Entretien de Dorian Cairn

Dorian fut reveillé par la langue humide de son chien sur son visage, il ouvrit les yeux en grognant et repoussa son compagnon alors que celui-ci ce mettait à aboyer. Décollant sa tête de son bureau, le sorcier se leva ouvrir la porte en s’étirant. Le chien sorti en courant à l’extérieur et Dorian se retourna pour faire l’étendue des dégâts. Des partitions étaient éparpillées un peu partout autour du piano et sur le sol, sa guitare gisait sur le sol, et des tonnes de papier encombraient son bureau où trônait une bouteille de vieil hydromel.

Le sorcier regarda un peu partout autour de lui, puis il se mit à quatre patte et sortie sa baguette de sous son fauteuil.

Il agita sa baguette en direction de la plume posé sur le papier non froissé son bureau et grogna en s’affalant dans son fauteuil :

« Mobili plume »

Cela faisait une semaine qu’il repoussait la rédaction de cette lettre, et même si il n’était pas doué pour la paperasse, il fallait bien si mettre. Il agita donc sa baguette comme si il écrivain dans le vide, et la plume sur son bureau se mit à écrire :

Citation :: Mr le Directeur,

Je vous adresse ce courrier pour vous soumettre ma candidature au métier d’auror. Je ne méconnais pas le cursus scolaire exemplaire nécessaire pour accéder à la profession ainsi je joins à mon courrier les résultats de mes examens en attendant je l’espère, un entretien.

Cordialement Dorian Cairn.

Citation :: Résultats aux examens :

Buses :

Métamorphose : Optimal
Potion : Optimal
Histoire de la magie : Acceptable
Sortilège : Optimal
Botanique : Acceptable
Défense contre les forces du mal : Optimal
Astronomie : Effort exceptionnel
Etude des runes : Optimal
Divination : Troll
Soins aux créatures magiques : Effort exceptionnel

Aspics :

Métamorphose : Optimal
Potion : Optimal
Histoire de la magie : Effort exceptionnel
Sortilège : Optimal
Botanique : Acceptable
Défense contre les forces du mal : Optimal
Astronomie : Piètre
Etude des runes : Optimal
Soins aux créatures magiques : Effort exceptionnel
Legilimencie et occlumencie : Optimal

C’était bien court certes, même lui l’avoua mais après tout, rien ne valait un entretien. Il se leva pour aller cacheter sa lettre, et confia son parchemin à sa petite chouette hulotte, qui vaillante comme le jour partit sur le champs pour Londres.

Comme chaque matin Gabriel était à son bureau à éplucher de la paperasse, mais en dehors de quelques elfes, d’une équipe d’aurors de terrain qui revenait d’une enquêteavec un rapport éloquent, une fausse piste de plus, rien ne passait la porte du bureau, rien d'interessant disons. Oh bien sûr des mages noirs, même si ce n’était clairement pas des cibles si dangereuses cette fois ci, et il ne put s’empêcher de soupirer en songeant qu’en un sens il jouait le jeu du seigneur des ténèbres en éliminant des concurrents insatisfaisants.

Il savait qu’il manquait d’effectifs, et que ses hommes fatiguaient vite, mais il ne pouvait se résoudre à diminuer son niveau d’exigence. Les aurors du service étaient des hommes d’expérience que Lenthan avait accueilli, ou d’autres d’exception qui avait survécu à la sélection drastique de Gabriel.

Quand il s’occupa enfin de la lettre de Cairn la matinée s’était plus que largement étirée, et il pensait déjà à l’enquête qui le mènerait dehors.

Tiens donc, en voilà qui n’est pas rebuté par ma réputation, voyons…
Il prit rapidement connaissance des résultats, ils étaient plus que convenables, mais rien d’autre que cette simple demande d’entretien, pas de lettre de motivation, pas de serment, grands dieux, d’une vengeance quasi divine ? ah au moins ça changeait.

Il prit plume et parchemin afin de rédiger sa réponse

Citation :: Monsieur Cairn,

J’ai prit note de votre intérêt pour la difficile carrière d’Auror, et de la bonne qualité de vos résultats scolaires.
Je vous recevrai dans deux jours, venez dans la matinée à 6h précise, et ne déjeunez pas au préalable. Nous déterminerons ensemble si vous convenez aux exigences du service, je vous conseille donc d’être au mieux de votre forme.

Gabriel d’Arbanville, sous directeur au Bureau des Aurors.

Serez vous à la hauteur monsieur Cairn ?

Il finit par confier sa missive à l’elfe de maison qui lui est rattaché, la créature sait ce qu’elle a à faire, elle délivrera le message elle-même, c’est important, et alors qu’elle retrouve Dorian, elle ne peut s’empêcher d’ajouter.

Faites attention, il vous teste déjà, et dès que vous serez en sa présence…

Dorian était allongé de tout son long sur le ponton de bois, écoutant le silence. Jouant à faire tournoyer sa baguette entre ses doigts, il attendait le retour de sa chouette. Les ronflements du chien à quelques mètres lui donnaient envie de dormir, pourtant il n’en ferrait rien tant qu’il n’aurait pas eut sa réponse. Finalement l’obtention de ce poste aurait de lourde conséquence, passera t-il le reste de ses jours dans ce paradis perdus, ou vivra t-il de duel et d’énigme ? Pas si lourde que ça les conséquences, il n’était qu’un seul homme…CLACK !!!

Dorian se redressa la baguette instinctivement pointée vers le claquement, le chien réveillé se mit à tourner autour du nouveau venu. Alors que Dorian s’attendait à un sorcier c’est un elfe qu’il découvrit immobile, hermétique aux menaces du chien. Le sorcier chassa le canidé et baissa sa garde en apercevant le cacher du ministère sur le parchemin que l’elfe tenait entre ses doigts fins.

On mobilisait un elfe pour lui remettre une convocation…curieuse attention. Les sourcils froncés il demanda :

« Qui t’envois ? »

Mais au lieu d’une réponse, l’elfe lui tendit le parchemin et aussitôt que Dorian s’en fut saisis, il disparu dans un claquement de doigt. En effet c’était bien la réponse du bureau des aurors. Un certain Gabriel d’Arbanville, un français nous cris son nom.

Le lendemain matin, à six heures moins dix, il passa la porte de l’atrium. Dorian qui avait choisi ce matin-là une chemise bleue nuit sous son habituel manteau en tweed noir. Il prit son temps pour observer les lieux qu’il n’avait pas vue depuis longtemps et arriva à six heures devant la porte du sous-directeur du bureau des aurors.

Il frappa deux rapides coup à la porte, puis entra calmement après qu’on lui en ait donné l’ordre. Il resta un moment devant la porte pour balayer l’espace du regard. Le bureau était sobre, presque anonyme, aucun objet personnel parmi les indices. L’adjoint était installé derrière son bureau. Il était plutôt grand, des cheveux brun et un regard bleu gris, vêtus de tissu souple et facilitant le mouvement, à l’image du bureau sobre et pratique. Il était encore jeune ce qui ne faisait que confirmer sa réputation d’auror confirmé. Si il n’avait pas l’expérience, seul le talent avait put le mener à ce poste.

Après les trois secondes d’hésitation sur le pas de la porte, qui lui avait permit un rapide coup d’œil sur la pièce et son habitant, il s’avança d’un pas et annonça de sa voix rauque :

Je suis Dorian Cairn. J’ai été convoqué à six heures.

.

Gabriel s’était rapidement levé à l’entrée de Cairn, il lui tend une solide poignée de main

Hum, bonjour monsieur Cairn, je vous en prie asseyez vous, nous avons un peu de temps devant nous.

Gabriel jette un œil à la pendule qui révèle la ponctualité parfaite de Dorian, une très vague esquisse de sourire laisse deviner que c’est une qualité qu’il apprécie grandement, il a rapidement pris la mesure de son nouvel interlocuteur, à peine moins grand que lui-même, la carrure athlétique.

Devant lui sur son bureau trône la courte missive et les résultats que lui avait porté 2 jours avant le hibou de cet homme.

Vous avez eu de bons résultats à Poudlard, de ce que l’on m’a rapporté vous étiez un rat de bibliothèque, presque le profil d’un Serdaigle, enfin bref, cela ne me dit pas réellement ce qui vous amène dans ce bureau. Pourquoi voulez vous devenir Auror monsieur Cairn ?

Il avait toujours cette intensité dans le regard, il analysait chaque geste, et chaque mot et ne s’en cachait pas, mais il appréciait le profil de celui-ci, un profil qui ressemblait un peu au sien.

L’auror se leva en lui tendant la main, et Dorian s’approcha naturellement pour la lui serrer. Il restait silencieux alors qu’il répondait à l’invitation en s’asseyant face à lui. Le sous-directeur fit allusion à son parcours scolaire et Dorian en profita pour jeter un coup au courrier sur le bureau. L’œil de Cairn fut instantanément attiré sur la note Troll, qui lui paraissait étonnamment mit en valeur par rapport aux autres notes.

Il reporta rapidement son attention sur son interlocuteur, et attendit la question fatidique.
En général Dorian avait toujours du mal à expliquer ses motivations, les causes profondes qui motivent ses choix. Il n’agissait jamais sans raison certes, mais il trouvait toujours ridicule les discours qui vente la beauté de l’âme humaine et la volonté de préserver le bien.

"Certes, la connaissance a longtemps été ma seule lubie. Et en devenant auror j’espère la mettre à bonne contribution. Je suis passionné. J’aime faire travailler mon esprit et le confronter à l’inconnu pour trouver la solution.

La baguette à la main, il me plait à trouver l’enchaînement de sort qui me mènera à la victoire, et plus souvent, armée de mes seuls méninges j’aime à mettre en place un résonnement qui me mènera à la vérité."

Dorian s’était exprimé d’un ton calme mais avec certitude. Le regard droit et la mine insondable il attendait la réaction de son interlocuteur. Il repensa au premier mot de l’auror…un peu de temps ? Avant quoi ? La fin de l’entretien? il était pourtant encore très tôt…L’auror devait avoir d’autre tâche à accomplir de toute façon il verrait bien. Il se concentra sur la situation présente et se demanda si le sous-directeur se suffirait de ses explications.

Ce qui n’explique en rien votre venue spécialement aux Aurors, comme vous vous en êtes rendu compte vous-même. Votre réponse serait idéale si vous aviez pour souhait de rejoindre les langues de plomb, par exemple.

Je croirais presque que vous me cachez quelque chose...Il lève un sourcil interrogateur, mais au moins y a-t-il de l’espoir, aucune vengeance, aucune violence, voilà qui change agréablement des justiciers qui débarquent ici… à mon grand désespoir.

Bon, cela étant vous parlez de chercher la vérité et … il a un vrai sourire, c’est précisément ce que nous faisons. Bien… quel est selon vous le rôle d’un auror ?

Il regarde à nouveau la pendule, j’espère que vous avez suivi mon conseil et que vous avez le ventre creux, nous avons vous et moi un rendez vous, et même si la personne que nous allons voir a tout le temps du monde, j’aime mieux sainte mangouste aux heures les plus matinales, quand il n’y a pas de visiteurs.

Est-ce que vous avez le cœur bien accroché Cairn ? Parce que notre hôte n’est pas beau à voir.

Je ne vais pas vous mentir, monsieur Cairn, même si votre profil me semble engageant, il désigne un dossier d’une petite épaisseur sur un coin de son bureau, bien plus documenté donc que la courte lettre reçue , je vais mettre à l’épreuve votre motivation et vos compétences. Si vous écoutez les bruits de couloirs qui se répandent dans le ministère vous savez que je suis très exigent.

Il laisse un bref moment ses mots imprégner l’esprit de son vis-à-vis

Si vous le souhaitez donc toujours, vous allez, le temps de quelques tests, passer sous ma tutelle, je m’attends à ce que vous soyez discret sur ce que nous faisons, et que vous exécutiez mes ordres. Je vais d’ailleurs attirer votre attention sur ce point. Je vous autorise à discuter ceux-ci, mais une fois seulement, si je vous donnes le même ordre une seconde fois pour devrez vous y tenir sans le moindre écart.

Sommes nous d’accord ?

D’Arbanville marquait un point, il était exigeant et ne se laissait pas éblouir, ce qui était tout à son honneur. Il se permit pendant une fraction de seconde un léger sourire pour répondre au sourcil interrogateur de l’auror.

Il écouta calmement la suite le visage de nouveau impassible. Quel est le rôle d’un auror ? Il l’avait lu son dossier pour savoir qu’il n’était pas idiot alors que voulait-il ? Une parfaite définition certifiée conforme par le tampon du ministère ? Ou l’éloge larmoyante du don de soi et du sens du devoir ? Ni l’un ni l’autre n’était à son goût et l’auror avait insisté sur son point de vue à lui. Il serait donc honnête.

« Le travail d’un auror me semble t-il est de faire respecter l’ordre, comme j’y est fait allusion précédemment en menant des enquêtes afin de permettre à la justice de donner à chacun ce qu’il mérite, mais aussi en neutralisant sur le terrain les perturbateurs, ce qui, il faut l’avouer et de plus en plus nécessaire ces temps-ci.
Parfois aussi, loin de la vision guerrière que l’on peut se faire du personnage, l’auror est simplement sollicité par mesure de sécurité, quitte à ne servir que d’escorte. »

Dorian se remémora certaines lectures de journal qui lui avait appris que certaines grandes figures de la sorcellerie se faisaient pratiquement systématiquement escorter dans leur déplacement souvent politique. Dorian n’avait pas vue ça d’un bon œil, croyant que les aurors dont l’effectif était loin d’être exorbitant avait mieux à faire que jouer les gardes du corps. Mais il semblait que c’était devenus une tâche nécessaire par les temps qui court et que les sorciers avaient besoin plus que jamais que leurs figures d’espoir restent en vie. Ainsi il s’était résigné à devoir lui aussi accomplir cette tâche si il devenait auror.

« Il me semble aussi qu’il y a en plus des enquêtes « d’après coup » les enquêtes qui vise à prévenir le danger, à distancer les mangemorts et leur réseau pour contrer leur plan avant qu’il ne leur soit donné l’occasion de les mettre à exécution.
En bref, le métier d’auror est un travail d’endurance qui demande beaucoup de ténacité et de persévérance. Et il me semble qu’aussi bien intentionné que cela paraisse, une croyance démesuré en de beaux idéaux ne suffise pas à accomplir cette tâche. Les adversaires seront toujours plus déterminés, et la croyance naïve en un monde étincelant d’amour et de justice ne suffira jamais à les arrêter.
Il faut plus de détermination et de conviction, or je crois aux résonnements et à la raison bien supérieurs aux esprits perfidement détraqués de nos adversaires. Les bons sentiments ne sont d’aucune utilité. Et il me semble que pour tenir la distance et être endurant, il faut avant tout aimer ce que l’on fait plus que la vision de voir les forces maléfiques rayées de la face du monde. Or si il y a une chose que je partage avec les mangemorts, c’est le goût du métier. »

Dorian scrutait le visage de son interlocuteur de son regard bleu glace, il avait parlé toujours d’un ton calme, posé et fluide. Toujours avec certitude mais sans aucune animosité. C’était la première fois de toute sa vie qu’il donnait sérieusement son avis sur un sujet qui lui tenait à cœur. Il ne se confiait jamais, et c’était pour lui exercice difficile, mais son intuition lui soufflait que D’Arbanville n’était pas un de ses hommes aveuglés par ses sentiments, et que comme lui il savait faire preuve de discernement. Ainsi il prenait le risque de lui confier son engouement pour les résultats que peut produire son travail plus que pour la belle action de brandir sa baguette en criant vengeance et justice à qui veut l’entendre.

L’auror regarda sa pendule, « j’espère que vous avez suivi mon conseil et que vous avez le ventre creux, nous avons vous et moi un rendez vous, et même si la personne que nous allons voir a tout le temps du monde, j’aime mieux sainte mangouste aux heures les plus matinales, quand il n’y a pas de visiteurs. »

Ainsi il avait bien prévu une suite à leur entretien. Et la théorie de Dorian s’en trouva confirmé, D’Arbanville n’était pas du genre à s’émouvoir devant de beau discours larmoyant, il voulait le mettre à l’épreuve, ce que Dorian était beaucoup plus susceptible de réussir. Il l’écouta poursuivre. Exigent certes, mais cela ne lui empêchait pas de laisser ses hommes discuter ses ordres. Réfléchit, l’auror ne semblait pas non plus rentrer dans le stéréotype du sorcier qui use et abuse ridiculement de sa supposée autorité. Dorian posa son regard dans les yeux bleus gris du sous-directeur et répondit d’un ton posé :

Nous sommes d’accord.

Voilà ce que Gabriel aimait entendre, au moins Cairn ne nourrissait aucune illusion sur la besogne des aurors, ça n’avait rien des rêves de gosses que lui servaient la plupart de ceux qui passaient la porte de ce bureau.

C’est à peu près juste monsieur cairn, je suis agréablement surpris quand je vois autre chose qu’un apprenti super héros.
une trace d'humour? ou un reproche à la file d'idiots qu'on lui servait... les Aurors étaient peu nombreux, mais hors de question d'ouvrir la porte à des benets.

Il pose la main sur le dossier qu’il avait indiqué, Il y a peu de choses qui ont été dites sur vous à la suite de vos études, vous vous doutez bien. Alors je me demandais ce que vous aviez été faire en Finlande ? Pourquoi un tel exil puisque vous vous êtes coupés du monde là bas.

Il serait plus juste de dire qu’il aurait pu être n’importe où ailleurs, il avait littéralement disparu là bas, et donc des très nombreuses sources d’informations de Gabriel, disons de celles qu’il pouvait mobiliser en deux jours.

Et j’ai encore une question avant que nous partions, que vous souvenez vous de votre mère ? que savez vous de ce qui s’est alors passé ? je sais être un peu abrupt mais la question se serait posée tôt ou tard, mieux vaut que ce soit ici et par moi.

Le sujet pourrait être sensible, ou être la motivation même de cet homme, et il n’y avait toujours qu’un seul moyen de savoir. Pour ce qu’il en savait Gabriel avait face à lui quelqu’un de réfléchi, de réservé et d’habile, ce qui ne signifiait pas nécessairement la patience et le contrôle de soi, malgré les sempiternels doutes qui faisaient de l’Auror ce qu’il était, il aurait plaisir à travailler avec lui.

Alors que Dorian espérait voir son interlocuteur se lever pour passer aux tests dont il avait parlé, il constata que D’Arbanville avait encore des questions.
Pourquoi la Finlande ? En effet, si il avait fait des recherches une telle fuite pouvait paraître suspect. Ce la pouvait très mal tourné pour lui, mais il garda contenance.
Fuir à cet époque était un besoin vital, voulant à tout pris quitter son enfance dans laquelle il se sentait emprisonné.

Ayant atteint la majorité, il me fallait comme beaucoup de jeune sorcier trouver un logement. Si la question et pourquoi si loin et si seul, hormis la beauté des lieux, c’est que je tenais surtout à rester quelque temps loin des intrigues londoniennes. Cela peut paraître contradictoire avec la démarche que je fais aujourd’hui, mais je tenais à être sûr de mes motivations. Je m’explique. Je venais à peine de finir mes études des rêves et des projets plein la tête. J’avais besoin d’observer le monde de loin, de prendre du recul, afin de savoir si une fois en sécurité loin du danger apparent, j’avais toujours envie de m’y mêler. Comme je vous l’ais dit je pense qu’un sorcier ne peut devenir auror si c’est un simple élan du cœur, touché par l’injustice qui règne autour de lui. J’ais donc suivit un de mes principes.

Il avala sa salive sentant que les choses se compliquaient pour lui. La question qui suivait, il s’y attendait bien sûr, peut être pas tout de suite, mais comme l’avait bien relever le sous-directeur, cela aurait finit par le rattraper.
Pourtant, il s’était forcer à ne pas y penser. Il ne pouvait nier une certaine amertume quand il laissait aller ses souvenirs, mais en toute honnêteté il n’éprouvait aucun sentiment de vengeance. Il se demandait même si il en voulait à quelqu’un, en ce qui concernait la mort de sa mère en tout cas.
Il est vrai quand plus d’aimer apprendre, et ça bien avant que sa mère ne se fasse tué, il avait été motiver par l’espoir d’un jour être capable de faire plus. Plus, être capable de défendre son foyer comme il n’avait pas sût le faire à l’époque et comme son père n’avait pas non plus put le faire. Mais il n’avait jamais songé à devenir auror pour partir à la recherche des assassins. Il avait plutôt vécut la disparition de sa mère comme on regarde impuissant les dégâts d’un tremblement de terres, d’une maladie, une force supérieur sans visage. Et si il devait accuser quelqu’un son regard se porterait sans aucune hésitation vers son père et lui-même.

Le regard de Dorian se figea, si il avait une hantise, c’était d’être déprécié, voir mépriser suite à cet évènement. Il se souvenait très bien d’un de ses cours d’occlumencie dans lequel son professeur s’était perfidement moquer du jeune homme en faisant ressortir son plus mauvais souvenir. Le professeur avait ridiculisé ses ambitions professionnelles en repassant les évènements les plus humiliants de son enfance pendant lequel encore et toujours, il avait été impuissant. Une ombre troubla le bleu de ses yeux en se remémorant la scène, mais il se força à répondre.

Ma mère était un fin cordon bleu, elle adorait la porcelaine française et le football bien qu’elle n’ait jamais osé l’avouer devant mon père…

Il avait parlé d’un beaucoup plus dégagé et presque enjoué, puis il s’arrêta pour pousser un léger soupir. Il n’était plus le jeune homme vexé par les provocations de son professeur et il ne voulait pas que l’air se charge d’électricité sur un sujet dit "sensible". Ce n’était pas un sujet qu’il aimait aborder mais il ne voulait pas en faire une affaire difficile. Après tout beaucoup de gens étaient dans son cas, et il voulait montrer à son interlocuteur qu’il ne risquait pas de tuer le premier sorcier qui oserait lui parler de sa mère. Il repris donc plus calmement :

Ma mère a été assassiné lorsque j’avais dix ans dans mon salon par un mangemort, lui et ses amis était venus pour mon père au départ, mais comme celui-ci n’était pas d’humeur à discuter, il se sont tourné vers elle. Mon père en bon résistant n’a pas cédé aux menaces et a tenu sa langue. Vous connaissez sûrement l’impatience des mangemorts, ils n’ont pas attendus l’intervention des aurors.

Il marqua une pose pour observer la réaction de l’auror avant de reprendre :

Vous vous demanderez peut être si le sacrifice pour le bien de la communauté me posera un problème ou si c’est cet évènement qui me motive. Je ne peux nier que la perte d’un être cher ne m’affectera pas, peu de gens le peuvent. Et que ce n’est pas un hasard si je suis seul. Mais ça n'aurra pas plus de conséquence

Quelques minutes plus tard, Gabriel enfilait les couloirs du ministère en direction du grand hall suivit de Dorian comme de son ombre. Le réseau des cheminées évidemment, alors que le personnel d’entretien du grand édifice arrivait à peine, les deux hommes se démarquaient clairement, bien réveillés, au milieu de ces autres qui peinaient encore à oublier leurs couvertures.
Ils entrent tous deux dans l’un des âtres spacieux
Sainte Mangouste… et dans une fumée verte ils apparaissent au célèbre hôpital des sorciers.

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