Corbeau oiseau de malheur.

Il rode, il plane comme une ombre menaçante, mauvais présage qui annonce des évènements funestes ce soir dans les rues de Pré-au-lard.
Un sourire mauvais, une démarche de rocker, les mains dans les poches, Servus avançait tranquillement sans le souci de se faire arrêter.
Pourtant il était recherché par de nombreux aurors, mais que vaut la raison face au plaisir singulier et la jubilation de la folie.
Il espérait une petite et agréable rencontre, un élève avec lequel il pourrait s'amuser voir même un prof, et si c'était un prof qu'il avait connu en tant qu'élève ce serait un vrai délice pour lui.

Son sourire s'élargit, faisant aparaitre des dents blanches, carnassières, celles d'un prédateur.
Il fredonnait un air lugubre des Pink Floyd et se mit à chanter doucement:

The lunatic is on the grass.
The lunatic is on the grass.

Il continuait d'avancer puis s'arrêta au milieu de la rue, et se mit doucement à onduler, commençant à danser d'abord lentement puis de plus en plus frénétiquement en mêmem temps que la chanson qu'il chantait, à présent plus fort avançait.

Remembering games and daisy chains and laughs.
Got to keep the loonies on the path.
The lunatic is in the hall.
The lunatics are in my hall.
The paper holds their folded faces to the floor
And every day the paper boy brings more.
And if the dam breaks open many years too soon
And if there is no room upon the hill
And if your head explodes with dark forebodings too
I'll see you on the dark side of the moon.
The lunatic is in my head.
The lunatic is in my head
You raise the blade, you make the change
You re-arrange me 'till I'm sane.
You lock the door
And throw away the key

Il se prit la tête et tourna sur lui-même faisant bouger son corps d'une manière à la fois sexy et terriblement effrayante tellement la folie émanait de lui. Enfin les dernières phrases....

There's someone in my head but it's not me.
And if the cloud bursts, thunder in your ear
You shout and no one seems to hear.
And if the band you're in starts playing different tunes
I'll see you on the dark side of the moon.
"I can't think of anything to say except...
I think it's marvellous! HaHaHa!"

Et ce rire qui grinçait dans l'air du soir, faisant trembler les chaumières, il n'hurla pas, chose rare, sa folie le guidait mais voulait qu'il sruvive, sinon comment pourrait-elle s'exprimer. Sur sa hanche un sac d'où il sortit une bouteille à moitié pleine et un paquet de cigarette, il regarda un instant le liquide transparent puis remis l'alcool dans la besace, les réserves s'amenuisent, économie oblige.
Il prit une cigarette et l'alluma d'un coup de baguette, tirant une longue latte réapartrice de son pauvre esprit dégénéré.
Il quitta la rue principale et disparu dans une petite ruelle oû il s'assit à même le sol, savourant la nicotine qui lui pourrissait les poumons.

Invité

Alice avait craquée. Ca ne lui arrivait pas souvent mais là, elle avait fini par arriver à bout. Il y avait trop longtemps qu’elle était enfermée, cloîtrée dans ce château stupide, entourée d’élèves imbéciles et de profs tout aussi inintéressants. Ce jour-là, elle ne s’était pas juste contenter d’aller s’aventurer dans le parc ou dans les montagnes, non, elle avait pris la poudre d’escampette et compter ne rentrer au bercail qu’une fois qu’elle serait calmée. Elle asphyxiait autour de la médiocrité ambiante, autour de ses hordes d’adolescents sans cervelles avec leurs conversations futiles. Les rues de Pré-au-Lard n’avaient pas grand intérêt mais présentaient l’avantage, en dehors des périodes de visite scolaire, de n’abriter aucune personne de moins de vingt ans. Malheureusement, les profs faisaient parties des rencontres probables.

Mieux vaut rester sur ses gardes.

Quoique se faire renvoyer, ce n’était pas ce qui pouvait arriver de pire, après tout, ça lui permettrait d’être libérée de bien des contraintes.

Alice avança dans une ruelle adjacente à la rue principale, une ruelle sombre qui aurait fait peur à n’importe quel premier année. La jeune fille s’y engagea, elle voulait déambuler un peu. Un peu plus loin dans la ruelle un homme était assis sur le sol, fumant une cigarette. Un type assez louche qu’Alice assimila tout de suite à un casseur de moldu. Un de ses paumés qui se croient malins parce qu’il savent lancer un Avada Kedavra sur quelqu’un qui ne sait pas se défendre. Non pas qu’Alice condamna vraiment la pratique, elle n’avait guère d’estime pour qui que ce fût en ce bas monde mais elle trouvait le procédé peu glorieux et peu prestigieux. Elle continua son chemin dans la ruelle, arrivant quasiment à la hauteur de l’individu en question.

Servus se remplissait gaiment de ce poison fumant qui lui rongeait les poumons. Délicieux poison qui partait en fumée. Il se mit à rire ou plutot a grincer, comme la porte vers l'enfer qu'il était.
Ses yeux finir finalement par tomber sur Alice, il pencha la tête en arrière et toujours sans la quitter des yeux tira une seconde bouffée de cigarette.
Finalement son sourire réapparut et sa voix rapeuse résonna dans la ruelle de façon moqueuse:

Prend garde petite que le croque-mort ne t'attrape et ne te croque...

Nouveau grincement, l'enfer c'était bien la Terre, le petit ange avait raison, que des rats.
Il voulait s'amuser ce soir mais d'abord finir sa cigarette, chaque chose en son temps, de toute façon les rues de Pré-au-lard était une cour de récréation parfaite pour un pauvre fou comme lui.
Il quitta la gamine des yeux et se remit a murmurer doucement une chanson.

Too many problems
Oh why am I here
I don't need to be me
'Cos you're all too clear
Well I can see....

Elle était encore là. petite innocente, ne prend pas la tangeante. Autre bouffée de fumée blanche qui s'envole, qui s'envole.

Invité

Alors qu’elle approchait, l’individu qui fumait lui adressa la parole. Alice s’arrêta alors pour lui faire face, mi-curieuse mi-amusée. Oui, ce paumé l’amusait avec sa réplique digne du loup dans le petit chaperon rouge.

A savoir lequel des deux mange l’autre.

Merci du conseil.

Le type ne l’écouta même pas, il tirait sur sa cigarette et fredonnait une mélopée inintelligible.

Génial, même en dehors de Poudlard, je ne tombe que sur des tarés !

En tout cas, ce qui paraissait assez évident c’est que la cigarette qu’il avait à la bouche n’était pas de celle faite avec du simple tabac vu l’état dans lequel il semblait être. Mais cette fumée lui donnait envie de fumer clope, elle aussi. Elle tâta la poche de son pardessus. Non, elle n’en avait plus, ne restait plus que l’option d’en demander une à cet homme mais, Alice n’avait pas vraiment envie de goûter à ce genre de produit. Du moins, pas avec un gars qui semblait complètement barje.

Il avait laissé la cage ouverte mais le petit oiseau n'était pas partie, elle ne semblait même pas effrayée, pauvre enfant qui sous-estime le pouvoir d'un fou. Pourtant elle l'amusait d'une certaine manière avec son assurance d'adolescente. Servus plissa les yeux pour mieux voir le blason de l'étudiante. Ainsi une serpentard, voila pourquoi l'oiseau ne s'envolait pas, elle aussi était un corbeau.

Il l'a vit du coin de l'oeil tater ses poches et récupéra son propre paquet dans sa poche et le tendit sans regarder Alice.

Tiens vla du poison pour écourter ta vie d'enfer qui commence.

Sa propre cigarette tomba sur le sol, un mégot de plus sur cette terre invivable. Le corbeau se leva et resta dos au mur la jambe pliée.
Un tee-shirt blanc a moitié déchiré avec une belle inscription à la shakespeare marqué a coups violents. "La mort, gendarme féroce, est inflexible dans ses arrêts", un jean noir déchiré et de belles bottes aux multiples boucles ainsi que des boucles en cuir aux poignets et un bonnet noir étaient les seuls vêtements de l'oiseau de malheur. Le froid ne semblait pas le gêner, mais le froid est une chose bien futile dans un esprit occupé principalement par la folie.

La boite de gitanes blondes attendait un geste de la jeune fille. Servus de sa main libre retira enfin la bouteille savatrice et fit sauter le goulot du bout du pouce. Il sentit amoureusement le liquide et en prit une goulée.
Il tourna la tête vers Alice et d'un sourire sadique lui proposa:

Tequila petite fille?

Invité

Le type avait remarqué qu’elle cherchait ses clopes et proposait à présent les siennes à Alice dans une réplique très ironiquement morbide qui réussit à décrocher un sourire à la Serpentarde. Pas un de ses demi-sourires qu’elle arborait presque toujours lorsqu’elle servait un sarcasme dont elle avait le secret à ses idiots de Gryffondors, un sourire de simple amusement.

Alice regarda le paquet qu’il tendait : des gitanes blondes. Elle était assez surprise qu’il s’agisse de véritables cigarettes, s’étant attendu à un mélange explosif fait de mandragore de chanvre indien et de je-ne-sais quel autre produit qui permet de voir la vie en technicolor.

L’individu s’était levé. Il avait l’air encore plus désaxé debout qu’assis. Déjà, il y avait toute sa panoplie du parfait casseur de moldu. Même le T-shirt avec la citation has been pseudo culturelle, il l’avait.

La prochaine fois, il marquera : « je suis un assassin et je vous emmerde ».

Avant que la jeune fille ait prit une des cigarettes qui lui tendait les bras, le type lui proposa de goûter au contenu douteux de la bouteille qu’il tenait dans son autre main, l’affublant du sympathique sobriquet de « petite fille » qu’Alice admettait peu.

Je vais me contenter de la clope et je ne suis pas une petite fille.

Alice prit une cigarette dans le paquet et l’alluma. La fumée brûlante qui circulait à présent dans ses poumons avait quelque chose de rassurant, de réconfortant. A chacun ses vices, elle, c’était la clope. Après avoir tiré quelques bouffées, elle demanda.

Qu’est-ce que vous faites ici ?

Elle n’aurait pas imaginé tomber sur une personne de ce genre dans un village aussi peu attrayant et déprimant que Pré-au-Lard pouvait l’être.

Deuxième rasade d'arrache-coeur... arrache-coeur quelle stupide expression, d'autant qu'on se demandait parfois si Servus en avait un. Le petit oiseau ne s'envolait toujours pas pourtant le chat prêt à bondir était bien en évidence devant elle, mais elle ne semblait pas effrayée le moins du monde, elle semblait même s'amuser.
Servus se leva e étira ses bras en tenant toujours d'une main la bouteille.
Il regarda le peu de liquide qui y restait et murmura avec dépis.

Maigre pitance pour un corbeau affamé... mais oû sont donc les rats.

Sa phrase le fit sourire, il aurait aimé rencontrer un autre, comme le petit ange, il se serait au moins amusé ce soir. Quelle petite ville trop calme, il fallait réveiller ses habitants encormis, leur montrer qu'ils devaient avoir constament peur.
La question de la gamine résonna, une petite curieuse mais bien entendu une serpentarde. N'était-il pas curieux lorsqu'il était plus jeune, il ne s'en souvenait pas très bien, la folie avait déjà le controle sur une bonne partie de son esprit à ce moment.
Le corbeau se décolla du mur, plus facile pour voler, il s'approcha de quelques pas d'Alice et lui sourit. Un sourire loin d'être rassurant, mais il savait qu'il ne l'effrayerait pas.

Je viens éveiller à la terreur ces pauvres petits bourgeois décadents qui se croient en sécurité dans leur pauvres maisonnettes. Tout ça parce qu'ils possèdent un bien, ils pensent pauvres petits naifs qu'ils n'ont aucun risque de tout perdre.....
ça te tente de m'accompagner.....fillette.

A l'évidence la folie avait reprit le controle, l'alcool aidant il n'y avait plus grand chose qui ressemblait a de la raison dans le regard de Servus.

Invité

Cet homme se remit à parler seul ou au contenu presque vide de sa bouteille, ce qui ne présentait pas une grande différence. Alice regarda le bras de l’individu, du côté où il tenait la bouteille de tequila, entre les lambeau de son T-shirt déchiqueté, elle aperçut la tête de serpent caractéristique des sbires de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Alice n’en fut pas vraiment surprise, seulement un peu déçue. De toute évidence, ce mage noir que tout le monde semblait craindre devait avoir cruellement besoin de sbires pour accepter des sorciers aussi détraqués que semblait l’être cet homme. Avoir dans ses rangs des fanatiques, des casseurs de moldus azimutés présentait de gros risques du moins, si elle avait eu les moyens de constituer une armée pour débarrasser le monde de la médiocrité ambiante, elle n’aurait pas accepté ce genre d’individus.

Le type lui sourit et s’approcha d’elle. Il avait un regard de dément. Il aurait pu la manger toute crue dans la seconde si l’envie lui avait pris. Mais Alice n’avait pas peur. Tant qu’on ne contrarie pas un fou, il n’y a rien a en craindre, c’est du moins ce que lui dictait sa logique froide et cartésienne.

Le type lui proposa de l’accompagner dans une espèce de chasse au bourgeois. Il comptait faire un espèce de remake de la révolution permanente de Marx mais version sorcier. Semer le trouble dans la vie bien rangée des petits sorciers de Pré-au-Lard, Alice n’en voyait pas vraiment l’intérêt.

Semer le trouble dans un village perdu comme Pré-au-Lard ? Quel intérêt ? Ils sont déjà morts de peur rien qu’en lisant la gazette du sorcier… A moins que vous ayez une idée précise derrière la tête.

De petits cris stridents retentirent aux oreilles d’Alice : le bruit caractéristique des chauve-souris. La nuit était entrain de tomber et ses volatils se réveillaient. Blind, sa chauve-souris de Transylvanie, devait elle aussi se balader quelque part à la recherche d’insectes et de rongeurs à dévorer. Peut-être qu’elle aussi devrait profiter de cette nuit pour aller en chasse; peut-être... mais son partenaire de chasse ne lui inspirait pas confiance mais, de manière générale, Alice n’avait jamais confiance en personne.

Servus qui s'était penché pour recevoir la dernière réplique de la jeune fille, se redressa et leva la tête comme si il écoutait une voix qu'il était seul à entendre. Ses dents blanches réapparurent, une idée germait dans son esprit dérangé, la folie n'empêche pas l'intelligence et même la plupart des gens le prenaient pour idiot illuminé, il était en fait un fou plein d'esprit et d'imagination sans borne, ce qui faisait indéniablement de lui quelqu'un d'extrêment calculateur. Bien entendu il avait des accès de démence et dans ses mots mieux valaient courir le plus loin possible de sa baguette.
Baguette qu'il tira de sa poche et pointa sur Alice.

Tu as raison petite serpentarde, aucun intérêt à tuer ces pauvres bourgeois, ces idiots ne répliqueraient même pas ce ne serait pas amusant..... Ce qui serait amusant.....

Servus s'approcha de quelques pas encore de la jeune fille jusqu'a sentir son parfum d'écolière, qu'il huma avec délice en fermant les yeux. La cage se referma. Il rouvrit les paupières sur un regard dont la folie s'était glacée et murmura d'un ton calme.

..... ce serait qu'une gentille élève provoque un massacre dans l'école si réputée imprenable de Poudlard....

Le sourire réapparut, bien différent cette fois. Il pointa la baguette directement sur Alice, si il voulais lui jeter un sort, elle n'aurait pas le temps de répliquer, mais pourtant il rabaissa son arme puis passa devant la gamine. Il s'arrêta au bout de la ruelle et lui jeta un coup d'oeil en coin:

Prend garde aux rats, ils sèment, ils sèment la folie dans tous les esprits...

sur ces mots il reprit une rasade de téquila....alleluia.

Invité

Etrange réponse, d’un type tout aussi étrange. Il avait pointé sa baguette sur elle et, pour la première fois, Alice avait vu poindre le danger. Le regard du mangemort s’était fait encore plus lointain, encore plus absorbée par la folie. Elle avait sentie le moment où il allait dire que ce qui serait amusant c’était de la tuer, elle.

Et puis, il avait fermé les yeux, changer de ton et changer d’idée. Comme s’il avait été pris d’une illumination, évoquant l’idée d’un carnage produit par une élève de Poudlard. Il pointait encore sa baguette sur elle, sûrement prêt à lui lancer un imperium qui l’obligerait à commettre l’irréparable sur ses camarades mais, finalement, il sembla changer à nouveau d’idée.

Il est faible et lâche.

Le mangemort baissa sa baguette magique et avança au bout de la ruelle avant de lui prodiguer un conseil hermétique sûrement issu de sa folie intérieure.

Alors, c’est tout ? Vous n’allez rien faire ? Vous allez rester là à fumer et à boire en attendant que le premier auror venu vienne vous cueillir ?

C’était vraiment pathétique. Même les mangemorts faisaient parti du club des imbéciles sans cervelle, sans ambition et sans honneur ; en un mot sans le moindre intérêt. Elle tira quelques bouffées sur la cigarette qui arrivait à son trépas attendant une réponse.

Servus se mit à rire, grincement lugubre qui résonna encore une fois dans l'air froid. Il se retourna et observa la gamine, c'était vraiment qu'une écolière, sans intérêt. Il se rapprocha d'elle et eu une petite moue dégouttée.
Vraiment comment avait-il pu la trouver intéressante, ce n'était qu'une gamine.

Ca te déçoit n'est-ce pas? Tu as vu la marque des ténèbres et tu as comprit ma folie mais quoi de plus.... tout ça n'a fait que te faire croire que je tuerais ou t'utiliserais....Tu ne comprend pas le jeu qui se joue....Je vais, dans mon extrême bonté de ce soir, tenter de t'expliquer et peut-être après faire de toi ma poupée, après tout c'est ce a quoi tu t'attendais non?

Il lui caressa doucement une mèche de cheveu et s'approcha à nouveau tout près d'elle, il se remit à rire mais son grincement avait quelque chose de plus sinistre que les fois précédentes. Il s'écarta à nouveau d'elle et reprit sa posture contre le mur. Nouvelle goulée du poison transparent.
Sa baguette pendait toujours dans sa main comme une menace.

quelle ironie!
n'est-ce pas ça qui est amusant....faire croire que les pauvres serviteurs stupides comme moi n'aiment que tuer ou faire tuer, alors qu'il y a bien d'autres moyens de s'amuser...
Peut-être que quelqu'un tombera mort ce soir par ma main, corbeau annonciateur de mort, mais un corbeau peut seulement scruter et passer son chemin.
A tes yeux de fillette je ne suis qu'un crétin de plus, un lache pas capable de faire ce qu'il dit.
Un fou en résumé... masi sache que la folie n'a rien de stupide et qu'elle sait très bien me guider sur l'échiquier de la mort.

Invité

Le type fit demi-tour. Alice attendait la réponse mais elle avait été trop curieuse, c’était une chose qu’à l’avenir il faudrait qu’elle garde en mémoire. Il ne faisait pas bon jouer au plus malin avec un détraqué.

Il tint un discours qui était presque cohérent, du moins, un peu plus cohérent que ce qu’il avait pu dire jusqu’à présent. Cependant, ce type ne l’amusait plus, il ne l’amusait même plus du tout. Et puis, elle n’avait pas vraiment l’intention d’être « sa poupée » comme il le disait si bien. Alice assassinat le type du regard à partir du moment où il se mit à toucher ses cheveux. La colère l’envahissait peu à peu. Cette colère qui ne transparaissait quasiment pas sur son visage, qui emplissait simplement son âme ; cette colère qui ne faisait qu’accroître sa détermination et son attention lors des duels, elle était là.

Le type s’écarta d’elle pour retrouver son mur d’appui puis, il commença à déblatérer sur la mort et les corbeaux, l’affublant à nouveau de ce « fillette » qu’Alice méprisait. Le mangemort tenait toujours sa baguette magique à la main mais, il la tenait de manière lâche, pas vraiment prêt à s’en servir. Les effets de l’alcool commençaient à se faire sentir. C’était le moment ou jamais. La serpentarde lui laissa à peine le temps de finir sa longue tirade. Il ne pouvait pas s’y attendre, de toute façon, il était trop occupé à s’écouter parler et puis, au vu de ses propos, il la sous-estimait. Alice Jorkins n’était pas du genre à se laisser prendre au piège si elle n’avait pas envie de s’y faire prendre et, manifestement, elle n’avait plus du tout envie de laisser cet énergumène mener la danse.

D’un geste vif, Alice sortit sa baguette magique et la pointa sur l’individu.

Stupéfix.

Un éclair lumineux toucha le mangemort qui sembla se figer.

C’était bien gentil mais je n’ai pas envie d’en entendre plus sur les bienfaits de la folie. La gamine a peut-être l’air idiote mais ne l’est pas autant que tu le crois.

Elle prit la bouteille de tequila que le mangemort tenait encore serré dans sa main et la brisa contre le mur.

Suis mon conseil, arrête de boire, t’es suffisamment taré sans ça !

Alice lança un dernier regard à ce pauvre sorcier emprisonné par le stupéfix avant de disparaître au bout de la ruelle. Elle ne savait pas pour quelle raison, elle avait la certitude qu’elle le recroiserait et peut-être que la prochaine fois, elle n’arriverait pas à se tirer aussi facilement des griffes de cette folie ambulante…

Allongé sans pouvoir bouger, Servus observait la ciel. La fillette l'avait bien eu, il n'y avait vu que du feu. Après tout elle avait peut-être raison il buvait trop mais il fallait bien une nourriture à sa folie et quelle meilleure nourriture que l'alcool, une eau de délivrance qui lui évitait de trop penser.

Un léger grincement résonna dans la ruelle, Servus riait aussi fou que cela puisse paraitre, elle avait eu raison la petite serpentarde mais elle payerait cher ce joli raisonnement. Au fond de son esprit malade quelque chose s'était allumé, elle l'avait surpris et ce n'était pas une mince chose, le corbeau ne pouvait plus voler.

Le coté rationnelle de la situation n'échappa pourtant pas au mangemort étalé par terre. Il savait pertinement que si un auror passait par là ce serait du tout cuit pour lui... Mais il ne se faisait pas trop de souci pour ça, il s'en était déja sortit plusieurs fois.

Petit oiseau, la prochaine fois le corbeau ta bouffera...

» [RESIDENCE] *Londres* Sous les toits: le nid du corbeau.