La neige, les questions, la foule. Un sabre pour dominer?

Invité

Quelle idiote !

Cette exclamation rompit le silence de la ruelle de Londres dans laquelle Ania se trouvait. Elle avait cherché désespérément un endroit dont elle ignorait, le nom, l’adresse, et même l’apparence. Elle avait été bien naïve de croire que cela serait facile…
La neige tombait à gros flocons autour d’elle, et dans les rues, les rares personnes qui se baladaient avaient l’air parfaitement normales… Rien qui n’aurait pu paraître suspect aux yeux de la jeune fille. C’en était carrément déstabilisant. Pas une seule cape noire ne tachaient le paysage immaculé. Les gens se pressaient dans les rues et Ania ne voyait même pas leurs visages.
Elle s’arrêta quelques instants à l’abri d’un porche. Le temps passait à une de ces vitesse! Si elle ne s’activait pas, elle serait en retard à son rendez-vous avec David. Et ça, elle n’en avait aucune envie… Douce enfant qu’elle restait dans le monde en guerre…
Un regard jeté furtivement des deux côtés de la rue, elle reprit son chemin, alors qu’une grande ombre apparu non loin d’elle.
Une ombre noire…
Elle jeta un coup d’œil au sabre près d’elle, avant de relever les yeux, l’homme passait près d’elle. Il dégageait une sympathie palpable, et le sourire à ses lèvres n’était absolument pas menaçant. La cape qu’il portait, qu’Ania avait jugée noire, était en réalité d’une magnifique couleur bordeaux. Ania fut soulagée un instant. Mais en fait, n’avait-elle pas plutôt intérêt à croiser un mangemort…

Calme-toi, Ania! Concentre-toi! Si tu voulais te cacher tu irais où…?

Elle réfléchit assez longuement à la question. Mais sa réponse devait sans aucun doute être différente d’un seigneur du Mal… Elle, elle se serait caché là où tout le monde pourrait la trouver, là où personne ne la trouverais : dans un lieu empli de gens. Un lieu ouvert pour qu’il y en ait plus. La foule était un endroit sûr, là où on ne soupçonne pas les gens d’aller se cacher…

Tu crois qu’un fou, recherché pour un nombre incalculable de meurtres irait se cacher là où on pourrait le trouver…?!

La jeune nippone sourit avant de lancer un regard derrière elle.

Mauvaise idée petite fille de tourner la tête à ce moment, le corbeau n'est pas derrière mais devant, il attend, observe, mauvais serviteur qui fait son travail.
Il ne fallait pas oublier l'ombre de Voldemort derrière lui, il savait qu'une mission était une mission, jusqu'a maintenant peu amusante mais il allait corcer tout ça. Cours cours petite fuyarde, le temps te rattrapera, il est déjà sur toi.
Servus était dos au mur de la rue, une cigarette au bec, ses poches a nouveau étaient pleine de tabac, délicieux poison, qui emplissait ses poumons, il fit un cercle de fumée et sourit doucement, dent blanches .
Enfin il regarda la jeune femme, plutot apétissante à première vu mais ce n'était pas son genre de femme, il préférait les colombe aux ailes tachées de sang.

Dangereuse Ellana...

Mais ce n'était pas le moment, il avait retrouvé la petite fuyarde et il devait prévenir ses "supérieurs", Il tourna le dos donc à Ania et s'engouffra dans une ruelle écrasant au passage le poison sur le mur. Il transplana rapidement au repère, le mauvais serviteur portait bien son nom, il servait....

Il faisait un temps étrange pour un mois de mars débuté déjà depuis une dizaine de jours. Le froid, à nouveau cinglant, avait fait geler les premières pousses printanières apparues dans les parcs londoniens, puis la pluie s'en était mêlée, assombrissant le ciel et donnant à l'atmosphère une impression déprimante dont il ne se départissait plus.
La pluie était devenue glace. La grêle avait fini le travail du froid en détruisant la nature renouvelée... Ensuite la grêle avait laissé place à une neige épaisse, tombant en gros flocons, tapissant le sol qui aurait pu, dans d'autres circonstances, devenir fleuri quelques semaines plus tard...
Les giboulées n'épargneraient pas l'Angleterre cette année et lorsqu'Eilane transplana à l'endroit indiqué par Servus, le vent battant son visage, les flocons recouvrant ses longs cheveux, elle savait que bientôt un autre élément climatique remplacerait la neige qui tombait en cet instant. Le temps était presque aussi instable que la tempête qui faisait rage dans sa tête.
Elle aurait aimé que ce jour n'arrive jamais, ou du moins qu'il n'arrive surtout pas de cette manière. Elle aurait voulu transplaner seule, s'approcher d'Ania et la prévenir, lui demander de partir aussi loin que possible de l'Angleterre, priant pour qu'elle obéisse...
Mais il en était allé autrement... Servus avait voulu suivre sa supérieure... Eilane ne serait pas seule et elle n'aurait plus qu'à se soumettre à la volonté de Voldemort, sans quoi Servus irait sans doute la dénoncer à son maître !

Par Morgane, n'y a-t-il donc pas le moindre échappatoire ?

Eilane se sentait nerveusement épuisée. La grossesse arrivait bientôt à son terme et elle ne souhaitait plus qu'une seule chose : dormir, d'un sommeil profond, sans rêve... d'un sommeil parfait !
Au lieu de cela, elle se retrouvait en plein milieu d'un Londres désert, à l'affût d'une de ses employées, accompagnée d'un autre mangemort, et avec pour mission celle de tuer quelqu'un alors qu'elle ne s'en sentait plus capable depuis déjà bien longtemps !
Une envie de vomir s'empara d'elle et elle dut mettre en oeuvre tout son courage pour ne pas flancher et s'écrouler à terre. A quelques mètres d'elle, Ania était là et Eilane savait qu'elle ne pourrait pas ne pas l'avoir vue !
Servus, quant à lui, avait du transplaner plus loin. Eilane ne le voyait pas. Elle se surprit un instant à espérer qu'il aurait finalement renoncé à la suivre, mais elle savait que c'était presque impossible et que, plus vraissemblablement, elle ne le trouvait pas seulement à cause de la densité de la neige dont la cadence avait encore augmenter !

Ainsi je n'ai plus d'autre choix... Que Merlin me vienne en aide...

Invité

Les samouraïs avaient un certain don pour sentir la présence des gens. Et seuls d’autres samouraïs étaient aptes à les tromper. Seulement alors qu’elle s’était retournée, sentant devant elle des yeux tout ce qu’il y avait d'"amical". Souriante, elle se retourna prête à bondir sur l’occasion en or qui semblait se présenter juste devant ses yeux. Une mine déconcerté remplaça rapidement son sourire. L’aura présente si près d’elle quelques secondes auparavant avait totalement disparu… La personne avait sans aucun doute transplané… Et Ania n’avait pas pris assez de précaution. Elle n’avait pas pris le soin de retenir son aura. Elle aurait pu la reconnaître si elle l’avait fait…
Fixant ses yeux quelques secondes dans la neige, elle laissa s’échapper un soupir découragé. Pouvait-on réellement trouver quelque chose dont on ignorait même la forme…? Tout lui semblait à présent tellement moins simple… C’était comme si tout la portait vers l’endroit contraire à celui qu’elle devait trouver.

Irresponsable… Tu aurais mis la vie de David en danger pour quoi…? Pour rien?!

Elle tapa du pied le sol ou une profonde empreinte se dessina. Ce trou dans la neige blanche qui découvrait le sol foncé semblait parfaitement la représenter au milieu du cœur de David. Elle savait que ses sentiments était aussi pur que cette épaisse neige. Mais elle, elle était une sorte de caillou noir qui ternissait la beauté du paysage.
D’un seul coup, son périmètre se trouva de nouveau menacé. Par quelqu’un qui semblait… Etrange… Qui s’approchait doucement d’elle.
Pour ne pas louper une nouvelle fois son assaillant, elle leva précipitamment la tête pour découvrir…

Miss Snake? Que faites vous i… commença-t-elle avant de remarquer l’expression défaite d’Eilane.

Elle ne termina pas sa phrase et resta sur ses gardes. Elle était tendue, mais en même temps, elle avait du mal à imaginer son patron lui faire le moindre mal. Mais pourquoi alors recula-t-elle d’un pas…?

Il la suit la veuve noire, la dangereuse maitresse qui semble si inaccessible, il veut la voir a l'oeuvre, la si dangereuse assassine. Pendant des années elle a été la main de Voldemort, l'exécutrice, l'incarnation de la mort elle-même. Il sourit et son grincement retentit, il s'endélecte d'avance de ce spectacle auquel il va être seul spectateur.
Pourtant quelque chose le chiffone, une tache sur la toile de maitre, une égratignure sur un diamant, un gout acre sous la délicieuse saveur.
Il fronce les sourcils et apparait derrière la vélane. La tache grandit, le corbeau sourit.

Comme tout ça allait être excitant un vrai délice des sens, l'impact en serait terrible et magnifique à la fois. Le mauvais serviteur servait il attendit l'ordre auquel il n'obeirait pas, elle n'avait que quelques mots a dire et il verrait la faiblesse dans cette puissante femme, mais il savait qu'elle ne lui ferait pas ce plaisir .

Vil serviteur qu'il était qui ne servait que trop bien son maitre. Elle parla la petite fille, l'emplyée et sa patronne, un sourire ravit de malfaisance apparut sur le visage du corbeau, n'avait-il pas prevenu qu'il était le semeur de malheur.

Pendant un instant, Eilane se surprit à rêver que la proposition qui avait été faite par Edward Numenor soit encore d'actualité. Mais comment cacher une personne si un mangemort la suit pas à pas ?
Servus était apparut, cette fois, juste derrière la semi-Vélane. Et elle dut admettre avec horreur que la seule solution qui aurait encore pu sauver Ania venait de s'évaporer comme un filet de fumée !
Cette fois, elle n'avait plus le choix. Elle faillit ordonner à Servus de tuer Ania, de faire le sale travail à sa place. Mais cela aurait été une erreur. Voldemort l'aurait appris, et aurait compris sa trahison !
Non, elle n'avait aucun échappatoire !
Deux larmes roulèrent sur ses joues lorsqu'Ania se retourna et s'adressa à elle.

Pourquoi ne pas fuir plutôt que de ma faire face ?
Il lui aurait suffit de transplaner et je n'aurais plus eu aucun moyen de m'en prendre à elle !

Bonsoir Miss Hileston.

Elle aurait juré que ce n'était pas sa voix qui était sortie de sa bouche tant elle semblait déformée par d'innombrables émotions.
Dans sa main tremblante, sa baguette avait glissé. Une vague de nausée lui rappela qu'elle n'avait aucune envie de continuer. Mais elle était dans l'impossibilité de rebrousser chemin !

Va au diable, Servus Malifatius. Si tu n'avais pas été là, je n'en serais pas réduite à une telle extrémité !

A présent, il lui fallait immobiliser sa proie. La laisser s'échapper maintenant n'aurait fait qu'amplifier les suspicions, et retarder l'inévitable. Cela aurait seulement permis de démasquer la taupe de l'Ordre du Phénix avant même qu'elle ait pu servir, sans pour autant sauver la victime innocente.

Incarcerem

En un instant, des cordes jaillirent de la baguette magique qu'Eilane tenait maintenant devant elle et serpentèrent à toute allure jusqu'à Ania pour s'enrouler autour de ses poignets et de ses chevilles. Cela l'empêcherait peut-être de transplaner, mais pas de parler !

Invité

Ania recula d’un pas de plus, surprise en apercevant Servus qui se détachait de l’ombre d’Eilane. C’était un homme très beau. Mais ses yeux n’étaient pas… Pas… Ils étaient fous, en fait. Il en sortait une folie, une sorte d’euphorie du mal… Et cela aurait pétrifier n’importe quelle jeune fille, samouraï ou non.
Ils s’approchaient tout les deux de la jeune femme qui commençait vraiment à douter du bien qu’ils auraient pu lui vouloir…

Que… commença-t-elle dans l’espoir de se répéter.

Mais à peine avait-elle ouvert la bouche qu’Eilane l’entravait. Des cordes apparurent et serrèrent ses poignets, ses chevilles. Elle chancela et d’un hoquet de surprise se retrouva au sol.
Son sabre heurta violemment se sol et le nunchaku dans son dos manqua de la blesser. Ces armes n’étaient d’aucune utilité si elles n’étaient pas à portée de main. Seulement… Elles l’étaient. Enfin, le sabre. Car les épaules d’Ania n’étaient pas immobilisées. Seuls ses poignets, inutiles.
La jeune fille tout en se relevant attira le sabre hors de son fourreau et trancha ses liens. Elle tendit le long katana devant elle, les yeux emplis de défiance.

Alors comme ça, vous êtes de son côté… Je comprends maintenant… Voilà comment il a été au courant… Vous êtes legilimens, c'est ça… ?

La jeune femme frissonna. S’était-elle vraiment faite bernée ou était-elle tout simplement en train de rêver… Comment imaginer qu’une personne qui semblait aussi bien que sa patronne puisse être du côté du mage noir…?
Seulement les liens que la semi-vélane avait attachés autour d’elle lui avaient rappelé que la vie était dure, et qu’elle ne pouvait avoir confiance qu’en elle même…
Ania fulminait. Elle ne voulait pas tuer cette femme et elle ne connaissait pas son acolyte, mais s’ils essayaient de lui barrer la route, elle se servirait de son sabre. Quitte à perdre un emploi qui pouvait beaucoup l’aider dans ses recherches familiales…

Vous n'avez pas de chance d'être tombée sur la dernière des Hileston, Miss Snake. Vraiment pas de chance...!

La vélane faiblissait, lancer un sort aussi faible, quelle déception.
Servus observait mais si il voulait avoir la chance de ne pas avoir a courir après la gamine il se devait d'agir.
Il soupira il n'avait vraiment pas envie de se bouger mais la tentation du spectacle futur l'encouragea a lever sa baguette et à lancer le sort:

Petrificus totalus.

Au moins elle ne se sauverait pas et ne pourrait pas se servir de ce si joli sabre.
Le corbeau s'avança et devança Eilane, il récupéra le sabre et les nunchakus et eu un petit sourire faussement désolé:

"La violence, c'est un manque de vocabulaire." Tu as un bien pauvre vocabulaire petite fille.
MOi je suis un inculte, un néophyte, un illettré alors je peux utiliser la violence.

Endoloris.

La baguette lança le sort sur Ania immobilisée, le mauvais serviteur se mit à grincer et relacha le sortilège puis se retourna vers Eilane en s'avançant dans sa direction, il s'arreta a sa hauteur et sans un regard, un petit sourire narquois sur le visage il annonça:

Je vous laisse l'honneur......maitresse.

Avant d'accomplir l'inévitable, Eilane jugea qu'elle devait tout d'abord s'expliquer à Ania. C'était peut-être stupide, mais elle en avait besoin. Sous la neige qui tombait encore, elle trembla, non pas de froid, mais de peur...une peur incontrôlée...la peur de devoir commettre un acte auquel elle répugnait.
La semi-Vélane avança d'un pas, juste de quoi ne plus exposer son visage à Servus. Sur ses joues coulaient des larmes d'amertume.

Oui Miss Hileston...je suis de Son côté. Je suis Ses oreilles et Ses yeux lorsqu'il ne peut pas être présent quelque part. Je porte la chose la plus précieuse qu'il possède et je n'ai pas d'autre choix que de le défendre...

Pas d'autre choix... Je vous en prie Ania, lisez entre les lignes... Comme j'aurais voulu vous retrouver seule...Ou que Mr Numenor le fasse avant moi... Nous n'en serions pas là alors...

J'ai appris la légilimencie avec Lui, et quand vous êtes venues me voir avant de quitter le ministère, je vous ai entendu, et j'ai compris... La prophétie parlait de Nagini, n'est-ce pas ?!

Eilane n'attendait même pas de réponse. Elle voulait seulement continuer de parler à cette femme immobilisée. Elle voulait seulement retarder le moment fatidique où elle devrait lever sa baguette et lui asséner le coup fatale. Elle avança encore de quelques mètres, ses traces de pas se dessinant dans la neige.

Nous ne pouvions vous laisser faire cela, c'était impossible. Nagini est presque aussi précieuse que l'objet dont je suis la gardienne...Alors il a envoyé Servus à votre recherche... et il m'a chargée de vous tuer.

Le mot sembla s'évanouir dans la tempête. Les larmes d'Eilane se tarirent. Il lui fallait faire remonter en elle la rage qu'elle possédait, sinon le sort n'agirait pas. Mais elle n'y arrivait pas... Elle savait que ses pouvoirs avaient changé depuis qu'elle était enceinte. La présence de sa fille dans son ventre les rendaient différents, les affaiblissaient.
Eilane rassembla toute la répugnance qu'elle ressentait et tout le ressentiment envers Voldemort qu'elle éprouvait en cet instant. Elle se servirait de cela, faute de mieux.

Que Morgane me pardonne...

Adieu, Ania Hileston, murmura-t-elle le regard baissé.

Puis elle leva la tête d'un coup, en même temps que sa baguette, sa nouvelle baguette, celle qui contenait non pas un cheveux de sa grand-mère, mais l'un de ses proches cheveux, fendait l'air. Et, l'instrument magique pointé sur Ania d'une main qui cette fois ne tremblait plus, elle hurla, comme si elle essayait de défier les éléments qui se déchaînaient toujours.

Avada Kedavra !

Etait-ce fini ?
Les larmes de nouveau présentes embuaient les yeux de la Vélane à tel point qu'elle ne voyait même plus le corps d'Ania, qu'elle était incapable de savoir si elle l'avait tuée ou non. Mais le silence commençait à l'étouffer.
Puis la douleur survint, subitement, sans prévenir. Et elle arracha à Eilane un cri étouffé, la faisant du même coup se plier en deux. La semi-Vélane s'efforça de respirer calmement de reprendre son souffle, espérant que la douleur, à présent passée, ne reviendrait pas. Mais un second spasme la secoua et elle dut s'asseoir pour le supporter.
Une troisième spasme, plus proche, s'empara d'elle.
Elle comprit...

Non...pas maintenant, par pitié, pas maintenant...

Elle se força à se relever, l'impression d'avoir le ventre serré dans un étau toujours présente. Les contractions se rapprochant à chaque fois. Serrant les dents, elle s'empêcha de rester pliée en deux, se retourna vers Servus et s'adressa à lui d'une voix faible.

Faites disparaître le corps ! Il ne doit plus rester aucune trace de notre passage !

Elle tituba jusqu'à un coin de rue, plus loin. Incapable de transplaner, elle se contenta de marcher, insensible aux passant qui la regardaient bizarrement car elle tenait encore dans sa main sa baguette magique, insensible même à la douleur qui se faisait de plus en plus vive et de plus en plus rapprochée. Elle bifurqua, continua d'avancer. Se retrouva bientôt devant une vieille cabine de téléphone dans laquelle elle rentra. En larmes, elle s'adossa à la cabine et attendit un instant avant de décrocher le combiné. Elle souffla, laissa passer une nouvelle contraction, et décrocha.
Quelques instants plus tard, elle se retrouvait dans le hall du ministère. A présent incapable de feindre un état de santé parfait, elle courait presque, les bras serrés sur son ventre, s'engouffra dans l'ascenseur, remerciant le ciel qu'il soit libre. Et appuya sur le boutons désignant l'étage du département des Mystères.

HJ La suite des aventures d'Eilane ICI HJ

La vélane disparut, secouée la chère et tendre du maître, donnant ses ordres. Le corbeau sourit et s'approcha du corps de la gamine qui avait gardé ce petit air déterminé qu'elle avait lorsque les bras de la mort l'avaient étreinte. Il se mit à rire, et sortit un paquet flambant neuf de gitanes blondes. Il mit son poison entre ses lèvres et du bout de sa baguette l'alluma prenant une grande bouffée de fumée nauséabonde. Il resta immobile un instant observant, délicieuse odeur de mort.
Puis il s'avança et murmura avec un sourire mesquin:

Plus de traces de notre passage n'est-ce pas?
Pfffff Une employée de votre propre département ... ne vaut-il pas qu'il y en ai des preuves pour ne pas vous faire accuser.... pauvre maitresse votre état doit être bien lamentable pour ne pas penser à de tels détails....

Il se mit à rire au milieu de la ruelle, la neige commençait a recouvrir le corps deja froid d'Ania, joli petit ange qui rejoignait les cieux.
Le corbeau pointa subitement sa baguette dans le ciel et murmura d'une voix ou perçait un plaisir malsain:

Morsmordre!

Une immense tête de mort verte apparut dans le ciel et de sa bouche béante sortit un serpent effrayant qui serpenta autour de sa tête.
Un grincement sortit de la gorge du mauvais serviteur puis ses pieds repivotèrent vers la dépouille et Servus pointa sa baguette sur elle avant de prononcer:

Sectumsempra!

Une énorme plaie s'ouvrit et tache l'immaculée blanc en rouge de mort.
La chose paraissait inutile vu qu'elle était déjà morte mais Servus prit une bouffée de poison et recracha un petit nuage de fumée en souriant d'un air ravi, puis il transplana laissant un spectacle plus qu'effrayant derrière lui.

Invité

Les larmes d’Eilane firent frissonner Ania. Se pouvait-il qu’un monstre, tel le mangemort puisse éprouver un quelconque sentiment…? Ou même de la pitié?
Enfin, là n’était pas l’importance. Ania avait été trompée, elle s’en rendait parfaitement compte, et elle comprenait surtout très bien sa situation. Elle voyait bien la baguette levée devant elle. Une si belle baguette qui commettait l’irréparable. Une si belle femme qui se révélait un serpent. Une si belle femme qui ne semblait pas aussi déterminée qu’elle le voulait.
Ania sourit, enfin, elle essaya...
Toute sa vie elle avait attendu que cette stupide prophétie lui soit révélé, et maintenant que c’était chose faite, elle apprenait que la personne pour qui elle travaillait, celle qu’elle avait connu avant la prophétie était celle qui la tuerait… C’était idiot, mais Ania avait toujours été comme ça… Butée et déterminée.

On dit que lorsque le moment de mourir arrive, ce jour fatidique, on voit toute sa vie se dérouler devant ses yeux. Mais ceux qui n’ont pas vraiment eu de vie…?

Une larme amère coula le long de la joue de la jeune femme. Une joue légèrement rougie par le froid. Elle coula malgré le fait qu’elle ait été stupéfixée. Les larmes n’étaient pas de ce monde. Elles étaient la matérialisation d’un sentiment qui ne pouvait exister que dans l’esprit. Elle n’était pas quelque chose de naturel…
Ses beaux yeux violets se posèrent sur l’acolyte d’Eilane. Lui aurait pu la tuer sans ciller, elle le savait. Mais, au fond voulait-elle mourir de cette façon…? Mourir de la main d’un homme qui se moquait d’elle. Elle qui les aurait facilement tués sans ces stupides baguettes. Méthode de Moldu, oui, mais efficace…

Mourir de la main de quelqu’un qu’on connaît est beaucoup plus dur. Mais mourir d’un inconnu est terriblement idiot…

La vie de la jeune femme, ce dont elle se souvenait du moins, lui revint en mémoire alors que le bras de la vélane fendait l’air. Elle revit la mort de sa grand-mère. Elle revit ses quelques rencontres depuis qu’elle était revenue en Angleterre : Mrs Nightmare (une femme distante, presque étrange, mais très amicale…), l’homme aux cheveux blancs (un homme plutôt doué, lui, il aurait pu la battre avec une autre arme que son sabre, peut-être…), Eilane… David…
Les larmes bloquèrent dans sa gorge. Finalement, elle avait bien fait d’écrire cette lettre. Elle l’aimait tellement qu’elle ne pleura pas. Elle repensa à lui, à son odeur si douce. A son visage, si beau. A son torse, si apaisant. A ses cheveux, à ses mains, à ses yeux… Tout en lui était d’or et elle aurait aimé passé cette soirée avec lui. Elle aurait aimé lui faire visiter le manoir, lui proposer un thé et en revenant l’embrasser avec tant de passion. Elle aurait voulu vivre heureuse avec lui. Pas forcément une longue vie, mais une vie heureuse…
Seulement, aujourd’hui, le temps avait changé. La neige le caractérisait. Il avait tout fait pour la retenir. Elle était partie. Il lui avait pardonné. Elle était partie. Ania passait-elle son temps à fuir? A fuir les gens qui l’aimaient, qui pouvaient l’aider…?
Elle ne pouvait pas baisser la tête, mais elle ne l’aurait pas fait de toute façon. Sa détermination lui survivrait…

David… Pardonne-moi… J’aurais tellement aimé te connaître mieux… Si seulement je ne m’étais pas appelée Hileston… Nous serions ensemble depuis un moment déjà…

La jeune fille se parlait toute seule, mais dans un tel moment… A qui parler…
Son cœur se serra. Etait-ce sa grand-mère qui lui faisait un signe…?

J’arrive…

“Avada Kedavra !”

Une lumière verte, aveuglante. Deux personnes face à elle. De la neige. De gros flocons de neige.
Et deux grands yeux violets…

David…

Invité

Dans la neige du début de printemps, une large tache rouge contrastait. Si quelqu’un était passé, quelqu’un de pressé, il n’aurait rien vu, mais pour un sorcier normal, pour quelqu’un d’attentionné, la bosse sous la tache de sang n’aurait pas parue normale.
Ania Hileston du département des Mystères reposait depuis plusieurs heures déjà sous une couche considérable de neige. Depuis le moment où elle avait été tuée par une des rares personnes à qui elle avait réussi à donner sa confiance.
Le sang qu’il l’entourait ne résultait pas de sa mort, mais d’un sort post-mortem. On avait voulu la vider de son sang? Ou effacer la piste du meurtre…? La chose était idiote, car sans le sabre à ses côtés, personne ne croirait à un suicide..
David retrouverait la lettre chez elle. Il l’aimait, il ne la vengerait pas… Elle l’avait tant voulu…

Au milieu d’une rue sans passage, le corps d’une magnifique jeune fille aux cheveux blonds et aux yeux violets gisait. Le corps d’une fille qui n’avait jamais été qu’une samouraï, dont le but était de retrouver l’honneur de faire partie de sa famille. Une samouraï qui était tombée amoureuse. Une samouraï différente des autres…

Gabriel était de retour en Grande Bretagne depuis peu, quelques jours à peine depuis son retour du Caire et flânait dans les faubourgs de la city. Comme chaque fois qu'il revenait de voyage ces balades nocturnes le ramenaient en arrière, quand il croyait encore en son propre frère, et quand il avait compris, trop précocement que ce dernier avait choisit les ténèbres. Et comme chaque fois il sentait en lui rejaillir une colère mal enfouie...

…Asrafel…

Autour de lui les flocons de neige l’isolaient du monde, comme un rideau froid, personne n'aurait aimé le croiser un soir comme celui là, mais au moins personne n'aurait été dehors par ce temps. alors qu'il ruminait de sombres mémoires inattentif au "schlok-schlok" de ses souliers dans la neige poudreuse, il eut conscience d'une gêne, comme une démangeaison sur sa nuque, et d'une main nerveuse, entreprit de soulager son cou... son mouvement ralentit alors... Gabriel figé prenait conscience de la luminescence verdâtre qui colorait la neige. Il leva les yeux avec la lenteur de celui qui sait ce qu'il y a à voir et qui le craint...
La Marque des Ténèbres était là comme une lune malade au dessus de la ville, et il savait depuis toujours ce que cela signifiait. En général un sorcier aurait fui devant la marque, et Gabriel n'y aurait pas fait exception la plupart du temps, mais un soir comme celui là... Le ministère, les Aurors, ils mettraient peut être trop longtemps à apparaître. C'est avec un grondement de gorge qu'il se lança, transplanant de points en points jusqu'à se trouver sur les lieux.

Le corps était là inerte, pour un peu on aurait pu croire que la jeune femme allait se relever, elle avait tant de détermination dans le regard, et ce fond de tristesse restait aussi peut être dans ses yeux éteints, mais il y avait cette longue estafilade, signature écarlate d’un mangemort, si elle saignait à peine, elle marquait pourtant bien l’irréparable…
Gabriel avait préféré ne pas s’approcher trop près encore, il guettait les alentours, à l’affût du moindre serviteur de Celui-qu-on-ne-nomme-pas et il lui fallut plusieurs minutes pour se décider finalement, une baguette dans chacune de ses mains… Et le ministère qui n’avait encore envoyé personne.
Il observa la scène macabre, notant ce qu’il pouvait, peu de choses en fait, mais il pourrait en parler quand les aurors arriveraient, il fallait qu’ils arrivent. Il réfléchit rapidement, il lui fallait un hibou, il leva sa longue baguette en séquoia, il allait improviser.

Un hibou… c'était quel mot? en latin , Owlus non... Otus, c'est ça Otus… allons y

Otus Sortia

Une chouette apparut, elle n’était pas parfaite mais ça ferait l’affaire il le fallait, et rapidement il écrivit sur un vieux morceau de parchemin un message à l’attention du bureau des Aurors.

Citation :: à l'attention d'un Auror,
Je suis Gabriel d'Arbanville, attaché aux relations internationales du minstère de la magie, j'ai découvert le corps d'une sorcière dans les faubourgs de Londres, La marque des ténèbres a été appelée au dessus de son corps... je vous demande d'intervenir au plus vite... je lancerais des étincelles régulièrement pour que vous puissiez nous retrouver

et la chouette s’en fut… Gabriel attendrait, il lancerait des étincelles régulièrement… et s’ils ne venaient pas il n’aurait qu’à transporter le corps à Ste mangouste

Un soir d'hiver comme un autre si ce n'est que la neige avait fait son apparition, recouvrant la laideur du monde d'un manteau de pureté. Naïf ... Quelle grossière erreur que de croire en cela ! C'était juste bien dans les contes pour enfants ! La réalité était toute autre, la blancheur de la neige ne parviendrait jamais à camoufler totalement l'horreur de la nature humaine ! Lenthan allait une fois de plus en avoir la preuve ... Il venait enfin d'apposer sa signature sur deux dossiers dont le dénouement ne laissait aucune surprise : tragiques dossiers que ceux-la mais les responsables étaient en route vers Azkaban à l'heure où il sirotait un pur malt bien mérité.

Quel autre moyen de le faire bondir de son fauteuil de cuir que de lui envoyer un hibou? Il aurait certes pu se questionner quant à l'apparence étrange du volatile mais plus que toute autre chose c'est le contenu du message qui retient toute son attention. Et le nom juste en dessous.

D'Arbanville ? Je le pensais toujours en mission ... Soit, peu importe, on en discutera plus tard.

D'un mouvement de baguette, le verre et la bouteille disparaissent, sa cape se place sur ses épaules, sa porte s'ouvre et se verrouille aussitôt Lenthan sorti. Un rapide passage dans la salle d'entraînement où il réquisitionne 3 volontaires et le petit groupe transplane à Londres. Ce n'est qu'en suivant les jets d'étincelles qu'il parvient à repérer ce qui subsiste de la marque des Ténèbres.

Finite !

Je ne tolérerai pas une telle ignominie plus longtemps !

Quindiniar, responsable des Aurors ! Vous êtes l'auteur du hibou ?

Les yeux sombres de Lenthan s'attardent sur le jeune homme qui lui fait face. Aucun doute là dessus, les traits ne peuvent trahir la maison d'Arbanville ... Triste histoire que celle-là en vérité.

Monsieur d'Arbanville n'est ce pas ?

Lorsque Quidiniar et ses compagnons arrivent il trouvent le jeune homme prêt à se défendre, les poings serrés sur ses deux baguettes il offre un rempart totalement inutile devant le corps à présent glacé d'Ania. Ce n'est que lorsque le directeur des Aurors se présente que Gabriel se détend enfin, la méfiance est toujours là mais aussi un certain soulagement.

C'est bien moi oui, le hibou et le nom...enfin je suis Gabriel d'Arbanville. Je suis surpris que le hibou soit parvenu sans encombre jusqu'à vous mais je n'avais rien d'autre et je ne pouvais surement pas partir

il a l'air un peu remué, il est vrai que la diplomatie si c'est une arène impitoyable n'offre jamais de tels spectacles

Quand je suis arrivé elle était déjà ainsi, je n'ai fait que suivre la marque, et il n'y avait plus personne.

On le sens culpabiliser, sa nervosité transparait légèrement dans le ton d'excuse de sa voix

je ne savais pas quoi faire d'autre...

Il a l'air sur la défensive. Ce qui a tout de suite comme effet d'éveiller le soupçon chez Lenthan. D'un ordre mental, il ordonne à l'un des deux Aurors qui l'accompagnent de rester en arrière pour fouiller les lieux du regard, tandis que l'autre doit s'approcher nonchalamment de Gabriel.

Sa tactique serait étrange tout de même : nous faire venir ici et rester sur les lieux du crime. A moins qu'il ne soit pas seul, bien entendu, et que ça soit un piège ! Quindiniar, tu deviens vraiment parano ... Mais tout de même, c'est peut être un quidam qui a pris les traits d'Arbanville. Le polynectar se trouve sur le Chemin de Traverse sans aucun problème de nos jours ...

Un demi sourire ironique apparaît sur le visage buriné de l'Auror.

Il fût un temps où le Ministère nous donnait des conseils très stricts.

De but en blanc, Lenthan pose sa question.

Quel était le nom de votre mère ?

Il n'a pas connu personnellement cette famille malgré qu'elle ait defrayé la chonique à un moment. Si l'individu est clean, Lenthan passera juste pour quelqu'un de particulièrement méfiant. Sinon ... Ses Aurors sont prêts à intervenir et lui aussi, qui lève légèrement la main, prêt à invoquer.

Gabriel a l'air désarçonné un instant par la question... ça a au moins le don de le sortir de sa stupeur

Elise, ma mère se nomme Elise d'Arbanville et elle est en bonne santé encore, mais que vient elle faire là dedans?... mais...

il a l'air de comprendre, et ça le choque apparemment

Vous pensez vraiment que je serai resté à vous attendre dans la neige, ou que j'aurai envoyé un hibou de fortune? Visiblement vous connaissez mon visage, alors comment aurais je pu prendre l'apparence d'un autre en ne sachant pas quand vous arriveriez?

il a un regard pour l'auror qui inspecte les lieux avant de revenir sur Lenthan avec une certaine froideur

il y a pas grand chose à constater ici, mais je vais vous épargner un peu de votre peine, ils étaient au moins deux, et un des deux n'était pas au mieux... les traces dans la neige montre qu'un des deux tenait mal son appui comme s'il titubait... et elle n'est pas morte du sectumsempra... elle ne saignait pas le coeur ne battait plus... et maintenant je commence un peu à avoir froid... je vous ais gardé la place en l'état, mais ce n'est pas ma fonction...

Heureux d'entendre qu'elle se porte comme un charme ... Pardonnez ma méfiance mais sous-estimer son enemi peut être fatal. Effectivement l'idée était bancale et je vois mal pourquoi vous seriez resté là à attendre l'arrivée de la cavalerie en ayant du sang sur les mains. Sommes-nous jamais assez prudents ? Je crois que, poussée à l'extrême, c'est cette prudence qui me permet d'être toujours debout aujourd'hui.

Vraisemblablement, tout ceci n'est pas du goût de Gabriel. Tant pis. Lenthan préfère faire glisser la conversation sur la raison de leur présence. Pas que le sujet soit plus réjouissant mais que pourrait-il ajouter ? S'excuser une fois de plus ? Non, ce serait à refaire il le referait. Exactement de la même façon. N'empêche, ce regard froid et hautain, il le connaît.

Théa tout craché ...

Voilà une découverte morbide dont vous vous seriez volontiers passé, j'en gage ...

Alors que Gabriel décrit les étapes de sa réflexion, Lenthan suit du regard les différentes pistes suivies par le jeune homme.

De très bonnes déductions Monsieur d'Arbanville, et les précautions d'usage sur la scène d'un crime. Même si ce ne sont pas vos fonctions, votre esprit de synthèse ferait des merveilles dans les rangs de mes hommes. Et de mes femmes. Ce terme est par trop réducteur.

La lueur de malice qui brille dans le regard de Lenthan s'éteind cependant très vite. Se perdre quelques secondes au delà de la réalité pour proposer dans un clin d'oeil une place d'Auror à un homme rencontré sur le lieu d'un crime. Revenir à la réalité présente et au corps qui repose dans la neige. Il s'approche et s'agenouille auprès d'elle et, prenant bien soin de déranger le moins possible sa mise, fouille ses vêtements à la recherche de ses papiers.

il plisse les yeux, perplexité sans doute.

Devenir Auror vraiment? j'en ai rêvé à une époque, pour les mêmes raisons qui m'ont fait venir en grande bretagne, mais vous savez déjà tout ça...

il a l'air dubitatif encore.

Je vais y songer, sérieusement, je n'ai pas tant suivi la suite de l'élection de notre ministre mais j'ai cru comprendre qu'il y avait eu des changements pour votre corps. il n'ets plus de mise de toute façon de ne pas choisir son camp je crois, et le mien m'opposera de toute façon à ceux qui ont commis ça ce soir...

Il frissonne, depuis combien de temps est il dehors, deux heures peut etre plus auprès de ce corps inerte?

Si vous n'avez plus besoin de moi pour l'heure je vais retourner à ma demeure, et si vous deviez me trouver, le ministère sait où se trouve ma résidence...

En effet, je pense connaître une partie de vos raisons : ne dit-on pas que les Aurors sont sensés tout savoir ? En tous cas, ne voyez aucune paroles en l'air : je suis sincère. Réfléchissez à ma proposition ... Elle est ferme et beaucoup plus réfléchie qu'il n'y paraît. Vous le dites vous-même, la neutralité n'est plus qu'une belle illusion, nous ne pouvons plus ignorer ce qui nous entoure. Un simple hibou de votre part ...

Lenthan se tourne à nouveau vers le corps sans vie, secoue la tête et tend la main à Gabriel.

Merci beaucoup pour votre aide Monsieur d'Arbanville. A très bientôt, je l'espère.

Il le regarde s'éloigner pour transplaner un peu plus loin et revient vers ses hommes qui s'affairent maintenant autour du cadavre. Précautionneusement, ils inspectent les traces de pas dans la neige et recherchent d'éventuels indices. Ils finissent par revenir auprès de Lenthan et aucun nouvel élément ne peut étayer ce que Gabriel a déjà analysé.

Deux autres agents les rejoignent, l'équipe d'oubliators qui s'est assurée qu'aucun moldu ne se souviendra de quoi que ce soit dans le quartier.

Emmenez le corps à Ste Mangouste, nous ferons là bas les recherches pour savoir qui était Ania Hileston et pourquoi on a mis fin à ses jours de telle façon ...

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