A chacun ses passions ( PV James Compagnon )

-Serpent Sortia !

Encore, encore, encore, et encore, laissant apparaitre devant lui une dizaine de serpents devant lui, de race différente, il s’en fichait, il ne voyait pas vraiment de différence entre chaque serpent, pour lui, c’était plus une chose à laquelle personne ne pouvait comprendre. Il aimait les serpents, pas comme on aime une fille, pas comme un homme désire une femme, mais plutôt comme ses amis. En fait, non, il ne les considère pas comme ses amis, ils sont bien plus, il les considère comme sa famille.

C’est un don, pas une malédiction.

Se répétait-il sans cesse dans sa tête.
A croire qu’il avait même peur de sa faculté à parler au serpent, mais ça aussi c’est faux. Il n’avait pas peur de parler aux serpents, il n’en avait pas honte, bien au contraire, c’était un honneur d’avoir hérité de ce don comme absolument tous ses ancêtres de sa famille paternelle.
Non, ce qui l’embêter, car on ne peut vraisemblablement pas parlé de peur, car il n’en ressentait rien de tel, mais c’était la façon dont les autres pourraient percevoir ce don. Certains iraient jusqu’à dire qu’il serait maudit, ou de connivences avec le Seigneur des Ténèbres, ou bien absolument cinglé, avec le projet de rouvrir la chambre des secrets afin de laissé s’échappé un nouveau monstre.

C’est incroyable la façon dont est perçu certaine chose qui paraisse effrayante alors qu’elles n’ont pas lieux d’être. Comme par exemple, il aurait su parler aux chats, juste aux chats, tout le monde aurait trouvé ça mignon, juste parce que les chats sont inoffensifs, alors que les serpents peuvent tués, ils sont détestés, incompris, enfermé dans des aquariums, élevé comme du bétail, on leur retire leur moyens de défense, leur venin. Quel genre d’être sur Terre peut faire ça ? L’être humain bien sûr …

Abjecte cruauté du destin …

Mais revenons-en à nos serpents.
Caleb se trouve dans les montagnes de Poudlard, il est seul, il a pris soin de vérifier qu’aucun élève ne se trouvé dans les environs pour sortir sa baguette de l’Ombre et invoqué quelques serpents. Une petite envie d’amusement sans doute, il a amené un poste radio avec lui, volé du château bien sûr. Les serpents sont en attentes devant lui, à se demander pourquoi on-t-il été créer. Il branche la radio *, se retourne vers ses serpents et leurs dit de façon à ce qu’aucun élève ne comprenne :

Vous entendez la musique ? Voici la raison de votre présence. Votre existence est toujours tournée vers la survie de votre espèce, et j’estime que vous avez assez souffert !

Tournant le volume du son, il emboita la danse en sifflant :

Maintenant, danser !

Indiquant les premiers pas de danse, il souffla discrètement la même formule d’invocation sur lui, à l’intérieur de sa chemise.

-Serpent Sortia.

Vipera Aspis !

Deux vipères aspics sortirent de sa baguette de l’Ombre pour aller s’engouffré à l’intérieur de ses vêtements et aller s’enrouler autour de ses bras. Pourquoi ? Et bien malgré le fait qu’il commençait à peine à s’amuser, que la musique entrainait les serpents a tournoyés sur eux-mêmes, Caleb entendit quelqu’un s’approcher et tous, lui comme serpents, se retournèrent vers les bruits de pas qui approchaient d’eux. Caleb attendit, sa baguette de l’Ombre à la main.

James avait décidé d'aller prendre l'air. Et les montagnes auprès de Poudlard étaient une destination qui lui était venue instantanément à l'esprit. Depuis quelques temps, le vieil homme éprouvait de la nostalgie envers son ancienne école. Cette promenade était donc un moyen d'assouvir sa pulsion et de retrouver des idées claires. Après tout, ce genre de sentiments n'étaient pas habituel chez lui.

Bien sûr, ce n'était pas parce que James se promenait qu'il avait perdu de son acuité. Son instinct de collectionneur était toujours actif. Et, quelque chose lui dit que le jeune garçon qui s'exerçait à quelques centaines de mètres devant lui possédait quelque chose d'intéressant pour lui.

James s'approcha donc, se laissant l'apparence d'un vieillard aimable et inoffensif.

Il se hasarda même à saluer le garçon sans manquer de remarquer les serpents qu'il avait invoqué. La main du mage se referma discrètement dans la baguette qu'il tenait dans une de ses poches.

- Bonjour jeune homme. Vous savez que les environs peuvent être dangereux ? Par les temps qui courent, on peut rapidement faire de mauvaises rencontres.

James avait décidé de tâter le terrain et de faire durer la conversation. Ses yeux avaient déjà détaillé la baguette du petit, et elle paraissait très intéressante. Oui, James se ferait un plaisir de prendre cette baguette, mais avant tout, en apprendre plus sur ses spécificités.

Jamais, jamais, jamais on peut être tranquille ...

Pensa-t-il.
Et par un vieillard en plus, il avait l'air usé. Mais ne dit-on pas que les apparences ne sont pas trompeuses ? Un vieillard ? Dans les montagnes de Poudlard ? Sur l'un des plus haut versant de ces montagnes ? Le nouvel arrivant, vis-à-vis de son âge âgé n'était pas vraiment essoufflé ou fatigué pour avoir grimpé si haut dans les montagnes. Mais malgré ces petits détails très suspect, Caleb prit la peine de répondre à sa question qu'il trouvait si futile, que s'en était presque à se tordre de rire.

Si c'est si dangereux, vous devriez peut-être retourné dans votre maison de retraite, comme vous l'avez dit, les endroits sont dangereux et les chances de survie des vieillards sont minces.

Pour une fois qu'il pouvait faire quelque chose d'amusant, il ne pouvait pas resté seul un moment. Mais il lui fit tout de même remarqué le petit détail qui lui trituré les méninges depuis que ce vieillard était arrivé.

Je remarque, excusez moi, que pour une personne assez âgé, vous êtes en forme dis donc, et en plus vous montez sur un des plus hauts versants des montagnes de Poudlard sans une goutte de sueur.

Caleb avait toujours sa baguette de l'Ombre en main, prêt contre toute attaque. Les multitudes de serpents qu'il avait invoqué, s'étaient dispersés pour encerclé discrètement l'étranger. Caleb sentait les deux corps tièdes des deux vipères mortelles autours de ses bras, elles ne bougeaient pas, attendant un seul mot de leur maître pour attaqué.

Je suis impressionné.

Dit-il, sans esquissé l'ombre d'un sourire, une lueur malveillante dans les yeux.
Puis Caleb essuya un léger rictus en devinant aisément le mensonge du vieil homme.

Vous savez pourquoi je n'aime pas les mensonges ?

Il serra sa baguette de l'Ombre.

La vérité est tellement plus amusante ! Everte Statum !

Lança-t-il en direction du vieillard. c'était le moment de vérité, soit c'était un véritable vieillard et il ne pourrait pas esquivé cette attaque frontale, ou bien c'était quelqu'un d'autre, et Caleb était prêt.

Quel insolent ! Pour un petit minot, ce garçon avait vraiment la grosse tête. Ses remarques sur la santé de James étaient aussi tout à fait typique du manque de discernement de la jeunesse. Comme si le fait d'être vieux voulait forcément signifier qu'on soit en mauvaise santé. Comme si le monde des sorciers ne regorgeait pas de gens plus âgés que la normale !

Le vieil homme remarqua les serpents avec un sourire. Ils ne feraient pas long feu sur terre.

Décidément ! Que cet enfant était soupçonneux. Certes cela ne faisait que rajouter un peu de piment au défi que représentait cette baguette mais c'était vraiment lassant. James pensait cela tout en oubliant qu'il était lui-même totalement paranoïaque envers les nouvelles connaissances "fortuites".

Quand le sortilège arriva, la suite logique de la paranoïa du garçon, James failli choisir de ne pas répliquer, un bon calcul, mais ce petit personnage horripilant était bien capable de profiter de la situation.

Le vieil homme sortit donc sa baguette et dévia l'attaque au dernier moment.

- Allons, allons, est-ce là une façon de saluer les gens ? Je crois que vos manières sont à revoir jeune garçon. Et vous parlez de vérité mais vous concluez rapidement sur l'existence ou non de la vérité sans même connaître votre interlocuteur. Et, contrairement à ce que vous semblez croire tous les vieillards ne sont pas sans défense ni sans force. Mais nous mettrons cela sur la stupidité de la jeunesse.

- Ou bien la maladresse de la vieillesse, je vous laisse seul maître de vos pensées vieil homme.

Déjà, un sorcier, première information. Enfin, quoi de plus logique, qui dit Poudlard, dit sorcier ! Bref, ce vieux crouton agaçant avait apparemment la fâcheuse manie de pensée que la jeunesse était faite d’imbécilité dû à un manque d’expérience dans la vie sans doute. Une remarque qu’il se gardait de faire vu que la tension entre les deux personnes n’était pas très méliorative ! Enfin soit ! Il continuerait de se méfier, comme à son habitude. De toute façon, il valait mieux se méfier de tout le monde, que ce soit d’un étranger, d’un ennemi, ou bien même d’un ami. Surtout de ses amis, les personnes dans la voie que Caleb avait choisi de suivre, était empli de valeur telle que la haine, la vengeance, la trahison.
Un petit signe de tête pour indiquer à ses serpents de continuer à se méfier.

Des excuses ? Rêves !

Un sourire.

- En vous citant : on est jamais trop prudent par les temps qui courent, faire une malencontreuse rencontre est chose aisé depuis le retour du Seigneur des ténèbres.

Caleb fixait l’inconnu dans les yeux à présent.

- Du moins, tout dépend de la personne, n’est-ce pas ?

L’air pétillait de provocation, l’inconnu avec son air hautain, et Caleb par sa méfiance naturelle. Comme si les deux êtres n’avaient qu’une chose en tête. L’affront. Mais à quoi bon ? Contre quelqu’un de si âgé, ce n’était peut-être pas sage de s’engouffrer dans un combat surement perdu d’avance. Il préféra la jouer fine.

- Je n’ai toujours pas eu le loisir de connaitre votre nom ! Est-ce moi, ou la politesse ne fait pas parti de votre vocabulaire ?

Et puis zut hein ! La provocation, c’est rigolo, alors il faut foncer tête baissé et surtout ne pas penser aux conséquences de ses actes, sinon ça perd de la valeur et l’enthousiasme en prend un coup !

Réplique vieillard, réplique !

Quoi de plus distrayant qu’une petite joute verbale ?

Il se méfiait toujours. Décidément, ce garçon était vraiment atteint de paranoïa. Alors que James ne souhaitait que, bon d'accord il souhaitait fortement le tuer et lui prendre sa baguette qui avait l'air tout à fait passionnante !

Mais le vieil homme devait réfréner ses pulsions et détourner l'attention. Ce n'est qu'en en sachant plus sur les pouvoir de cette baguette et sur le garçon qu'il pourrait établir un plan. Si la vie lui avait bien appris quelque chose c'était de ne jamais se précipiter pour obtenir un objet qu'il convoitait. Dans sa jeunesse il avait dû subir des avanies à cause d'un trop grand empressement. Il n'avait plus jamais recommencé cette erreur.

"- Du moins, tout dépend de la personne, n’est-ce pas ?"

Tiens donc, un petit malade mental !

Si jeune et déjà corrompu. James se demanda comment un garçon pouvait en arriver là. Certes, lui-même était dépourvu de tout sens moral mais il ne prenait pas spécialement plaisir à la souffrance des autres. Elle n'était qu'un moyen d'atteindre ses objectifs. Mais ce garçon semblait fou. Il fallait donc se méfier encore plus.

Mais c'était un fou avec une baguette intéressante et, apparemment, un pouvoir sur les serpents.

"- Je n’ai toujours pas eu le loisir de connaitre votre nom ! Est-ce moi, ou la politesse ne fait pas parti de votre vocabulaire ?"

James éclata d'un rire sans joie à cette réplique. Un tel aplomb dans la stupidité était vraiment excellent ! Cela lui donnait presque envie de laisser le garçon grandir un peu et d'attendre de voir ce qu'il deviendrait plus tard. Il serait toujours temps de récupérer sa baguette sur son cadavre encore chaud un peu plus tard.

- Laissez-moi vous apprendre une première chose jeune homme, il est couramment admis que les jeunes doivent respect à leurs aînés. Ne vous méprenez pas, ce n'est pas tant pour les plus vieux que c'est intéressant, c'est plutôt une forme de protection pour la jeune génération...
Mais soit, je ferai une exception pour une fois. Je suis James Companion.

James souriait, et pourtant aucune chaleur ne se dégageait de son visage. On aurait pu croire apercevoir la camarde sur ce visage. Non pas l'être qui attendait le vieil homme, mais l'être qui se servait de lui comme messager.

- C’est bien possible. Soit. Mais ça ne m’explique pas comment vous êtes parvenu à monter si haut en dépit de votre âge.

Caleb baissa sa baguette de l’Ombre. Ca n’avait plus l’air d’être necessaire. Mais il continuerai de se méfier, l’homme n’était surement pas venu ici par hasard et il ne tarderait surement pas à découvrir pouquoi.Du moins si Caleb lui en laissait le temps.

- Vous n’êtes pas très bavards.

Remarqua Caleb.

- Puis-je vous demander pourquoi vous me fixez comme ça ?

Le vieil homme avait l’air louche, surement un cinglé échappé d’un asile psychiatrique. Mais comment aurait-il pu ? Il avait l’air terriblement vieux, il avait surement vécu au temps des dinosaures avec un visage pareille ! C’était une carricature bien sur, mais c’était juste pour souligner le nombre de ride qu’il avait.
Il remarqua que ce n’était pas vraiment lui qu’il fixait mais plutôt sa baguette.

Ok … Encore un cinglé …

Il rangea la baguette dans son fourreau accroché à sa ceinture. Mais le vieux avait un air qui disait quelque chose à Caleb. Une seule question lui vint à l’esprit :

- Dites moi, quand vous aurez arreté de me lorgné, vous pourrez peut-être me dire si vous avez connu : Chaze Roarch par un pur hasard ?

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