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 Les morsures de la nuit. [PV Nathanaël/Zacharrie]

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Nathanaë
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MessageSujet: Les morsures de la nuit. [PV Nathanaël/Zacharrie]   Les morsures de la nuit. [PV Nathanaël/Zacharrie] EmptyLun 6 Aoû - 19:57

Après-midi creuse pour un élève envieux de prendre un bon bol d’air…

L’horloge sonna les coups de deux heures. Au dehors, le soleil s’était voilé d’un épais revêtement de nuages grisâtres. Il faisait lourd. Une légère brise, timide, flottait dans les couloirs du château, et quelques élèves s’étaient risqués à sortir dans le parc.
Nathanaël se tenait accoudé à une fenêtre de sa salle commune. Il avait troqué sa tenue habituelle d’écolier pour une tunique légère, plus traditionnelle. Dans ses mains, une plume, large et longue, qu’il faisait tourner inlassablement. Charon était allongé à ses pieds.

Le silence.

Un groupe d’élèves était monté travailler dans la pièce après le repas de midi. Ils s’étaient installés à une table, à quelques mètres de la fenêtre. Discrets, ils ne dérangeaient pas Nathanaël. D’ailleurs, lui-même ne savait pas trop depuis combien de temps il était accoudé à cette fenêtre, et depuis combien de temps ceux-ci étaient arrivés… Il profitait, simplement, de cette bise, tiède et humide, qui lui caressait la peau. Un souffle apaisant.

Le silence.

Une main portée au col de sa tunique. Il faisait lourd et l’orage menaçait, au dehors. Le jeune Serdaigle se massa un instant les paupières. La fatigue, peut-être. Il se souvenait pourtant avoir plutôt bien dormi, cette nuit là. Lentement, il se redressa et s’étira avant de s’éloigner de la fenêtre. Quelques mots à voix basse à son compagnon, et Charon le suivit.

Cela faisait plusieurs jours qu’il n’avait plus de nouvelles de monsieur Gottfaust, le garde chasse auprès duquel il était devenu apprenti… Le jeune homme s’arrêta au pied de l’escalier qui menait aux dortoirs. Un temps d’hésitation, et il fit volte-face pour se diriger vers la sortie de la salle commune.


Sa main glissait au hasard contre la surface de pierre, tandis que Charon trottinait à ses pieds, en silence. Plus de clochette, Zacharrie l’avait sûrement déjà portée auprès de sa défunte sœur. Nathanaël eut un léger sourire paisible à l’évocation de cette pensée.
Sans grande difficulté, il parvint dans le parc où s’élevait une agréable odeur de roche humide… Sur son chemin, il n’avait croisé que quelques élèves, parlant et riant de choses et d’autres. Le jeune Serdaigle s’était plu à les écouter, sans grande curiosité.

Le silence.

Nathanaël s’était éloigné suffisamment du château pour ne plus entendre les quelques bribes de discussions. Il n’était plus qu’à quelques mètres de la cabane du garde chasse, probablement. Sa démarche était plus lente et plus hésitante, car ses sens enivrés par les exhalaisons volatiles qui l’entouraient avaient plus de mal à se concentrer sur les obstacles qu’il pouvait rencontrer, sur sa route.
Il s’arrêta.
Alors qu’il s’apprêtait à toquer à la porte de la cabane, il se souvint. De toutes les bribes de conversations qu’il avait entendues, dans les couloirs, une voix lui revint en tête. Celle d’une amie. Il sourit. Sûrement avait-il trop la tête en l’air pour s’en rendre compte, au bon moment. Haussant les épaules, il toqua. Il lui parlerait, plus tard.

Le silence.

La seule réponse qu’il obtint à son geste fut un écho sourd qui se répercuta un instant… Puis plus rien, hormis une brise… Ghaele n’était a fortiori pas chez lui. Nathanaël se détourna donc de la porte et, une fois avoir descendu les quelques escaliers, il se tourna vers la forêt d’où provenait un doux parfum d’humus imbibé, mêlé à un courrant d’air qui fit frissonner les feuillages, à quelques pas. Il se souvint. Ghaele et les autres la nommait la forêt Interdite…
Dans son pays, la nature avait deux visages. Une face le jour, douce et apaisante, une autre la nuit, hostile et noire… Il faisait encore jour, et ce, pour un moment. Pourquoi celle-ci serait-elle différente ?

Le vent souffla plus fort, et les feuilles s’élevèrent dans un tourbillon, retombant sur le chemin du jeune homme comme une pluie, légère. Il pénétra dans la forêt, talonné de près par Charon. Il ne braverait pas l’interdit bien longtemps… Juste le temps d’une découverte.

A peine eut-il fait quelques pas que le courant d’air tomba… et tout sembla se figer. Seul Nathanaël et son compagnon semblaient se mouvoir au travers de ce tableau. Au loin, l’horloge du château sonnait les coups de trois heures, mais son écho se faisait déjà lointain. Il se dissipa au fur et à mesure qu’ils s’enfoncèrent, lentement…
Nathanaël avait étendu les bras de chaque côté de son corps, frôlant du bout des doigts l’écorce des arbres, s’assurant de ne pas rencontrer sur son chemin un obstacle imprévu. Il murmurait parfois quelques mots à son compagnon et celui-ci s’appliquait davantage à mieux guider son maître. Tout était calme. Malgré les nuages qui couvraient encore le ciel, la lumière filtrait au travers des feuillages et venait tantôt illuminer l’épaule, tantôt le visage… Le jeune homme souriait tel un enfant heureux de retrouver un endroit qui lui était cher. Les sons, les odeurs… La nature le happait et le tirait, plus loin…

Le silence.

Nathanaël s’assit finalement au pied d’un haut chêne centenaire. Son corps appuyé contre l’écorce ne devait en couvrir qu’un dixième de sa largeur. La tête bascula en arrière, contre le tronc, et les bras se relâchèrent… Une profonde inspiration. Nathanaël était bien. Quel endroit plus paisible pour s’apaiser. Lentement, ses doigts détaillèrent le sol, les feuilles qui y étaient éparpillées, les glands, les branches… Dans son esprit s’esquissa toute une ébauche de ce lieu qu’il embrassait, et toutes les couleurs, il les tira de ses souvenirs… Il était bien. Il se sentait chez lui.

Une légère brise s’éleva enfin au travers des feuillages. Elle vint jouer dans la chevelure négligée du jeune homme et lui porta un chant, lointain, pareil à celui d’une femme… Il se souvint de Gwen, et de sa voix si agréable. Celle-ci ne chanterait plus. Il le regrettait. Un instant, il repensa à son départ, lorsqu’il était parti pour quérir cette guérisseuse. Il songea. Peut-être aurait-il du renoncer, et rester. Son visage glissa et tomba de côté, au dessus de son épaule. Il pensait…


Finalement, beaucoup de choses auraient pu être différentes…

Si Nathanaël était resté à Poudlard, Gwen serait-elle partie sans même le lui dire ? Et lui-même… Lui avait-il dit au revoir ? Il ne se souvenait plus. Le souvenir, pourtant proche, était flou. De cette amie, ne lui revenait clairement à l’esprit que sa voix. Il ne connaissait même pas son visage. Il ne savait rien, au final… Pourtant, elle avait été là, pour lui, et l’avait beaucoup aidé. Grâce à elle, il avait su s’orienter dans ce labyrinthe de couloirs… Et c’était si peu encore…

- Elle passe, demeure, et disparaît…

Il avait murmuré ces mots alors qu’il faisait tournoyer entre ces doigts une branche morte qu’il avait ramassée à son flanc.

Ce n’est rien, ce sera...
...
Un bon souvenir...


Un sourire se dessina sur ses lèvres. Le chant, au loin, n’était en fait que le bruit du vent dans un tronc d’arbre échoué. Il s’était fait plus intense et grave. Presque lugubre.

Une pensée, volatile. Il repensa à cette nouvelle rencontre. Cette amie, qu’il avait croisée quelques heures auparavant sans même s’en rendre compte. Djaniah. Disparaîtrait-elle, elle aussi, du jour au lendemain ?


Mais non…

Le sourire demeura. Il avait prévu beaucoup de choses et peut-être Djaniah serait-elle, elle, capable de le suivre et de le comprendre. Il lui ferait découvrir, à cette nouvelle connaissance, et lui montrerait. C’était une pensée agréable.



Il demeura là, quelques minutes, peut-être quelques heures… Les paupières closes, on aurait pu croire qu’il s’était endormi. Pourtant, l’esprit était vif, attentif au moindre bruit, aux alentours. Finalement, cette forêt Interdite ne semblait pas si hostile que cela. Mais Nathanaël savait qu’il ne fallait pas se fier aux apparences. Lentement, il se releva, encourageant son compagnon d’une nouvelle caresse au bas de l’encolure, et lui adressa quelques mots sur lesquels il se remit en marche.
Le ciel était de plus en plus sombre. Il allait bientôt pleuvoir. Nathanaël le savait car il avait ressenti cette odeur si caractéristique qui se faisait de plus en plus prenante. A pas plus actifs, il rebroussait chemin. Il ne tarderait pas à sortir de la forêt, car le sentier qu’il avait emprunté était relativement dégagé. Il devait être quatre heures, ou cinq. Pas plus, c’était certain. La forêt ne se réveillerait qu’au crépuscule… Sûrement.

Une bourrasque s’engouffra entre les arbres, soulevant les feuillages et emportant en son sein branches et feuilles mortes. Nathanaël stoppa sa marche.


Aïe…

Première morsure.

Dérouté par le coup de vent, le jeune homme s’était détourné et son bras tendu s’était frotté à un arbre… ou un arbuste… A quelque chose de crochu qui lui meurtrit la chair. Instinctivement, il porta le membre à ses lèvres. Il saignait, peu abondamment. Ce n’était rien. Il sourit et continua sa route, paisiblement. Charon trottinait devant lui, jappant parfois afin que son maître le suive sans embûches.

L’horloge du château, plus proche, sonna les coups de cinq heures. Finalement, la pause avait été plus longue qu’il ne l’aurait imaginé, mais il faisait encore pleinement jour, c’était l’essentiel. Peut-être Ghaele serait-il même de retour à sa cabane. Nathanaël se félicita d’être reparti avant que l’orage ne s’abatte, car il gronderait, bientôt…

Il ne devait plus être bien loin.

Alors qu’il avançait, ses sens furent attirés par quelque chose… d’étrange. Un parfum, un arôme qu’il n’avait pas repéré à son premier passage.

Imprudent.

Il s’arrêta et, cherchant d’où pouvait provenir l’arôme, il se détourna du sentier. Une odeur délicieuse et prenante… Il fit quelques pas, mains en avant, et il trouva. S’agenouillant à terre, ses doigts caressèrent l’humus et, en son milieu, y débusquèrent un rond de fleurs fraîches et douces. Délicatement, ils cherchèrent la racine et, doucement, en cueillirent une… La plante, splendide, déployait ses grandes pétales rouges. En son milieu, un cœur, noir et souple, d’où émanait ce parfum… Envoûtant. Nathanaël le porta à ses narines et, inconscient qu’il fut à cet instant, inspira profondément le fin nectar…

Quelques secondes suffirent à lui faire tourner la tête.

Un coup de tonnerre, haut dans le ciel, le fit tomber en arrière. Son écho raisonna farouchement dans sa tête, comme un déchirement horrible, un cri strident… Il porta ses mains à son crâne. Il tournait. Tachant de se relever, il jeta la fleur à ses pieds. Charon, les oreilles dressées, observait son maître sans trop comprendre. Un pas, deux pas… Le jeune homme s’agrippa à une branche. Ses sens se brouillaient, et le sol commençait à se dérober sous ses pieds…

En silence, alors qu’un nouveau coup de tonnerre raisonnait au dessus de sa tête, Nathanaël s’effondra au beau milieu des feuilles mortes, inconscient.
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MessageSujet: Re: Les morsures de la nuit. [PV Nathanaël/Zacharrie]   Les morsures de la nuit. [PV Nathanaël/Zacharrie] EmptyMer 8 Aoû - 16:10

[hrp] Double post, mais l'impatience se faisait trop tiraillante ^^ Je pense que tu auras bien plus facile à répondre à ça, en toute continuité, qu'en parallèle Smile [/hrp]


Un grondement… Un grognement… Un écho sourd et grave vint raisonner dans l’esprit de Nathanaël. Désagréable sensation… Lentement, un doigt se mût, puis une main. Les ongles glissèrent sur le sol humide, boueux. Puis l’autre. Le corps était étendu face contre terre, sur un lit de feuilles mouillés.

Qu’est ce que…

Que c’était-il passé ? Il fallut un moment au jeune homme pour se remémorer. La balade, l’orage… La plante...
Quelque chose vint humecter le visage de l’adolescent, déjà souillé par la terre. Elle insista, le fit bouger par quelques à-coups.


- Qu’est ce que…

La conscience revenait difficilement. Un courant d’air le fit frissonner. Il tremblait.

Il fait froid…

Oui, il faisait froid, car son corps était trempé, exposé à la brise. L’air était gelé. La chose continuait d’insister, aggravant cette déplaisante sensation, sur son visage.

- Charon…

Un effluve blanchâtre s’échappa de ses lèvres alors qu’il parlait.

- Charon… Arrête…

Le chien, qui était demeuré auprès de son maître tout le temps de son inconscience, lui léchait le visage, inquiet.
Nathanaël inspira et tâcha de se mouvoir. Lentement, il roula sur le côté, sur le dos. Détrempé. Il avait plu. L’orage était passé.
Les effets de la plante meurtrissaient encore ses sens, et tous ses membres paraissaient mous… Il porta une main à sa nuque, puis se frotta les tempes. Plus les secondes passaient, plus il ressentait la morsure du froid.


La seconde.

Allez… Relève toi…

Il s’agrippa à un arbre et se redressa, d’abord à genoux, puis debout. C’était comme s’il sortait d’un trop long sommeil… Son intention fut soudain attirée par quelque chose. Un bruit, au loin.

Une chouette…

Elle ne chantait qu’à la nuit tombée.

Non… Je n’ai pas été inconscient si longtemps…

Si…


Oui, il faisait nuit noire. A vrai dire, il était minuit passé. L’ambiance, au sein de la forêt, avait totalement changé. Tout était sombre, et les arbres se dressaient tels de grandes silhouettes agressives, déployant leurs serres au dessus de la tête de Nathanaël.
Le jeune homme fit un pas… Puis deux. Ses cheveux, trempés, lui retombaient sur le visage, et l’eau lui coulait dans le dos, arrachant à son corps des frissons incontrôlables.


- Allez… Charon, il nous faut rentrer.

Il le savait. Il fallait rentrer au plus vite. Il ignorait sur quoi il pouvait tomber en ce lieu, en pleine nuit. La peur, peut-être, le poussa à négliger cette douleur qui lui tiraillait les membres, encore endoloris par le poison, et à accélérer le pas. S’il s’était trouvé dans ses forêts, chez lui, celles-là même qu’il connaissait sur le bout des doigts, il aurait avancé, paisiblement. Mais ce n’était pas le cas.

Alors qu’il avançait, il lui sembla que le chemin se faisait interminable. Ses doigts rencontraient sur son passage des obstacles qu’ils n’avaient pas rencontrés à sa venue. Il se résigna. Il avait besoin de voir où il allait… Un clignement de paupières, puis un deuxième. Le vent souffla, irritant sa pupille, fragile. Il s’arrêta, protégeant ses yeux du souffle glacé. Il ne voyait rien, pour le moment. La guérisseuse lui avait dit qu’il ne pourrait revoir qu’à la lumière de la lune… Mais celle-ci devait se trouver voilée à cet instant, et qu’allait il percevoir dans la pénombre ?


Un craquement, derrière lui, le fit sursauter et relever le visage. Il avait perdu toute passibilité. D’un geste, il dégagea son visage de ses cheveux humides, et scruta, les yeux plissés.

- Charon, viens ici…

Il était là, à son flanc. Il sentit son encolure glisser sous la paume de sa main alors qu’il l’appelait.

Ce n’était pas lui…

Il se concentra pour mieux voir, alors qu’un mal de tête commençait à le harceler. Trop d’énergie employée dans une activité trop longtemps délaissée.
Autour de lui s’élevait un brouillard grisâtre. Il ne voyait rien…


Ca ne sert à rien…

Il referma les paupières et recula, jusqu’à se trouver dos à un arbre. C’était peine perdue.
Sa vision était trop floue, et ses sens encore trop endormis pour lui permettre de continuer.


Un nouveau craquement.

Il y avait quelque chose, non loin d’eux. Nathanaël tourna le visage vers le bruit qui s’était fait plus proche. Charon se mit à grogner, doucement, puis plus fort.

Qu’est ce qui se passe…

- Charon, calme toi…

Il sentait son cœur battre dans sa poitrine, alors qu’il luttait contre sa peur. Il ne voulait se résigner à avoir peur… Pourtant, Charon se fit plus agressif encore. Une odeur de chien mouillé remonta aux narines de Nathanaël, différente de celle de son compagnon. Le jeune homme serra les poings, et ses muscles se contractèrent les uns après les autres. Il eut envie de s’asseoir, et de se recroqueviller afin de laisser passer les soubresauts qui se faisaient plus forts. L’angoisse.
Il se détacha de l’arbre. Charon s’était mis à aboyer.


Arrête… Calme toi…

- Arrête ! Ca suffit !

Il ne s’était pas rendu compte qu’il avait crié, et ne savait s’il avait ordonné à son compagnon, ou à lui-même.
Le silence tomba, alors que sa voix finissait de raisonner. Charon s’était tu.


- Qu’est ce qu’il y a, Charon ?

Lui tint-il à voix basse alors qu’il s’accroupissait pour l’accueillir.

….

Un grognement, grave et puissant, le fit tressaillir. Charon avait bondit par-dessus son épaule, son agressivité parvenue à son paroxysme. Le jeune Serdaigle, dans un mouvement pour faire volte-face, fut plaquée au sol par une masse, énorme et lourde. Sa tête heurta la terre humide et ses yeux, par reflex, s’ouvrirent, rond comme des perles.

Un éclair. Un frisson. Une douleur, aigue et forte… La troisième.

La chose avait disparu. Cette fois, il vit, clairement… La lune, pleine et ronde, brillait haut dans le ciel au travers des feuillages.
Un mouvement pour se relever. L’animal lui avait meurtri les côtes. Instinctivement, trop tard sûrement, il sortit de sa tunique trempée sa baguette, objet dont il avait encore rarement l’habitude de faire usage.


- Charon !

Des gémissements se mêlaient autour de Nathanaël et deux formes se mouvaient, se blessaient, derrière les arbres. La vision de l’adolescent, bien qu’encore brouillée, était améliorée par la lueur lunaire.

C’est là qu’il le vit. Une forme, floue, qui rapidement devint claire sous un rayon de lune.

Un animal, énorme, jaillit d’entre les feuillages. Appuyé sur ses deux pattes arrière, il se tenait pourtant à quatre pattes. Son regard luisant figea Nathanaël qui fut incapable de se mouvoir, sur l’instant. La bête ouvrait vers lui sa large mâchoire dentelée.

Non… Non… Non…
C’est un cauchemar…


Jamais il n’eut autant espéré que le soleil pointe à l’horizon.

Si je reste là, il va me tuer… Si je cours, il va me courir après… Si je bouge, il va me sauter dessus…

Il savait qu’il aurait bien peu de chances de lui échapper s’il se lançait dans une course poursuite car ses yeux ne lui permettraient pas de se repérer suffisamment, ni même de percevoir tous les obstacles sur sa route.

Je peux l’immobiliser, et le repousser…
Incarcerem… Repulso…

Non… Il ne faut pas…
Ca ne servirait à rien…


Charon ressurgit des fourrés et se jeta sur la créature qui se détourna du garçon. C’était une aubaine… Pourtant Nathanaël ne voulait laisser son compagnon…

C’est un cauchemar…

S’il utilisait sa baguette, il risquait de le blesser.

- Charon, viens ! Suis moi ! Allez ! Cours !

Il lança ses mots dans un souffle alors qu’il s’était mis à courir. Dans la précipitation, il l’avait ressenti, plus forte, cette douleur, à son épaule.

Il courut donc, sans trop savoir dans quelle direction sa course le menait. Les branches fouettaient son visage et le griffaient au passage. Il s’enfonça… ou s’éloigna. Tout autour de lui était flou. Un amas de masses noires qui défilaient, trop rapidement pour les identifier…

Un nouveau gémissement, au loin.


Charon !

Nathanaël tressaillit et, alors qu’il voulut cesser sa course et se retourner, ses jambes percutèrent un obstacle et le jeune homme fut projeté à terre, sa baguette roulant loin de lui. Cette fois, il n’irait pas plus loin… Le choc l’avait étourdi et sa tête se mit à tourner…

- Charon…

Les paupières s’étaient refermées, lentement, et le froid prit possession de son corps. Il allait perdre connaissance, de nouveau. Son épaule lui faisait mal. Très mal. Elle saignait, abondamment. Il ne l’avait pas remarqué. Avec difficulté, sa main glissa sur le sol mouillé. Plus de feuilles… Ses doigts se mêlèrent à l’herbe, verte et soyeuse.

Le silence était retombé. Plus aucun bruit ne provenait de la forêt, derrière lui… Sa course l’avait ramenée au pied de la cabane du garde chasse…
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Zaccharie Mac Lean
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Zaccharie Mac Lean


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MessageSujet: Re: Les morsures de la nuit. [PV Nathanaël/Zacharrie]   Les morsures de la nuit. [PV Nathanaël/Zacharrie] EmptyJeu 16 Aoû - 13:27

Zaccharie avait décidé de profiter de la fraicheur de la nuit pour prendre l'air et mettre son esprit au calme. Il avait entendu parler d'une pluie d'étoiles filantes, et il avait été tenté de jouer à être son frère, afin de savoir ce que ça faisait d'avoir la tête dans les étoiles. Il se prépare psychologiquement à revoir Maître Na. Le rendez-vous est pour le lendemain. Il appréhende un peu, notre jeune professeur. Mais les parfums du parc lui apaisent les sens et l'esprit, pour le moment. Et ce n'est pas pour lui déplaire.

Et puis, malgré la douloureuse perte de sa soeur, Zack ne peut cacher la bonne nouvelle apprise il y a quelques jours. Il va être père. Oui. Déjà. Et il entend aussi déjà sa mère hurler de chagrin et crier à la traitrise à son sang. Ah! Mais n'y avait-il eu seulement Alistair pour combler sa chère mère! Non. Zaccharie et Wendy avaient su détourner les règles du jeu et créer leur propre mode de vie, leur propre pensée, leur propre bonheur. Certes, de bien courte durée pour la jeune femme, et immense pour le Professeur de Potions.

Ainsi donc il va avoir un enfant. De nombreuses questions trottent dans sa tête. Sera-t-il à la hauteur? Saura-t-il protéger Roxanne et l'enfant qu'elle porte? Sera-t-il un bon père?

Zack avance, ses pas crissants dans l'herbe humide du parc de Poudlard. La tête et le coeur emplis d'un sentiment nouveau, il semble ne pas se rendre compte de ce qui l'entoure. Puis il s'arrête à quelques mètres de la cabane de Gahele, le garde-chasse. Une masse informe est étendue sur le sol, respirant lourdement.


Je ne savais pas que Mr Gottfaust avait fait l'acquisition d'un chien...

D'un léger mouvement du pied, Zaccharie fait remuer l'animal. Pas de réaction. Il sort alors sa baguette et incante:

Lumos.

La surprise est totale. Ce n'est pas un chien. Et encore moins un animal. C'est Nathanaël. Zaccharie s'agenouille à ses côtés et pose sa main fraiche sur le front du jeune homme. La fièvre semble l'avoir pris. Il faut faire vite. Il perd du sang à l'épaule. L'infirmerie. Meredith saura quoi faire.

Mobilicorpus.

Le corps inerte du jeune Serdaigle s'élève dans les airs pour prendre la direction du Chateau, direction donnée par la baguette de Zaccharie.

Tout va bien se passer, Nath. Je suis là.

HJ Suite à l'infirmerie HJ
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