La nature offre bien des mystères et des beautés, et toi, tu es mon espoir.

PV Alice Monrow.

Sans savoir pourquoi, Caleb arborait de plus en plus souvent le manteau de Gabriel, le sentiment de sécurité ? De puissance ? Son statut de préfet ? Il n’en savait rien, peut-être était-il poussé par une force d’on-t-il ignorait tout ? Peu importe. Faisant sa ronde matinal, rien de suspect à l’horizon, tout était calme à cette heure-ci du petit matin. L’air était encore embaumé par l’odeur des fleurs se réveillant à peine à cause du soleil, et pourtant, une légère brise douce et volupté ne dévalorisait absolument pas cette atmosphère.
Peu d’élèves étaient dehors, tous étaient occupés à être en cours, à réviser n’importe où, leurs buses pour la fin d’année, comme quelques élèves assis sur les bancs de la cour du château. Tous de gentils petits élèves bien éduqués, et aucun d’entre eux assez stupides pour faire une quelconque erreur, ne serais-ce minime pour lui enlever des points, ou lui faire subir une punition bien humiliante en publique.

Que ces journées sont ennuyantes …

Il fit son chemin à travers les élèves qui ne se souciaient même plus par réflexe de regarder les inopportuns passants devant eux. Abdiquant face à l’idée que cette journée était complètement gâché pour les raisons citées un peu avant, il pris la direction du Lac Noir, regagner le carré d’herbe qu’il rendait visite souvent, pour sa proximité de la Forêt Interdite, ces longs moments d’attente du crépuscule, que chacun regagne le château, leurs dortoir, et lui, soir après soir, aller dans la Forêt, tenté de retrouver son ami serpent, brutalisé par cette sorcière qui avait fait de lui un martyre le temps de leurs rencontre.

Ellana …

Bras droit du Lord.

Des pas lents, une mine renfermée, il s’avançait tout doucement vers le lac et la forêt, sous le poids pesant des degrés qui grimpaient en température. Tenue complète de sorcier, le matin faisait qu’il supportait encore le climat, mais il faudrait qu’il se découvre pour l’après-midi.
Puis, le drame qui vint acheminer son désarroi déjà présent vers l’énervement. Quelqu’un était assis sur son carré d’herbe habituel.

C’est pas vrai … !!

Gabriel grinça des dents, et siffla silencieusement, comme un serpent sentant la menace à proximité de lui.
L’énervement lui donnait de l’énergie, il avança plus rapidement vers cette personne qui se trouvait être une fille de Serdaigle d’après son blason. Allongé dans l’herbe, elle se prenait pour qui ? Bref, peut-être l’incité à quitter cette endroit serait plus judicieux que de la torturé dans l’enceinte du domaine de Poudlard.

L’heure n’est pas à la révision jeune fille ? Les Buses approchent à grands pas pourtant.

Première tentative, voyons ci cela marche !

L’aube d’un jour nouveau. Aujourd’hui, cela fait deux mois jour pour jour qu’elle était arrivée pour la seconde fois dans cette école. Les examens approchaient à grands pas, mais Alice n’était pas inquiète, puisque ceux ci ne la concernait pas. Malgré son considérable retard sur ses comparses, son travail assidu et sa motivation à toute épreuve en matière d’apprentissage lui avaient permit de combler ses lacunes et de se retrouver au niveau des élèves moyens ou même bons en peu de temps. Même si, c’est évident, son savoir venait certaines fois à lui faire faux bond, la jeune amnésique s’en sortait plutôt bien, et n’appréhendait plus tellement son passage d'année.

Elle avait veillé tard, hier, dans la salle commune pour travailler sur devoir de Divination. Le sommeil n’avait pas été au rendez vous, quand elle avait décidé de mettre un point final à son œuvre. C’est donc plutôt fatiguée qu’Alice s’était dirigé vers la Grande Salle pour un copieux petit déjeuner, puis, elle avait choisi d’aller faire un tour dans le parc, pour trouver un carré d’herbe douce, s’y installer et lire un peu.

Alice avait finalement atterrit tout près de la Forêt interdite, presque à la lisière. Les arbres projetaient des ombres inquiétantes, même en plein jour. Pas le moins du monde effrayée ou dissuadée, la jeune fille s’était installé là, parfaitement à l’aise dans cette atmosphère plutôt pesante. Après avoir feuilleté quelques pages de son livre de potions, ses paupières avaient commencés à se faire lourdes, et, en manque de sommeil, Alice n’avait pas su dire non à cette sieste matinale.

- Madame ?

Le visage lui semblait connu, les traits doux lui rappelait quelque chose. Mais impossible de se souvenir où elle avait déjà aperçu ce visage. Mais à mesure qu’elle se rapprochait pour mieux voir, l’inconnue partait à reculons, créant un espace trop important pour être franchit en marchant.

- Attendez ! Ne bougez pas, je ne vous veux aucun mal.

Mais à mesure qu’elle avançais, la mystérieuse inconnue continuait de reculer. Se mettant à trottiner, Alice eu l’espoir fou de pouvoir la rattraper. Impossible. Son interlocutrice se mit aussi à courir, toujours en était face à elle. La jeune fille n’avait couru que quelques mètres que, déjà, ses jambes devinrent lourdes, et que l’attraction de la Terre sur son corps se fit plus forte. Elle finit par tomber à genoux, épuisée, le souffle court. L’inconnue cessa de courir, la voyant à terre. Cherchant à retrouver une respiration normale, en vain, Alice fixait la silhouette. Puis, elle fixa le vide. La dame avait disparue, d’un seul coup. Effarée, la jeune fille regarda autours d’elle, mais il n’y avait rien. Essayant de se redresser, elle n’y parvint pas, quelque chose lui tenait la jambe, l’empêchant de se mouvoir. Paniquée, elle regarda ce qui la maintenait au sol. Une main squelettique s’était refermée sur sa cheville. La main n’était reliée à rien, mais quelques centimètres plus loin, il y avait le visage de l’inconnue qui souriait. Se débattant, Alice chercha à s’échapper de cette poignée de fer. Mais rien n’y fit, elle pouvait se débattre comme une démente, la main ne lâchait pas sa cheville, la maintenant par terre. Alors Alice se mit à pleurer. De peur. Et, à nouveau, d’un coup, la main et le visage disparurent. La femme réapparue devant elle à peine quelques secondes après.

- Qui êtes vous ?

Sanglots. La dame se pencha à son oreille et murmurant d’une voix chantante quelques mots qui eurent l’effet d’une bombe dans le crâne de la jeune fille. Se recroquevillant sur elle-même, Alice observa cette chose d’un regard terrifié. Le visage de son interlocutrice se fendit en un sourire mauvais. A la place de ses dents se trouvaient des petits morceaux d’acier, taillés en triangle et implantés parfaitement comme des dents naturelles.

« Ton pire cauchemar »

Alice fut réveillée en sursaut par ce cauchemar plutôt irréel. Irréel mais terriblement perturbant pour la jeune amnésique. Elle avait déjà vu ses traits là. Qui était-elle ? Un souvenir ? Encore allongée sur le dos, la Serdaigle observait le ciel, tentant de ralentir le rythme, bien trop emballé, de son cœur. Perdue dans ses pensées, à la recherche de quelque chose d’introuvable pour elle dans sa mémoire, la jeune amnésique n’entendit pas l’ombre arriver. L’ombre fut la première chose qui lui permet de déceler la présence de quelqu’un. Avant les mots. Se redressant sur un coude, Alice jeta un coup d’œil au garçon planter devant elle. Fronçant les sourcils, elle s’assit en tailleurs avant de prendre le soin de répondre à sa question.

- Bonjour quand même. Les Buses arrivent, c’est certain, mais les révisions ont besoin d’être couplées avec des pauses, si on espère qu’elles soient utiles, jeune homme. Vous devriez le savoir, en tant qu’élève.

Toujours sur ses gardes, toujours distante. Mais toujours polie. Trois principes de base pour la jeune fille. Des choses fondamentales.

Musique !

Elle dormait.

Imbécile !

Il s’approcha lentement, comme attiré par le rêve qui la tiraillait. Faisait-elle un cauchemar ? Elle semblait troublé, agité, comme rattrapé par ses propres démons. Il fallait peut-être qu’il parte, qu’il la laisse tranquille, c’était même plus judicieux à faire. Il regarda un instant la Forêt Interdite, endroit de sa prochaine destination surement, retrouvé son ami serpent disparu. Décision sage, plus approprié. Il reposa ses yeux sur la jeune fille étendue sur son carré d’herbe habituel.

Nous avons tous notre propre combat à mener …

Murmura-t-il.
Qu’elles sont belles les créatures féminines de Dieu dans leurs sommeil. Un point que le jeune Caleb de onze ans constatait à s’en émouvoir. Mais c’était un point à ne pas dévoiler, ni à elle ni à d’autre, celle qu’il aimait rester bien ancré dans son esprit, décidant de ne pas disparaitre de sa tête. Cela lui convenait bien sûr, il l’aimait, c’était un point non discutable, mais sa dernière rencontre avec Loélia l’avait laissé de marbre, elle l’avait repoussé s’en qu’il sache pourquoi, et s’en était déroutant à tout point de vue.

Qu’est-ce qui peut bien te faire perdre ta sérénité ?

Pensa-t-il. A quoi peut bien rêver les gens ? Une question que personne ne pourrait s’en doute répondre, c’était une question impossible comme celle que les enfants posent à leurs parents : « Pourquoi est-ce qu’on vit ? Pourquoi est-ce qu’on meurt ? Qu’est-ce qu’il y a après la mort ? Le paradis et l’enfer existent ? Comment fait-on les bébés ? ». Et bien d’autres encore.

Puis une douleur émergea dans la tête de Gabriel, une douleur, tonnant comme un tambour régulier, sonnant la marche de son arrivé, se faisant de plus en plus forte, le son, les coups, le volume, la douleur, puis … une voix dans sa tête …

Lève ta main au-dessus d’elle …

Non …

A contre cœur, Gabriel obéit docilement, tendant le bras au-dessus du visage de la belle au bois dormant. Gabriel sentit, un contact, de la magie, elle ? Un transfert. Il se sentit se perdre en elle, quittant son corps, traverser la barrière corporelle qui le retenait pour entrer dans les limbes du subconscient de la demoiselle étendue au sol.

{Dans le corps d’Alice}

Les limbes du subconscient…

Gabriel pénètre là où il ne devrait pas se trouver, dans un endroit où la couleur se fait inexistante, ni la lumière du soleil, ni clarté de la lune. Il fait noir, il ne semble pas avoir de sol, il marche sur une surface plate, dénué de couleur ou de contraste, il ne voit rien. Le noir totale …

Qu’est-ce que … ? Ah ! Où est-ce que j’ai atterrit ? Qu’est-ce que j’ai fait ? …

Au loin, il aperçoit une lumière, dessinant une silhouette illuminée. Qu’est-elle dont ? Peut-être une réponse à sa présence en ces lieux si sombre. Il se met à marcher vers cette lumière d’un pas vif, se décidant avec détermination de retrouvé l’origine de cette lumière au loin. Mais dans sa marche, il sent que quelque chose le retient, de fort, de puissant, il ne peut se retourner pour voir ce qui essaye de l’empêcher d’avancer. Un signe ? Oui ou non, il faut qu’il avance, il en est persuadé. Plus il avance, plus il lui semble que tout son corps se détache de lui, sans pour autant en perdre le contrôle, il se perd, il vacille. Non ! Il doit aller vers cette lumière.

Reprenant ses esprits, il pousse vers l’avant, se débat. Poussant un cri de douleur, ayant l’impression qu’on lui extirpe le cœur à mains nu de sa cage thoracique, il use d’un ultime effort et s’en va valdingué au sol, libéré de ce point qui le retenait. Se retournant vers cette force qui le maintenait, il apercevait une nouvelle silhouette. Un jeune homme, environ dix-sept ans. Il porte le blason de la maison de Serpentard, et l’insigne de préfet. Cheveux brun, fin et musclé, il le regarde d’un air triste, désolé, comme s’il regrettait amèrement ce qui venait de se produire.

Qui es-tu ?

Il ne répond pas. Il se lève, et s’avance vers lui, mais la silhouette du jeune homme recule, flotte, et lève une main, comme pour l’incité à venir le rejoindre.
Gabriel se lance à sa poursuite, ayant l’intime conviction qu’il venait de perdre quelque chose, mais rien à faire, la silhouette disparait au fur et à mesure qu’il avance vers elle.

Attend … !

Plus rien. La silhouette du jeune homme disparut dans les ténèbres … Mais quelque chose requiert de nouveau son attention, une autre silhouette, qu’il avait aperçu plutôt, lumineuse à souhait à ses yeux. Il s’avance vers cette fille qu’il distingue plus facilement avec la distance qui vole en éclat à chaque pas qu’il franchit vers elle. Et c’est un visage apeuré qu’il voit.

Qui êtes-vous ?

Aucune réponse.
Il pose une main sur son épaule, et réitère sa question, puis plus rien.

{Dans le corps d’Alice}

Sortant de sa pénombre, la fleur s’éveilla et répondit à celui qui l’avait fait sortir de ses rêves.

- Bonjour quand même. Les Buses arrivent, c’est certain, mais les révisions ont besoin d’être couplées avec des pauses, si on espère qu’elles soient utiles, jeune homme. Vous devriez le savoir, en tant qu’élève.

Gabriel posa un regard vitreux sur la jeune fille qui venait de lui parler avant d’observer ce qui était à ses alentours. Un immense château venait se dressé derrière lui, à sa droite un étendue d’eau à en perdre la vue, et devant lui, de gigantesque arbres sombres. Où était-il ?
Abaissant son regard vers la fille qu’il n’avait jamais vu, il ne prit la peine de lui répondre que par une simple et unique question.

Qui êtes-vous ?

Intrigué par le paysage qui venait de se matérialisé devant lui, il enchaina par une nouvelle question.

Où sommes-nous ?

Ainsi s’était-il perdu dans le subconscient d’Alice. Ainsi naquit un nouveau Gabriel, perdu, seul face à un monde qu’il ne connait pas. Ce monde où la survie est un mot à prendre avec la plus grande des considérations. Un monde, où l’amnésie n’avait pas vraiment sa place, et pourtant, il venait de goûter à ce sort bien plus que funeste …

La jeune amnésique le regarda longuement, intriguée. Il venait de la faire sortir d’un cauchemar, et même si réveiller les gens n’était pas poli, elle ne pouvait que l’en remercier. Le jeune homme lui évitait de continuer un rêve sinistre au possible. Alice lui sourit doucement et s’apprêtait à le remercier, quand il posa deux questions. Qui la déstabilisèrent profondément. Si le questionnement sur son identité était logique, naturel, banal, l’interrogation sur l’endroit où ils se trouvaient l’était beaucoup moins.

- Eh bien, je suis Alice. Alice Monrow, de Serdaigle et je suis en cinquième année. Nous sommes en Écosse, jeune homme, à Poudlard, bien sur.

Où était la logique ? Il était plus âgé qu’elle, elle l’avait déjà vu dans les couloirs, il était surement préfet, vu la crainte qu’il inspirait à tous, mais il ne savait pas où il se tenait. Il n’y avait pas de logique. La jeune fille songea alors à une perte subite de la mémoire, peut-être due à un choc, un traumatisme. Mais l’idée n’était pas concluante.

Son regard vitreux, cette attitude maladroite, ces questionnements … Rien n’était anodin pour Alice. Pendant un long moment, ses lectures s’étaient portées sur l’amnésie. Son propre cas l’avait fascinée. Et aujourd’hui, un jeune homme semblait frappé par ce triste sort, de façon plus que brutale. Cruelle, même. On ne se balade pas dans un parc comme celui de l’école quand on est amnésique, sans en connaître les limites, ou même les règles. C’était donc une perte de mémoire foudroyante. Mais elle s’avançait en le disant amnésique. Pour confirmer ses pensées, elle s’adressa à lui de la façon la plus posée et la plus naturelle, pour le mettre en confiance. Se rendre compte qu’on en connait plus son nom est quelque chose de terriblement terrifiant et bouleversant.

- Viendrez-vous vous assoir avec moi jeune homme ?

Lui adressant un sourire bienveillant, Alice n’en restait pas moins sur ses gardes. Les farces et blagues stupides étaient manie courante dans l’établissement. Elle n’allait pas se laisser avoir si facilement. D’un côté, elle se disait que cette manie de trouver des cas de médecine à chaque élève qu’elle rencontrait était une véritable plaie, sans mauvais jeu de mots, mais c’était aussi tellement fascinant.

- Je n’ai d’ailleurs pas l’honneur de connaître votre nom, puis-je le savoir ?

Elle fixa ses yeux verts dans ceux de son interlocuteur, guettant une réaction. Si ce qu’elle pensait s’avérait être juste, il ouvrirait la bouche pour répondre, puis, perdu, il la refermerait, répétant cela quelque fois, jusqu’à ressembler à un poisson en manque d’eau. Viendrait ensuite le temps de la peur, de l'incompréhension, du questionnement . C’est à ce moment, à ce moment seulement, que Alice pourrait l’aider, si il lui en donnait l’occasion. Elle pourrait le rassurer. Non pas qu’une perte de mémoire soit anodine ou sans gravité, mais cela reste réversible.

La majorité du temps.

Gabriel se sentait comme un nouveau né, entrant dans un monde inconnue au bataillon. L'adorable jeune fille lui indiqua le château devant lequel, lui comme elle, il était. Il s'attendait presque à attendre de réagir normalement, d'y jeté un bref coup d'œil puis de reprendre la conversation avec elle, mais au lieu de cela, rien. Rien, c'était le mot, il ne ressentait rien, ni la préhension de reconnaître un lieu où il résidait depuis presque un an, ni le lieu qu'il projetait avant, de faire brûler, jusqu'à la dernière brique.

Il se retourna vers elle, pensant en premier lieu qu'elle se moquait de lui, mais comment aurait-il pu prétendre qu'elle se moque de lui alors qu'il ne savait rien d'elle, d'ailleurs, c'était bien cela le problème, non pas qu'il ne sache rien d'elle en particulier, même s'il devait reconnaître au plus profond de lui qu'elle était vraiment jolie. Mais plutôt le fait qu'il ne sache rien.

Rien, rien, mais qu'est-ce qui se passe ?!

Ce mot trottait dans sa tête comme s'il courait le marathon Olympique. Néanmoins, bien qu'il ne sache rien de son environnement qu'il trouve particulièrement beau,

Enlève tes yeux d'elle, regarde plutôt l'étendue de ce … Lac ?

Rougissant comme le plus timide des bambins, il regarda le Lac, s'étendre jusqu'à cette immense Forêt. Il avait cette impression de déjà vu, comme s'il était chez lui, il ne comprennait pas, il ne comprenait rien !
Lui adressant tout juste deux question, simples, infantiles, il posa sur elle un regard ténébreux, mystérieux, presque séduisant sur elle pour répondre. Ouvrant la bouche, il dit … :

…

Encore rien ! Un sentiment de frustration vint lui pincé le coeur, qui était-il pour ne plus se rappelé de son propre nom ? Il fouilla ses poches, recherchant surement une trace de son identité, mais rien, il n'avait rien sur lui, juste .. Il tira de son fourreau un bout de bois, plutôt long, de couleur noire, un peu ondulé. Qu'est-ce que c'était ? A son contact, il éprouvait une sensation de froid glacial, pas de façon naussive, mais plutôt de manière convivial, comme s'il était entrain de serrer la main à un ami.

Pointant ce bout de bois par le manche, il la pointa vers Alice Monrow.

Qu'est-ce que c'est que ça ?

Il pointa son bout de bois vers le sol quand il vit le visage d'Alice se renfermer, et à posé sa main contre sa poitrine. Peut-être avec elle aussi un bout de bois similaire, c'est surement pour cela que son regard à changer.

S'agirait-il d'une arme ?

Excuse moi … Je ne voulais pas t'effrayer.

Il scruta de nouveau cette Forêt si sombre d'aspect, d'un premier abord, elle ne donnait pas vraiment envie de s'y engouffrer, ni même de s'en approcher. Et qu'elle était cette sensation étrange, de ne pas connaître un endroit et d'être convaincu que son chemin est d'aller à cet endroit ?

Il fit trois pas, en direction de la Forêt et déclina son invitation de la rejoindre sur ce carré d'herbe.

Je suis désolé, je dois me rendre là-bas.

Il fit un nouveau pas et s'arrêta net. Il se retouna vers la charmante jeune fille qui lui avait parlé plutôt et lui demanda :

Si tu le veux, tu peux m'accompagner.

Dit-il en souriant, préférant penser que son refus de la rejoindre était quelque peu inconvenant, voir impoli. Peut-être, en acceptant, ferait-elle outre ce manque d'éducation ? Mais à quoi bon se poser cette question, s'il ne savait même pas d'où provenait cette éducation.

Il se mordit la lèvre inférieur, tout était nouveau pour lui, et plus le temps passé, plus les questions s'empilaient sous sa porte. Mais bon, d'abord cette étrange Forêt, et les réponses ensuite.
Il tendit une main vers Alice.

Je ne te force pas.

Ajouta-t-il en souriant, il n'attendait plus que sa réponse.

» L'attente, l'espoir et le vide, la vie, en quelques sortes. [PV Higini]
» Un nouvel Espoir?
» Tout ce que j'ignore sur la nature de ce monde [PV]
» Tout ce que tu ignores sur la nature de ce monde ... (PV Corwin)