*Terrasse* Soleil, chaleur et...(Pv)

Rudolf était penché sur la rembarde, à contempler le paysage. Le soleil se reflétait sur la surface du lac. C'était si joli. Devant cette magnifiscience, le Poufsouffle ne pouvait que sourire. Même ses yeux se mettaient à briller. Il ne fallait pas non plus s'emporter de trop. Après tout, ce n'était qu'un paysage. Mais pour le jeune homme, le paysage jouait sur son comportement. Et ce jour-ci, le soleil était présent dans un grand ciel bleu. La chaleur l'enveloppait. Il se sentait comme dan une bulle. Il ne manquait plus que Medisse pour que tout cela soit parfait. Ce serait merveilleux d'être là, à deux. Car il n'y aurait personne pour les... emmerder. Rudolf se retourna pour regarder si quelqu'un était arrivé. Mais personne... Aucun élève ne profitait de ce temps. Pourtant, il y avait souvent du monde en ce lieu. Il fût donc surpris que si peu de monde soit présent à cette heure-ci. Un petit brun de mélancolie l'envahit. A cette heure-là, Medisse était sans doute en cours, enfin, selon ce qu'elle lui avait dit. Ne restait plus qu'à attendre. Car il ne restait que peu de temps avant le début de son cours de potions. Le jeune homme se mit à fredonner un air qu'il connaissait bien, Lovesongs(They kill me), tranquillement. En plein milieu de sa chanson, un bruit retentit à son oreille. Mais cela ne l'influença pas et il reprit de plus belle sa chanson, encore plus fort. Cette fois-ci, il sentit la présence de quelqu'un derrière lui. Rudolf se retourna et sursauta. Une fille, de Poufsoufflle et apparement de son âge, se tenait devant lui. Il devint tout rouge, ne sachant quoi dire. Il devait être ridicule par rapport à la Poufsouffle. N'osant rien dire, il la regarda. Elle lui adresserait sans doute la parole...[/i]

Elianne marchait dans le couloir tenant contre elle Linotte. La petite chouette boréale essayait de se débattre pour prendre la poudre d'escampette.

- Non non non. Tu viens à peine de te rétablir, fait attention ton aile est encore fragile.

Après leur rencontre mouvementée avec un certain trio de Serpentard, Linotte s'était trouvée avoir l'aile cassée. Après un waddiwazi, même amortis, elle s'en était plutôt bien sortie.

- Tu va faire ton premier vol depuis longtemps, alors sois patiente.

L'allemande avait choisit la terrasse pour ce nouvel envol. Elle donnait sur le parc, elle pourrait toujours se satisfaire du paysage si sa chouette faisait trop des siennes. Mais elle devait faire attention de ne pas trop divaguer car son cours de potions n'était pas pour dans longtemps. Au fur et à mesure qu'elle se rapprochait de sa destination, elle entendait quelqu'un chanter. Linotte aussi et elle poussa un hululement. Mais le chanteur continua.

Lovesongs, they kill me
They kill me... Now
Lovesongs are killing me
Are killing me... Right now

Il se retourna au moment où Elianne atteignait la terrasse. En la remarquant il sembla tout à coup très gêné. La Poufsouffle sourit, d'habitude les rôles étaient inversés. Le garçon qui se trouvait en face d'elle faisait partie de sa maison. Elle l'avait déjà vu deux ou trois fois en cours ou dans la salle commune.
Un silence s'installa, semblant beaucoup plus important une fois la chanson interrompue. La jeune allemande se disait que c'était peut-être à elle de parler mais sa chouette l'en dispensa en s'agitant à nouveau.

- Oui oui, ça vient !

Elle s'approcha de la rembarde et du chanteur par la même occasion. Elle ouvrit les bras lassant enfin Linotte libre. Son familier, perché sur son bras étendit ses ailes et pris son envol dans un rayon de soleil. Enfi, Elianne se tourna vers le garçon en souriant.

- Bonjour. Désolée si je t'ai dérangé. Je m'appele Elianne.

Rien ne se passa pendant quelques dizaines de secondes. Rudolf déglutit, lentement, à l'attente du moindre geste de la jeune fille, qui lui tournait maintenant le dos. Ouf. Peut-être qu'elle a rien remarqué. Pourtant, je chantais assez fort... Le Poufsouffle regarda la magnifique chouette prendre son envol. Rares étaient celles qu'ils trouvaient aussi jolies. Il la regarda voler, d'abord lentement, puis de plus en plus vite. Le jeune homme, en se penchant plus le regard vers l'animal, remarqua que le famillier avait une gêne au niveau d'une aile. Apparement, cela ne la gênait pas trop. Ce qui était fascinant xhez ces animaux, c'est que, malgré une grave blessure, ils voulaient continuer de marcher ou, dans ce cas, voler. Accaparé par le vol du magnifique bestiau, Rudolf remarqua que la Poufsouffle lui adressait la parole, avec un grand sourire. Le grand brun lui rendit, mais un sourire crispé, encore choqué par la situation ridicule dans laquelle il s'était mise. Car oui, vraiment, il avait dû passer pour un barjot. Mais bon, il fallait espérer que la Poufsouffle passe outre ce fait et n'ai pas d'aperçu du jeune homme. En la regarrdant mieux, le Poufsouffle remarqua qu'il avait déjà vu, notemment au cours de métamorphose. Elianne... Cela lui revenait. En septième année comme lui. La fille aux cheveux longs n'avait pas à s'excuser. Après tout, elle n'avait rien fait de mal. C'était lui qui faisait n'importe quoi. Rudolf la regarda pour lui répondre, tout de même la plus basique des politesses.

Tu n'as pas à être désolé. La terrasse est à tout le monde et n'importe qui a le droit d'y venir (enfin peut-être pas Voldemort...). Moi, c'est Rudolf. J'espère que je ne suis pas passé pour un fou à tes yeux...

Son sourire se décrispa peu à peu. Les yeux de la jeune femme ne reflétaient aucune moquerie par rapport à Rudolf, ce qui le rassura fortement. Au loin, dans le parc, la chouette ne s'arrêtait pas. Cela devait faire pas mal de temps qu'elle ne s'était pas mise à voler car elle ne semblait pas vouloir s'arrêter.

Ta chouette est superbe... Elle revient d'une blessure où son aile est déjà défaillante de naissance?

Son camarade de maison n'avait pas l'air tout à son aise. Mais quand il lui répondit, il se décrispa.

- Enchantée Rudolf. Un fou ? C'est assez extrême, je n'irai pas jusque là.

Elianne ria. Elle ne voulait pas se moquer, sûrement pas, ce n'était pas son genre. Mais elle souhaitait juste un peu plaisanter, pour détendre l'atmosphère.

- Non, ne t'en fait pas, si tu me voyais parfois. Il faut dire que j'ai peur des papillons alors, on ne peut pas être plus ridicule. Et puis, tu ne chantes pas trop mal, ajouta-t-elle avec un sourire espiègle.

Avec les autres Poufsouffle, l'allemande n'avait pas trop de problème de timidité, c'est pourquoi elle n'hésitait jamais à engager la conversation avec les or et sable. Linotte était bien partie pour ne pas rentrer à la volière avant la nuit. Il faut dire q'elle avait tellement d'energie à revendre cette petite pile électrique ! Rudolf aussi regardait la chouette voleter maladroitement après une période de repos trop longue à son goût.

- Bien sûr qu'elle est superbe, plaisanta Elianne. Elle s'était blessée, elle avait l'aile brisée. Mais maintenant elle est rétablie. C'est son premier vol depuis une voir deux semaines. Ca la rendait folle de rester enfermée à l'intérieur. Mais maintenant, je ne vais plus la revoir avant un bout de temps, il faudra que j'attende avant d'envoyer du courrier.

La sorcière était tout simplement heureuse. En plus le parc était splendide vu de la terrasse. C'était la première fois qu'elle y mettait les pieds, elle était loin d'avoir visité tout Poudlard depuis son arrivée l'année précédente. Par contre, la hauteur du lieu, qui se trouvait naturellement au dessus du vide, ne la rassurait pas vraiment et elle eu rapidement le vertige.

Oh la la, je ne me sens pas bien.
*Moi non plus.*

Retenant un tremblement, elle opta pour la solution habituelle, s'assoir et s'accrocher à la rembarde.

Aucune moquerie ne transparaîtrait de la Poufsouffle, ce qui rassura Rudolf. Elle lui avoua même une de ses peurs pour lui montrer qu'il ne devait pas croire qu'il passait pour un fou. Le jeune homme ne rigola pas de la phobie d'Elianne. Après tout, c'était une peur comme une autre.

Oh, tu sais, la peur ne dois pas nous foutre la honte. Après tout, chacun sa phobie, tout le monde a peur de quelque chose.

La jeune femme parla ensuite de sa chouette. Rudolf avait vu tout juste. Il était content de sa déduction. Son regard envers la nature se faisait de plus en plus précis, comme ses déductions. Et pourtant, il n'était pas inscrit au cours de botanique ni à celui de soins aux créatures magiques. Cela ne le tentait même pas. Pourtant, il faudrait qu'il s'y mette pour se forger un avenir. Enfin, il ne savait toujours pas quoi faire pour le futur. Peut-être faudrait-il se pencher sur cet avenir sur lequel un brouillard profond s'exercait. Mais bon, il s'en occuperait plus tard. Le grand brun préféra sourire à une de ses pensées: Je vais rester chez moi avec Medisse, tranquille à rien faire... Rudolf sortit de ses pensées et reporta son regard vers la Poufsouffle qui admirait le magnifique paysage. Mais une grimace se dessina sur son visage quand elle porta son regard vers le vide. Elle préféra s'asseoir et se tenir fermement à ce qu'elle pouvait. Rudolf s'asseya à ses côtés et lui parla pour la détendre. Peut-être qu'elle reprendrait confiance. Bien sûr, il n'aborderait pas le sujet de ce vertige qui semblait la tenailler fermement.

Tu sembles découvrir ce nouveau lieu. Tu es arrivée à Poudlard depuis combien de temps?

Rudolf écouta la jeune fille parler de sa phobie. Vraiment, il n'y avait pas matière à se moquer de cette frayeur, mais vraiment aucune. Ceux qui se moquaient de ça étaient vraiment des moins que rien, et encore, le mot était trop gentil, vraiment trop. Le grand brun souria quand Elianne mit du temps avant de dire que l'école était grande.

En effet, c'est immense. Je pense que personne n'a jamais visité entièrement Poudlard, pas même le directeur ayant passé le plus de temps ici. Tu sais, pour moi, je n'ai pas tout vu. Bien sûr, je suis souvent allé au parc, au lac, enfin les lieux les plus banals. Car, en plus, en supplément de la grandeur de l'école, les espaces extérieus sont aussi géants. La forêt interdite s'étend jusqu'à dieu je ne sais où. C'est tout simplement gigantesque.

Ensuite, la Poufsouffle lui répondit gentiment à sa question. Elle était là depuis très peu de temps. Enfin, deux années, c'était déjà pas mal. Elianne lui rendit la perche avec la même question. Logique, les deux élèves apprenaient à se connaître.

Oh, moi, je suis un vieux de l'école. J'y suis depuis mes onze ans et jamais je ne l'ai quitté. Ca fait déjà sept ans que je suis là et il faudra bientôt partir. Mais ça ne me fait pas pleurer. J'ai fait mon temps ici, avec des hauts et des bas, et, franchement, vivement ma vie professionnelle. Et où étais-tu avant? A Dumstrang ou Beauxbâtons? Ou bien une autre école?