Sinistre Bilan d'une Nuit de Sang [ Lenthan ]

Invité

Pop !

Les poumons de Nathan purent à nouveau profiter de l’air qui l’entourait. Un air chargé d’odeur de vieux journal, d’encre et de café, mais de l’air tout de même. Les doigts fins et blafards de l’Auror s’étaient fermement resserrés autour du bras de son prisonnier, dans une douloureuse étreinte. La rage guidait chaque pas du jeune Ellendil, son visage était ferme, crispé. Des cordes maintenaient jointes les mains de Spartak Menphisz, celui-ci avait été soumis à un Sortilège d’Anti-Transplanage et sa baguette avait été confisqué par Nathan, quelques secondes avant qu’ils ne transplantent jusqu’ici, dans ce lieu où les senteurs de la Mort ne régnaient pas en maître…

Un large couloir où des personnes à forte carrure discutaient, montraient des points sur des cartes, épinglaient au mur des photos animées de tueurs recherchés ou transplantaient tout simplement en groupe juste après l’avoir noté sur le Tableau des Missions. Au fond de ce couloir, une grande porte derrière laquelle tout risque serait renversé d’un revers de la main. Non pas que Nathan se sous-estimait, non, mais il devait admettre que son expérience en tant qu’Auror se limitait aux bases, même s’il avait su faire ses preuves à plusieurs reprises. Trois coups frappés à la porte. Une invitation à entrer. Un bureau chargé de dossiers en tout genre, entassés en une pile vertigineuse. Assis devant ce bureau, l’homme de la situation. Ellendil sentit les mots glisser de sa bouche avec froideur, la peur s’emparait de ses entrailles, il s’efforçait de tenir sur ses deux jambes.

Monsieur Quindiniar, la mission de ce soir a été, en partie, menée à bien. Plusieurs individus de son genre ont été tués, ils sont très peu à avoir pu se sauver… Cependant, j’ai le regret de vous annoncer que des innocents sont morts, ce soir. Comme vous le voyez, j’ai réussi à coincer celui-ci mais je n’ai pas pu l’identifier dans l’obscurité… Avez-vous une idée de…?

La baguette de Nathan était profondément enfoncée entre les omoplates du Soldat des Ténèbres.

Les Aurors Lewis, Berfield et Habsbourg sont resté sur place pour… faire le ménage…

Ces chiens de Soldats de Ténèbres payeront.

Lenthan était assis a son bureau le visage légèrement anxieux et le regard dur, il attendait des nouvelles des hommes qui avaient été envoyé a Pré-au-lard, n'ayant pu lui-même faire le déplacement il s'était plongé dans ses paperasses qui le retenaient dans ce bureau qui, parfois était plus qu'étouffant. Lorsque trois coups furent frappées ce fut presqu'un soulagement pour lui, il se leva prestement et invita d'un mot son "invité" ou plutot en l'occurrence ses invités a entrer.
A l'évidence le jeune Ellendil avait enduré un mauvais spectacle ce soir a en juger par sa paleur et le tremblement de ses jambes qu'il s'efforçait de cacher.
Immobile toujours silencieux, le chef des aurors laissa parler son subordonnée, attendant droit et ferme qu'il ait terminer pour pouvoir quelque peu le libérer de son "fardeau".
Sans qu'il n'en montre aucun signe les mots du jeune homme le glacèrent, "en partie menée a bien", " des innocents sont morts ce soir".
Enfin lorsque Nathan évoqua son prisonnier Lenthan tourna un regard brulant de haine vers Spartak. Il revint apres un instant sur Nathan radoucissant son visage auparavant aussi dure que le marbre.

Monsieur Ellendil vous avez, encore une fois, fait preuve d'un très grand sang-froid dans une situation très difficile.
J'aimerais que vous me fassiez un rapport immédiat court de ce qu'il s'est passé là-bas pour que je sois en mesure d'interroger ce....cet homme.
Mais je pense que vous devriez tout d'abord vous asseoir et boire ceci.

D'un coup de baguette le vieux Quindiniar fit apparaitre un verre contenant un liquide ambrée qui sentait fort, cela ferait du bien au jeune auror. Il laissa Nathan aller s'asseoir et boire et s'occupa du prisonnier, vérifiant les sorts qui le maintenaient et les renforçant en en ajoutant d'autres puis il le jeta sans ménagements sur un tabouret qui venait d'apparaitre.

Bien j'aimerais entendre votre rapport des a présent et si la situation le demande me rendrait sur place sinon nous attendrons le retour de Lewis, Berfield et Habsbourg et nous pourrons interroger ce prisonnier dont le visage m'est totalement inconnu.
Je vous écoute, prenez le temps qu'il faut.

Droit et immobile, le regard planté en plein cœur d’une cible invisible devant lui, Spartak semble presque plus mort que vivant.
D’autres ce seraient débattus, auraient tentés de fuir ce grand bureau ou on le retenait depuis maintenant de trop longues minutes.
Mais toute fuite était impossible de cet endroit seul un imbécile l’aurait ignoré. Et plus que tout, le sorcier refusait de donner à ceux qui le surveillait sûrement quelque part le plaisir de croire l’impressionner.
Même entre leurs griffes jamais il ne serait en leur pouvoir. Jamais.
Un sourire insolent s’en vient éclairer son visage pâle.
Il était tombé certes. Mais leur entreprise était une réussite. Une réussite telle qu’il pouvait bien lui sacrifier quelques jours de liberté. Ce n’était rien en comparaison du sang qui devait maintenant recouvrir la rue centrale de Pré-au-Lard.
Le sang…
De toute façon il ne demeurerait sûrement pas longtemps sous leurs jougs. Il n’était sûrement pas encore de ce monde, et ne le serait probablement jamais, le sorcier qui soumettrait Spartak Menphisz aux lois en vogues en ce bas monde.
Ils pourraient également bien essayer d’obtenir de lui des aveux, des noms ou n’importe quel insignifiant détail, pas un mot ne franchirait ses lèvres scellées en un rictus victorieux et méprisant.
Qui enverraient ils donc pour l’interrogatoire? Le Quindiniar en personne ou ne le considèreraient ils pas digne de cet « honneur » et lui délègueraient ils l’un de ses sous fifres?
Si la première option venait à se réaliser…quel beau spectacle cela pourrait être.
Et ensuite?
Azkaban sûrement…quoi d’autre?
Mais même la sombre prison et ses terribles détraqueurs ne pourraient avoir d’effet sur lui il en était certain. Il était définitivement invincible.
Enfin dans un grincement , la porte du bureau s’entrouvre…Spartak ne daigne même pas tourner la tête vers la source du grincement sinistre. Seul son sourire fou qui s’élargit encore d’un cran témoigne de la survie d’une étincelle de vie dans son corps statufié.

Le combat commence…

Invité

[HJ / Je suis là ! /HJ]

Merci, Monsieur…

Tandis que Nathan, d’un mouvement rageur de la baguette, plaquait son prisonnier au mur, provoquant ainsi, un bruit sourd ; Lenthan Quindiniar tendait à son jeune élément, un verre d’alcool que le jeune Auror ne reconnut pas même, tant son esprit était confus. Il s’assit sur le fauteuil, son visage marqué par l’éreintement. A cet instant précis, on aurait estimé son âge à une trentaine d’années. Son regard azuré était souligné de cernes violacées. Buvant la première gorgée du liquide mordoré, il se sentit renaître comme si son corps mort retrouvait soudain, une pointe de chaleur et de vivacité. Nauséeux et animé par cette même rage qui l’avait fait transplané, marcher le long du Département et pénétré dans cette pièce, le jeune Ellendil entama son récit, la voix rauque, le teint pâle.

Monsieur, avant de commencer mon rapport, j’aimerais insister sur le fait que si cet homme - il lança au concerné un regard de mépris - a été cité, un jour, dans la Gazette ou dans un quelconque quotidien moldu, ou même aperçu par des témoins, je n’aurais aucun mal à mener mon enquête et à retrouver son nom…

Quoi qu’il en soit, chaque chose en son temps. Dès que j’ai reçu l’appel au secours d’Habsbourg, j’ai accouru à Pré-au-Lard. Les festivités avaient déjà commencé, vraisemblablement… Au loin, des cris retentissaient et j’ai vu l’Auror Lewis lancer un sort de Protection à deux civils. J’ai lancé un premier sort à l’un des « Soldats des Ténèbres » afin de venir en aide à Habsbourg qui était encerclé. J’ai, par la suite, tenté d’abriter les civils dans des lieux sûrs et suis retourné aidé Habsbourg aux prises avec une fillette pour le moins… belliqueuse. Nous l’avons mise hors d’état de nuire pour un moment mais tout de suite après, je me suis fait éjecté, par un Sortilège de Répulsion, sans doute.

Et je l’ai vu, lui, cet homme, lancer un Sectumsempra à la jeune femme que Lewis avait protégé un peu plus tôt. Wendy Mac Lean si l’on en croit les témoins… J’ai poursuivi ce garçon et je l’ai vu aux prises avec Naget Speifer, qui avait quitté Poudlard pour venir en aide aux Aurors présents ce soir. Son sortilège du Saucisson aurait pu neutraliser ce chien si le « Marvelus Energia » que celui-ci a exécuté n’avait pas renvoyé le sortilège du Saucisson au Professeur Speifer… J’ai du réanimer ce dernier puis je me suis lancé à la poursuite de cet individu ici présent, je me suis empressé de le réduire au silence grâce à un Maléfice Bloque-Jambe, basique mais efficace. La preuve.

Il est dès lors devenu mon prisonnier. Je l’ai attaché, l’ai soumis à un Sortilège Anti-Transplanage et suis retourné sur la place où j’avais transplané, jonchée de corps. Mes collègues se sont montrés à la hauteur, Monsieur mais quelques uns d’entre eux ont réussi à s’enfuir. La petite fille dont je vous parlais a été retrouvée poignardée ainsi qu’un autres de leurs camarades… Le chef de la Troupe - sans doute un ancien Mangemort - a sauvagement assassiné un de nos alliés… Un élève qui…

Nathan se souvint soudain des paroles d’Aléatha. Ne surtout rien dire à son père à ce sujet… Ellendil s’exécuta, il ferma son esprit autant qu’il le put, établissant une forteresse solide autour de son esprit.

… qui s’était porté volontaire pour nous aider. Il avait vraisemblablement des comptes à régler avec certains membres de cette Armée et c’est lui qui a tué les deux individus dont je viens de vous parler. J’ai laissé les autres Aurors apaiser les civils encore présents, ils emmèneront sans doute les corps à Ste Mangouste en tant voulu, quant aux autres, Monsieur Karv-Ruz et Miss Mac Lean, ils seront honorés même si les vies qu’a ôté Taliesin ne sont pas le remède aux maux du monde, il s’est dignement battu à nos côtés…

La suite, vous la connaissez. J’ai transplané jusqu’ici afin de vous livrer cet individu.

Nathan ponctua son rapport d’une longue gorgée du breuvage ambré, dose de réconfort au milieu de tant de peines.

Lenthan était retourné s'asseoir derrière son bureau, le regard toujours dur et grave. Il était inutile de montrer le tremblement de ses jambes due a une colère grandissante à son jeune auror. Il laissa le jeune homme parler sans l'interrompre, hochant de temps a autres la tête d'une manière raide.
Le breuvage que Lenthan avait donné a Nathan semblait lui faire du bien, le chef des aurors en fut soulagé. Cet auror si jeune soit-il était une de ses meilleures recrues, peut-etre encore un peu fragile face à l'horreur et au stress du terrain mais il semblait qu'il était plus resistant qu'on n'aurait pu le croire, d'ici quelques années il serait sans doute un des meilleurs et un des plus efficaces mais peut-etre que Lenthan ne serait plus là pour le féliciter.

Un léger froncement de sourcils accueillis la nouvelle des deux élèves tués, le vieux Quindiniar se força a rester impassible et droit même si au fond de lui il bouillonnait...Cette jeune fille aurait très bien pu être Aléatha.
Il se remémora l'évènement de st marvelous street qui s'était passé il n'ya pas si longtemps que ça et se pinça les lèvres discrètement. L'heure n'était pas au ressassement et puis cela ne servait a rien de se remémorer ce genre de chose. Il avait déja passé la moitié de sa vie enfermé à cause d'un souvenir.

A la fin du récit de Nathan, Lenthan croisa les mains et posa un regard froid et dénué de toute compassion sur Spartak, il resta un instant silencieux, écrasant puis reporta son attention sur le jeune auror auquel il parla d'une voix douce et ferme.

Monsieur Ellendil, encore une fois vous avez fait preuve d'un très grand sang-froid et je vous en félicite.
Votre rapport est clair et il se passe quelque chose a Poudlard de terribelement sombre, si vous en sentez la force j'aimerais que vous retourniez immédiatement la-bas pour aider vos collègues à y voir plus clair et a...nettoyer et arranger ce champ de bataille.
Les corps des victimes doivent être amenés a st mangouste ou j'irais moi-même faire un tour une fois que j'aurais fini de m'occuper de cet homme.
Interrogez les témoins et les commerçants de pré-au-lard sur ce qu'ils auraient pu savoir ou remarquer d'étranges chez certains élèves.
Je vous laisse informer vos collègues de tout ça.
Vous pouvez y aller.

Il se leva et accompagna Nathan jusqu'a la porte qu'il referma lentement puis lentement il se tourna vers Spartak un sourire sans joie sur le visage.

Je crois qu'il est temps que l'on ait une petite conversation...

Invité

Nathan reposa sur le bureau de son supérieur hiérarchique le verre d’alcool ambré qui résidait auparavant entre ses doigts fins et pâles. Il était pris de vagues nausées et de désagréables picotements. Fermant les yeux, respirant lentement, l’Auror écouta les paroles graves et rassurantes de Lenthan, la tête entre les mains, sa chevelure d’or pailletant avec élégance la paume de sa main… Le jeune homme n’avait aucunement besoin d’alcool. Il avait surtout besoin de repos.

Dormir.

Mais la mission était loin d’être terminée comme le laissaient deviner les propos de Quindiniar. Ragaillardi par ces quelques minutes de repos, Nathan quitta le fauteuil au creux duquel il s’était blotti, lança au prisonnier un regard empreint d’un profond dégoût et salua brièvement son patron avant de passer la porte du Bureau du Directeur.

Dans les couloirs régnait une agitation qui n’aurait pas particulièrement dérangé Ellendil en temps normal mais qui, à cet instant précis, lui assurait un horrible mal de tête. Les sourcils froncés, il répondit à peine aux quelques graves signes de tête que ses camarades lui adressèrent et quitta le Ministère en transplanant, habité par une énergie nouvelle.

Direction Pré-au-Lard.

Est ce un sourire satisfait qui étira les lèvres exsangues de Spartak au récit de ses propres abominations?
Toujours est il qu'il ne daigna pas réagir aux brimades de Nathan et n'adressa d'ailleurs pas le moindre regard aux jeune homme pendant tout le temps que celui-ci se répendit en récrimination avant de disparaître.

Fière de lui le petit auror...pauvre chose.

Certes se faire avoir par un sortilège si basique pouvait être considéré comme un échec. Il aurait donc perdu une bataille mais qu'importe...la victoire de la guerre appartenait bien à l'ADT. N'aurait il pas fallu qu'il consentisse à laisser un son franchir ses lèvres que le Serpentard se serait bien laissé aller à un rire...victorieux?
Mais au diable le ridicule Ellendil, l'homme qui lui faisait maintenant face méritait nettement plus son attention.

Une petite conversation hein?

Aurait il du craindre ce qui se lisait sur les traits du Quindiniar? S'il avait un instant hésité sur la justesse de sa cause peut être. Dommage jamais le doute n'avait guidé ses pas.
Toute cause imposait des sacrifices ça même le chef des Aurors devait le savoir.

Bien, autant abréger les choses.

Et d'une voix mortellement calme et atone, fixant le mur devant lui, le jeune serviteur de l'obscurité prit la parole.

A quoi bon discuter? Nous savons tout les deux qu'aux yeux de trop de nos semblables, à vos propre yeux, je suis le "mal" vous êtes la "justice". Je suis un "monstre" vous êtes le St George qui terasse le dragon...

Aucun doute que l'homme ne manquerait pas de connaître cette histoire moldue. Il devait au moins lui reconnaître cela.

Je vous fait grâce de les justifications que je n'ai d'ailleurs jamais eu l'intention de vous fournir et que vous n'auriez pas écouté.Epargnez moi vos pseudo discours moralisateurs que nous savons tout les deux que je n'écouterais pas et abregons. Le temps est une chose précieuse n'est il pas?

Puis il serra à nouveaux les lèvres, apparament déjà las d'avoir laissé tant de mots les franchir.

Il bouillonnait intérieurement, le chef des aurors avait du mal en cet instant a se retenir de lui mettre la plus belle baffe de sa vie.
Si jeune et pourtant déjà infecté, mais que pouvait-il bien leur passer par la tête pour qu'ils se laissent entrainer si vite et si profondément dans le mal.
Et le pire c'est qu'il semblait grandement s'amuser, cet enfant, ce gamin ne prit même pas la peine de le regarder lorsqu'il laissa résonner sa voix pour la première fois depuis que Nathan l'avait amené.

Il se croyait intelligent, au dessus de tout, il pensait surement que sa "cause" comme ils l'appelaient tous était légitime et qu'il ne craignait rien. Lenthan prendrait presque plaisir à le voir déchanter.

Le mal? vous croyez vraiment être le mal, vous avez une haute opinion de vous-même à ce que je vois. Vous n'êtes ni le mal incarné ni le dragon auquel vous vous comparez.
Un dragon, lui, à de la prestance, de la grandeur et ne tue que pour se défendre ou défendre sa progéniture. C'est un animal honorable.

D'un pas lent, le vieux Quindiniar faisait les cents pas dans le bureau, gardant les yeux fixés sur son prisonnier, un regard dur qui serait intransigeant.
Il se rapprocha du jeune homme et s'arreta face à lui, il prit la peine des parler avec mépris pour que ses paroles aient plus d'impact:

Le mal c'est Lord Voldemort, en tous les cas c'est lui qui en est le plus proche à mon sens. Vous, vous n'etes qu'un malheureux pantin entre ses mains dont la mort ne l'emeuvra pas plus que ça.

Le chef des aurors reprit son va-et-vient, il fallait qu'il reste focalisé sur l'interrogatoire et surtout sur ce qu'il voulait savoir.

Comment un tel événement a-t-il pu se produire?
Une organisation? au sein de l'ecole? Si mes doutes se confirment le pire est à craindre et la sécurité qu'on tente de mettre en place a Poudlard risque d'être secouée.

Je ne serais ni moralisateur, ni long avec toi...

Lenthan avait utilisé le tutoiement, le voila qui passait à la vitesse superieur.

Vous étiez plusieurs et organisés à en croire le rapport qu'on vient de me faire... comment vous êtes-vous regroupés?
Faites-vous partis d'une organisation au sein même de l'école? et avec votre petit groupe vous avez décidé de faire une petite virée a pré-au-lard c'est ça?
Réponds.

Il est peut dire qu'en lui bouillonne une colère noirâtre, mais Spartak prend le parti de n'en rien laisser paraître et de ce regard morne, tellement blasé, qu'il sait si horripilant au possible, il se perd à nouveau dans la contemplation d'un mystérieux point invisible sur le mur en face de lui.
Le spectacle de sa rage provisoirement impuissante, voilà un spectacle que le Quindiniar apprécierait. Plutôt crever que de lui offrir.

Nous tuons tous pour nous défendre...nos idéaux serait les même que tu n'y verrais pas d'inconvénient vieille carne.

Bien sûr que sa disparition n'émouvrais que peut son sombre maître, c'était bien là sa force, à chaque tête qu'on lui coupe, deux lui repoussent. Le jeune Serpentard sait qu'à l'heure qu'il est, l'ADT est déjà à nouveau entre de bonnes mains. Du moins se permettait il de l'espérer.
Il s'en fallut de peu que le ton soudain trop familier du grand Inquisiteur qui lui fait face ne lui face perdre ce sang froid si durement maintenu.

Ma façon de continuer la lutte...ne pas céder.Jouons saleté de bête increvable...

Que vous dicterons de faire vos principes si nobles si je refuse de répondre?

Son regard s'en va un moment affronter celui de son adversaire avant d'à nouveau se perdre au loin. Avec autant de sang sur les mains on vieillit prématurément. Si un jour il y eut un Spartak impressionable, il y a bien longtemps qu'il n'est plus de ce monde.

Je ne sais absolument pas de quoi vous voulez parler.

Un léger sourire sans joie fit furtivement une apparition sur le visage de l'auror. D'aspect extérieur ce jeune imbécile ne semblait rien penser, rien ressentir, ni colère, ni tristesse encore moins du regret et pourtant ses pensées le trahissait, cet "enfant" qui se croyait au dessus de tout...au dessus de la loi.

Ainsi c'est ce qu'il avait en tête, des insultes puérils issues d'un trop plein de confiance en soi, et osait même se comparer à lui.

Nos idéaux hein.....Comme si je tuais par plaisir..... c'est donc cela qu'ils leur mettent dans le crane à ces pauvres gosses...
Tu parles d'idéaux! comment des gamins peuvent croire à un futur où le sang et la mort sera leur lot quotidien...ils ne se rendent vraiment pas compte...

A la réception des pensées de Spartack, le vieux Quindiniar se raidit légèrement et ses mains se crispèrent pourtant il gardait son calme ou plutot "sang-froid" était le terme exact vu le regard glacial qu'il posa sur son prisonnier.

Encore des insultes, défense des idiots, était-ce la seule répartie dont il était capable? Nous verrons. Maintenant il fallait lui montrer qu'ici il n'avait pas la main sur l'échiquier puisqu'il prenait cet interrogatoire pour un jeu. Lorsqu'il éleva la voix pour parler, le ton de Lenthan était cassant et il ne prit aucunement la peine de répondre à la question que le jeune homme lui avait posé, ici c'était lui qui interrogeait et pas l'inverse, il lui ferait comprendre:

On est en colère, petit ?
...c'est l'adolescence...un moment difficile mais qui n'excuse en rien ta stupidité... "petit".

Tu te sens négliger par tes proches c'est pour cette raison que tu fais ce genre de monstruosité, tu t'es laissé enrolé parce que cela te donnait de l'importance face à tes petits camarades...l'adolescence est un moment difficile oui...on se croit tout permis, on pense que tout le monde est contre nous alors on se laisse convaincre par des aberrations...

Je vais te dire la vérité..."petit"... pour les mangemorts et leur maitre tu n'es rien...absolument rien, et ce que vous avez perpétuer ce soir toi et tes collègues n'a en aucun servit l'immonde cause de de ce monstre, ça n'a été qu'une tuerie inutile qui te vaudra Azakaban à vie....

Lenthan se tut, il avait gardé une voix terriblement calme et froide pendant son petit discours, à présent le silence était de mise pour laisser à Spartak le temps de digérer ses paroles . L'auror resta donc droit, raide comme la justice fixant son prisonnier de ce même regard glacial.

Cet enfant... je vais lui faire comprendre à quel point le chemin qu'il a choisit est le mauvais...

Jamais deux être aussi dissemblables ne pourraient se comprendre, et malheureusement, les rênes du pouvoir n'était pas entre ses mains.
Spartak savait la bataille perdue d'avance depuis le moment ou il avait été prit, là bas, dans cette rue qui portait sûrement encore les stigmates de son action d'éclat.
Après tout, que l'ancêtre pense ce qu'il voulait, ce n'est pas son opinion qui changerait les choses.
Le jeune homme subit donc la diatribe moralisatrice de son adversaire sans sourciller, affrontant son regard, le visage mortellement neutre. Puis il laissa le silence s'installer, prendre ses aises, alourdir encore un peu plus' si c'était possible, l'air électrique du bureau.
Il savait parfaitement ce qui allait lui arriver, c'est toujours le risque quand on se prend de l'envie de contrarier les mentalités plus haut placées que la vôtre.
Mais si lui n'était plus là, d'autres prendraient sa place, et le combat continuerait.

Bon et bien puisque nous savons visiblement tout les deux dans quels direction vous allez si noblement diriger mes pas, peut être pourrait-on, ENFIN, abréger ce charmant entretien que je sens pénible aussi bien pour vous que pour moi?

Il sut immédiatement que pour cette fois il avait eu le dernier mot. Oh bien sûr, le dernier mot face à un Auguste héros persuadé de faire face à un pauvre simple d'esprit manipulé. Il n'y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre, pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.
Une lueur presque triste dans les yeux glacial qu'il dardait sur le jeune criminel, Lenthan ordonna qu'on le conduise à Azkaban, ou il demeurerait jusqu'au jour de son procès.
Une fois seul, le sorcier, empli de colère, fixa longtemps la porte qui venait de se refermer sur l'inconscient.

» [Libre] Nuit , Belle nuit ... *Quelque part dans Londres*
» Bureau du directeur: Lenthan Quindiniar
» Bilan Fraternel (pv)
» Nuit ! Oh nuit ! [libre]