[RESIDENCE] Grosvenor Square Résidence de Theubald Tullius

Le manoir de Theubald est une très ancienne demeure austère et sombre.
Elle est remplie de recoins et de pièces d'allure très froide, au mobilier sévère et imposant. Aucune peinture murale ne vient égayer la lourde atmosphère de l'endroit.
Elle se trouve dans un parc lugubre lui aussi, où aucune fleur ne pousse.
La sobriété des lieux est en totale harmonie avec l'humeur sombre de Theubald.

Theubald rentre chez lui après la petite réunion des plus intéressantes qu'il vient d'avoir avec ses comparses.

Il se rend dans son bureau, une petite boîte métallique sous le bras.

Très bien, cette vieille boîte à biscuits devrait faire l'affaire.

Il la place sur le bureau, l'examine une dernière fois sous toutes les coutures et sort sa baguette.

Portus !

Un tourbillon de lumière sort de sa baguette et vient frapper la boîte.

Il s'assied dans son fauteuil, vraisembablement épuisé par le sort qu'il vient de lancer.

Voilà le premier est prêt. J'attaque le deuxième demain. Ce sort draine vraiment mon énergie !!

Après quelques minutes où il est resté sans bouger dans son fauteuil, Theubald se lève et quitte la pièce.

Le lendemain, Theubald revient dans son bureau avec trois objets. Un poudrier en nacre incrusté de lapis-lazuli, un grimoire à la couverture de cuir noir et une statuette de pierre représentant un serpent.

Il les place tour à tour sur le bureau et leur lance le même sort que celui utilisé sur la boîte métallique la veille.

Portus !

Par trois fois le tourbillon de lumière sort de sa baguette. Après la troisième fois, il s'écroule sans force dans le fauteuil.

Heureusement qu'il n'en avait besoin que de 4 !

Il reste encore prostré une petite demi heure avant de se lever péniblement, de rassembler les 4 objets dans une besace et de quitter le manoir.

Un soir, une enveloppe verte scellée par un seau fait de cire argentée et représentant la marque des Ténèbres fut déposée sur le pas de la porte du manoir de Theubald. A l'intérieur se trouvait une lettre assez courte, rédigée dans l'écriture fine et noble propre au Seigneur des Ténèbres.

Citation :: Theubald,

Je vais me rendre bientôt à Azkaban pour m'entretenir avec Héréa et je ne veux personne d'autre à me côtés que toi et Eilane ! Quoique tu aies prévu pour ces jours prochains, je t'ordonne de l'annuler immédiatement. Tu me rejoindras dans le repaire pour notre départ à Azkaban dès que tu sentiras ta marque te brûler !
J'ai le souvenir que tu avais des prédisposition particulière pour la création du polynectar. J'ose espérer que tu prends soin d'en conserver toujours de côté ! Amènes-en une fiole avec toi, cela pourra s'avérer utile !
Ne songe pas une seconde à me faire faux bond sans quoi ma colère envers toi n'aurait aucune limite !

Le Seigneur des Ténèbres

Un petit elfe de maison rabougri et miteux fait son entrée dans le laboratoire de Theubald où ce dernier observe amoureusement les bouillons qui se développent à la surface d'une potion. Une colère indescriptible l'envahit à cette interruption dans son activité favorite et, attrapant sa baguette au quart de tour, il la dirige vers la créature :

Coupia !

Je t'ai déjà dit de ne jamais me déranger lorsque je suis ici, stupide créature ! Hors de ma vue, chose immonde !

Il s'approche du parchemin que l'elfe a laissé tomber avant de s'enfuir à toute jambe. Il tend la main au dessus et un sentiment de volupté l'envahit. A ne point s'y tromper, il s'agit d'un message du Maître. Il s'en empare avidement et caresse le vélin, hume son odeur, admire la finesse du sceau de cire argentée. Mettant fin à ce petit plaisir pour en savourer un plus intense encore, il brise fébrilement le sceau et prend connaissance du message auquel il répond immédiatement.

Code:: Maître,

Je ne mérite pas un tel honneur que de siéger à vos côtés ! Mais ordonnez, je vous suivrai, à Azkaban ou ailleurs. Votre mémoire est infaillible, j'ai en effet une passion irraisonnée pour les potions et des fioles de polynectar sont toujours prêtes. J'en emporterai avec moi un stock suffisant pour en laisser également quelques fioles au repaire.

J'attends avec impatience la douce sensation que provoquera votre brûlant appel sur mon bras.

Votre sombre serviteur,

Tullius

Le message est aussitôt expédié au Seigneur des Ténèbres.

Invité

Une fois de plus la jeune servante des brumes avait confié une missive de la plus haute importance à son oiseau coursier. Et même si on se serait plus attendu à le voir picorer dans la chair pourrissante de quelque charogne, cet animal était un fidèle messager. Une fois de plus sa mission serait menée à bien.. De ce corbeau émanait une sensation glacée, le regarder mettait mal à l'aise de par son aspect décharné, son allure d'inféri et ses yeux vitreux. L'oiseau tranchait nettement avec toutes les couleurs et lumières du jour, il se rapprochait incessamment de son but, le manoir de Theubald Thullius. L'animal se profilait, comme un nuage noir à l'horizon, qui sans cesse grossissait, pour finalement passer par l'entrebâillement d'une fenêtre. A l'une de ses pattes osseuses et acérée, qui aurait mieux convenue à un rapace, se trouvait accrocher le morceau de parchemin suivant..

Citation :: Cher Monsieur Thullius, une bataille importante se profile à l'horizon. Ayant recu de la part de mes supérieurs la charge de recruter les acteurs destinés à y prendre part, je me suis tout naturellement tournée vers vous. Si la moitié de ce que l'on m'as dit à votre sujet est vrai, votre concours serait plus que bienvenue !
En effet, j'ai ouïe dire par l'entremise de notre "amie" commune Eilane Snake que vous possédiez un don tout particulier en ce qui s'agit de concocter potions et filtres de tout types, don que je souhaiterais mettre à profit. Je ne puis malheureusement pas vous en dire plus pour le moment, si ce n'est que ce projet sur lequel je travaille tiens, j'en suis certaine, à cœur à votre maître.
Nos ennemis ont des yeux et des oreilles partout vous en conviendrez, et je ne voudrais surtout pas risquer qu'une lettre au contenu trop exaustif ou compromettant pour vous comme pour moi puisse tomber entre leurs mains viles.
C'est pourquoi je préfère m'adresser à vous de vive voix, dans un endroit approprié, je veux dire par là au sein de notre refuge.. Je vous y attendrais incessamment
Je dois sans doute vous paraître bien mystérieuse et je m'en excuse.
Je ne puis que vous encourager à venir me retrouver dans les plus brefs délais dans la grande salle de notre repaire..
Je vous y attend avec impatience.
Cordialement,
S.A.S

Une grande salle froide et sombre, quelques flammes dans l'âtre qui essayent en vain de réchauffer l'atmosphère ... Theubald est installé dans un fauteuil de bois noir, austère à souhait, inconfortable au possible, un verre de xérès à portée de main et la conscience plongée dans un livre à la reliure rouge sang. Le sentiment d'une présence dans la pièce lui fait relever les yeux vers un corbeau totalement décharné. L'homme sourit, un oiseau pareil ne peut être porteur que de nouvelles néfastes ! Néfastes pour ces stupides amoureux du bien, s'entend ! Il tend la main et la créature vient tout naturellement s'y poser pour livrer son message.

Mmm : S.A.S ... Connaît pas ... Mais quoi qu'il en soit, ça fait bien longtemps que je n'ai pas mis les pieds là bas, il me tarde d'y retourner.

Code:: S.A.S.

Nous nous verrons demain à cet endroit que vous proposez.

T.T.

Cordialement ? Qui peut signer une telle missive avec un mot tel que "cordialement" ?

Bah, peu m'importe ... j'y serai.

Le message, si on peut appeler un message les quelques mots qui ont été griffonnés à la hâte sur le parchemin, est confié au corbeau qui reprend son envol vers sa maîtresse.

La réunion avec cette fameuse "S.A.S" avait été ... étonnante. Au moins cette Sati n'essayait pas de se donner des airs de femme fatale comme la plupart des bonnes femmes qui traînaient pour le moment au repaire. Au contraire, on aurait plutôt dit qu'elle se donnait des airs de vierge effarouchée qui avaient amusé Theubald. Enfin, amusé est un bien grand mot, il n'était pas dans ses habitudes d'éprouver un sentiment aussi puéril que l'amusement ... En tous cas, il avait apprécié l'idée qu'elle ne soit pas une intrigante à sa juste valeur.

Ca, c'était sa première impression.

La raison de leur rencontre au repaire avait été débattue et tout se passait toujours bien. Elle lui avait expliqué en détail le plan mis en oeuvre pour organiser la libération de Mayor et l'idée lui avait plu.

Ca, c'était jusqu'à ce qu'Eilane ne soit mandée. A partir de ce moment, l'atmosphère s'était sensiblement tendue et l'impression de Theubald sur la jeune fille sensiblement altérée.

Une gamine ... Qui plus est une gamine qui s'est laissé séduire par les sirènes d'Azkaban. Comment a-t-elle pu se laisser tenter par ces créatures ? Enfin soit ... Je ferai ce qu'il m'a été sommé de faire.

D'une écriture rapide et tranchante, il prépara un message pour elle et l'envoya sans plus tarder.

Code:: Chère S.A.S.

J'aurais souhaité vous inviter dans mon humble demeure. Notre réunion là où vous savez a été fort constructive mais a laissé peu de place aux mondanités. Je vous attendrai donc demain soir chez moi pour un repas tranquille, à moins que vous ne me donniez une autre date.

Sombrement,

TT

A l'oiseau qui serait son messager :

Pars ! Et reviens avec une réponse de cette Sati au plus vite, le Seigneur ne souffre aucune attente !

Invité

Il ne fallut pas longtemps pour que la silhouette fine et infantile de Sati se profile à l'horizon, perchée sur son balais. Un signe que son corbeau sinistre et décatit lui avait bien transmis la lettre de Theubald. La jeune fille réprimait difficilement son anxiété.. Elle se demandait pour quelle raison cet homme avait de l'inviter chez lui..
Des mondanités hein ? Sati avait recassés ce terme pendant des heures essayant de trouver toutes les implications que l'emploie de ce mot pouvait avoir. Mondanité.. Cela lui évoquait les réunions que son père organisait, entre ces mangemorts consanguins et guindes comme si dès suites d'un accident de quiddich ils s'étaient retrouvés, un nimbus 2000 coincé quelque part..
D'ailleurs à y penser la jeune fille aurait parfaitement vu Theubald assister à une de ses réunions. Et d'ailleurs peu être y était il qui sait..
Bref Sati évoluait lentement mais sûrement au travers du Londres côté sorciers, en direction du manoir de Theubald. Elle n'eu guère a chercher longtemps cette fois ci, il lui suffit de viser la plus ancienne, la plus sinistre et froide des battisses, celle qu'elle estimait le plus adéquat pour un mangemort du rang de Theubald en somme, pour tomber juste, à sa grande satisfaction.
Son cœur se mis à battre à une cadence de plus en plus intense, elle était de plus en plus angoissée.. Se demandant ce qui l'attendait de l'autre côté des murs de cette maison.. Elle s'attendait parfaitement à voir jaillir des chauves souris de la cheminée et des inféris des fenêtres, des formes éthérées traverser les murs et une voix glauque jaillir de nulle part hurler " Amityville, la maison du diableuhh !!!"
Cette grande maison lui donnait le frisson, et lui rappelait celle, tout aussi peu accueillante de Judith Nightmare
Mais ce qui l’inquiétait plus que tout autre chose ce n’était pas la propriété, mais le propriétaire..
Elle ne savait pas quoi en penser, mais en tout cas, elle ne lui faisait pas confiance.. D’abord il avait commencer à lui faire une sorte de cour étrange, puis s’était rétracté en lui avouant qu’il s’agissait d’une épreuve.. Et au passage Sati se demandait dans quel mesure ce n’était pas une façon pour lui de garder la face et de se raccrocher aux branches ! Puis il avait fait preuve de tout cet excès de dévotion répugnant envers le Seigneur des Ténèbres, une idolâtrie qu’il avait été bien trop souvent donné de voir à la jeune fille et qu’elle exécrait !
Pourtant la curiosité et un certain sens des convenances détermina Sati à se pointer au rendez vous. Jurant qu’au premier geste suspect et inconvenant de l’homme elle le refroidirait à coup de glacios, ou peu être.. Pire !
Bref, quelques minutes plus tard, la voici arrivée près de la demeure de Theubald. Au dernier instant la jeune fille fut prise d’une panique soudaine ! Car , descendant en piqué sur la maison du mage noir, la voici qui éprouva le plus grand mal à redresser son balais !!
Poussant un petit crie aigu, elle observa la pointe de son balais cogner brutalement contre la lourde porte d’entrée comme quelque bélier. Puis, dans un soupir de soulagement, elle parvins à reprendre le contrôle de son engin qui redevint, un balais inerte alors qu’elle en descendit.
Elle sonna à la porte…

Elle viendrait ... Voilà qui était parfait. Comme quoi, finalement, la nature humaine était assez prévisible. Il ne doutait pas un seul instant qu'elle ne l'avait pas apprécié plus que ça mais de toute manière, sa popularité était bien le cadet de ses soucis. Oh, bien entendu, lorsque c'était nécessaire, il pouvait se montrer agréable, parfait gentleman et blablabla et blablabla. Mais il fallait que ça soit nécessaire. A la rigueur, il pouvait trouver cela amusant. Amusant d'analyser le comportement de la personne en face de lui face à cet étalage de verni mondain provoquant un avis tronqué sur lui-même. L'exercice était intéressant en soi. Intéressant. Oui, l'adjectif était plus approprié qu'amusant.

Theubald Tullius ... La trentaine entamée, un physique plutôt agréable sous ce regard ténébreux qui achève de fermer son visage, une connaissance plus que vaste des potions, le servant probablement le plus fidèle que Voldemort n'ait jamais compté. Sa vie se résume à peu de choses : le servir et concocter des potions. Lire, aussi. Encore et encore. Descendant de deux lignées pures et richissimes, les Tullius et les Karzyan, il n'a jamais eu besoin de travailler et vit de ses rentes. Personne ne sait, ou presque, où le trouver et cela lui convient fort bien ainsi : il n'aime pas les visiteurs qui viennent troubler la quiétude de son sinistre "chez lui".

Mais maintenant ... Eilane lui a un peu forcé la main pour cette visite. Une mission. Seule bonne raison qui lui ferait inviter quelqu'un chez lui ! Et bien entendu, son invitée était venue, poussée par ? Je vous le donne dans le mille : par la curiosité ... Merveilleux ! Il lui avait concocté une de ces soirées dont elle se souviendrait ! Theubald sourit pour lui-même.

Et non, ma chère, tu ne t'en souviendras pas, tel est l'intérêt de cette invitation ! Tu ne m'auras vu qu'une fois dans ta vie, au repaire et nulle part ailleurs.

Un bruit sourd se fait entendre, suivi par le son d'une cloche.

Bien, la voilà. Que fais-tu stupide créature, ouvre cette porte !

Un volumineux livre se fracasse sur le dos d'un elfe de maison malingre qui se précipite pour obéir et ouvrir la porte sur une Sati et son balais.

Un balais ? Et le transplanage alors ? C'est fait pour ces chiens de moldus ?

Theubald s'avance vers la jeune fille, un sourire accueillant aux lèvres.

Bonsoir, ma chère, entrez, je vous en prie. Je ne reçois pas très souvent mais je crois me souvenir que ma salle de séjour se trouve par ici. J'ai retourné ma cave et mes livres pour nous préparer un apéritif que vous apprécierez sans aucun doute ! A base de whisky bien de chez moi, là haut dans les highlands. Et quelques autres ingrédients que je vous mettrai au défi de reconnaître ... Toujours typiquement écossais, il va de soi.

Il ne lui laisse pas vraiment le choix et place son bras sous le sien, de façon tout à fait galante. Il l'emmène dans un petit salon, jusqu'à un confortable fauteuil, puis prend place en face d'elle. D'un claquement de doigt, il somme l'elfe de maison de leur servir à chacun un verre du liquide bleu-vert qui se trouve dans la carafe. Il s'assure une dernière fois qu'elle prend le bon verre et lève un toast.

A cette soirée moins officielle !

Invité

Sati poussa une longue inspiration, évidemment elle était stressé ! S'attendant à tout et à n'importe quoi dès l'instant ou elle aurait passé cette fichue porte. Alors qu'elle patientait, attendant que quelqu'un lui ouvre la porte, elle considéra un instant l'entrée de cette maison.. Fort lugubre, fichée comme un chancre au milieu d'une touffe éparses d'arbres morts. Encore un qui appréciait les endroits reculés. Oh et apres tout Sati ne pouvais pas lui en vouloir.. Elle même ayant une certaine répulsion pour les foules, et se complaisant bien souvent dans le calme et la solitude, à l'exception faite que sa retraite à elle était plutôt un conduit d'aération frais et métallique surplombant un des couloirs de la prison d'Azkaban !
Elle était donc venue, malgrés une certaine appréhension, ou plutôt une appréhension certaine...
Lorsque le regard bleu de la jeune fille se posa fortuitement sur son balais, elle afficha une moue offensée et ascéna dans celui ci un coup de pied nerveux, vengence honnete sur la frayeur que l'engin venait de lui faire subir, suite à cet attérissage fort peu délicat.
Bientôt, un grincement significatif raissonna à l'interieur de la maison, tout à fait caractéristique.. La porte s'ouvrait. Sati se mordilla les lèvres, toujours anxieuse.
La clareté relative de l'interieur de la demeure se déversa sur l'exterieur, engloutissant Sati dans son flot. Endrant d'un pas lent, ses chaussures en cuir aux impressionnantes semelles martellant férocement le parquet du manoir, la jeuen indienne pénétra dans la maison. La première chose qu'elle vut fut un petit elfe de maison rachitique. Son aspet misérable et ses grands yeux de chiens battu apitoya quelque peu la jeune fille, supposant que son maitre avait devait sans aucun doute le traiter fort mal, elle lui lança un regard désolé, avant de chercher des yeux son maitre...
Celui ci n'était pas loin, il était venu l'acceuillir en personne.
Sati lui retourna son sourire, salivant à l'avance à l'idée de tout ce qu'elle allait boire et manger, bien qu'elle n'avait pas une grande idée de ce que pouvais etre la boisson et la nourriture dans les highland.
Elle laissa de bon coeur le mangemort la trainer vers les victuailles, ayant cependant le sentiment qu'on ne lui laissait pas vraiment le choix !

Avec volupté, la jeune indienne se vautra en tailleur dans son fauteuil. Se contre fichant des convenances, tout ce qu'elle savait c'était que ce siege lui offrait un confort inouie, surtout suite à ce voyage sur ce balais dur et étroit.

Pleine de magesté votre maison ! Vous devez sans doute faire parti de l'une de ses familles prestigieuse dont la pureté du sang n'a d'égale que le nombre de leurs gallions ! Mon père, adoptif était également tenant du patriciat du mùonde des sorciers. Ce que sa demeure était belle. Avant d'etre ravagée par les laquets du ministère..

Sur ce, Sati fiot un petit sourire aimable à l'elfe de maison et se saisit de l'un des verres qu'il posa à table.

A cette soirée !
répondit t'elle au toast que porta Theubald, avant d'angloutir une bonne gorgée de cetet boisson.

Il ne la quitte pas du regard alors qu'elle se laisse littéralement tomber dans le fauteuil qu'il lui indique et qu'elle se lance sans aucune forme de procès sur le verre qui lui réserve son destin.

Destin funeste ou heureux ? Seul l'avenir nous le dira ... Il vous faudra être convaincante avec moi jeune Sati ... Et ne rien faire qui puisse décevoir le Maître à travers moi. Mais en êtes-vous seulement consciente ? Bien qu'à partir de maintenant, la conscience n'est plus vraiment le paramètre qui va vous caractériser. Jeune oiseau qui ne se méfie pas de l'écuelle d'eau mise à sa disposition.

Merci pour votre appréciation ... Cette demeure me vient bien entendu de ma famille du côté de ma mère. Comme vous venez de le suggérer, deux lignées absolument pures de toute tache, en tous cas en ce qui concerne l'ascendance. Pour les générations à venir, je suis certain qu'aucun Tullius ou qu'aucun Karzyan digne de ce nom n'ira s'acoquiner avec un sang impur, mais sait-on jamais quel artifice utilisera notre ennemi ?

D'ailleurs la seule qui a franchi ce point de non retour a perdu par la même occasion tous ses droits au patronyme des Karzyan avec sa maudite fille et sa maudite mère !

Et les gallions ... C'est peut être facile de dire que ce n'est qu'un moyen lorsque l'on en dispose en suffisance pour ne pas devoir s'inquiéter de la manière de les gagner. C'est un fait que ma famille n'a jamais été dans le besoin et il n'est pas prévu dans un futur proche que ça soit le cas. Et si nos plans évoluent comme nous le souhaitons ... Il n'y a pas de raison que cela change.

Je parle bien entendu de Ses plans vis à vis de la communauté magique et du Ministère.

Il la garde toujours à l'oeil, dépose son verre et s'enfonce plus profondément dans son fauteuil, passant sa main dans son épaisse chevelure avant de disposer ses deux bras en croix sur le dossier du sofa dans lequel il a pris place. L'image de l'homme sur de lui par excellence.

Invité

La perfidie du mangemort était consommée.. Son venin distillé. Et Sati n'en savais rien, elle n'avais rien remarqué.. Mais en, buvant se verre fatidique; elle avait scellé son sort. Aucun de ses secrets ne pourrait résister à présent.. Alors que le fourbe liquide qui emplissait le verre de la jeune fille passait dans son sang, la notion de mensonge et de disimulation se neutralisait, dissparaissait dans son esprit..
Ca n'était pas du poison.. Mais somme toute celà avait un effet très comparable, puis ce que ce que le maitre des potions avait pris soin de verser dans son verre la guiderait, vers un funeste destin, c'était inévitable.. Impossible à présent pour Sati de recourir à la seule chose qui assurait sa sécurité au sein des mangemorts, lui permettait de s'infiltrer dans leur rangs, de profiter de l'abrit de leur repaire, cetet chose, la dissimulation..
Nulle doute que la jeuen indienne aurait dut montrer plus d'attentions aux cours de potions que les pseudos précepteurs de son père lui forçait à suivre, dans ces cachots qui s'apparentait de par leur humidité et leur odeur à des égouts..
Quoi qu'il en soit, ce qui est fait est fait Sati ne peu reconnaitre la teinte ou l'odeur du véritaserum dans son verre..

Bizzare ce picrate.. C'est du vin écossais ca ?
Hm.. drole de gout !

Un drôle de gout, c'était tout ce que la jeune fille avait détecté.. Sa seule réaction fut une simple grimace de travèrs se voulant pourtant aussi discrete que possible..
Elle reposa son verre sur la table.. Se promettant qu'elle ne gouterais plus à cette étrange bibine.. Bien trop tard !

Les sangs impurs hein ? Vous les méprisez tant ? C'est vrai, beaucoup des tenants des plus anciennes familles de sorciers haissent ceux dont les ancêtres content des moldus.. Je ne suis pas aussi sectaire ! Bon, je dois l'avouer je suis des plus fières de faire parti d'une famille issue des plus hautes castes de sorciers indiens, une famille dont la pureté de sang n'eu d'égal que le large champs d'influence.. En son temps.. Je pense que les plus anciennes familles de part leur dignité, et le savoir qu'ils accumulèrent au fil des générations sont dignes d'occuper des places de choix dans notre communauté. Mais pourtant, ceux que vous appelez sangs impurs ne doivent pas non plus etre à négliger ou à opresser. Ces divisons et ces intolérances sont absurdes !
Nous sommes tous des sorciers, des élus parmis les insectes , peu importe que le sang sale des moldus se soit infiltré dans nos rangs, nous devons nous unire et etre solidaires, c'est le seul moyen de briser nos chaines. Et l'une de ses chaines s'appelle ministère.. L'autre, est l'enclavement qu'ils nous imposent ! Nous devons prendre la place qui nous reviens sous la lumière du soleil !

D'ailleurs, vous vous enorgueillissez de faire parti d'une des plus anciennes familles, d'une famille au sang parfaitement pur, et vous méprisez ceux qui ne sont pas issus du même milieu que vous !
Je pari que vous haissez ceux qui, issus de milieux modestes ou impurs, sont montés à des sommets..
Des parvenus, c'est comme ca que les patriciens les appellent non ?
Et pourtant, vous servez fidèlement et vénérez un sang mélé, dont le père est un moldu ! Et dont la mère appartient à une lignée éteinte, perdue dans la dégénérescence la plus totale.

Et voici que le sérum malfaisant faisait déjà des siennes.. Poussant la jeune fille en une franchise qui ne présageait rien de bon !

Theubald éclate d'un rire sans joie, rejetant sa tête en arrière et ramenant ses mains sur sa poitrine.

Un vin écossais ? Diable non ! Sati, vous me décevez ! Vous connaissez ma spécialité tout de même : les potions ... Voyons ... Vous avez dans votre verre un subtil mélange créé par moi-même ! Du wiskey, pour la base du produit, de la liqueur de graine de chardon rouge pour la petite touche de piquant et cette couleur qui vous a induit en erreur pour le vin, un soupçon de gingembre, du sirop de groseilles/cassis pour adoucir ... Et bien entendu quelques ingrédients que je garderai secret : je maîtrise un art que beaucoup ont des réticences à partager ...

Surtout qu'il est inutile de vous dire tout de go que vous venez d'ingurgiter une dose massive de veritaserum qui vous ferait vendre père et mère si vous les aviez encore ! M'apporterez-vous la tête de votre pseudo reine sur un plateau, imprudente ?

Au moins nous sommes d'accord : les plus anciennes familles sont faites pour gouverner. Et la place des sangs impurs est de l'autre côté : se faire gouverner ! S'ils ont accepté de mêler leur sang, ils doivent en payer le prix ou montrer qu'ils sont toujours dignes. Par exemple en se levant contre le Ministère ! Donc, oui, je hais ceux qui, issus de nulle part ou de la fange des moldus, gravissent la montagne jusqu'au sommet. A moins bien entendu que ce ne soit dans le but de se mettre au service de notre cause, en réalisant à quel point Sa lumière est bien plus éclatante que tout ce qu'ils peuvent avoir jamais vu.

Lorsqu'elle parle alors en terme peu élogieux de Voldemort, le sang de Theubald ne fait qu'un tour et il lui faut une dose massive de self control pour ne pas se lever et gifler la jeune indienne. Pourtant, il n'en fait rien : ce sont les informations qu'il essaye d'aller chercher à tout prix, elle doit continuer à parler.

Ce "sang mêlé", ma chère est issu non seulement de la plus pure des famille du côté de sa mère, mais Il a bien prouvé à tous qu'Il réfutait entièrement cette ironie du sort qui a fait de son père un moldu. Un moldu mort bien avant son âge puisqu'Il s'est Lui-même occupé d'effacer de la terre sa monstrueuse présence ! Et le sang de Serpentard étaient de toute manière tellement puissant qu'il n'a pas pu être très fort dilué. Si Ses aïeux les plus proches donnaient un peu une impression de "fin de règne", je me plais à penser qu'ils avaient économisé toutes leurs facultés pour les remettre entre les mains de cet ultime descendant de Salazar qui, il faut l'avouer est d'une intelligence et d'une grandeur hors du commun. Est-il un sorcier, une créature, qui pourrait rivaliser avec Lui ?

Invité

Sati eu un rire tonitruant et arrogant, Elle ria presque à s'en tapper sur les cuisses, puis d'un grand geste théatrale et on ne peu plus moqueur, elle leva les bras au ciel et répéta certains un passage du discours de son hôte.

Ohh, Sa lumière est bien plus éclatante que tout ce qu'ils peuvent avoir jamais vu !!

Déclama t'elle en agitant la tête frénétiquement.

Non mais c'est bon, redescendez sur terre, je n'épiologuerais pas sur l'emploie du mot "lumiere" mais bon, rendez vous un peu conte ce n'est pas un dieu ! Ce n'est qu'un homme, un sorcier comme vous et moi ! Qui a trouvé le moyen de gagner plus de pouvoirs, en sacrifiant ainsi, outre son nez et ses cheveux, son élégance et son charisme qui n'étaient déjà à la base pas si important que la légende veux bien nous le faire croire. Et je sais de quoi je parle, la maison de mon père adoptif était bondée de portait du seigneur des ténèbres. Lui aussi le vénérait, aveuglément, pourtant celà lui faisait du mal.. Cela le rongait à chacune de ses missions.. Tant physiquement que moralement. A la fin le seigneur des ténèbres pour le punir d'un quelconque échec le força à regarder son fils mourir, par ma main..
Quel sorte de leader ferait celà à l'un de ses serviteur dévoués ?
Il a trouvé le moyen de se faire suivre par une meute d'adorateurs de tous horizons. C'est parce qu'il a joué sur son image et sur l'imaginaire des sorcier, la mémoire des serpentards qu'il est parvenu à en attirer autant dans ses filets, ou devrais je dire dans ses anneaux.
Il ne siez pas à l'honneur d'un sorcier de ramper de cette façon devant cette personne !

Et elle s'enfonçait malgrés elle, disant ses quatres vérités.. Le fourberie du mangemort avait on ne peu mieux fonctionné. Il ne fallut pas attendre longtemps avant que Sati de lui jette tout ce qu'elle pense de Voldemort, elle qui brulait déjà de le faire dans son état normal. Elel parlait avec légerté, sans pour le moins du monde se soucier des conséquences. Les mots sortaient de sa bouche.. Presque contre son grés.. A certains moment elle fut presque surprise de dire ce qu'elle disait, de livrer ainsi le font de sa pensé..

Qui pourrait rivaliser avec lui ? C'est une vrai question ou c'est juste pour la forme.. Parce que si vous attendez une réponse..
Je dirais que Dumbledore, l'homme devant lequel il a toujours tramblé est toujours en vie ! De plus il y en a d'autres dont les pouvoirs se sont avéré d'une puissance innouie.. Comme ce démon aux cheveux lisses qui rôde dans les ténèbres de la forêt interdite.. Quand à Héréa, elle surclasse le seigneur des ténèbres en tout points.. Elle est plus mysterieuse, plus charismatique. Et plus que tout, elle a un véritable sens de l'honneur et de la noblesse !
Chose que votre maitre n'a pas mon cher, navré de le dire, et n'aura jamais !

La jeune fille machinalement fit claquer chacune des articulation de ses doigts éfilés et mats. Elle repris son souffle avant de continuer sur le chemin de la vérité et de l'honneteté

Elle ne nous laissera pas tombé elle, contrairement à votre maitre qui jetterais ces alliés sans le moindre scrupule si cela servait ses desseins !

Et puis.. pour revenir à ceux qui pourrait égaler voldemort.. IL y eu aussi, lui, l'élu.. Quel dommage qu'il ne soit plus de ce monde.. Qui sais ce qui se serait produit si il avait battu voldemort.. Un ordre nouveau aurait peu etre naquis..

HJ"outre son nez et ses cheveux" non mais vraiment, comment j'suis sensé ne pas rire moi avec une réplique pareille !! J'adore ! Excusez cette digression mais bon, il faut rendre à Sati ce qui appartient à Sati.HJ

La potion fait décidément des miracles ! Cette gamine est une effrontée mais de là à déballer un tel discours ! Mon envie de la punir sur le champs est insupportable mais il ne m'appartient pas de la châtier. Du moins pas encore. Pour l'instant, l'important est de ramener fidèlement ses paroles à Eilane comme convenu. Ma pensine est prête, dès qu'elle est partie, je transfère mon souvenir.

Le visage du Mangemort reste de marbre alors que Sati lève les bras au ciel et singe ses propres paroles, il se fait vraiment violence pour ne pas la faire taire mais n'est-ce pas ce qu'il a voulu provoquer. Le paradoxe est de taille ...

Sati, Sati, Sati ... Voyez plus loin que le bout de votre nez ! Il n'est pas un dieu, certes. Mais c'est un être fascinant, Sa puissance, Son charisme ... Tout cela va bien au delà de Son apparence physique : qui s'y intéresse ? Ce n'est pas ramper que de réaliser un tel prodige et de voir la grandeur là où elle est. C'est un honneur, rien de plus. Et si votre père a été puni, posez-vous plutôt la question de savoir s'il ne le méritait pas, tout simplement.

L'effort devient extrême ! Alors que la question de Theubald visait essentiellement à entendre une réponse et une seule, la jeune fille lui sort un nom abhorré entre tous : Dumbledore ! Par contre, l'autre personne à laquelle elle fait allusion lui est totalement inconnue et tout à sa colère grandissante mais néanmoins contrôlée, il n'y accorde pas grand intérêt. Surtout que Sati annonce enfin ses cartes en dévoilant vers qui va sa fidélité.

La ... reine des Brumes ? C'est bien cela ? Une créature issue de je ne sais quel esprit ... Mmmh ... Intéressant ... Sa fourberie va donc jusqu'à laisser croire à ses partisans qu'elle les ... aime ?

Un rictus de pur dédain s'inscrit sur son visage. Accentué lorsque Sati évoque l'élu.

L'élu ? Un gamin que Dumbledore a envoyé à la boucherie pour faire croire à ses partisans qu'il avait un atout dans sa manche. N'importe quoi !

Invité

Un nouveau plébiscite en l'honneur du seigneur des ténèbres. Un de plus que Sati ne pouvais en supporter. c'est tout naturellement qu'elle roula des yeux et poussa un soupir sonore, qui masqua à moitié les propos du mangemort.

Sati commença à hausser un sourcil lorsque Theubald lui intima de voir plus loin que le bout de son nez, au delà des apparences.. Puis, le maître des potions insista sur le thème de l'apparence et de la prestance personnelle.. Le voici qui évoqua, venta, le charisme de Voldemort.. La jeune eu immédiatement une moue lui signifiant très nettement qu'elle ne trouvait aucun charisme en cette personne, seulement de la laideur. Elle finit par hausser les épaules, très loin d'être convaincue par le plaidoyer de Theubald.

Je ne comprend rien à ce que vous racontez ! Quel est donc ce beau prodige dont vous me parlez ?

commença t'elle, un air dédaigneux sur le visage, qui n'était pas destiné à s'atténuer au fil de la discussion. Ou plutôt du monologue dans lequel Sati s’apprêtait à rentrer..
La vérité nue sur l’avis présent de Sati sur le camp des mangemorts. Un désenchantement complet et mortel. Un portrait au vitriol..

Et quelle grandeur ? Bon sang qu'est ce qu'il a fait de si grand jusque là ? Se terrer dans l'ombre en ce faisant de manière cyclique plonger la tête dans la mouise par quelques pseudo héros ?
Cela fait des dizaines d'années que votre guerre traîne et rien ne se passe, tout reste au même point. Lancer des razzias contre des sorciers sans défense et organiser des missions de voyeurisme a droite à gauche c'est ça la grandeur du prétendu héritier de Serpentard ?
Ou est la noblesse et ou est la grandeur dans ses actes ? Vous savez ce n'est pas parce que l'on rassemble un fan club d'excités autour de soit que l'on deviens le plus grand sorcier du monde pour autant !
Et ce n'est pas parce que l'on a dérobé par fourberie des secrets sur la magie noire à droite à gauche que l'on s'élève au dessus de la fange pour autant.
Un serpent qui se terre dans un trou rocheux et crasseux, et qui occasionnellement se réveille et rampe ventre à terre sur le sol aride du monde pour mordre les mollets de celui qui, passant à proximité, lui cache le soleil, n'est pas un comportement qui mérite d'être souligné et encore moins vénéré.
J’ai cru qu’il existait un lieu ou le pouvoir se concentrait pour se mêler à la sagesse des anciens sorciers au sang pur comme le cristal. J’ai cru qu’il existait un endroit ou se rassemblait l’élite des sorciers, sous la bannière d’un puissant seigneur qui comme les grands rois guerriers d’autrefois allait illuminé de sa lumière le monde entier, l’éblouir et le subjuguer, et j’ai crus qu’il existait une voie tracé par un sauveur qui briserais nos chaînes, nous conduirais comme un messie hors de nos enclaves, répandrait notre empire sur le monde. J’ai cru que le sang de ceux que l’on appelle les mangemorts purifierais le monde..
Mais je me trompait apparemment. Je n’ai trouvé qu’une bande de tueurs occupés à se tirer dans les pattes et à adorer une idole dérisoire et cruelle. Occupée d’avantage à satisfaire ses petits désirs égoïstes, à étancher sa soif personnelle de pouvoir et de reconnaissance, comme un enfant arrogant, qu’au bien être de la communauté des sorciers dans son ensemble.
Bon très bien, sans dont ai je bien trop idéalisé votre camp. Une bien grave erreur… Que je conte bien ne pas reproduire !
Oh et puis ce qu’on parle des raison pour lesquelles je suis entrée au service des mangemorts, c’est simple outre ma grande illusion, c’était pour impressionner une femme oui, tout simplement !
Eléa, la mangemort que j’aimais.. A l’époque. Avant de comprendre qu’elle était aussi folle que vous tous !
La vérité la voilà mon chère, cirer les pompes d’un vulgaire psychopathe narcissique et corrompu jusqu’aux os par sa propre cruauté ce n’est pas du tout mon truc.
C’est votre spécialité non ? A vous à Eléa à Ellana et à d’autres ?
Je vous la laisse de bon cœur alors..

Et puis tenez ! Puis ce que chez les mangemorts la jalousie et le combat pour une place dans les faveurs du maître est de mise, rassurez vous, vous n’aurez pas à vous battre contre moi

Lança t’elle finalement, sans l’ombre d’un ménagement, la langue totalment déliée par la potion. Un rictus sarcastique et assassin au visage. Guettant avec un plaisir sadomasochiste la réaction du mangemort qui lui faisait face.
Le point de non retour était atteint..

Puis.. Un rire fou, un rire de dément jaillit de la gorge de la jeune fille.. Ce avant qu’elle ne se penche vers le mangemort, avec un regard plein de mépris.

Ne pensez même pas juger ou ne serait ce qu’évoquer Héréa avec vos critères de mangemort ! Car vous êtes incapable de la comprendre, vous qui êtes baignés et drogués par les méthodes et les perfidies du seigneur des ténèbres.

Theubald n'en peut plus. Entendre cette gamine capricieuse déblatérer de la sorte sur le plus grand Sorcier que la terre ait porté ! L'espace d'un instant, il se visualise debout devant elle, la dominant de toute sa stature et broyant sa gorge à la seule force de sa main, voyant le sang pulser à ses tempes pour essayer d'apporter une dernière quantité vitale d'oxygène à ce cerveau malade, ses yeux se voiler dans un dernier spasme annonciateur d'une mort imminente, ses mains réunies sur son poignet en une prière muette : "Je vous en prie, ne me faites pas de mal, je me suis égarée, bien évidemment qu'Héréa est une créature qui n'arrive pas à la cheville du Seigneur des Ténèbres". Au lieu de cela, il doit continuer à absorber ses paroles : sa mission, sa patience et ses questions pour la faire cracher le morceau. Il reste silencieux un moment et reprend d'une voix égale, parfaitement maîtrisée, la voix de celui qui a de tout temps appris à brider ses émotions.

Ma chère, vous perdez la raison, je vois que l'alcool ne vous réussi nullement. En vous invitant dans ma demeure, j'invitais une fervente admiratrice de notre Dark Lord et qu'entends-je ? Un ramassis d'historiettes pour enfants : avez-vous entendu cela lorsque vous étiez encore chez votre père ? Si c'est le cas, je comprends avec beaucoup de facilité qu'Il l'ait puni. Si ce que vous me dites est la seule chose que vous avez retenue de votre passage parmi nous, je pense que nous n'avons plus rien à nous dire. Et effectivement, je ne verrai certainement jamais en vous une rivale, quand bien même serait-ce comment je considère les autres Mangemort. Je suis un de Ses plus fidèles serviteurs et il le sait.

En souvenir des grandes choses que vous auriez pu faire avec nous, je vais vous remettre sur pied et vous quitterez cet endroit.

Il se lève et fait apparaître une carafe d'eau et un nouveau verre. Il sourit intérieurement de son ingéniosité : il a dernièrement mis au point un procédé lui permettant de rendre ses potions parfaitement inodores, mais également invisibles à l'oeil nu : la texture est telle qu'elle est en réalité "étalée" sur le verre et activée lorsqu'un liquide y est versé. Un puissant somnifère.

Buvez ceci. Et puis vous partirez.

Le ton du mangemort ne souffre aucune réplique et il tourne à présent le dos à Sati, se préoccupant d'un petit objet disposé sur la cheminée, accordant à la jeune fille autant d'importance qu'à l'elfe de maison qui vient d'apparaître sous un ordre silencieux de son maître.

Invité

Mais je ne suis pas saoul !

Commença t'elle par grogner

Et ce ne sont pas des historiettes pour enfant, c'est la vérité ! Et vous le sauriez aussi si vous n'étiez pas aussi endoctriné par votre tueur verdâtre !
Et aprennez ...

Continua t'elle, haussant d'avantage le ton.

... Que mon père était un des plus dévoués serviteurs de Voldemort jamais l ne se serait permis ne serait ce que de le regarder de travers, il a toujours fait ses quatres volontés ! Il y eu une mission, une bataille.. Impossible à gagner, et le seigenur des ténèbres l'a punit !
C'est lui l'enfant ! Le gamin capricieux et arrogant qui ne supporte pas de perdre, qui ne supporte pas qu'on lui dise non !

Sati s'empara du verre tendut sans même se poser de question. Bien trop absorbée dans son monologue.. Bien trop assaillit de pensées en tout genres toutes plus noires les unes que les autes. Déballer ses quatres vérités avait été éprouvant. Car cela ne faisait que mettre à jour ses illusions, et ses désillusions. S'exterioriser lui permit dans le meme temps de mettre au clair ses pensées. Bien qu'elle ne réalisait pas encore les conséquences que cela pouvais avoir..
Bref une fosi le verre en main, elle constata que le mangemort se désinteressa totalement de sa personne ! Ca elle détesait qu'on lui tourne le dos, elle qui aimais au contraire etre au centre des attentions !
Ainsi elle regarda le dos du mangemort d'un air mauvais et furieux. A la fois à cause de son apparant mépris et de son entetement fanaatique au près du seigneur des ténèbres. Elle coinça les lèvres en une moue rageuse et eu un

PFFF

de dédain, avant de descendre le contenu de son verre jusqu'à la dernière gorgée.

Et bien ces grandes choses, vous les ferez sans moi hm !
Je ne suis pas interressée

Ricana t'elle

J'ai été ravie de partager quelque verres avec vous !

lança t'elle avec ironie et dédain

Assez !! Faites la taire ! Quelle impudence ... Pas que je regrette que mon veritaserum fasse aussi bien effet mais pourquoi suis-je obligé d'écouter de pareilles calomnies sans rien pouvoir faire pour étouffer ses paroles immondes ? Eilane, vous me devrez quelque chose en retour, c'est certain !

Il ferme les yeux, tâchant de conserver son calme et faisant abstraction de la colère qui frappe son esprit comme les paroles de la jeune fille, essayant de disséminer son venin en semant un doute qui n'est pourtant pas permis. Il attend avec patience, tel un fauve guettant sa proie. Et enfin le bruit qu'il attend retenti. Oh, pas grand chose, juste un choc sourd suivi d'un tintement de verre brisé. Il se tourne alors et toute la rage contenue peut enfin se lire sur ses traits

Non seulement tu n'as aucune pudeur mais en plus tu n'as aucun sens de la prudence ! Par deux fois j'ai pu mettre dans ton verre des doses massives de potions sans que tu te poses une seule fois la question. Chez un maître de potions ! Idiote !

Elle est à présent affalée dans le fauteuil, son petit visage lisse et figé dans un sommeil sans rêve qui l'a prise si soudainement qu'elle en a laissé échapper son verre sur le sol.

Edoc ! Veille à déposer à ses côtés plusieurs bouteilles vides et à asperger ses vêtement de wiskey. Lorsqu'elle se réveillera, dis-lui que je suis parti de fort mauvaise humeur et qu'elle ferait mieux de quitter le manoir avant mon retour. Qu'elle devine qu'elle a bu plus que de raison et qu'elle a parlé plus que sa sécurité n'aurait dû lui permettre. Je veux sentir le parfum de sa peur emplir la pièce plusieurs heures après qu'elle ait déguerpi. Tu sais ce que tu subiras si ce n'est pas le cas n'est-ce pas ?

Un dernier regard empli de mépris à l'elfe de maison qui tente vainement de se fondre avec le décor et Theubald s'empare de sa pensine. Avec sa baguette, il procède à un transfert de ses pensées. Cela fait, une petite fiole fait office de deuxième réceptacle.

Et bien je pense que la Vélane sera contente du résultat.

Sans plus attendre, il quitte le salon pour son laboratoire où l'attend un messager ailé qu'il envoie sans plus attendre à Eilane.

Invité

Hmmmm !!

Sati se réveilla péniblement, Emergea d'un sommeil sans rêves. Ses yeux bleus étaient encore tout bouffis de fatigue. Eblouie par les premiers rayons du soleil, la jeune indienne en grognant à nouveau protégea son visage de cette lumière agressive.

Aie ma tete !!

brailla t'elle. Constatant que son crane avait été bien plus malmené que ses yeux, elle l'enserra de ses mains, massa ses tempes douloureuses.

Arggg j'ai un pivert dans la tête c'est normal ?!

Pesta t'elle encore, avant de se soucier de ce qui s'étendait face à elle, autour d'elle.. De faire un point sur l'endroit où elle se trouvait. Etendue à moitié sur une table. Assise sur un fauteuil confortable.. Elle se redressa, poussant un long gémissement.. Témoignant de la difficulté de la chose..
Elle se jeta en arrière contre le dossier de son fauteuil. Et lança des regards inquiets de tout côtés.. Son cœur se mit à battre de plus en plus vite.. Où donc se trouvait t'elle...

Ahh... Oui... Je me souviens !

Ca y est.. Les souvenirs de cette soirée lui revinrent soudainement à l'esprit telle une vague déferlante.. Elle avait dîné.. Enfin, commencé à dîner chez Theubald le mangemort.. Mais que c'était il passé ?
Ils avaient parlé.. De quoi ? .. C'était encore si flou..

Je-je me suis endormie ou quoi ??

Sati à ce moment passa ses mains partout sur son corps.. Comme si, elle cherchait à s'assurer que rien ne lui avait été pris ou volé..
Non.
Fort heureusement !

Bon sang, mais qu'est ce qui se passe ici ? ?

Et elle se leva, en proie au plus grand désarroi, elle se mit à marcher, péniblement. Sa tête lui faisait toujours mal, comme si un troll tapait dessus avec sa massue.
Elle heurta quelque chose, il y eu un violent fracas, de bouts de verres se mirent à voler dans tous les sens. Sati sursauta. Sa jupe avait emporté sur son passage une bouteille, celle ci avait chuté de la table basse et s'était brisé violemment sur le sol.
La jeune fille y reporta son attention, dubitative, avant d'examiner la table elle même.. Plusieurs bouteilles, vides pour la plus part entouraient l'endroit où elle était il y a peu affalée.

Oh nooon ! J'ai encore bu !

Se lamenta t'elle, goguenarde, comme une enfant, comme à son habitude.
Elle se mit à scruter la pièce, dans son intégralité, y promena partout son regard bleu.

Mais ou est ce qu'il peu bien être passé le vieux ?!

S'exclama t'elle, criant à moitié.

Edoc avait parfaitement mis les choses en place. De nombreuses bouteilles vides garnissent la table où quelques miettes témoignent encore de l'abondance de la nourriture servie lors de l'apéritif. Il a également fait comme on le lui avait commandé et renversé allègrement de l'alcool sur les vêtements de la jeune fille. Pas qu'il comprenne pourquoi on lui avait demandé de faire une chose pareille, mais les souvenirs cuisants sur son pauvre dos d'ordres non-respectés lui avait fait mettre les petits plats dans les grands.

Un petit gémissement le sort de sa torpeur. Ses grands yeux globuleux émergent de dessous une table à côté de la cheminée. L'invitée du maître se réveille et a franchement l'air de se demander où elle est et ce qu'elle y fait. Edoc s'approche timidement : comment un elfe de maison pourrait-il faire peur à une humaine ? A voir sa tête lorsqu'elle réalise le nombre de bouteilles sur la table, il ne va pas être nécessaire à Edoc de faire grand chose en fait ...

EDOC : Madame, oui Madame a bu plus que de raison, Madame. Le Maître, mon Maître était furieux après Madame. Madame lui a dit des choses qui l'on mit en fureur, Madame. Madame devrait partir avant qu'il ne revienne, Edoc a peur pour Madame.

Ses yeux réellement apeurés roulent dans ses orbites et il se précipite vers la petite table qui était son refuge quelques instants plus tôt. Il la pousse de côté et s'empare d'un morceau de bois brûlant qui fait échapper de ses chaires une abominable et nauséabonde fumée. Il le relance dans la cheminée, apparemment satisfait de la punition qu'il vient de s'infliger et reporte toute son attention sur Sati.

EDOC :Monsieur mon Maître est un bon maître, Madame ! Si il était en colère, c'est que Madame lui a dit des choses méchantes, Madame. Madame doit partir pour ne pas rendre le Maître d'Edoc plus mécontent !

Pris d'une soudaine témérité, il se lance dans les jambes de Sati et la tire par sa robe vers la sortie.

EDOC :Allez, allez, partez ! Madame va troubler la quiétude de Monsieur mon Maître, vilaine Madame. Le maître ne va pas être content sur Edoc si elle est encore là lorsqu'il rentre !

Theubald, quant à lui, a passé le reste de la nuit dans son laboratoire. Testant d'autres potions avec le nouveau procédé qu'il a mis au point et qui pourrait s'avérer extrêmement utile : une idée à soumettre au Seigneur des Ténèbres et qui pourrait certainement Le servir. Au petit matin, il se dit que le somnifère doit tout doucement cesser de faire effet aussi se rend-il dans la bibliothèque attenante au salon d'où il observe la scène avec une hilarité croissante par un miroir sans teint.

Invité

Sati sursauta et se retourna vers l'elfe de maison. Rencontrait ses grands yeux humides..
la jeune fille conservait ses mains plaquées sur ses tempes..

Arggg bon sang ! Quelle gueule de bois ! Ouais. On dirait bien que j'ai un peu trop chargé la mule pour le coup !

Cette fois ci, la jeune indienne passa ses mains sers sa nuque et la frotta vivement. La position fort inconfortable dans laquelle on l'avait laisser dormir commençait à se ressentir !

Qu-quoi qu'est ce que tu racontes ? Et ne cris pas si fort, ça raisonne !

Gémit Sati, reportant à nouveau son attention sur la petite chose martyrisée qui lui adressait la parole
Avec la plus grande difficulté, la jeune fille se concentra sur ce que l'elfe disait.. Quand soudain. Une panique soudaine s'empara d'elle. Ses yeux s'ouvrirent en grands atteignant presque la taille et le volume de ceux de la créature magique !
Terrifiée, et effrayante dans me même temps, elle se rua sur la petite chose balbutiante, l'attrapa par les deux épaules, et le souleva haut dessus de terre ! de manière à ce que ses yeux soit à sa hauteur !

Hein !! Quoi ??? Qu'est ce que tu dis ! Je lui ai dit des choses.. Qui l'ont mis en fureur !
Mais quoi ? Quelles choses ! Tu va parler oui ??

Elle hurlait littéralement soufflant un vent de terreur, avant tout la sienne, sur la petite bestiole qui gigotait suspendue loin au dessus du planché des vaches, le secouhant comme un prunier
C'est alors que plusieurs souvenirs, des bribes de discours, comme des flashs vinrent traverser l'esprit de Sati. S'accumuler, se mettre bout à bout. Chacun d'entre eux faisait accélérait un peu plus le rythme des battements de son cœur. Et actualisait ses craintes..

Oh Non non non !!!

Et brusquement, sans prévenir, la jeune fille desserra ses mains, laissant retomber lourdement l'elfe sui le sol,! Elle s'en détourna se mit à marcher frénétiquement dans la salle, baragouinant et brillant des mots et des morceaux de phrases décousues et dépourvus de sens..
Elle se mordillait les doits se tordait les mains..

C'est pas vrai c'est pas vrai !!

C'est un cauchemar je vais me réveiller !

gémit t'elle s'ébouriffant les cheveux entre ses deux mains fines et osseuses. Puis, dans un mouvement de désespoir, elle se mit à cogner à plusieurs reprises son front la paume de sa main..

Ohhh Idiote !!

Elle se lamenta ainsi longuement. Ce fut le serviteur du perfide mangemort qui la ramena à la réalité, elle se sentit tirée vers l'avant, une petite main s'agrippait à sa jupe et tentait, fort vainement, de la faire avancer vers la sortie.

Hey ! Lache ca !

Hurla t'elle, furieuse, repoussant vivement l'elfe d'un revers de main
La créature fut alors projetée, déportée sur le côté et heurta un mur contre lequel il faillit se briser.

Sati qui le toisait de loin écumant de rage, une rage qui en vérité ne lui était guère destiné lança ces quelque mots.

Ne me prenez pas pour une bille toi et ton maître ! Je ne suis pas naïve au point de ne pas me douter que c'est ce sale mangemort qui m'a poussé à boire dans le but de me faire cracher mes secrets !
Dis à ce fils de troll que si je le revois, il est mort !!

Hurla t'elle, avant de prendre le chemin de la sortie.. Avant de partire, elle libéra toute sa rage sur ce qui lui sembla être un meuble de valeur , quelque chose de cher, quelque chose que l'on ne voudrait surtout pas voir détruit après l'avoir payé !

La force décuplée que lui conféra ses bracelets fit le reste. Son poing s'enfonça dans l'obstacle, le défonçant de part en part. Un revers et ce qui restait de la victime inanimée fut pulvérisé totalement; renversant son lot de vases et de bibelots qui explosèrent en mille morceaux sur le sol, dans un farcas terrible !

Par vengeance Sati aurait pu faire bien plus elle aurait pu, ou du moins voulu ravagé toute cette maison, dans son intégralité !
Mais elle savait qu'il y avait bien plus urgent. IL lui fallait fuir, fuir d'urgence ce lieu maudit. Des assassins mangemorst pourraient débarquer, d'un moment à l'autre ! Sati croyait déjà les entendre approcher.
Aussi enfourcha t'elle son balais qui gisait, à l'endroit ou elle l'avait laissé, devant la porte du manoir, et parti à toute allure !

***

Theubald s’immobilisa au beau milieu de la cuisine, le parquet noueux craquant sous son pied trop insistant. Sens aux aguets, il scruta les environs, l’ébène de son regard se portant sur l’extérieur, à travers la grande baie vitrée donnant sur le Londres somnolent, baignant dans les clartés opalines de l’astre nocturne. Il secoua la tête. Sûrement un effet de son imagination. Il n’avait pas dormi depuis trois jours. Trois jours de recherche. Car, déjà, un mois s’était écoulé depuis l’injonction suave, déguisée en requête, de son Maître. L’unique. L’ultime. D’un désinvolte revers de main, il dissipa doutes et interrogations, craintes et fatigue. Sa main marmoréenne se referma sur la poignée d’une porte. Grise, sale et vétuste. Et pourtant, sous cet aspect d’usure se cachait la frontière physique entre une demeure morne et rarement habitée et un laboratoire caverneux, parfaitement ordonné, fourmillant d’activité, d’effluves âcres ou de douces fragrances, de détonations brèves et violentes ou de sifflements stridents. Son Royaume.

Une volée de marches avant un sol de pierre froide. Une colonne de chaudrons, un amoncellement de fioles et d’ingrédients. Tullius poussa un soupir, passant une main sur son visage blafard, activant les rouages de la réflexion en un grinçant cliquetis. La solution était là, quelque part, à portée de main mais lui restait totalement inaccessible, se dissipant telle une fumée dans ses mains chaque fois qu’il tentait de s’en saisir. Un filet d’eau s’écoula de sa baguette, emplissant en clapotant le dernier chaudron vide. Elle était faible, éreintée, cette alliée de bois sombre, austère et longiligne.

Un dernier effort, ma douce…

En un soubresaut, elle éructa une dernière gerbe d’eau avant de se taire, vidée. Elle roula sur le plan de travail lorsque Theubald la reposa, terminant sa course contre un sachet d’herbes odorantes. Le Maître des Potions tira d’un pan de vêtement une nouvelle fiole de cristal, l’ouvrit d’un claquement de pouce avant d’en verser le contenu dans le chaudron. Ses doigts tapotèrent les bords du récipient, en quête d’une idée. Il vagabonda, incertain, jusqu’à une armoire avant d’y plonger une main avide, tirant le premier ingrédient de son éphémère tombeau. Un coffret en bois, presque aussi long que large. Intrigué, Theubald le déplaça, prenant place à même le sol, l’ouvrant d’une pression de l’index, tentant de puiser dans les abysses de sa mémoire à quoi avait pu servir pareil coffre… Vinaigre, cranson officinal, sauge. Alliance parfaite. Annulation des magies. Un ample sourire vint se creuser sur son visage marqué par la fatigue.

Il se leva, empoignant les ingrédients nécessaires, piochant dans un nouveau sachet une touffe de poils grisonnants qu’il jeta dans l’eau avant de faire bouillir. Une cuiller de vinaigre. Puis, promptement, avec habileté, il découpa les feuilles, patchwork vert et violacé qu’il fit glisser à nouveau dans le chaudron. Un panache de fumée âcre s’échappa de la préparation, tournoyant en volutes dans la pièce. Le Mangemort remua régulièrement, jubilant, ne pouvant réprimer l’euphorie qu’il sentait croître en lui. Il aurait les honneurs… S’empressant de récupérer une fiole, il en fit tomber plusieurs, répandant sur le sol une flaque de verre brisé. Il plongea l’objet dans le chaudron, recueillant l’élixir tant convoité.

Enfin, susurra-t-il, et le murmure glissant de ses lèvres fut comme le signe de sa victoire. C’est parfait.

Il reboucha la fiole qu’il orna d’un ruban noir, noué avec soin avant de placer le récipient de cristal en compagnie de ses sœurs, jumelles d’apparence, non de contenu, dans un coffret semblable à celui qu’il avait trouvé plus tôt. Il enveloppa la boîte d’ébène d’une étoffe de velours noir, filée d’or qu’il cala sous son coude, transplanant sans plus attendre au Repaire où son Maître l’auréolerait d’une gloire fugace et dont pourtant il se satisferait, débordant d'exultation.

***

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[RESIDENCE] *Grosvenor Square* Résidence de Theubald Tullius

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