Reconstitution de faits (Pv Perceval)

Gabriel Recompilait un dossier ce matin, beaucoup d'indices, et encore plus de témoins... une agression stupide entre un adolescent et un adulte à grand renforts de magie, décidément plus personne n'était capable de se contenir ces temps ci.

bah l'affaire était entendue, et le "coupable" était déjà connu de l'Auror, la question qui restait en suspens était de savoir s'il comprendrait ce que Gabriel attendait de lui, il lui avait confié les indices, et donné le temps de se préparer. Il attendait Perceval ce matin là pour le conduire au chemin de traverse et reconstituer les faits. il verrait ensuite ce que le jeune homme aurait à dire, mais autant reconnaître que ce dernier avait mis un pied hors du service des Aurors en laissant parler son impulsivité. Mettrait il le second dehors? bah ce ne serait qu'une pierre de plus à la réputation de dragon que Gabriel se construisait.

Et encore prendra t il ça comme une injuste vengeance, oh oui monsieur Boot, je me souviens de Beauxbatons mais cela n'a jamais eu la moindre importance.

Dernier détail, la lettre qu'il relut une fois encore alors qu'à la porte son pupille venait de frapper... repliée il la dissimule dans son manteau long qu'il enfile en invitant Perceval à entrer.

Pouvons nous y aller monsieur Boot?

Invité

Une nouvelle mission, un nouveau challenge pour le jeune auror apprenti. Gabriel d'Arbanville, son tuteur détestable, lui avait confié une pensine remplie de souvenirs à leur dernière entrevue. La pensine était resté sur le bureau du jeune auror tout au long de la semaine. L'heure du rendez-vous avec Gabriel arrive et les souvenirs ne sont toujours pas consultés. C'est avec une totale ennuie que Perceval trempe le bout de son nez sur l'eau cristalline du récipient. Le décor change alors pour devenir une rue. Gabriel est assis à une table écoutant un témoin parlé des faits commis. Perceval s'approche donc pour écouter ses paroles.

... eh bien là, l'ado lève sa baguette et BOUM ! La table vole sur l'autre gars. Lui par contre, il a pas aimé alors il a fracassé l'ado avec des sortilèges qui coupent. Alors après, ya le mec coupé un peu partout qui envoie l'autre sur la vitrine et encore BOUM ! Le gars est sonné et alors... euuh le petit jeunot s'est retrouvé dans les airs et il pouvait plus bouger. Après ya le mec plus vieux il a fait un truc argenté et POC ! Plus de gars ! Envolé ! Disparu. Je sais toujours pas ...

Perceval s'éloigne alors, pas besoin d'entendre encore les dires du vieux qui sait pas parler. Quelques secondes plus tard, Perceval se retrouve assis sur son bureau sonné par les propos qu'il vient d'entendre. Il doit mener l'enquête sur ... lui. Cette homme, sûrement un cracmol pour ne pas reconnaître un patronus, décrit une scène que Perceval avait vu... avait fait. Il a peu de temps de ça, un jeune serpentard l'avait méprisé et tout cela s'était mal terminé.

Mais tu n'as rien à te reprocher, plusieurs fois tu as arrêté le combat mais le mioche à continuer. S'il se trouve à St Mangouste avec Delet' c'est pas ta faute !

Des pensées pour soulager une conscience. Ce qui l'embête le plus, c'est qu'il risque de perdre sa carrière d'auror. Il peut bien sûr trouver du travail ailleurs, le ministère propose beaucoup d'emplois. Perceval se fixe un but qu'il n'a toujours pas atteint depuis son arrivée en Angleterre. Il ne sait toujours pas qui est le responsable de la mort de sa famille décédée pour le protéger lui durant ses 24 longues années. Les archives du ministère est sa première piste mais faut être employer pour y accéder.

Pour plus de sécurité lors de cette reconstitution de faits, Perceval décide d'emmener Lunis, sa chouette effraie aux éclats dorés. Un compagnon fidèle d'une beauté éblouissante. Lunis est toujours partante pour s'aventurer un peu partout avec son maître.

Arrivé au département des aurors, Perceval toque à la porte de son tuteur qu'il ne supporte pas à causes de lourdes remontrances du passé... et du présent. L'orphelin se voit inviter à entrer dans le bureau. Gabriel ne prit pas la peine de lui adresser un bonjour et enfile son manteau en cachant une lettre sous la veste. Perceval n'est pas dupe, ce d'Arbanville cache quelque chose et Perceval sourit à cette pensée. Un sourire niais et un silence se fait dans le bureau. Gabriel rompe alors le silence de sa voix forte, rauque :
« Pouvons nous y aller monsieur Boot? »

Oui, nous le pouvons. Perceval se retourne vers sa chouette et : Lunis, va sur le chemin de Traverse, rejoins-nous.

La chouette prit son envol tandis que les deux aurors transplanent avec le « pop » que fait un bruit de transplanage ordinaire.

Et maintenant ? Que dois-je faire ?

Eh bien, Perceval, les choses sont simples, j’attends simplement de vous que vous reconstituiez les faits avec le plus de précisions possibles. Vous avez eu connaissance de tous les indices que j’ai moi-même pu rassembler. Il est parfois nécessaire que nous fassions ce genre de choses dans notre travail, une simple enquête de terrain en réalité. Dans un conflit il faut toujours démêler la confusion de la bataille pour dénouer les responsabilités.

Allons, Perceval, je vous écoutes… que s’est il passé ?

Ma question serait plutôt, êtes vous honnête et capable d’admettre vos erreurs ou rien que le gamin nombriliste que vous avez toujours voulu paraître. Parce que c’est sur cette réponse là que je fonderais ma décision.

Gabriel observait Boot, songeant que ce dernier avait été mis à rude épreuve.

Mais vous n’avez pas été efficace Boot, mais vous y avez mis de la bonne volonté, et si vous vous montrez droit cela me suffira… le reste vous pourrez toujours l’améliorez.

Pas question pourtant de montrer la moindre sympathie, c’était une scène d’enquête et une mise à l’épreuve, et il n’y aurait pas de jury plus exigeant que lui.

Dites moi tout ce que vous pourrez au sujet de ce qui s’est passé ici…

Invité

Tu veux vraiment tout savoir morveux ? Te raconter l'histoire d'un pauvre gosse qui croise mon chemin en me manquant de respect ? Je n'ai rien à me reprocher, rien du tout. Alors cette histoire, je vais te la raconter...

Perceval s'éclaircit la gorge, une légère toux pour commencer un récit dont il ne montre aucun remord, aucun regret. Un long silence se fait entre les deux hommes. Ils se détestent si bien l'un que l'autre que si le contraire se produit, le monde aurait du mal à le croire. Perceval rompe alors le silence d'une voix désinvolte, sereine :

« D'arbanville, je sais exactement ce qui s'est passé pour en être l'auteur de ses faits. Je joue cartes sur table avec vous et je ne compte pas me cacher. Vous ne m'intimidez en rien et pourtant, c'est ce que vous essayez de faire.

Tout à commencer quand un gosse de 16ans me manquait de respect. Je me sentais observer par ces regards en coin malicieux. Je lui ai donc envoyé le sortilège de Confusion quelques secondes avant d'envoyer son contre-sort. Apparemment, ce geste ne lui convenait pas et c'est alors que le combat a commencé.

Qu'aurez-vous fait monsieur d'Arbanville si le gamin vous envoyez toutes les tables en pleines faces ? J'ai riposté et j'ai arrêter là le massacre. Pendant que je baissais ma garde, le gamin en à profiter pour me propulser dans la vitrine d'en face. L'arche de celle-ci m'est tombé dessus. Et c'est là que je l'ai stupéfixé. Aussitôt, j'ai envoyé un patronus à un ami médicomage et j'ai transplaner pour St Mangouste. »

Perceval n'a rien caché de compromettant pour lui. Comme il l'a répété, il n'est en rien responsable et il compte bien jouer sur la légitime défense. Gabriel d'Arbanville aurait agit pareil, il en est sûr. Lunis sa chouette arrive enfin pour se poser sur l'épaule de son maître. Elle lance ainsi quelques piaillements au tuteur de son maître, comme pour le décourager de toute tentative sur Perceval. Lunis montre sa fidélité à son maître et le protège contre cet être que celui-ci a toujours détesté. Perceval quant à lui, se sent bien, la conscience tranquille. Il laisse quelques mots à son tuteur pour montrer qu'il n'a rien à se reprocher.

« J'ai agit en total légitime défense. Le gosse va bien et je n'ai rien à me reprocher. Vous non plus d'ailleurs. Vous n'avez rien contre moi pour m'emmener à Azkaban. Vous pensez me mettre devant une cour de justice avec un cracmol comme témoin qui ne sait même pas reconnaître un transplanage ou un patronus ? ou bien c'est tout ce que vous voulez ? Que je vous fasse une reconstitution de faits que j'ai commis sans enfreindre la loi ?

Gabriel l’avait écouté faire sa confession, rien de très orthodoxe dans cette reconstitution de fait mais finalement ça ne lui importait que peu, comparé à la satisfaction de voir son pupille aller dans le bon sens.

Vous avez vos défauts Boot, impulsif, coléreux, mais vous êtes honnête, et c’est bien ça qu’il m’importait de savoir.

Mais il ne pouvait rester réellement insensible à la hargne de Perceval. Il savait qu’il n’avait pas l’affection de son pupille mais il transparaissait une vive haine finalement et c’est un soupir de lassitude qu’il échappe tout d’abord.

Avant d’aller plus loin dans votre plaidoirie Perceval, je vais vous dire ce que j’aurais fait à chaque moment. Et pour une fois essayer de comprendre que je défends mon point de vue, pas une sacro sainte vérité…
Tout d’abord, vous devinez bien que les regards en coin d’un morveux ne m’auraient pas plus alarmé que ça, après tout vous me couvez de votre haine implacable à chaque fois que nous sommes en présence, et je ne comprends pas cette intensité je l’avoue, pourtant, il ne m’est pas venu à l’idée de vous lancer le moindre maléfice pour vous dégager de cet état d’esprit…

Quoique je vous ai imposé pour ce poste, la réalité ne sera que plus dure par la suite… c’est une guerre…

Admettons cependant que j’aurai fait usage de ma baguette, un sort de confusion fait précisément ce que son nom signifie, le gamin n’a pas pu se rendre compte que vous l’aviez laissé indemne, il était confus et s’est senti légitimement en danger et il s’est défendu
Il aurait presque pu entendre Perceval grincer des dents, il devait penser que Gabriel mettait les torts sur lui avant de le laisser poursuivre sa phrase…
Je pense que votre choix n’était pas le plus judicieux… mais comme vous l’avez souligné, vous n’aviez provoqué aucun mal, le premier sort dangereux a été le sien… il a paniqué simplement. Pour un gamin par exemple un simple furunculus, très élémentaire et spécialement humiliant pour un adolescent… et il n’aurait pas été excusable pour lui de se défendre… Bref, vous avez sans vraiment réalisé répondu à la première interrogation que présente une reconstitution de faits, la part des responsabilités.

Finalement quand Boot reprend la parole, Gabriel dissimule mal sa surprise, mais où Boot allait il chercher des idées pareilles…

Azkaban ? Mais qui vous a mis en tête que je voulais vous envoyer chez les détraqueurs ? Réfléchissez juste un instant Boot, vous avez votre baguette sur vous, et les témoignages de ma pensine depuis des jours. Vous pensez réellement que je vous aurais laissé tout ça si je vous destinais à la prison ?
Qu’est ce qui vous laisse croire que j’ai la moindre rancune à votre égard…
Je crois sincèrement que vous me méjugez Boot, ses épaules se relâchent, signe d’une improbable détente chez Gabriel, vous me trouvez injustement rude et que mes exigences sont pires encore. Mais le métier d’auror est le plus dur que l’on puisse trouver, parce qu’une erreur de jugement trace souvent la ligne entre la vie et la mort, que ce soit la notre ou celles des autres sorciers. Je vous ai mis à la forge pour voir si vous seriez capable de devenir une des armes du ministère… nous sommes souvent cela… Mais je ne suis pas votre ennemi, au contraire, et quoique vous en pensiez…

Il lui accroche la manche d’un geste vif, s’adressant à la chouette le simple temps de deux mots
Au ministère

Crac

Et les revoilà dans le bureau sévère de Gabriel

Nous sommes à la fin de votre tutelle, Il est temps que l’on fasse notre bilan, vous avez été mis deux fois à l’épreuve, votre enquête auprès de miss Quindiniar et à l’instant même la reconstitution de votre rixe.

Il lève la main devant lui, pour couper court à toute prise de parole de son interlocuteur…

Pour ce qui est de l’enquête, vous avez fait preuve de créativité, vous avez usé de métamorphose et de votre charisme. Avec un succès très mitigé, d’un autre coté, votre cible était l’une des moins simple à approcher du ministère. Vous avez su trouver des sources d’informations intéressantes, et ça c’est à mettre à votre crédit…
Même si cette enquête m’a presque coûté un aveu que j’aurai peut être dû taire… Les émotions nous rendent aveugles c’est un fait.

Quant à la reconstitution de faits, mon objectif était de savoir votre honnêteté, je savais évidemment ce qui s’était produit, mais je ne connaissais pas votre point de vue, ni si vous reconnaîtriez votre implication… d’autant plus que vous aviez peur d’être puni pour cela…

Il saisi la lettre dans sa poche intérieure et la tend à Perceval

Citation :: Monsieur d'Arbanville,

Je vous envoie cette missive pour me plaindre d'un certain Perceval Boot. En effet je me suis fait agresser sur la terrasse d'un café du chemin de traverse. L'homme me lançait des regards noirs que je lui ai renvoyé, ça ne lui a apparemment pas plu et il m'a lancé un sortilège de confusion. Je savais que dans cet état je ne pourrais pas me défendre je me suis donc servis de ma baguette pour ma protection. Je lui ai donc lancé un sortilège et il m'a répondu avec hargne avec des sortilèges qui auraient pu me tuer. A la fin de nôtre duel, j'étais vraiment proche de la mort et il m'a emmené grâce au transplanage d'escorte jusqu'à l'hôpital St Mangouste, où on m'a prodigué des soins. Je souhaite que justice soit faite envers Monsieur Boot en conséquence de ses actes et que mes sorts utilisés pour ma protection ne soit pas utilisés contre moi, si je ne m'étais pas défendu, dieu seul sait ce qu'il aurait pu me faire.

Mes remerciements distingués,

Marcus Hawk.

Cette seule lettre exigeait l’enquête, et si vous m’aviez déçu aujourd’hui je n’aurai pas eu beaucoup d’autres options que d’en référer à la justice avec mes propres conclusions… les même que les votre mais je suis un Auror, pas un juge. Cependant vous êtes honnête…

Il y a pourtant un mais à notre affaire, le fait est que vous avez réagi beaucoup trop impulsivement, ce que je veux dire c’est que si je devais vous accepter dans le service, vous auriez accès à des sortilèges autrement plus dévastateurs qu’un simple sort de confusion… et si sur un coup de sang, pour un… regard de travers, un minable coup d’œil… vous sortez votre baguette, on va tomber dans la bavure la plus impossible à justifier… et si ça arrive cette fois ci ce sera Azkaban…
Il a un sourire crispé presque résigné.

Et rien ne m’a montré que vous êtes capable de maîtriser vos émotions Boot, votre antipathie à mon égard, le coup de la théière avec Miss Quindiniar, votre réaction avec ce gamin…

Je vais vous laisser le choix pourtant, si vous souhaitez toujours être un auror… Soit vous quitter ce bureau aujourd’hui pour un service moins sévère… soit vous rangez votre mauvais caractère et rejoignez nos rangs. Il va de soi que si vous devenez un auror, ces mots là sont un ordre et si vous y contrevenez… la porte est toujours là…

Invité

Blabla blabla etc... d'Arbanville, on vous a jamais dit que vous étiez lourd ? Le radotage à ce si jeune âge, c'est grave ! Vous avez pensé à consulter ? Vous tenez des propos alarmants je vous assure. Vous me dites mauvais caractère mais est-il pire que le vôtre ? J'en doute fortement. Vous êtes froid, pas même un bonjour le matin, aucune discussion avec vos collègues qui eux, font preuve d'une grande diplomatie et c'est à moi qu'on reproche un mauvais caractère ?
Minable...

C'était la pensée mauvaise du jour. Bien heureusement, le sous directeur des aurors n'est pas légilimens sinon Perceval ne s'autorise pas ce genre de ... fantaisies. Ce qui ressort le plus des propos du jeune auror sous tutelle est la non-culpabilité dont il fait preuve et sa paix avec sa conscience. Mais voilà que les deux hommes au caractère bien trempé s'en retournent au département des aurors. Leurs CRAC passe inaperçu devant le nombre d'auros présent dans le département. Les deux hommes se dirigent alors vers le bureau du sous-directeur pour continuer leur discussion qui ne va pas tarder à se faire houleuse. A son entrée dans le bureau, Perceval ressent une légère fatigue. Gabriel continue son baratin et lui donne une lettre ou plutôt une plainte. L'effet somnifère s'estompe aussitôt et une vraie stupeur surprend Perceval. La missive semble provenir du gosse. Il ose porter plainte ? Apparemment, il s'y risque à ça... Perceval grince les dents, il se prépare à contre-attaquer, à réfléchir à ses dires pour préparer sa défense. Bien qu'il n'en ai pas besoin car le bavardage de son tuteur dit qu'il n'a nullement l'intention de l'envoyer à Azkaban. Chose réglé mais pas pour le mioche. Préférant de pas interrompre son interlocuteur, Perceval s'abstient de répondre mais continue de crisper sa mâchoire en signe de désapprobation du courrier.

Puis vient ensuite le "mais" de son tuteur. Perceval n'aurait pas le profil pour un bon auror, il ne sait pas retenir ses émotions et ... Plus rien, Perceval plonge dans son "j'm'en fou total de ce que tu dis" mais ses yeux regardent ceux de Gabriel pour faire croire qu'il écoute. Néanmoins, la dernière parole prononcé parvient aux oreilles du jeune homme.

« Je vais vous laisser le choix pourtant, si vous souhaitez toujours être un auror… Soit vous quitter ce bureau aujourd’hui pour un service moins sévère… soit vous rangez votre mauvais caractère et rejoignez nos rangs. Il va de soi que si vous devenez un auror, ces mots là sont un ordre et si vous y contrevenez… la porte est toujours là… »

Un silence se fait entendre entre les deux hommes et pendant ce moment de répits, le cerveau de Perceval se met en version ON. Il réfléchit à toute vitesse, proche de la surchauffe pour prendre sa décision irréversible. Son avis se partage... dans un sens, le métier d'auror le fascine et c'est un bon moyen pour découvrir les meurtriers des Boot mais à quoi bon travailler dans ce milieu là ? Les autres aurors sont froids, munis d'aucun humour et Perceval n'a pas sa place dans ce monde très fermé. Mais un service moins sévère ? Lequel ? Il serait dommage de ne pas se servir des multiples capacités intellectuels et physiques du jeune homme ( on y croit, on y croit ). Une chose est sûr, côtoyer Gabriel d'Arbanville jusqu'à sa retraite serait une véritable torture et celui-ci offre l'opportunité à Perceval d'avouer son antipathie envers lui.

« Vous êtes insupportable. Vous vous croyez plus haut que vous ne le devrez, vous continuerez vos petits ordres si je continue ma carrière ? Me donnerez-vous encore des instructions ? Serait-ce obliger de vous obéir à la lettre et me taire par soumission ?
Ce n'est pas dans mes habitudes de me laisser marcher sur les pieds, je ne veux certainement pas d'un supérieur hiérarchique comme vous. Alors s'il existe dans ce ministère un service moins con qu'ici, je suis preneur. Au moins là-bas, ils pourraient me souhaiter bonjour quand je rentrerais dans les bureaux.

En ce qui concerne le gosse, je ne lui conseille pas d'envoyer ça au département de la Justice. Ce serait dommage qu'il soit renvoyé de Poudlard car il n'a pas le droit d'utiliser la magie hors de son école sauf si sa vie est menacé. Or, ce n'était pas le cas. »

Soulagé, Perceval reste dans le bureau, attendant une quelconque intervention de la part du sous-directeur des aurors.

Ainsi voilà votre vrai visage, on dirait un pré adolescent qui fait une crise contre l’autorité parentale, tapez du pied ou crispez davantage votre mâchoire si ça vous tente Boot mais ça n’y changera rien… enfin même si je suis froid et, comme vous le prétendez, hautain, je vais m’abaisser à votre niveau de courtoisie, ce qui frôle la grossièreté. Et en premier je vais commencer avec le… gosse, pour reprendre vos mots…

Il a une grimace crispée… Vous avez utilisé un sortilège de confusion, et lui n’était plus en mesure de déterminer la gravité de la situation, vous lui avez ôté toute chance de raisonnement vous-même… il n’aura aucune difficulté à faire entendre que, déboussolé, il craignait pour sa vie… il n’aura aucun mal à se laver vis-à-vis de Poudlard.
Et vous l’avez grièvement blessé, même si vous l’avez conduit ensuite à un Médicomage, il est possible qu’il garde des séquelles psychologiques, rien que dans ce doute là, si les choses vont jusqu’à un jugement vous êtes fichu… Je vous ai couvert, mais je ne me donnerais pas cette peine une fois de plus si ce jeune homme s’adressait à un autre service.

Il hausse les épaules, il n’attend rien de Boot, il a déjà assez prouvé qu’il n’était qu’une tête de mule aux capacités intellectuelles limitées, un remerciement pour lui avoir sauvé la mise ? Oh non… il en serait bien incapable.
L'ironie c'est que je vous ai couvert parce que nous étions camarade plus jeune, nous avions au moins ça en commun mais vous n'avez rien de bon en vous, un sale môme pourri gaté qui fait un caprice...

Enfin prions pour que rien de fâcheux ne se produise. Je vous le souhaite sincèrement mais je ne ferai plus rien pour vous soustraire à vos responsabilités. Vous êtes bien trop compétent pour avoir besoin de ça de toute façon, n’est ce pas ? Pathétique…

Le regard de Gabriel brûlait d’une autre flamme, Boot l’avait insulté, et même si l’autre ne représentait pour lui qu’un gamin en pleine puberté, il n’y avait aucune raison pour laquelle l’auror passerait outre l’agression…

Ah oui, votre problème avec l’autorité. Oui si aviez décidé de rester dans mon service, j’aurai continuer à vous donner des ordres et des consignes, du reste je ne vous ai rien demandé d’extraordinaire ou de minable… établir le profil d’une personne ? Reconstituer des faits ? Il n’y a aucun ordre que je vous ai donné dont vous ayez à avoir honte, c’est ce que tous les Aurors font, moi et même notre directeur y compris. Si vous considérez ça comme trop minable pour vous cela signifie sans doute que vous vous estimez meilleur que l’ensemble du service et pas seulement meilleur que moi, bien au dessus de l’élite de la sorcellerie de notre pays. Vous vous permettez de nous insulter tous… de tous ceux qui espèrent devenir Auror jusqu’à Lenthan Quindiniar. Oui boot, ce sont les mêmes ordres et les mêmes missions tout au long de notre carrière, que ce soit moi ou un autre qui les donne… ah oui, vous croyez réellement que j’attendais de vous de m’obéir en tout point en vous taisant ? Je vous ai pourtant invité à notre première rencontre à contester tous mes ordres si vous y voyiez une raison, en assurant que j’en tiendrais compte pour prendre une décision ensuite. Et ceci, tous mes Aurors le savent…

Vous savez il y a un détail qui m’amuse tout de même, à l’école vous étiez un jeune homme populaire et très entouré, tandis que j’étais bien plus renfermé et solitaire, aujourd’hui la situation est très différente. J’ai confiance en mes hommes, et si exigent que je puisse paraître aucun d’entre eux n’est dupe, j’exige cent fois plus de moi-même, le moindre écart les mettrait tous en danger, la faiblesse d’un seul nous serait la faiblesse de nous tous. Et vous, vous mettez à l’écart des autres… Oh oui Boot, je ne suis pas populaire, en revanche je suis fiable.

Un détail qui l’amuse ? si Boot n’a pas aimé le regard arrogant de Marcus l’autre jour, comment prendrait-il celui très agressif, presque mortel que lui lance Gabriel… oh non on n’insulte pas les hommes de Gabriel…lui si froid d'ordinaire s'avère être très susceptible dès lors que l'on touche aux siens, ceux dont boot s'est exclu

Vous devriez voir ailleurs qu’au ministère pour du travail, je pense même que vous devriez voir seul quelle affaire vous pourriez bien monter. Vous ne voulez pas recevoir d’ordres, même tout à fait normaux, ne vous soumettre à aucune autre autorité que la votre ? Vous n’avez jamais travaillé j’imagine auparavant, est ce qu’au moins au Quidditch vous écoutiez votre capitaine ou votre entraîneur ? Je ne sais pas, ou alors devenez ministre de la magie si vous ne voulez pas avoir à rendre de compte… et même lui est responsable devant tous les sorciers du pays.

Quoiqu’il en soit, et vu le ton que vous prenez j’avertirai chaque directeur du ministère de ce qui s’est passé, en n’omettant aucun détail… n’y voyez rien de personnel mais je n’aimerai pas que votre caractère emporté mette en péril cet établissement. Et tant que vous ne serez pas sorti de votre adolescence attardée vous ne serez bon qu’à mettre en danger tout ceux qui vous entourent, à chasser tout ceux qui vous veulent du bien. Ne vous étonnez pas si plus personne ne restera en arrière pour vous sauver… vous vous trompez d'ennemi

Maintenant dehors… vous avez fait votre choix.
Ses derniers mots avaient surgit comme un grondement, plein de menace, pas de haine, rien de personnel chez d’Arbanville à l’égard de ce moins que rien, mais un lion montre toujours les dents quand on le provoque. Pas pour menacer, mais avertir qu’un pas de plus et son coup de crocs sera le plus définitif.

Evitez de me pousser plus loin, vous n’aimeriez pas ça…

Invité

Le sage et froid sous directeur des aurors qu'on bon nombre de personnes l'appelle « larbin » ( non en fait, il n'y a que Perce' mais il aime bien quand tout le monde va dans son sens...) semble montrer une autre facette de lui. Il s'énerve ! Hilare, Perceval ressent un mal de côtes intense à force de réprimer son fou rire. C'est juste que le soit-disant pré-ado l'envoie dans les champs. Imaginez la honte pour Gabriel d'Arbanville...( oui apparemment, la gueulante de la peste ne lui avait pas du tout suffit ). Mais Perceval prend sa décision, elle était irrévocable, son ancien tuteur le met à la porte. Le larbin prévient qu'il conseillerait à tous ses collègues de ne pas embaucher notre talentueux Perceval. Mais encore faut-il que d'Arbanville ait des collègues qui l'écoute au point de ne pas embaucher une jeune homme parfait pour un bon nombre de postes. D'arbanville se laisse néanmoins et il pousse de grands cris accompagnés de quelques postillons. Perceval attend donc la fin, un grand sourire aux lèvres. Et ensuite, il parle :

« En ce qui concerne le gosse, un sortilège de confusion aussitôt calmer ne justifie pas une attaque. Car à ce moment là, l'enfant reçu le contre-sort que moi même j'ai administré. Et puis ne cherchez pas à compromettre ma future carrière. Je la ferrais où je veux. Après tout, mes compétences me le permettent. Ne croyez pas non plus que vos collègues vous aiment bien, ce serait une grave erreur. Ils ont certes confiance en votre intelligence mais ce sera tout. Du moins jusqu'à ce que vous aurez calmé votre mauvais caractère... »

« Bon eh bien, quelques semaines chez les aurors permettent de remplir mon C.V., non ? » Drôle de conclusion, mais pour ne pas en finir comme ça, Perceval jette un regard sur son épaule. Une petite goutte blanchâtre provenant sûrement de la bouche de son tuteur. Perceval l'essuie avec sa manche. Répugnant. « Merci bien mais j'ai déjà pris ma douche ce matin.» Un grand sourire d'une blancheur éblouissant accompagne sa sortie dignement. D'un pas triomphal, il traverse le département. Il se rend dans l'ascenseur menant en face. Tchô les nazes !
Il faut néanmoins cherché un nouveau boulot et au ministère. Direction Département pour la Régulation et le Contrôle des créatures magiques.

» Entretien de Perceval Boot