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 I follow the nigth [PV Jimy et James]

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Djaniah Lebrec
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MessageSujet: I follow the nigth [PV Jimy et James]   I follow the nigth [PV Jimy et James] EmptyMar 13 Déc - 17:11

* Deux semaines après la rentrée, seule dans la chambre volets fermés *

Musique : Lights


Dimanche, 18h.


Mots à toi qui ne les entendras pas…

Je vais, je viens. J’ai l’impression de errer tel un fantôme sans but ni destin. Je suis comme une âme en peine, damnée, sans histoire, sans passé ni lendemain, reflet d’un monde détruit et sans espoir. Sans espoir, oui c’est exactement ça. Je crois que, lorsqu’on a mis tout son corps, toute son énergie, toutes ses émotions dans un unique but, alors il ne reste plus rien. Plus rien du tout. Car j’y ai cru mon amour. Oh oui, j’y ai tant cru. A ton retour, à notre amour, à la beauté de la vie plus forte que la douleur. Et je tombe. Dans un gouffre sans fond. Je tombe sans douleur, anesthésiée par un hébétement proche de la folie. J’ai la sensation de ne plus rien ressentir. Comme si mon être n’en pouvait plus de toutes ces émotions et de toutes ces sensations. Il n’en veut plus de tout ça. C’est trop pour nous. C’est comme un brasier ardent à l’intérieur qui me consume lentement. La flamme de l’espoir que j’avais tant attisée, s’est transformée en un monstre dévorant tout ce qui était bon et vivant en moi. Je me sens vidée désormais. Abrutie par le rien. Désarmée par l’absence. Détruite par sa présence qui feint être la tienne. Je rêve de mourir, d’abdiquer enfin. Je n’ai plus aucune force pour me battre. Ni pour moi, ni pour toi, ni pour quiconque. Ce n’est plus toi. Je ne sais pas qui c’est ! Celui qui porte ton apparence, ta voix, ton destin. Ce n’était pas comme ça que cela devait se passer. Ce n’est pas juste ! Pourquoi, pourquoi n’es-tu pas revenu ? Qu’ais-je encore raté ? Qu’ais-je fais de mal pour mériter autant de désespoir ? Moi je voulais seulement toi, toi parce que je t’aime. Contre qui, contre quoi, encore devrais-je me battre ? Je n’en peux plus. Je baisse les bras… Ton retour et une semaine m’ont achevé. Je me noie dans mes propres larmes. J’aime leur goût salé, si amer. Et c’est ma propre mère que je me suis mise à implorer recroquevillée dans mon lit. Elle ne m’a pas répondu. Je ne m’attendais pas vraiment à ce qu’elle me réponde. Et puis, j’ai entendu une voix si familière qui chantait. J’ai séché mes larmes, je suis allée ouvrir la porte. Cassiopée était assise, par terre, les genoux repliés sous sa robe blanche. Ses boucles rousses ondulaient comme toujours sur ses épaules pâles. De moi, elle avait hérité la forme de son visage, ses lèvres fines et ses yeux bleus sombre. Qu’elle était belle ma si petite étoile. Kunga connaissait tout d’elle et c’est pourquoi elle avait accepté qu’elle connaisse le mot de passe des Serdaigle. Elle était là donc, contre le mur, chantant doucement un air dont je me souvenais bien. Un air de marin. Les bretons sont un peuple marin.


Le vent s’engouffre dans les voiles,
Et moi maman je dors encore,
Je rêve d’un jour partir en mer,
Je rêve d’un jour partir en mer…
Mais toi tu as si peur pour moi
Tu me dis non ne t’en vas pas
La mer t’engloutira un jour
Comme elle a englouti ton père
Le vent s’engouffre dans les voiles
Je pars maman je pars adieu
Je pars maman je pars adieu…
Mais j’emporte en moi ton amour
Tu ne me quitteras jamais.


Cassiopée avait sentit l’immensité de ma peine, ma soumission au renoncement. Et elle était venue, comme dernier éclat d’espoir. Etait-ce seulement suffisant ? Je m’effondrais jusqu’au sol, secouée par de terribles sanglots. Ma tête posée sur ses genoux fragiles et le corps sur la pierre froide. Elle continua à chanter en me caressant les cheveux. Voilà qui était absurde. Une mère réconfortée par sa propre fillette. Je ne pouvais plus assumer. Avais-je déjà été capable d’assumer ? Je ne savais plus. Je ne voulais plus. Mourir, simplement mourir. Ne plus rien ressentir. Ne plus rien vivre. Jimy, pourquoi me faisais-tu vivre cela ? Pourquoi nous faisais-tu vivre cela ? Nous qui avions tant donné pour toi… Et la haine, petit à petit, la haine s’immisçait dans mon cœur, comme unique remède contre le désir de mort. Et je me suis endormie…



Lundi, 7h du matin.


Djaniah se réveilla avec une migraine des plus fortes. Le seul fait de voir le jour poindre derrière les volets lui infligea une douleur vive dans la tête. Elle referma les yeux rapidement. Elle essaya de se souvenir de la veille et puis des derniers jours aussi. Presque impossible. Lentement, elle s’obligea à se remémorer tout depuis la rentrée. C’était le seul moyen de retrouver le maximum de bribe de souvenirs. Alors, l’arrivée à Poudlard en train. Jimy sur le quai, la joie, l’entrain. Le repas du soir, les discours, le malaise. Le malaise. Puis une semaine comme une automate, à chercher à voir Jimy, à la chercher sans cesse. Sans cesse. Mais il l’évitait, l’esquivait toujours. Une excuse, une autre, un jour introuvable. Les questions sans réponse. Le refus de comprendre. Une semaine et demie à lui courir après sans succès. Son regard autre, ses gestes autres, tout autre. Qui était-il cet autre ? Et puis, le début de la compréhension et du renoncement. Les quatre derniers jours, elle les avait passés ici, dans cette pièce, dans sa chambre. Dans le noir. Dans le silence. Dans les pleurs. Elle avait compris que ce n’était pas lui qui était revenu. Elle avait compris qu’elle avait échoué et qu’elle courrait désespérément derrière un fantôme. Une illusion. Et qu’elle en crèverait. Si seulement…

Elle avait l’impression que son cœur saignait comme une plaie ouverte. Elle resta, dans le noir, sans dormir, les heures qui suivirent. Elle attendit le néant. Qui ne viendrait pas. Elle ne possédait plus aucune notion du temps. Le flou était total. Tout ce qui demeurait clair dans son esprit était le visage de ce Jimy qui l’obnubilait éveillée ou endormie. Elle deviendrait folle, si ce n’était pas déjà fait. Au bout de bien des heures, un bruit inhabituel se fit entendre. Un grattement au volet. Engourdie, Djaniah se leva quand même. Elle ouvrit la fenêtre, il faisait nuit noire. Elle ouvrit les volets sans peur, sans prendre sa baguette par précaution. Et elle le vit. Somptueux, fier et brûlant. Elle sentit tout à coup un bien être l’envahir. Lui était le même, c’était une parcelle de Jimy, une parcelle intacte. Elle enserra sa tête avec ses bras, respirant le vent et son odeur. Le dragon semblait lui aussi heureux de la revoir. Elle la petite fille de l’eau, son opposée et pourtant… Elle le caressa avec tendresse.


Oh Sharko, je t’en prie, emmène-moi ailleurs…

Il la laissa monter sur son dos. C’était la première fois. Le dragon n’obéissait qu’à son élu et demeurait très exclusif vis-à-vis de celui-ci. Il n’acceptait presque jamais quelqu’un d’autre sur lui. Mais en cette soirée, il sentait comme elle la douleur et le manque. Djaniah et lui se connaissait depuis longtemps maintenant. Il s’offrait à elle comme monture et comme ami au moment où elle en avait tant besoin. Elle portait seulement une robe blanche, en tout point similaire à celle de Cassiopée. Une robe simple, légère. Le froid ne tarda pas à la transpercer. Sharko s’élança dans les airs avec la sorcière qui enfin se remit à sourire et à vivre. Il faisait noir, elle ne voyait rien. Juste l’ombre du dragon. Elle se sentait bien. Elle se mit à rire en se cramponnant du mieux qu’elle pouvait sans faire mal à son porteur. Une sensation de liberté, de liberté totale en volant. Elle se plut à chanter « One day I’ll Away ! » Pour un peu, elle se souvenait de ce que le bonheur était. Pour un court moment. Un temps où elle s’échappait de la réalité et du malheur. Pour un temps elle vivait loin de tout, au dessus de tout ! Elle regarda, émerveillée, la masse sombre du lac, et puis le dragon se dirigea vers la forêt interdite. Il perdit en altitude. Jusqu’à se poser en douceur. La sorcière glissa le long de son flanc.

Merci, merci mon beau dragon… lui murmura-t-elle en embrassant son museau.

Et elle regarda enfin autour d’elle. Elle se mit à réfléchir, à redescendre sur terre. Sharko ne l’avait pas posé ici sans but, certainement. Elle n’avait pas pris sa baguette, mais cela ne l’inquiétait pas.

Pourquoi nous as-tu posé ici mon cher dragon ? Un coup de… Lui ?

Elle fronça les sourcils. Elle écouta les bruits alentours. Elle entendit un pas faire crisser les branchages morts de la forêt. Aussi silencieuse que possible, elle se dirigea vers ce bruit. Nul besoin de comprendre. Elle savait qui elle trouverait. Dans une petite clairière de la forêt interdite, il s’était assit sur une pierre, semblant méditer à la Lune. Ce Jimy qui la révulsait. L’arrivée de Djaniah lui fit tourner la tête. A première vue, il ne s’attendait pas à la voir apparaître ici, en robe de nuit blanche. Elle jurait avec le noir de cette nuit. Voilà où il se trouvait sans doute lorsque personne n’arrivait à le trouver. Caché, seul. Que cachait-il ? Elle s’avança lentement. Et s’arrêta à environ deux mètres de lui. Elle ne voulait pas s’approcher plus car elle ne voulait pas trop distinguer ses traits si chers à son cœur. Elle demeura donc à une distance raisonnable pour que ses émotions ne la trahissent pas. Elle souhaitait plus que tout rester maître d’elle-même. Elle lui fit face sans trembler.


Voilà donc où tu te cachais, Jimy ? Pourquoi ? … Dis-moi pourquoi !
Je veux comprendre… Je veux que tu me dises… Qui es-tu ? Jimy, qui es-tu ? Je veux des réponses… Et je les aurais. Je ne partirais pas sans. Tu comprends ? Ne me mens pas… Ne me mens pas !! EXPLIQUE-MOI ! TOUT DE SUITE !


Elle se tut, ravalant sa colère qui montait dans ses veines. Il faudrait qu’il ai des réponses car elle ne le laisserait pas s’en tirer ainsi. Elle était déterminée. Rien ne l’arrêterait désormais. Rien.
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MessageSujet: Re: I follow the nigth [PV Jimy et James]   I follow the nigth [PV Jimy et James] EmptyMar 20 Déc - 11:06


Ne pas avoir envi des les sauver.
Aucun d'entre eux n'avait l'air de le vouloir, ni de le mériter. Le monde était un amas de désastre abjecte, où tout le monde sans gardes se jeter sur sa petite personne pour la satisfaire au mieux. Une échapée d'idiots qui courraient tous dans le même sens en l'honneur des règles qu'édictait le mutisme collectif. Et sans voix dans sa tête tous lui murmuraient les mêmes futilités. Il était un élu. Un être parfait doté de l'art de toucher et de voir, de sentir et de parler par lui même. C'était ça, la supériorité de nôtre monde. Plus de noblesse, plus de foi, que de la perdition à tout vas, pauvres ignorants incapables de distinguer le bien du mal. Aucun des deux n'avait jamais existé. Seuls les choix que nous faisions justifiaient d'appartenir à l'un ou l'autre, et bien au delà, c'était toujours une erreur qu'ils faisaient tous. Des petits enfants apeurés, s'agitant partout sans foi ni lois, incapables de sentir encore en eux la puissance grondante de la nature, prête à reprendre ses droits sans prévenir. Elle qui sans faille finirait par tous les punir. Ce n'était pas à lui de le faire ... Malgré l'envie qui lui enserrait le coeur. Il avait voyagé, sans cesse, du Japon au fond de l'Amérique Latine, tous les pays d'Europe. En si peu de temps, il avait cherché la plus petite lueur convaincante, celle qui arriverait à le dissuader de renoncer. Comment avait on pu le faire naître en un âge si noir ? La noblesse de ses souvenirs du passé le rendait de marbre, dégoûté qu'on ait tant perdu au fil des âges. Plus de véritable héroïsme, plus de sacrifices ni de bravoure, que de la lâcheté et de la honte. Ils avaient tous honte, à chaque jour qui passaient, tous horribles derrières des masques poupins qui ne dissimulaient pourtant que leur hypocrisie, en rien leur laideur.

Au sommet des montagnes.
En ce jour noir, cette nuit claire, il trônait au sommet des monts en ceinture autour de la renommée Poudlard, dans l'attente du moment parfait. Il sentait le vent et la pluie battre ses cheveux, admirant les éclairs qui frappaient au loin. Et puis d'un seul coup, tout cessa. Se relevant, il y vit un signe. Guidé par sa surprise, l'élu du feu cherchait les réponses. Dans sa tête, les grondements sourds du coeur de son dragon le convoquaient quelque part en contre bas. Aussi il s'empressa de gagner les bois où il espérait le trouver. Mais à quel prix ?

La Cabane du Garde Chasse. James ...
Les yeux bleus tempêtes du garçon restèrent figés sur la façade livide de la maison. Aucune lueur ne brillait à l'intérieur. Par flash, il revoyait cet épisode déplorable de trahison. Mais contrairement à ce que l'on aurait pu imaginer, le Prométhée condamna plus son prédécesseur que celui qui lui ressemblait encore en ce monde. Ce n'était pas James, qui avait tué Jimy.


-Toi non plus, tu ne mérites pas d'être sauvée ...

Et nulle ne saurait jamais de qui il put bien parler. Pour le moment.
Se détournant, pourtant tenté de voir le visage qui avait su copier le sien avec autant d'humanité, l'élu du feu s'engagea enfin dans la forêt, à la recherche de l'animal pur qui avait demandé à le voir. Mais à sa surprise, ce n'est pas le lézard dont les suppliques étaient les plus cruellement tournées. Elle aurait pu être comme eux. Ou comme lui. Mais elle était un abjecte mélange entre les deux. Comme Jimy avant lui. Posant un regard de dégoût sur la chevelure blonde de la jeune femme, il déplora sa présence. Elle était pourtant merveilleuse, emplie de la pâleur des élues de l'eau, submergée par le raz de marée de ses pouvoirs. Elle n'était pas humaines, il pouvait le sentir, jusqu'à ce qu'il se penche sur son intérieure.


-Comment la nature a pu choisir quelqu'un d'aussi versatile pour incarner son élément le plus mystérieux. Le plus profond.

Il s'avança vers elle, enfin tenté de la toucher.
L'élu du feu la voulait morte autant qu'il avait envi de sa chair. A la fois révulsé et profondément attiré. C'est sans doute ce qui avait fini par faire plier l'autre lui, plus humain que jamais, comme une erreur inconsolable de la nature. Une chose qu'on n'expliquera jamais. Mais lui était fort, pur, décidé. Rien ne pourrait l'arrêter dans sa quête. Rien n'influencerait son avis déjà tranché.


-Je ne viens pas parce que ce n'est pas moi que tu appelles. Fillette. Je ne suis pas Jimy. Je ne serai jamais lui. Je suis le feu. En son esprit le plus pur. Et je me meurs. Chaque jour un peu plus. Je sombre de vôtre inconscience. Et tu es aussi bête que tous les autres. Ton apparence ne pourra pas me tromper. Pas moi. Je résisterai à tes charmes.

Sans demander de restes.
Il pouvait bien la broyer entre ses dents, à chaque mot assassin qu'il proférait à son égard. Il réalisait être en train de la détruire. Et il voulait des réponses. Passer sa haine sur elle, lui faire vivre son mépris. Le feu avait bien vu la mort en ce monde gangréné, comment pouvait elle encore l'ignorer ? L'eau était-elle devenue aveugle ? Elle qui fut pourtant sa plus fidèle alliée ... Comme sa pire ennemie.


-Tu n'as pas réveillé l'esprit de ton vrai pouvoir. Tu voudrais être l'eau, mais tu ne l'incarnes pas. Tu es trop humaine pour lui ressembler. De quoi as-tu peur ma belle ... Nous sommes pourtant de vieux amis.

Et d'un élan de domination, il enfonça son regard d'hypnose en elle. La brûlant de l'intérieur, il voulait qu'elle sent l'hégémonie de son dégoût à son égard. Séduis de la voir souffrir à ce point à l'intérieur. Il voulait la réveiller, faire venir sa vraie nature ... Il savait, il sentait qu'elle exploserait.

-Turn off ...

Murmura-t-il à la véritable élue.
D'un geste brutal, il lui tourna la tête sur le côté et avançant sa bouche vers son oreille, il hurla encore au creux de celle-ci ...


-TURN OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOFF !!!
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Djaniah Lebrec
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MessageSujet: Re: I follow the nigth [PV Jimy et James]   I follow the nigth [PV Jimy et James] EmptyJeu 22 Déc - 9:17

J’ai toujours cru que si le Destin ne me menait pas vers toi, alors tout ne serait que destruction. Mais c’était une erreur. Une douce illusion me protégeant de l’horreur de la vérité nue. J’aurai voulu préserver ce mythe, si précieux pour ma vie. J’aurai du continuer à y croire. Ne pas comprendre mon aveuglement. Ne pas ouvrir les yeux. Ne pas regarder, ne pas contempler ce que la vérité m’offrait à voir. Une immensité noire et cruelle, sans compassion ni clémence, sans libre-arbitre ni conception du Bien ou du Mal. La vérité, alors, qu’elle est-elle ?

J’ai toujours cru que si le Destin ne me menait pas vers toi, alors tout ne serait que destruction. En vérité, c’est parce que le Destin me ramène toujours vers toi que tout est destruction. Il n’y a que nous et la Mort. J’ai compris.



* * *



Dans sa tête une phrase sans sens, tournait, se retournait, la détournait. Une phrase qu’il n’avait pas prononcé. Ou alors, l’avait-il prononcé ? L’avait-elle entendu ? L’avait-elle inventé ? Elle ne savait plus.

« Toi non plus tu ne mérites pas d’être sauvée ».

Il y avait une chose que Noxis Climox avait expliqué à tous les élémentalistes lorsqu’elle les avait pris comme apprentis. Le feu, l’eau, la terre et l’air. Les quatre éléments pour quatre élus. Ils possédaient tous un lien extrêmement fort, qui se développerait au fur et à mesure. Et plus les élus vivraient d’événements ensemble, plus leur lien se resserrerait. Chacun pourrait sentir une émotion puissante, une situation de danger ; et ce, même s’ils se trouvaient à des centaines de kilomètres les uns des autres. Voilà ce qu’elle leur avait calmement expliqué. Ensuite, elle leur avait dit qu’il fallait qu’ils soient proches et solidaires, qu’ils forment un tout que rien ne pourrait détruire. Malheureusement, il y avait bien longtemps que ce tout avait été détruit, réduit en lambeaux. La terre et le vent pleuraient leurs élus. Niamh et Anna avaient disparu et dans son corps, l’élue de l’eau ne percevait plus les battements de leurs cœurs. Ne restaient que les élus de l’eau et du feu. Enfin, ne restait plus que l’élue de l’eau originelle désormais. Jimy Raven tombé, la flamme pure du feu avait pris sa place et crachait son dégoût de l’humain sur ce monde meurtrit. Djaniah haïssait cette créature. Elle n’avait rien avoir avec le Jimy Raven qu’elle avait connu. Elle n’avait rien avoir avec lui. Pourtant, ce qui la révulsa plus encore ce fut de sentir au plus profond de ses entrailles un fil invisible la lier à cet usurpateur. Ce n’était plus Jimy Raven, cependant il incarnait le feu, et en tant que tel l’élue de l’eau s’y retrouvait liée contre son grès. Cette idée lui donna envie de vomir. Comment pouvait-elle être liée à un être aussi méprisant et aussi aveugle ? Aussi cruel et aussi indifférent ? Ce lien existait et c’était par lui que Djaniah pouvait ressentir en elle l’indignation et la révolte du feu face aux désastres causés par l’humanité. Elle entendait comme une mélopée d’outre-tombe cette question répétée : pourquoi les sauver ?

Oh Jimy, où es tu maintenant ? Où te caches-tu ? Pourquoi n’entends-tu pas mes supplications ? Pourquoi ne me reviens-tu pas ?

Est-ce que tu te souviens de cette matinée où je lisais Baudelaire ? Tu m’avais regardé avec un œil torve, je crois que la poésie n’était pas ta tasse de thé… Alors tu étais parti d’amuser avec Sharko. Et de mon côté je trouvais ces vers splendides. Souviens-toi, je te les ais récité le soir même puisque tu n’avais pas envie de les lire. En ce jour, ce sont ces vers précis dont je me souviens avec insistance. Les Fleurs du Mal, le poème appelé la Fontaine de sang…


Il me semble parfois que mon sang coule à flots,
Ainsi qu’une fontaine aux rythmiques sanglots.
Je l’entends bien qui coule avec un long murmure,
Mais je me tâte en vain pour trouver la blessure.

A travers la cité, comme dans un champ clos,
Il s’en va, transformant les pavés en îlots.
Désaltérant la soif de chaque créature,
Et partout colorant en rouge la nature.


Les premiers mots du Prométhée furent durs et incisifs. S’attaquer frontalement à l’eau pour l’atteindre, la blesser déjà, réduire ses forces dès le début. Agresser pour communiquer. Voilà qui en disait long sur la personnalité de cet élément. Le feu attaque, ronge, réduit en cendre tout ce qui se présente sur son chemin. L’eau écouta sans sourciller. Elle sentait qu’il était lui aussi attiré et révulsé par son opposée complémentaire. Il ne pouvait pas être indifférent à elle. Quoi qu’il en dise. Et il parla. Beaucoup. Ou plutôt, il cracha ces mots, ces phrases. Il avait cet air de dédain et de conquérant. Cet air de celui qui sait et qui révèle aux autres qu’ils ne savent pas. Il l’appela « fillette » pour appuyer son ascendant. Et pendant tout ce temps, elle le regarda, sans mots dire. Son visage devait refléter le choc. Les paroles qu’elle entendait pénétraient profondément dans sa chair, s’incrustaient dans son cerveau et se marquaient dans sa mémoire d’une encre indélébile. Il n’avait nul besoin de la frapper pour l’atteindre et il le savait parfaitement. Sa violence était déjà à l’œuvre contre elle qui n’avait pas cherché le combat. Il la provoquait, il cherchait à la faire sortir de ses gonds. Et… cela fonctionnait. Il aurait fallut qu’elle explose, qu’elle se mette à hurler et à tout déchiqueter. Voilà ce qu’elle aurait du faire. Se transformer en une tempête infernale. Mais l’eau possédait deux états. Soit il se déchaînait, soit il se retirait comme une marée descendante. Et Djaniah oscillait entre ces deux états. Son esprit semblait hébété, ayant du mal à tout assimiler. Son cœur battait lentement. Elle avait l’impression de partir d’elle-même, de prendre le large…


« Turn off » murmura-t-il en l’obligeant à tourner son visage. Collant sa bouche contre son oreille il redit la même expression dans un hurlement de fou à lier.

« TUURN OOOFFFFFFFFFFFF !!!!!!!!!!! »

Le long cri du Prométhée lui lacéra littéralement les tympans. Elle le repoussa violemment pour se dégager de son emprise. Elle se recula de plusieurs pas, en se tenant les côtés de la tête, encore sonnée par le bruit. Elle heurta une branche et chuta au sol. Son visage était tourné vers le sol. Elle ferma les yeux pour reprendre ses esprits. Quelques minutes passèrent dans un silence inquiétant. Il avait tout fait pour la pousser dans ses derniers retranchements, provoquer sa colère et réveiller l’eau dans son essence la plus pure.

AhahahAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA !!!

De façon tout à fait inattendue, elle partit dans un grand éclat de rire.
Elle rit tant que ses côtes lui faisaient mal et qu’elle commença à avoir des larmes aux yeux. Son interlocuteur semblait la regarder interloqué. Ou dépité. Elle ne savait pas bien, elle s’en fichait. Elle se calma un peu, reprenant sa respiration. En s’essuyant le bord des cils, elle le regarda à nouveau. Et cette fois, son regard fut différent. Incisif, direct et profond. Le feu allait comprendre.

Djaniah était encore assise, les mains posées derrière elle, les genoux repliés, les pieds nus sur l’herbe humide. Tout le sol était recouvert d’une rosée nocturne qui mouillait la légère robe blanche qu’elle portait. L’eau était partout. Au contraire du feu. Doucement, l’eau sembla entièrement aspirée vers la jeune femme, se concentrant sous ses mains posées au sol. Puis, ce fut sous son corps entier. Et ce fut alors comme si elle saignait de l’eau. Doucement. Sans bruit. L’eau s’étira, commença à laper l’herbe plus en avant, et s’avança plus encore, vers Lui. Elle prit de la vitesse. Djaniah se leva soudain et fit face au feu. Si jamais il avait pour idée de s’enfuir, ce n’était plus possible. Par l’acte de se lever, l’élue de l’eau avait provoqué comme un coup de fouet sur l’eau : l’élément aqueux avait envahit d’une fine couche le sol et s’était élevé dans l’air pour les entourer dans une sphère d’eau. Le feu était prit au piège. Les deux éléments se regardaient. La haine et le mépris grossissaient dans le cœur de la jeune femme. Elle sentait en elle son élément gronder, réclamer la chair du feu pour le briser. Elle sentait la puissance se réveiller dans ses veines, la puissance éclater par tous les pores de sa peau. Elle avait la sensation de devenir eau, sans perdre pour autant son humanité. Car sa force était celle d’allier nature et humain, d’allier l’eau et la femme. Elle avait appris en tant qu’humaine à apprivoiser l’eau, à la rendre complice, amie, sœur et finalement ne plus faire qu’un avec elle. Elle en possédait l’essence et elle avait appris à la maîtriser en la respectant. Tout cela, ce jeune Prométhée ne le connaissait pas. Il était peut-être pure essence, mais il était jeune. Inexpérimenté. Et il était faible car il n’était pas homme. S’il ne le savait pas, elle allait le lui apprendre maintenant.


De quoi parles-tu être de feu ? Tu ne connais pas l’eau. Tu l’imagines. Et tu te trompes. Je sens en moi son cri étreindre mon corps. Mon cœur n’a qu’un battement pour nous deux. Je suis femme et je suis eau, j’aime les Hommes et j’aime la Nature. Tu ne sais pas qui je suis. Tu ne sais pas ce dont je suis capable. C’est le mélange, c’est le partage qui est à l’origine de ma puissance. C’est mon humanité qui a crée ce que je suis. Fidèle, puissante et déterminée. Je n’ai pas peur. Pas peur de toi. Regarde-moi et regarde-toi…

En terminant sa phrase, elle lui montra de la main l’eau qui commençait à monter le long de son corps de feu. Elle savait qu’il détesterait cela. Elle savait aussi que, coincé dans une bulle d’eau, il serait fortement désavantagé. La puissance du feu diminuait dans un tel élément. Il fallait agir vite pour le déstabiliser et le fragiliser davantage. Djaniah leva ses mains et l’eau monta brusquement pour former une carapace compacte autour du corps ennemi. Pour qu’il puisse respirer, l’enveloppe s’était arrêtée juste en dessous de son nez. Ainsi il pourrait écouter sans parler. Elle se mit à sourire tristement.

Tu vois, l’eau est un élément aqueux et pourtant, tu es paralysé. Tout ton corps est prit dedans, il n’y a que ta tête qui soit hors de l’eau.

Elle s’avança vers lui, touchant presque l’eau. Elle se pencha vers son oreille et lui murmura :

Je te détruirais sans verser une larme…

Elle se recula de quelques pas, n’aimant pas être si proche de lui. Elle pouvait sentir le feu bouillir de rage dans cette posture. Sa vengeance serait sans doute cruelle lorsqu’il en aurait l’occasion. Peu importait pour l’instant.

Tu as raison, tu n’es pas Jimy, tu n’es pas l’élu. Tu es le feu brut. Un élu doit comprendre l’humanité, doit être l’humanité. Et toi tu ne l’es pas. Tu ne la comprends pas, tu la méprises parce que tu ne la comprends pas. Ta question seule révèle à quel point tu es aveugle ! Pourquoi sauver l’humanité ? Mais enfin ? Ne vois-tu pas ce qu’il y a autour de toi ? Tout cet amour, tout cet espoir, tous ces actes héroïques ? Je sais que l’Homme détruit beaucoup de choses, qu’il fait de nombreuses erreurs. Mais si tu prends le temps de regarder en lui, tu verras toute la bonté dont il est capable. Et je ne crois pas que nous sommes ici pour les juger… Qui sommes-nous pour juger l’humanité ? Quelle légitimité ? Les éléments n’ont pas à décider pour les Hommes. S’ils font le mal, ils font le bien. Et d’ailleurs il serait stupide de réduire leurs actes à une dichotomie du bien et du mal. C’est toujours plus complexe que cela. La vie est toujours plus complexe que cela.

Regarde-toi ! J’ai l’impression d’avoir en face de moi un Lorenzaccio ! Que disait-il déjà ? Oh oui, je me souviens : « j’entrai alors dans la vie, et je vis qu’à mon approche tout le monde en faisait autant que moi ; tous les masques tombaient devant mon regard ; l’Humanité souleva sa robe, et me montra, comme à un adepte digne d’elle, sa monstrueuse nudité. » Je crois que comme toi, le héro de Musset avait perdu foi en l’Humanité. Et pourtant… Pour qui veut regarder, pour qui veut ressentir, la lumière se trouve partout, partout où il y a l’obscurité. Pas de lumière sans obscurité. L’un et l’autre comme fidèles amants et rageux ennemis. Deux entités complémentaires et rivales. Amoureuses et haineuses. Un peu… comme nous.


Sur ces derniers mots elle soupira. Elle avait peu de chance de convaincre le feu. Il était trop sûr de lui, trop arrogant. D’une moue moqueuse elle l’interpela à nouveau.

Hey Renzo ! Ne va pas attraper froid ! Tiens j’abrège ton calvaire. Mais ne sois pas stupide ici n’essaye pas de me brûler, tu es à l’intérieur d’une bulle d’eau ton feu est trop faible…

Et la carapace d’eau autour de son corps disparut. Il tomba à terre sous l’effet de l’eau le lâchant. Djaniah s’avança à nouveau vers son opposé. Et la haine remonta dans ses veines. Le voir ainsi à ses pieds raviva l’envie de violence, l’envie de meurtre. La sphère d’eau qui les englobait tous les deux retourna vers le corps de son élue. Elle se mit à crier.

AH ! Il est beau le feu à genoux devant l’eau ! TU N’ES RIEN ! Jimy valait cent fois ce que tu es ! TU NE SERAS JAMAIS JIMY ! ET JIMY SERA TOUJOURS PLUS GRAND QUE TOI !!! LAISSE-LE REVENIR ! LAISSE-LE REVENIR !!!

Elle le saisit par le col et le gifla de toutes ses forces. Et se recula. Le calme après la tempête. Elle tremblait. Elle tremblait de ce goût amer. Elle tremblait de cette envie de sang. Mais elle ne tomberait jamais dans les affres de la vengeance… Jamais ? Dans l’ombre un regard les observait mais Djaniah était dans un tel état qu’elle n’aurait pas pu le sentir, lui qui était pourtant si proche… Si proche.
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MessageSujet: Re: I follow the nigth [PV Jimy et James]   I follow the nigth [PV Jimy et James] EmptyJeu 22 Déc - 12:17

Emmerdante.
Il aurait pu rire, s'il avait eu le semblant d'égard qu'elle avait pour lui. Exaspéré, il la regardait sans bouger, tentant à sa guise de l'impressionner. Elle ne le tuerait pas. Elle avait besoin de lui. Il était moins sûr d'avoir besoin d'elle. La situation était pourtant inconfortable. L'eau qui léchait sa peau à petite mesure le faisait frissonner de froid, la température de son corps baissant de trop manqua de lui faire tourner de l'oeil un moment. On avait glissé des serpents dans sa tunique. Et leurs têtes menaçaient de mordre froidement au moindre geste de sa part. Pourtant, au fond de lui, la flamme qui brûlait se sentait vivante. Djaniah n'était plus vraiment là en cet instant. Prométhée avait trouvé son égale, enfouie quelque part au fond de cette enveloppe de faiblesse. L'humaine s'en était allée ? A l'évidence non.


-Curieux est ce petit air supérieur au visage d'une femme qui se réfugie derrière des comptines. Atterris, chérie.

La maturité, c'était cela pour elle ?
Croire à des histoires dont même un gosse de huit ans ne voudrait plus ? Mais elle était allé chercher loin pour lui faire partager toute l'étendue de sa connaissance. La moindre des choses était de s'incliner devant. C'est vrai ? Il était à genoux. Et elle répétait, prêchant comme un fier converti au bête qui attend la parole divine. Radoteuse petite vieille en cet instant. Moraliste ? On aura tout vu. Passer ainsi d'un état à l'autre, quelle admirable folie que voilà. Finalement, c'était peut être par elle qu'il fallait commencer. Les hommes avaient l'air plus aimables en cet instant qu'elle ne le serait jamais. Cette fois il eut envi de rire. "Ton feu est faible, une sphère d'eau, faible, faible, faible". Si ça pouvait la convaincre, tant mieux. Lui, il avait des doutes.


-Tu peux penser ce que tu veux. Tu peux imaginer ce qui te fait plaisir. A ma place, il t'aurait déjà enfoncée dans le sol, étouffant tes hurlements jusqu'à ce que la terre te rentre dans les narines. Ta bulle d'eau ? Désintégrée sous une onde de chaleur dont tu n'aurais pas eu conscience avant que ton sang ne boue atrocement jusqu'à devenir du gaz. Et sans crier gare tu aurais explosé sur toi même, pauvre petite fille de l'eau, te répandant dans les pores sinueux du sol jusqu'à ne plus jamais retrouver forme humaine. La puissance, le pouvoir avide, c'est moi. Ce n'est pas toi. Ne fais pas erreur sur la personne.

Le feu avait toujours été directement le plus fort.
Mais imprudent aussi. Pas comme elle, plus lente, mais plus vicieuse. C'était pourtant lui qui les avait toujours tirés du mauvais pas dans lequel ils s'étaient chacun fourrés respectivement. Depuis l'antiquité, le dernier espoir, l'ultime lueur dans le noir ... Tel un phénix émanant des ombres dévorantes pour les libérer des intestins de la mort. Djaniah était une idiote.


-Es-tu certaine de vouloir perdre ton temps à te battre contre moi ? Je ne veux pas vivre. Pas dans cette pourriture de monde infâme. Tu veux vraiment me les mettre à zéro ? Apprend à devenir câline. Rien ne me serait pire en cet instant que de te sentir à nouveau contre moi. Tu me dégoûtes.

Et il se réjouissait déjà.
Il espérait l'avoir tellement mise hors d'elle que sans attendre, elle le frapperait plus fort, jusqu'à ce qu'il perde pied. Sa présence était contre nature. La mission pour laquelle on l'avait envoyé ... Ce n'était pas la sienne. C'était celle d'un autre. Pourtant, il aimait sentir Djaniah prendre du plaisir à se laisser aller. Elle qui avait tant de mal à desserrer ce qui lui servait à s'asseoir. S'il avait été vulgaire, il lui aurait même suggéré de "péter un bon coup". Parfois, ça fait du bien. Mais il n'y songeait pas, pas en cet instant de profonde philosophie.


-Ô toi qui a tant de choses à m'apprendre, éclaires moi de ta lumière divine. Apportes moi la vérité, ô grande prêtresse de l'eau ! Tu le vois bien, je suis un adepte ingénu criant au loup.

Puis son regard moqueur changea du tout au tout.

-Quand je serai libre, je te ferai bouffer ton coeur.

Alors qu'ils oubliaient tous deux le camp qu'ils étaient censés servir, partout autour d'eux, des choses inexpliquées se produisaient déjà. L'électricité de l'air, le grondement de la terre. Un tonnerre enflamma un arbre. Un feu qui grandissant vint entourer la bulle d'eau, la faisant cuir à l'étouffer, jusqu'à ce que Djaniah elle même suffoque de son propre corps. Lui ? Il se sentait un peu mieux. Pourtant, au fond d'eux, le mépris mutuel était tel que quelque part au loin, une jeune femme pourrait sentir son coeur se déchirer. L'eau et le Feu avaient cessé de s'aimer.

-Tu sais, mon ange ... "Nemo Censetur ignorare Legem". Et les lois de la nature sont plus intransigeantes que celles des hommes.
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MessageSujet: Re: I follow the nigth [PV Jimy et James]   I follow the nigth [PV Jimy et James] EmptyLun 26 Déc - 10:10

Inutile.

Simplement inutile.

Les mots qu’elle avait lancé comme des graines prêtes à germiner dans une terre féconde. Inutiles. La démonstration du pouvoir de l’eau comme un argumentaire et une réalité révélée aux yeux du septique. Inutile. L’appel aux émotions, à la compassion et l’empathie. Inutiles. Tout, tout ce qu’elle avait tenté de faire pour ouvrir les yeux au Prométhée n’avait été que perte de temps et d’énergie inutile. Elle avait face à elle une entité brûlante et bornée, incapable de ressentir et de se remettre en question. Une entité inhumaine et stupide, le feu dans sa caricature la plus bestiale et méprisable.

Et pourtant elle n’avait pas toujours été ainsi ! Le Prométhée originel n’avait-il pas bravé l’interdit des Dieux pour offrir à l’Humanité la feu, lui offrant par la même la vie ? Et par cet acte ne s’était-il pas lui-même livré à la colère des Dieux et à leur sentence insoutenable ? Il avait prit le risque d’une damnation éternelle parce qu’il croyait en la Justice de la vie. Il avait offert aux Hommes le feu car il croyait en eux. Il avait su reconnaître dans leur cœur toute la bonté et tout l’amour dont ils pouvaient faire preuve. Il avait également reconnu leur trésor inestimable : le libre-arbitre. Et peut-être était-ce pour cela essentiellement qu’il possédait pour eux une grande estime et un grand attachement. Au prix de sa propre existence. Prométhée, en les découvrant, avait lui aussi saisit son libre-arbitre pour défier la Loi Divine et changer à tout jamais le cours du temps. Le Prométhée originel était un être profondément courageux et audacieux, prêt à tout pour ce qu’il considérait comme bon. Enfin, c’était ce que la légende racontait… Peut-être n’était-ce qu’un mythe encore factice, raconté pour faire croire aux désespérés que la bonté et le bien pouvait être encore fait dans ce monde. Peut-être la Prométhée n’avait-il jamais eu ces attributs… Peut-être… Inutile.


Je ne recherche pas le pouvoir. Je ne suis pas avide. Je ne suis pas prétentieuse. Je ne suis pas dévorante. Je ne suis pas toi. Et tu n’es pas l’essence du feu dans sa plénitude. Tu as perdu une partie de toi. Tu n’es qu’un rescapé, un morceau scindé qui ne trouve plus sa moitié. Il manque quelque chose en toi pour que tu sois réel. Tu n’es qu’un animal blessé, dont le cœur a été ôté. Arrache donc le mien s’il t’en prend l’envie, j’espère qu’il t’aidera à trouver le tien.

Elle le regarda sans amour ni haine. Il n’y avait plus que le vide. Le vide autour d’eux. Et la désolation. La confrontation entre les entités de l’eau et du feu avait provoqué un embrasement et une tempête tout autour d’eux. Des arbres avaient brûlés, le lac sombre s’était agité violement, une pluie torrentielle s’était abattue et des éclairs dangereux avaient zébrés le ciel. Maintenant l’élue de l’eau ne voulait plus se battre. Car elle savait que c’était inutile. Peu importait leur puissance respective, et même si elle sentait en cet instant qu’elle serait la plus forte. Il ne pouvait pas y avoir de vainqueur. C’était évident. Ils perdraient tous les deux la vie et la raison à se combattre. Et le monde en perdrait son équilibre une fois encore.

Djaniah savait que le Prométhée tenterait bien un jour de mettre sa menace à exécution. Mais elle savait aussi que ce ne serait pas aujourd’hui. Il était comme un nouveau-né sur cette terre. Un peu comme Cassie d’ailleurs. Tous deux étaient puits d’une magie incroyablement puissante et originelle. Mais tous deux n’avaient que quelques mois de vie. Ils ne maîtrisaient pas encore cette puissance, ils n’avaient pas encore assez d’expérience et de self-control. Voilà pourquoi l’élue de l’eau détenait un avantage certain face à l’élu du feu. Un avantage qui ne durerait pas éternellement. De leur caractère, le feu gagnait très rapidement en puissance par son impatience et sa fougue, par son impétuosité et sa rage de puissance. L’eau quand à elle évoluait plus harmonieusement mais aussi plus lentement. Contrairement au feu elle n’apprenait pas par bond ou cycle, au contraire, son apprentissage se faisait selon une courbe stable et progressive. Pour un même niveau de puissance, le feu l’atteignait plus rapidement que l’eau. Cependant, le feu était instable et fluctuant. Il ne maîtrisait jamais complètement sa puissance, pouvait par moments régresser. L’eau, une fois un palier atteint, le maîtrisait presque parfaitement et conservait un niveau constant tourné vers le suivant. Impossible de deviner quand ce Prométhée écraserait Djaniah, mais nul doute qu’il en serait bientôt capable. A moins que… A moins que ?


C’est inutile. Tu ne me détruiras pas ce soir. Et peut-être pas demain. Vas donc ruminer ta vengeance et ton désespoir d’être entouré par des êtres que tu ne considères pas mériter ton attention. Peut-être ouvriras-tu les yeux et cesseras-tu d’agir comme un gamin colérique et capricieux, totalement égocentré et narcissique. Nous verrons bien. Et s’il faut nous battre à nouveau, alors nous nous battrons à nouveau. Réellement je veux dire. J’aimerai que ce soit un adieu.

Son dernier discours était également inutile, certainement. Elle le regarda partir. Tristement. C’était si injuste. Et Jimy, où était-il ? Ne pourrait-elle un jour accepter l’idée qu’il n’était plus rien, plus rien que des molécules dispersées dans l’air et le sol ? Qu’il n’existait plus que dans les souvenirs et les objets ? Un jour se résoudrait-elle à l’intolérable ?
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MessageSujet: Re: I follow the nigth [PV Jimy et James]   I follow the nigth [PV Jimy et James] EmptyLun 16 Jan - 13:55

-( Je suis derrière toi )-

Une image qui lui déchira le coeur.
Le Vampire s'était aventuré au delà des frontières de la forêt, toujours à la recherche d'une vérité qui lui broyait les os. Il voulait comprendre, en avoir le coeur net. Mais alors qu'il se laissait conduire par les battements de son coeur au travers des bois, James sentit des vibrations lui glacer le sang, comme si une vague de glace lui recouvrait le corps. Frissonnant, il chercha les rayons de la lune pour s'orienter par delà ses craintes, à mi chemin entre son passé et son futur. Mais ce ne fut rien à côté de ce qu'il ressentit quand il put les admirer ensemble, face à face, plus beaux l'un que l'autre, deux phénix brillants au coeur des bois sombres. Dans un monde dévasté par la haine et la guerre, des être plus purs que sa nature de Damné. L'eau et le feu, face à face. Il les admira, bouche bée, la discrétion s'était imposée à lui. Il n'avait d'autre choix que de céder à la magnificence de ces actes. Aussi il tomba à genoux devant le désarroi de Djaniah, sentant une larme perler au coin de ses yeux. Certaines unions ne devaient jamais se briser. Il avait d'abord vu Corwin lui échapper, il devrait admirer à présent la fin de l'un des amours les plus puissants que le monde magique ait connu ? Le Ying et le Yang étaient en train d'abandonner ce grain de gris qui les reliait. James sentit son coeur s'arracher dans sa poitrine.


-Non.

Murmura-t-il simplement.
Quand il parla, une silhouette enflammée fit face à l'élue de l'eau, seule au beau milieu des ces lieux d'argent et d'or. Isolée par le destin de ses buts les plus intimes. Dans une cage, prisonnière des murs de sa propre désillusion. Il eut de la peine, de la peine pour elle. L'être de feu tendit les mains à Djaniah, il avait le visage de celui qu'elle aime. Il lui demanda de se lever, murmurant de crépitements plus apaisant les uns que les autres. Il aurait pu être Jimy, mais il était James. Lui adressant un vague sourire, la lumière des flammes devint moins vive, révélant alors son visage plus pâle que jamais. Ses lèvres violines remuèrent vaguement ...


-Il n'est pas mort. Pas plus que moi. Tant que je suis ici, si tu le souhaites, tu peux le sentir, au fond de toi. A travers moi il te parle, à chaque instant. Il est moi autant que je fus lui. Je le sens au fond de moi, je sais que tu peux le sentir au fond de toi.

James se pencha vers la jeune femme, posant une main sur sa joue, attirant son regard vers le sien. Un air de chaleur dans le sanguin de ses prunelles, c'est ce qu'elle ressentit, une douce chaleur l'envahir, son pouvoir s'immiscer en elle tout doucement pour la ramener au bien être. Hypnotique, pour son bien. Il continua de la réchauffer, déterminé à détruire ces frissons qui la faisaient trembler.

-J'ai parfois des souvenirs ... Je vois des choses horribles. Et ce n'est pas moi qui les ai commise. Parfois il me parle quand je dors ... Et même quand je ne dors pas.

Un vague murmure retentit alors alentours.
De partout, une parole douce fit vibrer l'écorce des arbres, bruisser les feuillages des épais buissons. Il y avait une force surnaturelle à l'oeuvre. James laissa descendre sa main sur le cou dénudé de la jeune femme, il admira son dessin si parfait ... La blancheur de sa tenue. Il eut envie d'elle ... Horriblement. De son sang. Il ferma les yeux un moment pour se ressaisir. Lui tournant le dos, James s'appuya à un arbre, luttant contre ses pulsions, ses émotions.


-Je ne veux pas te faire de mal. Je veux que tu retrouves l'espoir, je veux ramener celui que tu aimes. Autant que toi. Sinon plus.

Il se tourna alors vers elle.
Ce qu'il s'apprêtait à faire ne serait pas commun, même dangereux. Djaniah avait un choix à faire, il pouvait lui offrir la rédemption. Il en avait le pouvoir en cet instant. Lui donner la force de continuer à croire, la lier à lui, à ses émotions, lui donner un moyen de sentir Jimy, en cet instant, comme lui même pouvait le sentir.


-Bois mon sang.

Dit-il en se tailladant le poignet.
Le tendant vers elle comme l'offrande d'un miracle liquide, il lui fit signe de s'approcher, de ne pas hésiter. Elle trouverait ça bon ... Elle risquait même d'en devenir accro. C'était ainsi que les Vampires pliaient des mortels à leur volonté. Mais Djaniah n'était pas mortelle. Un échange de sang lui permettrait seulement de partager leurs émotions. Peut être rêverait-elle de lui, parfois, peut être pas ... Quand il lui adressa un sourire en se rapprochant d'elle, au plus profond de son désespoir, elle put voir une lueur briller par dessus ses épaules. Elle put alors le sentir, tout près ... Le sang de James pouvait-il inhiber sa présence ?
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Djaniah Lebrec
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MessageSujet: Re: I follow the nigth [PV Jimy et James]   I follow the nigth [PV Jimy et James] EmptyDim 22 Jan - 19:01

Il y a des moments où je ne sais plus si je suis en train de respirer. Il y a des moments où je ne sais plus si je suis en train de vivre ou de rêver. Il y a des moments où je ne sais plus si je veux vivre ou mourir. Il y a des moments...
Soudain, derrière moi, je peux sentir une ombre et un souffle. Derrière moi, il y a cette présence qui m'attire et qui m'hypnotise, qui me réchauffe et m'inssufle à nouveau le désir d'ouvrir les yeux. Alors j'ouvre les yeux et je cherche tout autour de moi. Il n'y a personne. Est-ce que je deviens folle? Je te sens partout en chaque instant. Il y a des moments où cela me réconforte. Il y a des moments où cela me meurtrit. Voilà. Je crois que je vais devoir vivre éternellement avec un fantôme. Avec mon propre fantôme. Sans savoir si tu es vraiment là, quelque part, à me murmurer des mots inaudibles. Je veux savoir. Je veux savoir !


* * *


Djaniah était encore agenouillée lorsque l'ombre s'approcha. Ce n'était pas un fantôme. Ce n'était pas une illusion. Il était de chair et de sang, de corps et de démon. Flamboyant de beauté et touchant de douceur. Etait-ce réellement lui? James Tanys Rayan? L'expression sombre du feu? La noirceur du coeur de Jimy Raven? Le double maléfique? Le monstre sans coeur pervers et narcissique? Etait-ce lui qui s'approchait avec le regard plein de compassion et de tristesse, vers elle, livrée à lui, s'il le voulait. Il savait qu'elle ne se défendrait pas. Il savait qu'il pourrait la frapper. Il lui tendit la main. Il se mit à dire des mots qu'il n'aurait pas du venir dans sa bouche. Elle tenta de lui répondre, de dire quelque chose, n'importe quoi mais quelque chose. Seulement ses lèvres remuèrent dans le vide. Aucun son ne sortit. Elle se releva fébrilement parce qu'il le lui demanda. Il ne la laissa pas tomber alors que ses jambes vacillaient. Dans sa confrontation au feu, elle avait utilisé une grande puissance pour maintenir la sphère d'eau compacte avec le Prométhée captif dedans. Celui lui avait demandé beaucoup d'énergie, il était rare qu'elle déploît autant de magie.

Djaniah tenait les mains de James, ou plutôt James tenait les mains de Djaniah. Le regard happé par le sien. Ce qu'elle voyait l'emplissait de fascination et de haine, d'amour et de peur. Son visage, son regard, son sourire. Tout était si parfait. Si parfaitement trompeur. Si parfaitement désirable. Il ne lui ressemblait pas. Il l'incarnait. Il était lui. Parce que sa simple présence la réchauffait de l'intérieur, apaisait ses larmes et ses angoisses. Doucement elle se sentait portée par une langueur et un apaisement naturel. Comment un monstre pourrait-il provoquer cela à l'intérieur même de son coeur? Etait-il si fielleux qu'il lui offrait une illusion de bonheur pour mieux la détruire ensuite? Etait-elle comme un papillon de nuit attiré par une lumière qui finirait par la réduire en poussière? La jeune femme ferma un instant les yeux comme submergée par ce qu'elle ressentait. Il fallait qu'elle se défasse un instant au moins de la fascination qu'il lui inspirait. Quelque chose en lui, quelque chose de plus que Jimy. Une beauté sombre hypnotique. Hypnotique c'était le mot. Qu'avait-il pour inspirer cela? Elle rouvrit les yeux, il lui parlait. Chaque mot coulait en elle comme un breuvage merveilleux. Il l'approcha de lui, posa sa main sur sa joue. Elle ne voyait que lui dans cette nuit. Elle sentait son corps et son regard. Elle l'écoutait. Elle ne tremblait plus. Qu'il était bon d'être contre lui...

Le charme sembla se rompre. Il la rejeta, lui tourna le dos, s'appuya contre l'arbre. Le froid la saisit à nouveau. Les tremblements revinrent. Comme si l'acalmie qu'elle avait ressentie n'avait été qu'un rêve. Un rêve étrange et doux. Elle revenait petit à petit à la lucidité. Que s'était-il passé? Elle l'écouta lui dire qu'il ne voulait pas lui faire de mal et ramener Jimy. Ramener Jimy. Il se tourna à nouveau vers elle. Leurs regards se croisèrent. Elle trembla moins. C'était un étrange phénomène. Elle ne savait plus très bien où se situaient les frontières entre monde réel, monde des rêves, monde de la folie, et monde des morts. A quoi bon, elle ne souhaitait plus réfléchir. Elle lui offrait sa confiance. Elle n'avait pas le choix.

Il s'entailla le poignet. Le sang ne mit pas longtemps à apparaître. Il le tendit vers elle dans un geste sûr. Il voulait qu'elle boive son sang??!


Jim... James...

Elle ne finit pas sa phrase. En réalité elle ne savait pas vraiment ce qu'elle voulait lui dire. Non? Pourquoi? Comment? Elle aurait toutes ces réponses, peut-être, en essayant. Il y a quelques mois, jamais elle n'aurait fait une telle chose. Mais tout avait changé. Jusqu'à sa nature profonde. Elle était prête à n'importe quoi. Cela n'avait plus d'importance. Elle approcha sa bouche et eut une hésitation. Le sang était surtout utilisé pour la nécromancie. A quoi allait-elle se lier? Dans quel serment était-elle en train de se jeter? Elle ferma les yeux et colla ses lèvres sur l'entaille brûlante. Elle se rejeta en arrière presque aussitôt. C'était brûlant, c'était âpre, c'était effrayant ! Une unique gorgée avalée. Et puis, le goût ne lui parut pas aussi horrible. Elle sentit la chaleur parcourir tout son corps. Un sentiment de force l'étreindre avec amour. Elle sentit... l'amour. Elle releva les yeux vers lui. Elle voulait lui dire. Il fallait qu'il sache ce qu'elle ressentait dans chaque parcelle de son être. Elle posa à nouveau ses lèvres sur son poignet pour empêcher le sang de couler. Elle s'arrêta. Elle se releva vers lui, mue d'une émotion magnifique. Elle le sentait en elle. C'était merveilleux. Elle se jeta dans ses bras et colla ses lèvres encore marquées par le sang sur les siennes, si pâle. Elle l'embrassa avec une intensité nouvelle. Il fallait qu'il sente ce qu'elle ressentait. Un et un faisaient trois. Djaniah, Jimy et James. Liés dans le sang.
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MessageSujet: Re: I follow the nigth [PV Jimy et James]   I follow the nigth [PV Jimy et James] EmptySam 28 Jan - 1:11

-( R E T U R N )-

Me ramener d'entre les morts.
J'avais seulement envie d'elle alors, de comprendre ses pulsions. A chaque nouveau battement de son coeur serré, l'impression de perdre pied me tenait par le cou au dessus du sol, suffoquant. Elle était plus forte que moi à cet instant. La beauté pure de ses traits, ce froid plus glacial qui émanait d'elle. J'étais moins vampire à son contact, plus lui, plus nous. Jimy et moi, du pareil au même. Je crépitait, j’oscillai entre lui et moi, comme les coupures d'un vieux film. Les complaintes d'une bande rayée par l'usure. Et je ne savais plus qui j'étais. Corwin ? Je le sentais toujours au fond de moi, un petit peu. A présent c'était pourtant elle qui posait son emprunte sur mon esprit. Dégageant mon poignet de ses lèvres, je grimaçais d'une agréable douleur. Je sentais mon corps entier se frictionner de plaisir. Plus que jamais mes sens étaient en éveils. Elle me fixa un moment, avec cette même lumière dans le regard. Incontrôlable, impulsé par son odeur, par sa demande inaudible de se saisir de moi, je la laissait emprunter mes lèvres avec force. Elle m'embrassa, comme jamais elle ne l'avait embrassé, libérée de ses complexes, toute à moi. J'étais prêt à la recevoir, de tout mon être. Je la désirait, égoïstement. Les autres n'avaient plus cette importance qu'ils connaissaient d'ordinaire.

Comme si elle ne pesait rien, j'avais d'une main fait basculer son dos vers le sol, très lentement, je l'y avais allongée. Bien droit par dessus elle, mon regard s'enfonça avec force dans le sien, aussi profondément que mes envies à son égard. Je l'embrassais à nouveau, une main tenant le bas de son visage, l'autre me libérant de quelques affaires. A l'aise entre ses bras, je la laissais m'enlacer aussi fort qu'elle le voulait. En cet instant, nous ne formions qu'un et ... Je la voulais toute entière ...


-Laisses moi boire ton sang.

Essoufflée, elle sembla réagir, mais j'étais trop abrupte pour interpréter sa réponse. Mes deux crocs déjà bien en évidence, je les approchais doucement de la chaire tendre de son cou, une main appuyé contre l'une de ses joues. Je léchais d'abord avec délectation les perles d'humanité qui s'étaient formées à la base de son épiderme, puis, l'ayant paralysée localement, je laissais mes dents entrer en contact avec elle. L'une après l'autre, mes canines firent jaillir un filet régulier de nectar de vie. Je suçais délicatement les premières goûtes avec patience, contrôle. Je ne voulais pas qu'elle souffre, non, je voulais tout le contraire.

-C'est ... Tellement ...

Dans ma tête, ses souvenirs s'enchaînaient.
Je sentais au fond de moi ses émotions, le lien était puissant en cet instant, nous étions connectés. A plus d'un égard, j'étais en elle, comme à présent elle pouvait se sentir en moi, investis chacun par l'autre. Un partage à l'état pur. Le flux de nos deux corps s'éloignait alternativement de moi, puis d'elle, venant nous charger et nous décharger d'une force inouïe. En dessous d'elle, sa chevelure s'étala sur une herbe d'abord grandement florissante, puis mourante. Une vague noire émana de moi, formant une ligne de flammes vertes en cercle autour de nous. Puis le noir reprit le dessus. Mon regard scintilla d'un bleu intense, le bleu de l'eau, le bleu de la glace. La Nymphe qui était en elle me chassa de son esprit. Je ne pouvais plus passer. Mais j'étais dans une transe peu commune, comme complètement shooté par la force de son sang. Je gémissais de douleur et de peine, privé de mes propres émotions. Il lui avait fait tant de mal, autant qu'à moi même. Et quand j'arrivais aux limites de mes capacités de contrôle, je vis la silhouette d'une enfant se dresser par dessus moi. Elle me murmura quelque chose que je n'entendis pas. La vague noire, les flammes, tout continua à se déverser autour de nous, pour finalement exploser en cendres. Nos deux puissances alliées avaient implosées sous mes assauts invasifs. Et je me laissais alors tomber à côté d'elle, épuisé mais infiniment bien ...


-Tu sais pourtant que c'est mal James ... C'est la femme que j'aime.

Le regard bleu argent de James fixa le vide étoilé au dessus de lui.
Le visage de Jimy s'était dessiné là quelque part, ses paroles vibrante lui donnait le sentiment de s'électrocuter au fond de lui même. Mais Djaniah pouvait le sentir, l'entendre elle aussi. Il le savait, il se tourna d'ailleurs pour sonder son regard.


-Je crois que je suis lui ...
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Djaniah Lebrec
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* * *


Si le Destin ne mène pas à toi… Alors j’emprunterai un autre chemin. Je suivrais la nuit et le Mal jusque dans les tréfonds de son âme et alors, alors que j’y serai, j’arracherai à mains nues ce cœur noir et vibrant et je le détruirai. Je le détruirai si cela peut te ramener. J’en fais le serment. Sur la vie et sur la mort. Quelque chose cesse de battre. Quelque chose a mal. Mais ce n’est pas moi. Ce n’est plus moi. Je n’ai plus mal car je ne sens plus rien. Plus rien. Je ne ressens plus que vos douleurs à vous, vos peurs à vous, vos propres cauchemars. C’est ce que je ressens. Vous êtes maintenant en moi et à moi. Je vous tiens et je ne vous lâcherai pas. C’est la fin d’un temps pour la naissance d’un autre. Ce chemin est plein de ronces et c’est vous qui serez blessés. Je vous le promets. Je vous le jure. Le tourbillon m’entraîne, enfin je n’ai plus peur. Enfin je n’ai plus mal. Enfin je me sens bien. Et puissante. Vous l’avez peut-être toujours ignoré. Mais je suis puissante. Vous n’auriez pas du l’ignorer…

* * *



« Laisse-moi boire ton sang »


Ce n’est pas une demande. Il n’y aucune réponse attendue. Et Djaniah n’en donna aucune. Là était l’art des créatures appelées les vampires. Ils possédaient une telle aura, un tel charisme, un charme surnaturel qui plongeait les proies dans une profonde fascination avec un anéantissement total de toute défense. La peur avait disparue. La méfiance n’avait jamais existé. Il n’y avait plus que ce désir passif d’être entre leurs mains puissantes et longilignes, d’être entre leurs bras si blancs et si froids. Se laisser toucher, se laisser embrasser, se laisser être pantin le temps que leur jeu durerait, puis se laisser mourir sans même comprendre. Voilà quelle était la puissance des vampires. Combien avait expiré leur dernier souffle dans un sourire contemplatif après avoir croisé le chemin de ces créatures démoniaques ? Une mort si douce pourtant… Si douce… Djaniah avait sentit un déchirement, mais pas dans la nuque. Non pas à cet endroit, pas là où les canines du prédateur s’étaient enfoncées. Le déchirement lent et délicat qu’elle avait ressentit s’était produit en plein cœur. Directement au centre, échec et mat, game over.

Pas de douleur. Pas de plaisir non plus. C’était comme si, après ce déchirement, elle flottait en dehors d’elle-même. Dans une eau chaude et caressante, épaisse et odorante. L’odeur du sang. La consistance du sang. La couleur du sang. Ses yeux ne voyaient pas tout à fait clair, c’était à la fois flou et mobile. Cela tournoyait étrangement. C’était étrange. Elle ne voyait que du rouge et les contours déformés de son visage. Ce visage. Il était là, enfin. Elle le sentait, elle voyait. Elle souriait. Elle se vidait de son énergie. Que le Diable l’emporte.

Un cri inaudible. Avant le noir total. Avant la mort. Si jamais il avait seulement été question de mort. La beauté charnelle de ce moment ne pouvait aller jusqu’à son accomplissement. L’eau et le feu ne devaient pas faire tout. Ils ne devaient pas s’annihiler pour ne former qu’un. Une puissance endormie se mit à crier, un cri que seuls les élus pouvaient entendre. L’eau hurlait et rejetait le feu. Il rejetait cet être vampirique qui anéantissait sa nymphe. Ce ne serait pas la fin. Il ne se laisserait pas dominer. Aucun élément ne pouvait dominer l’autre. Les choses ne devaient pas être ainsi. Des cendres se formèrent. James se laissa tomber à ses côtés. Elle, inerte mais en vie dans une eau intérieure bouillonnante de violence et de colère. Elle ne pourrait pas se relever seule. Elle ne pourrait pas parler ni bouger. Une fois encore il lui faudrait faire un bref séjour à l’infirmerie avant de retomber face aux monstres et aux cauchemars, à la poursuite d’une illusion plus forte qu’elle-même. Mais, lorsqu’elle s’éveillerait cette fois-ci, ce serait avec une puissance et une connaissance nouvelle. James, en partageant son sang lui avait ouvert une nouvelle porte. Un nouveau goût dans sa bouche. Repoussant les limites. Les monstres et les cauchemars ne seraient pas les siens cette fois-ci. Il avait réveillé sans le vouloir et peut-être sans le savoir une faculté endormie, il avait stimulé le réveil d’une empathie sombre. Eux deux, mains dans mains dans l’amour ou dans la haine… L’avenir le dirait. Mais ce qui était sûrs c’est qu’ensemble ils feraient de terribles choses. De terribles choses.
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* Ce n'est pourtant que le début ...*
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