La matinée avait commencé fort, déjà Miranda souffrait de ne plus avoir une minute à elle, mais bon, c’était ça de travailler avec les moldus, eux ne se souciaient pas du tout des besoins de la magie, chose que par ailleurs Miranda gardait bien à l’esprit. Aussi cette mère en déposant le pied à bas de sa limousine n’avait qu’Ellana en tête, sa chère fille, dont elle avait perdu la trace depuis peu, à son grand regret. Elle le ferait sans doute remarquer à Rémi en un laps de temps trop peu étendu. Avançant vers ce petit lieu qui lui semblait fort sympathique, elle désirait volontiers se faire un avis sur la question. Retirant ses lunettes de soleil, un grand sourire sur les lèvres, elle avança jusqu’à l’entrée, un homme lui ouvrit la porte.
Vivement que la période de shooting soit enfin écoulée, je commence à fatiguer de tout cela, et Ella me file encore entre les doigts. A ce sujet …
La sorcière plongea sa main dans son sac et en sortit un petit téléphone, assez discret. Composant un numéro, elle laissa les sonneries défiler, jusqu’à ce qu’un homme à la voix douce et agréable réponde avec une pointe d’anxiété.
Bien le bonjour Rémi, je suis navrée, tellement gênée de n’avoir pu prendre nouvelle plus tôt, tu sais comment sont les bureaucrates de la mode, toujours à s’étaler sur des choses inutiles, cependant je n’appelle pas pour cela, c’est chose passée désormais, je voulais savoir où tu en étais avec Ellana … ?
Laissant Rémi parler longuement, la sorcière afficha une moue inquiétante, la jeune femme semblait avoir complètement disparu de tous les tableaux, lorsqu’elle faisait cela, c’était soit que quelque chose avait mal tourné, soit qu’elle préparait un vrai mauvais coup.
Rémi, je vous arrête un instant, faites en sorte de savoir ce qui s’est passé, appelez aussi Alfred Dechavagne pour lui demander de bien vouloir faire une révision des plans d’Azkaban, en approche de certaines choses, je veux que tout soit parfait et prêt pour la semaine prochaine. Bonne soirée Rémi, et bonjour à Alicia.
Miranda soupira longuement, elle avait assez travaillé pour la semaine. Commandant un café, elle saisit le journal et le survola de la main, s’ennuyant à mourir en fait. Voilà une soirée où sa solitude se faisait trop rongeante, peut être trouverait elle quelqu’un avec qui converser ? Aussi elle invita une personne non loin d’elle qui semblait elle aussi toute seul à venir boire à ses côtés.