Promenade ... calme ?

Oh, je me soutais bien de quelque chose dans ce genre là. Mais ça ne me dérange pas tant que ça, si tu veux en parler maintenant, pourquoi pas ? Donc, que se passera-t-il quand nous ne serons plus obligés de nous cacher ?

Elle s'écarte de lui et le regarde, indignée.

Comment ça que se passera-t'il ? A moins que tu n'aies honte de moi et que tu ne préfères me cacher, je compte bien que tu laisses enfin éclater notre relation au grand jour !

Il met quelques instants avant de comprendre.

Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire, Aléatha. Bien sûr que nous ne nous cacherons plus ! Je ne vois pas pourquoi j'aurais honte de toi... Je voulais juste te demander ce à quoi tu pensais...

Elle se résigne, il ne la laissera pas s'en sortir aussi facilement, malgré ses mimiques outragées.

Oh, tu sais très bien à quoi je pense, Naget ... Toute cette histoire, ce n'est pas juste une aventure. Je sais que nous vivrons ensemble, la question est juste de savoir où et quand. Et tu sais très bien ce qui m'y a fait penser.

Elle se concentre un maximum et essaye de lui envoyer une image peu flatteuse d'elle-même. Les cheveux en bataille, un tablier usé, de la suie sur le bout du nez, un torchon à la main. Et la mine pour le moins malheureuse dans une pièce où le chaos règne en maître.

Elle le regarde avec un petit sourire gêné, attendant de voir comment il va réagir à ses projections dans le futur

En voyant les pensées d'Aléatha et son sourire gêné, il ne peut s'empêcher de rire encore une fois.

Les plus pauvres des sorciers restent des sorciers, et l'on peut rapidement nettoyer une maison sans se salir les mains.

Piquée au vif par le fait qu'il se moque ouvertement d'elle, elle lui rétorque, tout haut.

Très bien, tu t'en chargeras alors ! Bon, maintenant que tu as pu rire à mes dépends, on continue la visite ?

Son sourire s'estompe.

Je ne ris pas "à tes dépends", ne le prend pas mal. Je ne connais pas mieux les habitudes de ta famille, et tu riras de la même façon quand j'y serai confronté. En attendant...

Le salon émane maintenant de ses souvenirs. Dans leur dos, la porte est ouverte. A l'opposé, un feu brûle dans la cheminée, séparée d'eux par une table.

Mais ma famille n'a pas d'habitudes étranges, Naget, je ne vois pas en quoi ce sera difficile pour toi de t'y faire ... Enfin, arrêtons, ça ne nous mène nulle part !

Elle observe l'émanation et sourit.

Oh, j'aimerais m'asseoir là, devant cette cheminée, avec toi ... Il doit y faire nettement moins humide et froid qu'ici en ce moment !

La pluie tombe toujours à verse et Aléatha tremble de froid.

Suite à la dernière remarque, Naget s'apperçoit qu'elle tremble.

Il fait vraiment froid, et je ne pense pas que nous aurions plus chaud si nous nous rapprochions de ce feu imaginaire... Tu veux retourner à l'intérieur ? Ca ne sert à rien de rester ici, plus ou moins à l'abri de la pluie. Nous serons mieux dans le château. La pluie n'a pas l'air de vouloir s'arrêter tout de suite...

Elle hésite ... puis la froide réalité la rattrape.

Je suis transie, vous ne faites pas bien votre travail Professeur ! Vous devriez vous assurer de mon bien être au lieu de m'obliger à rester dehors sous la pluie !

Je veux bien rentrer mais tu vas me remballer dans mon dortoir ?

Il rit puis lui prend la main et regarde vers le château.
Pour éviter d'être trempés...

Il sort sa baguette, puis la dirige vers Aléatha et prononce la formule :

Impervius

Il fait de même sur lui, puis :

Allez, suis moi. Et ne t'inquiète pas, nous pourrons continuer chez moi.

Aléatha lui emboîte le pas et s'arrête tout d'un coup. Elle retourne en courant sur ses pas et "cueille" quelque chose dans l'arbre, qu'elle place sous sa cape.

On avait faillit oublier Haplo ! Je ne suis pas certaine que tu sois ravi que je m'en sois souvenue mais je ne pouvais décemment pas le laisser dehors par un temps pareil !

Ils se dirigent tous les deux vers le Château.

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