Weekend en famille ?

Le weekend, certes venait de se terminer, mais la présence de la famille n'avait pas était l'élément le plus marquant durant la journée que venait de passer la jeune fille...
Dépitée ? Non ce n'était pas vraiment le mot, la répétition de cette situation avait eu le dessus sur ce sentiment amer. Aprés tout, Meleth avait appris à se satisfaire de peu. Un léger sourire aux lévres, elle marchait tranquillement dans la rue pavé.

Même si elle tentait de se voiler la face, tentative qui était plutot efficace finalement, car elle n'était pas sujette à la déprime, bien au contraire, mais cette situation lui laissait tout de même un manque. Un manque qui la rendait nostalgique en ce dimanche soir.

Elle ralentit encore le pas, elle n'avait aucune envie de rentrer tout de suite au chateau.

Papa...

Elle stoppa sa course au beau milieu de la rue, secouant la tête nerveusement, s'attirant les regards étonnés de quelques passants. La nostalgie ayant laisser place à la colére, elle essayait de se persuader que ce n'était nullement orienté contre sa famille...

Je fraude pour elle et...

"N'oublie pas Meleth, bonne humeur, sourit."

Elle foura rageusement ses poings dans les poches de sa cape. Le regard des autres, elle s'en fichait royalement, avec ses capes trop grande qui lui donnait un air patibulaire, ses maladresses à répétition... Elle s'en fichait. Oui, comme le reste. Encore un mensonge à elle même ?

Yeltaz sortait d'un magasin sur le chemin de Traverse où il avait acheté quelques ingrédients pour de nouvelles expériences au département des Mystères.
Avec son visage juvénile et son aspect androgyne, il était rare qu'il n'entende pas une ou deux remarques désobligeantes sur son compte lorsqu'il se promenait dans les rues londoniennes...
Et cela ne manqua pas à cette fois ci... A peine avait-il quitté la boutique qu'un homme baraqué et bien "virile" l'interpella par des noms à faire rougir le plus calme des anges...

Yeltaz avait depuis longtemps appris à vivre avec ce genre de remarques déplacées... Après tout, n'était-il pas un pariât pour son propre peuple de toute manière ?

Avec une once de regret, et en snobant totalement l'homme aux muscles saillants, il repensa à sa soeur, Mevena, qui coulait toujours des jours heureux au sein de la communauté Vélane d'Ouessant.
Elle lui aurait sans doute dit, dans de telles circonstances, qu'il aurait mieux fait de l'écouter et de rester bien tranquillement à la place qui devait être la sienne...

Mais Yeltaz lui aurait alors rétorqué qu'elle n'avait guère fait mieux elle-même en donnant naissance à la fille d'un sorcier, il y a de cela bien bien longtemps !

A vrai dire, Yeltaz ne regrettait que rarement de ne pas l'avoir écoutée... Il était ben plus heureux ainsi, en tant que sorcier, même s'il savait qu'à présent lui serait sûrement toujours fermées les portes de la communauté.

S'efforçant d'oublier les remarques du malotru qu'on entendait déjà beugler sur un autre personne dans le lointain, Yeltaz s'arrêta de marcher en remarquant une jeune adolescente qui secouait étrangement la tête.
Se demandant si c'était vraiment à lui de poser cette question, il s'approcha, et, de sa voix toute aussi asexué que son physique, demanda :

Vous allez bien "mademoiselle*" ?

* HJ en français HJ

Continuant de livrer son combat intérieur, Meleth ne prenait pas bien garde à ce qu'il se passait autour d'elle, ainsi, bien qu'elle se trouvait à quelques métres à peine du magazin dont sortait Yeltaz, elle n'entendit nullement la pique désobligeante de l'inconnu, et à vrai dire, ne s'attendant pas à ce qu'on lui adresse la parole, elle avait bien failli passer à coté de la question qui lui était adressée...

Citation :: Vous allez bien "mademoiselle*" ?

C'etait le son inhabituel du dernier mot qui l'avait fait relever la tête. "mademoiselle" ? Car elle n'avait prété attention qu'à la fin de la phrase. Peut être que pour beaucoup d'anglais, le mot était connu, mais Meleth venait de bien loin, des îles Andaman, en Thailande pour être exact, et même si elle avait un pére anglais qui l'avait habitué tot à cette langue, elle n'avait en revanche, absolument aucune connaissance du Francais.

Elle regarda étonnée l'homme qui se tenait en face d'elle. Sans vraiment se rendre compte qu'elle le dévisageait avec de grand yeux étonnés, tant par son physique inhabituel que par le fait évident que c'était à elle qu'il s'adressait, Meleth resta ainsi un long moment avant de se reprendre.

Une fois la surprise passée, elle fut prise d'un sentiment de panique.

Mince, qu'est ce qu'il m'a dit ? Et si c'était quelqu'un de Poudlard ? J'ai le droit d'être la ? Mince mince mince !

Heu je... heu... pardon ?

Mais il parle Anglais au moins ?

Pensant réelement qu'il était étranger, elle tenta alors de parler par signe, elle se mit à s'agiter, montrant avec une de ses mains son oreille, tout en secouant la tête, espérant vainement faire comprendre qu'elle ne comprenait pas cette langue.

La jeune fille était devenue rouge pivoine, à vrai dire, elle n'avait pas l'habitude qu'on s'interresse à elle. Non pas du désintéret, mais disons que la situation familiale était compliquée, quand à son ancienne école, la rigueur obligeait une certaine distance entre les adultes et les éléves. Les jeunes respectaient les ainés, et il était bien rare qu'en retour, ces derniers soient traités en adulte. Ainsi, Meleth était resté une éternelle gamine.

Les gestes de la jeune filles poussèrent Yeltaz dans une grande confusion. Etait-elle étrangère ? Ou peut-être sourde ?

Choisissant de travailler sur les deux tableaux à la fois, l'homme-vélane se rapprocha un peu et, haussant le ton, recommença de parler, articulant bien chaque mot au cas où l'adolescente n'aurait qu'une connaissance minime de l'anglais.

Est...-ce... que... ça... va... ? Vous... parlez... anglais... ?

Il criait plus qu'il ne parlait, espérant que cette fois, la fille l'entendrait, sachant aussi que le balourd qui l'avait interpellé auparavant aurait tôt fait de remarquer sa voix asexuée et de venir l'ennuyer à nouveau , s'il n'avait pas d'autre bouc émissaire sous la main à ce moment là.
Mais Yeltaz, dont l'âge avait depuis longtemps dépassé le siècle, n'était pas du style à trembler devant ce genre d'énergumène... Simplement, lui qui avait été éduqué sur le principe de la soumission, détestait attirer les regards. Et que ce soit en criant comme il le faisait ou en répondant avec aux insanités qu'il risquait encore de recevoir, il ne tarderait pas à être le centre d'intérêt des passants !

Baissant donc à nouveau le ton, il continua de parler, priant pour avoir enfin captivé l'attention de l'adolescente.

Vous sembliez mal, à l'instant. Peut-être que je peux vous aider ?

Son regard resta légèrement rivé au sol, comme s'il ne pouvait se permettre de l'observer dans les yeux, mais un sourire convivial était apparut sur son visage juvénile et efféminé.

Le ton de la phrase de l'inconnu lui fit stopper ses gestes inutiles. Elle fixa ses grands yeux bleus sur l'homme qui se tenait devant elle, estomachée.

Par merlin, c'est un dingue !

L'impulsivité l'emportant sur la raison, la jeune poufsouffle ne preta, encore une fois, aucune attention aux paroles, s'attachant seulement à la forme. Elle songea un instant à prendre ses jambes à son coup pour retourner chez sa mére.

Avec la chance que j'ai il s'est échappé de Sainte Mangouste...

Elle fit un pas en arriére.

N'avancez pas... Ma mére est aurore !

Enfin pas vraiment.... Mais de toute façon, il n'en saurait rien...
Meleth allait mettre son plan à application, plan qui était vouhé à l'échec, étant donné que, sa mére l'avait prévenu qu'elle sortait ce soir, mais ce fut, heureusement, ce moment que choisit l'inconnu pour prendre la parole, avec un ton plus... habituel.

"Vous sembliez mal, à l'instant. Peut-être que je peux vous aider ?"

Que ?...

Visiblement, il ne pensait pas l'égorger dans une ruelle sombre, du moins pas maintenant.

Mais vous parlez Anglais !

Changeant d'humeur aussi facilement que neige fond au soleil, la phrase était presque dite sur un ton de reproche, plus la moindre trace de peur sur le visage en forme de coeur de la jeune fille. Ses joues passérent d'un rose terne à un rouge pivoine. Elle ne comprenait pas tout mais visiblement il y avait un quiproquo.

Yeltaz ne comprit pas du tout pourquoi, tout à coup, l'adolescente se mettait à paniquer, alors qu'il voulait seulement savoir comment elle allait. La menace d'appeler sa mère, soit disant une auror, n'arrangea pas son incompréhension.

Que pouvait-il bien avoir à craindre d'une auror ? Lui qui était la droiture incarnée ? Lui qui avait été délaissé par son peuple parce qu'il avait voulu travailler au profit de celui des sorciers ? Lui qui faisait parti d'une association neutre dont la plupart des membres de la communauté magique ignorait jusqu'à l'existence ?

La seule chose que l'on pouvait lui reprocher aurait été de savoir que sa petite nièce était une mangemort, et de ne pas en avoir prévenu les autorités... Mais pour Yeltaz, il y avait bien plus important que les autorités sorcières. Et Eilane Snake, sans qu'elle le sache, était une mine d'information bien trop précieuse pour qu'il la dénonce. Sans parler du fait que son affect l'en aurait, de toute manière, empêché !

Enfin, la jeune adolescente sembla se calmer, au grand soulagement de Yeltaz qui commençait à voir en elle les furies que pouvaient devenir les femmes de son peuple.

Mais... mais au fait, vous me comprenez ? demanda-t-il d'un air ahuri en réalisant qu'elle parlait donc couramment la langue d'usage et qu'elle semblait finalement l'avoir entendu.

La question qu'elle lui posa le laissa tellement sans voix qu'il mit un long, très long moment, avant d'y répondre.

Bien entendu que je parle anglais. Qu'est-ce qui a bien pu vous faire croire le contraire ?

Loin d'être menacant, l'homme parraissait au contraire, aussi désemparé qu'elle. Meleth passa la main dérriére sa nuque avec un air maladroit. Il y avait bien eu malentendu... Mais ca ne venait pas que d'elle ! Elle croisa les bras sur sa poitrine d'un air boudeur.

"Mais... mais au fait, vous me comprenez ? "

Mais bien sur que je vous comprends !

Elle eut soudain des doutes, c'était la premiére fois qu'un tel probléme se posait, il était vrai qu'elle était métisse, mais ca se voyait peu dans son apparence, de ce fait, on pensait naturellement qu'elle parlait anglais malgrés ses origines étrangéres.

"Bien entendu que je parle anglais. Qu'est-ce qui a bien pu vous faire croire le contraire ?"

Pendant le long silence qui avait précédé cette phrase, elle avait étudié l'inconnu attentivement, levant sur lui un sourcil interrogateur.

Elle se mit alors à parler avec animation, agitant les mains au rythme de ses explications. Sur la défensive, elle ne se départit pas de son ton légérement accusateur, afin de se donner contenance. Elle s'était longtemps écrasée devant les gens plus agés qu'elle, mais depuis la disparition de son pére, elle tentait de s'affirmer.

Mais... Mais vous avez parlé étranger ! J'ai cru que vous étiez étranger moi ! Et vous pourquoi vous croyez que je ne vous comprends pas ? Hein ?

Elle reprit son air boudeur, pensant qu'on l'avait prise pour une étrangére, d'ou le quiproquo. Meleth était à 50% anglaise tout de même, et elle était fiére de prétendre être parfaitement intégrée, elle était donc véxée qu'on ait pu penser qu'elle ne parlait pas anglais. La langue de son pére...

J'ai parlé étranger ?

Durant un moment, Yeltaz se demanda comment cela avait bien pu se produire. Bien sur il était d'origine française, bretonne même pour être exacte, mais à part avec les personnes de sa nationalité, cela ne lui arrivait jamais d'utiliser sa langue natale. De plus, il vivait maintenant en Angleterre depuis des années et avait assimilé avec une grande facilité le parlé anglo-saxon. Pourquoi donc dans ce cas aurait-il utilisé une autre langue ?

C'est alors qu'il réalisa qu'il avait employé l'expression "mademoiselle", plutôt que "miss"... une expression devenue plus ou moins courante, même en Angleterre, et qu'il aimait à dire, comme s'il la trouvait plus polie que le simple "miss"...

Je vous ai seulement appelée "mademoiselle", expliqua-t-il sur le ton de l'excuse, se sentant terriblement coupable de tout ce quiproquo.
Nous pourrions recommencer sur de meilleure base, miss (il s'efforça, cette fois, pour utiliser cette expression-ci), si vous êtes d'accord ?

Il baissa la tête, incapable de la regarder dans les yeux, comme soumis, en attente de sa décision.

Je m'appelle Yeltaz, Yeltaz LeBihan. Je travaille au département des Mystères et je ne vous veux aucun mal, continua-t-il, le regard toujours posé sur ses chaussures. Je voulais seulement être sur que vous alliez bien... Vous aviez l'air décontenancée.

Encore une fois son timbre évoquait l'excuse et la gêne.
C'était, de plus, beaucoup de paroles par rapport à ce que ce que Yeltaz avait l'habitude de dire en temps normal, surtout à une femme...

"J'ai parlé étranger ? "
La jeune fille hocha vigoureusement la tête. Elle savait trés bien ce qu'elle avait entendu ! Même si elle n'avait pas été trés attentive, elle avait bien entendu une autre langue.

"Je vous ai seulement appelée "mademoiselle""
Oui oui ! c'est ça ! C'est ce mot !

Un air triomphant illumina son visage. Elle qui avait tant l'habitude de se retrouver brimée par les adultes, le comportement plutot effacé du jeune homme lui donnait confiance, même si il fallait bien l'avouer, cela la destabilisait aussi. Mais tout à son affaire, elle n'en laissa rien paraitre.

"si vous êtes d'accord ? "
Il me demande la permission ?

Ho, heu bien, oui bien sur !

Yeltaz ? Ca vient d'ou ce nom ?

Obstinée, elle était bien décidée à lever le voile sur cet affaire de mot étranger, toutefois, le fait que cet homme la traite non pas en enfant, mais plutot en adulte, le faisait paraitre sympathique aux yeux de la jeune fille, il lui rappelait son oncle. C'est donc pleine d'entrain qu'elle se présenta.

Moi c'est Meleth Cenedril, mais vous pouvez m'appeler Mia, quand on me connait, tout le monde m'appele comme ca !

Il travaille au département des mystéres ?

Elle se souvenait que sa mére en avait toujours parler comme un département trés important au ministére. Elle retrouva un instant son attitude intimidée, d'autant plus qu'elle fut touchée de son inquiétude à son égard.

On dirait vraiment Alf !

Ha oui, heu ben...

Elle prit un air grave, et, baissant la voix, alla avoua sur le ton de la confidence :

En fait je suis à Poudlard ! Et je sais pas vraiment si j'ai le droit d'être dehors ce soir !

Mais c'est un mot qu'on utilise en Angleterre ! fit remarquer Yeltaz qui ne comprenait toujours pas comment ils en étaient venus à un tel quiproquo qui avait faillit rendre la jeune fille tellement méfiante qu'elle aurait presque fait appel à un auror.

Yeltaz ? C'est un prénom breton... Je suis d'origine française...

Enfin, la jeune fille semblait se détendre, au grand soulagement de l'homme-Vélane qui ne savait plus quoi faire pour arriver à calmer une situation qui s'était envenimée sans qu'il sache ni comment ni pourquoi...

Je suis enchanté de faire votre connaissance, Meleth ! lui assura-t-il alors, plus poliment que la plupart des gens ne l'aurait fait.

Accompagnant ses mots d'une petite courbette, il parut presque sorti d'une autre époque. Il était rare, finalement, de nos jours, de voir des gens user de telles manières.

Oh ? Vous êtes étudiante ?
Je ne connais pas du tout Poudlard. Je n'ai pas étudié dans une école de sorcellerie...

Se disant qu'il valait mieux ne pas s'étendre sur sa condition, il ajouta, afin de ne pas continuer sur ce sujet.

J'ignore donc si vous avez ou non le droit d'être ici... Mais beaucoup d'élèves font leur courses sur le chemin de Traverse, alors j'imagine que vous ne recevriez pas une sanction bien importante si vous étiez découverte ici ?
Mais dans le cas contraire, je pourrais sans doute vous aider ? Si vous le voulez bien ?

Ce brusque rappel au fait qu'elle n'était pas anglaise fit retrouver à ses joues cette couleur pourpre qui leur étaient si familiéres.

Ho vraiment ? Je l'ai jamais entendu...

Elle tenta d'user d'un ton désinvolte, accompagnant sa phrase d'un léger haussement d'épaule. Et ravie de changer de sujet, elle s'interressa à ses origines.

Francais ? C'est pour ca que vous êtes si poli !

Les idées reçues sur les francais allaient bon train en Thailande, comme dans une bonne partie de l'asie d'ailleurs, ainsi, l'image de l'incorrigible gentleman séducteur était encore bien présente dans les esprits. Ravie d'avoir trouver cette explication, elle offrait un visage souriant à son interlocuteur. Sourire qui devint radieux aprés que le jeune francais eut terminé sa courbette.

Moi aussi je suis enchantée Yeltaz ! Je suis en quatriéme année, et à vrai dire, je ne connais pas vraiment bien l'école non plus...

Elle afficha un air mutin, ravie de tomber sur un étranger, et donc de pouvoir avouer qu'elle n'était pas tout à fait anglaise, même si c'était une évidence. Jouant à retourner un petit pavé qui se trouvait à ses pieds, et parfaitement détendue, elle resongea néamoins à sa phrase.

Il n'a jamais fait d'école de sorcellerie ?

Comment vous êtes entré au ministére alors ?

Mais finalement, la discussion bifurqua rapidement sur un autre sujet. Elle fut ravie d'entendre les derniers propos du jeune francais si bien qu'elle en avait déjà oublié d'attendre la réponse.

C'est vrai ? Vous feriez ca ?

Elle délaissa sa pierre afin de porter toute son attention sur son bienfaiteur, lui offrant de nouveau un sourire ravi.

C'est étonnant que vous n'ayez jamais entendu ce mot... Mais comme il n'est pas anglais à la base c'est peut-être est-ce pour ça !

En fait, Yeltaz n'avait pas pensé une seconde que l'adolescente pouvait être d'origine étrangère. Il croyait simplement qu'elle avait rarement rencontré des gens assez "gentleman" pour l'appeler "mademoiselle"...

Il émit un rire cristallin lorsqu'elle ajouta que c'était sans doute son appartenance à la nationalité française qui le rendait si poli.

Oh non, croyez-moi, les français ne sont pas spécialement plus maniérés que les anglo-saxons... A dire vrai, nous sommes une nationalité bien plus individualiste que nous ne voulons bien l'admettre... ou que les autres ne le croient...
Ce n'est pas ma nationalité qui me rend ainsi...

Pouvait-il lui dire ? Ou allait-elle ensuite le considérer comme une bête rare, peut-être même une sorte de monstre ?
Il choisît d'attendre... Si jamais la conversation devait amener sur le sujet, alors il prendrait sa décision... mais il avait trop vu certains sorciers très mal réagir en apprenant ses origines pour ne pas avoir une certaine crainte à en parler désormais.

Si vous ne connaissez pas l'école alors que vous êtes en 4ème année, je suppose que ça signifie que vous étudiez ailleurs auparavant ?

La supposition était facile à faire, aucun 4ème année ne pourrait logiquement prétendre ne pas encore bien connaître Poudlard !

"Comment vous êtes entré au ministère alors ?"

Et bien...

Mais il n'eut pas le temps de répondre que déjà Meleth posait une autre question.

Bien entendu, si cela peut vous éviter certains ennuis.
Et pour répondre à votre question précédente...

C'était le moment de se décider... La jeune fille lui semblait sympathique, même si leur quiproquo avait fait un peu peur à Yeltaz...

Il allait lui dire !

C'est une longue histoire... J'ai appris en cachette à user de la magie...Les femmes de la communauté dans laquelle j'ai grandi refusent de voir leurs hommes faire de la magie, même si nous le pourrions avec une baguette, bien que nous ne possédions aucun des pouvoirs qu'elles possèdent, elles...
Une amie sorcière m'a enseigné...Elle s'appelait Rivanon...

Le regard de l'androgyne s'embrasa en repensant à la jeune sorcière qu'il avait un jour aimé...

Elle m'a fait fabriquer une baguette et elle m'a appris à m'en servir... Mais quand les femmes de ma communauté ont réalisé, elles m'ont demandé de faire un choix...

Et j'ai choisi...

j'ai suivi la directrice du département des Mystères et je me suis mis au service des sorciers...

Il baissa à nouveau les yeux en signe de soumission et ajouta enfin, terminant ainsi son récit, tout en se demandant ce que Meleth allait en penser :

Je suis un homme Vélane...

Reportant son attention sur son petit bout de pavé, elle marmonna une réponse confuse.

Ho ? Heu oui ca doit être pour ca alors...

Mais c'est amusée qu'elle écouta sa description des Francais -trés différente de celle qu'elle avait-. Elle se surprit alors à se demander quelle pouvait bien être la réputation qu'avaient les asiatiques auprés des anglophones, était-elle si erronée ?
Finalement, elle allait probablement avoir l'occasion d'évoquer cette interrogation, car le sujet de son récent déménagement était sur le point d'être abordé.

Elle fit rouler la pierre sur une fente que formait deux pavés juxtaposés, en prise à une intense réflexion.

Bon, c'est un étranger, il est comme moi, et puis il est comme Alfirin... à Alf je peux tout dire...

Le choix était fait. Elle leva un visage rayonnant vers le breton, elle avait joué son jeu de petite anglaise, et avait été convaincante, aprés tout, le but était atteint, elle pouvait donc lui dévoiler son secret !

Hé bien vous avez raison...

Elle marqua un temps d'arret, comme pour ménager un esprit de surprise.

En fait, je ne suis pas anglaise ! lanca t-elle avec un air mutin. Je viens de Thailande, mais je fais trés anglaise hein ? Mon pére est un anglais.

Tout sourire, elle attendait avec impatience la reaction du jeune homme face à son petit secret. Mia était ainsi, elle faisait souvent des choses minimes de la vie, de grandes aventures. Une innocence qu'elle ne perdait pas, malgrés les années qui défilaient. Cela avait le don d'exaspérer de nombreuses personnes, sa mére en premier. Cette derniére craignait en effet que sa naiveté la mette en danger.
Mais même si elle était impressionable devant ces petits tracas de la vie quotidienne, ce n'était rien comparé à sa réaction quand elle découvrait de vrais drames, de vraies histoires. Ainsi elle oublia trés vite ses soucis d'origines quand Yeltaz commenca à parler de lui, et c'est son impulsivité qui s'exprima en premier.

Mais c'est horrible ! Quelles genre de femmes peut faire ca !

Pour une jeune fille qui avait toujours évoluée en communauté sorciére, que l'on puisse priver quelqu'un de sa magie était impardonnable. Et même si elle ne capta pas cette lueur qui traversa les yeux du breton à l'évocation de cette sorciére "Rivanon", la jeune poufsouffle ressentait néamoins une grande reconnaissance envers elle, autant qu'elle avait ressenti de la colére envers les Femmes de sa communauté. La jeune fille avait toujours été dotée d'une grande émotivité.

La directrice du département des Mystéres ? Qu'est ce qu'elle vient faire dans cette histoire ? C'est elle Rivanon ?
En tout cas c'est un bon choix ! Vous devez être plus heureux maintenant !

Yeltaz acheva son récit sur cette derniére phrase... "Je suis un homme vélane", la jeune fille marqua alors un temps d'arret, en pleine reflexion.

Les femmes de sa communauté... C'est donc ca...

C'était la premiére fois qu'elle entendait parler d'homme vélane, mais en y reflechissant mieux, c'est vrai qu'il ne pouvait y avoir que des femmes...

Ho... Ben ca alors...
...Vous êtes le premier homme vélane que je rencontre vous savez !

Yeltaz écouta, étonné, la révélation sur la nationalité de la jeune fille. Il avait imaginé plusieurs raisons possibles au fait qu'elle n'ait pas étudié à Poudlard, mais jamais il n'avait pensé qu'elle pouvait venir d'aussi loin.

J'avoue que je ne vous aurais jamais cru étrangère si vous ne l'aviez pas dit.

C'était sincère, d'autant qu'elle n'avait vraiment pas le physique asiatique !

La Thaïlande. A ce qu'on m'a raconté, est un bien beau pays... Mais je n'ai pour ainsi dire jamais voyagé, alors je n'en sais que peu de chose.

Yeltaz semblait un peu nostalgique en disant cela. Il aurait aimé être comme tous ces sorciers qui avaient eu une vie "normale", qui avaient pu partir en voyage avec leur famille durant leur enfance, qui avait été heureux, en somme...
Lui, durant son enfance, était resté coincé sur son île natale, coincé dans le cercle très fermé de sa communauté... si coincé qu'il ne connaissait presque rien du monde, magique ou non!

Et justement, la discussion s'était enchaînée sur ses origines... et les réactions de Meleth lui rappelèrent à quel point sa situation avait été parfois teintée d'injustice, à quel point il enviait Eilane et ses voyages, jusqu'à ce qu'il réalise pour qui elle oeuvrait en les faisant...

"La directrice du département des Mystères ? Qu'est ce qu'elle vient faire dans cette histoire ? C'est elle Rivanon ?"

Yeltaz se mit à rire, d'un rire assez heureux cette fois. Même si Eilane avait des défauts (et elle en avait un bon paquet, à commencer par l'amour qu'elle portait au pire des meurtriers et dont elle croyait Yeltaz totalement ignorant), l'homme Vélane aimait parler d'elle et penser à elle. Il ressentait une certaine affection pour elle en partie due à leur lien de parenté...

Non, Eilane Snake, la directrice du département des Mystères, est ma petite nièce, la petite fille de ma soeur...

Réalisant qu'il ressemblait presque à un adolescent, avec son visage androgyne et sa voix efféminée, il ajouta :

Comme vous devez l'imaginer maintenant, je suis bien plus vieux que j'en ai l'air !

L'atmosphère s'était détendue à présent. Meleth semblait prendre tout bien et le quiproquo n'était plus devenu qu'un lointain souvenir...

"Vous êtes le premier homme vélane que je rencontre vous savez !"

Et j'ai bien peur que je sois le seul que vous verrez... Les hommes Vélanes ne sortent jamais de la communauté... Ils sont... le mot le plus adéquat doit être "prisonnier".

La tristesse se lut dans son regard lorsqu'il dît cela.

Pour avoir suivi Eilane ici et avoir choisi de vivre dans le monde magique, d'aider les sorciers et de me montrer au grand jour, j'ai été, quant à moi, renié de ma communauté...

Elle eut un rire ravie en entendant les paroles de Yeltaz. En Thaïlande, malgré son métissage culturel, elle avait tout de même subi ce sentiment collectif de curiosité envers les occidentaux. Elle avait donc tiré de cette époque une certaine fierté de son apparence anglaise. Mais maintenant qu’elle était elle-même en occident, la donne était changée. Elle tenait toujours à cette identité d’anglaise, et c’était une sorte de défi que d’être considérée comme tel par les anglais eux même. Il faut dire qu’elle ne tenait de sa mère, que sa peau d’asiatique pâle, son visage en forme de cœur, ainsi qu’une petite taille…

Je tiens beaucoup de mon père…

Son pére... La ou beaucoup aurait eu un voile dans le regard, la jeune fille se contenta d’un air mélancolique, l’espace d’une seconde, avant de continuer la discussion sur son ton joyeux et habituel.

C’est bien plus que beau ! Nous étions sur les îles, si vous voyiez la mer ! Ca n’a rien à voir avec celle d’ici !

Elle aurait pu parler durant des heures de son pays natal, mais Mia jugeait que certaines choses ne pouvait être expliquées par des mots, le paysage ou elle avait grandit en faisait partie. De plus, la jeune fille avait capté le regard nostalgique de l’homme vélane, ce qui l’attrista, car elle commençait à se prendre d’affection pour ce dernire. Elle se surprit à penser qu’elle aurait pu l’inviter en Thaïlande. Il aurait fait connaissance avec Alf, elle était tellement sure qu’ils s’entendraient. Elle aurait pu… Si les choses n’étaient pas ce qu’elles étaient aujourd’hui, songea t-elle amèrement.

Sa curiosité chassant ces pensées que Mia refusaient, elle reporta son attention sur son interlocuteur, ravie d’en apprendre un peu plus sur son nouveau gouvernement, et sur Yeltaz.

La petite fille de votre sœur ?

Donc sa sœur est grand mère ? Et lui heu…

Fronçant les sourcils dans un intense effort de concentration, elle tenta de se représenter tout ça mentalement, les relations familiales avaient toujours semblée être d’une complexité inouïe. Jetant finalement l’éponge pour un détail qui lui paraissait secondaire –surtout parce qu’elle avait du mal à le comprendre- elle enchaîna.

Directrice dans le même département que vous ? Celui des mystères… vous devez être une famille importante alors !

Elle l’étudia attentivement, tentant de deceler la moindre trace de noblesse, ou autre détails d'importance comme si cela pouvait être inscrit sur l'apparence. Elle se fit aussi la réflexion de son apparente jeunesse. En effet elle n’y avait pas pensé, mais si sa sœur était grand mère, lui aussi devait être âgé… Une mine boudeuse s’afficha sur son visage.

Vous avez de la chance de rester toujours jeune !

Mais elle regretta bien vite ses paroles, comprenant à quel point cette condition devait être dure à vivre pour lui. Sentiment qui fit amplifié quand il parla plus précisément des conditions de vie des hommes vélanes. Des prisonniers ? Parmi les vélanes ? Elle qui avait toujours considéré ce peuple comme noble et magnifique…

« Ne te fie jamais aux apparences Mia… »

Oui, sa mère avait bien raison, elle en avait ici un double exemple.

Mais vu comment vous étiez traités la bas, ça doit vous être égal qu’ils vous renient ? Non ?

La jeune fille avait encore tendance à penser que tout était noir ou blanc dans ce monde…

Encore une fois les propos de l'adolescente le firent sourire. Elle respirait la fraîcheur d'une vie qui pour lui s'éternisait... Il l'enviait, par certains côtés... Au moins pourrait-elle en profiter à fond, sachant que sa vie n'aurait qu'un temps... Lui-même avait-il un jour réellement profité de sa condition ?
Mais son envie d'être comme elle s'estompa quand il remarqua le petit air mélancolique dans son regard.

Est-ce juste parce que son père est loin ? Ou est-il mort à l'heure qu'il est ?

Yeltaz pensait que Meleth ne serait pas aussi "normale" en abordant le sujet de son père, si celui-ci était parti dans d'autres limbes... Mais allez savoir, les adolescents ont parfois des réactions étranges !

J'aimerais voir votre pays, un jour. Parlez-m'en encore, s'il vous plaît.

Cela lui donnait presque l'impression d'avoir voyagé, lui aussi, quand il écoutait les autres lui relater leurs voyages.

"Directrice dans le même département que vous ? Celui des mystères… vous devez être une famille importante alors !"

Il se mit à rire d'un rire cristallin.

Ma famille n'a rien d'important. Mis à part qu'ils sont des Vélanes, bien sur, pour peu que ça rende qui que ce soit important...
Pour Eilane, par contre, c'est autre chose, en effet...
Mais je ne crois pas que ce soit ses origines qui font d'elle ce qu'elle est, ou qui lui ont permis de devenir directrice du département des Mystères !

D'ailleurs, dans son cas, qu'était-ce ? Était-ce son lien avec Voldemort, que Yeltaz était censé ignorer, qui déterminait ce qu'elle était, ou au moins ce qu'elle était devenu ?
Tout à sa réflexion, Yeltaz eut un air amer en entendant la nouvelle remarque, teintée de naïveté, de l'adolescente :

"Vous avez de la chance de rester toujours jeune !"

Ça n'a rien d'une chance. Je ne vieillis pas, je ne meurs pas... Mais ce n'est pas être chanceux, Meleth.
Ne voyez-vous pas, vous autre mortels, que c'est vous qui êtes les plus chanceux ?

Comment expliquer à des gens qui avaient pour beaucoup peur de ce qui se trouvait au bout du tunnel, que c'était une chance, d'être mortel ?

"Mais vu comment vous étiez traités la bas, ça doit vous être égal qu’ils vous renient ? Non ?"

Si seulement cela pouvait être aussi simple. J'aimais ma soeur, et à présent, j'ai bien peur de ne plus jamais pouvoir la revoir. Et même si cette famille m'a fait du mal, c'était quand même ma famille. Ils sont liés à moi, par le sang. Difficile dans ce cas là de ne rien regretter...

Elle fut ravie de voir que Yeltaz s'interressait au pays ou elle avait vécue, et c'est avec animation qu'elle se lanca dans une description de ce qui fut longtemps son cadre de vie, des traditions, des paysages si différents...

-... Il fait si chaud la bas, nous sommes obligés de nous lancer un sortilége contre le soleil pour éviter de devenir marron ! Les moldus sortent même avec des ombrelles. Elle pouffa en repensant à ces quelques escapades parmis ces derniers. Tous avec leur ombrelles, les jeunes filles lui lancant des regards d'envie voyant son teint pale, alors qu'elle n'avait pas de protection.
- Et puis la nourriture ! Rien à voir avec celle des anglais, vraiment ! C'est bien plus épicé, c'est bon ! Vous devriez venir à la maison un jour, ma mére cuisine trés bien ! Enfin rien à voir avec mon oncle, mais lui il est encore la bas !

Elle ne songea pas un instant que la dite mére, n'apprécierait vraiment pas qu'elle raméne un "presque" inconnu à la maison, mais Mia faisait confiance bien plus facilement que cette derniére. On pouvait même, dans certaines occasions, parler de confiance aveugle, mais la jeune fille ne s'en souciait guére. Elle continua de parler, de son école, de la communauté sorciére qui était si attachée aux traditions la bas. Enfin à un moment, elle se rendit compte qu'elle monopolisait la conversation. Certes il lui avait demandé de lui parler, mais il n'était pas forcément nécessaire de faire une dissertation. Elle eut un petit sourire désolé.

Elle aimait entendre son rire, un rire d'une clarté agréable. A poudlard, elle entendait plus de gloussements qu'autre choses, et à la maison, on n'en parlait pas. Et même si elle ne comprenait pas toujours la cause, elle était ravie de l'entendre.

Les vélanes sont importantes !Importante ? Important ?... C'est vrai vous avez bien plus de dons que les sorciers !

Oui, car pour la jeune rouquine, l'importance se caractérisait par la puissance, le pouvoir. Elle ne raisonnait pas en force de caractére ou autre, c'était encore une fois, une version bien simpliste de ce qui l'entourait. Elle se dit donc que cette Eilane devait être puissante, tout simplement.

Mais elle fut sortit de ses reflexions par le ton sérieux qu'avait pris l'homme vélane.

"Mais ce n'est pas être chanceux, Meleth.
Ne voyez-vous pas, vous autre mortels, que c'est vous qui êtes les plus chanceux ?"

Elle comprenait, certes, mais pour d'autres raisons, encore une fois plus simples. En effet, il y avait toujours cette barriére de l'age qu'elle avait subi étant jeune, grandir signifiait pour elle acquérir des droits. Mais ne pas mourir...

Heu hé bien... Prendre de l'age oui ! Mais tout de même, ne pas mourir... Ca fait envie...

Chassant toutes pensées qui n'avait pas lieu d'être, elle se hata de poursuivre, s'enfermant alors dans d'autres reflexions, sur la famille.

"Et même si cette famille m'a fait du mal, c'était quand même ma famille. "

Elle chercha comme toujours, dans une situation qu'elle ne comprenait pas, un exemple concret. Mais aucun ne venait. Elle avait une famille qui l'aimait, Alf, Maman... Enfin du moins, qui ne lui avait jamais fait de mal. Mais d'un autre coté, le jeune homme devait se sentir bien seul, un peu comme elle dans sa nouvelle école, et cela, elle pouvait le comprendre.

Mais vous avez Eilane !

L'homme Vélane écouta Meleth parler avec passion de son pays natal, ce qui lui rappela comment Eilane pouvait parfois être passionnée aussi, quand elle évoquait la bretagne et Ouessant, chose que lui-même comprenait, ayant vécu là-bas, mais ne faisait pas... Ouessant était un bel endroit, mais synonyme de trop de souffrances pour lui...

Il fait chaud ? Je ne suis pas sur que ce soit pour moi alors... Comme vous avez du le remarquer, je ne suis pas tellement du genre à pouvoir tenir longtemps au soleil. Et j'ignore quel genre de sort je pourrais utiliser sur moi-même... Ces sorts sont prévus pour des sorciers, pas pour des Vélanes !

Comme pour illustrer ses paroles, Yeltaz tendit son bras devant Meleth et lui montra sa peau très pâle.

Par contre, j'aimerai un jour goûter ces plats que vous évoquez... Ça a l'air succulent !

Il ne s'attarda pas sur l'invitation qu'avait proposé la jeune fille... Il n'avait pas l'intention d'y répondre par l'affirmative... Cela aurait pu paraître très embarrassant, voire assez ambigu, de la part d'un adulte, d'aller rencontrer la mère d'une adolescente... Donc, pour ne pas la vexer il préféra donc faire comme s'il n'avait pas entendu...

Il buvait ses paroles sur la Thaïlande, imaginant avec soin le moindre détail de ce pays qui lui était pourtant totalement inconnu... Et l'image qu'il s'en faisait devait ainsi être bien loin de la réalité... Mais peu lui importait !

Mais enfin, la conversation revint à lui-même et à sa condition, le rendant plus morne qu'auparavant.

"Les vélanes sont importantes !... C'est vrai vous avez bien plus de dons que les sorciers !"

Les femmes ont plus de dons oui, ça ne les rend pas plus importantes pour autant... Quant aux hommes. Sans baguettes je n'aurais aucun pouvoir du tout. Je ne suis pas plus puissant qu'un sorcier, peut-être même moins, au niveau de certains sorts !

Et plus la conversation continuait, plus Yeltaz se rendait compte qu'il y avait bel et bien un fossé entre lui et les autres sorciers, à commencer par Meleth qui, même si elle l'écoutait et ne le fuyait pas, ne pouvait le comprendre...

"Mais tout de même, ne pas mourir... Ça fait envie..."

Peut-être... Mais croyez-moi, vous profitez bien plus de la vie en étant mortels...

Et enfin, en réponse avec ses propres remarques sur sa famille, cette dernière phrase, à la fois troublante de vérité, mais aussi bien plus déchirante que Meleth ne pourrait jamais le croire :

"Mais vous avez Eilane !"

Un voile étrange passa un instant devant les yeux de Yeltaz, quelque chose qui aurait pu être apparenté à de la tristesse, ou du moins qui pourrait être traduit ainsi par celui qui le verrait, mais qui n'en était pas vraiment...

Oui, vous avez raison, répondit-il avec un faible sourire qui corroborait l'idée de tristesse ou de mélancolie. Mais ce n'est pas si simple... Lana (il l'avait toujours appelée ainsi, quand ils n'étaient pas en présence de leurs employés... D'ailleurs, les personnes proches d'Eilane la surnommaient presque toutes ainsi... Toutes sauf une...) a ses propres responsabilités, et elles sont nombreuses... Nous nous sommes beaucoup éloignés au fil des années, même si nous travaillons ensemble.

Ce qu'il n'expliqua pas, c'était la raison de cet éloignement...

Toute l’appréhension de la jeune fille avait disparu, elle ne craignait plus la punition de l’école, ni le sermon de sa mère, et le quiproquo était désormais du passé. Tout cela avait disparu, remplacé par ses souvenirs de la Thaïlande, la maison ou ils vivaient, cette vieille maison, modeste ou ils s’était attablés si souvent, autour des nombreux plats préparés par sa mère et sa grand-mère. On ne pouvait pas tellement parler de nostalgie, car la jeune fille n’était pas du genre à regretter une époque. Elle allait de l’avant, c’était tout. Seulement, tout oublier était parfois trop difficile pour une enfant de 14 ans, et inconsciemment, cet époque lui manquait bel et bien.

Très chaud oui ! Enfin en ce moment, car vous avez l’époque des moussons après, et puis l’hiver il fait froid par contre, enfin c’est comme ici, mais en pire à chaque fois ! (Elle sourit de son explication, puis son regard alla au bras de son interlocuteur, elle regarda le sien qui était, certes, pale, mais pas autant que celui de Yeltaz. Elle haussa les épaules, persistant malgré tout dans son idée.) Ceux qui ne vont pas au soleil ont la peau comme vous ! Enfin presque. Et puis si le sort ne marche pas, vous pourrez utilisé les ombrelles des moldus ! (Elle afficha un sourire angélique. Pourtant, les sorciers qui méprisaient les moldus étaient rares, et sa dernière phrase pouvait être prise pour une insulte par nombre d’entres eux…).

Elle était devenue très loquace, d’ordinaire, quand elle se sentait à l’aise, elle avec un débit de paroles assez rapides, mais quand en plus, il s’agissait d’un sujet qu’elle connaissait, c’était une vrai pipelette !

Il faudrait que vous goûtiez le taro ! Et puis les djouchow ! (Elle ne savait pas comment ca se prononçait en anglais, et pour cause, on ne mangeait pas souvent de pattes de poulets ici…)

Elle calma un peu le flot de parole, et reprit –en quelque sort- sa place d’élève qu’elle affectionnait tout autant. En effet, elle n’avait jamais entendu parler d’homme vélane, alors apprendre leur existence, leurs conditions de vie, et plus encore, l’histoire de l’homme qui se tenait devant elle, l’intéressait tout autant que ses fameux cours de botanique.

Mais ça les rend plus puissantes non ? (Insista t-elle, car elle apparentait certains de leur pouvoirs au charme oral, notamment) Sans baguette… Mais vous ne pouvez pas faire des sortilèges informulés ? Sans baguette après tout, beaucoup de sorciers ne savent plus trop faire de magie non ? (Elle n’était pas bien sure de ce qu’elle avançait, disons qu’elle n’avait aucuns exemples, mais rien pour contrer cette affirmation non plus. Elle avait du mal à se faire à l’idée que les vélanes pouvait être moins puissants que les sorciers. Elle se rappelait en effet d’un de ses contes d’enfant, qui parlait d’une vélane qui devenait reine, en charmant un roi…)

Toujours dans ses réflexions d’enfants, la jeune fille essayait de comprendre mais bien qu’elle soit tolérante, elle faisait preuve d’une certaine étroitesse d’esprit… Ainsi, elle était toujours persuadée du bien fondée de l’immortalité, malgré les propos de Yeltaz.
Elle haussa les épaules, peu convaincue. Mais elle n’argumenta pas. Elle sentait que l’homme vélane était triste à cause de sa dernière phrase. Elle s’en voulut aussitôt, mais ne sachant d’où venait le mal, elle ne savait pas non plus comment l’apaiser.

Heu, je.. (Elle préféra l’écouter sans rien ajouter de plus.)

Lana ? C’est Eilane…

Mais elle constata qu’elle comprenait bien le jeune homme, ou du moins elle le pensait, encore une fois. Elle crut pouvoir le réconforter ainsi…

Ha oui, je vois, ma mère aussi, elle a ses responsabilités donc moins de temps pour moi (elle eut un sourire contrit, ne sachant pas quoi rajouter de plus. Considérant que la raison de l’éloignement était le poste de directrice de département d’Eilane, c’était quand même un poste si important !)

Très froid ? Décidément ce pays a l'air étonnant, entonna Yeltaz alors que Meleth continuait sa description.
Oui, s'amusa-t-il en imaginant la tête que ferait sa petite nièce s'il lui racontait cela. Je pourrais utiliser les ombrelles, si un jour je visitais votre pays.

Pendant qu'ils discutaient, l'homme Vélane avait un peu marché et s'était à présent assis sur le rebord d'un petit muret. Si la conversation devait durer encore, il avait jugé qu'un peu de confort ne serait pas de refus. Mais comme le soleil disparaissait déjà à l'horizon, il se doutait, avec une pointe de regret, que cette rencontre toucherait bientôt à sa fin.

"Mais ça les rend plus puissantes non ?"

Oh les femmes de mon peuple possèdent certains dons que les sorciers n'ont pas, c'est vrai... Mais ça les rend surtout plus présomptueuses !

Yeltaz n'avait jamais eu une vision du monde étriquée. Pour lui, la puissance de chacun venait avant tout de son coeur, de ce qu'il était, de ce qu'il pouvait faire par amour ou par pitié, mais en tout cas pas de ce qu'il était capable de lancer comme sort ! Et comme cela faisait très longtemps qu'il pensait ainsi, ce n'était sans doute pas aujourd'hui qu'il allait changer d'avis sur le sujet !

"Mais vous ne pouvez pas faire des sortilèges informulés ?"

J'ai déjà essayé d'en lancer... Sans grand succès... Soit ce n'est simplement pas fait pour moi (après tout certains sorciers aussi n'y arrivent pas)... Soit en effet les hommes vélanes n'en ont pas la faculté.
Allez savoir.

Il se contenta juste d'opiner de la tête à la question suivante. Il n'y avait rien de plus à ajouter... Oui, il était un peu comme un sorcier. Peut-être un peu moins puissant ? Du moins lui fallait-il faire bien plus d'efforts pour arriver à être au même niveau que certains de ses collègues aux Mystères !

"Ha oui, je vois, ma mère aussi, elle a ses responsabilités donc moins de temps pour moi "

J'espère, pauvre jeune fille, que votre mère n'a pas les mêmes responsabilités que Lana !

Je vois. Il est plus dommage, tout de même, qu'une mère ait peu de temps à consacrer à son enfant, plutôt qu'une parente éloignée à son grand oncle.

Il fit un clin d'oeil espiègle à Meleth pour accompagner ses paroles et les rendre un peu moins dramatique.

D'ailleurs que penserait-elle, votre mère, si elle vous savait en compagnie d'un homme qui a depuis longtemps passé la cinquantaine ?

Yeltaz se mit à rire à l'idée que la mère de Meleth les trouve dans Londres et que celle-ci se mette à le disputer comme du poisson pourri parce qu'il n'avait pas ramené sa fille à Poudlard !

Quel est cet emploi, au fait, qui lui prend assez de temps pour la forcer à négliger sa fille ?

Trés froid oui ! En fait, c'est un peu comme ici, mais tout en exagéré, les plats plus épicés, les températures plus extremes, l'eau plus bleue ! La main sous le menton, elle tentait de trouver la meilleure facon de décrire tout cela, puis elle sembla satisfaite car elle redressa la tête, tout sourire. Je vous preterai mon ombrelle !

Yeltaz alla s'appuyer contre un muret, il est vrai que depuis le début de la conversation, les deux protagonistes se tenaient au milieu de la rue, ce qui n'était pas trés pratique pour les passants, ni pour eux. Elle trotinna gaiement afin de le rejoindre, mais ne s'assit pas. Elle était du genre à ne pas rester tranquille longtemps. La petite metisse se tenait donc en face de l'homme vélane, avec une expression triomphante sur le visage quand le jeune breton accorda que les vélanes avaient certains dons...

PLus présomptueuses ? Bah.. Je le serais aussi je crois, si j'avais plus de dons que les autres gens... Elle était songeuse.. C'est vrai ca ? Comment je réagirais si j'étais une sorciére puissante ? Mais elle haussa les épaules, ajoutant dans un petit rire.. De toute facon c'est plutot le contraire en ce qui me concerne... Moins de dons que les autres

Elle parlait naturellement, sans le moindre désir d'attirer la pitié ou la compassion, c'était seulement une idée qu'elle s'était mise dans la tête et à laquelle elle était habituée...

La rouquine ne sut quoi répondre quant aux sortiléges informulés. A vrai dire, elle ne savait pas en lancer, et pour cause, ce n'était pas encore au programme ! Bornée, elle continuait de chercher des contres exemples qu'elle aurait pu donner au jeune homme, lui confirmant qu'il avait bien les memes pouvoirs qu'un sorcier, mais frustrée et limitée par ses connaissances, rien ne lui venait pour le moment...

Je suis sure que vous etes plus fort que plein de sorciers ! Marmonna t'elle tout de même avec conviction.

Puis le sujet dériva sur sa mére, ce qui eut pour conséquence de calmer la jeune fille. Elle chercha du pied un bout de pierre, avec lequel elle pourrait jouer, et c'est tout en regardant ce dernier qu'elle répondit.

Ben... Elle travaille, pour pouvoir m'acheter des choses, donc elle s'occupe autant de moi que tout le monde ! A sa maniére... Le ton était hésitant certes, mais la jeune fille ne paraissait pas triste. Toute occupée avec son caillou, elle avait un sourire réveur aux lévres.

Elle était auror. Mais la elle fait plus rien ! Enfin si mais c'est pas un métier... et heu... à mon avis elle ne serait pas contente Elle se mordit la lévre, levant des yeux craintifs vers le breton. Vous allez pas me dénoncer hein ? De toute facon comme vous faites jeune, je pourrais dire que vous êtes un ami à Poudlard !

Encore un rire. Cette fille, vraiment, possédait une telle fraîcheur qu'il faisait bon se trouver en sa compagnie !

Oui, lui accorda-il, toujours en riant, vous me prêterez votre ombrelle.

Puis, reprenant une voix plus calme et posée, nettement moins amusée et plus mélancolique, il rajouta :

Encore faudrait-il un jour que je quitte l'angleterre pour voyager.

Mais là n'était pas la question pour le moment, le sujet dévient à nouveau sur les Vélanes...

Ce qu'elles ne comprennent pas et ce que vous semblez avoir du mal à réaliser aussi, c'est que la vraie magie ne vient pas d'une baguette ou d'un don, elle vient seulement de là (il pointa du doigt l'endroit où devait se trouver le coeur de la jeune fille) et de là (il montra son front), elle est dans votre coeur et votre esprit... pas dans une quelconque capacité à ensorceler les gens ou à lancer des sortilèges sans les dire...

Yeltaz se doutait que Meleth ne partagerai pas son point de vue, peut-être même qu'elle ne le comprendrai pas... Même si elle avait une conversation intéressante, elle n'en restait pas moins une adolescente, et une adolescente qui aurait dû être rentrée à Poudlard depuis des heures.

Chose qui devenait peut-être envisageable, vu comme la discussion partait sur sa mère et le fait qu'elle n'aimerait pas la voir en présence d'un inconnu...

Si elle ne travaille plus, pourquoi disiez-vous qu'elle manquait de temps libre à vous accorder ?

Non... Bien sur que je ne vais pas vous dénoncer. Mais je pense, tout de même, que vous devriez rejoindre Poudlard à présent. Quelqu'un pourrait s'inquiéter là-bas.
Suffit juste de vous trouver un portoloin !
Je vous aurait bien emmené moi-même, mais je suis dans l'incapacité de transplaner...

Yeltaz écarta les bras et secoua la tête, comme pour montrer qu'il était navré de cette situation.

Je peux quand même vous accompagner, rajouta-t-il en espérant que cela rassurerait la jeune fille.

L'affaire de l'ombrelle était réglée, et dans la tête de notre jeune fille, le voyage était donc désormais possible. Pourtant Yeltaz semblait toujours hésitant...

Vous le ferez ! Il suffit d'un portoloin internationale, et hop ! Plus d'angleterre ! Elle accompagnait ses paroles de grands gestes animés. Se calmant enfin lorsque le breton tenta de lui expliquer un concept que la jeune fille ne parvenait pas à saisir. Elle suivait le parcours de son doigt des yeux, ce qui eu pour effet de la faire légèrement loucher quand ce dernier lui montra la tête.

Si je dois compter sur ma tête, c'est mal parti... Et puis mon coeur, c'est pas lui qui me défendra contre une attaque...

Mais elle n'allait pas le contredire. Gardant une mine sceptique, elle haussa les épaules, comme si elle abandonnait la bataille tout en restant campée sur ses positions. Il faut dire qu'elle avait un sérieux contre exemple. Ses parents. Deux personnes qu'elle considérait comme les plus intelligents au monde (Du point de vue d’une jeune fille de 14 ans du moins…), et qui en plus s'aimaient... Pourtant, il suffisait de voir ou cela les avait mené...

Si la jeune fille avait été plus partial, elle aurait aussi remarqué que ses deux parents étaient assez doués en magie, et que ça ne les avait pas aidé non plus...

Elle sautillait d'un pied à l'autre, mal à l'aise. De plus, Yeltaz demandait ce que faisait sa mère... Bonne question !

Heu hé bien... Elle cherche du travail ! Pas très crédible ça... Entre autre... ? Ajouta t'elle d'une petite voix hésitante.

Maman cherche papa... Une phrase pas évidente à dire, ça paraissait bien simple pourtant. Elle regardait à présent le ciel, dont le bleu commençait à s'assombrir. Elle acquiesça quant au retour à Poudlard. Non pas qu'elle n'aimait pas discuter avec Yeltaz, mais la discussion arrivait en terrain miné. Et puis, elle ne voulait pas se faire punir.

De toute façon je déteste le transplanage assisté ! Dit-elle en secouant la tête énergiquement, pour démontrer qu'il n'y avait aucune raison d'être navré. Mais je veux bien qu'on trouve le portoloin ensemble Ajouta-elle avec une petite voix de fillette intimidée.

Un portoloin international ? rit-il encore une fois. Oui... peut-être...

La vérité, c'était qu'en un sens, les voyages que l'on s'imaginait dans sa tête restaient toujours bien plus féeriques que ceux que l'on faisait pour de bon... Peut-être Yeltaz avait-il peur d'être trop déçu s'il partait réellement...
Mais Meleth avait l'air tellement heureuse à l'idée qu'il irait un jour dans son pays qu'il ne se sentait pas le coeur de lui avouer que la chose restait très improbable.

Elle cherche du travail ? Ce n'est pas que je veuille prêcher pour ma paroisse, mais je crois que Lana ne serait pas contre quelques employés de plus aux Mystères... Si ça devait intéressé votre mère...

Il avait évoqué cette idée sans grande conviction... Peu de gens finalement avaient pour ambition de devenir langue-de-plomb !

L'homme-Vélane sauta de son muret et emboîta le pas de la jeune adolescente.
Que n'aurait-il pas donné pour apprendre à transplaner ! Mais le transplanage était régulé de manière très stricte, et l'ouvrir aux créatures qui voulaient "se prendre pour des sorciers" n'était à priori pas prévu au programme...

Désignant par terre un vieux sac que quelqu'un avait laissé traîné là au hasard du vent, du froid et de la pollution, Yeltaz sourit de toutes ses dents, comme un enfant ayant trouvé un nouveau jouet et affirma :

Ce sera parfait, je pense. Qu'en pensez-vous, miss Meleth ?

Puis il sortit sa baguette, la pointa sur le vieux sac qu'il avait d'abord ramassé et épousseté, et enfin prononça la formule :

Portus

Elle haussa les épaules, la rouquine n'était pas du genre à donner des conseils à sa mère, mais bon... Si elle glissait dans une conversation que le département des mystères recherchait du monde... Peut être que Lilianne lui serait reconnaissante ! Elle sourit d'aise à cette pensée, alors qu'elle ignorait totalement ce que pouvait impliquer un tel travail...

La vérité, c'est que Lilianne aurait justement aimé ce genre d'informations, le problème de compréhension entre la mère et la fille était apparu en même temps que la disparition du père... Situation délicate certes.

Elle retrouverait peut être le sourire avec un boulot !

Toute à ses pensées, ils marchèrent en silence un petit moment, quand Yeltaz s'arrêta devant un vieux sac informe. Ravie, la jeune fille accueilla la proposition en tapant des mains.

Oui, il est parfait !

Puis elle se calma, fourrant ses mains dans ses poches, avec un sourire tout tristounet. La petite poufsouffle devait désormais rentrer à Poudlard, il était donc temps de se séparer. Elle prit une toute petite voix.

Vous viendrez manger un plat Thailandais à la maison hein ?

C'était le seul moyen de garder contact finalement... Le courrier ? Ca paraissait un peu trop artificiel aprés une premiére rencontre, en tout cas la jeune fille était mal à l'aise à l'idée d'envoyer une lettre... Mais elle ne voulait pas non plus couper les ponts, ils avaient parler longuement et la jeune fille s'était prise d'affection pour le breton.

» - La petite famille dans la prairie -
» [RESIDENCE] *Ukraine* Manoir de la famille Clymox