Là où l'on s'y attend le moins.

Après plusieurs longues semaines de recherches infructueuses en Amérique du Sud, Naget rentre en Angleterre, déçu du manque de résultats, et passe par le Chemin de Traverse, où le transplanage est plus simple. Il décide alors de se promener un peu, puisqu'il n'y est pas venu depuis longtemps.

Il passe saluer quelques connaissances, qui travaillent là. Il entre ensuite au Chaudron Baveur, pour prendre un verre avant de retourner à Poudlard. Il s'avance jusqu'au bar, puis passe commande.

Bonjour. Un Hydromel, s'il vous plaît.

Le barman lui répond et le sert vant de passer à un autre client. Naget boit une gorgée. Puis il sent un homme s'approcher de lui. Et une baguette qui s'appuie contre ses côtes. Une voix inconnue (HJ paroles et sorts en orange HJ) lui murmure :

Suis-moi.

Il tente de transplaner. Impossible. Un sortilège informulé, sans doute. Dans l'immédiat, il ne peut rien faire. S'il demande de l'aide autour de lui, l'inconnu aura le temps de lui lancer un sort. Quant à se battre contre lui, autant ne pas y penser : sa baguette n'est pas à portée de main, et l'autre fait beaucoup trop attention pour le moment.

Ensemble, ils passent devant Gringotts et pénètrent dans l'allée des Embrumes. Là, l'attention de l'agresseur se relâche un peu. Naget profite d'un moment d'inattention pour attrapper sa baguette. Il n'a pas le temps de lancer un sort qu'il entend son adversaire prononcer une formule :

Impero !

Alors, le professeur mobilise toute son énergie pour repousser le sort. Il ferme les yeux, et au bout de cinq secondes, il est redevenu totalement maître de son corps. Mais il s'apperçoit alors que sa baguette a quitté ses mains.

Ne recommence plus.

Ils avancent encore un peu, et l'homme le conduit dans une impasse aussi déserte que crasseuse.

Ce soir, Poudlard comptera un professeur de moins.

Naget n'a plus le choix. S'il veut vivre, il doit se battre maintenant. Il se jette sur la baguette de son adversaire. Celui-ci recule.

Lapilis lapidere.

Les cailloux pleuvent. Heureusement pour lui, Naget n'est pas seul pour affronter sa douleur. A des kilomètres de là, Aléatha la ressent comme lui. Ce qui étonne son adversaire et permet au professeur de lui prendre son arme. Les cailloux cessent de tomber.

Mais l'affrontement n'est pas terminé. Il reste à son adversaire la baguette qu'il lui a dérobée. Et dont il se sert.

Avada Kedavra

L'éclair vert passe tout prêt de Naget, qui ne peut s'empêcher de céder à la haine.

Avada Kedavra !

En face, l'homme fait léviter un rocher qui se brise sous le choc.

Tu as essayé de le tuer ! Lui aussi. Et alors ?

Un autre éclair vert passe à côté de lui. Naget réagit.

Stupéfix !

Encore esquivé. Mais Naget retente sa chance rapidement, et finit enfin par l'atteindre. La tension qui pesait sur lui depuis un moment redescend. Il récupère sa baguette.

Je devrais aller chercher un auror.

Il s'apprête à suivre cette décision, quand le corps de l'homme stupéfixé change. Et que ses traits deviennent ceux de son frère.

Aléatha vient de terminer les cours et profite d'une petite heure de calme pour terminer ses travaux. Maussade, elle rentre dans la salle commune de Serpentard d'où elle monte directement dans le dortoirs pour déposer ses affaires, en profitant pour caresser Haplo qui est devenu étrangement plus câlin depuis le départ de Naget.

Elle est assise sur son lit lorsqu'une douleur intense la submerge : l'impression d'avoir été littéralement assaillie d'une pluie de cailloux. Elle se recroqueville à côté du chat qui la regarde sans comprendre, des coupures et des hématomes apparaissant petit à petit sur tout son corps.

Un rapide coup d'oeil autour d'elle lui confirme ses craintes et en même temps son soulagement : elle est seule dans le dortoir. Elle ne devra pas répondre à des questions embarrassantes mais la cause de ce mal est évidente : quelque part, Naget est en danger.

Elle essaye de percevoir une quelconque pensée, un appel, quelque chose.

" Tu as essayé de le tuer ! Lui aussi. Et alors ? Je devrais aller chercher un auror."

Elle se redresse, les yeux remplis d'angoisse, faisant l'effort de farfouiller dans ses affaires à la recherche d'une petite fiole ...

Naget ? Que se passe-t'il ? Réponds-moi je t'en prie !

HJ On garde le orange... HJ

Pendant un moment, Naget reste muet. Comment se faisait-il que son propre frère ait voulu le tuer ? Puis il entend l'appel d'Aléatha.

Ce n'est rien. Une mauvaise rencontre, mais tout est arrangé. Ne t'inquiète pas.

Il n'en peut plus d'attendre des réponses à ses questions. Après une hésitation, il libère Alceste. Après tout, il lui a pris sa baguette, il ne risque rien.

Enervatum

A quelques mètres de là, son frère lui adresse un regard d'incompréhension et de joie mêlées. Il bredouille quelques mots :

Naget ! Je... je ne voulais pas... l'imperium... Quelqu'un m'a soumis à l'impérium.

Le professeur commence à comprendre, mais reste prudent. Seulement, les larmes lui montent aux yeux.

Ca faisait si longtemps !

Ils se rapprochent l'un de l'autre et Alceste finit par tomber sur les genoux, épuisé.

Qui t'a fait ça ?

Naget lui tend la main pour l'aider à se relever.

Je ne sais pas... Il s'est arrangé pour que je ne le vois pas... Il s'est servi de moi pour faire des choses horribles... Maintenant, j'ai oublié tout ça. Il devait se douter qu'il ne me garderait pas éternellement en son pouvoir... Le choc provoqué par le stupéfix m'a donné un répis suffisant pour le repousser.

Il faudrait peut être que tu m'accompagne chez moi, ce sera plus facile de discutter là bas que dans cette ruelle sombre...

Allons y, alors. Je suis pressé de voir ça.

Et moi de te montrer.

Quelques instants et un transplanage plus tard, ils se retrouvent tous les deux à Pré au Lard, devant les Trois Balais.

Que je ne m'inquiète pas ? Tu plaisantes ?

Malgré la douleur et l'angoisse qui lui torturent le cerveau, un sentiment de colère envahit Aléatha. Elle reste à l'affût de la moindre pensée de sa part ou d'un signe sur son propre corps d'un sortilège qui le frapperait.

Naget, de qui s'agit-il ? Dis moi au moins où tu es ?

Mais il lui semble rapidement clair qu'il a fermé son esprit à ses appels, se moquant délibérément de la terreur dans laquelle il l'a plongée, comme si un simple "ne t'inquiète pas" pouvait la rassurer le moins du monde ! Dans un geste de rage incontrôlée, elle balaye de son bras les livres qui sont toujours sur son lit, faisant bondir Haplo. Et sortir un petit cri de sa bouche.

Lapilis Lapidere n'est ce pas ! Et c'est toi qui me l'a appris en plus !

Les notions de médicomagie qu'elle possède lui font comprendre qu'elle n'a pas échappé aux fractures. Après un long moment de silence où elle espère encore en vain entendre la voix tant attendue dans son esprit, elle s'empare d'un parchemin et le confie à Haplo.

Code:: Cerise,
J'ai vraiment besoin de ton aide.
Je serai à la salle sur demande : une salle pour aider une amie.
Je ne peux pas t'en dire plus maintenant mais c'est très important.
Aléatha

Tiens mon tout doux, trouve la, c'est capital.

Elle se lève alors péniblement et, prenant soin de se couvrir d'une longue cape munie d'une capuche qui cachera son visage, elle sort des dortoirs et de la salle commune pour se diriger au point de rendez-vous.

HJ Cerise, c'est ici : https://potteroleplay.actifforum.com/viewtopic.forum?t=4689 HJ

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