Entretien d'Elisabeth Nelson

Elisabeth n'avait jamais été douée pour l'écriture. Aussi la lettre qu'elle adressa au bureau du Directeur des Aurors fut nette et concise. Elle espérait sincèrement obtenir un entretien et montrer qu'elle pouvait sans problème occuper ce genre de poste. Elle relut une dernière fois sa lettre avant d'aller la remettre en main propre à une réceptionniste du ministère. Après tout, le service des hiboux était relativement perturbé ces temps-ci.

Citation :: A l'attention de Mr Lenthan Quindiniar, Directeur du Bureau des Aurors.

Monsieur,

Je vous transmets ma candidature pour le poste d'Auror. Depuis bien longtemps j'ai choisi de me ranger du côté des opprimés et de les protéger.

Comme vos collègues américains pourront vous l'indiquer, j'ai effectué bon nombres de missions pour le ministère de la magie des Etats-Unis.
J'ai également travaillé comme garde du corps magique privé. A ce titre j'ai acquis une grande expérience de la rue et une réactivité quasi instantanée aux évènements.
Je possède également le don de Divination qui peut être utile dans certaines occasions.

Ci-joint une lettre de recommandation de la part de Miss Cerise Owlspell.

Cordialement,

Elisabeth Nelson.

PS : Mon parcours d'étude :

- Vol 1
- Botanique 4
- Histoire de la magie 4
- Métamorphose 5
- Potions 5
- Étude et défense contre les Moldus 6
- Étude et défense contre les arts noirs 7
- Divination 7
- Sortilèges 7

[HJ] : voire sur ma fiche pour les années d'études à la Boston Magic Highschool [/HJ]

HJ : Héréa me dit qu'Elisabeth peut commencer tout de suite.

Edit de Pourri : Oui je suppose qu'elle peut avant la fin de l'entretien, tu vas pas la recaler ? mdr

La mine sombre, le pas lourd, Lenthan faisait les cents pas dans son bureau... comme il le faisait maintenant chaque jour depuis le petit discour privé du ministre.
Il n'arrivait plus à rester assis derrière ce bureau encombré de parcherasses, dans ce bureau trop petit. Il n'arrivait plus a resté concentré plus de cinq minutes sur ces papiers administratifs inutiles et vides de sens...Il n'y arrivait plus et c'etait tout.

Quelques coups retentirent à la porte, l'auror s'arrêta et poussa un soupir exaspéré. Il alla ouvrir la porte et lacha d'un ton las:

"quoi encore?
- Une femme vient de déposer une candidature contenant son CV et une lettre de recommandation a votre attention... elle l'a apporté elle-même et attends à l'accueil du département...
- Hum très bien donnez moi ça et allez me la chercher... merci ."

Du nouvel effectif, que pouvait-il bien en faire puisque ses hommes étaient de toutes façons bloqués par le serment inviolable...

Lenthan s'arrêta soudain, quelque chose s'alluma dans son regard... ses hommes étaient bloqués par le serment inviolable mais pas les nouveaux aurors qu'il engageait...
Lui-même n'ayant pas jurer, il pouvait très bien cacher à William un petit "oubli" dans les procédures d'embauches de ses nouvelles recrues.
Le vieil auror soupira, mais c'etait loin du soupir d'exaspération d'il y a quelques minutes... un certains soulagement s'en dégageait...
Maintenaint il pourrait commencer a travailler et a monter quelque chose qui tienne la route pour protéger le gouvernement de la chute vertigineuse vers laquelle il s'avançait.
Toutefois le vieux Quindiniar se ressaisit, il ne fallait pas trop avoir d'espoir avant d'avoir vue les nouveaux postulants... a commencer par cette Elizabeth Nelson...
D'ailleurs quelques coups retentirent a nouveau et cette fois Lenthan rejoignit son bureau prenant avec lui les papiers donnés par sa secrétaire.

"Vous pouvez entrer mademoiselle Nelson..."

Elisabeth avait décidé d'apporter sa lettre en main propre ou presque. Après tout, elle serait au moins certaine qu'un employé du ministère avait la missive qu'elle avait adressé à Quindiniar. Elle fut étonnée quand on lui demanda d'attendre et qu'on lui dit qu'on allait transmettre tout de suite sa missive. Au ministère de la magie américain cela aurait prit quelques jours au moins pour que sa lettre soit lue par son destinataire. Le poids de la bureaucratie semblait être moins important ici. Peut-être était-ce à cause des évènements récents.

Après quelques minutes d'attente, Elisabeth fut encore plus surprise. L'employé qui avait porté sa lettre lui demanda de la suivre. Apparemment, Quindiniar allait la recevoir immédiatement. C'est dans cet état d'étonnement qu'elle traversa les couloirs du ministère en direction du bureau du chef des Aurors. Sans même s'en rendre compte elle mémorisait les lieux automatiquement, repérant la sortie et évaluant les différents membres du personnel qu'ils croisaient.

L'employé la laissa devant le bureau à la porte duquel elle frappa. Elle rentra dans la pièce, un homme d'un certain âge s'y tenait.

- Bonjour Monsieur Quidiniar., dit-elle en lui tendant la main et en le regardant dans les yeux avec l'attitude franche mais un peu raide, elle n'aimait pas le protocole, qui la caractérisait.

- Je vous remercie de me recevoir aussi rapidement. Je me nomme Elisabeth Nelson. Miss Owlspell m'a dit que vous recrutiez.

Une femme franche et directe, à en juger par la poignée de main ferme d'Elizabeth. Le regard du vieil auror devint légèrement plus vif et les traits tirés et fatigués qu'il affichait depuis plusieurs semaines s'atténuèrent imperceptiblement. L'idée qu'il y avait peut-être le moyen de changer la chute vertigineuse du gouvernement vers un gouffre sans fond faisait son chemin dans l'esprit de Lenthan, et il se surprit à penser qu'il y avait peut-être encore de l'espoir.

Il fit ce qu'il n'avait plus fait depuis des mois... il sortit de son tiroir un morceau de parchemin et sa vieille plume d'oie. Cette dernière se dressa d'elle-même sur le papier et commença à noter religieusement les références de la femme qui venait d'entrer.
Le vieux Quindiniar croisa les mains et commença:

Le métier d'auror est malheureusement un métier risqué surtout par les temps qui courent, nous ne rechignons donc pas sur les surplus d'effectifs qui viendraient gonfler nos rangs.
Miss Owlspell vous a donc bien renseigné, et je vois dans sa lettre qu'elle estime que vous avez un certains nombres de caractéristiques qui sauront me séduire...hum
Je fais confiance a son jugement pour ça mais ça reste à vous de me convaincre.

La jeune directrice du département de la coopération magique internationale connaissait bien son métier...et ses limites. Sa lettre était claire, elle avait fournit à la ressortissante américaine l'aide et l'orientation dont elle avait besoin mais laissait au jugement de Lenthan les capacités de la candidate.
Le vieux Quindiniar jeta un coup d'oeil sur les deux papiers fournis par Elizabeth puis reporta son attention sur la jeune femme.

Connaissez-vous la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui? avez-vous entendu parler de la L.O.I. et de leur travail? J'aimerais bien votre avis sur tout ça...

La poignée de main de Quindiniar semblait être celle d'un homme fatigué. Il ne devait pas faire bon être le directeur d'un service comme celui des Aurors en ce moment. Les sombres évènements semblaient se multiplier dans le monde entier en ce moment. La magie noire était plus forte que jamais et les défenseurs du bien se faisaient rares.

Elle regarda quelques instants la plume qui travaillait toute seule sur le papier. Il était bien pratique de pratiquer la magie parfois. Elisabeth, qui avait grandi entouré de moldus, savait combien il pouvait être pénible d'avoir à prendre des notes rapidement avec un simple stylo et de garder en même temps sa concentration sur le sujet étudié. Peut-être un jour les sorciers et les moldus pourraient-ils coopérer et chacun pourrait profiter des avancées de l'autre pour bâtir un monde meilleur. Mais ce n'était là qu'une utopie elle en était consciente.

"- Je fais confiance a son jugement pour ça mais ça reste à vous de me convaincre."

La phrase avait été dite. Le défi allait pouvoir commencer. Un homme comme Quindiniar ne devait pas être facile à convaincre. Elisabeth prit son temps pour réfléchir à la question. Elle n'eut pas le temps de répondre que l'homme enchainait déjà.

"- Connaissez-vous la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui? avez-vous entendu parler de la L.O.I. et de leur travail? J'aimerais bien votre avis sur tout ça..."

- Je ne suis arrivé que récemment dans votre pays et je n'ai pas eu beaucoup de temps pour me tenir informée, ayant consacré mes efforts à la recherche d'un emploi. Cependant, en parcourant les rues, j'ai eu l'impression que cette L.O.I était quelque chose d'inquiétant. Pourtant c'est un organisme ministériel. Ils devraient protéger la population. Je sais que les politiques ont parfois des agissements que la morale réprouve mais au point de faire peur à toute une population voire même de tuer des gens, si ce que dit la Gazette du Sorcier est vrai ? M'est avis qu'il se passe quelque chose de grave dans ce pays. Mais vous devez être beaucoup mieux informé sur les raisons de ces actes j'imagine.

Elisabeth s'était contenue lors de sa tirade. Pourtant, sa voix restait chargée d'un soupçon de révolte. Tuer quelqu'un ne devrait être qu'une extrémité à laquelle on ne se résolvait que contraint et forcé. Et non la suite "accidentelle" d'un recours systématique à la force.

La femme espéra juste que Quindiniar partageait son opinion sur les faits. Sinon elle serait obligée de chercher un autre employeur...

Lenthan soupira et s'appuya contre le dossier de son fauteuil, la lassitude pesa un peu plus sur ses épaules et son regard qui pendant quelques instants avait retrouvé un semblant de vivacité, se ternit imperceptiblement.
Pendant des années il avait souffert de la perte de sa femme, s'isolant loin de tout, il avait reprit finalement le contrôle de lui-même grâce à un homme, Gabriel de Mornemarais...mais cet homme était mort et pour finir le poids de la tristesse et des responsabilités pesaient aussi lourds que toutes ses années de solitude...pourtant il y avait quelques choses qui faisaient la différence, plus importantes que toute autres...l'espoir et le besoin de venger un être cher.
Malgré ses traits tirés, ses épaules basses et son visage pâle, le regard de Lenthan affichait encore ce qui bouillait a l'intérieur du vieil auror: une haine indicible envers les responsables de cette situation et cette haine ne concernait à présent plus seulement les mangemorts.

Ce que dit la gazette est vraie, la LOI a fait aujourd'hui sa 17 ème victime en vérité...

Le vieux quindiniar laissa un instant cet phrase en suspens, fixant son regard sur son interlocutrice, un regard pénétrant qui chercha la moindre trace d'hésitation ou d'indécision chez la jeune femme...enfin il reprit:

Il se passe en effet quelque chose de grave, et les aurors qui travaillent depuis longtemps pour le ministère ont les mains liés par un serment...
La LOI est le fruit de l'esprit malade d'un seul homme...William Lancaster, et croyez-moi cela me coute de le dire car cet homme jusqu'à récemment, était un homme droit, un homme d'honneur qui savait se fier au jugement de ses ainés et suivre leurs conseils...
Ce n'est plus le cas, sa paranoia l'a rendu dangereux...en créant la LOI il a donné trop de pouvoir a une seule organisation et il en a perdu le controle sans même s'en rendre compte...Nous nous devons d'agir et la seule manière de le faire c'est de l'intérieur avec l'aide de nouvelles recrues...

La question maintenant est la suivante:
Si vous devenez auror, seriez-vous prête a vous battre, non pas contre les serviteurs de Voldemort, mais contre notre propre gouvernement?

Les yeux de Lenthan se fixèrent dans ceux d'Elizabeth et ne cillèrent plus... sa réponse serait décisive...et pas seulement pour son embauche.

Elisabeth cligna des yeux et fronça les sourcils. Ce que venait de lui dire Quindiniar était proprement impensable. Si elle avait bien compris le ministre serait devenu fou et aurait lâché ses chiens enragés sur la population de son pays. Sous couvert de sa folie, la L.O.I causait de plus en plus de victimes. Et c'était quelque chose de révoltant. Toutes les fibres de son être étaient contre ce genre d'attitude.

Toutefois, Elisabeth était perturbée. Quindiniar émettait un avis direct sur son patron. Était-ce un test de sa loyauté ? Son instinct lui disait qu'il le pensait vraiment. L'homme avait l'air épuisé mentalement et Elisabeth était bonne juge des personnes.

Une chose lui permit de commencer à formuler une réponse. La façon dont la question lui avait été posée ne lui demandait pas de croire sur parole les dires de son interlocuteur. C'est donc avec cette idée en tête qu'elle formula sa réponse.

- Monsieur Quindiniar, je réserve mon opinion quant à la véracité ou non de la maladie mentale de votre ministre. J'ai vu bien des choses au ministère de la magie américain et si j'ai appris une chose c'est de ne rien prendre pour argent contant.
Toutefois, je réprouve totalement les agissements de cette L.O.I et, si le gouvernement en est la cause alors oui je lutterai contre lui. Quelqu'un à la tête d'un pays se doit avant tout de protéger ses concitoyens.

Quindiniar avait plongé ses yeux dans ceux d'Elisabeth et la femme ne cilla pas en parlant. Elle voulait lui faire comprendre qu'il ne pourrait pas l'utiliser comme un pion. S'il voulait l'engager, il devrait gagner sa confiance. Si elle avait quitté son pays, c'était en grande partie parce qu'elle était dégoutée de toutes ces luttes d'influences qui se déroulaient au ministère de la magie américain. Elles s'attendaient pas à en retrouver ici, mais de là à y être plongée dès son entretien d'embauche elle avait du mal à l'accepter.

Lorsqu'Elizabeth prit la parole Lenthan fronça légèrement les sourcils, le doute émit par la jeune femme quand à la véracité de ses paroles ne lui plaisait guère mais il devait en convenir, il préférait grandement quelqu'un de trop méfiant que pas assez, cela pouvait plus que vous sauvez dans ce métier.
Il ne releva donc pas la remarque et se contenta d'écouter attentivement la réponse de son interlocutrice.
Il appréciait le caractère de cette femme affirmée elle ne semblait pas se laisser influencer facilement et c'est exactement le genre d'auror qui lui fallait, son letmotiv semblait être la protection des gens avant tout et c'était ce qui comptait le plus.
Un énorme atout pour le vieil auror, en espèrant que d'autres suivraient bientot pour lui prêter main forte et enfin rétaablir la situation. Il sentit toutefois sa retenue et les quelques pensées qui la traversèrent et adopta un ton neutre.

Je ne cherche pas à vous utiliser mademoiselle Nelson, ceci est la manière de faire des mangemorts et croyez-moi je suis loin d'apprécier leur façon de fonctionner....
Mais il y a une chose qui est une règle ici et que vous devrez accepter si vous rejoignez nos rangs... la confiance et la loyauté... car c'est un manque de ces deux notions qui fait qu'aujourd'hui nous nous retrouvons donc au bord du gouffre.... Toutefois je sais que la confiance ne se gagne pas simplement, et je vous laisse juge pour savoir si vous avez envie de me faire confiance.... mais sachez que chaque auror que j'engage gagne par la meme ma confiance et en retour j'attends a ce qu'on me reste loyal:
Peut-être est-ce prétentieux de ma part de dire cela mais c'est ma façon de faire fonctionner ce département et, jusqu'a maintenant, j'ai pu éviter ainsi de nombreuses pertes.
Vous semblez être une femme franche, droite et méthodique, il est donc inutile que je vous dise d'être vigilente.

Le vieux Quindiniar s'arreta un instant et jeta un coup d'oeil sur le parchemin que la plume a papote remplissait d'une écriture fine.
Il sembla y lire deux trois lignes puis reporta son attention sur Elizabeth.

Vous arrivez malheureusement dans une des périodes les plus sombres que le royaume unis ait connu, j'aimerais que les nouvelles recrues comme vous m'aidiez a redresser cette situation car c'est la seule manière de retrouver un semblant de calme... malheureusement cela signifie aussi aller a l'encontre du gouvernement et donc il y a des risques d'emprisonnement et d'accusation de trahison mais je fais confiance a la discrétion de mes hommes... a votre discrétion pour que bientot le pays se redresse et reparte au combat contre notre véritable ennemi.

Pendant son discour la voix de Lenthan était devenue plus ferme, c'était la voix d'un meneur d'hommes, de quelqu'un qui savait profondement ce que signifiait le mot souffrance et qui n'acceptait pas l'idée que son impassibilité en cause aux innocents que la LOI maltraitait quotidiennement. Le regard du vieil auror aussi avait changé, c'est maintenant un regard vif et sûr cachant une certaine frustation qui brillait dans ses yeux.
Il voulait que la situation change et il ferait tout pour quels que soient les risques.

Elisabeth vit bien qu'elle avait plus ou moins vexé son interlocuteur en remettant en cause la véracité de ses paroles. Elle ne le regrettait pas cependant, la franchise étant sa principale qualité, et son principal défaut. Elle se reconcentra bien vite sur les paroles de Quindiniar. Celui-ci s'était lancé dans une longue tirade et elle fit bien attention à tout ce qu'il disait.

Visiblement, l'homme ne cherchait pas à tester ses capacités mais bien sa loyauté. Elisabeth savait se montrer loyale envers les personnes qui avaient gagné sa confiance. Mais elle ne l'accordait pas facilement. Toutefois, son instinct lui dictait de faire confiance à ce vieil homme à l'air fatigué et désabusé. Elle prit rapidement une décision quand il lui fallut répondre.

- Je sais très bien que j'arrive dans un moment risqué mais sachez que je sais prendre des risques. Je ne vous décevrez pas si vous me prenez à votre service.

Le ton de Quindiniar s'était modifié et Elisabeth avait définitivement décidé de lui accorder sa confiance. Insensiblement elle se redressa et laissa ses yeux exprimer pour elle ce qu'elle pensait.

Des paroles qu'il aurait entendre dans plus de bouches et qui témoignaient d'un fort caractère droit et loyal.
Il n'y avait plus de doute la dessus, Elisabeth risquait d'être un élément fondamental dans le redressement du gouvernement et la lutte contre l'oppression de la LOI. Elle ne semblait pas être facilement impressionnable et paraissait être une personne prudente et réfléchie: toutes les qualités d'un bon auror.
La jeune Owlspell avait eu raison de lui envoyer, il faudrait qu'il aille la remercier à l'occasion, ça lui fera aussi une excuse pour sortir de ce bureau qu'il n'arrivait plus a supporter.

Hey bien je ne vois rien qui puisse s'opposer a ce que vous rejoignez nos rangs... toutefois je dois préciser une dernière chose...

Lenthan tout en parlant avait saisi sa baguette et s'était levé, il se dirigea vers la porte et après avoir jeté un léger coup d'oeil furtif dans le couloir il tapota la poignée de sa baguette. Un cliquetis retentit et le vieil auror parut satisfait. Il retourna s'asseoir.

Le serment inviolable...tout nouvel auror se doit de passer se serment, cela a été instauré par William Lancaster a son arrivée au pouvoir...et nous ignorions a cette époque combien ce serment nous handicaperait.
Vous recevrez normalement par hiboux une convocation officielle qui vous donnera le jour et l'heure a laquelle vous devrez venir le faire, c'est avec moi que les aurors prononcent le serment....vous viendrez a cette convocation mais vous ne le prononcerez pas. Nous avons besoin d'aurors libres de leur mouvement plus que jamais... inutile de vous dire qu'en aucun cas ce fait doit être divulgué....n'oubliez pas : la LOI est partout et elle a tous les droits.

Lenthan se leva à nouveau et retourna déverouiller la porte, il se tourna vers la jeune femme en lui tendant la main...

Bienvenue parmi les aurors.... même si ce bienvenue implique un avenir des plus incertains....a très bientot mademoisell Nelson.

C'était fait ! Elisabeth ne pensait pas que cela put être aussi rapide de recruter un auror. Ils devaient être sacrément à court de personnel pour qu'un entretien soit aussi rapide. La "noire" était contente d'avoir fait bonne impression et d'avoir gagné la confiance de cet homme usé mais qu'on avait envie de suivre.

Son plaisir fut quelque peut terni par ce qu'il lui demanda. Un mensonge déjà ! Elle aurait dû s'en douter. Entrer dans un ministère public était synonyme de luttes d'influences. Et celles-ci semblaient faire rage au ministère de la magie d'Angleterre. Elle accepta néanmoins de se plier à ce mensonge qui lui permettait de conserver une grande liberté d'action. Et cela devait lui être sans doute très utile pour lutter contre cette L.O.I qui mettait la rue sans dessus dessous. Il était urgent de les arrêter et de les empêcher d'agir. Il était malheureusement aussi urgent de mettre le patron de son patron au vert. Le ministre avait pété un boulon semblait-il.

- Je vous remercie de me prendre à votre service. Je vous reverrez dans quelques jours pour le serment alors. En attendant je pense aller me perdre un peu dans les rues de Londres pour tâter de l'ambiance de la cité et essayer de mettre quelques bâtons dans les roues de cette L.O.I si possible.

Elle avait baissé la voix sur la fin de cette dernière phrase. Avant de sortir elle prit la main de Quindiniar qu'elle serra fermement.

- Merci pour votre bienvenue mais je compte bien vivre encore longtemps. Il y a beaucoup de monde à protéger.

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