Discussion avec Miranda Slent

L’un des premiers chantiers auquel s’attellerait le tout nouveau Ministre serait celui qui concernait les relations entre le Ministère et Azkaban. Il convenait « d’agir avec sagesse et subtilité » comme le disait si bien Edward, la première chose à faire était de prendre contact avec M. Slent gouvernante d’Azkaban. Il appela alors Halvard et lui dicta la lettre suivante :

Citation :: Chère Miranda Slent,

les citoyens sorciers de Grande Bretagne m’ont élu au poste de Ministre de la Magie avec un mandat clair, ce dernier m’engage. En tant que candidat, je leur ai promis de redéfinir de façon nette et précise les liens qui nous unissaient à Azkaban. Et c’est ce que je vais m’employer à faire. Cependant je ne veux pas agir dans la précipitation, la manière dont nous allons nous y prendre mérite réflexion.

Sachez Madame Slent, que je ne suis pas sans connaître l’importance que revêt votre travail et la compétence qui est la vôtre à ce poste. C’est pourquoi je vous invite à passer dans les plus brefs délais dans mon bureau afin qu’ensemble et dans un esprit d’ouverture, nous trouvions la solution la plus adaptée à la présente situation. Je prépare d’ores et déjà une délégation qui ira se présenter à Azkaban une fois que notre entretient se sera terminé.

Cordialement,

William Lancaster

PS : en attendant que les dites relations se soient formalisées, tout nouveau prisonnier sera enfermé dans les sous-sols du Ministère.

Que de belles paroles, que de bons moments, que de choses particulièrement fatigantes durant cette loooooooooooooongue campagne. Miranda s’était levée aux aurores ce matin là, un peu épuisée il fallait l’admettre. Rapidement la sorcière avait souri en croisant Rémi au bureau, puis lorsqu’elle tomba sur une certaine lettre, elle se demanda ce que l’on pouvait bien lui vouloir encore. Bref le même sourire sur les lèvres (positive attitude) elle ouvrit l’enveloppe et commença à la lire. Bien rapidement elle fut amusée par les propos tenus dans cette lettre, propos dont elle ne se laisserait pas influencer. Elle avait toujours fait les choses comme elle l’entendait dans cette prison, et elle comptait bien continuer à le faire. Normal, elle en avait le pouvoir.

Il veut trouver une solution adaptée à quoi ? Il ne s’est rien passé avec Azkaban …

Miranda soupira longuement. Pourquoi le monde avait cette manie de diaboliser tout ce qui sortait de l’ordinaire. Héréa était une Reine influente certes, sur une île même pas aussi grande que l’Ireland, et qui plus est, la seule chose certaine pour le ministère qu’elle avait à diriger, c’était une horde de prisonniers au cerveau moue comme de la crotte. Mais bref, si le ministre avait requis sa présence, ce devait sûrement paraître honorifique pour Miranda, et important. Cette gracieuse dame servant le bien se devait sans doute d’écouter ce qu’il avait à dire. Cependant elle était amusée quelque peu.

« nous trouvions la solution la plus adaptée à la présente situation »

Laquelle ?

En effet Miranda voyait la situation tout à fait normale …Héréa faisait son travail, les prisonniers étaient mal traités, bouffés et transformés en zombi, la vie quoi ! A moins que William s’inquiétait quant à cette rumeur de clan neutre ? Dans ce cas précis Miranda lui assurerait que la situation était sous contrôle, et il n’aurait d’autre choix que de s’en tenir à ça, il ne pouvait s’en assurer lui-même. Passant enfin devant la porte du bureau de Lancaster, elle s’arrêta devant celle-ci et frappa trois fois avant d’entrer, souriante et plus radieuse que jamais.

Bonsoir Mr Lancaster,
Je suis très honorée de vous rencontrer de nouveau, et je vous félicite pour votre victoire. Je suis soulagée que tout soit terminé en ce qui concerne les campagnes, je n’avais pas fait une nuit complète depuis des semaines. Vous allez bien ?

Prenant place sur un des fauteuils à son signal, elle sortit un petit carnet pour prendre des notes quant aux requêtes du nouveau ministre.

Vous vouliez donc que nous parlions de la prison ? Peut être avant de tirer des conclusions hâtives, souhaitez vous que je vous raconte ce qu’il en est réellement de celle-ci ?

Le Duc s’était levé et avait cordialement serré la main de son ancienne rivale.

Bonsoir Miranda, vous êtes très en beauté ce soir. Je suis heureux de constater que votre défaite n’a nullement affecté votre caractère fondamentalement optimiste. Mais soyez assurée, ma chère amie, que les Sorcières et Sorciers de ce Pays ont remis leur sort entre les mains d’un homme qui se soucie profondément et véritablement de leur sort. We are going to do what must be done… c’est pour cela que nous ne décevrons pas.

Quoiqu’il en soit je vous remercie, je me porte on ne peut mieux et j’espère qu’il en va de même pour vous. Vous savez j’ai un esprit de challenger et lorsqu’il s’agit de travailler à l’intérêt supérieur et général de la Communauté Magique je dispose d’une volonté et d’une énergie sans égales…

Le Ministre se redressa alors légèrement dans son imposant fauteuil en cuir noir. Et posa sa main sur un porte-document de couleur rouge. Puis d’une voix diplomate mais ferme reprit la parole.

Avant de vous écouter, Madame, je voudrais mettre les choses aux claires sur certains points qui m’apparaissent de l’ordre de la logique.

Nous sommes une Démocratie, et cette dernière s’est exprimée au cours des deux derniers week-end, elle a fait de moi son unique et légitime représentant. Il est normal que chaque mètre carré de notre territoire soit soumis aux mêmes règles démocratiques, il ne saurait subsister en Grande Bretagne des zones de non-droit, je suis certain que vous me rejoindrais sur ce point.

Aussi notre Grande Nation ne saurait elle reconnaître comme seule souveraine la loi, expression de la volonté générale, et comme seule autorité, celle du Ministère, et de son Ministre unique et légitime représentant de la Communauté Magique

Vous conviendrez Madame Slent, que le ministre de la Magie ne saurait en aucune façon tolérer l’existence d’une quelconque faction qui n’a ni le souci de la loi ni le souci de la morale...

Après avoir martelé ses dernières paroles de son index, William s'approcha un plus de l'honnorable sorcière et parla sur le ton de la confession.

Je ne vous cacherai pas que nourris certaines craintes, vis-à-vis d’une prétendue Reine… Vous comprendrez aisément que si une créature telle que la Mère de tous les Détraqueurs se permet d’assujettir une partie de nos concitoyens, le Ministère se devra de réagir avec la plus grande fermeté.

Qui plus est, j’ai oui dire que ces derniers étaient organisés et structurés, sachez que si ces informations se révélaient exactes, ne nous saurions laisser planer une telle menace sur la communauté magique…

Quoiqu’il en soit, nous ne recherchons pas la confrontation. C’est la voix diplomatique que nous entendons emprunter, c’est pour cela que nous voudrions que vous escortiez une délégation du Ministère conduite par le Secrétaire d’Etat Howard Hamilton jusqu’à Azkaban…

William se redressa, sourrit cordialement à son ancienne rivale et avança une longue feuille parcheminée sur le bureau à l'intention de l'honorable sorcière.

... afin que cette dernière puisse formuler la proposition de traité que nous avons à lui proposer.

Sachez cher William que je demeure quelque peu perplexe à ce qui peut bien vous pousser à sous estimer tant de chose vis-à-vis d’Azkaban … Mais soit, si cela vous rassurerait qu’une délégation y soit envoyée, je me porterais garante de sa sécurité tout le long du voyage. Vous n’êtes pas sans ignorer que Azkaban regorge de détraqueurs cependant, et que si vous n’êtes pas immunisé, vous serez exposé au désespoir qu’ils procurent. Si je parle de sécurité c’est uniquement pour cela, n’allait pas imaginer autre chose.

Vous en inventez déjà largement assez pour ne pas aller en chercher d’avantage ailleurs !

Raclant le fond de sa gorge pour s’éclaircir la voix, Miranda sourit au ministre, même si c’était un sourire un peu forcé, elle n’était comme tout le monde jamais trop enthousiaste à l’idée de regagner Azkaban. Que de drôle de choses se produisaient là bas, mort, désespoir, sans parler de la température qui méritait qu’on incorpore des chauffages le jour où la prison était transformée en loft pour une émission télé réalité ! Comme la digne et avenante femme qu’elle était, la sorcière se redressa et commença a établir une liste de mesures à prendre, et de choses à faire et à ne pas faire.

Si vous souhaitez envoyer des hommes à Azkaban, Mr Lancaster, il va de soit qu’ils devront se tenir près de moi en permanence. Ensuite, vous devrez veiller à ce que vos hommes soient habillés chaudement, même en cette saison, la température là bas ne dépasse pas les 5 degrés ! Enfin, et celle là sera la mesure la plus importante de toute, aucun de vos envoyés ou vous-même si vous souhaitez être présent, ne devront se permettre de parler sans qu’ils y soient habilités lorsqu’il se trouveront face à Héréa. Elle n’est pas méchante, Mr Lancaster, mais c’est une créature qui a un attachement profond en ce qui concerne les valeurs fondamentales de ce monde, comme le respect par exemple. Ce n’est pas parce que c’est une créature imposante que vous devez la considérer avec le mépris qui équivaut à un gros tas de chaire sur patte. Quoi qu’il arrive, une fois que nous serons devant Héréa, chacun de nous se devra de lui accorder la considération que mériterait une Reine classique.

Une fois ces mots lancés, Miranda attendait l’assurance du ministre comme quoi ces requêtes seraient respectées. Une fois et seulement après que tout soit en règle à ses yeux, la sorcière conduirait cette délégation sur son île.

Le Ministre écouta avec attention la gouvernante de la Prison édictait chacune des règles à respecter une fois que la délégation serait à Azkaban, puis une fois que l’honorable sorcière eut fini, le Duc se leva et avec résolution prit la parole.

Je m’engage Madame Slent à ce que chacun de ces requêtes soient scrupuleusement respectées.

Une fois que l’assurance fut donnée à la sorcière que tout se passerait selon ses désirs, il la conduisit dans le bureau du Secrétaire d’Etat qui attendait avec les autres membres de la délégation. Le Ministre introduisit chaque membre à son ancienne rivale, prenant soin de leur signifier à chacun les règles à respecter une fois qu’ils seraient en ce sinistre lieu….

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