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 *Windsor* Manoir Bremer [PV] (tout sauf enterrement test)

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Léocadie de Dinechin
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MessageSujet: * Windsor * Nostalgie hivernale [ One post RP ]   *Windsor* Manoir Bremer [PV] (tout sauf enterrement test) EmptyVen 8 Juil - 16:11

Assise sur la balancelle en fer forgée sous la tonnelle du jardin Bremer, je laisse vagabonder mes pensées dans la froideur humide et brumeuse de cette fin d’après midi. Je resserre sur mes épaules le caban gris souris que m’a gentiment prêtée la tante de l’ange blond tout en contemplant le magnifique massif de camellia blanc et rose s’étalant devant moi.

Il est bientôt l’heure du dîner et je sais que Julie Bremer nous aura concocté un petit plat à faire pâlir les plus grands chefs parisiens. Son gratin de pâtes au gorgonzola et jambon de parme est d’ailleurs un petit miracle culinaire pour moi qui ne sait que cuir un œuf au plat. Un merle s’envole de la pelouse, un verre de terre dans le bec. Un courant d’air frais fait virevolter une feuille. Quelques gouttes d’eau s’écrasent sur le bois vermoulu de l’estrade.

La nostalgie m’étreint de toute part.


*Souvenirs*

Ce soir, il neige jusqu’en enfer. Il gèle à fendre les cailloux. Je fais quelques recherches à la bibliothèque pour un devoir de potion quand Alexander, le plus beau garçon de l’école entre dans la pièce sans broncher, vient droit vers moi qui suis alanguie dans un fauteuil. Il me contemple, effleure ma joue du bout des doigts. Et me dis comme ça, sans bafouiller, que je lui plais !

Qu’est-ce qui lui prend ? Il est devenu fou celui là ? J’en perds la voix.

Il m’embrasse sur les deux joues, mais c’est drôle, cela n’a rien à voir avec les accolades habituelles entre copains. Je crois bien que c’est la première fois que je ressens cette impression : douceur et frémissement.

Quelques secondes passent avant que je ne me décide à lui sourire. Il s’assied sur une chaise tout près de moi. Il me regarde dans les yeux puis se lance dans une longue explication. Cette fois les mots sortent en désordre de ses lèvres crispées. J’arrive à peine à comprendre. Il dit s’être comporté comme un lâche, n’avoir jamais su me parler seul à seule.

Là en ce moment pas de lâcheté, ni de timidité en vue, pas moyen de lui faire baisser les yeux. Son regard me bombarde le cerveau. Tout à coup, il me reproche carrément d’avoir trop de copains et de copines, de vivre en meute, d’attirer tout le monde. J’éclate de rire sans le vexer, bien au contraire. Mon sourire justifie son explication : il paraît que je suis la fille la plus marrante de l’école.

Je m’enfonce dans mon fauteuil. Je ne peux pas dire que sa réponse me fasse vraiment plaisir. C’est connu : les moches compensent par l’humour. C’est bon il a franchi toutes les barrières, il est arrivé jusqu’à ma pensée avec ses yeux en rayons X. Quand il ajoute « spirituelle et jolie à la fois », je suis aux anges, mais j’essaie de le cacher, ce qui doit me donner un air niais.

Je ne peux pas le laisser s’en tirer à si bon compte, je vais le clouer au pilori, le prendre à son propre piège. Il ne faut pas qu’il pense que l’on peut dire des mots doux à une fille sans avoir l’air d’y toucher et puis la laisser tomber pour parler de la pluie et du beau temps. Il n’y a pas de raisons que je sois seule à me poser des questions. Et puis je dois bien avouer que tourmenter l’autre fait parti de mes armes de défense.

Alors je le maltraite, le force à se rapprocher, à me regarder. A répéter chaque mot que je lui dicte. Alex ne se laisse pas démonter par mes paroles blessantes. Il vient tout près de mon fauteuil, se penche et me dit qu’il a besoin d’être seul avec moi. J’ai un peu peur de la tournure des choses. Je ne sais plus très bien où nous en sommes. Je le repousse et en même temps j’exige d’entendre ce qu’il a de si important à me dire.

Je le trouve tellement beau, là, à cet instant, que ça en devient horripilant. Il se penche encore jusqu’à toucher mon oreille. Ses cheveux bouclés caressent mon front. Il murmure très vite que je lui plais depuis le premier jour, le premier instant. Il prétend qu’il aime tout de moi, même les choses qui l’agacent. Je me demande bien ce qui peut l’agacer chez moi mais je ne dis rien de peur de gâcher l’instant le plus beau de ma vie. Celui où il me dit qu’il m’aime.

Je ne rêve pas. Il l’a dit. Il l’a dit, j’en suis sûre.

Brusquement, il pose ses lèvres sur les miennes, une demi- seconde, peut être moins, mais je suis bien éveillée, ce n’est pas mon imagination qui déraille. Alex, le plus beau garçon de l’école et sans doute du pays tout entier, m’aime. Et on a eu le culot de prétendre que je risque de mourir !


*Fin du souvenir*

Je me sens soudain gelée, entourée d’un brouillard givrant qui me colle sur la balancelle et me fait trembler de la tête aux pieds. Je me ratatine et devient l’ombre de mon ombre. Et tout à coup, j’éclate en sanglots. Heureusement que personne n’est là pour le voir. Il faut absolument réveiller mes pensées, ne pas me laisser congeler sur place. J’arrête net de pleurer. De toute façon, j’aurais fini par arrêter. Il doit bien y avoir un moment où il n’y a plus de larmes dans le corps.

Je me lève, pas d’un bon tout de même, et mon cerveau se met à fonctionner doublement. Toutes les images de cette dernière année sans Alex défilent au grand galop dans ma tête. Ma mémoire, elle, est restée intacte.

Je revis en même temps tous les instants passés près du garçon qui m’aimait. Cette merveilleuse sensation de bien être qui ressemble à l’endormissement. Et puis ce frémissement. Le grand froid que son départ à laisser dans tout mon corps. Des sanglots qui n’ont rien à faire avec le désespoir.

Je jette un regard vers la fenêtre éclairée de l’ange blond. J’aurais besoins de le hurler. Je n’ai jamais connu un tel chambardement au fond de mon corps pourtant bien secoué depuis des mois. Bien sûr, certains garçons ont essayé de me faire croire en des choses très agréables mais aucun n’a jamais attiré mon attention au point de me laisser prendre à son jeu. Il aurait fallu que je lui dise.

Près de toi, je vais mieux. Les larmes, les larmes sans doute… Tu vois, je ne me suis pas trompé en venant vers toi.

La cloche annonçant le dîner à sonner.
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Léocadie de Dinechin
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MessageSujet: * Windsor - Grenier Bremer * Quelques notes de musique. [ PV]   *Windsor* Manoir Bremer [PV] (tout sauf enterrement test) EmptyLun 11 Juil - 9:12

Cela fait maintenant cinq jours que je suis au manoir Bremer. Assise sur les lattes poussiéreuses du grenier, j’aide l’ange blond à faire du tri dans les affaires et souvenirs de ses défunts parents. Des amas de boîtes se dressent le long des murs. J’en prends une au somment d’une pile et la pose à mes pieds.

Arrachant la bande adhésive du paquet, je ne peux m’empêcher de jeter un coup d’œil à travers la lucarne. Un violent orage avait éclaté le soir des funérailles et depuis le ciel ne cesse de pleurer emplissant l’air d’une teinte grisonnante et creusant des ruisseaux dans l’herbe du jardin. Encore un carton sans intérêt, rempli de feuilles d’impôts et de classeurs de reçus.

Je jette un coup d’œil à Dakeyras qui lui à dénicher dans un autre colis plusieurs boîtes à chaussures débordant de photos de famille. Il m’a dit ne rien chercher en particulier si ce n’est des albums photos. Je pousse mon carton dans un coin avant d’en saisir un autre tout en ne quittant jamais vraiment des yeux le propriétaire des lieux. Depuis cette funeste journée, il a beaucoup changé.

Certains l’auraient qualifié de zombie et à voir ses traits tirés et ses yeux caves dues aux nuits sans sommeil, je ne peux que leur donner raison. Deux jours auparavant je l’avais même vu couché sur le sol de sa chambre, à fixé le plafond sans autre ambition que de se purger de toute la peine qui le consumée de l’intérieur. Je n’en n’avais rien dit, me contentant de lui apporter un bol de bouillon et un pain au lait.

Pour la première fois depuis longtemps, j’éprouve de la curiosité pour moi. Pourquoi suis-je resté dans ce manoir avec lui ? Je n’ai pas pour habitude de me laisser dicter ma conduite ou les choses à faire et pourtant je n’ai pas bronché quand il me l’a demandé après la cérémonie. Comme si c’était l’évidence même. C’est fou le nombre d’idée qui peuvent passer dans la tête en un minimum de temps, et plus elles sont insensés, plus elles défilent vite.

Je n’aime pas la vie, je voudrais mourir, ne plus exister dans ce monde que j’ai en horreur. J’ai parfois d’un seul coup, n’importe où, n’importe quand, une si grande envie de mourir qu’aucune autre solution ne semble possible. Mourir est le seul mot qui m’apaise, celui qui m’ouvre toutes les portes. Je le répète inlassablement, le tourne et le retourne dans ma tête, je le crie ou je le murmure comme une berceuse. Il est mon somnifère ou ma prière du soir.

Je ne crois pas en Dieu. Le créateur de l’univers se préoccupe bien peu des microbes que nous sommes.

Mais dans ces moments là je serais capable de m’attacher à n’importe quel dieu, je le supplie, quelque soit son nom de m’emporter, de m’enlever à cette torture. Je voudrais pouvoir croire qu’il existe un ailleurs moins difficile à vivre. Mais bien sûr Il ne répond pas. Ils ont de la chance les croyants. Mourir, pour moi ce mot à une couleur. Jamais la même. C’est étrange. Jaune et je me sens capable de passer à l’acte. Rouge, il est trop violent, me coupe le souffle. Je ne veux pas partir dans une mare de sang. C’est moche.

J’enlève une toile d’araignée de mon oreille et reposant deux albums sur le plancher.

Parfois, j’ai la sensation d’être dans une enveloppe de chair trop étroite. Ma peau me fait mal. Ma gorge se serre, j’étouffe. J’ai une pierre sur la poitrine. Un casse-noix comprime mes tempes, il me semble que les os de mon crâne se fendent. Je n’ai envie de rien ni de personne. Je veux être seule tout le temps, pourtant j’ai peur quand je suis seule.

Je lis, j’essaie, mais souvent, je fais semblant pour éloigner les autres. J’ai toujours envie de dormir et je ne peux pas dormir profondément. Quand je sors de cet espèce de sommeil vaseux, j’ai un mal fou à ouvrir les yeux avec déjà l’effroi devant la nouvelle journée qui commence. Je suis fatiguée de vivre.

Ces mots sont si durs qu’ils n’arrivent pas à franchir le bord de mes lèvres et pourtant quand je regarde l’ange blond, j’ai envie de tout lui raconter.

Par moments, la nuit surtout, je pense que personne ne pourra m’aider à sortir de ce trou. Je me hais. J’ai l’impression qu’un démon me bouffe et que je suis entrain de prendre son visage. Le visage d’un monstre sans aucun sentiment. Je me fais horreur.

Dakeyras me sort de mes réflexions en poussant une exclamation après avoir ouvert une énorme malle en cuir. C’est au moins la troisième de ce genre qu’on ouvre depuis ce matin. Ce sont de jolies pièces qui intéresseraient plus d’un antiquaire. Je balaye une fine couche de poussière de mes genoux avant de jeter un coup d’œil à l’intérieur.

J’y découvre de nombreux albums, une épée avec les initiales « M.T.B. » inscrites dessus, un étrange livre en cuir noir avec deux fermoirs de cuivre, un autre similaire en cuir vert sombre ainsi que deux petits coffrets de velours contenant deux alliances absolument splendides. Dakeyras , plongé dans une contemplation approfondie de l'épée ne s’offusque pas quand je saisi l’un des deux ouvrages bordés de cuir.

Le volume, fermé par deux boucles sur le devant, est relativement épais. La couverture parait vieille mais, fait étrange, semble chaude au toucher. Pensive, je passe les doigts sur les fermetures en me demandant ce que renferment ces pages. Une latte de parquet craque bruyamment et on sort nos baguettes de concert. Je pousse un soupire de soulagement et Dakeyras un grognement mécontent quand on aperçoit Lucille Bell, figée à quelques mètres de nous, surprise elle-même du boucan qu’elle a provoqué. J’esquisse une sourire et claque la langue pour lui intimer d’avancer.

Se faufilant avec grâce au milieu des ouvrages et des cartons, la siamoise s’installe sur les genoux de Dakeyras en ronronnant. Elle ne le lâche plus d’une semelle depuis qu’on est arrivé ici, ce qui me chamboule presque tout autant que mes propres sentiments, la sachant aussi asociale que moi. L’ange blond maintenant afféré à compulser un album photo, lui gratte le derrière des oreilles d’un air absent. Je repose l’ouvrage de cuir et vient m’assoir près de lui, en posant ma tête sur son épaule.

Je regarde les photos du mariage de ses parents, leurs fêtes d’halloween apparemment très prisées et leurs lèvres scellées d’époux comblés. Une vague d’émotion me transperce en voyant un cliché de son père accroupi face au ventre rond de sa femme qu’il tient entre ses mains. C’est tout ce qu’il reste à Dakeyras de sa famille. Des photos et des souvenirs.

Je vois une larme qui perle au coin de son œil et décide de changer d’ambiance. En lui retirant doucement l’album des mains, j’attrape un vieux vinyle, trouvé dans une vieille malle un peu plus tôt dans la mâtinée et me dirige vers le tourne disque qui trône sur une table en bois d’acajou près de la fenêtre. Soufflant doucement sur l’antique objet pour en ôter la poussière, j’attends que s’égrène les premières notes de musique.




Dernière édition par Léocadie de Dinechin le Mar 12 Juil - 17:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: *Windsor* Manoir Bremer [PV] (tout sauf enterrement test)   *Windsor* Manoir Bremer [PV] (tout sauf enterrement test) EmptyMar 12 Juil - 11:39

Dakeyras avait demandé à Léocadie de rester un peu avec lui et à son grand étonnement elle avait accepté. Cela faisait maintenant quelques jours qu’elle était en sa compagnie. Ça l’aidait à surmonter la perte de ces deux êtres chers à son cœur.

Ils avaient décidé de fouiller un peu les affaires de ses parents entreposées dans le grenier parce que le jeune garçon cherchait des photos souvenir de ses parents avec et sans lui. Il dormait mal depuis les funérailles et il se sentait fatigué. Il n’était pas très loquace et Léocadie avait la délicatesse de ne pas perturbé ce silence réparateur. Il aimait sa présence, elle l’apaisait.

Le grenier était bien garni. Rempli de cartons, certains recouvert de poussière et d’autre plus récents. Il y avait également des malles. Dakeyras en reconnu une qu’il s’amusa à ouvrir pour y découvrir ses anciens déguisements. Il se souvint des folles après midi qu’il passait avec ses parents, tous trois déguisé et se mettant en scène. Léocadie fouinait un peu plus loin, découvrant de tout et de rien. Elle était habillée d’une jupe danseuse noire, d’un pull marinière noir et blanc col en V, d’une maille fine et de ballerine en cuir noir. Ses cheveux, eux, était coiffés d’un chignon dans lequel était planté un pic à strass. Le jeune garçon la trouvait envoutante, aussi bien le contenant que le contenu.

A force de chercher, il fini par tomber sur un carton renfermant des boîtes rempli de photos de famille qui n’avaient pas été classées dans des albums. Il en regarda quelques unes furtivement. Il se rappela des bons moments immortalisés sur ces photos. La jeune fille qui l’accompagnait sembla avoir trouvé, elle aussi, des albums photos qu’elle posa sur le sol avant de passer sa main dans ses cheveux où une toile d’araignée avait élu domicile. Il fallait bien avouer que le ménage n’avait pas été fait depuis un moment. Depuis le départ de bouffy, leur elfe de maison. Les parents de Dakeyras l’avaient libéré car ils n’aimaient pas l’idée d’avoir un esclave. Ils lui avaient offert une chemise le jour du premier noël qu’ils avaient passé dans le manoir après avoir hérité de celui-ci. La petite créature avait été très reconnaissante et il leur rendait visite par moment. Le jeune garçon arrêta de feuilleter les photos qu’il avait trouvées et plaça le carton près du haut des escaliers pour le descendre plus tard et finir de les regarder.

Puis il aperçu dans un coin, une malle presque similaire à celle dans laquelle il avait retrouvé ses déguisements à ceci près que celle-ci était frappé d’un B entouré d’un cercle de feu, l’emblème de la famille Bremer. Lorsqu’il l’ouvrit, il poussa un soupir de joie, c’était des affaires de son père qu’il a entreposé là et qui faisait parti de sa famille depuis longtemps. Léocadie le rejoignit pour regarder à l’intérieur, intriguée par son exclamation précédente. A l’intérieur, il s’y trouvait des albums photos mais cette fois ci, il s’agissait de souvenirs plus anciens, des ses ancêtres et des souvenirs important comme le mariage de ses parents ou la naissance de Dakeyras. Il les sorti et les posa sur le sol à côté de la malle. Celle-ci semblait plus profonde qu’il n’y paraissait lorsqu’on la voyait de l’extérieur. Il y avait également deux petits livres en cuir, de la taille d’un carnet. L’un noir et l’autre vert foncé, tous deux fermés à l’aide de fermoir. Il aperçu également un petit coffret dans lequel résidaient les alliances de ses défunts grands parents. Mais son attention se porta sur une épée qui se trouvait là. Elle faisait près d’un mètre cinquante de longueur et pourtant, elle était si légère que même un enfant de huit ans pourrait la manier avec facilité. Sur le tranchant de l’épée, figurait les initiales M.T.B. qui sont celle d’un de ses ancêtres, Maverick Travis Bremer. Elle était très ancienne mais encore intact, comme si elle venait d’être forgé. Le manche finissait en forme d’un triangle légèrement arrondi et la garde représentait deux têtes de dragons dont les yeux était faits de magnifiques saphirs. Pendant que le jeune garçon observait l’épée, Léocadie avait pris l’un des deux carnets et l’examinait sous toutes ses coutures.

Soudain, un bruit les sorti de leurs pensées. Dakeyras sorti vivement Fire et la jeune fille sorti elle aussi sa baguette. Ils la pointèrent tous deux vers les escaliers d’où provenait le bruit. Le jeune garçon était perturbé depuis la mort de ses parents, chaque grincement de son ancien manoir, chaque claquement de branche sur les fenêtres, chaque coup de tonnerre le faisait sursauté ou du moins réagir. En plus de cela, il était épuisé. Les nuits étaient courtes et agitées. Dakeyras poussa un soupir de soulagement ou de mécontentement, il ne savait pas trop lui-même, lorsqu’il aperçu la chatte de Léocadie. Celle-ci était docile avec lui, elle venait souvent vers lui en quête d’affection. Fire reprit sa place dans le fourreau accroché à la taille de son détenteur. Il avait posé l’épée en un quart de seconde à côté de la malle lorsqu’il avait dut se saisir de sa baguette et il la laissa là. Il s’assit face à la malle et prit un album photo, celui du mariage de ses parents. Il se mit à le contempler et l’animal vint se mettre sur se genou. Se roulant en boule. Il caressa la boule de poils sur la tête à l’aide sa main gauche et tournait les pages du livre de sa main droite. Son père était habillé, pour ce jour de noces, d’un costume noir, d’une chemise d’un blanc éclatant et d’un gilet et d’une cravate violets. Sa mère, elle, portait une longue robe blanche avec une touche de rouge ocre au niveau du buste. Il était absorbé par ces photos, symboles de cette amour détruit en quelques secondes mais qui avait vécu assez longtemps pour engendrer la vie, sa vie. Léocadie s’était placé à ses côtés et avait doucement posé sa tête sur l’épaule du garçon pour contempler les photos avec lui. A la fin de l’album, des photos de sa mère enceinte, de lui. Une vague d’émotion le submergea à ce moment là. Il senti les picotements monter dans son nez et les larmes arrivaient aux bords de ses yeux.

Soudainement, la jeune fille se leva et lui prit délicatement l’album des mains pour le poser un peu plus loin. Elle se dirigea vers l’endroit où elle avait exploré les cartons plus tôt dans la journée et prit un vinyle. Dakeyras reconnu aussitôt, sur son étui, la chanson de ses parents lors de leur mariage. Ils s’amusaient parfois à la passer et à danser dessus. Le jeune garçon se souvenait les regarder danser, puis se glisser entre eux pour partager cette danse avec eux. Il ne dit rien. Il la regarda juste s’approcher du vieux tourne disque au fond de la pièce. Il y avait comme un cône pour amplifier le son et le propager. Elle plaça alors le trente trois tours sur cet ancien objet et le mit en marche.



Déjà, les premières notes parviennent aux oreilles de Dakeyras qui était toujours assit près de la malle en cuir. Il ferma les yeux pour revoir les moments passé avec ses parents à danser, à rire grâce à cette chanson. Une pression dans son cœur et ses poumons. Puis une envie, profonde et intense. Une envie d’à nouveau danser sur cette musique, en souvenir des ses parents, de ce qu’ils étaient et de ce qu’ils continueraient à être pour le jeune garçon grâce aux souvenirs. Alors, il se leva doucement, frotta son pantalon pour en enlever la poussière qui s’y était accrochée. Il se dirigea vers l’instrument et remit le disque au début. Puis il se tourna vers la jeune fille et tendant une main en s’inclinant un peu, il lui proposa une danse.

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MessageSujet: Re: *Windsor* Manoir Bremer [PV] (tout sauf enterrement test)   *Windsor* Manoir Bremer [PV] (tout sauf enterrement test) EmptyMar 12 Juil - 17:44

C’était bien le pire de la ringardise mais aussi juste ce qu’il nous faut à ce moment précis et je tourne le bouton du volume jusqu’à ce que la table se mette à vibrer contre les boîtes en fer blanc contenant de vieux bijoux baroques.

Cela parait idiot mais l’une des choses que j’aime tant chez lui est qu’il ne sent pas obligé de parler. Il m’arrive parfois de désirer simplement que mes silences restent silencieux, emplis de pensées, vide de mots. Alors qu’un autre aurait sans doute tenté d’amorcer une conversation, Dakeyras pris simplement ma main dans la sienne et je l’attire à moi pour danser tout contre lui, feignant d’être à la fois terriblement décontractés, affreusement maladroits et peut être aussi incroyablement sexy.

Une vie se mesure à l’aulne de moments comme celui-ci.


L’ange blond pose sa main sur ma hanche et moi, nonchalamment, la mienne sur son épaule. Il se tient droit et ne cille pas en prenant ma main droite pour débuter le slow. Je le sens pourtant hésitant. Je redresse le menton, raffermie ma prise puis le guide pour le slow le plus envoûtant et le plus intense de toute ma courte vie. Il plante ses yeux dans les miens, vrille mon regard. La musique créée un bulle autour de nous, occultant tout le reste et doucement, elle s’imprègne en nous, scellant nos pas, nos mains et nos sentiments.

C’est lui et ce n’est plus lui. Ses traits sont tirés, son visage pâle et émacié. Sa crinière sauvage à disparu, seules subsistent quelques boucles, triste souvenir de sa beauté passée. Fanée. Sa démarche à perdu sa nonchalance élastique, ses pas sont courts, presque hésitants, mais je reconnais encore ses yeux. Beaux à faire chavirer les cœurs. Tristes à pleurer.

Nos regards se croisent. Se perdent. Se retrouvent. Ne se lâche plus. Je m’avance vers lui jusqu’à que nos front se touchent, jusqu’à ce que nos bulles se fondent pour n’en former qu’une. Une force incroyable est entrain de naître en moi, qui prend sa source dans la vision de sa souffrance. Insoutenable. Inadmissible. Des mots se fraient un passage dans ma jungle intérieur mais se noient. Il y a un léger sourire sur ses lèvres. Un sourire de tendresse mais ses yeux sont désespoir. Et on s’effondre, les larmes coules. Lumineuses. Sur le chemin sombre.

Sur la table de notre amour, j’avais tout placé. Mon cœur, mon corps, mon âme, mes espoirs et mes certitudes. Et Il avait tout pris, tout volé, tout sali. J’ai longtemps fermé les yeux, fait taire les soupçons et les doutes, les craintes. Puis lorsque le doute n’avait plus été possible, j’avais accepté l’inacceptable. Je l’avais laissé me piétiner. Jusqu’à que je m’effondre et que l’on me rejette, amputé de ma jeunesse et de ma joie de vivre. Infirme. Ma capacité à aimer peut être irrémédiablement mutilé.

Puis tout doucement dans un murmure au creux de l’oreille, je lui dis ma solitude, mes peurs et mes désirs fous. Je lui parle du nuage qui m’enveloppe et pour lui, je nomme mon chemin sombre. Dépression. Le mot est sorti de moi comme on crache une insulte et le reste à suivi. Mon désespoir, mon dégoût de la vie, mon idéal éthéré impossible à atteindre et de nouveau ma solitude, l’incompréhension désolé des autres et mon effroi devant ma vie qui part en lambeau. Mon impuissance.

Il me serre dans ses bras et nos larmes se sont mêlées, jusqu’à ce que d’une voix éraillée je dise dans un souffle :


-On va s’en sortir, Dakyras, je te le promets.

Plus que la promesse, c’est le « on » qui me bouleverse. Il est entré profondément en moi et je sais ce qu’il me faut faire. Je le dirais à l’ange blond bien sûr, mais pas tout de suite. Pas tout de suite. Je l’entraine au milieu de la pièce. Nous dansons.

Nous dansons longtemps. Dans une chorégraphie tendre et improvisée, bercée des dernières notes du musiques du vinyle. Jusqu’à que la sueur ruisselant de nos corps épuisés se mêle aux larmes et aux fantômes de nos peurs exorcisées. Jusqu’à ce que, éreintés, nous nous écroulions sur le parquet, plus proche que nous ne l’avions jamais été, les joues roses et le regard brillant.

Maladresse, crainte d’être repoussée, équivoque, amour-propre, engrenage maudit… stupidité. Je me recule. Nous échangeons un sourire comme on échange une promesse, puis le pâle reflet de son bonheur d’antan s’efface et il me dévisage. La boule familière se noue dans mon ventre et avant qu’elle ne me paralyse, je le dissous dans un accès de rage maitrisé.

Son oncle se matérialise près de nous comme s’il n’a attendu que ce signe pour exister. Il nous tend un plateau – repas en argent. Je trempe mes lèvres dans un verre de jus de citrouille. Ma main tremble et j’éprouve le besoin presque irrésistible de m’enfuir en courant mais je me contiens. Personne ne quitte jamais totalement les chemins sombres. Les fouler laisse des traces indélébiles, au mieux des cicatrices, au pire des plaies qui jusqu’à la fin resteront ouvertes. Et la guérison est longue très longue.

Mais les yeux dans l’ange blond brillent, d’un éclat nouveau qui nous entraine vers un futur moins sombre. Un futur d’espoir.
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MessageSujet: Re: *Windsor* Manoir Bremer [PV] (tout sauf enterrement test)   *Windsor* Manoir Bremer [PV] (tout sauf enterrement test) EmptyLun 18 Juil - 18:50

Léocadie se dirigea vers le vieux tourne disque pour augmenter le volume. Le jeune garçon prit cette action comme une réponse positive à sa question. Il saisit alors délicatement sa main et elle le tira vers elle. Il posa sa main sur sa hanche comme il avait vu son père le faire tant de fois avec sa mère et, elle, plaça sa main sur son épaule. Cependant, un autre problème se présentait à lui, un de taille d’ailleurs, il ne savait pas danser. Il tenta tout de même de lancer le slow mais il était maladroit. La jeune fille, qui elle dansait à merveille, décida de prendre les choses en main. Elle l’entraîna, le guida et il se laissa guider, charmé par sa beauté. Ses yeux se perdirent dans son regard. Leurs pupilles dansaient en même temps qu’eux. Leurs têtes se rapprochèrent et ils devinrent si proche qu’ils ne formèrent plus qu’un. Dakeyras laissa sa bouche afficher un sourire de bonheur, elle seule réussissait à lui faire ressentir ce sentiment si agréable depuis la mort de ses parents.

Puis soudain, les larmes qui coulaient. Tout en dansant, elle se livra à lui, lui dît sa tristesse, son désespoir. Elle utilisa le mot « dépression », un mot si dur, qui écorchait l’oreille mais pourtant si représentatif du malheur qu’il traduisait. Elle continua à se confier à lui. Il comprit maintenant, son attitude, son tourment. Il la serra dans ses bras, pour la rassurer, pour la consoler, lui signifier que maintenant, il traverserait surement certaine épreuves ensemble.

Elle lui fit une promesse, celle qu’ils allaient s’en sortir. Le jeune garçon ne savait pas tellement ce que cela signifiait, se sortir de quoi ? Est-ce qu’elle parlait de sortir du sentier que sa vie avait emprunté jusque là ou alors peut être qu’elle parlait de sortir de la vie tout simplement. En une vrille de leur corps, ils rejoignirent le centre du grenier ou ils s’apprêtaient à terminer cette danse romantique et triste à la fois. Une fois ce moment de complicité arrivé à son terme, ils s’allongèrent côte à côte, tête contre tête. Leurs poitrines se soulevèrent et se baissèrent avec rapidité et leurs souffle tâcha de fournir à leurs cœurs l’oxygène dont il avait besoin après cet effort. La belle ténébreuse avait les joues rougies et le regard luisant, mouillé par les larmes. Dakeyras aurait pu rester des heures allongé comme ça à côté d’elle. Mais elle se recula un peu, et lui, surpris, laissa disparaitre l’expression heureuse de son visage. Il ne comprenait pas ce geste. Il la regarda profondément, lui posant silencieusement la question.

Pourquoi ?

Mais Aaron vint dissoudre ce moment gênant. Il leur apporta le diner que sa femme avait préparé. Les deux jeunes gens se redressèrent et commencèrent à manger. Dakeyras oublia le moment précédent, savourant le moment présent. Il la regarda manger, elle était si envoutante, dans n’importe quelle situation, elle lui procurait une sensation de douce frénésie. Elle buvait son jus de citrouille pour faire passer la fin de son assiette qu’elle avait englouti.

Heu...Tu as un peu de...

Voyant qu’elle en a un peu au coin des lèvres, le jeune garçon se pencha vers Léocadie, il avança timidement sa main et à l’aide de son pouce, il essuya le liquide orange qui salissait sa bouche. Il lui sourît.

Mais son attention se déporta, il venait de voir quelque chose briller dans un coin du grenier. Il se leva et se rendit vers l’endroit d’où était venu l’éclat lumineux. Là, posé par terre, il trouva un tissu d’où dépassait une boucle de ceinture. Il saisit le paquet et retourna s’asseoir avec la jeune fille. Il le déballa délicatement. Il y avait effectivement une ceinture en cuir marron foncé sur laquelle était attaché un fourreau, en cuir lui aussi, de la même couleur. De ce fourreau, dépassait un manche courbé blanc et noir en corne de dragon. A l’endroit où la dague disparaissait dans son habitacle, elle était ornée d’un superbe saphir bleu, semblable à ceux qui se trouvaient sur l’épée qu’ils avaient trouvé plus tôt dans la journée. Il la dégaina, la lame était également courbée et un B entouré d’un cercle de feu était gravé à la base de celle ci. L’arme devait mesurer quarante centimètre en tout, la lame brillait, reflétant la lumière qui éclairait la pièce. Il regarda Léocadie qui l’avait observé découvrir l’arme. Il s’adressa à elle tout en gardant la dague avec attention posé à plat sur ses mains.


C’est la dague de mon père. Elle est dans ma famille depuis bien des générations. Tout comme l’épée, mais cette dague est un peu moins ancienne, et elle est plus spéciale. Mon père m’a déjà raconté son histoire et je m’en souviens bien car elle m’avait captivé. Cela faisait bien longtemps que je ne l’avais pas vu, je crois me souvenir que mon père l’avait mise ici pour que je ne joue pas avec. Elle appartenait à mon ancêtre, celui dont les initiales sont gravées sur l’épée, Maverick Travis Bremer. Celui-ci a vécu il y a mille ans, il est l’ancêtre à qui ma famille doit sa noblesse. Lorsqu’il était âgé de trente sept an, il tua un dragon en lui plantant son épée, que nous avons trouvé tout à l’heure, dans le crâne, l’enfonçant profondément dans son cerveau. Le combat a été rude, mais c’est lui qui a gagné. En souvenir, il a coupé les cornes du dragon et une de ses dents. L’une des cornes, il l’a faite creuser pour boire le vin de la victoire, la dent fût taillée pour faire un bijou et la deuxième corne, a été taillée pour devenir le manche de cette dague. L’arme a été forgé par le meilleur forgeron du pays, le même a qui mon ancêtre avait fait commande de son épée.

Il s’arrêta un instant, conscient que les histoires de famille pouvaient ennuyer celui qui n’était pas concerné. Mais ça lui changeait les idées aussi de parler de ça. Et comme la jeune fille ne semblait pas vouloir qu’il se taise, il termina son histoire.

Mais ce n’est pas une simple dague, Maverick voulait qu’elle soit spéciale. Il l’a donc enchanté avec du sang. Le sang de ma famille. Pour que l’enchantement soit plus fort, il a sollicité tous les membres de ma famille en bonne santé et assez fort pour donner un litre de leur sang. Le sang a donc été placé dans une vasque et l’arme trempé dedans. Et l’enchantement a été scellé par un rituel très puissant exécuté par mon ancêtre et ses deux autres frères. Aujourd’hui encore, seuls les gens ayant du sang de la famille Bremer peuvent saisir l’arme, les autres la traverse. Cependant, la lame peut quand même se planter dans leur corps sans qu’il puisse l’en retirer.

Son récit fini, il se servi un verre de jus de citrouille qu’il laissa descendre d’une traitre au fond de sa gorge. Puis il rangea la dague dans son étui en prenant garde de ne pas s’y couper car la lame de cette arme ne s’érode jamais et ne nécessite pas qu’on l’affute.
Puis, prenant conscience qu’ils étaient restés enfermé dans le grenier toute la journée, il lui proposa d’aller faire un tour pour prendre l’air.


Est-ce que tu voudrais qu’on aille un peu observer les étoiles dans le jardin ?
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MessageSujet: *Windor* Terreur nocturne [PV]   *Windsor* Manoir Bremer [PV] (tout sauf enterrement test) EmptyMer 20 Juil - 9:47

*Dans les limbes *

Je me souviens être étendue dans la neige, petite tâche de chaleur rouge se refroidissant peu à peu, entourée de loups qui se bousculaient pour me lécher, me mordiller, me harceler. Leurs corps serrés les uns contre les autres m’encerclaient, interceptant le peu de chaleur que le soleil avait à offrir. La fourrure de leur cou scintillait de glaçons, leurs souffles traçaient des formes opaques qui flottaient dans l’air alentour. L’odeur musquée de leur poil me rappelait celles, agréable mais terrifiante, de chien mouillé et de feuilles brulées dans le jardin.

Leurs langues râpeuses m’écorchaient la peau, leurs crocs indifférents déchiraient mes manches, s’accrochaient à mes cheveux, se pressaient contre mes clavicules, contre le pouls battant de mon cou. J’aurais pu crier mais je ne l’ai pas fait. J’aurais pu me débattre, lutter mais non. Allongée là, je me suis abandonnée, en regardant au dessus de ma tête le ciel blanc d’hiver virer au gris. Puis au noir. Ils ont refermé le cercle, plus près, trop près, étouffants. J’ai senti quelque chose palpiter dans ma poitrine.

Plus de soleil. Plus de lumière. J’allais mourir. J’avais oublié à quoi ressemblé le ciel. Mais je ne suis pas morte. Je me suis égarée longuement dans un océan de glace avant de renaître dans un monde de chaleur. Je sens une drôle de fleur s’épanouir dans mon ventre. Douce, colorée, odorante. Un type s’arrête devant moi pour me dévisager. Jeune, plutôt mignon, vêtements sombres, sa silhouette et son visage me soufflent qu’on se connait mais, malgré mes efforts, je ne parviens pas à l’identifier.

Le type sourit, plonge la main dans sa poche et toujours souriant, en sort une longue baguette de bois finement ouvragée, qu’il braque sur ma poitrine. S’il tire, je... Il tire. Aucune chance de me rater. Sauf qu’à l’ultime seconde une silhouette souple et musclée s’interpose entre lui et moi. Entre le trait vert et mon cœur. Alex !

Non !!

Mon hurlement ne parvient pas à masquer le chuintement du sort. Un flux de cette étrange et meurtrière énergie nimbe soudain le torse et la tête de mon aimé. Un filament résiduel se glisse sous son bras et frôle le mien. J’ai l’impression d’être plongée dans un bain d’huile bouillante, l’impression que ma peau est arrachée, mes muscles déchiquetés, mes nerfs tailladés. C’est n’est qu’un infime frôlement et j’ai l’impression de mourir.

Alex, Alex, Alex… Ne bronche pas. Pas plus gêné que s’il avait été arrosé avec un pistolet à eau. Il ne bronche pas mais il bouge. Vite et fort. Mais l’homme tire à nouveau et le choc est si violent que mon aimé, transformé en pantin désarticulé, bascule par-dessus une rambarde pour s’écraser sur les rails du métro, cinq mètres plus bas. Je jette un regard par-dessus la voie. Si j’en crois son état- plutôt abimé- et sa position-plutôt désorganisé- il ne m’embrassera plus jamais.

Je hurle. Hurle encore et encore.

*Fin du cauchemar*

Je me réveille la bouche pâteuse. Ma chemise de nuit colle à mon corps moite. Le grondement du vent dans la charpente me parvient étouffé. La chambre est plongée dans l’obscurité. Je me frotte les yeux. Je ressens des courbatures sur l’ensemble de mon corps et une abominable quinte de toux me laisse pantelante. Je cherche la cruche d’eau à tâtons et avale, directement à son bord, plusieurs gorgées. Je rallume la lampe. Quel rêve affreux ! J’ai peur de me rendormir. Je n’ai aucune envie de revoir les loups et toutes ces choses horribles. Je lutte un moment contre le sommeil avant qu’un craquement sourd dans le fond de la pièce ne m’arrache définitivement à ma torpeur. Rejetant un amas de couverture, je me lève précipitamment, manquant de glisser sur le parquet ciré de la chambre d’amis.

Me faufilant dans le couloir ma baguette à la main, mon cœur s’emballe à chaque ombre sur le mur. L’image de l’homme au sourire cruel s’impose à moi avec une telle violence que mon cœur pourtant au point de rupture trouve encore le moyen de s’emballer. J’essaie de maîtriser ma respiration et ne parviens qu’à m’étouffer un peu plus. Je réprime un tremblement et une bordée de jurons quand mon petit orteil heurte malencontreusement une commode dans le couloir de bois et de tapis.
Par miracle, j’arrive enfin devant la chambre de l’ange blond qui, à cette heure avancée de la nuit, doit dormir du sommeil du juste depuis fort longtemps. Du coup, je me sens bête d’être planté devant sa porte en chemise de nuit et gilet de laine n’osant ni rentrer ni retourner dans ma propre chambre. Je reste un moment indécise, jusqu’à ce que le froid me saisisse. Advienne que pourra. Je pousse doucement la porte et me faufile dans la pièce en murmurant Lumos.

Jetant un regard circulaire autours de moi, une vague de douloureuse lucidité déferle avant que l’escarbille de raison ait réussis son projet, l’emporte, la noie et la transforme en scorie. Je n’ai rien à faire ici. Une chambre de garçon. De jeune garçon. Le lit, un matelas posé au sol comme un de ces lits japonais qui font fureur dans les magasins de meubles moldus, une bibliothèque avec des rayonnages en verre, un vieux fauteuil en velours brun qui trône dans un coin et un bureau installé sous la fenêtre. Il y a aussi des affiches aux murs dont je ne discerne pas ce qu’elles représentent et un... Perchoir à perroquet ? Je secoue la tête.

Jamais je ne pourrais retourner me coucher mais il est trois heures du matin et je commence à frissonner. Les lignes devant moi se brouillent, la fatigue m’assaille mais je suis déterminée à garder les yeux ouverts. Descendre à la cuisine me semble la meilleure chose à faire, d’autant plus que je suis curieuse de découvrir cette pièce. Je n’aurais qu’à me servir une tasse de thé et me préparer des scones à la crème et aux pommes beurrées en attendant que la maison s’éveille. Je sens mon estomac se nouer, les nerfs à vifs, malade d’appréhension à l’idée de retourner dans le couloir. Je perçois clairement toute l’absurdité de ma tristesse, je me sens idiote et misérable et mon cœur bat à la chamade quand je rouvre la porte pour en sortir.

Dakeyras dort profondément, réfugié sous un tas de couvertures et d’oreillers. Sa présence si étrange et si merveilleuse emplit la pièce tout entière. M’envahie, moi. Je m’assois à l’extrême bord du lit pour détailler son visage éclairé par un pâle croissant de lune. Je fus soudain frappée par combien nous étions différent, lui et moi. Objets, il serait une horloge digitale sophistiquée, précisément synchronisé sur l’horloge universelle de Londres, moi, une boule de neige- nuée de souvenirs agités comme les flocons sous le globe de verre.

-Léocadie ?

Je sursaute. L’ange blond se redresse et s’assit dans le lit. Ses cheveux frisottants d’un côté étaient de l’autre tout aplatis contre son crâne et ses yeux sombres ne cherche pas à dissimuler son ravissement. Il n’a pas l’air effrayé le moins du monde. Plutôt épuisé. Je me sens rougir puis murmure précipitamment en me relevant :

-Ce n’était pas délibéré. Pardon. Je m’en vais.

Suivit un long silence, pleins de milliers de messages tacites. Sa peau exhalait un léger parfum de nervosité, le matelas transmettait à mes oreilles les battements de son cœur. Rien n’aurait été pour mes lèvres plus simples que de franchir les quelques centimètres qui nous séparaient. Ses yeux luisent dans la pénombre. Je frisonne à nouveau, non plus de froid mais, d’un curieux mélange d’excitation et de nervosité. Je déglutis péniblement puis avec un sursaut de volonté venue de je ne sais où, je me lève, guettant le bruit d’une respiration régulière qui m’indiquerait que l’ange blond se soit rendormi.

Bizarrement, dès que la porte s’est refermée derrière moi, je me suis sentie complètement seule, assaillie brusquement par l’immensité de la nuit, perdue sans l’ancrage du contact et de l’odeur chaude et solaire de Dakeyras. Rien ici ne m’était familier. Si l’ange blond sortait brusquement de ma vie, aussi brusquement qu’il y été entré, en fait, je ne sais pas combien de temps cela me prendrait pour retrouver mon chemin et rentrer à la maison. Ce malaise croissant ne me ressemble pas. Alors, tranquillement, je me laisse glisser, dos collé au mur, attendant que mes doigts effleurent le tapis persan, trônant sur le parquet.

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MessageSujet: Re: *Windsor* Manoir Bremer [PV] (tout sauf enterrement test)   *Windsor* Manoir Bremer [PV] (tout sauf enterrement test) EmptyMer 20 Juil - 12:59

Dakeyras alla se coucher après une bonne journée de plus passé en la compagnie de Léocadie. Son oncle, sa tante et ses cousins était parti dans la matinée. Il posa quelques affaires sur sa table de chevet, des affaires à lui et d’autres qu’il avait récupérées et qu’il conservait avec lui. Parmi ces affaires, il posa d’abord la dague, le pendentif de sa mère, de forme ovale et orné d’un rubis scintillant. Ensuite, il posa les baguettes de ses parents, celle de son père était en bois de chêne noirci, avec pour cœur du ventricule de cœur de dragon et mesurait trente centimètre alors que celle de sa mère était en bois de rose avec un cœur en crin de licorne et mesurait vingt sept centimètre. Puis enfin, il posa Fire. Il se coucha sur son lit et ferma les yeux. Depuis deux jours, le sommeil lui était revenu. Il dormi alors profondément.

Vers trois heures du matin, la maison s’agita un peu. Pas assez pour tirer le jeune garçon de son sommeil. Cependant, il remarqua une odeur qui vint s’ajouter à celle de la nuit. Une nouvelle présence, féminine. Pour l’instant, il rêvait, de tout et de rien. Il se trouvait à Poudlard et il se promenait, se retrouvant dans des positions improbables, uniquement possibles dans les rêves. Il souriait, amusé par ce rêve. Il voyait Léocadie aussi dans ce rêve, elle était assise sur un banc dans un des couloirs, sous une fenêtre et baignée par les rayons du soleil qui perçait.

Il ressenti une pression sur ses pieds, quelqu’un venait de s’asseoir sur les couvertures au bout de son lit. Il émergea tout doucement et vit le visage de la jeune fille, comme s’il rêvait éveillé. Elle était perdue dans un songe et ne vit pas tout de suite qu’il s’était réveillé. Il murmura son nom pour attirer son attention, ce qui marcha très bien puisqu’elle en sursauta. Elle eu l’air de paniquer, surement de peur que le garçon la juge qu’elle se trouve là. Mais la réalité était tout autre, il se trouvait enchanté de la trouvait là, même si il aurait préféré être plus présentable. Elle s’excusa, gêné. Le garçon ne répondit pas tout de suite et laissa le silence s’installer entre eux, un silence qui en disait long pourtant. Il aurait voulu se lever, caresser son doux visage, sentir son odeur. Mais il sentait que c’était encore trop tôt et n’en fit rien, se contentant de sa présence délicieuse. Elle se leva et se dirigea vers la porte, elle l’ouvrit et sorti de la chambre de Dakeyras.

Il alluma la lumière et ferma à moitié ses yeux qui avait perdu l’habitude de toute cette lumière car il était couché depuis quelques heures maintenant. Sa bouche était sèche, il prit alors le gobelet qui se trouvait à son chevet et le rempli à l’aide de la carafe d’eau qui se trouvait à côté de celui-ci. Il but. Puis il se leva pour rejoindre Léocadie. Il essaya de remettre rapidement ses cheveux en place, mais sans succès. Il se dirigea vers la sorti et ouvrit la porte. Elle était assise là, le long du mur. Son regard était perdu dans le néant. Il ferma la porte de la pièce et vint à son côté. Il se laissa tomber le long du mur et se retrouva assit à côté d’elle. Il attendit un moment avant d’ouvrir la bouche. Puis voyant qu’elle ne bougeait pas, il rompit le silence.


Est-ce que quelque chose ne va pas ? Est-ce que je peux t’aider d’une façon ou d’une autre ?

Il se sentait bête et ce qu’il disait était peut un peu absurde mais il était tard ou tôt et sa tête ne lui murmurait que d’aller se recoucher. Mais il en serait autrement car ce n’est pas ce qu’il souhaitait. Il préférait rester là avec elle et l’aider comme il le pouvait.
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MessageSujet: Re: *Windsor* Manoir Bremer [PV] (tout sauf enterrement test)   *Windsor* Manoir Bremer [PV] (tout sauf enterrement test) EmptyJeu 21 Juil - 9:09

Dire. Dire ce qu’on meurt d’envie de dire. Dire ce qu’on a besoin de dire. Besoin vital. Terrifiant. Dire ce qu’on ignore avoir envie ou besoin de dire. Dire pour comprendre, nettoyer, avancer. Mais est ce que cela suffit ? Tout à l’heure, je le pensais. Je me suis effondrée sur l’épaule de Dakeyras. Pourquoi la sienne ? Je l’ignorerais sans doute toujours. J’ai pleuré. J’ai parlé. J’ai pleuré en parlant, parlé en pleurant, comme si un univers de larmes et de mots demandait à jaillir de moi. Et le faisait.

Il a écouté. Immobile et silencieux. Si réceptif que je ne sais plus si c’était à lui que je parlais, à moi ou à eux. Eux. Alex et le Mangemort qui l’a tué. Est-ce que cela suffit ? Les mots se sont taris et j’ai cru que oui. Noir dissous, nœud défait, angoisse dissolue. Mes yeux se sont fermés et je me suis sentie m’assoupir. Vidée de mes émotions par mes paroles. Est-ce que dire suffit ? Je ne crois pas. Je suis vide. Creuse. Asséchée. Et j’ignore comment y remédier.

Tout comme j’ignore pourquoi les gens partent et ne reviennent pas, pourquoi la mémoire ne se contrôle pas, pourquoi tout ce qui est bon fait grossir, pourquoi la vie n'est pas comme dans les romans, pourquoi tellement de phrases sonnent mieux dans les films que dans la réalité, pourquoi le changement peut détruire l’amitié. Non, je ne peux pas comprendre tout ça, pourquoi le temps te vole tes amis, tes rires, tes projets, pourquoi les secondes passent et que rien ne se fige, pourquoi les gens ne tiennent pas leurs promesses, pourquoi ceux que tu aimes disparaissent.

Tout en avalant mes bagels au saumon fumé- ricotta avec un peu de porridge à la cannelle, je continue de méditer en silence. Pourquoi avais offert ce morceau de moi à l’ange blond ? Ce morceau sombre et douloureux ? Un morceau essentiel. Combien de gens savent que l’on se construit plus avec les drames auxquels on survit que par les bonheurs que l’on vit ?

Ce que j’ai vécu avec Alex, sa lumière, son amour, nos jours et nos nuits, tout cela est à moi. Personne, jamais, ne me le prendra. J’ai mal au cœur, mal au ventre, mal à l’âme, j’ai peur mais au-delà de ma peur et de mes maux, je me sens étrangement sereine. Avancer. M’appuyer sur ce que j’ai vécu. Sur ce j’ai fais. Bien et mal. Sur mes forces et mes faiblesses. Mes joies, mes regrets. Mes remords. Avancer.

Je ne tressaille pas quand les doigts de Dakeyras m’effleure .Une douce chaleur se propage dans mon corps, née du contact de ses mains sur ma peau. Bien être. Détente. Volupté.

Avoir des amis, des véritables amis, c'est se sentir moins seule, tout le temps, à n'importe quel instant de la journée. C'est savoir que même à l'heure la plus tardive, même dans les moments les plus difficiles, qu'il pleuve, qu'il neige, ils seront toujours là pour nous venir en aide, pour nous écouter parler, ou simplement pour nous décrocher un sourire.

Avoir de vrais amis c'est aussi savoir que même trempée de la tête aux pieds, même fatiguée, même sale et de mauvaise humeur, ils ne cesseront pas pour autant de vous aimer. L'amitié apporte plus de joie, de sourires et de bonheur que toutes autres choses sur Terre. Dakeyras doit il être considéré ainsi ?

Je me mordille une peau du pouce en l’écoutant me parler de ses ancêtres et, ce qui pourrait se révéler d’un ennui mortel, est finalement très intéressant. Même si c’est clair comme de l’eau de roche que le récit a était romancé et amélioré de génération en génération faisant de Maverick Bremer un héros et un saint de l’histoire familial. Ne serais ce que parce qu’il y a mille ans, les gens ne vivaient pas jusqu’à 37 ans. On était au temps des templiers et des croisades. Il était impossible de connaître ses ancêtres sur autant de génération.

Pourtant, je ne dis rien. Dakeyras semble content de me livrer à son tour un pan de son histoire. Quand il me propose d’allé observer les étoiles, je reste un moment interdite. Puis une étincelle claque dans mon esprit. La vie est un chemin qui ne se parcourt que dans un seul sens. La reprendre à zéro est impossible. On peut choisir sa destination, réfléchir quand on arrive à une intersection, ralentir, accélérer, décider de ne plus refaire les mêmes erreurs, mais on ne revient jamais en arrière.

Silence. Long silence. Très long silence. Silence. Emaillé de coup d’œil furtifs. Doute, affection, humour et certitudes.

Je sens un pâle sourire naître sur mes lèvres :


Ce serait avec plaisir mais il pleut, Dakeyras.

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MessageSujet: Re: *Windsor* Manoir Bremer [PV] (tout sauf enterrement test)   *Windsor* Manoir Bremer [PV] (tout sauf enterrement test) EmptyVen 22 Juil - 13:50

Je me mets à réfléchir. J’adore sentir les engrenages de mon cerveau reprendre leur mouvement. Réfléchir c’est d’ordinaire ce que je fais le mieux et comme toujours, il ne me faut pas deux minutes pour qu’une idée débile fasse son apparition dans ma tête. Pourquoi pas celle là ? Elle en vaut bien une autre. Trouver les meurtriers et se venger.

En réalité la question n’est pas « où » ni comment mais avec « quoi ». Ni lui, ni moi, n’avions la force nécessaire, ni le niveau de magie espéré pour se lancer dans une entreprise aussi périlleuse et attendre de voir si cela passe ou si cela casse. Les moyens du bord ne sont pas lourds mais je sais que l’on doit retrouver ces ordures. Aller jusqu’au bout. Et cesser de geindre, parce qu’il n’y a rien d’autre à faire. Surtout ne pas s’arrêter au bord du chemin même si le ciel paraît moins lumineux, même si les étoiles ont du mal à briller.

De nombreuses nuits, je me réveille en sursaut, étreinte par une irrésistible envie de sang et de meurtre. Pour l’instant, je repousse cette envie. Y céder serait me figer dans le passé et aussi parce que je sais que cela ne me rendra pas ce que j’ai perdu. La lutte est difficile et il m’arrive souvent de penser que la vengeance est la seule voix conduisant à l’apaisement. Une petite lueur de lucidité envahit mon esprit brumeux de sommeil : le passé sert à construire l’avenir mais il est immuable. Me venger ne rendra pas la vie à celui que j’ai perdu, me venger est aussi vain que de vouloir remonter le temps.

Il ne me reste rien, rien que mon amertume et ma colère. S’enfuir en tournant le dos, l’ombre de la peur accrocher à nos talons, ou bien faire volte face et traquer ce qui nous traque. Il y a tellement de fous qui suivent sans sourciller les impulsions de leur cerveau, qu’un ou deux de moins, ne devrait nuire à personne ou bien ? Je sais qu’un jour si Dryden, partisan du Lord, croise ma route, il sera mort et moi, soulagée.

Toute a mes réflexions, je ne réagis pas tout de suite lorsque l’ange blond vient s’asseoir près de moi. Je sais, j’ai l’air bizarre. D’accord, carrément démente. Je me parle toute seule, je parle aux morts et jamais je ne dis rien au vivant. Enfin, presque jamais. Mais la folie est une affaire de perspective. D’ailleurs, ce n’est pas parce que je ne réagis pas à la venue de Dakeyras que je l’ignore. Je sens des picotements sur mes bras, une vague de chaleur dans mon cœur. Ce qui met fin à toute discussion sur le sujet, les faits primant sur le discours.

Est-ce que quelque chose ne va pas ? Est-ce que je peux t’aider d’une façon ou d’une autre ?

Je tourne doucement la tête vers lui et le scrute un long moment, puis, jetant aux orties quinze années de principes à la con, je pose ma tête sur son épaule et joue avec les veines courants sur ses doigts. C’est injuste. Je ne peux pas lui sortir les phrases bien acides qui en général me brûlent les lèvres dès que l’on m’approche d’un peu trop. Il est là et je suis bien. C’est tout et c’est injuste.


J’ai fais un cauchemar. Et je ne trouve plus le sommeil. Je ne voulais pas te réveiller. Vraiment. Retourne te coucher, Dakeyras. Je vais aller au salon sur le canapé.
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Dakeyras Bremer
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MessageSujet: Re: *Windsor* Manoir Bremer [PV] (tout sauf enterrement test)   *Windsor* Manoir Bremer [PV] (tout sauf enterrement test) EmptyJeu 28 Juil - 12:59

Elle tourna la tête vers lui, après qu’il lui ai posé sa question. Elle le regarda un moment comme pour fouiller son regard. Puis, se rapprochant de lui, elle posa sa tête sur son épaule et caressa doucement ses doigts avec les siens. Puis elle lui expliqua qu’elle avait fait un cauchemar et que le sommeil ne voulait plus revenir. Au vue de l’état dans lequel se trouvait la jeune fille, son rêve avait du être bien plus angoissant que ceux que font les enfants. Elle l’invita à retourner se coucher et à ne pas se préoccuper d’elle. Elle comptait finir sa nuit dans le canapé. Mais Dakeyras se souvenait qu’il se rendormait plus facilement en compagnie de quelqu’un lorsqu’il n’arrivait plus à dormir car ça le rassurait. Il pensa aussi à ce que lui faisait sa mère, pour le rassurer et qu’il s’apaise afin de retourner dans les bras de Morphée.

Attend, restes là. Ma mère avait un remède contre ça et je pense que je dois pouvoir te le préparer. Je reviens tout de suite.

Il se leva, en prenant la précaution de ne pas brusquer Léocadie qui avait toujours sa tête posé contre lui et la main posé sur la sienne. Il descendit les escaliers assez vite et se dirigea dans la cuisine. Il prit un verre et le rempli d’un liquide que contenait une des bouteilles dans la porte du frigo. Il remonta vivement les marches et tendit le verre à la jeune fille qui n’avait pas bougé. Il se rassit à côté d’elle et la contempla. Elle le regardait d’un regard interrogateur, il fallait dire que le remède était pour le moins singulier. Dakeyras sourit avant de lui donner une brève explication.

Ma mère me donnait toujours un verre de lait bien frais, et comme ça marchait bien, je me suis dit que je pouvais essayer. Après, ce n’est que du lait, si ça ne marche pas, ça ne te ferra pas de mal non plus.

Ce que Dakeyras disait pouvait parfois sembler incongru lorsqu’il était tiré du lit en pleine nuit ou lorsqu’il venait juste de se réveiller. Lorsqu’elle eu fini de boire, il prit le verre et le posa sur le sol dans le couloir, il s’occuperait de ça demain. Il se tourna à nouveau vers elle et laissa échapper un rire nerveux, le lait avait laissé deux traces blanches de chaque côté de sa fine bouche.

Tu as des moustaches de lait.

Il la regarda s’essuyer la bouche, visiblement un peu gênée. Mais il n’y avait pas de quoi, le jeune garçon avait trouvé la situation amusante, et puis même comme ça, sa beauté restait présente. Assaillit par la fatigue qui sonnait de nouveau à sa porte, il bailla d’une façon peu élégante. S’excusant auprès de Léocadie, il repensa au fait qu’elle dorme sur le canapé, il n’avait pas envie que son invité dorme seule dans le salon. Il lui fit donc une proposition.

Si tu veux, tu n’es pas obligé de dormir sur le canapé, j’ai un deuxième matelas dans ma chambre. Ce n’est pas le grand luxe mais on y dort bien.

Il comprendrait qu’elle refuse mais espérait qu’elle n’en ferait rien. Il aimait sa présence, il aimait son contact, il l’aimait tout simplement. Cela ne faisait pas très longtemps qu’ils se connaissaient et il ne savait pas grand-chose d’elle. Mais le peut qu’il connaissait lui suffisait, il ne demandait pas qu’elle lui raconte toute sa vie, du moins pas pour le moment. Pour l’instant, il voulait juste profiter de sa présence enivrante et partager de bons moment avec elle sans précipiter les choses, pour ne pas tout gâcher.
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MessageSujet: Re: *Windsor* Manoir Bremer [PV] (tout sauf enterrement test)   *Windsor* Manoir Bremer [PV] (tout sauf enterrement test) EmptyJeu 28 Juil - 13:00

Un silence s’installa alors entre eux, Dakeyras commençait à en prendre l’habitude. Les choses, entre eux, passaient beaucoup par le regard, les gestes et moins par la parole. Puis au bout d’un moment, elle sourit, avant de lui faire remarquer que le temps ne se prêtait pas tout à fait à l’observation des astres. Il se tourna alors vers la fenêtre, se leva et se dirigea vers celle-ci pour observer le déluge qui avait lieu dehors. Il sourit aussi, avant de se diriger vers Léocadie, de lui tendre la main et de l’aider à se relever. Puis il l’entraina par le bras vers les escaliers qu’ils dévalèrent à une vitesse folle. Ils continuèrent leur course à travers le manoir, jusqu'à passer la porte d’entrée et se retrouvé sous le petit abri au dessus de celle-ci qui les protégeait encore de la pluie. Là, il la lâcha, ne voulant pas la forcer à aller plus loin. Mais lui, avait quand même envie de voir le ciel.

Qu’est ce que la pluie ? Si ce n’est plus que de l’eau ?

Après ces paroles, il avança pour se prendre la trombe d’eau. Il fût quasiment instantanément trempé de la tête jusqu’aux pieds. Ses vêtements collaient à sa peau et ses cheveux s’étaient aplatis sur son crâne et de l’eau en ruisselait. Il écarta les bras et scruta le ciel. Les étoiles étaient visibles par endroit mais beaucoup étaient cachées par les nuages à l’origine de ce raz de marée. Léocadie ne l’avait pas rejoins pour le moment. Il baissa les bras et la regarda à nouveau. Elle n’avait pas l’air décidé à venir avec lui. Il alla vers elle et prit ses mains dans les siennes pour le moins mouillées. Il recula de quelques pas, lentement, pour l’inviter à venir. Mais si elle ne le souhaitait pas, libre à elle de refusait.

Viens avec moi, tu verras, c’est...Rafraichissant.
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MessageSujet: Re: *Windsor* Manoir Bremer [PV] (tout sauf enterrement test)   *Windsor* Manoir Bremer [PV] (tout sauf enterrement test) EmptyVen 29 Juil - 10:07

Quand t'es jeune, t'es idiot.

T'es naïf, t'es borné, t'as des rêves bien trop beaux, bien trop grands. Tu penses que tu garderas tes amis avec toi pour toujours, tu penses que ce type-là va partager ta vie et te faire de beaux enfants. C’est ce que je croyais quand Alex m’embrassait dans les couloirs. Tu t'imagines déjà dans ta maison de vacances, près de la mer, sans soucis, nageant dans le bonheur. Cela aussi j’y pensé, avec les petites traces de pieds de nos enfants dans le sable.

Quand t'es jeune, t'es con.

T'imagines pas que les gens partent, qu'ils changent, s'éloignent et oublient. Et pourtant, tous les jours je croise ceux qui se prétendaient mes amis. Leur gène en est risible. Tu ne penses pas non plus que l'amour meurt facilement et peut parfois même se transformer en haine.

Je rigole avec vous, de vos blagues, de vos histoires, mais en réalité, c'est de vous que je rigole, de votre connerie, de votre bêtise. Je vous méprise. Je vous souris, vous écoute, mais en réalité... En réalité j'aimerai vous cracher à la gueule, vous la faire fermer une bonne fois pour toute. J'en peux plus. J'suis lasse, tellement lasse.

Mais c'est parce que t'es jeune, et il y a un tas de choses que tu ne sais pas. Tu ne sais pas que pour avancer il faut de l'ambition et du courage. Tu ne sais pas que la vie peut être monotone, cruelle et douloureuse. Tu n'imagines même pas pouvoir connaître la misère, le manque et la solitude.


Attend, restes là. Ma mère avait un remède contre ça et je pense que je dois pouvoir te le préparer. Je reviens tout de suite.

Quand t'es jeune, tu prétends avoir tout vécu, tu crois tout connaître sur le bout des doigts. Mais c'est faux, tu te rendras vite compte que quand t'es jeune, en fait, tu n'es pas grand chose. Lui, il est différent. Dans tout ce qu’il fait, Dakeyras était farouchement loyal, doué pour vous motiver, intelligent, passionné et réfléchi. J’ôte ma tête de son épaule, chatouillant au passage ses bras de mes longs cheveux fins. Il ne s’absente que quelques instants mais déjà, je compte les fissures dans le parquet pour ne pas paniquer. Un pan de mots me revient en mémoire :

Je pense qu'il faudrait arrêter de remuer le passé et de ressasser les souvenirs sans cesse. Vivez le moment présent, profitez de ce que vous avez et essayez d'en faire quelque chose de beau et d'inoubliable. Le vrai bonheur ne se trouve pas dans le passé, au contraire, quand on y repense, il fait même plutôt mal. Alors avancez, apprenez à vous satisfaire de ce que la vie vous offre. Faîtes des folies, souriez abusivement, aimez plus que votre cœur ne vous y autorise, pleurez, si vous voulez, mais pleurez de joie. Le temps passe bien trop vite pour que l'on trouve le temps d'être malheureux.

C’était une infirmière de Sainte-Mangouste. Je jette un regard aux fines traces blanches qui barrent mon poignet. Filaments nacrés. Je ne saurais dire s’il les a déjà remarqués. Et si c’était le cas, qu’en a-t-il pensé ? Déduis ? Je tire sur la manche de mon gilet pour les masquer. Un verre de lait se matérialise sous mon nez. L’ange blond est assis près de moi, sourcils froncés mais regard encourageant. Doux. J’avoue que je n’en mène pas bien large.

Ma mère me donnait toujours un verre de lait bien frais, et comme ça marchait bien, je me suis dit que je pouvais essayer. Après, ce n’est que du lait, si ça ne marche pas, ça ne te ferra pas de mal non plus.

Du lait pour dormir ? Je ne sais pas si c’est le contre coup de la soirée, du cauchemar ou du manque de sommeil mais je me sens prise d’un étourdissement. Ma tête se met à tourner, les battements de mon cœur s’amplifient démesurément dans mes oreilles, je me sens glissé le long du mur. J’attrape le verre d’un geste fébrile, histoire d’avoir quelque chose à quoi me raccrocher. Je le bois d’une traite et le liquide froid et crémeux soulage mon malaise. Dakeyras me reprend le verre, qui tient plus d’une chope, et le pose par terre, avant d’étouffer un petit rire. J’ai des moustaches de lait. Non ? Des quoi ? J’effleure au plus vite les coins de ma bouche. Quelle horreur. Je décide à l’instant que le lait n’était pas le meilleur allié de la séduction, surtout quand il est trois heures du matin et qu’il ne reste plus beaucoup de nuit. J’ai envie de l’embrasser.

Regarde toi, t'oses pas. Tu n'oses rien faire, parce que tu as peur. Je sais ce qui t'effraie, tu as peur d'avoir mal, de perdre pied. Tu ne veux plus t'attacher aux gens car tu as horreur d'être déçue, et que tu l'as déjà bien trop été. Mais moi je te dis de te lancer !

La ferme, conscience.


Si tu veux, tu n’es pas obligé de dormir sur le canapé, j’ai un deuxième matelas dans ma chambre. Ce n’est pas le grand luxe mais on y dort bien.

Ce n’est pas la première fois que j’éprouve pareil sensation : la certitude que je m’apprête à vivre un évènement important. C’est spécial. Mais comme la vie s’est débrouillée pour que cet évènement se traduise toujours à mon égard par danger, menace, piège et autres réjouissances, je ressens un petit frisson prémonitoire le long de ma colonne vertébrale. En même temps, la vague de chaleur qui inonde mon bas-ventre me souffle que ce n’est qu’une apparence.

Une fois n’est pas coutume, je reste immobile, incapable de choisir une option parmi celle, pourtant peu nombreuses, qui s’offrent à moi. Je sens, je vois presque une vague brillante naître au creux de mon ventre. Je sonde ses yeux. Profonds à s’y noyer Beaux à s’y perdre. Lumineux à en devenir aveugle. Je referme mon gilet contre ma poitrine, me relève et dans un murmure, je souffle :

-D’accord.
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MessageSujet: Re: *Windsor* Manoir Bremer [PV] (tout sauf enterrement test)   *Windsor* Manoir Bremer [PV] (tout sauf enterrement test) EmptyLun 1 Aoû - 9:37

Toutes les roues tournent, Léocadie, et celle de ta vie amorce une jolie rotation. C’est la première fois, depuis une éternité, que je n’ai pas mal aux côtes et au cœur, qu’il n’y a plus se bout de tissu qui se déchire quand je respire. L’ange blond me saisit par le bras puis la main et m’entraine à l’extérieur.

Première réaction : colère. Tirer Dakeyras par le bras pour stopper sa course et lui dire ce que je pense de lui et de ses manières de … Non !

Deuxième réaction : mollesse digne d’une guimauve. Je ne veux pas prendre le risque de le heurter en lui jetant ses quatre vérités à la figure. Et réflexion : il n’y peut rien si je n’ai pas envie de sacrifier ma coiffure, mes bas nylon et mes nouvelles chaussures.


Qu’est ce que la pluie ? Si ce n’est plus que de l’eau ?


Je le regarde, dépitée, s’avancer sous la pluie en ouvrant les paumes. Je croise les bras contre ma poitrine pour me protéger des gouttelettes froides dont m’asperge un léger courant d’air froid. Il allait encore attraper une pneumonie avec ses idioties. Deux minutes. Voilà le temps qu’il nous faudrait pour attraper une crève monumentale à ce rythme là. Il revient vers moi et me prends les mains. Qui sont déjà froides. Je tique et pince les lèvres.

Viens avec moi, tu verras, c’est...Rafraichissant.

Non, ce n’est pas rafraichissant du tout. C’est même franchement désagréable. Je secoue la tête puis argue d’une voix aussi chaleureuse qu’une journée de novembre sous la pluie, je n’ai pas pu m’empêcher, un détachement extrême et une froideur sans limite me permettent de ne pas céder à l’inquiétude et/ ou à l’agacement :

Tu devrais rentrer avant d’attraper la mort.


Regard sévère. Je tourne les talons et me dirige vers le salon. En passant devant l’énorme bibliothèque, j’attrape un ouvrage au hasard et me laisse tomber dans un des énormes fauteuils qui trônent dans la pièce. J’ai adopté ces fauteuils dès ma première journée ici. Ils sont immenses et moelleux, de quoi se lover agréablement pour bouquiner, écouter de la musique ou encore siroter un thé en regardant le magnifique jardin de la propriété.

L’ouvrage que je tiens dans les mains porte sur le Dzelon, une sorte d’énorme porc épique magique. Et donc monsieur Dzelon chante une chanson s’il veut s’accoupler, et si la dame Dzelon n’est pas d’humeur ou préférerait un autre bonhomme, elle fait semblant de ne pas l’entendre avant de se carapater. Et parfois, il est tout à fait à son goût mais elle se débine quand même parce qu’elle n’est pas prête. Mais si c’est le Dzelon de sa vie et que c’est le bon moment, ils se mettent debout face à face, les yeux dans les yeux, ventre contre ventre. Ils prennent vraiment le temps de se regarder.

J’entends la porte de derrière claquer et des bruits de pas précipités dans l’escalier de bois. J’esquisse un micro sourire en jetant un œil à la pendule. Cinq minutes semblent être le temps que s’accorde l’ange blond avant de décider qu’il ne perd pas la face s’il s’exécute. La soirée est déjà bien entamée, il faut que je songe à préparer le diner.

Une fois que l’échange de regards a duré assez longtemps, le Dzelon mâle asperge la femelle, des pieds à la tête, de sa propre urine. Beurk. D’un autre côté... Sa propre urine ? Ce n’est pas un pléonasme ? Et avec l’urine de qui d’autre pourrait-il le faire ? Le livre conseille ensuite de ne jamais s’approcher de Dzelon en train de s’accoupler, ce qui m’a tout l’air d’un conseil censé, surtout si on sait que les piquants de ces bestioles tuent un homme en une minute pile –poil.

Je tourne la page quand l’ange blond s’installe dans le fauteuil d’en face. Il s’est changé et porte un pull et un jeans. Il ressemble à une version très pâle de lui-même, un bol de scorpions frits à la main.

Je ne croise pas son regard, mes yeux se focalisent sur le coussin qui soutient sa hanche. Puis je décide que c’est idiot, si bien que je le regarde de la manière la moins sentimentale possible. Il ne m’a plus jamais reparlé de la rouquine du parc. Je me demande ce qu’il s’est passé entre eux mais j’ai le sentiment d’être assez mal placée pour poser la question. Je me dis que s’il a envie de m’en parler, il le fera.

Je me souviens du passage que je viens de lire. Pas la partie sur l’aspersion d’urine. Le moment où ils se regardent dans les yeux. Nous en étions là et en même temps pas encore. Personnellement, j’espère ne jamais arriver au stade du pipi. Je dois faire une drôle de tête à ce moment là car quand je croise à nouveau les yeux de l’ange blond, il esquisse un sourire doux et tordu en forme de « tilde ».

Une heure et un plat de pâtes plus tard, alors que j’étouffe un petit bâillement, je me décide à aborder le sujet de sa rouquine et de son absence à l’enterrement de ses parents :

Pourquoi ta copine n’est pas venue te soutenir pour la mort de tes parents, tu sais, la rouquine… Vous êtes proches, non ?
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MessageSujet: Re: *Windsor* Manoir Bremer [PV] (tout sauf enterrement test)   *Windsor* Manoir Bremer [PV] (tout sauf enterrement test) EmptyLun 1 Aoû - 13:32

Léocadie se releva avant de lui signifier qu’elle acceptait son offre. Dakeyras se leva alors à son tour et entra dans sa chambre. Il alluma la lumière et se dirigea vers son armoire. De derrière celle-ci, il tira un matelas enveloppé dans un plastique pour éviter que la poussière ne s’y pose. Il enleva la housse et posa le matelas au milieu de sa chambre. Il ouvrit son armoire d’où il sorti un drap, un oreiller et une couette. Le jeune garçon n’avait que ça car il n’aimait pas les vieilles couvertures qui grattaient. Il se hâta de faire le lit car ce n’était pas la chose qu’il préférait faire, surtout à cette heure là.

Il doit bien y avoir un sort pour ça...Je chercherais.

Voilà c’est prêt.

Dit-il en se tournant vers la jeune fille qui était restée dans l’encadré de la porte. Elle paraissait exténuée.

Viens, entre. C’est pas le grand luxe, mais on y dort bien.

Il laissa Léocadie s’installer et alla refermer la porte, s’il y avait une chose dont il avait horreur, c’était que la porte de sa chambre reste ouverte, surtout pendant la nuit. Il regagna ensuite son lit et reprit sa place qu’il avait maintenant quittée depuis au moins une demi-heure. Le silence s’installa un peu, et Dakeyras se risqua à le briser.

Si ça peux t’aider de parler de ton cauchemar, je suis là. Enfin si tu veux.

L’heure ne se prêtait pas vraiment aux confidences mais parfois, ça aide de pouvoir parler de ce qui nous tracasse. Ça nous aide à vider notre esprit et à s’endormir sereinement.
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MessageSujet: Re: *Windsor* Manoir Bremer [PV] (tout sauf enterrement test)   *Windsor* Manoir Bremer [PV] (tout sauf enterrement test) EmptyLun 1 Aoû - 14:49

[HRP: Je me réserve le prochain post, je suis désolé de faire trainer mais entre les vacances et les préparatifs pour l'an prochain et les autres rps, je n'ai pas eu le temps de le poster donc je fais ça avant de partir si j'en ai le temps et sinon en rentrant. Voilà encore désolé ^^]
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MessageSujet: Re: *Windsor* Manoir Bremer [PV] (tout sauf enterrement test)   *Windsor* Manoir Bremer [PV] (tout sauf enterrement test) EmptyLun 1 Aoû - 20:59

Elle lui fit comprendre qu’elle ne voulait pas venir. Un peu froidement d’ailleurs, mais il ne lui en voulait pas, surement n’aimait elle pas la pluie, ou elle ne voulait peut être juste pas se salir. Il la regarda alors repartir vers la maison et resta là, seul, trempé comme un abruti. Il s’assit sur les marches et laissa son regard se perdre dans le vide. Il resta là quelques minutes, quelques minutes qui semblait pourtant être une éternité. Lorsqu’il revint à lui, il se rendit compte que Léocadie était rentré et que lui était resté là. Il se leva alors d’un coup et se dirigea vers sa chambre, attrapant une serviette au passage pour s’essuyer. Il se sécha et se changea, enfilant un jean et un pull fin. Il redescendit et fit un saut dans la cuisine pour prendre quelques scorpions frits avant de rejoindre la jeune fille dans le salon. Dakeyras s’affala dans le fauteuil en face de Léocadie. Elle lisait un des livres de son père, visiblement passionnant mais racontant des choses peu ragoutantes au vu de la tête qu’elle tirait parfois. Ce qui provoqua un sourire en coin sur le visage du jeune garçon.

La jeune fille prépara le repas. Après avoir mangé, ils retournèrent s’installer confortablement dans le salon. Puis Léocadie aborda un sujet peu réjouissant, celui d’Héloïse. Il lui répondit alors simplement.

Heu...En fait, elle s’appelle Héloïse. Et je suppose que si elle n’est pas venue, c’est que nous ne sommes pas si proches que ça, du moins nous ne le sommes plus. On s’est connu, puis vite rapproché, mais l’autre fois quand on l’a vu avec cet autre garçon, quelque chose a comme disparu. Et puis on s’est moins vu, moins fréquenté et du coup forcément éloignés.

Sentant la fatigue arriver, il se leva et prit congé auprès de la belle ténébreuse.

Bon je vais me coucher moi, je suis fatigué. A demain, je te souhaite une bonne nuit.

Il adressa un clin d’œil à Léocadie avant de prendre le chemin de son antre et de rejoindre son lit douillet pour tomber dans un sommeil profond.
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MessageSujet: Re: *Windsor* Manoir Bremer [PV] (tout sauf enterrement test)   *Windsor* Manoir Bremer [PV] (tout sauf enterrement test) EmptyMar 2 Aoû - 11:09

Dakeyras s’éclaircit la gorge puis dis d’une voix neutre :

Heu...En fait, elle s’appelle Héloïse. Et je suppose que si elle n’est pas venue, c’est que nous ne sommes pas si proches que ça, du moins nous ne le sommes plus. On s’est connu, puis vite rapproché, mais l’autre fois quand on l’a vu avec cet autre garçon, quelque chose a comme disparu. Et puis on s’est moins vu, moins fréquenté et du coup forcément éloignés.

Il plonge ses yeux dans les miens et je soutiens son regard. La fermeté de sa voix et la flamme ardente qui s’est allumée dans ses yeux ambrés fait sombrer mon cœur quelque part au niveau de mon estomac. Ne jamais se limiter à l’apparence des choses et des êtres. Dakeyras est un univers de finesse. Riche et complexe. Fort et harmonieux. Infiniment séduisant.

Bon je vais me coucher moi, je suis fatigué. A demain, je te souhaite une bonne nuit.

Je hoche la tête d’un léger mouvement imperceptible. L’air est rempli d’une odeur d’herbe séchée, de cirage au miel avec un soupçon caramélisé, mais il y a aussi quelque chose de plus lointain. Quelque chose de doux et de délicieux que je ne parviens pas à identifier. En regardant l’ange blond passé la porte, je me rends compte qu’il sait presque tout de moi. Et moi de lui, et tout cela fait de notre silence une sorte de chanson. Le genre que l’on fredonne sans même savoir qu’on la fredonne. Le genre que l’on connait depuis toujours.

Fin du RP.

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MessageSujet: Re: *Windsor* Manoir Bremer [PV] (tout sauf enterrement test)   *Windsor* Manoir Bremer [PV] (tout sauf enterrement test) EmptyMar 2 Aoû - 13:43

A peine enveloppée dans la couverture moelleuse et je ne suis déjà plus vraiment là. Une forme fuyante, lourde de présage de pensées conscientes : la forêt froide loin derrière moi, le bébé dans son linge, un crissement de doigts, une chaleur glacée. Avenir et passé se mêlent, se confondent : la neige, puis l’été, puis à nouveau la neige. Une chatoyante toile d’araignée fracassée, fissurée de gel, immensément triste. Il est passé, présent et futur. Je veux lui répondre, mais impossible, je suis rompue.

Je ne sais pas combien de temps je suis restée à divaguer dans des univers oniriques. Je sais juste que je me réveille enveloppé d’une sueur glacée. Je touche ma peau. Elle est bouillante. La respiration de Dakeyras, inhabituelle dans le silence de mes nuits, me semble percer l’obscurité comme un cri. Je me retourne sur mon lit pour me rapprocher de lui. Je grelotte. Mon cœur s’emballe, étreint d’une nostalgie déconcertante.

Je repousse la couette et me lève, je jette un regard par la fenêtre, les bras enroulés autours de mon torse. Il fait trop froid. J’attrape mon oreiller puis rejoins Dakeyras. Le lit à laisser échapper un sifflement asmatique sous mon poids mais l’ange blond ne réagit pas. Il esquisse une grimace, se retourne et pousse un soupir. Je ne me glisse pas sous les couvertures et me tiens à l’extrême bord du lit. Je ne veux pas le réveiller encore une fois. Je me sens m’assoupir, je me secoue pour rester éveiller. Je ne me souviens plus si je viens de m’endormir ou non.

Je me réveille en sursaut et reste un moment immobile, les yeux papillonnants, à essayer de comprendre ce qui vient de me tirer du sommeil. Il ne s’agit pas d’un son mais d’une sensation : celle d’une main sur mon bras. Les événements de la veille me reviennent en mémoire. Dakeyras s’est tourné en dormant et je ne peux plus détacher mes yeux de ses doigts posés sur ma peau. Je le contemple un moment. Je suis son souffle lent et régulier qui soulève doucement sa cage thoracique.

Il s’abandonne au sommeil, parfaitement serein et ne parait pas le moins du monde troublé par ma présence à ses côtés. Cela aussi, a pour moi un petit goût de victoire. Je décide de m’éclipser. L’ange blond dort profondément et ne bronche pas lorsque je sors. Je m’arrête sur la terrasse, hésitante, à considérer les brins d’herbes couverts de rosée.Le soleil entrant par la porte vitrée se réfléchis sur les surfaces du plan de travail et du carrelage et inonde la pièce d’une lumière accrue.

L’idée de manger des œufs ce matin ne m’enthousiasme pas. Pas plus que les bagels. J’ouvre une porte de placard et trouve des flocons d’avoine. Du porridge. J’ai déjà essayé d’en préparer, autrefois, et je trouve que cela à un goût insipide. Je prends un bol, ajoute du lait et je goute la mixture : sucre brun, sirop d’érable et quelque chose d’un peu épicé. En fait, c’est plutôt pas mal. En un clin d’œil, le porridge gluant à disparu et je me dirige, encore toute ensommeillée, vers la douche quand la porte de la chambre du haut s’entrouvre dans un grincement.

J’introduis deux bagels dans le four à pain et fait bouillir de l’eau pour nous concocter un breuvage décent. La douche attendra finalement. De retour dans ma chambre, j’enfile rapidement un short en coton imprimé prince de galle, une chemise en coton blanche et, par-dessus, un pull beige rayé taupe, bleu et orange dont je retrousse les manches. Bas nylon et boots en suédine taupe complète l’ensemble. Puis je redescends rapidement dans la cuisine.

Dakeyras, attablé devant un énorme bol de chocolat chaud est en train de beurré l’un de ses petits pains grillés. Il lit le journal d’un air très appliqué en fronçant les sourcils, sa baguette posée sur la table à quelques centimètres de lui. M’arrêtant dans l’encadrement de la porte, je crois machinalement mes bras sous ma poitrine et émet un petit bruit de gorge. L’ange blond lève la tête vers moi et sourit, regarde tour à tour les yeux, ma bouche et mes mains. Quelque chose en moi se noue et se dénoue insupportablement.

Je me crois étrangère dans ce monde, une fille en porte à faux entre deux existences, péril mortel aux basques. Pourtant, lorsqu’il articule mon prénom, je comprends que j’étais prête à tout pour ne pas le quitter.

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