Sombre solitude (libre^^)

Six années entières s'étaient écoulées. Six années pendant lesquelles l'école, et même le monde, n'avait pas arrêté de bouger. Six années de purs, de rires, de larmes. Six années pendant lesquelles tout le monde prit pour que cela s'arrête. Maintenant, il ne se passait plus rien.

Pendant ces six années, les gens avait un but, un chemin, une direction à suivre... Maintenant? Tous s'ennuyaient. Ils tombaient dans la vie moldue, celle qu'ils avaient tant critiqués.

Alberic était seul, tard dans la nuit, à la lueur du feu, dans la salle commune. Il avait entouré ses genoux avec ses bras... Il regardait le feu, tout recroquevillé, en boule. Que faire? Il ne le savait pas... Il se posait des questions, essayait d'y répondre, puis s'en reposait... Et si la vie était comme ce feu... Et si tout n'était pas si solide que cela ne paraissait... et si, un jour, le monde des sorciers serait réduit à néant? Et si cela était le seul moyen?

N'importe quoi!

Il regardait toujours ce feu... Les flammes luisait dans ses yeux et illuminaient ses fins cheveux blonds... Il prit la gazette, qui était posée à côté. Il la parcourut des yeux, puis soupira... Il resta donc là, à attendre...

Chessa ouvrit un oeil. La Lune, haute dans le ciel, ronde et argentée, brillait fortement. Elle se leva, en chemise de nuit, et descendit à la salle commune.
Le rêve qu'elle venait de faire était le même que toutes les nuits depuis plus de cinq ans. Elle voit ses parents mourir... et se réveille. Et, comme d'habitude, elle ne se rendormira pas avant deux ou trois heures... alors autant descendre finir un devoir de sortilèges.

A pas feutrés, elle arriva dans la salle, ronde et chaleureuse, un feu brûlant dans l'âtre. Elle saisir la cruche, et se servit un verre d'eau dans un gobelet, posé à disposition.
Son regard tomba sur un fauteuil. La jeune blonde entendait une respiration régulière.

Qui peut bien être là à cette heure? A part moi, je vois pas...

S'avançant, elle s'assir à son tour sur l'accoudoir, et observa le jeune Gryffondor.

- Salut... qu'est-ce que tu fais là si tard?

Le jeune Gryffon n'avait vu qu'une fois un détraqueur. Il avait apprit à les combattre, et pensait pouvoir y arriver. Cependant, pendant ses pensées morbides, il y pensait. Leurs longues capes noires dont le bout été arraché se dessinait dans ses pensées, jusqu'à prendre vie dans son imagination. Il savait que ce n'était que son cerveau qui inventait tout ça, mais ce n'est pas grave, il faisait comme si il y été. Cela le faisait rire...

Un petit sourire niait aux lèvres, il pensait, quand tout à coup, il entendit une voix. Une douce voix, apaisante. Sans réfléchir, il sortit sa baguette et la dirigea vers la fille.

Expect'...

Il écarquilla les yeux, levant les sourcils. Il avait tellement cru à cette histoire de détraqueur qu'il pensait qu'il y en avait un. Un peu gêné, il se força à sourire. Une micro seconde, il regarda la fille. Il s'empressa de ranger sa baguette... Elle était blonde, très belle, et assez grande...

Eh ben, mon vieux, fait pas le con!

Toujours gêné, il se gratta la nuque avec sa main droite, alors que sa main gauche était posé sur sa hanche. Il ne savait pas trop par où commencer. Il décida donc de suivre un chemin structuré, sans prendre de risques...

Hey! Bonsoir!

Oula, ça partait mal... Il souria pour ne pas lui faire peur, et continua.

Désolé pour... Enfin, tu comprends...

Vite, trouver un nouveau sujet devient urgent... Les joues toutes rouges de honte, il lui tint à peut près ce langage.

Je suis Alberic Chandos... Non, je n'arriva pas à dormir... Je me pose des questions existentielles de la vie vois-tu...

Un petit sourire naquit sur son visage, et la confiance prit place et chassa ses joues rouges...

Le garçon pointa sa baguette sur Chessa et entama un sort, lorsqu'il remarqua que la jeune blonde n'était pas une bête poilue avec de longues dents. Il rangea l'arme, et la salua, l'air gêné. Un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune Gryffondor.

Des question existentielles de la vie, hein?

Chessalia s'installa plus confortablement dans le feuteuil rembourré, et posa son menton sur ses mains croisées, fixant toujours Alberic.

- Moi c'est Chessa Afiann... quelles questions te poses-tu??

La Gryffondor curieuse sourit franchement à son condisciple. Ses mains tremblaient encore légèrement, souvenir de son cauchemar, et elle laissa ses souvenirs l'envelopper, avant que sons interlocuteur réponde.

Un cri. Une supplication. Un dérapage. Le fracas d'une voiture s'écrasant contre l'arbre creux. Une explosion soudaine. Puis le silence. Ecrasant. Lourd. Des nouveaux cris, de terreur, cette fois, pour les gens dans la voiture.
Une adolescente. Sortant par une des fenêtres brisées. Hurlant le nom de ses parents, ke visage en sang. Chessa.

Alberic s'est vu rassuré une fois que sa belle voisine sourit. Il lui rendit largement son sourire, content qu'elle ne le gifle pas... Bha oui, elle aurait eu des raisons de le gifler! Il la vit s'assoir, en profitant pour regarder un peu son... séant... Eh oui, les garçons sont incorrigibles à cet âge là! Puis elle lui posa une question. Et quelle question! S'il lui dit réellement à quoi il pensait, elle allait le prendre pour un fou.

Une réponse, allé! une réponse!

Ne sachant que dire, il inventa une réponse pour le moins... Juvénile...

Eh bien en fait, je cherche un métier pour plus tard...

Pour le coup, elle allait vraiment le prendre pour un fou, mais bon, il fit comme si de rien n'était...

Et toi, tu as des projets?

Faire l'intello était une bonne méthode de drague, après, est-ce que ça allait marcher... L'avenir nous le dira! Pour le moment, il se contentait de sourire, la regardant dans le blanc des yeux...

Chessa secoua la tête et revint à la réalité, fixant de nouveau ses prunelles grises sur le visage d'Alberic. Se passant une main dans les cheveux, elle remarqua qu'ils étaient tout emmêlés, après sa demi-nuit de sommeil. Elle tenta de les lisser un peu, mais rien à faire. Rendant les armes face à sa crinière indomptable, elle réfléchit à la question de son interlocuteur. Fronçant un peu les sourcils, une idée lui vint, et un sourire espiègle et moqueur apparut sur le visage de la blonde.

- Oh... je sais pas trop... peut-être... tueuse en série multi-récidiviste, ça me tente bien...

Se rendant ensuite elle-même compte de sa bêtise, elle haussa les épaules. Après tout, il était presque quatre heures du matin, alors on critique pas les blagues nulles!!!

J'aurais quand même pu faire mieux....

Etant debout, la fatigue que l'on peut avoir à quatre heures du matin commençait à se faire lourde. Il s'approcha du fauteuil où était assise la jeune blondinette, et s'assit. Il la regardait, puis baissait les yeux, puis la regardait... Il entra dans ce petit jeu, ce qui le fit sourire. Puis elle répondit à sa question. Il ria un peu, non pas que sa blague était très marrante, non, juste un peu, mais il fallait bien rire, pour ne pas la vexer...

Puis il la regarda encore, s'approchant un peu... Sa main droite qui était derrière son dos se crispa. Oui, il allait oser, le bougre. Il s'approcha encore, la tête droite, le menton assez haut. Il s'approcha encore, puis approcha sa bouche de la sienne. Son parfum sentait horriblement bon... Qui aurait cru qu'une fiole puisse être aphrodisiaque... Ses cheveux se mêlaient aux siens... Une sueur froide parcourra son corps... Il ressentait une vide intérieur, sentant ses lèvres brulantes sur les siennes. Il passa son bras derrière son dos, tout en l'embrassant. Puis, un bout de temps après, il se recula et lui sourit.

Tueuse en série multi-récidiviste, hein!

Il se mit à rire, la regardant en souriant...

Chessa anticipa le mouvement d'Alberic mais, paralysée, elle ne bougea pas. Son coeur battait à tout rompre, et elle se demandait quelles options elle avait:
1- Fuir
2- Ne rien faire, rester là un peu comme une idiote
3- ... choisir une des deux options susdites.

Lorsque les lèvres du jeune homme effleurèrent les siennes, et que sa main vint dans son dos, Chessa n'eut plus le temps de reculer.
Alberic mit fin au baiser, riant. La blonde ne trouvait pas ça drôle. Ses joues avaient pris une délicate couleur rouge, et elle se maudit intérieurement pour ça. Quelle idée de rougir...
Elle balbutia:

- Hum... ouais ça me tenterait... hum... tueuse en série

Et oui... que dire à part ça? Déjà, encore une réponse nulle, et les deux "hum" étaient en trop. Aie aie aie.

Thomas se retournais encore et encore dans son lit , il n'arrivais pas a dormir , depuis quelques temps il avait des insomnies inexpliquées , il s'assit sur son lit , attrapa son short , l'enfila , pris sa baguette et sortis de la chambre , il commença a descendre , arrivé en bas il remarqua enfin deux Gryffondor , tout les deux les joues teintée de rouge

- Aah... excuser-moi de vous deranger.

Thomas alla s'assoir sur le siège d'a coté en les observant

Alberic regardait Chess' en lui souriant... Sur ce coup là, il était fier de lui... Bha oui, fier... C'était sa première copine à Poudlard, il fallait la conserver! Tout à coup, un bruit dans l'escalier. Il leva un sourcil, et regarda en cette direction. Un garçon en short fit son apparition... Que faire? Il ne le savait pas... Puis le garçon se mit à parler... Déranger, déranger! Bien sûr qu'il les dérangeait!

Non non, ce n'est rien...

Il regarda la blonde, amusé. Il aurait bien envi de remonter dans les dortoirs, mais la laisser avec lui, c'est surement une mauvaise idée... Surtout que de nos jours, ce sont tous des loups...

Tu n'arrives pas à dormir non plus?

Il regarda le jeune homme en souriant... Il valait mieux entamer la discution!

La conversation s'était arrêtée là, lorsque un nouveau Gryffondor était apparue. Chessa fit un bond en arrière, s'écartant d'Alberic.

C'est pas possible ça, c'est pas une réunion!! Faut que je dégage moi...

Gênée, la jeune Gryffondor passa une main dans ses cheveux blonds. Hum... dans sa crinière blonde. Elle lissa sa chemise dans un geste nerveux, et lança:

- Salut à toi aussi! Bon, tout le monde dans cette tour semble être sujet aux insomnies... Moi, je vais rédiger mon devoir... au chaud sous ma couette.

Se levant, elle adressa un petit sourire et un salut à Alberic, et un geste de la main à l'inconnu. Puis commença à grimper l'escalier en colimaçon.

Thomas s'installa confortablement sur le siège , adressa un signe de main a la fille

- Bonne chance.

Retourna son attention sur le gryffon :

Non sa fait plusieurs jours maintenant... Hm... j'ai beau réfléchir , je crois ne t'avoir jamais vus dans l'école... elle aussi d'ailleurs... faut dire que je fais pas très attention.
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