Entretien de Perceval Boot

Invité

Perceval était assis sur son fauteuil avec un verre d'hydromel à la main dans son manoir sombre et gigantesque... Il l'avait acquis le lendemain de son arrivée en Angleterre. Il était tout proche du Ministère de la Magie, ce qui le ravit. Depuis quelques temps, il pensait sérieusement à devenir auror. Ceci lui permettrait d'avoir accès à la salle des Archives et de découvrir le dossier de ses parents et puis il lui faudrait un revenu mensuel car il n'aurait pas la chance de se reposer sur ses lauriers tout au long de sa vie...
Il possédait une grande fortune, certes, mais il était très dépensier...

Bon je me jette à l'eau...

Perceval pris un bout de parchemin et sa plume. Il réfléchit plusieurs secondes pour faire une jolie lettre pour mettre toutes ses chances de son côté...

Citation :: Cher Mr Quindiniar,

Je me permets de vous écrire pour poser ma candidature pour devenir auror. Je m'appelle Perceval Boot, mes parents ont été tués par des mangemorts il y a 22 ans de cela. Ils s'appelaient Jack et Amande Boot. Ma famille maternelle est française, et celle du côté de mon père est anglaise... A la mort de mes parents, j'ai été élevé par ma Tante en France et j'ai fais mes études dans l'Académie de Beauxbatons.
Ce qui est arrivé à mes parents m'affectent quand même beaucoup, je ne veux pas que d'autres familles soient déchirées à cause des condisciples du Seigneur noir ou lui-même...
Je pense avoir toutes les capacités intellectuelles nécessaires à la carrière d'auror : J'ai eu mes A.S.P.I.C. en Défenses contre les forces du mal avec mention Optimale, Potions avec mention Effort Exceptionnel et Métamorphose avec mention Optimale également... J'ai aussi mes A.S.P.I.C en Botanique et sortilèges.
Je possède par ailleurs une carrure musculaire assez importante grâce à mon sport préféré : le Quidditch, ce qui me permet un certain avantage à exercice de ce métier.

En espérant que vous retenez ma candidature, je vous adresse mes meilleures salutations.

Perceval Boot.

- Lunis ! Viens par-là s'il te plaît...

Une somptueuse effraie dorée se percha sur l'accoudoir du fauteuil. Elle était moyennement grande et obéissante avec une beautée à couper le souffle. C'était pour ça que Perceval avait choisi cette chouette qui était aussi d'une excellente compagnie...

- Apporte ça à Mr Quindiniar, Département des Aurors, Ministère de la Magie... Si tu l'envoie sans retard, tu auras les friandises de chez Animoldus...

La chouette partit immédiatement faire sa mission... Perceval était quelques peu anxieux..

Et si cette lettre n'arrivait pas... Nan, Lunis est parfaite... Oui mais peut-être que Mr Quindiniar ne voudra pas me prendre... Ne t'affoles pas et attends la réponse avant de faire des conclusions trop attives.

HJ Pour raison de cohérence, ce rp est sensé se dérouler avant le rp Phenix vs Serpent, Gabriel n'est pas encore mort. HJ

Bonjour oiseau merveilleux … A quoi ai-je droit aujourd'hui ? Une critique en bonne et due forme ? Une lettre de remerciement ? Non, ça ça m'étonnerait : la dernière lette de remerciement que j’ai reçue doit dater d'avant même que je ne reprenne la direction de ce département … Une beuglante camouflée en courrier ordinaire peut être ? Ohh … Non, quelque chose de nettement plus intéressant pour l'évolution de ce bureau : la lettre d'un candidat !

D'une main délicate, Lenthan s'empara de la missive, flattant le sommet du crâne de l'oiseau d'un geste distrait avant de décacheter le parchemin et d’en prendre connaissance. Les premières lignes firent naître sur ses lèvres une moue dubitative tant le sentiment de « déjà vu » était grand. Encore un qui allait vouloir venger la mort de ses parents, patati patata … Reprenant le cours de sa lecture, l’Auror revint par contre totalement sur sa première impression. Non, celui-ci ne souffrait pas de ce classique complexe du survivant qui devait à tout prix prendre une vie pour une vie. De ce qu’il pouvait voir, la volonté était plutôt de se mettre au service de la communauté pour empêcher que son expérience ne soit celle des sorciers de demain. Voilà qui était louable et méritait toute son attention. Le reste de la missive était assez classique, rares étaient ceux qui arrivaient à faire preuve de réelle modestie lorsqu’ils tentaient de « se vendre » pour un entretien.

Code:: Cher Monsieur Boot,

Je vous attendrai demain après midi pour l’heure du thé.

Bien à vous,

Lenthan Quindiniar,
Directeur du Bureau des Aurors

Le lendemain, quelques minutes avant les 5 coups de l’horloge indiquant l’heure du divin breuvage, Lenthan était confortablement installé derrière sa table de travail, apposant sa signature sur quelques rapports qu’il devrait faire parvenir par la suite à Howard. Son invité ne devrait plus tarder, toute la question étant « ponctuel ou pas ? ».

HJ Voilà, ce rp est à toi – tu peux directement jouer l’entrée dans le bureau et les salutations HJ

Invité

Perceval s'était vétu de sa plus belle robe de sorcier qu'il possédait pour ce jour très spécial. Il était toujours dans le doute pour son entretien. Pire, il devenait de plus en plus stressé, anxieux. Il avait cette boule à l'estomac qui coupe toute sensation de faim.
Il arpentait désormais l'atrium du ministère de la Magie. Il trouva sans aucun mal le bon étage et il se dirigea désormais vers le bureau de Lenthan Quindiniar.

J'espère que je l'heure du thé anglaise est la même que française...

Il toqua 3fois à la porte. Une voix grave mais plutôt douce l'invita à entrer. La pièce était grande au mobilier sobre avec quelques tableaux accrochés. Son bureau était rempli de lettre et de dossiers. Lenthan était assis sur son fauteil derrière son bureau. Aux yeux du jeune français, Lenthan était charismatique. Il portait un profond respect pour lui et pour son métier.

Calme-toi... Tout va bien se passer... Fais bonne impression....

- Bonjour ! J'espère que je ne suis pas en retard et si c'était le cas je m'en excuse. L'heure du thé est plutôt vague pour moi ayant grandi en France.

Voilà, les premiers coups de cinq heures. Alors que Lenthan apprécie calmement le son de l’heure marquée, plongé dans un dossier, quelques coups résonnent sur sa porte. Tout juste trente secondes de retard, ce jeune Français, l’impression qu’il essaie de se vendre se confirme, surtout avec sa robe, presque encore amidonnée. Le directeur des Aurors manque de hausser un sourcil surpris, mais non, l’homme sait employer le sang froid acquis sur le terrain même au travail de bureau. Cela dit, il est vrai que l’homme de terrain en lui aurait peut-être apprécié quelque chose de plus… pragmatique. Mais il incline la tête à l’arrivée du jeune homme, et lui propose aussitôt un siège avec un sourire et une poignée de mains directe.

Rien qu’un peu de temps passé dans cette bonne vieille Angleterre ne puisse résoudre, je vous rassure. Café ou Earl Grey ?

En revanche, pas de scones pour accompagner le thé, mais cela, Lenthan préfère penser que Perceval ne connaît pas les scones et donc que ce qui pourrait passer pour une infamie aux yeux d’un habitué du thé passera inaperçu. Après avoir versé le liquide voulu, il se renfonce dans son fauteuil avec sa propre tasse de café, observant avec attention son interlocuteur. Légère pointe d’accent, allure sportive, Perceval a dû dire la vérité. Lenthan se retrouve légèrement désarmé, face à ce jeune homme qui dit tout du premier abord, à l’inverse de la plupart des candidats. Il se ressaisit et se racle légèrement la gorge.

Alors, Mr Boot… J’ai lu votre lettre avec beaucoup d’attention. Si j’ai bien compris, vous postulez ici, dans le but, noble bien sûr, de… D’éviter de reproduire les erreurs du passé et de protéger vos congénères, c’est bien cela ?

Le regard était doux jusqu’à présent, et se durcit quelque peu. Lenthan n’est pas attendri par Perceval, non. Avec le recul, il s’imagine envoyer cet idéaliste sur le terrain. La question est directe, dure, tranchante.

Avec ce que vous avez vécu, est ce que vous pensez franchement avoir les épaules pour tenir vos idéaux, Mr Boot ? Être fort, ne jamais vous laisser aller à la haine, en un mot, être un Auror, et rien d’autre, pendant les missions ?

Invité

Perceval s'assit dans le fauteuil désigné par le directeur du Département des Aurors. Hum... Confortable. Il se resaisit... Il n'était pas venu pour apprécier le fauteuil. Non. Il venait pour des choses beaucoup plus concrète...

Rien qu’un peu de temps passé dans cette bonne vieille Angleterre ne puisse résoudre, je vous rassure. Café ou Earl Grey ?

Perceval opta pour le café... Il avait son habitude pour les boissons. Lenthan se servit lui aussi du café et retourna s'asseoir dans son fauteuil. Un raclement de gorge rompa le silence...

Alors, Mr Boot… J’ai lu votre lettre avec beaucoup d’attention. Si j’ai bien compris, vous postulez ici, dans le but, noble bien sûr, de… D’éviter de reproduire les erreurs du passé et de protéger vos congénères, c’est bien cela ?

- Oui c'est ça...

-Avec ce que vous avez vécu, est ce que vous pensez franchement avoir les épaules pour tenir vos idéaux, Mr Boot ? Être fort, ne jamais vous laisser aller à la haine, en un mot, être un Auror, et rien d’autre, pendant les missions ?

Il en pose beaucoup des questions...

- Si vous pensez que mon passé affecterais mon travail lors des missions. J'ai le regret de vous dire que vous vous trompez... Etre auror me permettrais d'envoyer à Azkaban les mangemorts et compagnie. Quand je dis mangemort, je pense aussi à ceux qui ont été responsables de la mort de mes parents. Je suis assez fort psychologiquement pour affronter les duretés du métier d'auror.

J'ai tout dit... J'espère que c'est pas trop brutale...

La peur de n'être pas pris se lisait sur son visage... Perceval essayait de le cacher le plus possible. Ces derniers mots étaient plutôt secs... C'était du " ça passe ou ça casse ". Pour vu que ça passe.

Lenthan se redressa dans son fauteuil. Lentement, il reposa sa tasse de café, pour se libérer les mains, mais surtout l'esprit. Voilà que ses plus gros doutes sur le postulant se trouvaient confirmés. Une lettre prometteuse, un entretien qui révélait finalement décevant: l'homme cherchait la vengeance, même par des moyens détournés. Le chef des Aurors croisa ses doigts dans une attitude réflexive. Ses yeux fatigués se portèrent sur l'individu en face de lui, ou plutôt une ébauche d'individu, pas encore vraiment façonné. Psychologiquement, Perceval était encore flou, pâteux, et physiquement cela se voyait dans son regard, sa quête d'approbation permanente. Certes, il avait des circonstances atténuantes, mais Lenthan se voyait mal embaucher une esquisse. Mais il attendit patiemment que son interlocuteur ait fini sa fragile réponse avant de commencer à exposer son point de vue, sans ambages.

Quand vous êtes entré, je ne doutais pas encore totalement de votre capacité à endosser le rôle d'Auror, monsieur Boot. Seulement, il apparaît clairement que vous n'êtes ici que par motivation personnelle, et par la pire des motivations qui plus est, la vengeance. Dans ces conditions, comprenez que je ne peux pas vous faire totalement confiance, à part pour les missions offensives. Mais quand il faudra défendre des innocents, rien ne me dit que vous ne préférerez pas courir au front plutôt que de veiller sur les arrières des innocents ou de vos collègues...

Mais Lenthan se sent retenu par autre chose. Par un souvenir qui vient briser le calme de ses pensées, comme des rides à la surface de l'eau. Le souvenir de sa motivation à combattre le mal, un souvenir avec un nom des plus doux; Cassandra. Aussitôt, sa main droite récupère la tasse de café abandonnée et en prend une longue gorgée. Il sent venir une décision difficile. D'un côté, Perceval n'est certainement pas prêt à devenir Auror; mais de l'autre, il a la motivation et l'énergie. Et surtout, le vieux Quindiniar ne sait pas ce qui pourrait lui arriver si le poste lui était refusé... Quand il y réfléchit, il se demande ce qui lui serait arrivé à lui, sans ce travail. Et il a comme un mauvais pressentiment. Alors, comme à un vieil ami, il lui fait une fleur:

Ecoutez moi attentivement Perceval. Pour moi, vous n'êtes pas prêt, mais je vous propose un marché. Je vous engage en période d'essai pour six mois. Pendant ces six mois, vous serez sous la tutelle d'un autre Auror, à qui vous devrez obéir comme si c'était moi. Et si cet Auror, à l'issu des six mois, me rend un rapport positif... Alors, le poste est à vous.

C'est une main amicale qui se tend vers le jeune homme, une main qui offre, non seulement un emploi, mais de l'aide. Lenthan ne sourit pas vraiment, le coin de ses yeux est légèrement plissé, signe qu'il est extrêmement sérieux.

Invité

Perceval attendait la réponse de l'auror confirmé... Il était anxieux et le visage de Lenthan ne le réconfortait pas. Il réfléchissait. Grand moment de silence... C'est mal barré pour toi coco. N'osant plus parler, Perceval s'enfonça dans son fauteuil. Il imaginait le pire...

La voix de Lenthan rompa le silence. Sa réponse n'était pas du tout ce qui l'attendait... Sa voix intimidante coupa le souffle de Perceval... Il ouvrit la bouche pour répliquer mais la referma aussitôt. Lenthan n'avait pas tort... Si il était venu en Angleterre, c'était surtout pour venger le meurtre de ses parents. Mais tout s'était bousculé... Les rencontres innatendus qu'il a pu faire y jouer aussi... Il voulait reprendre le cours de sa vie en main. Il prenait goût à la vie anglaise... Ce qui lui importait désormais était de devenir auror. C'est le seul métier qui l'interressait. Il pourrait avoir une vie stable ce qui n'a pas eu ces derniers temps.
Mais c'est pas avec la réponse de Lenthan qu'il va s'en tirer...

Lenthan lui parla maintenant de tutelle pour une période d'essaie. Il veut me tester... Je lui ferais mes preuves. Faire ses preuves... Le nouveau challenge de Perceval. Il retrouvait son plaisir d'autrefois : les défis.
Ce n'était pas vraiment ce qu'il imaginait mais au moins ce n'était pas un non. C'est un solitaire et n'aime pas vivre aux crochets de quelqu'un...
Faudra s'y faire.
Perceval serra la main de Lenthan...

- Merci de me donner une chance. Je ne vous decevrais pas. Sans indiscrétion, qui sera mon tuteur ?

Hj Je l'ai modifié Hj

A aucun moment Lenthan ne rompt le contact visuel. Dans son regard, c'est toute la détermination de sa décision qui transparaît. Elle est tombée comme un couperet mais de la façon dont Perceval réagira s'ensuivra son futur. D'ailleurs les quelques pensées qui volent dans la pièce commencent à rasséréner le Chef des Aurors.

Un défi Monsieur Boot. C'est exactement cela. Etre Auror, ce n'est pas jouer au gendarme et au voleur tels qu'on les voit dans les films moldus, pour autant que vous ayez jamais assisté à ce type de représentation ... Non ...

Etre Auror, c'est le dépassement de soi permanent, la crainte de ne pas être à la hauteur parce que nous sommes la crème de la Justice, le dernier rempart contre l'Injustice ... Si nos brises-lames venaient à rompre, quel futur pourrions-nous assurer à nos enfants ?

Alors effectivement, j'attends de vous que vous ne me déceviez pas. Pas tant pour moi. Que pour vous. Parce que c'est vous que vous décevriez ce faisant ...

Sur ces derniers mots, Lenthan se dirige vers la porte, invitant d'un geste son nouveau stagiaire à le suivre.

Vous allez le rencontrer d'ici quelques secondes. Attendez avant de me remercier. Et ne vous attendez pas à un tuteur d'école maternelle. Je crois qu'avec lui vous apprendrez au moins autant que si vous aviez fait votre apprentissage avec moi. Et le chemin ne sera pas aisé ...

Une nouvelle porte, que Lenthan pousse après avoir entendu les mots d'usage énoncé par Gabriel. Gabriel d'Arbanville. Le taciturne. Un homme d'exception.

Et là, Monsieur Boot, je vous souhaite vraiment bon amusement. Mais si vous survivez, vous ferez partie de nos meilleurs éléments ...

Monsieur d'Arbanville, je vous présente Perceval Boot. Je souhaite le mettre sous votre tutelle dès à présent.

Entrez, un seul mot qui tombe déjà comme un couperet, Gabriel se tenait droit à son fauteuil, penché sur un dossier, diverses photos s’animaient sous ses yeux, et d’autres prises vraisemblablement par un appareil moldu, au moins sur celles là personne n’effacerait aucun indice. Il avait à peine levé le regard vers Lenthan et Perceval, il avait simplement acquiescé

Je vous remercie Monsieur, je vais faire connaissance avec mon pupille.
En esperant qu’il en fasse autant

Juste quelques mots et à peine plus qu’un regard échangé avant de revenir à son étude et la messe était dite, il attendit que Lenthan les laisse tous les deux seuls, et il attendit plus encore tandis que Perceval demeurait debout à l’entrée, semblant totalement absorbé par les clichés, une plume griffonait à son coté tandis qu’il demeurait penché sur les clichés. De longues minutes à tel point qu’on aurait pu croire qu’il avait déjà oublié son nouvel apprenti.

Pendant ce temps Perceval avait tout le temps d’observer celui qui serait son mentor, sous ses dehors austères on devinait un homme d’une haute stature, de longs cheveux noirs tombaient sur ses épaules, et son regard gris bleu ne cillait quasiment pas. Au bout d’une dizaine de minutes il relève les yeux et fixe le jeune français d’un air dur, l’attente était longue.
Je pense vous avoir donné assez de marge monsieur boot

Vous savez vous tenir, c’est déjà ça… asseyez vous. Vous avez eu le temps d’observer, vous pouvez me dire ce que vous savez sur moi, ou ce que vous devinez ?
Ou vous souvenez…

Encore ce regard fixe, il n’y aucun doute sur le fait qu’il est en train de jauger son pupille, mais pas la moindre expression sur ce visage en dehors de sa concentration. Une page s’arrache de son carnet pour rejoindre le premier dossier et les photos, et la plume entame le nouveau feuillet, son crissement semblant une cacophonie dans le silence de ce bureau, on peut y lire un nom, « Perceval Boot ».

Invité

Heureux d'avoir obtenu le poste mais troublé par le marché proposé par Lenthan. Perceval l'écoutait parler de la définition d'auror. Il avait des paroles philosophiques qui avaient un certain don soporifique. Perceval restait impassible et fort heureusement, la définition n'était pas très longue. Il fut invité à sortir de la pièce avec son supérieur pour rejoindre le bureau de son tuteur. Avant de toquer à la porte, Lenthan donna quelques conseils ou du moins quelque chose de semblable. Apparemment, Perceval n'allait pas rigoler avec son tuteur. Enfin, le directeur des aurors toqua et s'adressa à Mr d'Arbanville qui l'invita à entrer. Perceval s'exécuta sans dire un mot. Le nom de d'Arbanville lui parlait. Il avait déjà entendu ce nom mais où ?
Son nouveau tuteur ne daignait même pas lever les yeux sur lui. Ce qui avait pour don d'agacer Perceval. Peut-être faisait-il exprès ? Il écrivait sur ce qui semblait être un rapport. Perceval en profita pour observer la pièce. Un vrai bureau d'auror... Des clichés de détenus et de pièces à convictions étaient accrochés au mur d'en face. Des articles de presses et des rapports étaient aussi présents. Perceval espérait voir une photo de famille pour en savoir plus sur son tuteur. Même si celui-ci n'était pas vieux du tout. Enfin, Mr d'Arbanville prêta attention à son apprenti. Il lui demanda ce qu'il savait sur lui. Perceval remarqua un petit accent bien caché. Il n'est pas d'Angleterre. Il plissa des yeux et ce fut comme un vrai flash pour Perceval. Il savait désormais où il avait vu son tuteur. A Beauxbâtons. Gabriel d'Arbanville. Un des meilleurs élèves de l'académie depuis sa création. Une année de plus que lui. A cette époque, les 4emes années s'amusaient à regarder les 5emes années passer leur épreuves de BUSE grâce aux baies vitrées.
Perceval esquissa un bonjour quelque peu timide puis réfléchit à la question que lui posait l'homme.

- Votre nom me parle et je crois que vous étiez à Beauxbâtons. Votre accent français et votre regard m'ont mis la puce à l'oreille. Je sais que vous étiez un très bon élève de l'académie et que vos résultats sont excellents. Ensuite, ce que je peux deviner.... Apparemment, vous êtes un très bon auror d'après les dires de Monsieur Quindiniar.

Gabriel laisse apparaître à son visage une mine de réflexion, la réponse de Perceval lui conviendrait elle ? Le français prend le pas sur l’anglais dans sa bouche.

Au moins vous vous souvenez de moi, je suppose que je pourrais me sentir flatté, et donc oui votre réponse est correcte, je me souviens aussi de vous avoir déjà vu monsieur Boot, d’un regard il indique le dossier derrière lui au nom de son pupille, mais j’avoue aussi avoir eu l’avantage de pouvoir me renseigner un peu au préalable. Si monsieur Quindiniar reçoit la plupart des postulants, j’aime moi en savoir un maximum sur chacun, n’y voyez rien de plus.

Apparemment il a jugé bon de vous mettre à l’essai auprès de moi… soupir… je vais être très honnête avec vous, en faisant ça il espère peut être vous décourager, mais nous ferons avec. Et peut être est ce moi qui suis mis à l’épreuve, il a murmuré ces derniers mots plus pour lui-même que pour son interlocuteur… Enfin, était ce vraiment pour lui-même ?

Lenthan doit penser que je tiens trop du dragon, mais s'il espère m'attendrir avec un français de mon age il va droit au mur... et lui là doit vraiment me prendre pour un dragon de son coté

vous verrez que je suis de tous les Aurors du service le plus exigent, alors je vais vous présenter les règles selon lesquelles nous joueront tous les deux…Il laisse peser les mots,

Tout d’abord je vous garderais auprès de moi le plus souvent possible en mission, et j’attends de vous que vous me fassiez systématiquement part de vos observations… toutes vos observations, j’attends de la pertinence et qui sait si vous ne verrez pas certains détails qui m’auraient échappé.
Un temps de pause pour que les mots s’imprègnent.
et aussi pour éviter que vous ne fassiez n'importe quoi, comme tous ces aurors qui ne pensent qu'à remuer leurs baguettes

Ensuite je serai toujours votre supérieur, du moins est ce très vraisemblable, étant le sous directeur actuel du service, et si je vous donne un ordre, n’importe lequel, vous … aurez le droit de le discuter, toujours… discuter l’ordre d’un supérieur ??? Il délire ?... mais si je vous le donnes une deuxième fois malgré tout, vous devrez le tenir pour sacré et ne vous attendre à aucune latitude dans son exécution.

Et enfin j’attends de vous de la loyauté, même si à la fin de notre entretien vous prêterez le serment, j’aime mieux vous le dire immédiatement, tous les moyens ne sont pas bons pour atteindre votre objectif, un auror a valeur d’exemple, et le moindre manquement à l’honneur vous mettra immédiatement au rebut à mes yeux et par voie de fait à la porte de notre service, même si vous deviez survivre à votre période d’essai.
J’espère que nous nous sommes bien compris…

Pas de doute, les règles sont posées, et celui qui les a énoncées n’est pas un tigre de papier.

Avant de passer à la suite je vais vous poser deux autres questions et je vous corrigerais si j’estime que vous êtes dans l’erreur. Je parie que Lenthan vous les a posées aussi plus ou moins, alors dites moi selon vous quel est le rôle de l’auror et aussi en quoi son travail consiste?

Il pose les coudes sur son bureau et croise les doigts devant son visage, tout ceci est extrêmement sérieux, ça tiendrait presque de l’inquisiteur qui cherche des aveux…

Invité

Perceval espérait de tout cœur que sa réponse faite à Gabriel convienne. Celui-ci réfléchissait. Dur de voir si les paroles prononcées de Perceval étaient bonnes.
Gabriel répondit enfin en français. Perceval n'était pas habitué. Il eut un moment d'incompréhension mais un sourire s'étalait sur son visage en entendant sa langue maternelle. Gabriel lui montra de son doigt, un dossier sur une étagère que Perceval n'avait encore jamais vu. Comment ça se fait qu'il est déjà un dossier sur lui ? Ça concerné le meurtre de sa famille ? D'après Gabriel, le directeur des aurors l'avait mis sous tutelle avec son second pour le décourager. Il ne dit pas un mot. Il savait que c'était faux. Il ne se découragerait pas facilement par un ancien camarade d'école. Perceval ne s'étonnait pas de voir Gabriel en sous-directeur des aurors. Il avait toujours été brillant et un des chouchous des profs. Il était exigent avec soi-même et maintenant avec Perceval. Pour conclure son monologue, Gabriel n'hésita pas à dire que s'il le fallait, Perceval serait renvoyé. Il attendait un comportement irréprochable de la part de son apprenti. Il posa tout de même des questions à Perceval sur le travail d'auror et à quoi sert un auror.

Ça te va bien de poser des questions toi ! Tu faisais moins le malin quand tu n'avais pas d'ami à l'académie. Toujours seul plongé dans tes bouquins à te prendre la honte de ta vie quand tu cherchais quelqu'un pour les exercices à deux. Tu avais quelques admirateurs subjuguaient par des prouesses magiques. Manque de bol pour toi, ils étaient en 1eres années. Je ne pense même pas au Quidditch par peur d'éclater de rire. Ça te fait toujours mal au cœur quand tu repenses à tous les tirs que je t'ai mis ?
Tu as certes du charisme mais pour moi tu restes toujours le même... Maintenant, il faut te respecter... Oh la misère !

Enfin, Perceval sortit de la tête ses pensées avec son sourire aux lèvres. Il répondit, toujours en français, à son tuteur :

Les aurors sont une élite du ministère de la Magie pour combattre les mages noirs et faire respecter l'ordre. Son travail est d'arrêter les personnes utilisant la magie noire. Les aurors peuvent aussi interroger et chercher des indices pour conclure une enquête.

Une réponse très académique, y aurait il un manuel des aurors que celle-ci pourrait y figurer en bonne place, difficile d’espérer mieux de la part d’une recrue, bien insuffisante en réalité.

C’est déjà mieux que rien j’imagine, au moins celui là ne s’attend pas à des champs de batailles, il y a peut être moyen d’en faire un bon élément, et s’il doit être ma main pendant quelques temps… bon c’est parti…

Je vais vous dire ce que nous faisons, vous ne trouverez peut être pas tellement de différence avec votre propre avis mais il y a des nuances, le rôle d’un auror est essentiellement de garantir la sécurité des autres, avant d’être les gardiens de la loi du ministère nous sommes ceux de nos pairs, et c’est ce rôle là qu’il faut garder présent à l’esprit. Alors effectivement combattre les mages et faire respecter l’ordre vont dans ce sens mais je préférais compléter. Par contre, vous avez raison notre travail est essentiellement de la recherche, et pas du terrain, contrairement à la plupart de ceux que je vois et qui travaillent ici vous avez déjà conscience qu’il ne s’agit pas que de l’échange de coups de baguettes…

Trop de soldats et pas assez de cerveaux… vous n’avez pas intérêt à me décevoir Boot, c’est cruel de Lenthan de faire ça… c’est tout ou rien. On va essayer d’avoir tout…

Très bien, j’accepte d’être votre tuteur, si vous souhaitez toujours être des nôtres. Maintenant je vais vous demander de me prouver un peu vos qualités d’enquêteur, je vais vous donner un délai d’une quinzaine de jours pour rassembler autant d’informations que vous pourrez sur un des membres du ministère, si celui-ci vous découvrait vous pourrez lui dire sans inquiétude que vous agissez sur mon ordre, restant dans le ministère cela ne devrait pas porter à trop de difficultés si vous étiez percé à jour…
Il prend un instant de réflexion, énumérant de tête les divers collègues et ne peut s’empêcher d’afficher un léger sourire en pensant à …
La fille de Lenthan, Aléatha Quindiniar, et là je vous souhaite bon courage, je ne sais pas si elle vous remarquera mais une chose est sure, elle mettra votre patience à l’épreuve, elle travaille au département de la grande éducation, je vous aurais bien mis sur la piste de notre directeur mais ça aurait été mesquin de ma part, il vous aurait découvert à la minute.

Bien vous avec donc ces quelques jours pour en apprendre le plus sur elle possible. Discrétion, efficacité, perspicacité, enfin tout ce qu’un auror doit savoir démontrer.
En gros toute votre vie si vous réussissez…

Lorsque vous reviendrez, je vous ferai preter le serment des Aurors.

Invité

Et du blablabla à n'en plus finir. Gabriel assommait Perceval à coups de paroles. Il titillait tout ce que Perceval disait où faisait. Notre Perce goûtait à l'exigence du sous-directeur des aurors. Celui-ci faisait sa propre définition de la carrière d'auror comme si Perceval ne la connaissait pas. Tu aimes foutre ton grain de sel. Finir le premier... Que tu peux être têtu !
Enfin, Gabriel accepta d'être le tuteur de Perceval. Il le testait. Apparemment, il voulait le mettre à l'épreuve. Il voulait que Perceval mène une enquête sur une personne du ministère. Astucieux. Perceval adorait les défis et montrait ses talents à ce qui est maintenant son supérieur était pour lui une occasion rêvée de mériter un peu plus de respect et moins de mépris de la part de son sous-directeur. Il voulait épater son supérieur.

" La fille de Lenthan, Aléatha Quindiniar ".

Quoi ? Espionnait la fille du chef ? ... Oh, je vois. Tu veux que j'échoue ? Et bien je relève le défi. Et tu pourras voir les talents de ton apprenti.

- Eh bien j'accepte la mission. Aléatha Quindiniar... Vous aurez un rapport sur elle dans 15jours. Je ne vous décevrais pas. Par contre, il me faudra une raison de la présence au ministère alors je compte sur vous pour ne pas "griller" mon alibi. Mais normalement, vous n'aurez pas à le faire. Je vais être discret. Vigilance constance !

Perceval se leva adressant un vague : A dans 15jours et il repartit vers son point de départ. Il fallait qu'il mette tout en œuvre. Il était bien décidé à accomplir sa mission. Bien décidé à montrer ce dont il était capable à ce vaut-rien d'Arbanville.
Perceval allait dans le Département de la Grande Education. Il était arrivés à l'étage. Il resta dans l'ascenseur. A première vue, aucune femme se trouvait là. Un écriteau était posé :

Bureau d'Edward Numénor
Bureau d'Aléatha Quindiniar
Salle de runion

Une flèche indiquait que ces endroits se trouvaient à droite. Perceval avait eu sa confirmation. Gabriel ne l'avait pas mis sur une fausse piste. Il aurait pu. C'était tout à fait son genre.
Perceval appuya sur le bouton de l'ascenseur pour se retrouver dans l'atrium. D'ici il transplana avec son pop habituelle. Il était chez lui à son bureau. Il préparait son plan pour espionner Aléatha. Il avait des idées, beaucoup d'idées...

Invité

Et 15jours plus tard ...

Perceval a son petit air triomphal quand il toque à la porte de son tuteur. Il rentre et s'assoit sur le fauteuil que lui propose d'Arbanville.

Alors, tu croyais que je n'allais pas y arriver ? Me voilà de nouveau avec la chose promise... Avec ça, tu pourras me respecter et m'estimer mieux que d'habitude. J'espère que les remontrances du passé ne me jugeront pas. C'est pas ma faute si tu n'avais pas d'amis ou que tu est nul en Quidditch. Faut se faire une raison mon vieux. Tu éprouves de la rancune ?

Voilà la chose demandée.

Il jette le rapport sur son bureau. Il s'ouvre à la jetée :

Rapport sur Aléatha Quindiniar.

Mission confiée par Gabriel D'arbanville à la suite d'un entretien pour devenir un auror.
Enquêteur : Perceval Boot.
Objet de l'enquête : Aléatha Quindiniar.

Famille et amis : Fille de Lenthan Quindiniar, Chef du Département des Aurors. Aléatha a comme mère Cassandra Almarhyan mais cette dernière est décédée. Elle est aussi soeur avec Pathan et Callandra.
Aléatha s'est entichée de Naget Speifer. Est-ce qu'elle est réellement amoureuse ? Une question sans réponse, pour l'instant...
Aléatha a aussi une amie du nom de Cerise Owlspell. Elles sont très proches. Grâce à des déguisements et autre fantaisies, j'ai pu entendre une conversation. Miss Owlspell est sous-directrice du département de la coopération magique internationale.

Caractère : Cette jeune femme a un fort caractère. Elle est égocentrique et hautaine. Elle n'aime pas grand monde et c'est bien réciproque. Elle méprise les gens et elle a une fâcheuse tendance à croire qu'on lui parle par intérêt. Elle n'éprouve aucune compassion pour les autres en difficulté. Elle s'énerve pour un oui ou pour un non. Jeune fille capricieuse.

Travail : Aléatha Quindiniar est au département de la Grande Éducation. Elle s'occupe des programmes scolaire, de l'organisation des examens et du personnel éducatifs. Elle travaille auprès d'Edward Numénor, le chef du département.

Etudes : Ses 5premières années d'études, Aléatha les a passé à l'académie de Beauxbâtons. A la suite d'un litige dans l'académie[voir plus bas], Aléatha a fait le reste de sa scolarité à Poudlard. Le choixpeau lui avait donné Serpentard comme maison.

Mésententes : Aléatha adorait les potions mais elle trouvait l'enseignant incompétent. Elle ne saissait de lui envoyer des remarques blessantes et méprisantes. Elle est même allé jusqu'à l'inviter dans le parc pour lui parler de ses quatres vérités. Là, elle a été entendu par la fille du directeur, Ernestine Rioncourt-Goideau. Cette jeune fille avait un penchant pour le professeur de potions : Leonard Fort-Castel. La fille du directeur ébruite des ragots et rumeurs sur Aléatha. Celle-ci ne se laissa pas faire et à la suite d'un autre cour de potions, elle lui verse le contenu de son chaudron. Tout ça n'a pas plus à Maxence Rioncourt-Goideau, le directeur de l'académie, il renvoya Aléatha pour sa mauvaise conduite sur sa fille chérie puis, il nomma le professeur Fort-Castel directeur de maison.

Conclusion :Personne peu commune que l'on a pas envie de croiser mais ses actes n'ont rien d'illégal.

J'ai beaucoup travaillé dessus. J'ai suivi Aléatha sous plusieurs déguisements. Je lui ai aussi parlé mais ça ne sait pas très bien passé. Mais j'ai pu mieux cerner son caractère.

Il jette un œil rapide au rapport que Perceval lui a jeté sans manières, il n’y avait pas grand-chose sur quoi s’attarder de toute façon, avant de dévisager son interlocuteur.

Un peu bref non monsieur Boot ? Je suppose que c’était trop espérer que des détails utiles à un auror, mais bon y’a eu un peu de recherche je peux pas vous le retirer.

Je ne vous ai pas mis sur la filature la plus simple, et, soyons bon prince c’est pas si mal

Il a un sourire à la lecture tout de même, s’il ne l’avait pas croisé auparavant il se représenterait Aléatha comme une ogresse, il en allait autrement supposait gabriel, mais difficile pour Perceval de le deviner.

Bien nous allons considérer que cette première mission est finie, il ferme le dossier qu’il repousse sur un coin de son bureau proprement, je suppose que ce n’est pas le genre d’exercice qui vaut plaise le plus mais ça fait partie de notre métier. Je vais vous demander quelque chose, cette fois ci de vive voix mais vous devrez le considérer, comme tous les aurors en fin de mission, comme allant de soi, ces informations ne devront jamais être divulguées hors de ce service.

Il se lève de son fauteuil et ouvre une armoire de son bureau, s’y aligne méticuleusement étiquetés de nombreuses fioles de liquides argentés. Il en retire deux, l’étiquette ne mentionne qu’une référence identique sur les deux, ainsi qu’une vasque cuivrée, qu’il tend à perceval.

C’est un peu encombrant mais je voudrais que vous visionniez les témoignages et ce qui a été observé sur les lieux de notre prochaine enquête, vous savez utiliser la pensine je pense, quand vous serez prêts nous irons sur les lieux pour reconstituer les faits le plus précisément possible, ce sera à vous de le faire… oui, ça fait toujours partie de votre … formation. Je pense que vous n’aurez pas de mal à résoudre cette petite affaire, nous verrons ensuite ce que vous en tirez.

Il prend une plume et une page blanche, avant de relever la tête vers Perceval, bien monsieur Boot je vous remercie pour avoir mener votre première mission à bien, qui a prouvée que vous étiez davantage un soldat qu’un enquêteur… on en a besoin aussi de toute façon, peut être davantage, j’ai encore du travail de mon coté… nous nous reverrons bientôt

Il indique la porte du regard, et se met à la rédaction d’une lettre quand son pupille sors de la pièce les bras chargés

Citation :: Mademoiselle Quindiniar

Je vous joins ce rapport, afin que vous preniez connaissance d’un ordre donné à un de mes subordonnés. Je ne vous en ai pas fait part au préalable afin de ne pas fausser cette enquête de mise à l’épreuve de mon pupille. Je vous le transmets à présent pour vous assurer que je ne voulais aucun mal. Si vous avez le moindre grief je vous demanderai de venir me voir, je comprendrais parfaitement que vous

Et il est interrompu…

HJ Après les Archives, après HTH et juste avant la mort de Mornemarais HJ

A demain papa. Je compte vraiment sur toi, je n’ai vraiment pas envie de me coltiner encore Calandra toute seule. Je sais que je n’en ai plus pour longtemps à la supporter, mais on dirait que ça empire encore son humeur, si c’était possible …

A moitié dans le couloir, l’esprit encore tourné vers l’intérieur du bureau paternel, Aléatha s’apprêtait à quitter son père et rejoindre son département. Au même moment, la porte du bureau juste en face se refermait sur un jeune homme dont le visage lui parut vaguement familier. Les bras encombrés de ce qui ressemblait à s’y méprendre à une pensine et à deux fioles de souvenirs, il éprouvait quelqu’embarras avec la poignée. Ceci ne provoqua pas chez la blondinette l’envie de se précipiter pour l’aider, non, certainement pas. Plutôt celle de retourner vers Lenthan et lui demander confirmation : oui, il était bien Auror chez eux. C’est l’apprenti d’Arbanville, mon sous-directeur, tu l’as peut être déjà rencon … Elle ne devait pas entendre la suite, ressortant déjà du bureau et claquant la porte derrière elle. Lenthan ne s’en formaliserait pas, cela faisait longtemps qu’il ne se mêlait plus des affaires de sa fille. Probablement un malotru qui lui avait manqué de respect à un moment maudit de sa vie : il préférait ne pas savoir ce qu’il adviendrait de Perceval. De toute manière, c’était un grand garçon et s’il aspirait à devenir Auror, il devait apprendre à se défendre seul.

Il fallait croire que c’était son jour de chance au Perceval… Parce que, son âpre combat avec la poignée de la porte remporté, il passait le coin du couloir et disparaissait du champ de vision d’Aléatha. Et de la zone d’effet de la hargne dont les rouages du cerveau féminin avait fait naître l’éventualité. Elle resta hésitante un bref instant dans le couloir entre les deux portes directoriales avant de se décider. Il lui fallait en avoir le cœur net : quel était le degré de hasard entre le fait que ce type soit l’apprenti de Gabriel et qu’il ait une sœur en fugue ?

Sans même prendre la peine de frapper (il verrait bien qui c’était sans qu’elle doive annoncer son arrivée), elle pénétrait déjà dans la pièce. Peu importe s’il était occupé, à vrai dire c’était bien le cadet de ses soucis. Elle voulait des réponses. Maintenant.

Bonjour !

(On a beau être impatiente, on peut rester polie)

Ce type qui vient de sortir, là … Il travaille pour vous ?

Jusque là, le ton restait tout à fait pondéré, voire aimable. Après tout, elle n’avait pas encore tous les éléments en main pour laisser sa fureur se réveiller … A peine quelques soupçons … Et minimes, sinon l’entrée de la douce et agréable Serpentard aurait été nettement plus bruyante.

Terrain glissant Monsieur d'Arbanville ...

Ah… mademoiselle Quindiniar, je pensais justement à vous,
il se mord la lèvre tout en posant sa plume,
j'imaginais bien vous voir bientôt, il l’invite à s’asseoir tout en glissant vers elle la lettre qu’il rédigeait à ce moment même. Par contre je suis très surpris que vous ayez précédé cette note que je comptais vous faire parvenir dans la journée.

grande inspiration, il allait falloir jouer serré Et donc … oui monsieur Boot est sous ma tutelle, votre père me l’a confié il y a une quinzaine de jours… une vague appréhension tandis que sa visiteuse prends connaissance de l’ébauche de courrier, puis, alors qu’elle en achève la lecture lui glisse le rapport en question.

Vous pouvez garder le rapport, je n’ai jamais eu aucune raison de le garder, ce n’était qu’une épreuve que j’estimais suffisamment difficile pour lui et qui ne pouvait pas avoir de réelles conséquences pour le service, vous n’êtes en rien un mage noir après tout…
Et je n'y ai rien appris quoiqu'il en soit...

Et maintenant… vous pouvez m’insulter à loisir, vous seriez dans votre droit

Il n’a pas le moins du monde l’air contrit, mais il est à des éons du froid arctique qu’il véhicule d’ordinaire, et sous l’invitation qu’il lui fait à s’en prendre à lui il y a réellement des excuses à peine dissimulées.

A propos de tout ça, vous aviez raison, le professeur Fort-Castel était absolument incompétent, ce sont ses accointances qui lui ont donné son poste, mais tout le monde savait quand j’étais moi-même à Beauxbatons qu’il avait un don pour la pédagogie équivalent à celui d’un troll de pont.
et encore quand il était dans ses bons jours, mais au moins les résultats étaient bons pour les plus cancres de l'école
Mais aucun avant n’avait eu le courage de lui dire comme vous l’avez fait.

Pour le reste de ce qui est écrit, eh bien je ne suis pas nécessairement d’accord, mais à ce que j’ai compris Perceval a fait montre d’une subtilité sans limites, non ?

Est-ce que c’est là qu’il voulait en venir dès le début ? savoir ce qu’elle pensait de celui qui l’avait filé et de sa méthode ?

Comment ça il pensait à moi ? Et qu’est ce que c'est cette histoire de note ?

Curiosité bien inutile, elle n’allait pas tarder à apprendre pourquoi il pensait à elle et quel était le contenu de la note en question. Et à partir de ce moment là, étayer les soupçons qui lui avaient fait penser quelques secondes auparavant que son humeur allait pouvoir s’exprimer. Comme il l'invitait à le faire, elle prit place et s’empara de la fameuse note. Dès les premiers mots, elle pâlit. De quel rapport pouvait-il s’agir ? Bien entendu, elle n’avait rien à se reprocher, mais allez savoir de nos jours ce que les gens ne venaient pas inventer pour vous pourrir l’existence !

Boot ?

Chaque pièce n’était pas encore en place aussi lui fallut-il un instant avant de mettre un visage sur le nom qu’elle venait de recevoir, comme une victime innocente jetée en pâture. Et le rapport suivait. Elle ouvrit la chemise. Les trois premières lignes étaient tout ce qu’il fallait pour qu’elle s’offusque. Les autres lignes étaient totalement floues, seuls quelques mots ressortaient : caractère, déguisements, égocentrique, Rioncourt-Goideau, hautaine … Elle nageait en plein cauchemar là ! D’où sortait tous ce fatras de mots qui, d’après les dires de Gabriel, étaient sensés peindre son portrait ?

Oh, je peux garder ce torchon ? Mais quel cadeau Monsieur d’Arbanville … J’en aurais tout de même attendu un peu plus de vous … Le ton jusque là glacial n’allait pas tarder à s’échauffer comme en témoignait le tremblement qui le caractérisait désormais. Et puis vous me donnez la permission de vous dire ma façon de penser ? C’est qu’on dirait un véritable gentleman ! Pour peu j’aurais presque l’impression que ce sont là des excuses déguisées … Mais non, bien sûr que non, quelqu’un d’aussi brillant que vous ne peut pas s’excuser, puisque quelqu’un d’aussi brillant que vous ne ferait rien qui le mette dans la position de devoir s’excuser. En plus de tremblante, la voix était à présent particulièrement aigüe. Alors, par l’Ancêtre Quindiniar, de quel droit vous êtes-vous permis de lancer ce roquet prétentieux à mes basques ?

Le rangement parfait du rapport avait fait long feu. Les parchemins volaient à présent en direction du visage de Gabriel, mus par un bras rageur qui avait tôt fait de les envoyer valser à la tête du pire goujat que la terre ait porté.

Vous … Vous êtes un mufle ! Quand je pense … Quand je pense qu’après notre première rencontre, je vous ai considéré au final presque charmant ! Comment osez-vous encore me regarder en face après m’avoir fait subir une telle humiliation ? Vous parlez de troll de pont en citant Fort-Castel … Mais vous pensez réellement avoir fait preuve de beaucoup plus de discernement que lui dans ses meilleurs jours ? Ce n’était pas du courage qu’il fallait pour lui dire qu’il était une nullité sans nom : c’était juste de la pure objectivité !

Du plat de la main, elle frappa une bonne fois la table de travail, ne réalisant même pas qu’elle se blessait par la même occasion.

Oh, en plus, vous n’êtes pas d’accord avec le contenu de ce rapport ? Donc vous avez permis à ce plouc de rassembler un ramassis de mensonges à mon sujet, qu’il va se faire un plaisir d’aller divulguer à qui veut l’entendre, tout ça pour au final ne pas adhérer à ce qu’il a raconté ? Ah mais bravo, quel discernement, j’en serais presque jalouse !

Ce sont pourtant bien des excuses que je vous présente, même si je ne suis pas coutumier de l’exercice, il reste calme comme on s’y attendrait mais il a des difficultés à affronter son regard. Je savais dès le début que je devrais en passer par là, cependant j’avais besoin de mettre à l’épreuve ce jeune homme qu’on m’a confié. Pas besoin de préciser que c’était votre père ça n’a rien à voir après tout. Il me fallait lui désigner quelqu’un qui soit au dessus de tout soupçon, simplement pour pas lui faire courir le risque d’être « tué en mission » par quelqu’un qui s’avèrerait être un mage noir… ce n’est qu’un apprenti après tout.

Evidemment j’aurai pu lui désigner un certain nombre d’autres personnes, comme votre père, alors pourquoi vous spécialement ? Parce que je savais que ce ne serait pas une tâche facile pour lui, et même si je redoutais ce qui se passe maintenant je n’ai pas le droit de ménager un de mes auror…
je n'ai le droit de ménager personne de toute façon, je pourrai pretexter une enquête de routine, mais pas à vous

J’aurai pu vous mettre au courant mais cela n’aurait rien eu de naturel, vous auriez été suspicieuse et il n’aurait pas pu accomplir sa tâche dans des conditions normales, et aussi parce qu’il est hautement improbable que vous soyez un mage noir. il y a peu de personnes que je considère ainsi, c’est mon métier après tout, et l’option de ne pas tester les recrues est tout à fait inappropriée… vous accepteriez un professeur à Poudlard sans vous assurer de sa compétence ?
Compétence très limitée au niveau de l’investigation monsieur Boot cependant, bon il n’est pas forcément de bonne foi, mais la situation ne s’y prête pas

Je vais m’excuser encore, mais pas parce que j’ai demandé ce rapport, seulement parce que vous fâcher ne me plait pas, je suis certainement un monstre froid et arrogant, et ma tâche m’imposera d’être ce personnage. Ce qui se passe aujourd’hui, soyez en sûre, se reproduira avec d’autres que vous je ne ménagerais aucun des hommes de ce service.

Je détruirais le rapport puisque vous ne le gardez pas, nous ne sommes que trois à en connaître le contenu, l’apprenti et nous deux. Il a reçu l’ordre formel de ne jamais en parler, je n’en ferai pas mention à quelqu’un d’autre.
Qu’est ce qui m’a pris d’accepter ce boulot, je vais devenir une véritable machine.

Il fait une pause dans son discours, ses épaules s’affaissent un peu et son visage perd de son flegme. comme l'aveu d'un conflit interne

Maintenant, et de façon plus personnelle, je veux dire, moi Gabriel d’Arbanville et non le sous directeur du bureau des aurors, j’aimerai disons… m’amender. Je ne sais pas de quel façon j’avoue, le secret de ce papier je vous le garantis, c’est tout ce que j’offrirais à la plupart de ceux que je mettrais dans votre position. Je n’aimerai pas vous laissez à entretenir cette rancune vis-à-vis de moi.
Incroyable il est expressif et là impossible de s’y tromper il est embarrassé, alors qu’il n’y a qu’une poignée de seconde il incarnait encore une banquise.
Vous auriez raison, mais si je pouvais faire quoique ce soit pour… vous. Tant que ça n’a rien d’immoral j’entends, je suis à votre service.

Des excuses pour mieux redevenir pédant et glacial par la suite ? Merci bien ! Je vous préférais vous cachant dans mon bureau la dernière fois ! Et il m’aurait agréé que vous choisissiez une autre victime à votre petit jeu … D’autant plus que vous ne savez rien de moi à la base, juste ce que n’importe quel sorcier Britannique moyen connaît. J’aurais très bien pu être un mage noir, quoi que vous en pensiez … Ne dit-on pas qu’il n’est de meilleure couverture que l’évidence même ? Et là, que serait-il resté de votre agneau de lait ? Vous pensez bien qu’à subterfuge tel que le mien, j’aurais eu tout loisir de le désigner comme bon pour l’abattoir … Mais non, au lieu de ça, vous vous êtes dit que la fille du grand Lenthan ne pouvait que marcher dans les traces de son père ! Vous avez eu de la chance, rien de plus.

Pas une tâche facile … Ces mots là résonnaient seulement maintenant. Elle savait bien entendu qu’il avait raison, mais était-il utile de lui rappeler une fois de plus la réputation de dragon qu’elle promenait dans tout le Ministère ? S’il comptait réellement s’excuser, il avait un apprentissage sérieux à effectuer. Parce que ce n’est pas avec de tels arguments qu’il allait sortir grandi aux yeux de la furie.

Pas une tâche facile hein ? Et pourquoi donc ? Vous n’êtes même pas cohérent avec vous-même ! Ce n’est « qu’un apprenti » et à vous entendre vous avez choisi une cible difficile en ma petite personne. Allez-y, crachez votre venin une fois pour toute ! Pourquoi suis-je à classer dans la catégorie des « pas faciles » ? Peut-être parce qu’il n’est pas dans mes attributions de tester le premier péquenot qui se présente pour faire carrière chez les Aurors ? Imaginez-vous que moi j’envoie des professeurs potentiels pour Poudlard dans votre département pour qu’ils me prouvent qu’ils sont capables d’enseigner n’importe quoi à vos employés ? Soyez sérieux !

Elle fulminait toujours tandis que de nouvelles excuses lui étaient servies. Oh qu’elles manquaient de conviction et de spontanéité ! Croyait-il vraiment qu’elle sortait de nulle part pour s’y laisser prendre ? Des années d’évolution dans la haute société où le paraître primait sur tout et elle aurait été dupe de ces paroles excessivement conventionnelles ?

Non vous n’êtes pas désolé … D’ailleurs vous le reconnaissez vous-même. A données identiques, vous le referiez. Exactement de la même façon. Et vous le ferez encore, prenant en otage les membres du Ministère … Au moins ne serai-je plus au premier rang dans vos choix … Enfin, j’ose espérer avoir été assez claire pour qu’un tel affront ne se reproduise pas …

Quant à savoir si vous devez être froid et arrogant … Il ne me semble pas que mon père soit de cette trempe, il n’en est pas moins respecté pour autant … Alors ne me dites pas que c’est une obligation : c’est un choix délibéré de votre part, rien de plus !

Un changement subtil dans l’attitude de Gabriel la fit légèrement froncer les sourcils. Oh ce n’était pas grand-chose et, vu l’humeur dans laquelle elle se trouvait actuellement, elle ne se sentait pas exactement sur le point d’analyser les états d’âme de cet homme … Elle lui fit juste la faveur d’écouter ce qu’il avait encore à dire. Et ces excuses là, elles étaient déjà nettement plus valables. Ce qui ne voulait nullement dire que tout était effacé … Elle prit une profonde inspiration avant de reprendre d’une voix qu’elle recommençait à maîtriser quelque peu.

Je vais être honnête avec vous Monsieur d’Arbanville. Je me fiche éperdument du contenu de ce rapport. Je sais ce qui est vrai, je sais ce qui ne l’est pas. Et, surtout, je sais ce qu’il m’importe à moi et ce que je vaux. Si d’aucun souhaite le découvrir, libre à eux. Si certains préfèrent se limiter à ma superficialité, grand bien leur fasse, je n’irai pas me morfondre. Vous l’aurez compris, ce n’est pas le fond de ce torchon qui m’a mise en colère.

Alors maintenant … Pourquoi souhaitez-vous vous amender vis-à-vis de moi ? A vous entendre vous avez fait ce que vous estimiez faisant partie de votre travail. Que me vaut ce traitement de faveur ? Mon nom ? J'attends de vous la vérité.

Était-ce effectivement le patronyme qui provoquait ce revirement de situation ? Craignait-il qu’elle courre voir Papa chéri sitôt sortie de la pièce pour aller décrier ses doléances ?

Ne me décevez pas Gabriel d’Arbanville …

Citation :: Non vous n’êtes pas désolé … D’ailleurs vous le reconnaissez vous-même. A données identiques, vous le referiez. Exactement de la même façon. Et vous le ferez encore, prenant en otage les membres du Ministère … Au moins ne serai-je plus au premier rang dans vos choix … Enfin, j’ose espérer avoir été assez claire pour qu’un tel affront ne se reproduise pas …

Quant à savoir si vous devez être froid et arrogant … Il ne me semble pas que mon père soit de cette trempe, il n’en est pas moins respecté pour autant … Alors ne me dites pas que c’est une obligation : c’est un choix délibéré de votre part, rien de plus !

Il est gêné, ses doigts tapotent nerveusement le bois de son bureau. Il y a peu d’assurance dans sa voix, ce sont deux personnes qui se disputent la parole

Gabriel tu es un idiot, pourquoi tu jouerais le jeu hein? tu ne lui dois rien...

C’est exact, je réitèrerai ce test des aurors qu’on me confiera, systématiquement, et monsieur Boot a été le premier à devoir répondre à cette mission. Et oui votre père n’est pas ni froid ni arrogant, regardez moi, pour la plupart de nos membres je suis un gamin fraîchement sorti de l’académie, je n’ai pas le charisme de Lenthan, ni son expérience, je compense autrement, rigueur, méthode, ce que vous taxer de froideur et d’arrogance. Si je montre la moindre faille …
Il laisse les mots en suspens, passe la main sur son visage avant de reprendre.

… et c’est précisément ce que je vous montre. Je suis vraiment désolé, parce que comme vous l’avez dit vous étiez au premier rang de mes choix, et ça n’était pas rationnel, quelque soit les raisons que je peux évoquer sur votre qualité, ou le peu de danger que vous présentiez pour mon pupille, je ne peux pas dire que c’est ce qui a guidé ma décision en étant totalement sincère.

Grande respiration.il a un rire crispé, un peu hors sujet, il essaie de se détendre avec un succès plus que mitigé

Je crois que je vais vous haïr Boot, et ce sera aussi légitime que l'aversion que je vous inspire...

Enfin, admettons que vous ayez été un mage noir, que vous ayez repéré que vous étiez sujette à une enquête, ainsi que le chargé de mission, lui serait il arrivez quoique ce soit de suspect j’aurai su où chercher et les aurors savent que le danger fait partie de notre travail… j’aurai mis à l’écart un incompétent éventuel. Mais ce cas ne s’est pas présenté…

Citation :: Alors maintenant … Pourquoi souhaitez-vous vous amender vis-à-vis de moi ? A vous entendre vous avez fait ce que vous estimiez faisant partie de votre travail. Que me vaut ce traitement de faveur ? Mon nom ? J'attends de vous la vérité.

La vérité? comme si ce que tu demandais était si simple... pourquoi est ce que j'aimerai à ce point mieux être face à un mangemort, face à mon frère que toi... et pourquoi est ce qu'en même temps je n'échangerais ma place pour rien au monde...
Gabriel... t'es pas en train de te réjouir de subir un sermon quand même...!!!!

Je m’excuse auprès de … toi… Aléatha, pas auprès de la fille de mon supérieur. Et c’est moi qui parle, pas ma fonction, je m’excuse de n’avoir su orienter mon choix autrement, de n’avoir pas pensé à un autre. Je suppose que JE souhaitais en savoir davantage et que j’aurai pu m’y prendre d’une façon plus gracieuse et surtout moins ridicule.

ce tutoiement lui a brulé la langue pour le moins comme il a rippé dessus

C’est d’un point de vue purement personnel que je veux m’amender… parce que la seule conséquence que je regretterais est personnelle.

...toi

Quoi qu’il ait à dire pour sa défense, son embarras parlait déjà pour lui et il en était même arrivé à piquer la curiosité de la harpie ! Que lui valait un tel changement radical dans son attitude ? Etait-il assez manipulateur et bon comédien pour parvenir à lui faire croire qu’il était réellement désolé ? De ce qu’elle avait entendu à son sujet et de ce qu’elle avait pu observer, il n’avait pourtant pas l’air d’y aller par quatre chemins : pouvait-elle réellement prétendre qu’elle croyait à une mise en scène de toute pièce dans les seuls buts de se dégager de son juste courroux et de mieux pouvoir rire à ses dépends ? Si sa colère commençait tout doucement à retomber, elle n’était pourtant pas encore assez calme pour laisser l’objectivité dicter son jugement. Elle laissa juste échapper quelques mots qui le blesseraient peut-être dans son ego, pour la plus grande indifférence de la fille du grand Lenthan.

Effectivement, encore du lait derrière les oreilles. (*) N’arrive pas qui veut à la cheville de mon père, c’est certain. Qui a AUSSI rigueur et méthode en plus d’être aimable et réfléchi.

Scintillement de fierté au fond des prunelles violettes qui continuent de scruter Gabriel.

Une faille ? Et pourquoi me servir à moi sur un plateau d’argent la vision d’un homme marchant sur un fil et prêt à perdre son équilibre ? Depuis quand ai-je bonne presse pour ce genre de démonstration ?

Pourquoi ? Je ne vous comprends vraiment pas. Vous dites vous-même n’avoir pas été rationnel. Alors pourquoi ? Cette décision était complètement … loufoque … Et loin de la rigueur dont vous vous targuez !

Ce n’était pas encore tout de suite qu’elle aurait le fin mot de l’histoire. Déjà il repartait sur le sujet des plus glissants du Sieur Perceval. Une ombre annonciatrice de danger à nouveau attisé obscurcit le visage d’Aléatha un bref instant.

Et bien on peut dire que vous connaissez le sens du mot sacrifice Monsieur d’Arbanville ! Même si ce type manquait singulièrement de subtilité, est-ce un prétexte pour le mettre en danger ? Il existe tout de même des moyens moins expéditifs de se débarrasser des incompétents ! Notez que pour le manque de respect le plus total et la violence dont il a fait preuve à mon égard, peut-être aurait-ce été un châtiment légitime ?

Elle exagérait à peine … Quelles pouvaient être les conséquences pour l’apprenti, elle n’en avait cure. Elle se souvenait avoir été agressée verbalement par un illustre inconnu qui lui avait mis son bureau à sac. Certes, elle avait été l’actrice principale du carnage qui avait eu lieu et qui avait condamné la moitié des bibelots de son lieu de travail, mais lui en était le déclencheur. Donc, c’était lui le responsable et elle n’en démordrait certainement pas.

Mais, écoutait-il ce qu’elle racontait ? Il n’en avait vraiment pas l’air. Plongé dans des réflexions dont le contenu était à des lieues de ce qu’elle avait jamais imaginé … Contenu résumé en deux mots d’apparence anodine. Toi, Aléatha. Depuis quand le flegmatique et très vieille France Gabriel se permettait-il une telle familiarité ?

Coup de grâce. Mais pour qui ? Celui qui venait de faire l’effort ultime de présenter un visage honnête ou celle qui d’un coup un seul en restait pantoise ?

Pardon ?

Complètement abasourdie, rien d’autre ne lui vint à l’esprit immédiatement. Attendait-il une autre réaction de sa part ? Un nouvel éclat ? Il risquait d’être déçu dans un premier temps. Même si les rouages du cerveau typiquement Serpentard ne tarderaient pas à se remettre en route pour aller imaginer le pire machiavélisme dans cette confession.

(*) En Français dans le texte.

Pardon ? Comment ça pardon… ?... Instant de stupeur… Là Gabriel tu as versé dans le ridicule absolu, et elle ne t’a même pas entendu.
Son visage venait de passer d’un embarras qui avait presque dessiné des couleurs aux joues à l’effarement, sa bouche entrouverte et les sourcils relevés, il lui faut un moment pour se remettre en phase, un moment de solitude aussi bref qu’immense qui lui laisse réaliser à quel point il avait pu se révéler.

Euh… je… je crois que je vais m’en tenir à… aux excuses que je vous ai présentées…

Et la vraie question est… est ce que tu es en colère qu’elle n’ai rien suivi à ce que tu disais ou soulagé qu’elle n’ai rien relevé ?

Il se lève, sans la moindre assurance, sans avoir même l’air de savoir ce qu’il fait.

Le regard un peu vague retrouve finalement les yeux de son interlocutrice. Il se décide enfin, rien de sensé mais tout sauf rester planter là.

J’ai dit ce que j’avais à dire et je pensais chaque mot un léger accent de reproche ? que vous avez pu m’entendre prononcer. Vous… connaissez les lieux…

allez tu la remercies, tu lui montres la sortie... non, comment je pourrais faire ça...?

Il fait le tour de son bureau, sans rien ramasser de ses effets, un léger grognement tandis que près de la porte il semble reprendre contenance, il l’ouvre, le visage dur, mais pour celle qui l’a vu au cours des dernières minutes ce n’est plus qu’un masque maladroit. Il avise le premier employé du service dans le couloir.

Prévenez Monsieur Quindiniar que je… je dois m’absenter, je serai chez moi, il sait où me contacter s’il en a besoin.

Il a ripé sur le nom, le nom de cette femme sur qui il se retourne, une poignée de mots s’étranglent dans sa gorge, un soupir irrité…

Mes excuses encore… bonne journée

Il disparaît, laissant tout en place, des papiers, son manteau, tout ce qu’il ne portait pas sur lui, son pas énergique, son pas fuyant plutôt résonne sur le marbre du couloir. Sous le regard stupéfait d’un elfe qui apportait la théière habituelle de l’auror et qui se tourne, interrogateur sur la jeune femme.

Elle qui s’apprêtait à l’achever en l’accusant des pires maux de la terre, elle n’en aurait jamais l’occasion. Dommage parce que sa théorie commençait à bien s’étayer… Entrer dans les petits papiers de Lenthan en s’occupant de sa fille de façon très très rapprochée, voilà qui l’aiderait peut être dans son avancement ? Était-ce la raison pour laquelle il lui servait tout ce verbiage ? Elle ne devait jamais pousser le raisonnement plus loin. Parce qu’elle n’était pas au bout de ses surprises. Jamais un jeune loup dynamique aux dents longues rayant le parquet n’aurait réagit de la sorte.

Non mais je rêve !

Aucune trace de rêve, elle pouvait toujours chercher. Cet embarras n’était absolument pas feint et la confusion n’avait rien d’une simagrée. Elle le fixait avec stupéfaction, s’enfonçant dans son siège, en tâchant de se faire toute petite. La situation lui échappait totalement, pourtant elle voyait maintenant avec netteté tout ce qu’elle avait nié en bloc jusque là.

Il était … sincère … Dans ses excuses. Et dans … Par l’Ancêtre Quindiniar !

Machinalement, elle attrapa une mèche de cheveux qu’elle se mit à entortiller autour de son index, les deux améthystes toujours braquées sur Gabriel qui quittait son fauteuil, complètement hagard, indécis sur la voie à prendre. Allait-il l’éjecter manu militari de son bureau ? Non, tout au moins avait-elle pu remarquer qu’il était galant : même bafoué dans son orgueil, il n’irait pas jusque là. Au contraire, après lui avoir fait partager le tourment de son regard, il laissa parler une dernière fois l’homme offensé auquel Aléatha offrit son silence persistant et pétrifié.

A n’en point douter, il quittait le champ de bataille. Et il n’y subsistait absolument aucun vainqueur. A part peut être le froid vent d’hiver qui s’acharnerait sur le passant étourdi laissant derrière lui la plus élémentaire des chaleurs. Il la regarda une dernière fois, tâchant de se recomposer comme il le pouvait : à vrai dire il donnait parfaitement le change pour qui n’avait pas été témoin de ce dévoilement, comme le prouvait la courbette avec laquelle l’employé salua son injonction.

C’était à son tour d’être victime de la plus totale indécision. Elle n’allait certes pas tenter de le rattraper. Pour lui dire quoi ? Qu’elle était désolée ? Bien entendu elle l’était, à sa façon. Mais ce sentiment était encore par trop confus pour l’exprimer sans faire empirer les choses. Et pour l’instant, c’était un elfe de maison qui quémandait attention et directives, benoîtement planté devant elle avec son thé. Du pain béni pour reprendre un semblant de normalité. Prétendre qu’il était l’heure du thé, ça elle savait le jouer à la perfection.

Avec deux sucres s’il vous plaît. Ni lait, ni fleur d’oranger. Pas de gâteau non plus.

Sous les lucarnes pour le moins suspicieuses de l’elfe, elle s’empressa de terminer sa tasse et de quitter les lieux , toujours aussi perplexe sur l’attitude à adopter la prochaine fois qu’elle le croiserait. Ce qui ne tarderait certainement pas à arriver.

Quel singulier personnage.

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