Buckingham Palace, les jardins (libre)

Le Palais de la famille royale était rarement ouvert au public, quelques jours par an, une raison pour en profiter ce soir là. Gabriel voulait voir les jardins, les plus grands jardins privés D'angleterre, plus un parc finalement qu'un jardin vu les improbables dimensions de l'endroit.

Les abords du grand lac étaient déserts mais la végétation à sa proximité était taillée avec une science du détail qui trahissait la main presque obsédée du maître jardinier.

...ou un excellent coup de baguette, je jurerais presque que c'est le cas.

A mesure qu'on s'éloignait du centre les arbres reprenaient le dessus sur les buissons de fleurs jusqu'à l'allure d'un jardin sauvage où la lumière crépusculaire se perdait.
Et Gabriel flanait là, et sa solitude faisait paraître sa silhouette bien plus immense qu'il ne l'était en réalité, même si d'une bonne tête il dominait les Horses guards immobiles qui l'avaient vu entrer. Son long manteau gris claquait presque comme une cape au souffle du vent, comme ses cheveux noirs qui battaient ses épaules et l'étui dans son dos, les gardes l'avaient fouillé, un violon des plus ordinaires, qu'un maître n'aurait jamais touché.

c'est alors que le soleil darde ses derniers rayons que finalement accroupi au bord de l'eau il egrenne ses premières notes de la soirée, une balade du temps passé au bout de son archet, partagée seulement avec les volatiles qui trouble le lac en quête de quelques miettes de pain, canards oubliés sitôt qu'il ferme les yeux...

Invité

Haley avait décidé de se promener à Londres et elle s'arrêta devant le palais de Buckingham. Elle le contempla un moment puis regarda autour d'elle. Il y avait beaucoup de monde, tant que Haley se sentait un peu mal à l'aise. Elle pénétra dans l'enceinte du palais, qui était ouvert pour la première fois qu'elle était à Londres. Elle se hata vers les jardins, alors que des gens s'entassaient à l'intérieur. Haley cru un moment étouffer dans la foule et arriva dans un immense endroit où des centaines d'arbres étaient plantés. Elle s'engouffra dans une allée parsemée de buissons en fleurs, qu'elle trouva magnifique. Personne ne semblait être interessé par la découverte des jardins. Enfin... Presque personne...

Un homme se tenait là, un homme qui semblait immense au vue de sa silhouette. Haley pensa tout d'abord à faire demi-tour, mais elle y réfléchit par deux fois.

Voyons... Cesse de fuir le monde. Cela fait des mois que tu fuis le monde. Mis à part Florian, tes élèves et tes collègues, tu ne fréquente personne. Un peu de cran, Haley...

Elle s'avança alors doucement près de l'homme qui se tenait à proximité d'elle. Elle s'arrêta une fois qu'elle fut à quelques centimètres de lui et regarda dans la même direction. La vue était magnifique. Jamais elle n'avait vu telle splendeur.

- Parfois, on pense qu'il faut faire des kilomètres pour voir quelque chose de magique, alors qu'en fait, c'est juste à coté de chez vous.

Elle avait dit cela d'une voix calme et douce, comme à son habitude. Les yeux toujours rivés sur le paysage, elle souriait doucement.

Il sursaute et les fils de crin ripent sur une corde, une dissonance disgracieuse qui fait grimacer le musicien et fuir les oiseaux. Son regard absent il n'y a qu'un instant se focalise à présent sur le tablier de son violon, il fixe ses cordes comme leur reprochant la fausse note qui avait déchiré l'air du soir, et reprend plus doucement sa balade. l'impression fugace qui s'en dégage est confondante, il "apprivoise" son instrument? il n'en joue pourtant pas si mal

il laisse son archet reprendre plus clairement la mélodie et ses notes occupent l'espace de quelques secondes, ou bien sont ce des minutes? non clairement il en joue bien mieux que ne laisserait deviner la qualité de ses outils.
un raclement de gorge...

Je vous prie de m'excusez pour la piètre qualité de mon interprétation... et la fausse note...

il parle doucement, le menton posé sur son violon, son léger accent français est tout juste perceptible, l'éclairage public que reflète la plan d'eau dévoile le léger hâle de sa peau sous ses cheveux de nuit. Cependant son regard semble absorbé, il est concentré, et ce n'est pas par sa musique cette fois. discrètement il jette un coup d'oeil à son charmant auditoire et emplit son esprit de sa présence, d'un regard cherchant à saisir l'essence de la personne auprès de lui.

si près, et je ne l'avait même pas sentie venir, est elle là depuis longtemps?

Je joue rarement pour un public, mademoiselle, mais je suis ravi que ça ne vous gâche pas le spectacle du jardin royal, il est très rarement ouvert pour la plupart des gens, mais il est agréable, surtout si paisible à cette heure ci
un soupir, puis il respire l'air à plein poumons, se redressant, sa voix est un chuchotement qui couvre à peine le chant de son instrument, il ne parle vraiment que pour elle
Oui sans doute un tel endroit est "magique", un soir comme celui ci peut emplir l'âme, et ce si simple calme en est le meilleur gage, il n'y a plus grand chose de calme par ailleurs

Invité

Morwenna avait pris un grand soin à s’habiller ce soir. Le palais Buckingham ouvrait ses portes, et elle tenait à y faire une apparition. Vêtue d’une longue robe noire aux broderies carmin, quelques bijoux d’or blanc et de rubis, elle prit le chemin du palais, semant derrière elle un léger parfum de fleur de réglisse.
Elle passa le début de sa soirée à l’intérieur, profitant du beau monde. Une coupe à la main et le sourire aux lèvres, elle saluait de vielle connaissance, bavardait avec quelques relations et promettait un peu de son temps.
Morwenna aimait bien ce genre de sortie, un décor somptueux, une ambiance festive, du monde, des sourires, des regards en coin, un chuchotement au creux d’une oreille. C’était quelque chose qu’elle connaissait bien.
Après avoir emplie ses yeux de toutes les lumières du palais, elle décida de prendre congé.
Elle avait envie d’un peu plus de calme à présent, avant de rentrer à La tête de sanglier.
Et puis il y avait quelque chose qu’elle ne devait pas rater. Les jardins. Ils avaient la réputation d’être somptueux, et elle n’avait pas encore eu le temps de le vérifier.
Passionné de plantes, elle imaginait déjà les merveilles qu’elle pourrait découvrir. Peut être trouverait-elle de nouvelle idée pour son propre jardin.

Si ces satanées chèvres ne me dévorent pas tout !

Elle sortie donc, la brise du soir agitant légèrement sa chevelure couleur rouille.
Elle marchait d’un pas lent dans l’allée, s’émerveillant devant les formes parfaites des buissons, arbustes et autres sapinières. Les massifs de fleurs avaient des couleurs parfaitement assorties. Au fur et à mesure que la jeune femme avançait, les bosquets laissaient place à des arbres plus hauts et plus imposants. La nature était moins contrôlée, et la nuit s’installait.

Deux personnes étaient déjà là, Morwenna hésita, elle ne voulait pas déranger. Elle resta donc un peu à l’écart, admirant avec eux la deuxième partie du spectacle.

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