Perdue ? [Libre]

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Anya avait enfin acheté une nouvelle baguette. Ellle se l'était promit. Elle pensait que changer de baguette en même temps que de pays serait bénéfique pour elle. Et elle ne cessait de contempler son nouvel achat. Elle n'avait jamais vraiment eu les moyens d'avoir ce qu'il y avait de mieux, mais elle avait travaillé comme scientifique pour les moldus, et cela lui avait rapporté pas mal d'argent moldu. Elle l'avait changé contre de l'argent sorcier auprès de personnes un peu louches, et avait gagné pas mal de gallions de cette facon.
Son père lui disait toujours de ne jamais approcher les personnes louches, car celles ci serait toujours tentées de profiter des gens. Mais elle avait fait attention, et a priori, tout allait bien.
Elle repensait aussi a la lettre que lui avait envoyé son père, et se demandait à quoi pouvait bien ressembler son frère. Elle aurait voulu savoir tellement plus, comme la couleur de ses yeux, de ses cheveux, ce qu'il faisait dans la vie, etc ... Mais elle n'avait que son nom, et son age, bien entendu.
Elle avait d'ailleurs trouvé l'histoire assez glauque, et se demandait comment son père avait put confier le corps de son frère a des gens si étranges ... Ou peut-être considérait-il cela comme une grosse erreur. Et ca aurait été pour cela qu'il incitait Anya a être si prudente.
Anya sourit, et alla s'installer sur un banc au milieu de Londres.
Elle ne se sentait pas très à l'aise dans cette ville. Trop de bruits, trop de pollution, trop de gens.
Elle posa ses achats à coté d'elle sur le banc, et regarda le ciel.

Il n'y a que cela qui ne change pas ...

Elle sourit et regarda autour d'elle, cherchant des yeux ce qui pouvait ressembler à un sorcier ...

Et en guise de sorcier, ce fut une princesse qui apparut au coin de la rue...

Moi...

Grelottant dans ma robe de flanelle bien trop légère pour la saison, j'étais sortie de la librairie où la fillette m'avait extirpée de mon conte et avait marché longtemps, longtemps, longtemps, jusqu'à arrivée tout près de ce banc où la jeune femme se trouvait...

Comment avais-je réussi à passer de cet étrange endroit qu'on appelait le "chemin de Traverse" à la ville normale ? Moi-même aurais-je bien eu du mal à l'expliquer, mais voila qui était chose faite et j'arpentai à présent les rues à la recherche d'une bonne fée qui pourrait, saurait et voudrait me renvoyer dans mon histoire afin que j'empêche les horreurs manuscrites qui avaient remplacé mon "heureux pour toujours" à l'intérieur du livre de conte...

Je tentai un sourire au premier passant que je croisai, mais celui-ci sembla me trouver si inhabituelle dans le paysage qu'il s'éloigna au plus vite de mon chemin. Ce même phénomène se produisit tout au long de la rue et je finis par croire que les princesses de contes de fées n'étaient vraiment pas populaire dans ce monde. Quel malheur était-ce là pour moi !

Enfin, j'arrivai devant le banc où la jeune femme blonde, qui semblait fort sympathique de premier abord, était assise, pensive.
M'installant à mon tour, prenant soin à ce que ma robe ne soit pas froissée, je lui adressai un sourire avenant et m'apprêtai à m'exprimer de ma douce voix remplie de féerie.

Gente dame, je ne vous connais point, mais je n'ai que peu l'impression de pouvoir rencontrer ici bas quelqu'un de ma connaissance et votre visage me semble rayonnant de bienveillance.

Etait-ce réellement le cas ou n'était-ce que moi qui voyait de la bienveillance dans tous ces visages ahuris ou rembrunis que j'avais vu défilé depuis mon arrivée dans ce monde ?

Vous serait-il possible d'alléger la peine de la pauvre âme en détresse que je suis ? Je ne sais guère comment m'y prendre et j'aurais grand besoin d'un peu d'aide...

La foule s’estompe en une vague opaque…difficile d’attendre le crépuscule aujourd’hui.
Le funérarium du cimetière de Highgate n’a pas reçu de nouveau locataires, il le sait car hier soir il y était comme tous les soirs…à 2h 55.
Plus de matière première…plus de ressources, simplement cette paire d’aiguilles à goule glanée chez Barjow et Beurk qui ont la capacité non négligeable d’aspirer le sang à mesure qu’elles s’immiscent sous la peau des vict…hmm…des sujets.
C’est bien beau d’avoir de nouveaux joujous, encore faudrait-il que le marionnettiste puisse se procurer de la chair fraîche! C’est une hérésie à son art que de devoir prospecter ses victi…ses sujets en pleine journée et en pleine ville !!Nous aurons définitivement tout vu…un peintre privé de ses pinceaux ! Un potier interdit d’argile !!Un nécromancien sans… !

Il réajuste le col de son imperméable noir…sa main droite cernée de bandelettes stériles maculées de couleurs plus nauséabondes les unes que les autres.
Son regard toujours égal, transperçant, il déshabille, écorche, traduit l’anatomie qu’il croise en un macabre abécédaire…un sanglant herbier. Devant ses yeux s’organisent les réceptacles ambulants, les morceaux de choix. Qu’il est aisé et agréable de pouvoir se servir soi même, de ne pas être contraint de se rabattre sur un choix fatidique entre un couloir de marbre et un crématorium…Plusieurs fois déjà il fut obligé de piocher à vu en plein espace civilisé, rien n’est plus dur que de se fondre dans l’ombre, rester immobile, inexistant…laisser le temps l’occulter et le rapprocher petit à petit de sa proie.
Patiemment il s’était effacé dans des dizaines de ruelles sombres…de Sofia à Londres, il connaissait donc particulièrement bien son affaire.

Aujourd’hui il nous faut de la jouvencelle, le cuissot ferme et les ongles clairs…La pièce maîtresse attend toujours sur la table de travail, ces jarrets de danseuse n’avait pas tenu bien longtemps, cette fois -ci il touche à la perfection et pour rien au monde il ne désire voir son œuvre cousu main s’effondrer comme une vieille génisse à cause de deux cuisses un peu trop flasques, trop fibreuses…non, certainement pas.

Encore une fois le temps le stoppe net, il se heurte à une paroi invisible, délimitant ainsi sa position de guet pour la suite des opérations.
Encore une fois la vic…mmm...le sujet ne se doute absolument de rien.
Il va rester là, replié sur ses anneaux dans la pénombre, il ne pleut pas mais il abaisse sa capuche, laissant entrevoir ses deux billes de mépris.

Cheveux blonds, poignets souples, peau claire, semi clarté, teint fleuri…groupe sanguin B
Ossature droite, cassure abdominale, régime osseux septentrional…bonne assise
1…2.3….4…5…6 mobilité vertébrale estimé à 6 angles tantriques…très bon réceptacle…excellente vict…excellent sujet...Héhéhéhéhé…

Invité

Anya vit la jeune femme arriver de loin dans sa robe de princesse. Elle la trouvait très belle. Magnifique même. Elle la regarda s'installer à coté d'elle d'une façon élégante. On aurait dit une vraie princesse. Le genre de princesse qu'on ne trouve que dans les contes de fée. Elle lui sourit amicalement et dit :

Rayonnant de bienveillance ? Oh, c'est possible que j'ai l'air d'être gentille, mais je n'irais pas jusque là. Mon père disait que j'étais une fée, mais il a toujours exagéré !

Elle sourit. La jeune femme semblait tellement gentille, et amicale. Peut être un peu naïve, pour s'habiller de cette façon dans le monde moldu, mais elle ne pouvait résister à sa beauté, et à sa façon de se comporter. Adorable. Elle dit :

J'ai moi même besoin d'un peu d'aide. Mais quelle peine avais-vous à alléger ? Je pourrais surement vous aider. Enfin, commencez par me dire quel est votre prénom, et je vous aiderai volontiers.

Anya lui fit son plus beau sourire. Son père lui aurait surement dit qu'elle était le portrait parfait de sa mère en cette instant.
Cependant, Anya sentit un regard malveillant sur elle. Elle regarda autour, mais ne vit rien de louche. Elle avait eut le même sentiments la première fois qu'elle était allée a Durmstrang. Elle chercha des yeux un moment, et finit par se tourner a nouveau vers la vraie petite princesse qui lui faisait face. Elle lui tendit la main et dit :

Je m'appelle Anya, mais appelez moi Sasha ...

Elle avait clairement reprit son accent russe, d'un coup, comme si elle se sentait chez elle. Mais devait-elle vraiment montrer d'où elle venait ? Elle regarda a nouveau autour d'elle et sourit a la princesse qui se tenait devant elle.

En quoi puis-je vous aider ma chère ? Je suis moi même perdue dans cette ville. Si c'est votre chemin que vous cherchais, j'ai bien peur qu'à Londres, je ne vous soit pas d'un grand secours. Quelle est cette peine qui alourdit votre cœur ?

Elle mit ses achats de l'autre coté du banc pour pouvoir un peu se rapprocher de la princesse et la regarda avec un sourire.

N'ayant point été habituée aux créatures dangereuses puisque même dans la forêt des mystères, les seules créatures que je côtoyaient étaient gentilles et amicales, je n'avais pour ma part rien remarqué de ce que "ma nouvelle amie" avait, quand à elle, ressenti.

Ravie qu'enfin quelqu'un daigne m'adresser la parole et accepter de m'écouter dans cette ville si étrange, je soupirai de satisfaction. Ce monde n'était donc pas si mauvais, en fin de compte !

Une fée ? m'exclamai-je avec ravissement. Alors c'est sans nul doute le destin qui vous a mise sur mon chemin, damoiselle la fée !

Oh, oui, les présentations, bien sur... Où avais-je donc la tête ? Je me sens si perdue que j'en oublie même les convenances !
Je suis la princesse Lilas.

Et j'accompagnai d'une révérence mon doux nom que je venais de prononcer.

Ce sont les trois bonnes sorcières, mes marraines, qui m'ont baptisée ainsi, vous savez ! chuchotai-je en guise d'explication.

Anya... Sasha... Quels étranges noms sont-ce là !

Mais je me devais de rester polie et amicale, puisque cette femme l'était elle-même... Aussi enchaînai-je de manière tout aussi enchantée.

Sasha et Anya sont des noms merveilleux ! Et qui vous vont à ravir, cela va sans dire !

Et quel est donc cet accent si lointain qu'elle possède ? Cette femme est bien une fée, à n'en pas douter... Personne d'autre ne pourrait paraître à la fois aussi bon et aussi "étranger" dans cet endroit !

Oh ? Vous aussi êtes perdue ? Comme c'est triste... Avez-vous également été retirée du livre dans lequel vous viviez ?

Mon sourire se transforma en un regard compatissant.

M'aider à trouver mon chemin ? Je crains que vous vous retrouviez bien en peine de me guider pour retourner là d'où je viens ! C'est bien... bien loin d'ici...

Essayant de ne pas montrer ma détresse, j'enchaînai alors, décrivant la peine que j'avais sur le coeur et qui s'estomperait peut-être en présence de cette étrange bonne fée.

Et bien...

Je réfléchis un instant à la manière dont tout cela était arrivée et à la façon de le présenter...

Une gentille petite fille a fait un voeux qui a eu le malheur de se réaliser, et je suis sortie de mon conte, enlevée loin de mes chères soeurs et de mon doux prince charmant...

Et me voila dans ce si étrange endroit où personne ne semble vouloir vous adresser la parole, où les carrosses sont ensorcelés de manière bien étrange et n'ont même pas besoin de chevaux pour avancer - sans parler du bruit horrible qu'ils font - où rien ne va normalement, où personne ne paraît plus croire aux contes de fées et où il n'y a jamais de fins heureuses...

Une larme coula sur ma joue, rose juste comme il fallait. C'est vrai qu'en y réfléchissant, ce mon était réellement horrible !

Malheureusement à chaque chasse son lot d’impondérable,
Voila que de nulle part arrive Cendrillon…

Que peut-elle faire ici dans cette accoutrement ? En tout cas elle n’est pas une sorcière cela se respire même depuis la cachette de
fortune dans laquelle il est tapi.

L’autre parait plus à sa place…c’est étrange…Cet accent, il n’est pas inconnu…Seraient-ils tous deux des enfants de Durmstrang ? Déchirant dilemme !!

D’un côté, quelle meilleure garantie d’un être parfaitement dessiné pourrait-il obtenir ailleurs que chez une élève de la suprême école ? Là ou l’on forme l’esprit mais aussi le corps à se rapprocher le plus possible de la perfection…Un sang de sorcier sorti de Durmstrang ne peut-être que pur…un sang pur profile de meilleures voies magique au cœur de la vict…du sujet enchanté.

D’un autre côté, Il ne se pardonnerait jamais d’avoir lui-même tué un élève de la prestigieuse école…Que dirait le grand Makar, son père, si il savait ça ?Il ne peut décidément pas…non il ne peut absolument pas !...

Changement de proie…

Cheveux châtains, poignets semi obtus, peau à grain nacré, teint de lavande…groupe sanguin A…négatif…pourquoi pas.
Ossature en H, col thoracique, régime osseux en axe
vertical…cambrure type 3°…Mmmoui…
4…Mobilité à 4 angles tantriques…pas mal…allons-y pour de la princesse..héhé

Invité

Anya sourit devant l'enthousiasme de la Princesse Lilas. On aurait dit qu'une aura de bonté, et de bonne humeur se dégageait d'elle, comme si la magie émanait d'elle directement.

Elle sourit a nouveau en l'entendant dire que ces prénoms étaient merveilleux. Elle dit :

Et j'ai un second prénom, Fedora. Le prénom de ma défunte mère .. Paix a son âme ...

Elle marqua une pause et en profita pour écouter l'histoire de la princesse. Elle était aussi a l'affut du moindre bruit. L'ambiance la gênait un peu, et elle sentait vraiment que quelque chose n'allait pas.

C'est vraiment une journée étrange. Je rencontre une princesse, et quelqu'un nous ... rôde autour. Pour mon premier jour a Londres. Et il faut que je commence les recherches sur mon frère. Je regrette Saint Petersbourg !

Mais elle sourit et dit :

C'est un peu cela oui. J'ai quitté ma ville adoré, mon pays adoré, pour venir ici. Je voulais voir à quoi ressemble le monde. Et j'ai atterri dans cette ville froide. et a présent, j'ai été chargée d'une quête très important, qui me tiens très a cœur !

Elle sourit en pensant a ce frère qu'elle devait retrouver.

La curiosité la rongeait vraiment depuis la lettre de son père. Jamais elle n'avait pensé pouvoir attendre quelque chose autant. Elle était impatiente de le rencontrer, de lui raconter tout ce qu'ils n'avaient pas put vivre ensemble depuis tout petit.

Elle sourit a nouveau et dit :

Toutes les petites filles devraient savoir que les princesses sont mieux dans leur monde, près de leur prince. Celle qui vous a sortit du votre ne devait pas aimer les princesses. Il faudrait la punir.

Elle eut un sourire bienveillant et dit :

Il est vrai que cet endroit est étrange. Les gens sont froids et distants. Jamais en Russie je n'ai vu pareille indifférence ! Mais si cela peut vous rassurer, je crois toujours aux contes de fée, et je suis persuadée que toutes les fins sont heureuses. Parce que sans cela, la vie serait morne, et affreuse ...

Anya sourit, et essuya la larme de la princesse du pouce. Puis, elle dit :

Mais il suffit de croire aux belles choses pour qu'elles reviennent, non ?

Elle sourit a nouveau, et regarda autour. Elle murmura :

имеется ли кто-нибудь?
Y'a quelqu'un ?

Votre mère avait un si joli prénom... Elle devait être, très certainement, une femme de grande bonté et de grand goût...

Déjà, je partis dans ma rêverie, à m'imaginer à quoi pouvait ressembler la mère d'Anya... à quoi pouvait ressembler une mère tout court, d'ailleurs...
La mienne, je n'avais que trop peu eu le temps de la connaître...
Mais de ce que j'en savais, la reine Mélisende était quelqu'un de doux, tendre et aimable...
C'est ainsi que devait forcément être une mère, n'est-ce pas !?

Une quête ? J'ai entendu parlé de cela au village le plus proche de la forêt des mystères...
Un preux jeune homme se retrouve à devoir partir à la recherche d'un objet ou d'un secret précieux... Et s'il le trouve, le seigneur du royaume se doit de le faire chevalier...
Est-ce la le genre de quête que vous vous-même allez mener, damoiselle la fée ?

Mon regard gris vert se fonça un peu. Le seigneur de "mon" royaume était la cause de tous mes maux ou presque.
Je n'étais certes pas femme à me plaindre et n'aimais certainement pas médire, même des plus vils manants, mais après ce que j'avais lu dans le livre de ce que le mauvais enchanteur semblait avoir fait à mes soeurs, je ressentais comme une infime rancoeur tout au fond de moi-même, me serrer vaguement la gorge.

La punir ? m'exclamai-je, choquée par l'idée même d'une telle méthode expéditive concernant la petite Cassie. Oh non, non, non... C'est une très gentille petite fille... Elle n'a pas voulu ce qui est arrivé. Ce n'était pas sa faute... Comment pourrais-je seulement lui en vouloir !?

Je laissai Anya essuyé ma joue et retrouvai le sourire presque instantanément. Cette femme était vraiment une fée, elle avait même le pouvoir de faire revenir l'espoir d'un simple "coup de pouce" !

Oui, comme disaient mes trois marraines les bonnes sorcières, derrière chaque nuage se trouve un soleil... Et il suffit de croire très fort en nos rêves pour qu'ils se réalisent et que le beau temps revive dans nos coeurs.

Enchantée par cette optique, j'eus très envie de fredonner un petit refrain. Les phrases et l'air de la chanson me vinrent tous seuls à l'esprit, et ma voix de soprane, douce, claire et reposante, s'éleva dans les airs.

"Un sourire pour ramener le soleil
Et tout n'est plus que merveilles
Dans ce monde si différent
Je me rassure en chantant...

Un sourire pour réchauffer mon coeur
Et je ne pense plus aux malheurs
Le monde m'accueille à bras ouvert
Et pour moi, plus jamais de galères...

Un sourire... Rien qu'un sourire
Et le meilleur nous fait oublier le pire..."

Contente de ma petite mélopée, j'offris, justement, mon plus beau sourire à Anya, afin de la remercier, car à présent mon coeur était en paix.

Mais Anya semblait avoir tout à coup une autre préoccupation. Dans une langue que je n'avais jamais entendu, elle prononça une petite phrase sur un ton interrogatif, comme si elle se trouvait intriguée par quelque chose qui se tapissait dans je ne savais quelle ombre...

Le soleil tourne il serait temps d’agir.

A vu d’œil…2 petits mètres et ce bosquet pourrait bien
servir de premier abri, puis sur la gauche en hauteur ce muret semble toutefois
assez haut pour pouvoir gérer la situation avec brio. Si elle se quitte, dès
qu’il en sera question…Il ne faudra attendre qu’une petite minute pour enfin
pouvoir lui tomber sur le râble. Par chance la petite rue qui juxtapose la
scène est silencieuse et inoccupée…il n’y aura que trois pas à effectuer pour
un transplanage à l’abri de tout.

A mesure qu’elle se rapproche toutes les deux en papotant,
le marionnettiste ressent une étrange aura…un magnétisme tout à fait inconnu.

La jeune femme vêtue de sa large robe n’est ni une sorcière
ni une sang de bourbe…c’est à présent évident. Quelque chose de profane émane
de sa personne, comme une soyeuse mélopée, la désagréable impression que si il
l’écorche il en sortira une multitude de carrosses fleuris et de papillons
multicolores…de lapins piètres patineurs et des ribambelles de nabots chantants
à pelles et à pioches…et diantre !!Qui voudrait assister à un tel
spectacle en ce bas monde !

….RRrrrr…..Une de Durmstrang……la page 25 d’un livre bon
marché de chez Milton….c’est ma veine.

Inutile de s’embourber ici,
je perds mon temps…fiente de coléoptère...x !!x$ !!*

Il tourne les talons et disparaît…comme ça.

Invité

Anya attendit un moment, toujours sur la défensive, puis, quand elle ne sentit plus rien, elle dit :

Ma quête est surement différente de celle d'un chevalier, je le craint. Mais ce que je cherche est tout aussi précieux que n'importe quel objet ou secret précieux. Je suis a la recherche de mon frère. Et cette recherche n'est surement pas la plus facile au monde.

Elle sourit, et regarda la princesse parler de la jeune fille. Elle dit :

Je vous comprends ... Je pensais que quelqu'un de mal intentionné avait fait cela. Mais vous seriez quand même mieux dans votre royaume, non ? Au milieu de fées, de chevaliers, et dans un magnifique château ...

Elle sourit, et dit :

Mon père disait toujours que le soleil revenait dans son coeur quand il voyait le sourire de ma mère. Tenez ..

Elle prit une photographie dans sa poche et la lui montra. Elle dit :

C'est la femme a gauche. Celle avec les beaux cheveux ondulés, et le sourire éclatant. L'autre femme est sa sœur, qui a totalement disparu. Mais elles étaient très proches. Mon père dit que je lui ressemble ...

Elle sourit, et l'écouta chanter. Elle trouvait sa voix sublime. Elle inclina légèrement la tête pour la remercier et dit :

C'était magnifique ... Vous avez une voix des plus douces ! Jamais je n'en ai entendu de plus belle.

Elle sourit, et regarda autour, comme pour s'assurer qu'il n'y avait plus personne de ... malveillant.

Votre frère ? Comme vous avez raison, il n'y a rien de plus important que la famille, damoiselle la fée !

Je m'imaginai déjà les retrouvailles entre Anya et son frère, sans doute aussi doux qu'elle... Voila qui était merveilleux !
Mais dans tout cet enchantement, mes soeurs me revinrent à l'esprit... mes pauvres, mes tendres soeurs, que je devais à tout prix sauver...
Il fallait que j'amène ma demande avec tact pour que la bonne fée accepte de la réaliser, aussi continuai-je de l'écouter.

J'espère de tout mon coeur que vous le trouverez, où qu'il soit et que vos souhaits seront alors exhaussés !
Moi-même j'aimerai voir les miens se réaliser en ce moment, car j'ai aussi perdu le reste de ma famille... mes deux chères soeurs, Jacinthe et Violette...

Joignant mes poignet devant moi, j'essayai de me faire aussi implorante que possible.

Vous qui êtes une fée devez bien savoir comment me ramener là-bas ?

Je montrai le livre que j'avais conservé à la main depuis mon départ de la boutique où j'avais laissé Cassie, et l'ouvrit à la page où j'avais vu la princesse... Moi... disparaître.

Oh non non non, enchaînai-je en répondant à la remarque d'Anya, je ne vis point dans un château... J'habite une magnifique maisonnette au milieu d'une vaste et enchanteresse forêt... Ma mère et mon père, la reine Mélisende et le roi Euphrasius, se sont fait voler leur trône il y a de cela bien longtemps... Et depuis ce jour, je vis cachée de celui qui a juré notre perte, à moi et à mes soeurs... Enfin... je vivais...

Ayant encore le coeur en fête grâce à la chanson que j'avais fredonné, j'évitai de laisser s'écouler de nouvelles larmes... Les choses allaient s'arranger... les choses s'arrangeaient toujours pour les princesses de contes de fées !
Afin d'oublier ma propre famille, je me penchai sur la photo représentant celle d'Anya...
Comme ils étaient beaux, et comme ils avaient l'air heureux sur ce cliché !

Il est vrai que vous ressemblez à votre tante... Physiquement, j'entends, damoiselle la fée... Et il y a de quoi en être ravie... Elle était si belle !

Je secouai enfin la tête en réponse aux compliments dont me bonimenta Anya.

Merci, mais il n'y a pas de quoi... J'aime chanter et les chansons sont toujours le meilleur remède contre tous les maux !

Invité

hj Pour la photo, je parlais de la mere d'Anya, pas de sa tante (j'avoue, ca peut preter a confusion ^^)
et désolée pour la longueur :s /hj

Anya perdit un peu son sourire. Elle ne pensait pas que la princesse était vraiment coincée en dehors de son conte. Elle dit :

Je suis désolée Princesse, mais je crains que je ne pourrais rien faire pour vous aider. Je ne sais pas comment vous ramener dans votre conte. Mais sachez que tant que vous avez l'espoir d'y retourner, rien n'est perdu. Et je pense que des sorciers plus puissants que moi pourraient mieux vous aider. Je ne suis pas totalement une fée encore ...

Elle sourit malgré elle et dit :

Vous retrouverez votre famille, cela ne fait aucun doute. Il faut juste qu'ils restent dans votre cœur. Et que vous mettiez toute votre âme a leur recherche. Ils n'attendent que cela que vous reveniez. Et jamais ils ne perdront espoir de vous revoir, alors n'abandonnez jamais Princesse ... Jamais ^^

Elle sourit tendrement, posa une main sur la joue de la princesse pour la réconforter et dit :

De plus, même si ce monde peut vous paraitre complétement hostile, je suis sure que de bonnes personnes vous aideront sans la moindre hésitation. Et je suis sure que ces personnes sauront mieux que moi la méthode a employer pour vous aider !

Elle enleva sa main de la joue de la princesse et dit :

Quant aux chansons, je suis d'accord avec vois pour dire que c'est l'un des meilleurs remèdes, mais il y en a encore un plus puissant. Boire un chocolat chaud près d'une cheminée, alors que dehors il fait froid. J'adorais cela quand j'étais encore en Russie !

Elle ria un peu, et dit :

Vous devriez tester !

Et elle la regarda dans les yeux.

HJ/ Oups ! :p /HJ

J'essayai de ne point montrer ma déception devant la réponse de la fée Anya... Ainsi était-elle seulement une demi-fée ? Une fée apprentie ? Mais alors où devais-je chercher les fées accomplies ?

Si vous n'êtes pas encore totalement une fée, où puis-je trouver celles qui sauront m'aider, damoiselle la fée ? Car je dois absolument retourner dans mon conte...
Voyez-vous, la fin de celui-ci n'aurait pas dû être celle qu'elle est devenue...

Tournant les pages à toute vitesse, j'arrivai à la dernière de mon histoire, où une illustration affreuse se trouvait maintenant dessinée : celle de deux femmes sur un bûché !

Ce sont mes soeurs... Ce qui leur arrive est ma faute, j'en suis persuadée, si je n'avais pas été happée du conte, tout aurait été bien différent !... Dès lors, je me dois d'aller à leur secours et de trouver un preux chevalier pour les sauver !

Les mots de réconforts d'Anya réchauffèrent mon âme encore plus intensément que ne l'avait fait ma chanson et le sourire, qui avait quitté mon visage lorsque j'avais compris qu'elle ne pouvait rien pour moi, revint à mes lèvres.

Jamais je n'abandonnerai mes espoirs, damoiselle la fée, je vous en fait le serment ! Et si je dois retourner ce royaume de fond en comble pour trouver la personne qui aura la capacité de m'aider, alors je le ferais...

Merci pour vos bonnes paroles, elles m'ont redonné la confiance qui commençait à me quitter malgré moi. A présent je sais que rien n'est perdu...

Il suffit d'y croire !

Mais quel était cet étrange chose qu'évoquait Anya à présent ? Du chocolat chaud ? Je n'avais jamais entendu parlé de cela auparavant, mais ce nom me donnait déjà envie de découvrir de quoi il s'agissait !

Comme j'aimerai tester ! Et un bon feu de cheminée, il n'y a pas meilleur endroit pour se réconforter !

Oui, c'était décidé, il était temps que je dise au revoir à ma nouvelle amie et que je trouve un endroit où je pourrais goûter à ce met si singulier qui devait me garantir espoirs réconforts !

Merci encore pour tout, damoiselle la fée, mais je dois vous quitter maintenant... De nouvelles aventures m'attendent... J'espère que nous nous reverrons très bientôt.

Je me levai, déplissant ma longue et large robe que je trouvai pour la première fois assez inappropriée dans le décor.

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