Le Dragon et la Souris...Petite fable sans morale.

Un cheveu de plus et le sort de contention l'aurait atteinte de plein fouet. Un peu plus et il n'y aurait plus besoin de sort du tout puisque le cœur de Niamh allait lui jaillir de la poitrine.

"SORCIERE, NOUS SOMMES LA L.O.I, TU NE PEUT PAS NOUS ECHAPPER"

Oui oui je suis..au courant...merci...

Il faut dire que c'était une idée stupide, vraiment, que celle qui l'avait poussée à utiliser ses sympathiques pouvoirs supplémentaires. Mais avec tous ces élémentalistes qui avaient gagné leur place dans la rubrique nécrologique de la Gazette ces dernières semaines...comment ne pas devenir un peu paranoïaque?
Et cette ombre qu'elle avait sentie peser sur ses épaules semblait vraiment très menaçante.
La rencontre brutale avec les pavés de Pré-au-Lard eu tôt fait de tirer de ses pensées. Le nouveau jet de lumière qui frôla de vraiment beaucoup trop prêt son oreille lui redonna, lui, un second souffle.
Peut être que fuir n'était pas du tout la bonne réaction, peut être aurait il mieux valut qu'elle se rende, mais les créatures vociférantes qui l'avaient encerclée juste après sa petite démonstration de magie élémentaire n'invitaient guère à la docilité.
Surtout quand elles vous agitaient fort peut agréablement leur baguette sous le nez en vous accusant de haute trahison et de complot envers les hautes causes ministérielles.
Ignorant les badauds inquiétés par tant de remue ménage,d'un revers d'une main écorchée, l'enfant aux abois essuie le sang qui coule de son menton ouvert par l'une ou l'autre des gamelles ayant émaillé la dérisoire course poursuite, se dessinant par la même occasion d'intéressantes peintures de guerre rouge vif.
En temps normal, une telle blessure l'aurait laissée à deux doigts de l'évanouissement...mais ces temps là semblaient révolus.
Incapable de parcourir un seul centimètre de plus, elle se laisse finalement tomber et se recroqueville entre deux bâtiment, prête à disparaître dans le premier trou de souris venu si seulement elle n'avait pas tremblé si fort.
Mais les pas de ses chasseurs, loin de s'éloigner ne font que se rapprocher de sont futile abris.

"INUTILE DE RESISTER, LA L.O.I. TRIOMPHERA!"

Les carottes sont cramés là je crois...

- INUTILE DE RÉSISTER, LA L.O.I. TRIOMPHERA !

Elisabeth poussa un grand soupir intérieur. Elle allait à Pré-au-Lard pour se prendre une bièraubeurre et se délasser et voilà que les ennuis la rattrapaient. Franchement ça devenait lassant. La LOI, elle en avait par-dessus la tête !
Depuis qu'elle était aurore, c'est à dire depuis seulement quelques jours, elle n'avait fait qu'intervenir pour empêcher de nombreuses situations de dégénérer en violences physiques volontaires ou même tout simplement, pour empêcher qu'on arrête un innocent. Ah ça elle avait appris rapidement le plan de la ville qu'elle avait parcouru en long et en large. Elle allait profiter de son premier jour de congé bien mérité et voilà que les ennuis se montraient ! Le vieux Quindiniar l'avait certes mise en garde mais il avait omis de lui dire que ce serait à ce point là. Elle lui en ferait part la prochaine fois qu'elle le verrait.

S'approchant de la scène, Elisabeth sortit sa baguette. Elle avait appris à se montrer prudente avec des brutes qui tiraient sur tout ce qui bouge avant de poser des questions.

Un frisson lui remonta l'échine quand elle aperçut la forme d'une jeune femme, la vingtaine d'années seulement, allongée au sol et visiblement blessée. Les trois agents se dirigeaient vers elle l'air de vouloir en découdre.

Bon, elle allez devoir jouer serrer. Ces imbéciles ne l'écouteraient probablement pas aussi allait-elle se passer de leur demander leur avis. Elle aurait tout le temps de cuisiner leur victime pour savoir si elle était coupable ou non de quelque chose quand elle l'aurait tiré de là.

Elle s'approcha discrètement des agents, tachant de ne pas se faire remarquer. Quand elle fut à porter elle pointa sa baguette sur la jeune femme

Ventophone

Un message se créa dans le vent et Elisabeth murmura à l'attention de la jeune femme.

- Vous êtes invisible pour trente secondes, cachez vous vite !

A peine eut-elle envoyé le message qu'Elisabeth lança un nouveau sort tout aussi discrètement que le premier.

Abditus Abscondo

Et la jeune fille disparut.

Roulée en un paquet de chiffon le plus petit possible, ses mains serrées en un illusoire bouclier au dessus de son crâne, Niamh attend que débute la séance.
Celle censée résumer en quelques secondes les scènes marquantes de sa courte vie, celle qui signifierai que les brutes en face n'ont plus envie de jouer à cache cache. Mais l'écran de ses paupières reste parfaitement inanimé aussi se décide-t-elle à risquer un œil sur le monde extérieur, juste à temps pour lui permettre de voir approcher trois impressionnantes paires de chaussures sombres.

Ouuuh ouuuuh gaffe les rebelles, croiseurs interstellaires en appr...

"Vous êtes invisible pour trente secondes, cachez vous vite !"

Règle numéro un:l'instinct de survie à toujours raison. COUREZ!
Règle numéro deux:au cas ou vous entendriez des voix vous suggérant un truc parfaitement dingue et que donc il se pourrait que votre instinct se plante, la règle numéro entre en vigueur.
Et puis arrêtez donc de réfléchir et COUREZ!
N'écoutant donc que son instinct, Niamh se découvre soudainement assez d'énergie pour bondir en avant, jaillir au milieu même de ses poursuivants, se précipiter à travers la rue, droit devant elle, toujours, essayant d'avaler le plus de distance possible avant que le miracle ne cesse. Ce qui ce produisit probablement juste avant ou après que ses forces ne lui fassent à nouveau défaut et ne l'obligent à se jeter dans un nouveau refuge d'obscurité.
Massant d'une main son menton douloureux et de l'autre son tout nouvel ami le redoutable point de côté, la poufsouffle malmenée tente de rassembler assez de neurones pour décider quel sera l'acte suivant à donner à cette histoire.

Le Pastel's...si seulement je pouvais arriver jusque chez Al' sans qu'ils me voient...

Coup d'oeil discret à travers ses remparts de fortune.

Enfin pour ça faudrait déjà que l'empire ne contre attaque pas...

Elisabeth se permit un petit sourire satisfait. L'air stupide des brutes qui regardaient l'espace où se tenait la jeune fille qu'elle venait d'aider était particulièrement désopilant. Elle pouffa silencieusement, essayant de se faire la plus discrète possible. Mais ces butors allaient sans doute se mettre à chercher leur proie, elle devait agir. D'ailleurs leur chef, peut-être pas si stupide que cela, donnait déjà les ordres en ce sens.

Avec promptitude, Elisabeth se leva et se mit à crier.

- Ahhhhhhhhh ! On m'a volé mes sous ! Une jeune fille. Par-là ! dit-elle en indiquant une direction opposée à l'endroit ou l'aurore estimait que sa "protégée", du moins jusqu'à ce qu'elle soit certaine qu'elle était bien innocente de tout crime, devait se trouver.

Le chef ne devait pas être si intelligent que cela finalement car les agents s'empressèrent de partir en courant dans la direction indiquée par Elisabeth. Avec le temps, "la Noire" avait acquis pas mal de roublardise. C'était totalement contraire à son caractère qui la poussait à agir souvent sur des coups de têtes en faisant fi des conséquences, mais elles savaient désormais suivre ses penchants tout en minimisant les ennuis qui découlaient de ses actions.

La femme regarda les agents s'éloigner au loin, tout en surveillant du coin de l'oeil la zone où devait se trouver la jeune fille. Si elle ne voulait pas qu'elle soir maltraitée, elle n'aurait pas de scrupule à l'arrêter si elle se trouvait coupable de quelque crime que ce soit. Une fois que la L.O.I eut disparut au loin, Elisabeth s'approcha prudemment de sa "protégée." Elle gardait sa baguette à la main, prête à tout.

- Vous pouvez sortir maintenant. Le danger immédiat est passé. Sachez toutefois que, si votre histoire ne me convainc pas, je ne vous laisserai pas une seconde chance de vous enfuir.

L'Aurore avait parlé au début dans le vide mais avait vite localisé la jeune fille. Après tout c'était son travail de voir ce qui était dissimulé. Elle finit donc sa tirade les yeux rivés à l'endroit où se tenait celle qu'elle venait de tirer d'un mauvais pas.

- Vous avez cinq minutes pour me convaincre.

De toute façon, j'ai encore plus de chance de me faire coincer si je reste immobile ici non?

Fermement décidée à aller trouver refuge entre les murs accueillants du Pastel's, notre intrépide héroïne se prépare à souplement se glisser hors de sa cachette, les muscles tendus, prête à fuir une fois encore.
Mais toute concentrée qu'elle était sur son but, elle n'avait pas entendu approcher les pas discrets de l'inconnue et c'est donc de justesse qu'elle ne jaillit pas hors de de la ruelle ni ne tombe directement dans les bras de la nouvelle venue, sa sauveuse de l'acte précédent, à en juger par ses paroles...qui n'eurent finalement d'amicales que les quelques premiers mots.
Si elle avait été raisonnable, la sorcière se serait surement promptement exécutée mais ces nouvelles menaces sous entendues finissent de la vider de ses forces, la laissant seulement épuisée et de plus en plus amère.

Qu'est ce qui me prouve que ce n'est pas une ruse en fait, que vous ne cherchez pas à gagner du temps? Que vous n'êtes pas avec eux? Que vous n'êtes pas chargée de m'éliminer plus discrètement qu'ils ne l'auraient fait? Que pouvez vous faire pour me convaincre vous?

Ravalant la colère impuissante qui lui brûle la poitrine, elle serre les doigts sur sa baguette à s'en faire blanchir les jointures et se cale contre le mur humide de façon à ne surtout jamais quitter des yeux l'autre protagoniste.

Mais bon nous sommes dans une impasse n'est ce pas, au sens propre comme au sens figuré. Alors je vais vous répondre, mais je ne bougerais pas d'ici.

Sa main libre frottant nerveusement son menton balafré, elle entame un récit décousu.

Je ne sais pas pourquoi ils m'en veulent, pourquoi ils nous en veulent à tous. Je sais juste qu'à cause d'eux j'ai du fuir l'école et que je dois passer mes journées à me planquer parce que le premier ministre à décidé que nous étions une menace. Quand je dis nous je veut parler de...hum.

De toute façon si elle est de leur côté, elle est déjà au courant non?

Je suis élémentaliste, je maîtrise plus ou moins la magie élémentaire. J'm'en sers tout les 36 du mois, mais c'est un fait, c'est en moi.Et ça ne plait pas en haut lieu apparemment, paraîtrais même que nous serions une menace pour le monde sorcier tout ça tout ça. Je ne sais pas d'où sort cette nouvelle légende.Vous avez lu la gazette récemment? Ca ne vous à pas fait tilter tout ces sorciers reconnus élémentalistes décédés dans des conditions plus ou moins claires qui plus est? Moi si.Alors oui aujourd'hui quand ils ont surgit, j'ai un peu paniqué et j'ai utilisé mon pouvoir, mais vous aurez surement également remarqué qu'aucun d'entre eux n'a été blessé hein. Et avant ça, mes seuls torts étaient d'oser me balader dans le parc de Poudlard passé l'heure du couvre feu...mais peut être est ce passible d'Azkaban maintenant ça aussi?

Le souffle court d'avoir parlé trop et surtout trop vite, Niamh se tait enfin.
Le délais de plaidoirie doit, de toute façon, déjà avoir expiré...

"- Qu'est ce qui me prouve que ce n'est pas une ruse en fait, que vous ne cherchez pas à gagner du temps? Que vous n'êtes pas avec eux? Que vous n'êtes pas chargée de m'éliminer plus discrètement qu'ils ne l'auraient fait? Que pouvez vous faire pour me convaincre vous?"

Elisabeth poussa un soupir intérieur. Dans quel monde est-on arrivé pour que tout le monde soit si méfiant avec tout le monde ?

La jeune fille qu'elle avait sauvée était complètement effrayée. Elle semblait aussi totalement épuisée nerveusement par la traque dont elle venait de faire l'objet. C'était tout à fait compréhensible d'ailleurs. L'Aurore écouta patiemment le discours de la jeune fille. Il levait le voile sur un autre pan de la politique menée par le ministre. Décidément, Quidiniar avait véritablement raison d'agir comme il le faisait. Ce ministre et sa L.O.I devaient être stoppés !

Accessoirement, Elisabeth devrait faire rapidement un rapport à Lenthan sur la situation. Elle n'avait rien vu à ce sujet dans les dossiers des Aurors et il y avait sans aucun doute matière à creuser. C'était clairement un moyen de mettre des bâtons dans les roues du ministre.

- Vous pensez sérieusement que je vous aurai sauvée de leurs griffes alors qu'ils tuent fréquemment des gens au vu et au su de tous ? Qu'est-ce qu'une personne de plus ou de moins aurait changé ? Maintenant suivez-moi je vous offre un remontant et nous parlerons de votre situation. Si je vous lâche dans la nature toute seule, on peut être sûres que ces butors vous retomberont dessus. A propos, je me nomme Elisabeth. Et vous ?

Le ton de la femme s'était adoucit, et elle lui tendit la main avec un sourire bienveillant. L'incitant à se relever et à lui accorder sa confiance.

Reluquant la main tendue d'un oeil hautement circonspect, Niamh hésite, encore, toujours, sur la confiance à accorder aux inconnus, par ces temps incertains.

En même temps à ce rythme autant s'enterrer quelque part et ne plus bouger hein?

Les pavés qui lui taquinent discrètement les genoux semblent soutenir ce point de vue, aussi la sorcière finit elle par abandonner son air de lapin surpris par les phares d'une voiture, saisir la paume offerte et se lever difficilement.
Pendant que ses os protestent un à un, elle lève enfin un oeil noyé de mèches noires en bataille vers le regard de son interlocutrice.

C'est que voyez vous, c'est pas franchement la logique qui semble être leur principale qualité aux autres ostrogoth là bas...mais bon je risque le tout pour le tout et j'accepte même le remontant. Enfin seulement si vous connaissez une grotte sûre dans le coin, parce que je ne suis pas sûre d'être la compagnie idéale pour paraître, là maintenant, tout de suite...

A ces mots, elle lâche la main d'Elisabeth pour masser à nouveau son menton artistement décoré de sang tout en se lançant dans la contemplation de sa baguette qu'elle ne réussit pas encore à ranger dans sa poche.

Quel est ce sort qui permettrait que je rafistole un peu ce massacre déjà...

Ah euh...moi c'est...Niamh. Merci pour votre aide, merci beaucoup. Sans vous...ben ça aurait été ma fête je crois.

Son interlocutrice semblait encore sous le choc. Il faut dire que, de près, ses plaies et ses bosses étaient assez impressionnants. Son visage commençait déjà à se tuméfier.

Morphinus

Un sort appris par un de ses amis médicomage qui permettait de calmer la douleur. C'était toujours ça en attendant des soins un peu plus élaborés. Elisabeth avait un peu de remèdes moldus dans différents endroits. Du désinfectant ferait déjà bien l'affaire.

Pré-au-Lard était beaucoup trop exposé aussi l'Auror décida-t-elle de se déplacer et vite. A pied de préférence étant donné que la LOI devait surveiller tous les mouvements magiques des environs. Même une Auror ne passerait pas inaperçue.

- Venez, je connais un endroit au calme où nous pourrons discuter et vous soigner un peu, dit Elisabeth, entrainant Niamh par la main.

En chemin elle se dit qu'elle ferait bien des recherches approfondies sur les mages élémentalistes et cette jeune femme en particulier. Deux précautions valaient mieux qu'une. Mais ceci serait à faire seulement quand la situation le lui permettrait.

La poigne de la femme noire avait emprisonné la main de sa protégée du moment et elles finirent par arriver, après une marche à pied rapide et exténuante, devant un petit immeuble délabré. Il ne payait absolument pas de mine mais servait aux dessins des aurors nécessitant une planque temporaire. Elisabeth désactiva discrètement le verrou magique, seul indice que l'endroit n'était pas ce qu'il semblait être, et emmena Niamh avec elle dans une petite pièce arrangée de manière fonctionnelle.

Accio verre d'eau

- Tenez. Nous pouvons parler en sécurité ici. Racontez moi votre histoire maintenant.

Elle tenta vainement de retenir le gloussement euphorique qui lui échappa lorsque le sort de soin se rependit à la surface de son épiderme.

Hum...me...merci.

Mais le temps n'était visiblement plus aux effusions et Niamh dû plus que presser le pas pour ne pas se laisser distancer par son athlétique sauveuse, qui aurait de toute façon embarqué son bras s'il en avait été autrement.
Tant de sport en une seule journée, voilà qui la changeait radicalement des bancs de l'école aussi se retrouva-t-elle essoufflée au-delà du raisonnable assise dans un simple mais confortable fauteuil, un verre d'eau à la main...sans bien réaliser comment elle était arrivée là.

Mon...histoire?Ah mon histoire! Et bien j'ai peur que ça soit pas exactement le best seller du mois voyez vous.

S'en suivit un autre gloussement niais parfaitement inapproprié qu'elle essaya de faire oublier une grande gorgée d'eau, avec laquelle elle manqua de s'étouffer. Quand elle arrêta enfin de tousser, se fut pour se demander quel sort de soin pouvait avoir des effets aussi...inattendus. Quand enfin elle se rappela qu'elle n'était pas tout à fait seule, elle leva un oeil légèrement brumeux vers son interlocutrice.

Donceuhahoui mon histoire. Et bien figurez vous que j'étais une élève tout ce qu'il y a de plus banal. Les cours, les devoirs et...un ou deux petites infractions au règlement de temps en temps. Mais rien de sérieux hein!Des trucs genre euh balade dans le parc un tantinet après l'heure autorisée enfin des trucs qu'on a tous fait un jour non?

Considérant le silence éloquent qui suivit comme une authentique réponse désapprobatrice, la jeune sorcière parvint enfin à reprendre un peu son sérieux.

Bon et puis un jour, j'étais à Londres, le Londres moldu, avec le professeur Kalyll et c'est la première fois que j'ai vu la L.O.I. C'était de loin, je ne suis même pas sûre qu'ils étaient là pour nous mais j'ai...j'ai juste eu la peur de ma vie. J'ai appris ensuite qui ils étaient, quand ils sont intervenus sur le chemin de traverse sous mon nez. Puis ensuite il y a eu tous ces articles, dans la gazette, ces messages ridicules du ministère et puis les rubriques nécrologiques...alors j'ai paniqué et j'ai fuit l'école. D'accord c'est pas ce que j'ai fait de plus malin mais je ne savais pas quoi faire d'autre. Quand ils m'ont retrouvé ben...j'essayais de rentrer me planquer chez un ami du côté des plaines de Woodcroft.

La main un tout petit tremblante, elle repose son verre, histoire de se donner une contenance et de surtout ne pas avoir à re croiser le regard d'Elisabeth.

Je vous avais prévenue, c'est franchement pitoyable comme histoire!

La jeune fille qu'avait aidé Elisabeth se comportait comme une adolescente qu'elle était finalement. La fatigue et le sort de soin n'étaient sans doute pas non plus étrangers à son air un peu dispersé.

L'histoire, qu'elle annonçait banale, ne l'était pas tant que ça. Comme tous les adolescents elle avaient enfreints les règles de son école, cela n'était pas vraiment important et l'auror s'en moquait bien. Elle nota toutefois le nom du professeur, un certain Kalyll que la jeune fille semblait connaître. Il faudrait qu'elle lui parle de son élève et de sa protection.

S'enfuir de Poudlard n'avait vraiment pas été une décision intelligente. L'école était bien protégée et son enceinte restait un des lieux les plus sûrs du Royaume-Uni contre n'importe quelle menace, y compris la L.O.I. Cette persécution des élémentalistes était vraiment devenue problématique, surtout quand ils étaient si jeunes. Elle devait rapporter ça au vieux Quindiniar.

Elisabeth prit le temps de réfléchir à la situation avant de prendre une décision. Que devait-elle faire de cette jeune fille ? La simplicité voulait qu'elle la ramène à Poudlard et elle décida finalement de choisir cette solution. C'était le plus simple pour protéger la jeune fille de ceux qui la pourchassait. De plus, elle saurait comme ça où elle était et pourrait l'avoir sous la main en cas de besoin.

- Bon jeune fille je vous ramène à Poudlard, c'est mieux pour votre sécurité.

Tenez, prenez ça. Si vous voulez me joindre, prononcez le sort "audiamus" en tenant cette carte, je vous entendrai.

Elisabeth tendit une carte à la jeune fille sur laquelle on pouvait lire :

Citation :: Audiamus pour Elisabeth.

Puis elle ramena la jeune fille à Poudlard où elle la confia aux bons soins de ses professeurs.

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