Passé, présent, futur... Tout est lié... (PV)

Un cours d'histoire de la magie, il n'y a rien de plus barbant, surtout quand on a la faculté innée de savoir tout ce qui a été, ce qui est ou ce qui sera... Sans aller jusqu'à rendre supérieur celui ou celle qui le possède, un tel pouvoir suffit à enlever l'envie d'apprendre qui a commencé une révolte de gobelin ou quel vampire a tué dix personnes en une seule nuit du XIXème siècle !
Pourtant, Cassandra, tout juste 15 ans révolus, essaie de suivre, avec autant d'assiduité que possible, ce que le professeur tente de lui inculquer. Mais il est difficile d'être assidu quand une énorme envie de dormir tente de nous terrasser à chaque instant !

Cela fait maintenant deux nuits que le même cauchemar vient la hanter, la tenant ensuite réveillée jusqu'au petit matin... Elle aimerait réussir à en comprendre le sens, mais ce rêve semble vouloir rester aussi énigmatique que le lieu où il se déroule : une sorte de vieil hôtel abandonné qui parait tout droit sorti des années 30 ou 40. Pourtant deux des protagonistes de ce cauchemars ne lui sont pas inconnues, même si elle n'a encore jamais rencontrée, ni l'une ni l'autre.

Dans la classe, le professeur entame une autre phrase explicative sur les gobelins et Cassandra sent une nouvelle fois ses paupières se fermer. Elle renonce finalement à lutter contre le sommeil et n'essaie même pas de rouvrir les yeux. Il faudra seulement espérer que le professeur ne remarque pas qu'elle s'est assoupie quelques instants !

Une image se profile déjà dans son esprit... Mais ce n'est plus celle de ce mystérieux hôtel ou de ses anges... Non... Pourtant, elle sait que ces deux visions ne font qu'une.
Elle se voit elle-même, en train de marcher dans le ministère de la magie. Elle prend l'ascenseur, sans trop comprendre comment elle a réussi à passer la sécurité. Elle descend, descend, descend... Puis les portes s'ouvrent et Cassandra sait exactement où elle se trouve pour y être déjà venue une fois, lorsqu'elle était encore toute petite...

Le Département des Mystères !

La vision disparaît, pour laisser place à une autre dont Cassandra est toujours la vedette... Apparemment, l'avenir n'aime pas révéler tous ses secrets !
Elle est dans un bureau, quelque part au département des Mystères. Sur une table, un petit calendrier indique "31 octobre 2007", ailleurs, les aiguilles d'une pendule semblent s'être figées sur une heure bien précise : 10h24.
Elle tient dans ses mains un objet dont elle ignore tout, même le nom... Elle l'actionne pourtant comme si elle connaissait exactement la marche à suivre et...

La jeune fille se réveille en sursaut. A côté d'elle, une élève ricane et il n'en faut pas plus à Cassandra pour comprendre que le professeur a remarqué sa courte absence.

Excusez-moi, monsieur. Je ne me sens pas très bien. Je voudrais aller à l'infirmerie.

Avec son air de grande innocence, son regard implorant et son léger sourire qui ferait fondre n'importe qui, elle réussit sans mal à convaincre le professeur et à quitter la salle de classe.
Une fois dans le couloir et après avoir vérifié qu'elle est bien hors de vue de ses camarades, Cassandra se met à courir jusqu'aux toilettes les plus proches.
Enfermée dans un cabinet, elle ouvre son sac de cours et en sort un vieil ours en peluche particulièrement en mauvais état.

Mon Pookie, tu vas encore devoir m'aider aujourd'hui.

Elle sait exactement quand et où elle va devoir se rendre, ne reste plus qu'à paramétrer tout ça ! Serrant son ourson chéri dans ses bras, ayant soudain l'impression d'être redevenue la toute petite fille souriante et toujours amusée qu'elle était autrefois, Cassandra prononce les mots qui lui permettront de faire le voyage :

31 octobre 2007, 8h30, ministère de la magie.

Elle s'est laissée une bonne marge au niveau temps, pour être certaine de réussir à passer les sécurités du ministère sans risquer d'arriver trop tard.
Tout ce qui l'entoure disparaît alors en un tourbillon de couleur. L'impression d'être agrippée par un crochet et traînée de lieux en lieux, d'époques en époques, la prend aux tripes et lui donne le tourni.
Ces sensations ne durent que quelques secondes, et pourtant, lorsque tout s'arrête et que la vie reprend son cours linéaire, Cassandra n'en a pas moins la nausée au point de s'effondrer et de revomir dernier son repas sur le trottoir où se trouve la cabine permettant d'accéder au département.

Il n'y a pas à dire, je préférerai toujours les voyages par cheminette !

Elle se relève et s'essuie les lèvres, ne doutant pas qu'elle doit arborer une mine épouvantable qui serait bien capable de faire fuir la moitié du ministère. Respirant profondément, elle finit par réussir à faire passer ce mal des transports (si on peut appeler ça comme ça). Elle pénètre alors dans la cabine et précise qu'elle vient en visite, ce que le badge "visiteur" qui lui est fourni confirme sur son étiquette.

Un instant plus tard, la voila qui marche dans l'atrium du ministère de la magie.

Je ne sais pas toi, Pookie, mais moi je n'ai aucune idée de comment on va faire pour arriver jusqu'au département des Mystères !

Bien sur, l'ourson ne répond pas ! Cassandra est bien assez grande, maintenant, pour savoir que les ours en peluche font rarement la conversation avec ceux qui les possèdent ! mais elle a gardé cette habitude de lui parler, de lui raconter ses problèmes et de lui confier ses craintes, comme si ce compagnon était bien plus qu'un simple jouet ! (Et il est bien plus, d'ailleurs, a-t-elle fini par comprendre au fil du temps, en réalisant que Grand Papa l'avait doté de pouvoirs vraiment utiles avant de le lui offrir !)

Essayant de se faire aussi peu remarquer que possible - ce qui n'est pas forcément facile quand on est une adolescente de 15 ans, aux longs cheveux blonds comme les blés, aux yeux verts très expressifs et au minois assez charmant pour qu'on nous compare parfois à une Vélane ! - Cassandra se faufile jusqu'aux ascenseur et pénètre, ni vue ni connue, dans l'un d'eux, assez bondé pour que personne ne prenne le temps de faire attention à elle.
L'ascenseur se met en branle et commence à descendre.
A la grande satisfaction de la jeune fille, son dernier arrêt se fait justement au département des Mystères.
Elle ne remarque pas, en descendant de la cabine, qu'elle est à présent suivie par un chat qui semble attiré comme un aimant par son odeur.

Enfin !

Mais avant qu'elle n'ait le temps d'avancer en direction du bureau qu'elle considère comme étant celui de sa vision, l'homme qui est descendu en même temps qu'elle, et dont l'allure efféminée est pour le moins déroutante, se met à l'interpeller véhément.

L'information lui était tombé dessus comme une douche froide. Il ne se sentait pas prêt à assumer de tells responsabilités et Eilane le savait. Pourtant, il comprenait maintenant mieux pourquoi elle avait souhaité qu'il devienne un personnage public à part entière et qu'il sorte de l'ombre dans laquelle il aimait tant se lover !

Par la barbe de Merlin, Lana, comment peux-tu t'imaginer que je sois capable de gérer ce département ?

Oh certes, elle lui avait assuré qu'elle serait toujours là, qu'elle s'occuperait du département autant que lui-même. Mais tout de même, ne voulait-elle pas inverser les rôles et lui laisser les rênes des Mystères ? Ne savait-elle pourtant pas à quel point il était mal à l'aise en société et à quel point son passé, son état de soumission envers la gente féminine (et tout le reste) le rendrait vulnérable dans un tel travail ?

Alors que c'était son jour de congé, il avait pris la décision de retourner au département pour expliquer à sa parente qu'il ne pouvait accepter, qu'elle devait absolument chercher quelqu'un d'autre ou continuer elle-même à assurer ce poste !

Et puis Lana, ce département est tout pour toi. Je sais que tu parais très fatiguée ces derniers temps, mais je ne comprends pas que tu veuilles abandonner la direction des Mystères ! essayait-il de répéter dans sa tête, comme si le discours qu'il avait tenté de préparer l'obsédait plus que n'importe quoi d'autre.

Elle lui rétorquerait sûrement qu'elle ne voulait rien abandonner, qu'elle se contentait simplement de prendre la place dans l'ombre qu'il se devait lui-même de quitter, qu'elle serait sous directrice au lieu de directrice, que ça ne changerait presque rien...

Mais ça changeait tout au contraire, et il fallait qu'il lui prouve, immédiatement !

Il prit l'ascenseur et fut étonné de ne pas être le seul à descendre à l'étage du département des Mystères.
Son étonnement s'accrût encore quand il remarqua que la fille qui était à présent dans le couloir avait tout d'une adolescente, un ours dans les bras, et un chat sur les talons !

Elle n'a certainement rien à faire ici !

Ce n'était pas la première fois que des visiteurs essayaient de venir fouiner dans le département, à la recherche de quelques renseignements sensationnels sur les découvertes qui y étaient faites... Les Mystères avaient toujours beaucoup intrigué !

Yeltaz accourut donc en direction de la jeune fille et l'interpella.

Mademoiselle ! Attendez je vous prie !
Vous ne devriez pas être ici et...

Il désigna alors le chat qui se frottait à présent aux jambes de la jeune fille.

Ce chat n'a rien n'a faire ici non plus !

Zut ! Raté !

Furieuse, plus contre elle-même et son manque de prudence habituel que contre l'homme qui l'a interpellée, Cassandra se retourne pour lui faire face. Elle se rend bien compte que la présence d'une adolescente dans ce département ne doit pas vraiment passer inaperçue, et que le fait qu'elle tienne dans ses bras un ours en peluche n'arrange rien à son cas. Mais elle n'a pas le choix, il lui faut atteindre cette porte, quoiqu'il doive lui en coûter !
Un coup d'oeil avisé à Yeltaz fait apparaître un léger sourire sur le visage de l'adolescente.

C'est un ange, lui aussi !

Et pendant un instant, elle semble retrouver toute la jovialité de son enfance, quand elle avait réussi à pénétrer dans ce même couloir, pour essayer de prévenir en vain SON ange des malheurs qui l'attendaient...
Aujourd'hui, c'est une nouvelle fois son ange qu'elle veut sauver, mais plus uniquement elle. Et il lui parait évident, à présent, qu'elle aurait mieux fait de réfléchir et de trouver un plan infaillible pour y arriver, plutôt que de foncer tête baissée comme à son insupportable habitude.

Malgré le fait qu'elle n'aime pas tant que ça jouer la comédie, elle se voit obligée d'arborer une mine résolument angoissée qui semble plus ou moins convaincre son vis à vis.

Ils n'ont peut-être pas tort, les amis, quand ils disent que je devrais faire du théâtre.

Je me suis perdue ! Je devais visiter le ministère et je ne retrouve plus mon groupe.

Mensonge ! Mensonge !

Les accusations d'une petite fille blonde aux yeux verts envers une vieille dame lui reviennent à l'esprit et la font rougir. Aujourd'hui, c'est elle la menteuse, et elle n'en est vraiment pas fière !

Elle soupire, se reprend et va pour choisir une autre voie, celle de la vérité et de l'imploration, quand l'homme rajoute quelque chose à propos d'un chat.
Cassandra écarquille ses grands yeux et le fixe d'un air éberlué.

Un chat ? Où ça ?

Mais avant qu'elle ne dise quoique ce soit, elle sent quelque chose lui frôler les jambes. Elle baisse son regard jusqu'au sol et voit le chat en question, en train de copieusement se frotter à elle comme s'il apprécie particulièrement son odeur.
Oubliant Yeltaz, elle s'accroupit pour se mettre à la hauteur de l'animal et lui offre une caresse qui le fait ronronner de toutes ses forces.

Bonjour toi. Tu es Haplo ! rajoute-t-elle, avec un naturel désarmant, comme s'il est tout à fait normal de savoir le nom d'un animal totalement inconnu ! Et vous, c'est Yeltaz.

Elle se relève, le chat toujours à ses pieds, ses yeux de nouveau posé sur le Vélane. En un instant, ses plans ont changé (Si réellement plans il y avait auparavant !). Plutôt que de continuer avec les mensonges qui la rendent honteuse, elle se décide à demander de l'aide à cet homme et à lui révéler une petite part de vérité...

Il n'est pas à moi. Et je suis là parce que je dois sauver...

Mes anges...

Elle fouille dans son esprit, certaine qu'elle connaît le nom d'au moins une des personnes de sa vision.

...Eilane Snake, finit-elle, ravie du petit effet que la prononciation de ce nom va forcément avoir sur Yeltaz, presque prête à sauter sur place pour fêter sa première victoire.

Tandis que l'adolescente se retournait, Yeltaz s'approcha et la contourna, faisant à présent barrière entre elle et le couloir qui ouvrait sur le département des Mystères.
Depuis que, plusieurs années auparavant, le garçon surnommé "l'Elu" avait réussi à pénétrer dans les locaux secret de cet édifice, la sécurité en avait été renforcée, et les employés - Yeltaz et Eilane les premiers - étaient devenus bien plus prudents concernant les éventuelles infractions.
Il était impensable que n'importe qui puisse tenter de percer les mystères contenus dans le département !

Les yeux bleus de l'homme-vélane, presque aussi étrangement inhumain que le reste de son physique androgyne, se posèrent sur l'intruse et il laissa échapper un hoquet d'étonnement.
Elle était aussi blonde qu'une Vélane, et à peu près aussi belle, mais ce n'était pas cela qui l'avait surpris.
Yeltaz avait eu l'occasion de croiser - discrètement, comme à son habitude - le jeune Ethan qui semblait avoir tant compté pour sa patronne.

Au moins était-il bon, lui... Pas comme l'autre homme pour qui elle serait capable de donner jusqu'à sa vie !

Cette pensée amère ne lui fit pas oublier son trouble et il s'avança encore un peu plus en direction de Cassandra, essayant de la voir en pleine lumière.
Oui, certains traits de son visage rappelaient cet Ethan, c'était indéniable, mais la plupart formaient surtout un ahurissant portrait d'Eilane...
Bien sur, Cassandra n'était pas une copie conforme de celle qui ne pouvait être que sa mère, mais elle lui ressemblait assez pour qu'aucun doute ne soit permis quant à leurs liens de parenté.

Ce qui semblait ahurissant, c'est qu'elle paraissait environ seize ans, alors qu'Eilane et Ethan ne s'étaient croisés que ces dernières années..
Leur fille n'aurait pas du avoir plus de deux ou trois ans !
Une évidence illumina soudain le regard de Yeltaz : elle avait du voyager dans le temps... Il n'y avait pas d'autre explication !
Ce qui signifiait que, probablement, une fillette blonde de deux ou trois ans devait se cacher quelque part, à l'abri de tous les malheurs qui pourraient lui tomber dessus !

Pourquoi ne m'as-tu rien dit Lana ? J'aurais gardé ton secret, tu aurais du le savoir et me faire confiance !

Il comprenait soudain à quel point son aïeule devait se sentir seule, prisonnière... Si elle ne lui avait pas parlé, il savait que c'était pour sa propre sécurité... Son amant "officiel" n'aurait sans doute pas aimé apprendre qu'elle portait l'enfant d'un autre... L'avait-il su ? Était-ce pour cela qu'Ethan avait brusquement disparu de la surface du monde ?
A chacune de ses réflexions, Yeltaz s'apercevait qu'Eilane était plus que jamais, malgré tous ses efforts, une vaste énigme pour lui !

La première excuse de l'adolescente ne sembla pas le convaincre et elle du s'en apercevoir car elle changea bien vite de discours.

Comment savez-vous le nom de ce chat s'il n'est pas à vous ? Et mon nom ?

Il paraissait évident que cette jeune fille était toute aussi énigmatique que celle qui était - Yeltaz ne pouvait se convaincre à présent du contraire - sa mère !

Vous voulez sauvez Eilane ?

Il la regardait d'un air ahuri.

Mais de quoi parle-t-elle ?

Soit elle se fichait de lui, soit la situation avait une fois de plus mal tourné au département des Mystères.
L'idée que sa patronne et parente puisse être au coeur même des ennuis, cette fois-ci, ne le rassurait pas du tout, et il préféra tenter de se convaincre que la jeune fille affabulait. N'était-ce pas ce que n'importe quel adolescent pris en flagrant délit dans un endroit où il n'aurait pas du se trouver aurait eu l'idée de faire ?

Oui mais cette fille n'était pas n'importe qui, Yeltaz ne pouvait se l'ôter de l'esprit. Et s'il avait raison, si Eilane et elle possédaient un lien de parenté, peut-être ne mentait-elle pas ?
L'homme-Vélane se trouvait au prise avec ses propres doutes, incapable de prendre une décision qui l'aurait satisfait.

Et d'abord, qui êtes-vous ? fut la seule question qu'il trouva à poser de sa voix efféminée, espérant qu'elle finirait de le convaincre de quelque chose... sans qu'il sache vraiment de quoi.

Pourquoi faut-il forcément que tout un tas de gens essaient de nous mettre les bâtons dans les roues quand nous cherchons seulement à venir en aide à ceux que nous aimons ?
Cassandra affiche une moue désabusée tandis que Yeltaz se plante devant sa propre personne, s'interposant ainsi entre elle et le bureau dans lequel elle doit pénétrer.

Mais qu'est-ce qu'il a à me regarder comme ça ?

La jeune blonde baisse les yeux, soudain gênée par l'attitude étrange de Yeltaz. Elle ne sait plus où se mettre et aimerait vivement pouvoir se terrer dans le plus petit des trous de souris. Seulement, elle a une mission, et elle ne peut pas laisser tomber !
Ses anges ont trop besoin d'elle pour qu'elle abdique.

Il va falloir ruser...

Sauf qu'elle est une Poufsouffle, pas une Serpentard et que la ruse est sensée appartenir aux représentants des reptiles, non à ceux des blaireaux !

Mes anges sont de Serpentard... Je dois bien avoir ça en moi, quelque part !

Elle sert un peu plus Pookie dans ses bras et essaie de trouver un moyen de parvenir au bureau de la directrice du département.
Mais dans un premier temps, elle doit concéder quelques réponses à Yeltaz. Qui sait, peut-être se détendra-t-il finalement et la laissera-t-il alors partir apporter l'aide nécessaire de son plein gré ?

Je le sais, c'est tout.

Les explications manquent. Le temps aussi. Cassandra se doute que ce n'est pas ainsi qu'elle arrivera à amadouer l'homme-Vélane, mais il faut agir vite. Elle n'a pas des heures pour lui révéler le genre de pouvoir qu'elle possède depuis sa plus tendre enfance !

Oui, elle est en danger. Je n'ai pas le temps de vous expliquer comment je le sais ou qui je suis. Laissez-moi passer ! réplique-t-elle d'une voix dont le ton urgent se fait presque ordonnateur.

Elle jette subrepticement un coup d'oeil à sa montre. Les secondes défilent à une allure ahurissante. Si elle ne se trouve pas dans le bureau d'ici une fraction de minutes, tout sera perdu... Ses anges ne pourront plus être sauvés !

C'est le chat d'Aléatha qui lui apporte la solution. Dans un vif miaulement, il bondit sur la jambe de Yeltaz, toute griffes dehors, avant de s'enrouler entre ses pieds et de le faire vaciller. Cassandra en profite pour s'élancer en avant, tandis que Haplo la rejoint et se faufile jusque dans le bureau où elle-même réussit à pénétrer.
Sans savoir si Yeltaz s'est relevé ou s'il n'est pas déjà derrière la porte, elle sort sa baguette magique et murmure :

Collaporta

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