Bureau de la directrice - Eilane Snake

HJ/ Suite de ce RP /HJ

Collaporta

Si jamais il est doué en magie, ça ne tiendra pas plus de quelques minutes.

Cassandra semble se douter que Yeltaz LeBihan n'est pas le plus puissant des sorciers. Mais il n'empêche qu'elle préférerait tout de même agir aussi rapidement que possible. Ce n'est pas seulement une question de risque qui s'amplifie à chaque minute, c'est surtout que le temps est compté, et elle ne peut pas se permettre de l'oublier.

10h21

Plus que 4 minutes pour trouver l'objet de sa vision et l'actionner. Cassandra sent sa tension monter en flèche. Si jamais elle fait quelque chose incorrectement, ses anges seront coincées à jamais dans un autre monde !

10h22

Haplo, dont Cassandra avait presque oublié la présence à ses côté jusque là tant elle était occupée à échapper au directeur adjoint du département, avance en direction du bureau, se baisse, renifle quelque chose sur le sol, comme si cet objet avait été tenu par quelqu'un dont il aurait pu reconnaître l'odeur.
La jeune fille le rejoint, s'accroupit à son niveau et observe ce contre quoi le chat entreprend de se frotter la tête.

C'est l'objet de ma vision !

Tout en caressant Haplo avec une affection étonnante pour quelqu'un qui ne devrait jamais avoir croisé l'animal de sa vie auparavant, Cassandra ramasse l'Aetaspatiter.

10h23

Dans une minute, elle devra l'actionner. Aucune erreur ne lui sera permise. Les battements de son coeur augmentent encore tandis que ses yeux sont fixés sur sa montre qu'elle a, à présent, posée sur le bureau. Tout devra aller très vite : l'utilisation de l'artefact, le retour de ses anges, son départ avant que quiconque ne s'aperçoive qu'elle est là...

10h24

Cassandra prend une profonde inspiration, et tout comme elle s'est vue le faire dans son rêve, actionne l'objet qu'elle tient fermement entre ses doigts.
Une musique métallique s'élève de l'Aetaspatiter et elle jurerait que des formes humaines sont sur le point de se matérialiser dans la pièce.
Très vite - aussi vite que possible avant qu'il ne soit trop tard, avant qu'elle n'ait plus le courage de quitter le lieux, de s'empêcher de céder à son envie de rencontrer ses anges - Cassandra repose l'artefact par terre (là où elle l'avait ramassé), brandit sa baguette sur la porte, murmure la formule (Alohomora), ouvre la porte si fort qu'elle en assomme presque Yeltaz qui parait du coup impuissant à la retenir, et quitte le département des Mystères en courant, sans réaliser, dans sa course effrénée, qu'elle a oublié, sur le bureau de sa mère, la montre qu'elle y a posé un instant auparavant.
Quand, dans l'ascenseur qu'elle vient d'emprunter, les portes s'ouvrent sur le département des Aurors, elle se voit de nouveau confrontée à la tentation. Mais, le coeur plus lourd qu'il ne l'a jamais été, elle tient bon, attend d'être ramenée à l'Atrium et sort du Ministère. Puis, les bras serrés autour de Pookie, des sanglots qui ne s'écouleront pas au fond de ses yeux, elle se laisse emporter vers sa propre époque.

HJ Et c'est aussi ICI qu'il se passe des choses avant Cool

HJ

Jamais elle n’aurait pu imaginer la suite des événements … Le groom apathique qu’elles avaient rencontré, qui avait tout doucement commencé à les intriguer et qui à présent se retrouvait avec une force de jouvenceau… Il ne lui fallu pas bien longtemps pour décider de la neutraliser, la blondinette hautaine qui lui réclamait un verre de champagne avec un soupçon de violette ! L’impact fut violent, le marbre n’aimant en général pas trop les crânes humains. Et c’est sans rien réaliser qu’Aléatha perdit connaissance. Elle ne vit donc rien de ce qu’il se passa étant donné que c’est seulement une fois de retour dans le bureau de la Vélane qu’elle ouvrit les yeux, avec un violent mal de tête et l’estomac à nouveau au bord des lèvres.

Et si elle avait vu ? Tout bien pensé, ce n’était pas plus mal qu’elle n’ait rien vu. Parce que, héroïque comme elle l’était, il n’y a pas grand-chose qu’elle aurait pu faire … Après lui avoir présenté de très près la cheminée, Alfred avait pris le contrôle de la gamine. Utilisant un pouvoir de persuasion bien personnel, il s’était ensuite arrangé pour que les deux moldus locaux réduisent en poussière les statues. Et enfin, une fois la destruction terminée, il avait ordonné à Sally de manipuler le jumeau de l’objet qui avait signé leur malheur.

Cela n’avait absolument rien donné. A part une vague de colère qui lui avait fait dévaster ce qui restait dans la salle de bal … Et un sourire carnassier une fois sa hargne passée sur les éléments du décor.

Il lui avait alors ordonné de recommencer, en faisant tourner les perles dans un sens, les rubis dans l’autre, et en bloquant toujours les émeraudes. Un léger sifflement avait alors envahi la pièce, suivi par une lumière scintillante. Le sifflement se transforma en une mélodie métallique particulièrement désagréable, comme si il lui fallait trouver les notes justes et l’accord parfait. Et enfin ce fut une musique plaisante … Mais pas plaisante pour tous … Rhapsody in Blue. George Gershwin. Le morceau préféré de Lucy … La lumière était devenue en une fois aveuglante et l’atmosphère avait subit une variation absolument insupportable. Était-ce cela qu’on ressentait lorsqu’on tentait par tous les moyens de vous faire entrer par un interstice trop petit ? Bien entendu, Aléatha ne ressentit rien de tout cela, seulement la nausée à l’arrivée … Mais tous les occupants vivants de la salle de bal oui.

J’ai bien dit tous … Les trois sorcières qui avaient pris leur départ du Département des Mystères. Et les cinq personnes qu’elles avaient rencontrées dans cet hôtel étrange aux relents d’années trente …

Et à présent … Il n’y avait plus de poussière, d’odeur de putréfaction, de sensation d’enfermement. Non, il y avait un bureau accueillant, un flottement de cannelle et un chat violet qui se jetait dans les bras de la blondinette, poussant son menton du sommet de son crâne, lui léchant les oreilles avec sa langue râpeuse, miaulant à cœur fendre …

Arrête ! Haplo … Arrête … C’est … déplaisant !

Prunelle brillante et violette sur poil soyeux et violet. Et qui s'écarquillent en réalisant où elle se trouve.

Ne me dite pas que ce n'était pas un cauchemar ?

Les choses avaient guère mieux tourné pour Eilane.

Le groom s'était enfin décidé à révéler son "vrai" visage... celui d'un sorcier franchement peu sympathique.
Ses propos, adressés à Eilane la firent trembler d'une fureur qui ne semblait pas totalement lui appartenir, comme si l'enfant dont elle venait de découvrir l'existence amplifiait ce sentiment.
Mais ce fut surtout les sous-entendus concernant l'anneau de l'illusionniste qui finirent de rendre la semi-Vélane anormalement pâle.

Repliant machinalement la main gauche dont l'annulaire portait la bague, elle essaya de s'empêcher de trembler de colère et de frayeur.
Pendant un instant, elle sentit la panique l'étreindre. Que se passerait-il si l'anneau lui était arraché ? Saurait-elle encore trouver un moyen de cacher ce qui ne pouvait pas encore se profiler sur sa silhouette ?
Si l'existence de Cassie avait été masquée, celle de l'enfant du Seigneur des Ténèbres devait également être tenue secrète... Pas pour les mêmes raisons, bien sur... Mais que se passerait-il si Noxis Clymox ou Edward Numenor apprenaient ? Si Dumbledore s'en rendait compte ?
Ses tergiversions s'arrêtèrent là, car le groom, renonçant finalement à lui ôter l'anneau, avait profité de son désarroi pour lui enlever sa baguette.

Eilane poussa un gémissement de consternation. Oui, sa baguette refusait de marcher dans ce monde étrange, mais se la faire confisquer lui conférait une sensation d'infériorité insupportable. Elle était sorcière. Sa baguette était comme une partie d'elle-même, d'autant qu'un cheveu de sa grand-mère se trouvait à l'intérieur !
Elle ne broncha pourtant pas plus que ça. Trop abasourdie par ce qui se profilait à présent.

Le groom pouvait user de sa magie, et elle se retrouvait avec aussi peu de défenses que les moldus qui l'accompagnaient... ou presque.
Subrepticement, sa main droite tira sur la chaîne du pendentif qui se décrocha de son cou. Mais ce qu'elle espérait ne se passa pas et le bijou resta inerte dans sa main, sa bille rouge sang tristement froide.
Un frisson d'horreur traversa son échine : et si l'objet avait été détruit ? Mais c'était impossible. Un simple voyage ne serait pas venu à bout de l'horcruxe...
Pantelante, le pendentif fermement caché au creux de sa paume, elle attendit la suite des évènements.

Qui ne tarda pas à arriver :

Au second essai, l'Aetaspatiter que Sally se voyait contrainte d'actionner sembla se décider à s'activer, sous le regard ébahi d'Eilane qui n'y croyait absolument pas. Ce qu'elle ressentit alors était plus désagréable que toutes les sensations qu'elle avait connu jusqu'à présent (même le transplanage était quelque chose d'agréable, à côté !). Et cela finit de lui rappeler que les débuts de grossesses sont bien souvent accompagnés de nausées ! Ou peut-être n'était-ce que le voyage ?
Car ils avaient voyagé, tout ce petit groupe qui s'était retrouvé regroupé dans cette dimension effrayante. Et voila que leurs corps et leurs pieds retrouvaient un endroit un peu plus agréable (et plus connu, au moins pour Eilane qui vit apparaître sous ses yeux les meubles de son bureau dans lequel flottait une vague odeur de cannelle.)

Dès leur arrivée, le chat d'Aléatha fonça sur celle-ci, ce qui eut pour effet de ramener l'adolescente à la réalité. Eilane poussa un soupir de soulagement. On aurait presque pu croire qu'elle s'était inquiétée pour la peste en question ! Elle s'approcha d'elle et se baissa pour vérifier que tout allait bien (elle ne tenait pas à ce qu'on lui reproche d'avoir mis en péril la vie de quelqu'un à cause de l'une de ses expériences !)

Je crains qu'il ne s'agisse pas du tout d'un cauchemar, Miss Quindiniar, murmura Eilane à l'adresse d'Aléatha en levant ses yeux ambrés vers le groom qui tenait toujours sa baguette.

"Ne me dite pas que ce n'était pas un cauchemar ?"

Une violente nausée, des vertiges insurmontables... Roxanne essaya de se relever, mais l'essai ne donna rien de bon, autre qu'un gémissement et une furieuse envie de vomir !

Oh si elle pouvait avoir raison !

Mais ce n'était pas un cauchemar.

Après avoir envoyé Aléatha valser au pied de la cheminée, le groom diabolique avait usé d'un sort impardonnable et soumis l'esprit de la fillette. Sous son contrôle total celle-ci avait actionné le médaillon qu'elle portait autour du cou. Le même médaillon qui à grand coups de lumière et de clochettes les avaient précipité dans cet hôtel maudit.

Oui, maudit. Parce qu'elle se souvenait de l'histoire. Un an auparavant, elle avait reçu une brochure de publicité pour Disneyland. Pour quelle raisons elle l'avait reçue, c'était un mystère, mais toujours est-il qu'une nouvelle attraction était prévue, et que, curieuse, la jeune femme en avait lu l'historique : une grande fête dans un prestigieux hôtel, à Hollywood, Halloween 1939. 5 personnes étaient montées au 13ème étage où se déroulait la réception. Elles étaient entré dans l'ascenseur, et n'étaient jamais arrivées. Elles avaient disparu. L'attraction racontait qu'elles étaient resté coincées dans une dimension parallèle, diabolique... Un mythe ? Coïncidence troublante !

Et voilà qu'elles s'étaient retrouvé toutes les trois, par le biais d'un médaillon, dans ce même hôtel maudit. Et qu'elles y avaient retrouvé les 5 disparus.

A présent, les yeux hermétiquement clos, Roxanne luttait contre le malaise du "voyage". Elles étaient revenues. Le cauchemar était fini. Elles étaient de retour.

C'est fini...

Une grande inspiration, et Roxanne rouvrit ses yeux, qui se fixèrent illico sur la porte de sortie de ce bureau si parfaitement rangé, parfaitement féminin, et parfaitement... en désordre !.
Presque levée, pour sortir et rejoindre sa vie et son amour, Roxanne se figea dans son élan.

Le cauchemar n'était pas fini, parce que s'ils étaient rentrés, ils étaient toujours huit. Les disparus avaient été retrouvés, étaient revenus dans cette dimension, cette réalité, et le cauchemar les avait suivi. Et le groom avec...

Et il va se passer quoi maintenant ?

De tout ce qui avait été dit, fait, vécu dans cette pièce ou dans la réalité alternative où sa parente avait auparavant été aspirée, Yeltaz n'avait aucune idée.
Lui se contentait de tambouriner à la porte et d'essayer, vainement, de lancer des sorts sur la serrure que la blonde avait magiquement fermée.

Ouvrez ! Vous n'êtes pas autorisé à entrer ici, s'époumonait-il de sa voix efféminée.

Enfin, la porte céda. Elle céda si bien qu'il faillit tomber la tête la première en avant et ne fut retenu que par la jeune fille qui ressortait en courant, le bousculant, et fuyant vers les ascenseurs.
Yeltaz vacilla, crut un instant qu'il réussirait à conserver sa position debout, puis bascula en arrière et se retrouva sur les fesses devant la porte qui, dans toute cette agitation d'air, venait de se refermer sur elle-même.
Quand il se fut relevé, l'adolescente avait déjà disparue il ne savait où. Il était trop tard pour essayer de la rattraper.

Mais elle avait dit qu'Eilane était en danger...

Le coeur battant, Yeltaz resserra sa main sur sa baguette et poussa la porte, qui, à sa stupéfaction s'ouvrit cette fois sans qu'il ait eu besoin de faire le moindre effort.

Ce qu'il vit à l'intérieur dépassait l'entendement : Eilane, la moldue employée aux Mystères et une troisième sorcière, complètement paniquées, quatre autres personnes qu'il n'avait jamais rencontrées et qui semblaient tout aussi perdues, et un groom, qui menaçait le tout à l'aide de baguettes magiques.

Les jambes de l'homme Vélane se mirent à trembler dangereusement. Il n'était pas fait pour jouer les preux chevaliers au secours des demoiselles en détresse. Il ne savait pas agir ainsi !
Il n'eut toutefois pas le temps de réfléchir très longtemps à la manière dont il pourrait extirper les "anges" de l'adolescente hors de ce traquenard.
Le chat que la jeune fille avait un instant auparavant caressé lui sautait déjà à la figure, le faisant à nouveau tomber à la renverse.
Sa baguette lui échappa des doigts tandis qu'il criait un Nooooooooooooooon horrifié.

Il venait de perdre la seule occasion qu'il avait de sauver sa patronne !

A terre - encore une fois - il fut pourtant stupéfait de s'apercevoir que sa baguette, comme poussée par un bénéfique caprice du destin, avait atterri tout juste entre les doigts d'Eilane.

"Et il va se passer quoi maintenant ?"

La semi-Vélane n'eut rien le temps de répondre à cette interrogation... Personne ne put le faire, à vrai dire.
Car au moment même où Roxanne articulait ces mots, la porte du bureau s'ouvrait et Yeltaz, baguette en main, pénétrait dans la pièce... juste à temps pour se faire agresser par un chat et pour perdre son arme... qui atterrit dans les mains d'Eilane.

"On dirait que la chance tourne !"

S'il y avait une chose qui pouvait encore plus redonner force à Eilane que le fait de ne plus se sentir magiquement impuissante, c'était bien d'entendre la voix de l'horcruxe retentir à nouveau dans sa tête.
Cette absence n'avait duré que les quelques heures d'emprisonnement dans cette dimension infernale. Il avait pourtant semblé à Eilane qu'elle avait été nettement plus longue : des jours au moins, peut-être même des mois...

Revigorée par cette énergie nouvelle, ses humeurs amplifiées à l'extrême par la toute petite part de vie qui croissait en elle, Eilane ne prit pas même le temps de se relever ou de réfléchir à ce qui se passait. Il fallait agir, et agir vite, immédiatement.

Ainsi, à peine la baguette de Yeltaz fut-elle arrivée entre ses doigts qu'elle sut ce qu'il lui fallait faire, et qu'elle le fit, aussi rapidement qu'il était en son pouvoir.

Stupefix

Le jet de lumière s'extirpa de la baguette et frappa le groom de plein fouet juste avant qu'il ait eu le temps de riposter, trop surpris par la rapidité avec laquelle Eilane avait agit.

Les baguettes qu'il avait confisquées tombèrent sur le sol tandis que son corps se raidissait et qu'il basculait à la renverse, paralysé.

Eilane ramassa sa propre baguette et éloigna, d'un coup de pieds, toute autre arme dont le groom aurait pu se servir. Puis elle rangea dans sa poche la baguette de Yeltaz, trop heureuse de retrouver son instrument à elle et ajouta, toujours en visant le groom.

Incarcerem

Des cordes s'enroulèrent autour des poignets et des chevilles de l'homme.
Ils étaient sauvés !

Est-ce que tout le monde va bien ?

Dans les minutes qui suivirent, le groom fut emmené par une poignée d'aurors qu'Eilane avait immédiatement prévenus par note interministérielle, les quatre moldus furent récupérés par des oubliators puis envoyés à Ste Mangouste, tandis qu'Aléatha, fulminant de colère, quittait les lieux en annonçant, aussi fort qu'il lui était possible, à quel point toute cette histoire lui paraissait scandaleuse. Roxanne, à son tour, quitta elle aussi le bureau, sans qu'Eilane ait eu le temps - ni peut-être l'envie - d'essayer à nouveau d'arrondir les angles avec elle. Et finalement, Yeltaz fut le dernier à partir, après s'être assuré que sa patronne allait à peu près bien.

La semi-Vélane se laissa tomber sur une chaise, oubliant le désordre qui régnait dans la pièce.
Elle avait le regard vague, l'air un peu perdu.
Ses mains se posèrent sur son ventre et ce qu'elle avait appris durant sa mésaventure revint brusquement à son esprit, s'immisçant dans sa compréhension mieux que cela n'avait été possible tandis que la panique prenait le dessus sur toute autre chose...

Elle était enceinte de Voldemort !

Fin du scénario HTH - retour du bureau en mode "libre"

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HJ/ Ce post se passe juste après notre "séjour" dans le HTH, au tout début de la grossesse d'Eilane /HJ

Ça ne faisait que quelques jours que le cauchemar avait pris fin et Eilane n'en revenait toujours pas de ce qu'elle avait appris durant cette mésaventure. A présent, ce qu'elle avait déjà laissé entendre à Yeltaz lors des derniers mois devenait de plus en plus évident : elle allait lui laisser les rennes du département. Les rôles seraient inversés : il deviendrait le directeur des Mystères et elle ne serait plus que directrice adjointe.
Dans l'état où se trouvaient les choses, il n'y avait pas d'autre choix à faire... Elle ne pouvait pas accepter l'idée de mener à bien une seconde grossesse avec autant de poids sur les épaules que lors de la première... Elle ne le supporterait pas...
Et puis elle se sentait déjà si fatiguée maintenant, qu'est-ce que cela serait dans quelques mois !

Oui, elle avait pris sa décision, il ne lui restait plus qu'à en parler à Yeltaz ! Elle savait très bien qu'il serait réticent. Il n'aimait pas la vie publique, mais c'était bien mieux ainsi... Et quelqu'un de réellement innocent à la tête du département serait un changement notoire !

Eilane se laissa tomber dans le fauteuil de son bureau. Il était probablement trop tard pour aller discuter de cela avec Yeltaz maintenant. Elle chercha sa montre. Introuvable. Avec un soupir, elle regarda sur les étagères si elle ne trouvait pas un objet quelconque disposé à lui donner l'heure... Son regard balaya les divers artefacts qui s'amoncelaient dans la pièce, évita de s'attarder sur la minuscule insigne de préfet qui était toujours entreposée au milieu d'eux, et acheva sa course sur le bureau, où il fut soudain attiré par un objet qu'elle n'avait pas le souvenir d'avoir amené ici :
Il s'agissait d'une montre, plutôt banale, si ce n'est qu'elle n'avait strictement rien à faire là.

Qu'est-ce que...

Eilane prit l'objet entre ses doigts et le contempla, se souvenant vaguement que Yeltaz lui avait parlé d'une inconnue qui avait réussi à pénétrer dans son bureau, seulement pendant quelques secondes, puis qui en était repartie juste avant que la semi Vélane et les autres ne reviennent de leurs mésaventures dans cet effroyable hôtel. Qu'est-ce que Yeltaz avait dit également, à propos de cette inconnue ? Eilane ferma les yeux, la montre toujours dans ses mains, essayant de se remémorer les bribes de cette conversation. Oui, c'était cela : qu'elle ressemblait étonnement à Aléatha...
Mais il y avait autre chose, quelque chose que Yeltaz n'avait pas eu le courage de formuler. Eilane n'avait pas même eu besoin de se servir de son don de légilimencie pour le savoir. A présent, elle regrettait de ne pas avoir poussé un peu plus loin ses investigations. Tout cela la troublait sans qu'elle réussisse vraiment à comprendre pourquoi.
Ses doigts caressèrent le métal de la montre et passèrent sur quelque chose de rugueux, comme si on y avait inscrit quelque chose...
Elle rouvrit les yeux et contempla le dos de l'objet : gravé dans le métal argenté, il y avait deux lettre, des initiales : C.H.

Le souffle court, Eilane lâcha la montre qui vint heurter de bois du bureau en un bruit sonore.

Ça ne peut pas être possible. Non, je refuse de le croire !
Et pourtant, ces initiales...

Elle se leva, et se mit à faire les cents pas.

Elles pourraient appartenir à n'importe qui ! Elles ne signifient pas forcément Cassandra Howlermann...

Mais il y a bien des choses qu'une mère sait inconsciemment, et Eilane eut soudain la conviction que cette montre avait bien appartenu à sa fille, à sa chère Cassie...
Et si c'était la vérité, cela ouvrait de nouvelles perspectives incroyables et absolument terrifiantes...

Je dois parler à Aleatha Quindiniar.

Un hibou postal tout ce qu'il y a de plus banal. Il débarqua simplement dans le bureau de la directrice du département des mystères, comme il avait été envoyé pour le faire, et attendit patiemment la réception du courrier, et un dédommagement en nourriture et eau. Puis il s'en irait.

Sur le billet, quelques mots écrits par Roxanne, plus pour rendre le départ de la jeune femme évident et pour définitivement couper les ponts avec son ancienne vie que pour réellement informer ou s'excuser de ce départ. Après tout, elle n'avait jamais été attendue, elle ne serait pas plus regrettée. Et cette préoccupation, quoi qu'il en soit, lui passait haut au-dessus de l'esprit.

à la directrice du département des mystères a écrit:: Madame Snake,
Veuillez noter par la présente ma démission définitive de mon poste au ministère de la magie.
Roxanne Willows MacLean.

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