Forêt du Pertshire Prom'nons nous dans les bois [libre]

Le temps est à l'orage. Debout face à la fenêtre, le rideau en flanelle entre le pouce et l'index, Glenn pousse un long soupir.

Il ne fait vraiment pas beau. Morwenna, tu me faire un thé, s'il te plait, ma c'halon?

Voyant que sa future épouse acquiesce d'un signe de tête, il la remercie.

Je vais sortir. J'ai besoin de respirer.

Morwenna s'approche de lui, se glisse contre lui et l'enserre de ses bras menus. Ses mains caresse tendrement le torse du mage sylvain, et sa tête se pose doucement sur son dos.

Le ciel est chargé de nuages, Glenn. Il va pleuvoir. Reste à la maison. Yeltaz va se réveiller, il ne va pas comprendre si tu n'es pas là.

Glenn prend la main de sa femme de sa main libre. A l'aide de son pouce, il caresse délicatement la main de sa compagne.

Ne t'en fais pas. Tu lui diras que Papa est allé parler aux arbres. Ca lui suffira. Laisse tomber pour le thé, j'y vais.

Le mage se retourne vers Morwenna et l'embrasse sur le front.

Je ne serai pas long, j'ai juste besoin de prendre l'air. A plus tard.

CRAC

Glenn se trouve à présent entouré de grands arbres encore verts. Il a choisi une petite forêt du Perthshire. L'air ambiant est lourd, humide, on à l'impression qu'à tout moment les nuages vont craquer. Mais cela sent bon l'humus, la violette et le pin. Glenn s'assied sur une grosse racine moussue et pose délicatement ses mains sur le tronc de l'arbre. Ses doigts glissent le long de l'écorce rugueuse du géant feuillu. Il colle ensuite son oreille contre le tronc et ferme les yeux afin de mieux entendre son coeur battre.

Le calme... La quiétude... Le silence...Enfin...

Mais ce calme est de courte durée. Un bruit de pas dans les feuilles monte à ses oreilles. Quelqu'un est là, s'approche. Glenn garde les yeux fermés. Il attend que l'élément perturbateur vienne lui parler.

Invité

Promenons nous, dans les, …Bois.

Alicia chantonnait mélodieusement en marchant à la lisière de la forêt, elle était tentée d’y entrer, mais cela était il vraiment raisonnable dans le fond ? Que diable, de toute façon la jeune femme venait déjà d’y pénétrer. Lentement alors que la sorcière avançait dans la pénombre sous les nuages grisonnants, elle commençait à sentir sa peau se durcir sous un frisson inquiétant. Un nuage de brume lui tournait autour, ce même nuage qu’elle avait appris à aimer durant toutes ces années. Tendant le doigt vers l’avant, le petit nuage vint le frôler, comme un caresse rassurant au milieu de ce bois dormant.

Toi au moins tu sais comment rassurer une jeune femme égarée dans une forêt … Je sais que je peux compter sur toi, Zerianah.

La jeune sorcière continua alors de marcher, découvrant lentement que les lieux étaient en fait magnifiques, c’était assez étrange, elle ne savait pas ce qu’elle faisait là, en général elle n’aimait pas se promener en forêt, mais cette fois elle avait été tentée. Faisant un bruit de trop, elle se dit que de toute façon, en découvrant cet homme à l’écoute d’un arbre, mieux valait pour elle parler à présent.

Il n’est pas prudent, lorsqu’il fait orage, de s’accrocher à un arbre de la sorte … Quel genre d’homme êtes vous donc pour vous arrêter ainsi à écouter quelque chose que personne n’entend ? Les arbres ne parlent pas …N’est ce pas ?

Le ton d’incertitude qu’y avait mis la sorcière indiquait bien que certaines légendes ne lui étaient pas inconnues, certains sorciers dans les manuels de Poudlard témoignaient d’un mystérieux pouvoir qui permettait de parler aux arbres. Même si c’était le genre de chose qui en général faisait rire Alicia, elle avait toujours espéré au fond d’elle-même que ce genre de chose était possible …

N’est ce pas ?

Glenn n'a pas bougé d'un milimètre. La personne est là, à quelques mètres et vient de lui adresser la parole.

On s'accorche à ce qu'on peut. répond calmement Glenn, ulcéré de la tirade de la demoiselle.

Puis il se détache du tronc et se tourne vers son interlocutrice. C'est une jeune femme blonde, toute menue, aux yeux superbes. Il prend appuis sur la racine sur laquelle il était assis afin de se lever et ajoute.

Si, mademoiselle. Les arbres parlent. Ou en tous cas, moi, je les entends. Mais dites moi, ce n'est pas prudent pour une jeune femme de se promener seule dans les bois. Certaines choses sont bien dangereuses et certaines créatures, étranges.

Une fois debout, il s'approche de la jeune femme et lui tend la main droite.

Je m'appelle Glenn. Et vous?

Invité

HJ Désolé pour le temps Embarassed

HJ

Avec son sourire le plus radieux, la jeune Alicia s’avança vers le mage sylvain pour lui prendre la main, et de fait lui prêter la sienne. Le fixant un instant de ses yeux bruns, la sorcière se demandait bien comment un homme avait pu se retrouver si loin au milieu de la forêt, et surtout comment se faisait il qu’il puisse entendre les arbres ? Cependant là n’était pas la question dans l’immédiat, le sorcier souhaitait seulement connaître son nom.

Je suis Alicia, Alicia Jean Holson.
Je suis, … charmée, de vous rencontrer Glenn. Si l’on m’avait dit que les hommes qui parlent aux arbres étaient aussi charmants, je me serais empressée de me promener dans les bois plus souvent. On oublie à quel point c’est agréable de se perdre dans la nature …

Regardant à droite, puis à gauche, elle se demanda ce que le sorcier avait voulu entendre par « Certaines choses sont bien dangereuses et certaines créatures, étranges. » En fronçant Les sourcils, Alicia se rapprocha de Glenn encore un peu, comme de façon à lui faire une confidence, sauf qu’elle ne souhaitait en réalité que lui murmurer quelques mots.

Par exemple ?

Il fallait l’avouer, même si Alicia risquait de paraître imprudente ou trop curieuse, la sorcière n’avait jamais eu de cesse de rechercher les sensations fortes, se battre contre une de ces affreuses créatures pourrait s’avérer amusant dans l’esprit de la jeune femme. Mais peut être Glenn le lui déconseillerait ?

Je n’ai peur de rien …

Je n'ai peur de rien.

Glenn sursaute légèrement, surpris d'une telle confiance en soi.

Vraiment? Eh bien... Je vous tire mon chapeau, Miss Holson. Rare sont ceux qui sont intouchables. Je connais la peur. Non pas que je la redoute, mais la plus grande peur est celle de la peur elle-même, dit-on.

La jeune femme s'est approchée, murmurant aux oreilles jeune mâge. Mais la promiscuité physique qui s'installe entre eux déplaît souverainement à Glenn, méfiant, comme toujours.

Ce qu'on peut rencontrer? A vrai dire, je n'en ai pas la moindre idée. Ou du moins aucune idée précise. Un sombral, peut-être? Ou un loup-garou, qui sait? Je sais seulement que d'être seul, ici, sans la moindre protection, peut s'avérer dangereux. Et les risques, un soir d'orage peuvent se trouver multipliés par dix voire cent.

Glenn regarde autour de lui et tente de respirer à pleins poumons; mais l'air est tellement lourd que ses bronches semblent vouloir rendre l'âme. Le mâge sylvain se met à tousser légèrement, la main poliment posée devant sa bouche. Puis, se reprenant, il ajoute:

Que faites-vous par ici, mademoiselle?

Invité

Que fais je pas ici ? AHAH !
Si je le savais moi-même … Voyez vous, par les temps orageux comme celui-ci, le vent se lève, et je ne puis résister à me promener au gré de celui-ci ! Comme les arbres vous parlent, je comprends le vent, et je l’aime pour ainsi dire. Tout cela me donne envi de liberté, mais libre comme l’air n’est pas quelque chose à mon grand regret qui soit applicable à ma vie pour le moment. Je suis jeune évadée du berceau de Poudlard, et je n’ai pas vraiment pris le temps encore de me renseigner sur les dangers du grand monde !

Voyant que sa proximité gênait le mage Sylvain, la jeune Alicia recula d’un pas, dans le but de laisser plus de vent circuler entre eux, à en faire frissonner en fait. Souriante mais quelque peu égarée, elle devait bien admettre que depuis une heure ou deux, elle était perdue …Et puis quelle importance ? Elle pouvait voler à volonté. Regardant à droite à gauche, la sorcière priait presque pour que devant elle une de ces dangereuses créatures apparaisse soudainement ! Pas parce qu’elle voulait mourir, mais plutôt parce qu’elle était fascinée par le danger, un risque en soit qui la conduirait peut être un jour à sa perte …

De toute façon il n’y a pas mort d’homme ! Si vous vous baladez seul au milieu des bois à une heure pareille, c’est que vous avez de quoi vous défendre contre les créatures que vous venez de me citer. Je me sens en sécurité pour ainsi dire. Il y a un proverbe qui dit « on est jamais plus en sécurité que près du danger lui-même ».

Eh oui, en plus d’être imprudente, elle était maligne la petite. Mais ça, qui pourrait le lui reprocher ? La Poufsouffle qu’elle était avait le devoir d’apprécier la nature par ailleurs, et de ne pas la craindre. Une leçon qu’elle avait fort bien apprise. Mais à quel prix ? Et comment ? La pleine Lune allait elle se lever cette nuit ?

Il ne faudrait pas que je manque de renouveler le renouvelable …

» Promenons nous dans les airs pendant que la lune n'y est pas...*Pv Ellora*
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*Forêt du Pertshire* Prom'nons nous dans les bois [libre]

Forêt du Pertshire Prom'nons nous dans les bois [libre]