[RESIDENCE] Covent Garden Maison de Thalie Musae

Ne connaissant que très peu de monde à Londres, Thalie avait décidé de s'installer dans un quartier qu'elle connaissait un peu mieux que le reste de la ville : Covent Garden. Là elle avait passé des journées entières à flâner avec sa grand-mère.

La maison était jolie bien que petite et se voulait chaleureuse. Elle avait 3 niveaux mais ne comportant que très peu de pièces chacun et derrière il y avait une petite cour avec veranda où des roses poussaient dans tous les sens.

Au rez-de-chaussée, il y avait 2 pièces. La porte d'entrée donnait sur un grand salon aux murs couleurs de sienne et un tout petit cagibi. Un petit escalier en colimaçon montait au premier et au deuxième étage.
Au premier étage, la cuisine et salle à manger étaient juste séparées par un bar à l'américaine. Les murs de couleurs très pâle donnaient une impression d'irréalité qui était assez déstabilisante. Il y avait aussi une toute petite salle de bain avec douche et toilette.
Au dernier étage était la chambre à coucher avec sa salle de bain. La chambre n'était pas très grande, mais elle avait une jolie vue sur le jardin. En revanche la salle de bain était très grande, avec douche et baignoire.

Thalie avait décidé d'acheter cette maison pour sa situation géographique et pour les souvenirs qu'elle avait dans cette partie de la capitale anglaise, mais elle savait fort bien qu'il lui faudrait faire des travaux. Bien qu'en très bon état, la maison n'était pas tout à fait au goût de sa jeune propriétaire qui avait quelques idées en tête pour l'améliorer.

Invité

Un petit coup dans la fenêtre de la masion suffit pour réveiller n'importe qui qui pouvait dormir. Un hibou de couleur sombre tenait en ses serres une enveloppe. Dans cette enveloppe se trouvait deux billets pour la coupe du monde de Quidditch qui se tenait ce vendredi en Russie et une lettre:

J'espère que ce message se rendra rapidement, je vous souhaite une bonne soirée Mademoiselle Thalie, vous avez été la première personne que j'ai rencontrer et qui ne m'a pas ignorer. Pour vious témoigner ma reconnaissance, je vous invite vous et une ou un ami à venir voir la coupe du monde de Quidditch dans ma loge privé au stade de Russie. Il faudra vous apporter des vêtements chaud car la neige a déjà tombé là-bas. Dans la loge qui est magiquement chauffé vous pourrez être habillé décontracté. Un porte au loin est prévu déjà pour le transport, vous serez ensuite logé dans une des hotels les plus chiques de la ville de Boroswak, une ville de sorcier. Une fête suivra la partie. J'aimerais pouvoir vous compter parmis mes inviters. J'attends votre confirmation.

Ethan DeSousa[/b]

Thalie était dans sa chambre entrain de débarasser le peu d'affaires qu'elle y avait mit car elle avait décidé de se lancer dans les travaux qu'elle voulait faire. La maison bien qu'en très bon état et du goût de Thalie ne lui convenait pas entièrement. Elle avait prévu de faire quelques changements à commencer par sa chambre, parce qu'après tout, c'est là que je dors! Et moi je veux faire de beaux rêves! La jeune femme chantait à tutête une célèbre chanson moldue:
Imagine there's no heaven
It's easy if you try
No hell below us
Above us only sky
Imagine all the people
Living for today...
You may say i'm a dreamer
But i'm not the only one
I hope some day you'll join us
And the world will be as one

Elle était tellement prise par sa chanson qu'elle n'entendit pas tout de suite le hibou qui toquait à sa fenêtre. Elle fut très étonné, mais lui ouvrit tout de même la fenêtre.
Que tu es beau toi. C'est pour moi ça? Fait voir.
Thalie prit l'enveloppe, l'ouvrit et en lu le contenu à haute voix.
Comme c'est gentil de la part d'Ethan de m'inviter. Allez, je réponds.
Tiens, dit-elle au hibou en lui donnant des biscuits pour chouette. Tu dois avoir faim.
La jeune femme s'assit par terre et tira de son sac fourre-tout une feuille de parchemin légèrement froissée et une plume et écrit:

Citation :: Mon cher Ethan,
c'est vraiment gentil de votre part de m'inviter à la Coupe du Monde de Quidditch, je serai enchantée d'y aller. Il me tarde de vous voir jouer et d'assister à un match aussi important. Par rapport à la deuxième palce, c'est très généreux mais je ne vois pas à qui je pourrai l'offrir. Je vais y réfléchir si ça ne vous dérange pas. J'ai pris note des vêtements que vous m'avez conseillé de prendre et soyez sûr que j'en tiendrai compte en faisant ma valise.
Merci beaucoup, ça me fait plaisir que vous ayez pensé à moi.
Thalie

Thalie signa, plia et cacheta son parchemin qu'elle remit ds les serres du hibou en lui faisant une dernière caresse.
Tu peux y aller! Non Zoey, pas toi. Allez, ne boude pas, je te ferai bientôt faire une commission, d'accord?
La jeune femme s'assied par terre, ne faisant plus attention à sa chouette qui s'était envolée sans un regard pour sa maîtresse et souffla avant de s'imaginer la Coupe de Quidditch.

Dans l’entrée de la petite maison aux murs couverts de chaux de la bibliothécaire de Poudlard, des sacs vides étaient empilés attendant que leur propriétaire les range à leur place, dans l’appentis du jardin. Des robes noires et formelles que Thalie portait à l’école durant le trimestre, ainsi qu’un monceau de vêtements plus relaxés, plus élégants, plus jolis, plus elle en somme, jonchaient le sol de la grande salle à manger de la jeune femme. Zoey, la chouette de la demoiselle voletait d’un coin à l’autre de la pièce en poussant des petits cris de joie d’être de retour à la maison. Les nombreuses paires de chaussures que la jeune femme possédait étaient toutes éparpillées autour des sacs de voyage vides. Au milieu de tout ce bazar Thalie était allongée par terre, un grand sourire aux lèvres, les mains posées sur le ventre et les yeux fermés. La jeune femme avait transplané tard la veille depuis la gare où elle était arrivée après avoir passé le semestre à Poudlard. Bien que son travail lui plaise énormément, elle était extrêmement heureuse de pouvoir enfin se retrouver dans son petit chez-elle. Certes il y faisait froid et il y avait des pots de peinture et des bâches de partout, mais elle était chez elle et tranquille.

Ce matin là en se levant, elle avait mis une robe très ample rouge pour plusieurs raisons. D’abord parce qu’elle appréciait de pouvoir traîner dans la maison les cheveux en bataille sans se préoccuper de son apparence, ensuite parce qu’elle avait décidé de se remettre au travail dans la maison. Effectivement, elle avait refusé l’invitation d’aller passer la fête de Noël chez ses parents et avait donc toutes les vacances devant elle pour reprendre le travail commencé avant la rentrée. La perspective de se retrouver en compagnie de ses parents ne l’enchantait guère. Depuis l’accident de Mamina, elle ne les avait que très peu vus. Elle ne supportait pas de voir ses parents si heureux, si joyeux en famille. Thalie avait réussi à éviter ses parents pendant les 6 dernières années. C’est entre autre pour cette raison qu’elle était parti habiter à l’autre bout du monde, pour avoir une raison valable de ne pas les voir. Là, pour ce Noël ci, premier Noël en Europe depuis son départ de Beauxbatons, elle voulait être tranquille. Peut-être irai-t-elle flâner au milieu des moldus un peu plus tard. Pour l’heure, après avoir passé quelques temps allongée à réfléchir, il allait falloir qu’elle s’active si elle voulait réussir à faire un minimum de choses dans la journée.

En deux coups de baguette ses habits étaient lavés et étendus. Elle donna quelques biscuits à Zoey qui piaillait dans le salon puis avec un rapide Accio sacs tout fut rangé dans le cabanon. Après un bon jus de citrouille bien frais, la jeune femme attrapa un pinceau et un pot de peinture et observa le salon. Elle avait décidé de repeindre le salon en orange et jaune poussin Mais d’abord elle pensait qu’il valait mieux faire au moins une couche de blanc pour que le sienne ne se voit pas. En chantant une vieille chanson maori que sa grand-mère lui chantait quand ça n’allait pas bien, elle commença à peindre les tours de porte.

E tangi ana koe
Hine e hine
E ngenge ana koe
Hine e hine

Kati tö pouri rä  
Noho i te aroha  
Te ngäkau o te
Matua  Hine e hine

Thalie avait perdu toute notion du temps lorsque son ventre se mit à émettre des bruits dignes d’un ogre de 10 ans. Elle se demanda quelle heure il pouvait bien être pour que son ventre gargouille de telle sorte, puis elle se souvint qu’elle n’avait pas déjeuné en se levant. La jeune femme posa son pinceau et fit un tour sur elle-même en admirant son travail. Il ne lui restait plus qu’à finir le tour de l’escalier, partie qui s’annonçait des plus physique ! A cette perspective elle n’était pas particulièrement motivée et décida de se poser quelques minutes dans la simili cuisine avant de reprendre la peinture acrobatique qui l’attendait. Tout en montant les escaliers elle regarda son salon qui avait l’air d’un vrai champ de bataille avec les bâches en plastique recouvrant le sofa et la table basse qui étaient les seuls meubles de cette pièce. En voyant son regard dans une fenêtre de la cuisine, Thalie sourit. Elle avait la même tête qu’une marmotte ayant hiberné tout l’hiver, ses cheveux courts tout en bataille, ses bras couverts de peinture blanche. La jeune femme ouvrit une fenêtre pour prendre un peu d’air et resta ainsi quelques minutes avant de farfouiller dans un tiroir à la recherche d’une cigarette. Et oui, cette habitude moldue refusait fermement de la quitter. Ou plutôt Thalie refusait de laisser tomber cette manie qu’elle avait prise il y avait quelques années de cela. Accoudée à la fenêtre, grelottante malgré la fumée qui l’entourait, elle regardait les gens passer.

Deletrius se balladait dans londre son grand manteau remonté jusque à son nez et une echarpedissimulé dans le col du manteau. Il voulait faire une surprise à cette demoiselle qu'il avait rencontré au Pastel, elle lui avait dit de passer chez elle un jour ou l'autre mes à cause des entretien d'embauche qu'il a du passer il avait un peu oublié.

Il savait qu'elle habitait à Covent Garden, un quartier calme. Elle lui avait décrit sa maison: "Une petite maison à trois étages.".

T'aurais du lui demander le numéro plutôt, tout se ressemble ici. Bon si j'étais sorcier dans un quartier moldu, ou j'habiterais?

C'est à se moment qu'il vit une demoiselle à la fenêtre, une clope au bec les cheveux en bataille et une grande robe rouge. C'était elle.

C'est pas bien de fumer mademoiselle Musae.Lança Deletrius avec un grand sourire au lèvres. Puis il s'approcha de la porte d'entrée.Cela fait plaisir de vous revoir ma chère. J'éspère que je ne vous dérange pas?

Thalie fut tirée de ses pensées par une voix venant de la rue. Tirant distraitement sur sa cigarette elle baissa les yeux pour voir qui venait troubler sa quiétude.

Tu parles comme une vieille ma chère Thalie. Qu’est-ce que c’est que ce langage ! Mais… ne serai-ce pas ce charmant jeune homme du Pastel’s ? Deletrius. Ca fait un petit bout de temps cet après-midi au Pastel’s.

Thalie écrasa sa cigarette sur le rebord de la fenêtre d’un geste lent et fit un léger sourire au jeune homme. Sa main gauche alla chercher sa frange et la replaça derrière son oreille. Elle se pencha en avant et s’accouda au rebord de la fenêtre tout en observant Deletrius un sourire en coin.

Une mauvaise habitude certes, mais fort agréable de temps à autre. Je ne vous attendais plus Monsieur Vector. Depuis combien de temps ne nous sommes pas vu ? Enfin, si notre rencontre compte comme une visite bien sûr.

Mais qu’est-ce que tu racontes là Thalie ? N’importe quoi ! Ah, elle est belle la jeune bibliothécaire. En plus regarde toi entrain de faire de l’esprit alors que tu as habillée comme un sac, que tes cheveux sont en bataille et que tu as de la peinture de partout. Et puis tes manières ma chère ? Tu vas laisser ce jeune homme dehors à se geler les… Oui oui, c’est bon !

Sur ces quelques mots houleux intérieurement Thalie fit un signe au jeune homme qui avait l’air d’avoir vraiment froid. Elle ferma la fenêtre hâtivement et descendit l’escalier en colimaçon en deux temps trois mouvements. Elle avait déjà laissé le jeune homme beaucoup plus longtemps que les convenances le voulaient. Au moment où elle lui ouvrait la porte elle se souvient de sa tenue, de ses cheveux, des bâches qui recouvraient le salon, du manque de meubles dans toutes les pièces de sa petite maison… Tout ça lui revint en mémoire et si elle n’avait pas été la personne qu’elle était, elle aurai sûrement claqué la porte au nez du jeune homme, donné quelques coups de baguette et n’aurai accueilli Deletrius dans sa demeure que lorsque tout était parfait. Il se trouve que Thalie n’était pas comme ça. Coquette et attentive à sa personne, elle aimait néanmoins traîner des jours entiers sans se regarder dans une glace ni se coiffer. Bizarrement elle trouvait cela relaxant. Allez savoir pourquoi. Quoi qu’il en soit, après le moment de souvenir à sa condition, elle ouvrit grand la porte au jeune homme.

Entrez entrez. Vous devez être glacé. Je suis vraiment désolée de ne pas vous avoir fait rentrer plus tôt. Il ne fait pas beaucoup plus chaud à l’intérieur, mais je peux au moins vous assurer que vous ne risquez pas d’être pris dans une tempête de neige. Est-ce que je peux prendre votre manteau ? Veuillez pardonner le désordre qui règne ici, je suis en pleins travaux. Il me semble que je vous en avait parlé lorsque nous nous étions croisés au café, non ? Je vous sers quelque chose de chaud à boire ? Ou peut-être plutôt quelque chose de fort que vous sentiriez bien passer.

Elle sourit franchement à sa dernière remarque, qu’avait-elle donc avec l’alcool depuis qu’elle était revenue ? Certes elle le tenait bien et avait toujours bu, mais là le pauvre Deletrius allait penser qu’elle était très portée dessus à ce rythme. Elle commença à emprunter l’escalier puis se tourna vers Deletrius.

Si vous voulez bien monter avec moi à la cuisine je pourai vous servir ça. Et puis, à mon sens c’est la pièce qui a le moins l’air d’être un champ de bataille moldu !

Deletrius prit le temps de répondre au questions de la demoiselle, bien que ses pensée soit plus diriger vers l'idée d'un bon thé bien chaud, dans une couverture en face de l'âtre d'un feu bien chaud.

Deletrius attendait devant la porte que la jeune femme vienne lui ouvrir, le froid avait percé à travers son manteau, il était transi de froid. C'est different des mois de Décembre en Birmanie. Finalement la porte tourna sur ces gonds et c'est une femme avec des cheveux en bataille qui lui ouvrit, de loin il n'avait pas vu toutes les taches de ce qui ressemblait à de la peinture sur ces bras. Elle le pria de rentrer, ce qu'il fit instamment, plus par instinct de survie que par politesse. Je croit que je serais rentrer de toute façon, il fait bien trop froid là dehors. L'intérieur était en pagaille, il fallait batailler pour ne pas marcher dans un pot de peinture.

Est-ce que je peux prendre votre manteau ? Veuillez pardonner le désordre qui règne ici, je suis en pleins travaux. Il me semble que je vous en avait parlé lorsque nous nous étions croisés au café, non ?

Ah vous avez donc commencer les travaux dans votre maison mais dites moi vous faites cela à la façon moldue, je vois des pinceaux et autre autre matériel moldu.

Deletrius inspecta le matériel qu'elle utilisait, c'était pour ainsi dire la première fois qu'il en voyait, il n'a jamais eu à repeindre quoique ce soit chez lui.

Je vous sers quelque chose de chaud à boire ? Ou peut-être plutôt quelque chose de fort que vous sentiriez bien passer. Si vous voulez bien monter avec moi à la cuisine je pourai vous servir ça. Et puis, à mon sens c’est la pièce qui a le moins l’air d’être un champ de bataille moldu !

Deletrius émit un petit rire à la comparaison que Thalie avait fait entre les champs de batailles moldu et la "propreté" de sa demeure

Mais sa serait volontier que je prendrais un petit quelque chose à boire, mais ne sachant pas se que vous avez à me proposer je vais pour l'instant me contempter de vous suivre jusqu'à la cuisine.

Deletrius monta les marche qui menait à la cuisine avec difficulté, la bache posée sur les marches rendaient la montée chaoteuse.

C'est joli chez vous, j'éspère avoir l'occasion de voir se que ça va devenir.Mais dites-moi qu'est ce que vous devenez depuis notre dernière rencontre, vous avez trouvé du travail?

Citation :: Ah vous avez donc commencer les travaux dans votre maison mais dites moi vous faites cela à la façon moldue, je vois des pinceaux et autre autre matériel moldu.

Thalie jeta un coup d’œil circulaire sur la pièce et dit en souriant.

Vous vous souvenez peut-être que je vous avez dit que je m’intéressait beaucoup aux moldus et à leur technique d’architecture. C’est pour cette raison que j’ai dessiné des plans sur papiers avec leurs outils de dessin, et bien là c’est pareil. J’aimerai essayer de voir ce que ça donne quand c’est fait à la manière moldu. Je ne sais pas du tout si je m’y prend bien ou même si je vais avoir un bon résultat, mais ça m’occupe. Et ça me change du travail.

Lorsqu’ils furent en haut des escaliers, elle se dirigea derrière le bar et se baissa pour farfouiller dans un placard.

Je suis désolée, je n’ai pas grand chose à vous offrir. Vous désirez une boisson chaude ? Café ? Thé ? Ou peut-être quelque chose d’un peu plus fort. J’ai du whisky pur feu, de l’hydromel ou de la bieraubeure. Mais peut-être ne voulez-vous que de l’eau !

Elle avait dit ça en souriant, d’un air malicieux. Bien sûr elle ne s’attendait pas à ce que Deletrius lui réponde oui pour de l’eau. Il lui semblait se souvenir qu’il avait bu des verres bien plus forts que des simples verres d’eau la dernière, et seule autre fois qu’ils s’étaient vus. Tout en écoutant la réponse de Deletrius elle se servit un grand verre de whisky pur feu.

Juste ce qu’il te faut pour te détendre ma chérie. J’espère que ce cher Deletrius ne va pas me prendre pour une accro à l’alcool, il faut dire que si je me souviens bien moi non plus je n’ai pas bu que de l’eau au Pastel’s. Et pas en petite quantité non plus. Oh, tant pis, je suis jeune, j’en profite pendant que j’arrive encore à tenir ces merveilleuses liqueurs qui vous chauffent le système interne.

Récurvite.

Thalie avait dit ça tout en lui tendant le verre qu’elle venait de servir à Deletrius. Elle leva le regard pour le trouver toujours debout devant le bar. Un coup d’œil à la pièce lui fit se souvenir qu’il n’y avait guère qu’un tabouret qui était encombré par une pile effroyable de papiers en tout genre ayant rapport à son travail et aux recherches qu’elle faisait depuis quelques temps. Elle passa de l’autre côté du bar, posa la pile par terre dans un coin et lui fit signe de s’assoire.

Je suis confuse, tout est sans dessus dessous ici et les meubles ne sont pas encore tous arrivés. Ou plutôt disons que je n’ai pas encore eu le temps d’aller en acheter, et puis, il est vrai que je voudrais du mobilier qui va avec le nouveau style que je compte donner à mon humble demeure.

Accio tabouret.

Avec grand fracas un tabouret arriva de la chambre du haut. En attrapant le tabouret Thalie se demanda comme il avait bien pu se frayer un passage dans l’étroit escalier puis se dit tout simplement que c’était magique ! Maintenant que Deletrius et elle étaient assis elle répondit à sa question concernant son travail. Une rapide gorgée de whisky qui lui arracha une légère grimace mais aussi envoya des jets de feu partout dans son corps svelte et elle dit tout en regardant Deletrius.

C’est vrai que je ne vous ai pas revu depuis que j’ai eu mon poste. Et bien vous avez devant vous la nouvelle bibliothécaire de l’école de Poudlard. J’ai été retenue pour une période d’essai pour remplacer l’ancienne qui n’était pas restée longtemps. D’ailleurs il semblerait que les bibliothécaires de l’école soient maudites comme l’étaient des professeurs de défense contre les forces du mal il y a de cela quelques années. Alors je profite de la vie là-bas, ça me change beaucoup de celle que j’ai menée depuis mon départ pour l’Australie il y a de cela 4-5 ans. Ca me rappelle beaucoup Beauxbâtons en réalité et puis le contact avec les élèves c’est vraiment intéressant. Je suis entourée de livres passionnants et ça me permet de faire des recherches tout en m’instruisant autant que les élèves.

Thalie avait à peine touché à son verre et elle s’arrête quelques instants pour en boire une grosse rasade. Remis sa frange derrière son oreille puis rosit légèrement, ce qui lui arrivait rarement. Etait-ce le fait de parler à quelqu’un après ces quelques jours passés seule avec Zoey, ou de parler à Deletrius en particulier, ou peut-être le whisky sur son estomac vide, mais la jeune femme avait très chaud tout à coup. Elle reprit ses esprits.

Et vous alors, grand médicomage que vous êtes, qu’avez-vous fait pendant ces mois ? La grande Sainte-Mangouste vous aurai-t-elle admise en tant qu’un des siens ?

Citation :: Je suis désolée, je n’ai pas grand chose à vous offrir. Vous désirez une boisson chaude ? Café ? Thé ? Ou peut-être quelque chose d’un peu plus fort. J’ai du whisky pur feu, de l’hydromel ou de la bieraubeure. Mais peut-être ne voulez-vous que de l’eau !

Deletrius réflechit un instant, il ne savait que prendre, il ne voulait pas passer pour un malautru à lui vider sa bouteille de pur feu mais bon des fois on a pas le choix.De plus elle-même se servait un verre de pur feu.

Ah je prendrais bien un verre d'eau. Deletrius la regarda un instant puis souris. Mais non cela serait avec plaisir que je prendrai moi aussi un bon verre de whisky pur feu.

Deletrius s'assit sur le tabouret qui venait d'arriver, il écouta patiemment le récit de Thalie à propos de son nouveau poste de bibliothécaire à Poudlard. Son goût pour la litérature était palpable à travers ses propos. Deletrius avait lui aussi toujours adoré les livres, à l'époque il passait ses journées à lire, mais l'action a pris le dessus ensuite. Mais il apprécie toujour un bon livre au coin de l'âtre du feu.

Ah hé bien vous en avez de la chance de travailler à Poudlard je voulais moi-même postuler en tant que professeur de médicomagie mais la place était prise. J'éspère pour vous que la malédiction ne s'abattra pas sur vous. Quoique je ne craint rien pour vous, vous avez le courage de vaincre la malédiction.

Deletrius prit un petite gorgée de whisky, celle-ci lui fit l'effet de charbons ardents dans l'éstomac. Cette sensation de feu qui transcande à travers tout le corps.

Citation :: Et vous alors, grand médicomage que vous êtes, qu’avez-vous fait pendant ces mois ? La grande Sainte-Mangouste vous aurai-t-elle admise en tant qu’un des siens ?

Hé bien cela vous étonnera peut-être mais j'ai décidé de ne pas travailler à St-Mangouste. Je me trouvais pourtant bien devant ses portes mais une force invisible m'empechait de travailler là-bas. Cette force m'a menée au porte du ministère, j'ai trouvé une place au sein du Département pour la Régulation et le Contrôle des Créatures Magiques, je suis résponsable des relations entre les Gobelins et les sorciers. C'est passionnant. J'ai aussi mit mes talents de médicomage au profit des Force d'Intervention contre le Créature Maléfiques. La routine quoi.Deletrius lui sourit

Sinon expliqué moi comment vous voyez la rénovation de la demeure.

En attendant la réponse Deletrius plonga son regard dans les beaux yeux de son interlocutrice. De temps à autre il prenait une gorgée de whisky.

Thalie finit son verre tout en écoutant Deletrius lui expliquer qu’il n’avait finalement pas postulé à Sainte-Mangouste. Elle en fut étonnée, mais entendant qu’il travaillait maintenant au Ministère de la Magie elle se dit que finalement c’était petit être mieux pour lui. Plus avantageux d’un point de vue de salaire et d’intérêt du travail. Ou du moins c’est ce qu’elle supposait.

Ah, vous devez travailler avec Amadeo Whitemore alors. C’est une vieille connaissance. Ce doit être un travail passionnant, très enrichissant. Mais n’est-ce pas quelque peu dangereux ? On ne voudrai pas qu’il vous arrive quelque chose, ce serai dommage… Enfin, je veux dire, un jeune médicomage comme vous doit être assez recherché.

Oh là là tu t’enfonce là ma chérie ! Bon, tu apprécie le jeune homme, mais pas besoin d’être pathétique comme ça. On dirai une adolescente pré pubère qui n’aurai jamais rencontré d’homme de sa vie. Qu’est-ce qui se passe ? Fais quelque chose parce que si tu continues comme ça, ça ne va pas aller du tout.

Elle se leva pour aller chercher quelque chose derrière le bar et revint avec un cake à la citrouille et fleur des champs. Elle le posa sur le bar devant Deletrius et repris sa place initiale. Perchée sur son tabouret, Thalie commença à parler lentement. Elle sentait le regard de Deletrius sur son visage et ne voulait pas le perturber. (^^)

Servez-vous si vous avez faim, c’est un cake à la citrouille et fleur des champs. J’ai acheté ça sur mon chemin du retour de la gare. J’aimerai que la maison soit confortable, qu’elle ai une ambiance cosy. Que dès qu’on rentre on ai l’impression d’être dans un havre de paix. J’ai besoin de ça... De calme. Du moins de temps à autre. Il faut dire qu’avec mon travail, j’ai moins de temps à moi, pas comme lorsque j’étais en Grèce. Dans le salon j’aimerai faire 3 pans en orange et un en jaune poussin. Ici je me disais que turquoise serai une jolie couleur pour la cuisine et peut-être marron clair-gris pour la salle a manger. A l’étage, pour la chambre à coucher, je vois bien du rouge. J’ai aussi l’intention de bouger des murs parce qu’avoir une salle de bain à ce niveau pour le moment ça ne me sert à rien. D’ailleurs, êtes vous bon en bricolage ?

Elle s’était levée et après avoir pris une part de cake se dirigea vers l’évier. Elle fit un petit sourire à Deletrius et dit doucement :

Je dois admettre que je ne suis pas une experte en sorts de bricolage. Autant faire la peinture à la moldue je peux m’en sortir, c’est assez amusant ; autant l’évier qui fuit c’est hors de mes compétences. Oui, c’est ce que je voulais vous montrer. En fait je ne sais pas pourquoi mais ça fuit. J’ai tout regardé, j’ai tourné et retourné les choses dans mon esprit. Je ne vois pas le problème. Vous êtes un homme, ça doit être plus facile pour vous. Enfin… je l’espère !

Thalie mordit dans la part de cake qu’elle tournait dans sa main depuis quelques minutes et fit simplement :

Intéressant…

Deletrius sirotait son whisky pendant que Thalie lui parlait. Bien que robuste Deletrius ne tenait pas très bien l'alcool. Il sentait que l'alcool commençait à lui monter à la tête, pour lui il n'en faut pas beaucoup il faut l'admettre. La dernière phrase un brin hésitante de Thalie le fit sourire.

Oui je travaille bien avec Monsieur Whitemore, c'est même mon patron. Un homme très aimable. A vrai dire je n'ai pas encore eu l'occasion d'aller sur le terrain, je n'ai donc pas eu les poussées d'adrénaline que les gens de la FICM ont déjà éprouvé. Mais je fais ça non pas pour le goût du risque, mais bien pour que les gens qui oeuvre chaque jours pour notre sécurité ne meure pas durant leur travail.

Deletrius fit une petite pause pour boire une gorgée de son verre.

Ne vous inquiétez pas ma chère, je tenterais le mieux que je puisse à me préserver des blessures et de la mort. Je vous le promet.

Deletrius lui fit un petit clin d'oeil, à ce moment Thalie se lèva et alla chercher quelque chose derrière le bar, à la grande surprise de Deletrius c'était un gâteau. Soudain son ventre criait à la nutrition. Il se rendait compte que ce matin il avait même oublié de déjeuner. Miam je me réjoui de goûter ça. Elle lit dans mon esprit c'est pas possible autrement. Deletrius s'empressa de se servir une part du gâteau qui semblait visuellement délicieux. La jeune femme lui expliqua comment elle voyait la rénovation de sa demeure, les idées qu'elle exposaient plurent à Deletrius, imaginant parfaitement ce que ça allait donner. Pendant cet exercice d'imagination elle lui parla d'un évier. Et conclu sur Vous êtes un homme, ça doit être plus facile pour vous. Enfin… je l’espère !

Et bien on peut dire que je ne ferais pas mon métier dans la plomberie, mais j'ai certes eu une ou deux fois à rafistoler mon évier. Je veux bien essayer de vous réparer ça.

Thalie lui montra le dit évier qui fuyait. Après une courte analyse du problème Deletrius se pencha sous le tuyau de l'évier.

Ah j'ai trouvé même pas besoin d'outil pour ça, il y a juste un écrous qui c'est légèrement dévissé. Voila c'est...c'est...c'est fini.

Fier d'avoir pu rendre service, Deletrius se releva brusquement, omettant un seule détail, le haut de l'évier, qu'il se prit en plein dans l'arrière de la tête. Se relevant tant bien que mal, il amena une main à l'arrière de sa tête et vit qu'il saignait.

Ah ben bravo, ça m'apprendra à me relever trop vite. Vous n’auriez pas de la glace pour mettre derrière la tête. Je saigne un petit peu, rien de bien grave.

Pendant que Deletrius était penché sous l’évier, Thalie en profita pour bien l’observer. Décidement ce jeune homme avait, en plus d’un charme notable, un corps fort bien taillé qu’elle n’avait pas vraiment remarqué lors de leur brève rencontre initiale. Elle n’eut cependant pas autant de temps qu’elle l’aurai souhaité pour le regarder car Deletrius se retournait vers elle ayant déjà trouvé la cause du problème. En un tour de main il avait revissé l’écrou qui s’était dévissé. Il était entrain de se relever lorsque sa tête heurta avec force le bord de l’évier. Thalie laissa échapper un cri et porta sa main à sa bouche avant de se rendre compte que c’était ridicule car Deletrius était celui qui devait avoir mal, pas elle ! Elle resta encore figée quelques instants avant de réagir à la requête de Deletrius.

Oh corne de zébulon ! Bien sûr. Bien sûr. Mais vous saignez ! Asseyez-vous là et laissez moi m’occuper de vous deux minutes. Je me sents horriblement mal, c’est de ma faute si vous vous êtes fait mal. Si seulement je ne vous avais pas demandé de regarder la fuite de l’évier ce ne serai pas arrivé. J’en suis vraiment désolée.

En même temps qu’elle parlait, Thalie avait fait assoire Deletrius sur un des tabourets et lui avait tendu un chiffon avant de se raviser. Elle l’avait gardé à la main et après avoir ouvert la fenêtre et attrapé un morceau de glace qui pendait au rebord de celle-ci, elle s’en servit pour enrouler le bout de glace. Elle se rapprocha de Deletrius et doucement lui fit incliner la tête vers l’avant pour mieux voir la blessure.

Blessure, blessure… N’exagérons rien quand même ma chérie ! Certes ça saigne et il a du avoir vraiment mal le pauvre, mais ce n’est pas comme s’il avait été touché par un sort de Sectumsempra. Par tous les esprits de l’eau, qu’est-ce que je raconte là ? Pas de pensées comme ça Thalie ! Tout va bien. Tout va bien. Tout va bien.

La jeune femme posa la glace sur la plaie et appuya tout de même un peu. Elle garda sa main sur le tas de tissu posé sur la tête du « blessé » et lui fit un petit sourire un peu penaud. Elle n’arrivait pas à se pardonner de l’avoir blessé non intentionnellement en lui demandant de regarder son évier. Elle enleva doucement le chiffon mouillé de sur la tête de Deletrius et le balança dans l’évier avant de se pencher sur la plaie.

C’est vous le médicomage et vous le savez mieux que moi sûrement, mais je ne pense pas que ce soit très grave. Qu’est-ce que je peux faire maintenant ? J’ai tellement honte. On plus je ne suis pas douée non plus pour tout ce qui est de la médecine. Je ne tombe jamais malade et lorsqu’il m’arrive quelque chose je serre les dents la plupart du temps et j’attends que ça passe. Je crois que j’ai encore beaucoup trop dans l’esprit l’image de ma grand-mère et de ses baisers magiques qui guérissaient tout. En réalité, je suis sûre qu’elle utilisait de la magie en douce pour ne pas que je sache que les bisous ne guérissent pas vraiment.

Thalie sourit à ces pensées quelque peu nostalgiques mais ne se laissa pas envahir par elles. Elle alla remplir les verres de whisky pur feu et tendit son verre à Deletrius avant de s’assoire en face de lui. La jeune femme plongea son regard dans celui de l’homme assit en face d’elle et lui fit un sourire gigantesque. Elle ne savait trop que faire ? S’excuser encore une fois serai ridicule, ne rien dire bizarre. Elle opta pour une autre solution. Elle bu une bonne gorgée de whisky avant de dire :

Qu’avez-vous prévu pour les fêtes de fin d’année ? Allez-vous passez Noël sur Londres ou bien changer d’air ? Je dois dire que Londres est vraiment magnifique à cette époque de l’année. Je ne sais pas si vous avez eu le temps de faire un tour en ville avec tout le travail que vous devez avoir, mais à mon sens c’est vraiment splendide. Peut-être esse aussi parce que ça fait des années que je n’ai pas fais Noël dans un pays de l’hémisphère nord. Je suppose que c’était pareil lorsque vous étiez en Birmanie. Noël n’est pas vraiment Noël.

Thalie se demanda si sa conversation quelque peu futile n’était pas déplacée alors que le jeune homme face à elle avait toujours une sorte de trou dans sa tête par sa faute.

A peine Deletrius se fut-il remis du choc que Thalie le fit asseoir sur le tabouret, le sang lui montait à la tête, de plus la récente consommation d'alcool n'aidait pas le lendemain il se réveillera sûrement avec un gros mal de crâne.

Ah mais bon sang un médicomage c'est sensé soigner les blessés pas se blesser lui-même. Bon c'est pas non plus une énorme blessure mais ça fait mal.

Thalie se dirigea vers le rebord de la fenêtre et en ramassa un morceau de glace qu'elle enveloppa dans un chiffon. Avec douceur elle appuya le chiffon sur la tête de Deletrius, la douleur commençait à s'estomper mais la "plaie" continuait de saigner. Sa chevelure brune était en certains endroits bruns écarlates. La jeune femme envoya valser le chiffon dans l'évier. Inquiète elle lui demanda ce qu'elle pouvait faire.

Thalie ne vous inquiétez pas c'est pas votre faute c'est moi qui n'ai pas fait attention en me relevant, mais il y a bien une chose que vous pourriez faire. Si vous avez suivi les cours de base de médicomagie avec votre grand-mère elle vous a sûrement montré le sort Seperefilum, il vous suffira de faire se sort sur ma tête et la suite le fil le ferra tout seul. Ne vous inquiétez plus pour moi j'ai confiance en vos talents.

Une fois ça plaie guérie, Thalie lui parla des méthodes de guérison de ça grand-mère, Deletrius ne put s'empêcher de réprimer un petit rire.

Hé bien je vois que toute les grand-mère usent des même stratagèmes pour amadouer leurs petits-enfants, la mienne le faisait jusqu'a se que je m'intéresse à la médicomagie puis j'ai découvert son secret, mais je ne gâcherais pas votre rêve, certain secret doivent rester secret.

Thalie alla remplir leurs verres. Hé mais on dirait qu'elle veut te soûler ma parole c'est le troisième verre que tu va t'enfiler. Elle veut sûrement se faire pardonner mais comment pourrait on en vouloir à un si jolie brin de femme. Deletrius avait à présent une femme avec un sourire jusque aux oreilles en face de lui, il ne put s'empêcher de rendre le sourire. Le coté hilare de la situation le fit rire jovialement. Puis elle aborda le sujet de Noël, sujet brûlant dans le passé de Deletrius, depuis qu'il était petit il n'avait plus fêté Noël. Etais-ce dû à la mort de sa mère à Noël il ne le savait pas vraiment mais son père n'avait plus jamais voulu fêter noël depuis se jours là.

Pour Noël je pense que je vais passé quelque jours par ici, mais depuis longtemps je ne ressent plus le besoin Ni l’envie de fêter Noël. Mais je dois dire que les décorations de Londres sont magnifiques, j'en ai rarement vu des si belles. Et comme vous le dîtes Noël dans l'hémisphère sud c'est tout autre chose, mais bon avec mon maître de potions en Birmanie nous ne prenions pas vraiment le temps de fêter Noël, fête qu'il ne fêtent par ailleurs pas. Noël n'est plus vraiment Noël pour moi.

Deletrius dut se forcer à sourire pour ne pas affoler la jeune femme, pas qu'elle croie qu'elle ait fait une gaffe en parlant de noël. C'était un talent qu'il maîtrisait fort bien, à moins qu'on le connaisse trop bien.

Et vous vous restez par ici, ou vous allez en Australie?

Thalie avait tenté tant bien que mal de jeter le sort de médicomagie de base que Deletrius lui avait indiqué, et contrairement à toute attente celui-ci avait marché à la perfection et le jeune homme arborait maintenant un crâne parfaitement recousu par les soins d’un fil et d’une aiguille bougeant tous seuls. Pour leur rappeler l’incident qui venait de se produire dans la cuisine ne subsistaient que le torchon sanguinolent, les mains moites de Thalie et les cheveux poisseux de Deletrius. Thalie se dit d’ailleurs qu’elle aurait au moins pu proposer au jeune homme de se laver la tête au lieu de lui resservir un verre de whisky pur feu qui risquait fort de lui valoir un mal de tête à tuer un bœuf le lendemain matin.

Enfin, c’est un grand garçon et un médicomage qui plus est. Il sait ce qu’il peut faire et ce qu’il ne peut pas. S’il boit c’est qu’il se sent déjà un peu mieux. Heureusement parce que sinon je crois que je m’en serai vraiment voulu. Enfin, quand il a dit qu’il avait confiance en mes talents, c’est que vraiment il ne m’a pas vu tenter de guérir quoique ce soit. Pourquoi n’ai-je jamais accroché avec les sorts de guérison ? C’est une vraie plaie de ne pas être douée avec ses mains. Haha, une vraie plaie !

Thalie se mordit les joues, un peu honteuse d’être hilare intérieurement à un jeu de mot aussi pitoyable. Bien que Deletrius lui ai répondu avec un sourire, sa façon de parler la laissa se demander si Noël était vraiment un sujet à aborder avec lui. Elle même ne savait pas vraiment pourquoi elle avait parlé de ça alors qu’elle allait sûrement passer le réveillon seule enroulée dans une couverture, comme une vieille femme sans aucune vie sociale. Certes elle avait bien rencontré deux ou trois personnes depuis son arrivée en Angleterre, mais elle n’osait pas s’incruster dans leur vie à une période de l’année où la famille était la chose qui comptait le plus. Thalie posa son verre sur le bar tout en disant :

Oh non, je ne vais pas aller en Australie. C’est beaucoup trop loin pour si peu de vacances. De plus je n’ai guère l’envie d’y retourner pour le moment. J’y ai quelques mauvais souvenirs qui sont encore trop frais dans ma mémoire pour que je puisse en faire abstraction étant là-bas. Je suis comme vous, je ne ressens pas vraiment le besoin de célébrer cette fête depuis quelques années. Je crois bien que je vais rester à la maison et en profiter pour faire le plus gros de la peinture. Si l’envie vous en prend, venez me donner un coup de pinceau, comme ça vous verrez ce que c’est que de faire ça à la façon moldue.

Elle rit. Thalie n’arrêtait pas de rire. Elle ne pouvait plus s’arrêter. On aurai dit une folle. Ce fou rire sortit de nulle part avait été déclanché par l’idée de voir Deletrius dans un de ses costumes très bien taillés, debout sur un escabeau, un pinceau à la main et de la peinture partout dans ses cheveux en bataille. Thalie failli tomber du tabouret sur lequelle elle était perchée et repartit de plus belle dès qu’elle vu l’air interrogateur de Deletrius qui avait l’air complètement perdu. La jeune fille essaya tant bien que mal de calmer ce rire hystérique et après plusieurs minutes, les mains pressées sur le ventre et essayant de respirer calmement elle parvint à retrouver un rythme de respiration normal. Elle essuya les larmes qui perlaient au coin de ses yeux et observa le jeune homme qui lui tenait compagnie.

Tu viens de tout râper ma chérie. Tu viens de tout mettre à l’eau avec ce rire hystérique digne de la vieille Tante Gilda ! Il doit te croire complètement fêlée maintenant, c’est malin. Un si charmant jeune homme… S’il ne te croit pas folle d’avoir éclaté de rire comme ça c’est que c’est un vrai ange et qu’il ne faut pas que tu le laisse partir. Promet moi que tu l’invite à aller faire une balade sur la côte s’il ne part pas en courant tout de suite. Promet ! Promis, mais il pourrai aussi fort bien rester parce qu’il est bien élevé et non parce que c’est un ange. Regarde, toi tu es bien restée toute une journée avec ce goujat de Franklin au mariage de July alors que tu ne pouvais pas te le piffrer. Si on part comme ça on en a pas finit !

Je suis…Je suis…vraiment désolée pour ça. Je suppose que c’est la fatigue… Ou alors le whisky… Enfin, quoi qu’il en soit je ne… Je ne suis pas comme ça d’habitude. J’ai laissé mon esprit vagabonder à imaginer une scène assez cocasse… Mais je ne voudrai pas que vous me trouviez déplacée. Déjà qu’en une seule après-midi chez moi vous avez réussi à vous blesser et moi à prendre un horrible fou rire, j’ai peur que vous ne trouviez que je fais une compagnie trop dangereuse.

Ferme ta bouche Thalie ! Ferme ta bouche avant qu’une autre imbécillité n’en sorte. Il va vraiment te prendre pour une échappée de Sainte-Mangouste là !

Thalie ne savait plus que faire pour que Deletrius ne la prenne pas pour une complète dingue. Elle laissa filtrer un petit sourire un peu penaud, s’attendant à ce que Deletrius parte d’une minute à l’autre.

A l'évocation d’une proposition d'aide à la peinture de sa maison Thalie piqua un rire à damner les saints. Tiens qu'est ce qui lui arrive, j'ai fait une grimace, je comprend pas bizarre? J'ai une tâche? Deletrius contrôla discrètement sa chemise, elle était intacte. Devant lui, Thalie continuait de rire, elle était littéralement pliée en quatre, cette situation fit quelque peu rougir le médicomage, mais il ne put s'empêcher de rire nerveusement. Quand elle eut enfin fini de rire, Deletrius en profita pour glisser un mot.

Hé bien on dirait qu'il fallait que ça sorte, mais parole de médicomage, le rire conserve la beauté, dites moi vous devez beaucoup rire alors?

Voila que tu lui fait du gringue, mais c'est pas vrai, t'es incorrigible. Je devait adoucir l'ambiance, ben je pense que là je lui ai mit un bon coup de plomb et elle va m'expulser manu militari avec un sort dans le derrière et demain tu aura mal et à la tête et au fesse. Bravo je suis l'idiot du jour applaudissez moi. En plus je m'enfonce au lieu de parler à Thalie, je me parle à moi-même. AH les coups d'évier ça pardonne pas.

Après avoir fait son compliment qui pourrait paraître très déplacé,il enchaîna en espérant que Thalie n'ait pas entendu la dernière phrase.

Au fait c'est avec grand plaisir que je viendrais vous aidez a repeindre les murs, bien que je pense que à la fin de la journée je serais couvert de la tête au pied. De plus je ne sait pas quoi me mettre, je suppose que les moldus ne s'habille pas comme moi pour peindre?

j’ai peur que vous ne trouviez que je fais une compagnie trop dangereuse.

Oh il en faudra plus pour que je vous trouve dangereuse, c'est pas vous qui êtes nuisibles, mais lui.Il pointa du doigt le misérable évier qui perfidement l'avait attaqué auparavant vous voyez se genre de vil créatures qui vous attaquent alors que vous les "soigner", ça c'est dangereux.

Deletrius ne put se retenir de rire, pour une fois qu'il ne guérissait pas des patients qui venaient le voir dans sa "maison-cabinet" pour se faire guérir des verrues multicolores ou des inflammations dansantes mais qu'il pouvait prendre le temps de rire, il en profita.

Alors je serai là le jour de Noël, pour fêter un jour que nous qualifierons de "comme les autres". Alors levons nos verre a un 25 Décembre qui sera cette année décrété jour normal par Thalie Musae et Deletrius Vector, santé.

A cet instant, Deletrius debout dans une pose de conquérant sûrement due à l'alcool, prit son verre, le leva bien haut et en but une franche gorgée.

Thalie fut heureuse de voir que Deletrius ne la prenait pas pour une complète folle et elle sourit à sa réflexion concernant le rire et la beauté. C’était un compliment, ou du moins elle le prit ainsi, fort joliment dit et la jeune femme fit un franc sourire à Deletrius. Fallait-elle qu’elle réponde quelque chose à ça ? Fallait-il plutôt qu’elle fasse comme si de rien était ? Elle aurai bien retourné le compliment, trouvant le jeune homme fort séduisant, mais aussi très intéressant et charmeur, mais cela faisait quelques temps qu’elle n’avait pas osé faire quelque chose comme ça avec un homme.

Depuis… Oui, depuis Lui… Mais ne recommence pas à penser à ça Thalie, ma chérie. Calme toi. Tu passes un très bon moment en la compagnie de ce charmant jeune homme et tout ce à quoi tu pense c’est à Lui. Non, c’est ridicule. Stop ! Attends… Mais…

Deletrius venait d’accepter sa proposition de l’aider à repeindre la maison. Elle en fut tout étonnée. La jeune femme avait lancée l’invitation sincèrement, mais en rigolant un peu car elle ne pensait pas que Deletrius trouve cette idée amusante ou même intéressante.

Non seulement il ne part pas en courant, mais en plus il accepte de venir se salir les mains chez toi. C'est une perle ce jeune homme! Je crois bien qu’il faut que tu arrête d’hésiter tout le temps. La balade sur la côte est donc d’actualité…

Son costume bien taillé avait du coûter à Deletrius une petit fortune et la jeune bibliothécaire dut se mordre férocement l’intérieur des joues pour ne pas repartir d’un fou rire lorsqu’il parla des vêtements que les moldus devaient porter pendant qu’ils faisaient de la peinture. Thalie réfléchit avant de dire d’un ton qui se voulait expert, alors qu’en réalité elle n’avait guère songé à la chose.

C’est vraiment charmant à vous d’accepter de venir m’aider. Je dois dire qu’une aide masculine serai la bienvenue car il y a certaines choses que je suis incapable de faire seule. Comme vous avez pu le remarquer avec… l’évier… Il est vrai qu’il vaudrai mieux que vous portiez des vêtements que vous pouvez salir sans aucune problème car les tâches de peinture, bien que partant assez facilement avec la magie, laissent quand même des petites marques sur les vêtements. Vous avez peut-être des vieilles robes, ou un vieux pantalon et chemise… En fait, n’importe quoi que vous pouvez salir ferai l’affaire. Regardez moi ! Je vous rassure, je ne sors pas habillée comme ça dans la rue, mais là c’est assez pratique. Je peux faire ce que je veux avec cette robe, elle n’est pas de très bonne qualité de toute façon. Enfin bon, tout ça pour dire que n’importe quoi ferai l’affaire, vraiment…

La jeune femme rit à la blague de Deletrius sur l’évier et elle eut l’impression que vraiment il ne lui en voulait pas. Dans un sens ce n’était pas sa faute, mais elle ne pouvait s’en empêcher, elle se sentait mal. Elle attrapa son paquet de cigarette qui traînait sur le comptoir et jeta un regard en coin à Deletrius avant de s’approcher de la fenêtre et de l’ouvrir. En un coup de baguette sa cigarette était allumée et elle aspira avec plaisir les toxines délicieuses auxquelles elle était dépendante. Non pas comme une boulimique serai à la nourriture, ou une droguée à sa drogue, mais plutôt comme une petite fille le serai avec le pain au chocolat quotidien qu’elle savait avoir en rentrant à la maison après l’école. Elle frissonna car bien que la cigarette chauffe les poumons, elle ne chauffait pas le reste du corps, et l’air froid venant de la fenêtre glaçait la jeune femme. Thalie pensa à son châle posé sur les escaliers et, dans un grand moment de fainéantise, lâcha un petit

Accio châle.

Son châle désormais bien enroulé autour de ses épaules, Thalie regardait Deletrius qui a fit rire en portant son toast. Elle écrasa sa cigarette et jeta le mégot dans le cendrier qui reposait sur le bord de la fenêtre. Une fois celle-ci fermée, elle se rapprocha du jeune homme.

Alors adjugé-vendu comme disent les moldus. Le 25 tu viens petit-déjeuner ici le matin et on se met au travail ensuite. Comme ça tu ne pourras pas dire que je ne t’ai pas nourri avant de te faire trimer dur ! Et qui sait, je pousserai peut-être l’élégance jusqu’à t’offrir le repas de midi !

Non ! Non ! Non ! Tu ne viens pas de tutoyer ce jeune homme ! Oh ciel ! Va ta cacher sous ta couette tout de suite et ne ressort que lorsque tu es sûre que c’est un rêve !

Thalie plaqua deux mains sur sa bouche et couvrit ainsi un petit rire nerveux. Elle ne savait plus où se mettre. Certes elle voulait tutoyer Deletrius en qui elle commençait à vraiment voir quelqu’un d’agréable à tout points de vue, mais là… Comme ça…. Sans prévenir… En un instant son visage d’habitude d’une couleur de porcelaine devint rouge. Oui, rouge comme sa robe. Elle était scotchée sur place.

Deletrius regarda Thalie se diriger vers le rebord de la fenêtre, elle avait sorti une cigarette qu'elle alluma, la première bouffée lui avait apparemment procurer du bonheur, mais ne l'aida pas à se rendre compte que c'est pas une cigarette qui allait la réchauffer, elle accioisa son châle, qui vint directement se blottir autour de son cou. Elle continuait de fumer, chaque bouffée projetant un nuage gris, ressemblant à un souffle de dragonneau pré pubère. Deletrius ne pouvait envisager l'idée que fumer faisait du bien, la seule fois qu'il avait fumé c'était à Poudlard, un élève de sa classe de Botanique avait amené une cigarette moldue, volée à son père naturellement. Et avec d'autre personne de sa classe ils c'était caché dans la cabane hurlante. Cette cigarette avait donné à Deletrius la nausée, selon les dires de ses camarades, il avait viré au vert et toussé des quintes de fumées.

Thalie lui expliqua comment il devait s'habille le 25, mais étrangement elle s'était mise à le tutoyer. Il en fut d’abord surpris car après avoir passé 4 ans à ne tutoyer personne, se faire tutoyer n'était pas habituel, mais très vite voyant qu'elle continuait il prit cela comme une invitation à la tutoyer aussi. De plus il était grand temps que ces deux passent le cap car quand on se donne rendez-vous pour repeindre une maison autant se tutoyer.

Hé bien Thalie je suis ravi de TON Deletrius lui sourit comme pour marquer le comique de la situation, car peu après Thalie était devenue toute rouge Invitation, et voyant la tête que tu est en train de faire tu dois te dire que tu as lancé le tutoiement un peu abruptement, mais je ne t'en veux pas, cela aurait été encore plus étrange le 25 de prendre le petit-déjeuner ensemble et se vousoyer, tu ne trouves pas?

Et j'espère faire un travail de peinture suffisant dans ma vieille salopette qui traîne chez moi au fond d'une armoire, afin que je puisse même être invité pour le repas de midi, mais permet moi c'est moi qui cuisinerait. Dit moi tu aime mangé épicé? Non, Parce que j'ai un plat Birman typique ais c'est assez épicé, je sais donc pas si tu vas apprécier.

Bien que Deletrius ai très bien pris, ou du moins ai pris avec sourire, le fait qu’elle l’ai tutoyé, Thalie était encore un peu honteuse de l’avoir dit de cette manière. Enfin, ce n’était pas un drame non plus. D’ailleurs Deletrius n’en faisait pas un drame lui. Il avait continué à la conversation en faisant tout de même remarquer que ce serai plus agréable de prendre le petit-déjeuner en se tutoyant plutôt qu’en se vouvoyant. Il n’avait pas tort à ce sujet là et elle suivit le mouvement, se disant que de toute façon c’était moins « bizarre » de le tutoyer.

Tu te poses beaucoup trop de questions ma chérie. Certaines choses n’ont pas besoin d’être questionné. Je sais que c’est difficile à croire pour quelqu’un comme toi habituée à chercher le fond des choses, mais c’est le cas. Moins de questions, moins de problèmes, plus de plaisir…

Thalie sourit à Deletrius. Un grand sourire qui tentait de faire disparaître le rouge de ses joues et qui se voulait confiant.

Je suis tout à fait d’accord avec toi mon cher. Le tutoiement est assez approprié je pense. Je suis sûre que tu fera du très bon travail. Pas de doute de ce côté là quand on voit comment tu t’en es sorti avec l’évier !
Oui, j’adore les plats épicés. Mais ça me dérange que tu viennes et que ce soit toi qui fasse la cuisine. Ce n’est plus une invitation dans ce cas.

Mais tais toi Thalie ! Tu sais parfaitement bien que tu es vraiment incapable de faire cuire quoique ce soit. S’il propose saute sur l’occasion. Ca t’évitera de faire flamber le repas. Et puis, tu adores la nourriture exotique.

Enfin comme c’est proposé je dois dire que je vais avoir du mal à refuser. J’aime beaucoup la cuisine étrangère et je n’ai jamais goûté quoique ce soit de birman. Il me tarde de voir à quoi ça ressemble. Enfin… Je devrai plutôt dire quel goût ça a !

Thalie sourit au jeune homme, mais son regard fut attiré par quelque chose provenant de l’extérieur. Un tapement, un petit bruit répétitif. Elle s’approcha de la fenêtre et vit que c’était Zoey, sa chouette. Elle lui ouvrit la fenêtre et la caressa.

Mais par où es-tu donc sortie petite coquine ? Deletrius je te présente Zoey, ma fidèle chouette. Zoey, Deletrius.

Thalie regarda par la fenêtre qu’elle venait de fermer et se rendit compte qu’il commençait déjà à faire nuit.

Le soleil se couche déjà ! Qu’est-ce que l’après-midi est vite passé. Je n’ai même pas fait attention au temps.

La jeune femme attrapa un morceau du cake posé sur le bar et le donna a Zoey.

Deletrius était ravi que Thalie accepte sa proposition de cuisine, mais maintenant il hésitait entre lui faire un Mohinga, qui est une sorte de soupe de poisson épicé mais gustativement spécial ou alors un curry de grandes crevettes d'eau douce, il devait encore réfléchir, curry impliquait un petit voyage en Birmanie grâce au portoloin qu'il gardait chez lui, l'idée n'était pas mauvaise en fin de compte visite à son vieu maître puis achat chez un petit épicier du vrai curry birman.

Thalie se leva car une chouette battait son bec contre la fenêtre, elle lui présenta sa chouette Zoey.

Ravi de faire sa connaiscance.

Quand Thalie se rendit compte que dehors les derniers rayons de soleil disparaissaient au loin Deletrius se dit que si il voulait aller en Birmanie avant le 25 il devrait se presser de rentrer.

Hé bien cette journée sera passée à la vitesse d'un vivet doré. Mais ça m'a fait très plaisir de passé cette après midi en votre compagnie, euh en ta compagnie. Je me réjoui vivement de ce jour de Noël normal. Tu me verra avec un bleu de travail et ça changera de mes habituelles chemises et costards. Bon alors je vais y aller.

Deletrius descendit les éscaliers qui menaient à la porte d'entrée, Thalie le suivit pour refermer la porte derrière lui. Le médicomage enfila sa veste et son écharpe. Il allait devoir affronter une fois encore le grand froid d'avant Noël. Il se tourna vers Thalie pour lui faire une bise.

Une fois dehors le vent le glaça, il marcha jusque dans une ruelle deserte et...

CRAC

C'était le jour de Noël et Thalie s'était levée avec un grand sourire aux lèvres. Elle avait bien dormie et contrairement à toute attente elle n'avait rêvé ni de Mamina, ni de ses parents, ce qui en soit était un exploit car habituellement elle pensait à eux bien malgré elle dès qu'on approchait les fêtes. La veille elle était allée faire quelques courses pour "survivre" pendant la soirée et avait craquée sur une robe en soie vert pâle avec une capeline couleur chocolat. Thalie était ce que les moldus appellaient une shopoholique. Elle avait beaucoup de mal à s'empêcher d'acheter des vêtements et bien qu'elle essaie de se contrôler, il lui était très dur de ne pas se laisser avoir par sa passion. Lorsqu'elle avait pendu ses achats dans sa chambre, elle s'était effalée sur le lit et avait soupiré.

Ma chérie, tu viens encore de faire une bêtise! Certes tout ceci est magnifique, mais tu exaggères!

La jeune femme essaya de se persuader qu'elle avait acheté cette robe car elle avait très peu de vêtements. Lors de son départ précipité de Sydney puis de Athènes elle avait laissé presque toutes ses affaires là-bas et n'avait donc presque rien à se mettre. Cet argument ne marcha qu'à moitié, mais qu'importait? La robe était splendide!

Sa soirée s'était passée tranquillement, seule sous la couette à manger du chocolat et à lire des livres sur les rites moldus de l'Antiquité et les liens que ça avait avec la tradition magique dont elle faisait partie. Dernièrement elle avait décidé de se plonger dans ce sujet après avoir découvert un vieux livre dans la réserve de la bibliothèque, sous une pile de parchemins poussiéreux. Sa quinte de toux passée elle avait ouvert ce livre à la reliure couleur d'ébène et s'était trouvée happée dans un tourbillon de rites et coutumes moldus qui ressemblaient fort à certaines pratiques des anciens, des sorciers d'une autre époque. Enfin de compte elle avait très peu dormi car les livres qu'elle avait la passionnait tant et bizarrement ce peu de sommeil lui avait donné une forme incroyable le matin du 25.

Après s'être levée et lavée, Thalie avait mis la même robe qu'elle portait la première fois que Deletrius était venu à la maison. Elle espérait qu'il ne ferai pas de commentaire sur cette répétition dans sa tenue, mais elle n'avait pas envie de salir un autre vêtement. Sa robe rouge ample avait en effet beaucoup de résidus de peinture qu'elle n'avait pas réussi à faire partir, même avec quelques bons sorts et elle ne voulait pas abîmer autre chose. Sur le bar de la cuisine tronaient un paquet de biscottes, deux grands mugs et pleins de petites viennoiseries ainsi que confitures et pâte à tartiner pour le petit déjeuner. Thalie attendait Deletrius d'un instant à l'autre et regardait, l'eau à la bouche, cet assortiment de nourriture.

Alors ma Zoey, bien chassé cette nuit?

La jeune femme aux cheveux couleur de charbon s'amusait avec sa chouette tout en attendant son invité. Elle avait songé à commencer à peindre, mais avait finalement décidé de finir sa nuit, assise dans un coin de la cuisine, une cigarette à la bouche et Zoey dans ses bras.

Tu dois être belle dis donc ma chère Thalie!

Le ton ironique avec lequel elle venait de se parler fit rire sa chouette. Enfin, rire est un bien grand terme. Quoi qu'il en soit, dès qu'elle eut finit sa cigarette elle alla dans la salle de bain pour essayer de s'arranger car le fait qu'elle soit habillée pour faire de la peinture et qu'elle allait se salir d'ici peu n'était pas une raison pour avoir l'air d'une junkie aux cheveux ébouriffés.

Ce matin contrairement à tous les 25 décembre il était heureux, il allait enfin s'amuser à Noël. Thalie l'attendait pour le petit-déjeuner, il devait donc se hâter de se lever, mais un problème surgit face é lui, que devait-il se mettre, se n'était pas à proprement parler un rendez-vous, il n'allait donc pas mettre un de ses habituels costumes. De plus, le programme de la journée était, peinture, peinture et encore peinture. Il se décida donc pour une vielle chemise ayant appartenu à son père et un jeans usé. Arrivé dans sa cuisine, il se servi un petit café bien serré.

Ah un bon café, rien de tel pour chasser la fatigue et l'air de zombie qui prend chaque personne au réveil.

Il prit dans son frigo tous les ingrédients qu'il était aller acheter en Birmanie la veille. Il mit donc dans un cornet des grandes crevettes d'eau douce, du riz, un petit bocal de pâte de curry rouge, du poulet qui lui a été acheté au supermarché et encore plein d'autres choses. Il se pressa vers la porte quand soudain il se rappela qu'il avait oublié quelque chose

Mince la bouteille de vin.

Sur le buffet reposait un bouteille de Château du Puy de 1955, un bouteille que son père gardait comme un de ses nombreux trésors viticoles, il se dit qu'il pouvait sortir se millésime pour une occasion spéciale. Arrivé sur le pas de sa porte il transplana dans la petite ruelle proche de chez Thalie. Il arriva sur le pas de la porte et toqua. Thalie vint lui ouvrir, elle était sublime. Malgré une coiffure un peu en bataille elle en restait que plus belle. Comme la dernière fois elle avait sorti sa robe rouge, qui lui allait très bien.

Thalie comment vas-tu? Je ne te réveille pas j'espère?

Alors je me suis mis se que j'ai bien pu trouver dans ma maison, j'ai l'air d'un sac à patate mais tu ne tiendras pas rigueur? Je me réjoui de peindre, c'est excitant, c'est une première pour moi.

Au moment même où elle se dirigeait vers la salle de bain pour essayer d'arranger sa coiffure, trois petits coups brefs résonnèrent. Etant donné que ça ne pouvait être que Deletrius, elle descendit pour lui ouvrir tout en se passant une main dans les cheveux pour essayer de calmer sa folie capillaire. Cela ne servit à rien du tout, mais ce n'était pas grave. Après tout, ils étaient là pour faire de la peinture, non pas le concours de Miss Rapunzel! Elle sourit à Deletrius et lui fit signe d'entrer tout en lui faisant la bise.

Et ben quoi? On se tutoie, on se fait la bise, normal non?

Bonjour bonjour! Non non rassure-toi, tu ne me réveilles pas. Et toi, ça va?

Elle détailla sa tenue du coin de l'oeil, une chemise et un jean qui tous deux avaient un air délavé qui convint bien à Thalie. Heureusement qu'il avait trouvé quelque chose à se mettre car elle n'aurait vraiment pas voulu qu'il salisse un costume à cause d'elle. Ses yeux sourirent car, étonnament, il était vraiment pas mal dans ces vêtements qui ne lui ressemblaient pas. Elle le prit par le bras et l'entraîna à sa suite dans l'escalier.

Je ne sais pas toi, mais je meurs de faim! Je ne savais pas ce que tu prenais alors j'ai un peu de tout. Café? Assied-toi, assied-toi.

Après avoir fini de servir leurs boissons et indiqué à Deletrius d'entamer de manger, elle s'assied à côté de lui sur la bar. Elle se tourna à moitié sur son tabouret et pesta intérieurement.

Vraiment pas pratique ces tabourets! Ma Thalie, il va falloir que tu te décide à aller acheter une table. Ce n'est plus possible là.

Elle n'en avait toujours pas car la cuisine était la prochaine pièce qu'elle comptait peindre et elle ne voulait pas avoir une table en plein milieu. Cela pourrai être gênant.

D'ailleurs, en parlant de peinture...

Alors mon cher, prêt pour le pinceau et la peinture? je vois que tu as trouvé des vêtements adéquat, heureusement parce que j'ai regardé si je ne trouvais pas quelque chose qui trainait au cas où tu n'ai rien, mais à part quelques robes du même style que la mienne je n'ai rien. Donc, tu n'as jamais fait de peinture de ta vie. Et bien ça sera une grande première! Je suis sûre que tu vas très bien t'en sortir. Ce n'est pas très difficile, mais assez long. ne t'inquiète pas, je te montrerai tout ça dès qu'on aura fini de déjeuner.

Son discours était entrecoupé de petites pauses pour écouter les réponses du jeune homme tout en buvant à petites gorgées son café chaud.

Deletrius fut surpris quand Thalie lui fit soudain la bise, cela faisait des années que personne ne lui avait fait la bise. Passé ce léger moment de surprise il entra dans la maison et fut enveloppé par de volutes aux odeurs plus alléchantes les une que les autres, ça sentait les pancakes, le café bien frais, le pain chaud et une odeur de miel.

Avec ces odeurs elle a du préparer un vrai petit festin.

Il monta les escaliers pour rejoindre cette pièce dans laquelle il a mené un combat épique contre un évier fuyant. Il jeta un petit regard noir en direction de cet ennemi d’en temps. Il reporta son attention sur la table dressée, Thalie lui demanda se qu'il voulait boire. Question à laquelle il répondit sans hésitation possible, du café. Dans une assiette il se servit un petit pancake et une tranche de pain beurré et confituré, framboise sa préférée. Entre deux mastications qu’il espérait pas trop bruyant il répondit aux questions de Thalie. Puis vint le sujet redouté, la peinture. Il était bon dans un grand nombres de domaines mais quand il en vient a faire des choses de ses mains autre que tenir un baguette, ça se corsait. Mastication...Mastication...Avalement

Hé bien, tu ne te moquera pas de moi quand je vais essayé de peindre. Avoir entre les doigts un pinceau à la place d'une baguette ça va me faire bizarre.

Sinon comme promis j'ai apporté tout se qu'il fallait pour faire le dîner. Je me suis rendu exprès pour toi en Birmanie. J'ai revu mon maître, il était ravi que je fasse des rencontres de retour à Londres. Il a toujours été très soucieux de mon bien-être, il avait peur de me laisser repartir pour Londres. Pour lui l'Occident c'est un océan ou il n'y a que des requins. Mais je ne suis pas d’accord car j'ai rencontré un poisson des plus beau.

Et voila comme d'hab. Tu grille tout parce que tu sait pas tenir ta langue, Thalie te plaît mais faire des sous-entendu aussi gros que ça c'est osé, elle va t'en vouloir.

De son plus beau et gros sourire il regarda Thalie, se n'était pas à son habitude de charmer aussi ouvertement mais face à Thalie, Deletrius perdait ses repères, il était comme dans un bain à température idéal, il était à l'aise avec elle.

Il continua de manger, se resservant de temps à autre du café ou un petit pancake avec du sirop d'érable.

Thalie rit en voyant la tête que Deletrius fit lorsqu’elle évoqua la peinture. Elle se rappela son fou rire dû à ça quelques jours auparavant et imagina cette fois-ci Deletrius perché sur l’escabeau, gesticulant dans tous les sens, le pinceau à la main. Il état vrai que ce n’était pas naturel pour eux, sorciers, et que donc il n’avait que très peu de chances d’y arriver du premier coup. Mais n’était-elle pas là pour l’aider ? Et puis, la journée promettait ainsi d’être assez drôle, les rires étaient toujours les bienvenus, surtout à cette époque de l’année.

Je suis sûre que tu vas très bien t’en sortir mon cher, ne t’en fais pas. Au mieux on va faire le travail en deux temps trois mouvements, au pire tu seras couvert de peinture ! Oh, je crois bien qu’on sera couverts de peinture de toute façon. Il suffit de voir à moi seule comment j’arrive à me salir pour se dire qu’à deux ça doit être doublement pire !

Après trois grosses tartines grillées, beurrées et couvertes d’une épaisse couche de beurre de cacahuètes Thalie avait l’estomac plus que rempli et poussa son assiette sur le côté. Une tasse de café supplémentaire fut avalée dans la minute qui suivit et la jeune femme réprima un hoquet qui voulait dire qu’elle avait définitivement assez mangé pour le reste de la matinée.

C’est vraiment gentil à toi d’avoir proposé de faire la cuisine, ça ne me gêne un peu tout de même. Je t’invite et c’est toi qui t’occupes de moi et en plus tout ce que je te fais faire c’est de la peinture. Tu vas penser que je suis un hôte horrible ! En tous cas je ne te cache pas qu’il me tarde de goûter à ce plat pour lequel tu es allé quasiment de l’autre côté de la Terre.

Soudainement Thalie eut envie de rougir à ça. Faisait-il tout le temps ça ? Allait-il souvent dans un autre pays juste pour chercher un aliment pour faire un plat à une jeune femme qu’il connaissait à peine ? S’il ne le faisait que rarement, ou jamais, devait-elle se dire que donc il ne la voyait pas comme toutes les autres femmes ? La voyait-il différemment, ainsi qu’elle l’espérait ? Deux secondes plus tard Deletrius donna l’occasion à Thalie de rougir pour de bon et cette fois-ci elle décida qu’il fallait qu’elle lui fasse comprendre ce qu’elle pensait elle aussi. Il n’y avait pas de raison qu’elle soit paralysée comme une mouche dans une toile d’araignée alors qu’elle avait déjà était attirée par un certain nombre d’hommes sans que ça ne pose aucune problème.

Tu recommences à trop penser ma chérie !

La réaction de ton maître est tout à fait compréhensible. Je suis de son avis que l’Occident est rempli de requins. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il n’y a que ça, mais une chose est sûre, il y en a un certain nombre et il est souvent difficile de savoir qui peut être considéré comme un ami et qui ne peut pas l’être. Oh… Un beau poisson… Je dois dire que moi aussi je suis de ton avis, j’ai aussi rencontré un poisson fort charmant. Enfin, poisson ou requin ? A ton avis ? Je pense que c’est un poisson, mais serai-ce un requin ?

Thalie ! Tu vas faire peur au pauvre jeune homme à parler comme ça !

Elle s’était rapprochée de Deletrius sans même s’en rendre compte et lui parlait en le fixant de ses yeux clairs. Son regard à la fois souriant et tendu, en attente d’une réponse qui soit plus qu’une simple allusion, plus qu’un simple espoir. Qu’importait la peinture, la Birmanie, les livres et les travaux lorsqu’on était face à une homme comme Deletrius ? La jeune femme passa une main dans ses cheveux mi-longs et remit une fois de plus sa frange derrière son oreille, attendant un signe, une réponse du jeune médicomage assis face à elle.

Deletrius écouta Thalie parler, il avait cette curieuse sensation qui prend tout le corps en partant de la poitrine. Il n'avait jamais vécu une chose pareil, étais-ce ça l'amour? Il ne saurait répondre, toute ça vie durant il n'avait jamais pris le temps de rechercher cette perle rare qui le rendrait lui, le médicomage pour qui seul le travail comptait jusqu'à il y a peu, un homme meilleure, épanoui.

Il avalait ses paroles comme un doux nectar, un vin des plus délicieux. Il ne pouvait détourné ces yeux de cette frêle femme qui l'envoutait de son regard clair. Mais il fut tiré de ces élucubrations fantasmagoriques quand Thalie parlait du repas.

Oh tu sais ce n'est rien d'aller en Birmanie, surtout avec un portoloin chez soi. Et en plus cela me fais extrêmement plaisir d'y aller, la Birmanie a ce parfum qui vous envoute et vous empêche de partir. Et aller cueillir quelques piments frais c'est tellement relaxant que je pourrais finalement ne jamais revenir, mais certaines choses encore plus belle m'attendent ici. Et comme j'adore cuisiner pour d'autre je ne pourrais jamais au grand jamais vous trouvez un hôte misérable, et découvrir de nouvelles choses n'est pas un corvée, c'est pourquoi je serais ravi de peindre ces murs qui nous entourent.

Puis vint ça réponse à aux compliment de plus maladroit que Deletrius aie pu faire, mais à l'inverse de la réaction que le médicomage attendait, il vit dans les yeux de Thalie comme une lueur, indéfinissable mais présente. Sa réponse étonna quelque peu Deletrius ne sachant que répondre il se contenta d'un simple phrase

Chaque poisson peu être à la fois un requin ou un magnifique poisson, j'espère que c'est un poisson que tu as en face de toi

Oh là mais qui a dit qu'elle parlait de moi, pour quoi j'ai du dire ça!

Voyant Thalie se rapproché il se rendit compte que lui-même s'était aussi rapproché d'elle, leurs yeux n'étaient plus qu'a quelle que centimètres les uns des autres, mais il ne savait plus que faire. Et si se qu'il allait faire n'était pas se qu'elle voulait? Et si il s'y prenait mal? Ces questions trottaient inlassablement dans la tête de notre homme.

Quand faut y aller, faut y aller.

Deletrius approcha ces lèvre de celle de Thalie et soudain le contact était établi, cet instant d'attente de réaction semblait durer des heures. Deletrius en venait presque à regretter d'avoir franchit le pas, non pas un pas mais plutôt un gouffre qui pouvait à tout moment détruire cet amitié qu'ils avaient construit. Et tout ça à cause d'un excès de zèle d'un jeune homme qui n'a pas maîtriser ses pulsions. Deletrius attendait toujours la réaction quand soudain elle arriva.

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[RESIDENCE] *Covent Garden* Maison de Thalie Musae

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