Salle de réunion

Invité

Ania aquiesca. Bien sûr, ça elle le comprenait... Mais même en étant optimiste, elle doutait de pouvoir revenir très vite... Trouver, tuer... Mais serait-ce aussi facile.
Elle sourit malgré sa gène.

Bien sûr...! dit-elle poliement.

Bien sûr... Grace à vous ce sale serpent va enfin nous laisser en paix...!

Elle se rendit compte bien vite qu'elle avait commis une erreur! Si quelqu'un était légilimens dans la salle, elle signait peut-être son arrêt de mort...!
Elle se détourna...

Dès mon retour!

... et sortit de la salle.

Eilane, ébranlée par les pensée d'Ania, resta un instant à fixer le vide sans réaliser que la jeune femme avait déjà pris la fuite et qu'elle se trouvait la dernière dans cette salle de réunion.

Le serpent ? Je ne connais pas des centaines de serpents dont on voudrait voir la mort...

D'un geste rassurant, elle agrippa le pendentif noué à son cou, comme pour accentuer le lien qu'elle avait tissé avec celui-ci. Sa chaleur lui glaça le sang au lieu de le réchauffer. Il avait dû, lui aussi, entendre les pensées d'Ania, pourtant, il restait totalement muet.
Eilane aurait voulu connaître la marche à suivre, savoir si elle devait s'inquiéter sur ce qui allait se passer... Et voila qu'il ne lui donnait aucune directive, qu'il faisait le mort !

Ce n'est pas le moment ! Tom je t'en pris, pour une fois, j'ai besoin de toi ! pria mentalement Eilane, les yeux devenus légèrement humides.

"Je suis là Eily. Je suis toujours là."

La semi-Vélane poussa un soupir de soulagement. La voix froide, masculine, semblait à peine inquiête.

Que dois-je faire ?

"Tuer cette petite isolante qui se croit plus douée que moi et mes serviteurs !"

Eilane secoua la tête.

Je... je ne peux pas..., répondit-elle dans un murmure.

"Ta faiblesse me déçois, ma belle. Tu as de la chance que l'autre partie de moi-même n'en sache rien. Sinon, tu devrais en payer le prix. Et un prix des plus élevés, Eily. En attendant, préviens-le pour cette folle !"

Attends... Peut-être y a-t-il encore moyen de lire la prophétie, d'être sur de ce qu'elle avance. Je dois en avoir le coeur net.

Elle coupa court à la discussion mentale, emballa rapidement ses dossiers, et courut dans le couloir qui menait à la salle des prophéties.

HJ Suite ici : https://potteroleplay.actifforum.com/viewtopic.forum?p=106205#106205 HJ

HJ Salle fermée jusqu'à la prochaine réunion ! HJ

Les notes interministérielles avaient été envoyées aux différents langues-de-plomb, la salle de réunion avait été astiquée, redécorée, préparée avec entrain par Eilane, quelques elfes de maison assignés au ministère et Malah, l'elfe particulière de la semi-Vélane, quelle avait débauché de ses autres activités pour l'occasion.

Cette réunion aurait dû avoir lieu depuis déjà quelques temps. Mais avec les élections qui avaient en partie chambouler le ministère, Eilane avait préféré la repousser à plusieurs reprises.

Cette fois, elle n'avait plus d'excuse pour faire cette réunion, qui était, d'ailleurs, devenue indispensable étant donné que le département des Mystères, par manque d'employés (ou plutôt parce que ses employés avaient la fâcheuse tendance à disparaître étrangement) ne tournait pas à plein régime comme l'aurait aimé sa directrice.

De plus, elle avait été contrainte de faire quelques remaniements en ce qui concernait les tâches assignés à chaque langue-de-plomb... Elle souhaitait également leur faire part du fonctionnement de la salle des archives qu'ils n'utilisaient que fort peu et, en dernier terme, leur présenter une personne qui aurait un certain "poids" dans le département...

Enfin, Eilane s'assit au siège présidant l'assemblée et attendit que ses employés arrivent, espérant que ceux-ci ne seraient pas trop en retard.

HJ/ La nouvelle réunion des langues-de-plomb est décrétée ouverte ! /HJ

Théotime entrait dans l'ascenseur menant au département des mystères. Mystère. C'était le mot qui résonnait dans sa tête en ce moment. Que de mystère traversait sa propre vie. Qu'était devenue son existence ? Qu'était-il devenu ? Autant de questions s'éloignant toutes plus ou moins de leur réponse. "Tout problème à une solution" était plutôt pour lui "Tout problème n'est solutionné qu'en engendrant un autre problème".
Le jeune homme portait dans sa poche la lettre l'invitant à se présenter à la salle de réunion, au département des mystères, pour discuter des travaux en cours. Mais pour Théotime cette réunion avait une tout autre saveur : Il allait revoir Ellana, celle-ci, il le savait, étant en au courant de son entrée dans le cercle des mangemorts.
Il attendait avec impatience, crainte et envie sa réaction, sa dernière entrevue avec elle ne s’étant pas forcément bien déroulée. C’est pour cette raison qu'il lui tardait que cet ascenseur ouvre ses portes.
Après avoir envoyé sa lettre d'acceptation au Seigneur des Ténèbres, Théotime n'avait pas eu réellement le temps d'entrer de plein pied dans le cercle du mal, et, de ce fait ignorait l'identité de la majorité de ses composants, y compris l’appartenance de sa directrice.
Bref, de son entretien pour entrer en tant que langue de plomb jusqu'à aujourd'hui, Théotime avait beaucoup changé.

Biip

Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent et Théotime, après quelques pas, tourna sur la gauche pour entrer dans la salle de réunion. La porte était ouverte et un seul siège était alors occupé, celui de la directrice du département Eilane Snake.
Théotime s'approcha de celle-ci, ces yeux braqués sur elle.

Bonjour ! Vous avez meilleure mine depuis ... fort longtemps.

Quelle entrée en matière ! Tout au felling.

Il s'avança vers elle, ne sachant pas si il était plus poli de lui faire la bise ou de lui serrer la main.
Il opta pour la première possibilité, laissant le naturel faire son oeuvre.
Puis il s'assit sur une des chaises adjacentes, posant le sac qu'il portait sur son dos au pied de sa chaise.

Serai-je le premier ?

Pour une fois !

Il scruta ensuite l'angle du mur, ne sachant de quoi discuter en attendant les autres et n'ayant pas forcément un don pour parler de tout et de rien, surtout aux personnes supérieurs à lui dans la hiérarchie.

Ella s’était relevé les cheveux à l’occasion. Quelques mèches devant ses yeux de couleur bleus verts, la sorcière se voulait toujours rester la plus élégante possible. Cependant, quelque part au beau milieu de son cou se trouvait une griffure, résultat du combat de la veille. Allons bon, dans tous les cas l’audite mangemort pouvait parfaitement user du prétexte du chat enragé. En espérant bien sur que certains n’en profiteraient pas pour tenter de la vacciner. Ouvrant les portes de l’ascenseur, la sorcière pénétra dans celui-ci et appuya du bout de son index sur l’étage qui abritait les mystères. Alors que l’ascenseur descendait lentement, une image apparut peu à peu devant ses yeux, l’image de Théotime, de son visage, que pouvait elle bien faire à ce stade ? Faire demi tour et rater la réunion ? Son cœur la faisait alors souffrir. Son destin était il alors de se retrouver face à lui ? Sans la moindre chance d’échapper à la réalité, se retrouvant donc forcée d’affronter ses peurs et de faire face à ses sentiments ? Dans la mesure ou l’on pouvait espérer qu’elle en avait encore …

Pourquoi maintenant … Je ne suis pas prête à.

Mais pas le temps de finir sa pensée, la voilà face à ses craintes, les portes s’ouvrant, Théotime était déjà là, assis sous ses yeux. Avançant sans l’ignorer, elle ne lui sourit pas, avançant d’un pas qui voulait faire croire qu’elle était toujours furieuse. Elle l’était. Même si elle demeurait profondément perturbée par le fait qu’il se soit adonné au mal, juste pour elle. Ne parvenant pas à le fixer dans les yeux, elle détournait le regard chaque fois qu’il tentait de la dévisager. Adressant à un Eilane un regard tout à fait étroit, elle trouva le courage de sourire d’un air plein de machiavélisme et d’ironie.

Bonjour Miss Snake.
Quel merveilleux instant pour une réunion, vous n’êtes pas sans savoir que mes travaux avancent bien, et un rapport devrait vous parvenir prochainement. Si toute fois …Mon coéquipier ici présent est autorisé à terminer les recherches à mes côtés.

Même à contre cœur, il fallait l’admettre, pour de nombreux points la jeune femme avait besoin de Théotime, aussi mal que cela puisse lui faire. Se tournant vers lui, elle trouva l’orgueil suffisant pour parvenir à le fixer sans se sentir criblée de balles. Même peut être lui adresserait elle la parole.

Alors Mr Ronflet, depuis le temps, je me demandais si vos congés mystérieux prendraient fin un jour ! Mais dites moi, cette longue absence était bien due à des congés n’est il pas ?

Grille toi un peu plus, vas y ! Il n’a même pas du remarquer que tu essayais de l’éviter …

Elle était encore dans le répertoriage des éléments des échantillons de sang qu'elle avait récupéré à sainte mangouste quand arriva la petite note de service, petit avion de papier plié à la façon moldue, mais voletant et trouvant son chemin tout seul, par magie... Un hybride, quoi !

Numération sanguine, gaz du sang, typage HLA, groupe, rhésus, agglutinines, glucose, ionogramme, électrophorèse des protéines... ... ... Le tout à répertorier sur un ordinateur, avant de commencer les comparaisons, puis les recherches en elle-même. Tout cela constituait un travail plus que fastidieux, duquel elle n'était pas fâchée de sortir un peu pour la réunion... Mais quelle serait la réaction de la vélane, qui n'attendait sans doute que la première occasion de virer la tâche qui souillait son département ?

Elle se cambra, remettant son dos à la bonne place (Dieu qu'il lui faisait mal en ce moment ! Penchée sur son ordi et ses machines à longueur de journée, il n'y avait pas là de quoi s'étonner, mais Roxanne était novice en matière de douleurs dorsales... et aurait bien aimé le rester !), quelques mèches autonome à l'endroit qui leur était propre, et lissant ses cheveux à présent longs et roux clairs (avec l'accord de son tendre Zacch, elle avait décidé de changer encore une fois), elle passa une main sur sa longue et simple robe noire, en profita au passage pour se masser en vitesse le bas des reins, puis sortit de la petite pièce, la fermant à clé (ce n'était pas prévu, mais elle avait elle-même installé une serrure : si elle n'avait pas le droit de pénétrer dans les salles de recherche, ils n'auraient pas le droit de pénétrer non plus dans la sienne... Oh oui, ce n'était qu'une formalité d'ouvrir la porte d'un sort, mais il restait la symbolique !), puis se dirigea vers la salle de réunion qu'elle trouva sans peine.

Eilane Snake était bien sûr déjà là, et deux autres de ses collègues aussi... Bien droite et fière, elle alla s'assoir, saluant ses collègues d'un sourire et d'un signe de tête.

Bonjour madame Snake. Je suis heureuse de participer à ma première réunion ici...

Ma première... Et je ferai tout pour que ce ne soit pas la dernière.

Elle eût un très léger sourire amusé quand une interrogation s'imposa à elle...

Je me demande s'ils savent ce que je suis... Si elle a osé exposer la honte de m'avoir engagée...

Invité

Michael n'avait pas eu de nouvelles depuis son entretien, cette réunion était donc la bienvenue surtout pour connaitre ses collègues qu'il n'avait pas encore rencontré. La convocation était arrivée très tot, portée par un hibou fatigué qui s'était lamentablement écrasé contre l'étagère de l'appartement qu'il avait trouvé à Londres. Il avait vite ouvert lorsqu'il avait reconnu le sceau du département des mystères et du ministère.

Eh bien cela semble intéressant, au moins je verrais avec qui je suis sensé travailler et peut-etre que cette charmante madame Snake me donnera une mission sinon eh bien je continuerais de laisser trainer mes oreilles un peu partout....

Il avait trainé le reste de la journée avant de partir pour le ministère, bien entendu, tout fraichement débarqué qu'il était à Londres et grace a sa légendaire prévoyance il se perdit dans les petites ruelles qui entouraient les entrées du ministère. Pas stressé pour autant, il vadrouilla un long moment avant de se dire que peut-etre il ferait aussi bien de transplaner à l'entrée au lieu de chercher en vain a rejoindre l'atrium par la voie de ses petits pieds.

Crac.

Voila le plancher des vaches, enfin si on pouvait appeler le somptueux carrelage de l'atrium "plancher des vaches". Il s'avança remettant de l'ordre dans ses vêtements d'une manière parfaitement inutile et présenta sa baguette pour la vérification.
Il passa les différents controles de sécurité avant de se retrouver coincé entre une grosse dame moustachue à l'allure hautaine et un grand noir aux muscles saillants et aux manières efféminés.
Michael retint son envi de rire jusqu'a ce que l'étrange duo sorte de l'ascenseur à l'étage des "plaintes d'origine magique et impliquant des créatures nauséabondes et envahissantes".
Enfin lorsque la voix sensuelle de l'hotesse indiqua "département des mystères" il reprit son sérieux et sortit laissant les portes se refermer sur l'incessant va-et-vient de la machine.

Il parcourut une petite longueur de couloir sans trop savoir où il se dirigeait et trouva enfin une porte indiquant clairement "salle de réunion".
Il frappa et entra affichant son sourire charmeur et comique pour les personnes déjà arrivées.

Messieurs-dames, madame Snake, bonjour et pardonnez mon retard...petit problème d'orientation.

Tu parles d'une excuse comique et irrecevable mais qu'importe il n'y fit pas attention et alla prendre place dans un siège non loin d'Eilane près d'une femme séduisante de noirceur.

Une partie de poker menteur. Voila à quoi s’obstinait à jouer la femme aux yeux si clair. Elle était entré par la même porte que lui quelque temps auparavant. Théotime l’avait dévoré, plus que regardé. Elle l’avait ignoré, le laissant sombrer dans les méandres des plaines abyssales de la souffrance.
Puis, elle tenta enfin un regard comme si elle venait seulement de découvrir sa présence. Théotime continua à la sonder de son regard perçant, se voulant suppliant.
Mais elle n’en avait que faire la déesse de la mort. Elle osa même quelques palabres assez provocatrices.

« Alors Mr Ronflet, depuis le temps, je me demandais si vos congés mystérieux prendraient fin un jour ! Mais dites moi, cette longue absence était bien due à des congés n’est il pas ? »

Comment peut elle me parler en me vouvoyant ? Que veut elle, que j’affirme que je suis un mangemort devant l’assemblée ? Quelle garce tu peut être mon amour !

Il sentit tout d’abord ses joues rougirent. Puis se fut au tour de ses yeux. Depuis qu’il était devenu mangemort ses derniers avait une fâcheuse tendance à rougeoyer quand la situation ne lui plaisait guère.

Je …

Bon début !
Pas maintenant conscience…

A toi de me le dire Ella.

Je mettrai un B+. Pour quelque un qui se dit le roi de la répartie, tu n’es pas sensationnel !
Silence !

Peut être, je dis bien peut être, étais-je trop occupé à ranger vos sous vêtements et autres affaires laissés au pied de notre lit conjugal … Mrs Silver.

La guerre appelle la guerre.
Non, la guerre peut permettre de faire ouvrir les yeux.
Ah…

Sur ces mots, il tira sa chaise, regarda Eilane d'un regard profond avant de proférer quelques mots.

Je reviens Miss Snake. Un café. Deux maximum. Et je reviens.

Il sortit ensuite de la salle, soupirant, esperant qu’elle viendrait, sans toutefois espérer monts et merveilles.

Yeltaz croisa un jeune employé qui sortait de la salle de réunion lorsque lui-même y pénétra. Pendant quelques instants, il crut qu'il s'était trompé dans l'heure de la réunion et qu'Eilane l'avait faite sans lui, mais quand il aperçut les autres langues-de-plomb dans la pièce, il comprit son erreur et fut soulagé d'avoir été attendu.

D'un pas preste il s'avança jusqu'à sa collègue et amie et lui serra la main avec un sourire, ne relevant pas le fait qu'elle avait l'air étonnement bouleversée.

Tu es en beauté aujourd'hui, Miss Snake ! fit-il remarquer de sa voix assortie à son physique androgyne, laissant échapper un clin d'oeil à l'attention de la directrice des Mystères.

Il s'assit ensuite à sa droite et croisa les bras sur son torse, attendant que tous les employés du département des Mystères fassent leur apparition dans la réunion pour laquelle il manquait visiblement encore du monde.

Les langues-de-plomb arrivaient les uns après les autres. Le premier à avoir fait son entrée étant le jeune Théotime dont Eilane ne savait toujours pas quoi penser.
Elle lui adressa un sourire pour le remercier de sa phrase amicale et, avec un certaine réserve, admit qu'en effet, elle allait mieux ces derniers temps. Mais son sourire et la phrase suivante restèrent en suspens quand arriva une sorcière qu'elle connaissait trop bien dans la salle.
L'ambiance sembla se glacer et Eilane évita autant qu'elle le pouvait le regard de celle qu'elle considérait comme la plus cruelle des sorcières.

vous n’êtes pas sans savoir que mes travaux avancent bien, et un rapport devrait vous parvenir prochainement. Si toute fois …Mon coéquipier ici présent est autorisé à terminer les recherches à mes côtés.

Nous parlerons de cela durant la réunion, Mrs Silver, répliqua-t-elle d'une voix sans timbre, ne prenant qu'à moitié la peine de fixer Ellana pour lui répondre.

Alors que Théotime et Ellana semblaient partir dans une discussion discordante, Roxanne et Micheal arrivèrent presque l'un après l'autre. A son grand étonnement, Eilane offrit un sourire des plus amical à la moldue. Peut-être n'était-ce dû qu'au fait qu'elle lui permettait d'échapper à la seule présence de la sorcière qui était responsable du malheur imminent de Cassandra et, de toute évidence, à son petit ami...

Bienvenue à vous deux. Rassurez-vous, monsieur Owlspell, vous n'êtes pas en retard ! Installez-vous, la réunion ne devrait plus tarder à commencer.

Mais alors même qu'elle chuchotait ses mots à l'encontre des nouveaux arrivants, une pensée de Théotime la fit sursauter avec tant de force que quelques feuilles devant elles volèrent sur le sol.

Mangemort ? Théotime ? Ca n'a pas de sens... pas après le laïus qu'il m'a tenu lors de son entretien !

"Les gens changent, Eily, les gens changent..."

Elle n'eut le temps d'en comprendre davantage, déjà Théotime quittait la pièce.

Soyez aussi rapide que possible, Mr Ronflet, nous vous attendons pour débuter cette réunion, et j'aimerai ne pas faire patienter plus que besoins vos collègues !

Elle se demandait encore s'il avait entendu ce qu'elle lui avait dit alors qu'il disparaissait déjà dans le couloir lorsque Yeltaz vint lui serrer amicalement la main.

Merci Mr LeBihan, sourit-elle en lui rendant son clin d'oeil. Tu sembles en forme également !

Où j’ai mis mon plan ?
Dans ma poche ?
Ah, bin, non. Y a ma baguette, c’est tout. C’est déjà plutôt pas mal !
Où j’l’ai mis alors ?
A tous les coups, je l’ai oublié. Bon, j’connais le chemin de la Salle des Boules qui Brillent, maintenant, j’avais plus besoin du plan. Mais c’aurait été bien pratique de l’avoir pour trouver cette fichue Salle de Réunion.

Eric ne se rappelait plus du chemin.
Il était pourtant déjà venu dans cette fichue Salle, il le savait ! Il se rappelait d’ailleurs de sa terreur à sa sortie : on lui avait joyeusement annoncé qu’une de ses collaboratrice avait pété un boulon. Il avait alors longuement relu son contrat de travail, à la recherche d’un paragraphe traitant sur les primes de risque (et les forfaits Asile). Chou blanc, que dalle, rien concernant le fait qu’il risquait de sortir d’ici les pieds devant. Il aurait bien aimé renégocier son contrat.
Si seulement il avait le courage de s’adresser à Miss Snake.

Eric témoignait de moins en moins de conviction et d’entrain à venir travailler. Il ne se sentait pas à sa place. Trop de travail, d’implication, de sérieux. Trop de personnes bizarres. Trop de Miss Snake qu’il craignait de croiser à chaque tournant.

Eric avait fait une fixation sur la « jeune » femme, c’était devenu évident pour lui ; et il craignait bien que sa patronne s’en soit rendu compte.
Elle est Légilimens, sûr qu’elle le sait. J’ai envie de sauter dans un grand précipice.

Deux virages à gauche, un demi-tour, trois tours dans la Salle du Temps... Allers et retours dans le Ministère à la recherche de la Salle qui ne veut pas se montrer. Patafoin, il ne trouvait rien.
Il commençait sérieusement à se dire qu’il allait rater la réunion lorsque, repassant pour ce qui devait être la centième fois dans le même couloir, il stoppa net.
Coup d’œil à droite. Un panneau plein de poussière.
Il souffla longuement dessus, ses yeux remplis d’escarbilles se fermèrent sous l’agression, s’humidifièrent, puis s’ouvrirent. Le texte n’était pas clairement visible, mais les lettres « alle » et « réun » ne laissaient pas place au doute : Dieu soit loué, il avait trouvé, « Salle de Réunion ».
Il poussa le pan de la porte, à moitié en sueur d’avoir cavalé (« Yarrrrgh, fuyons, Eric la fouette est làààà ! ») et entra.
Avec ce qui aurait dû être de l’assurance dans un monde parfait plein d’oiseaux bleus.
Mais y avait pas d’oiseaux.

Heum… Bonjour ?

Il fait jour au moins ?

Je suis en retard, je crois bien… C’est plutôt grand et je me perds toujours…

Il avança avec toute la discrétion qu’il disposait et s’installa sur la chaise la plus proche de la porte, la plus au fond, la plus dans le noir loin de tout le monde.
Il salua d’un hochement de tête excessif (qui ressemblait plus à un demi « oui, affirmatif, chef » qu’à un salut) ses collègues. Visages sombres, voilà qui donnait envie de venir bosser. La demoiselle Silver, qui aurait dû travailler avec lui, mais qu’il n’avait jamais dû croiser seul dans une salle obscure (il y a des anges au dessus de mon crâne, piou piou). Un nouveau, assit à la droite du Seigneur, le cheveu blanc, genre pop rockstar of the underground.
D’autres qu’il connaissait de vue, d’autres qu’il ne connaissait pas de vue ou de quoi que ce soit d’autre.
Et bien sûr la Miss Snake.
Une fois installé, il essaya de prêter une attention à la réunion et son objet.
Mais… il y avait la Miss Snake.

Invité

Cela faisait longtemps, qu’il n’y avait pas eu de réunions. Et depuis, beaucoup de choses avaient changées ! Dans la vie de David, ainsi que dans le ministère.
D’ailleurs, il y avait eu une baisse de niveau dans le travail du jeune homme, mais au final, tout était rentré dans l’ordre. Ou presque…

Mais, aucune importance, on divague là. L’ancien Gryffondor transplana donc au ministère et prit le chemin de la Salle de Réunion à la place de la Salle des cerveaux. Il mit un peu plus de temps à trouver la Salle, qui était finalement bien loin de celle des cerveaux, et fini par entrer, oubliant tous les doutes qu’il avait pût accumuler en dix minutes.
Oui, car, il avait peur qu’Eilane ai pût remarquer son absence, au moment où sa soeur était morte. Et au moment où… Non, ne pas y penser.

Il regarda autour de lui, et, remarquant qu’il avait l’air d’être le dernier venu, il s’excusa, confus :

Bonjour miss Snake ! Excusez moi de mon retard, je… Eh bien je n’ai pas d’excuses, je crois.

Mais la réunion n’avait pas l’air d’avoir commencée. David salua toutes les personnes présentes d’un léger signe de tête, remarquant au passage que beaucoup de visages lui étaient inconnus. Décidemment, il était vrai que beaucoup de choses avaient changée, depuis la dernière réunion.
Au lieu de rester planté là, à attendre nous ne savons trop quoi, David se décida enfin à prendre place dans la salle. Il s’installa à côté d’une jeune femme rousse, qu’il n’avait jamais vu auparavant et attendit, qu’Eilane prenne la parole.

Invité

Depuis peu, Robert avait été engagé en tant que langue-de-plomb de terrain. Et alors qu'il n'avait pas encore eu l'occasion de faire quoi que ce soit en tant que nouveau membre du minstère, déjà une réunion était organisée.

Robert entra dans le département, endroit sombre et mystérieux, mais également excitant. Il se trompa de salle deux fois avant de finalement entrer dans la salle de réunion. Elle était déjà remplie, et Eilane Snake était présente. Il fit une petite révérence à l'attention d'Eilane pour la saluer.

Puis il alla s'asseoir sur le premier siège de libre. Il remarqua également l'une des candidates aux élections, Ellana Silver. Il n'avait pas encore eu le temps de faire connaissance, et pourtant il en mourrait d'envie, car elle avait fait un travail admirable lors de sa campagne électorale. Peut-être lui parlerait-il après la réunion.

Bref, il se sentait perdu au milieu de toutes ces têtes inconnues. Il espérait que lorsqu'il aurait commencé son travail, il rencontrerait plus de gens et aurait quelques affinités.
Il y avait aussi Rémi Holson qu'il devait aller voir, mais il n'avait pas encore trouvé le temps. Tout ce qui arrivait en ce moment lui prenait tout son temps, et du coup il ne parvenait plus à faire ce qu'il voulait pendant son teps libre.

Bref, habillé de son smoking, il était aux aguets dès qu'Eilane commencerait sa réunion, prêt à enregistrer tout ce qu'elle dirait.

Un siège vide, un autre occupé par un homme tourmenté et délaissé. Du café. Voila à peu de choses près la situation dans laquelle se trouvait Théotime. Une mouche volait à un tempo soutenu, de manière fractionnée. Ses ailes normales battaient normalement et rien, absolument rien semblait la troubler.
Théotime la regardait voler, distraitement

Tu vois, cette mouche, elle est heureuse, Elle.

Un éclair vert et la mouche s’effondra sur le sol, perdant une de ses ailes dans sa chute.

Monstre !
Elle me regardait méchamment.
Elle ne t’as pas touché satan.
Ce n’est qu’une mouche.
C’est une mouche. Elle vit …
…elle vivait.
Tu ne lui a laisser aucune chance. Honte à toi.
…tu veux que je l’enterre ?
Mets la à la poubelle au moins, après des gens vont marcher dessus, la pauvre. Ensuite, tu reviens dans la salle. Redeviens celui que tu étais avant de la connaître. Ne te laisse pas déstabiliser par si peu !
Si peu ?
Montre toi fort dans ta tête un peu…Lève toi et vas y !

Théotime s’exécuta, marcha le long du couloir vide, entendant déjà quelques voix étrangères à son esprit, parler avec conviction.

Stop !
Quoi ?
La mouche…
Après la réunion. Elle ne risque rien en ce moment.
Si tu le dis…

Il franchit ensuite l’encadrement de la porte, sa main gauche plongée dans son pantalon, l’autre tenant le gobelet vide, contenant jadis, une bonne dose de café fort.
Il jeta ensuite le récipient, pour s’asseoir à sa place initiale, les chaises voisines étant maintenant occupées.

Excusez moi Miss Snake, j’aime me faire attendre…, dit il en jetant un clin d’œil à sa directrice du département des mystères, blanche comme neige selon lui.

La réunion pouvait donc commencer…

Messieurs Effeday et Nielson, vous n'êtes nullement en retard... Seul Mr Ronflet l'est à présent...

Mais alors qu'elle disait cela, quelques bribes de pensées arrivèrent jusqu'à ses oreilles, lui prouvant que Théotime n'allait pas tarder à réapparaître... Et, en effet, l'instant suivant, il revenait dans la salle et reprenait place sur sa chaise.
Eilane lui jeta un regard intrigué. Il semblait... étrange... dérouté peut-être.
Mais elle évinça le sujet de son esprit pour le moment, tout comme elle avait évincé, en sortant du bureau ministériel, la courte et dérangeante discussion qu'elle avait eu avec William Lancaster... Tout ce qui importait à présent était la réunion... rien d'autre !

Bien, il semblerait que nous puissions cette fois commencer.

D'un petit geste simple de sa baguette, elle fit apparaître sur la table de réunion des verres, une carafe d'eau et, devant chaque langue-de-plomb, un parchemin rempli d'inscriptions...

Si je vous ai convoqué aujourd'hui, c'est pour plusieurs raisons...
-La première : vous présenter celui qui travaille dans l'ombre depuis bien longtemps et à qui j'ai demander de se dévoiler enfin à vous...
-La seconde : vous expliquer la mise en place de nouvelles salles, d'un nouveau règlement et d'une nouvelle fonction à laquelle les deux derniers langues-de-plomb employés sont rattachés.
-La troisième : faire le point avec vous sur vos découvertes.
-Et enfin, la quatrième et dernière raison : revoir ensemble l'attribution des salles d'expériences afin d'optimiser notre travail au mieux pour ce département !

Eilane prit l'un des verres posés maintenant sur la table, le remplit d'eau et avala une gorgée.

Mais avant toute chose, je crains d'avoir de mauvaises nouvelles : Ania Hileston n'est pas venue travailler depuis déjà plusieurs semaines... et j'ai bien peur que nous ne devions déplorer une nouvelle disparition au sein de notre département.

La gorge serrée, elle ne put en dire davantage et se contenta de baisser les yeux, incapable d'affronter le regard de ses employés, et encore moins celui d'Ellana, qui savait très bien ce qui était arrivé à Ania, ou celui de Yeltaz, qui connaissait finalement si peu de chose d'elle-même...
S'efforçant de ne pas penser à ce qui avait suivi la mort d'Ania, Eilane essaya de reprendre le court de son discours, mais elle s'aperçut que sa gorge s'était nouée et dut avaler une autre gorgée d'eau avant d'arriver à se calmer.

Venons-en, si vous le voulez bien, au premier point de cette réunion...
Je vous présente Yeltaz Altaïr LeBihan.

Elle se tourna vers le "jeune" androgyne en lui adressant un petit sourire engageant.

Bien que vous ne l'ayez peut-être jamais ou peu croisé dans les couloirs, il est depuis bien longtemps déjà le sous-directeur du département des Mystères.
En tant que tel, il a presque autant de responsabilité vis-à-vis de ce département que moi-même...
Et à partir d'aujourd'hui, tous deux, Yeltaz et moi, nous mettrons nous-même à contribution parmi vous dans les salles d'expériences...
Étant donné que nous travaillons en sous effectif, j'ai jugé que ce serait la meilleure solution pour arriver à faire tourner comme il se doit ce très vaste département.

La semi-Vélane se tût, attendant quelques réactions de la part de ses employés.

Invité

Miss Snake prit enfin la parole pour débuter la réunion. Une langue-de-plomb était arrivé en retard. Et d'après ce que Robert avait entendu, il s'agissait de Mr Ronflet. Il n'avait pu entendre son prénom, mais peu importait. Il lui semblait pourtant qu'il avait déjà vu ce sorcier quelque part, mais il ne pouait se sovenir de où exactement.

Bref, ravi de savoir le nom d'au moins une langue-de-plomb dans la salle, il reporta son attention sur Eilane. Un geste de la baguette, et plusieurs objets apparurent sur la table devant lui. Un verre et un parchemin étaient maintenant siens. Et une caraffe d'eau avait apparu à quelques conquantaines de centimètres de la place de Robert.

Mais avant de se rafraîchir, il s'empressa de lire ce qui était écrit sur le parchemin qui avait été attribué à chaque langue-de-plomb. Et alors qu'Eilane résumait le programme de la réunion, Robert suivait ce qu'elle annoncait sur le parchemin en question. Alors qu'il lisait, il conclus que la seconde raison allait le concerner plus particulièrement. Il s'en réjouit, puis il leva sa tête vers Eilane qui présentait un homme inconnu aux yeux de Robert.

Mais forcément, c'était tout à fait logique, étant donné que ca ne faisait qu'une journée qu'il avait intégré le département. Alors lorsqu'Eilane précisait qu'il était resté dans l'ombre jusqu'alors, Robert ne pouvait en aucun cas confirmer.

Elle précisa ensuite qu'elle participerait, avec Yeltaz, aux tâches dorénavant des langues-de-plomb. Robert se questionna alors par rapport à la réunion qu'il venait d'avoir avec la directrice. Elle avait dit qu'ils devrait faire preuve d'indépendance dans ce département, et pourtant elle allait s'investir avec eux et sûrement leur dire quoi faire. Mais Robert n'était cependant pas sûr qu'elle, ou lui, toucherait à son travail, puisque son boulot était différent de celui des autres. Aussi, il était nouveau et ne connaissait pas encore le fonctionnement du département, il était donc plus judicieux de se taire et d'attendre une autre occasion pour se faire entendre.

Yeltaz supposa que c'était maintenant à lui de dire quelques mots. Mais sa réserve naturelle qui lui avait été apprise durant tant d'année de soumission dans la communauté des Vélanes n'aidait pas à paraître à l'aise devant tout ce monde.

Ce n'était pourtant pas la première fois qu'il se montrait au "grand jour" auprès des langues-de-plomb. Il avait même déjà remplacé Eilane dans sa tâche de directrice autrefois.
Mais à chaque fois ,cette même gêne, cette impression de ne pas être à sa place, se réveillait en lui.

Il se racla doucement la gorge et essaya de trouver quelques mots à dire, sa voix, toute aussi androgyne que son visage, lui donnant un côté irréel :

Merci, Miss Snake, pour cette présentation. En effet, nous avons décidé qu'il était temps de mettre la main à la patte et j'aimerais donc en fait que vous acceptiez plutôt de me considérer comme simple collègue plutôt que comme votre sous directeur.

Il ne rajouta rien de plus. Il aurait pu se présenter plus avant, mais sur cela aussi il n'aimait pas s'étaler : trop de sorciers avaient une dent contre les créatures magiques... Et trop de créatures magiques une dent conte celles d'entre elles qui décidaient de vivre comme des sorciers...

Il se contenta de tourner la tête vers Eilane espérant son approbation. Eilane, qu'il se contentait d'appeler Miss Snake durant ce genre de réunion, pour la bienséance, mais qui pour lui serait toujours Eilane, ou même Lana. Il remarqua seulement à ce moment la gêne qui était apparue dans ses yeux quand elle avait parlé d'Ania Hileston. Quelque chose clochait à son sujet.

Quelque chose clochait à beaucoup de sujets concernant Eilane...
Elle était bien loin, la toute petite fille de seulement 2 ou 3 ans aux cheveux argenté, que Mevena lui avait un jour montrée sur l'île, une fois où tous deux avaient faussé compagnie au reste de la communauté Vélane...
Et même cette Eilane, plus froide, plus déterminée, qu'il avait retrouvé ensuite, bien des années plus tard, elle aussi s'était éloignée de celle qu'elle était aujourd'hui.

A présent, Yeltaz avait peur pour elle, mais il se garderait bien de le lui dire. Il en savait beaucoup plus à son sujet que ce qu'elle-même croyait lui avoir révélé et ne pouvait en aucun cas le lui faire comprendre...

Puisque ces premières nouvelles ne semblent pas plus vous faire réagir que ça, enchaînons...

Eilane n'avait pas remarqué le regard inquiet de Yeltaz, et même si elle l'avait vu, jamais elle ne l'aurait associé à une inquiétude bien plus importante que celle d'un grand oncle qui voit sa descendante fatiguée par un simple surplus de travail.

Comme vous pouvez le lire sur vos parchemins, et comme je l'ai précisé auparavant, nous allons à présent parler des nouvelles salles mises en place ici...

Tout d'abord, je me dois de vous présenter Miss Willows, qui a rejoint notre département depuis peu de temps et a réussi à me convaincre de transformer l'une de nos salles d'entretien en nouvelle salle d'expériences...

Eilane ne dit rien en ce qui concernait "l'état" de Roxanne. Elle savait que la moldue n'aurait pas apprécié, et qu'elles étaient dès lors de son entretien, parties sur de mauvaises bases à ce niveau.
Mais Eilane n'arrivait pas pour autant à regarder cette femme, qu'elle considérait comme tout sauf à sa place ici-bas, dans les yeux...
Si la plupart des mages noirs et des mangemorts détestaient les moldus par simple xénophobie, la semi-Vélane nourrissait envers eux une appréhension bien plus profonde et plus amère, en rapport direct avec son adolescence, et ce qui s'y était tramé...
Mais dans cette pièce, seul Yeltaz et le pendentif qu'Eilane portait toujours autour du cou, caché sous ses vêtements, étaient au courant de ces évènements...

Nous nous retrouvons donc, dès lors, avec une salle d'expériences n°7, destinée à étudier les différences et ressemblances entre les moldus, les sorciers et les cracmols.

Elle espérait ne pas s'être trop fourvoyée en déclarant cela. A vrai dire, elle n'avait même jamais pénétré cette salle et n'était pas certaine de son utilité exacte !

Cette dernière, comme toutes les autres, possède une ouverture sur la salle circulaire, mais également une autre sur le couloir du département... Ceci pour des raisons personnelles qui n'engagent que Miss Willows. Toutefois, la pièce est protégée par le même style de sortilèges que toutes les autres salles d'expériences... Autrement dit, seuls les langues-de-plomb peuvent y pénétrer, malgré le fait que l'une de ses entrées ne se fasse pas par la salle circulaire.

En réalité, le sortilège utilisé n'était pas exactement le même que pour les autres salles, puisqu'il n'impliquait pas l'utilisation d'une baguette magique en ce qui concernait la porte donnant sur le couloir, mais simplement une reconnaissance physique : par cette porte là, Roxanne seule pouvait pénétrer. Et tant qu'elle s'évertuerait à boucler à clé les entrées de sa salle d'expériences, comme Eilane avait découvert qu'elle le faisait, la directrice doutait qu'aucun langues-de-plomb n'ose jamais utiliser un "alohomora" pour aller voir ce qui se tramait dans cette pièce !

Tel que vous pouvez le voir sur le plan du département des Mystères, deux autres pièces ont été remises en service :
-La première sert à l'archivage de toutes les découvertes que nous faisons ici... Je n'ai pas encore eu le temps de mettre ces archives à jour, et vous m'en voyez navrée, mais je compte en tout cas sur vous pour reporter là-bas toutes découvertes, anodines ou étranges, que vous feriez dans vos salles respectives !
-Et, enfin, la dernière salle consiste à l'entrepôt des artefacts qui seront ensuite utilisés durant nos recherches... Et c'est cette salle là, plus que toutes les autres j'imagine, que nos nouveaux employés, les langues-de-plomb de terrain, auront le loisir de visiter assez régulièrement.

Je vous laisse un instant compulser le plan que vous avez tous sous les yeux...
Ensuite, nous en viendrons au nouveau règlement mis en vigueur depuis peu dans notre département...
Puis nous enchaînerons sur de plus ample explications en ce qui concerne les nouveaux langues-de-plombs de terrain et leurs premières missions pour le compte du département.

Invité

David fût bien soulagé lorsqu'un homme arriva après lui : Au moins, il était sûr de ne pas être le seul à être en retard.
Et apparemment, d'après les dires d'Eilane, il n'était en fait pas en retard. La seule personne apparemment en retard était Théotime Ronflet, que David se souvenait n'avoir rencontré qu'une seule fois ici, alors que le jeune homme ( Théotime ) était encore nouveau. Oh, bien sûr, il l'avait rencontré à Poudlard : Comment raté quelqu'un qui avait été dans la même année et dans la même maison ?

Le jeune Neilson leva la tête lorsqu'il entendu Théotime parler, cela signifiait que si personne d'autre n'était en retard, la réunion pouvait enfin commencer.
Il posa les yeux sur les documents devant lui et, quelques minutes plus tard, Eilane avait reprit la parole... Beaucoup de choses avaient, et allaient changer dans ce département, apparemment. Sûrement à cause ( ou grâce ) au changement de ministre, aussi.

Alors que l'ex Gryffondor s'apprêtait à parler, Eilane annonça qu'Ania était morte.
Ces trois mots résonnèrent longtemps dans la tête du jeune homme avant qu'il ne puisse commencer à réaliser... Ania, morte. Comme sa mère, sa soeur et son père. Tout, mais pas Ania.

Remarque, ce n'est pas vraiment comme ça que j'aurai voulu l'apprendre.

Y avait-il une quelconque manière qui serait " assez bien " pour apprendre que la personne qu'on aime était morte ? Non, évidemment que non.
Cela restait et resterait toujours douloureux de se remémorer le sourire, la voix, les cheveux, les lèvres,... de cette personne. Resterait douloureux de penser à elle, tout simplement.

Ce n'était ni le moment, ni l'endroit pour penser à ça. Y avait-il un endroit approprié pour penser à la personne qu'on aime ?

Non, ne pas y penser.

David essaya de se reconcentrer sur la réunion. Ce qui importait maintenant était la réunion. Il aurait le temps de plus tard de souffrir, de pleurer, de crier même; mais pas maintenant. Ne réalisons pas trop tôt. Mais c'était tellement difficile de... Stop ! Que disait Eilane déjà ? Ah oui, il y avait un sous-directeur du nom de Yeltaz Altaïr LeBihan...

Le jeune homme adressa un signe de tête à son " nouveau " sous-directeur / collègue.
Il avait l'air très discret, pour un sous-directeur... Mais peu importe, il devait le prendre comme un collègue, d'après la demande de celui-ci.
Il avait l'air très jeune aussi, pour un sous-directeur, mais David avait comprit avec Eilane que les apparences étaient souvent bien trompeuses.

La voix de Yeltaz s'évanouit, alors que sa directrice reprenait la parole.
Il était vrai, maintenant que David y repensait, que peu de personnes avaient réagit aux nouvelles annoncées par la " jeune " femme. Lui-même n'avait pas réagit à la nouvelle de la mort de sa petite amie, ne voulant pas craquer en pleine réunion. Il ferait d'ailleurs de son mieux pour parler le moins possible, car il risquait d'éclater en sanglot à chaque parole prononcée.

Lorsque Miss Snake présenta Miss Willows, David regarda la jeune femme désignée. Elle devait être convaincante pour arriver à avoir une nouvelle salle d'expériences de la part d'Eilane ! Mais elle avait l'air... Différente.
Mais quelle importance ? On a tous nos secrets et nos différences.
La " jeune " directrice expliqua les utilités de la salle, et David essaya de se concentrer sur ces paroles, mais, parfois ses pensées s'égaraient et il pensait à la mort de...

Non ! La réunion !

Oui donc, nouvelle salle, nouvelle entrée, d'où seule la nouvelle pouvait entrer. David écoutait attentivement Eilane à présent, pour ne plus égarer ses pensées...
Et lorsque le moment vint de regarder les plans, David essaya de se concentrer sur ceux-ci, en vain. Vivement que quelqu'un parle ! Vivement que quelqu'un aie la gentillesse d'attirer son attention... Mais quelle importance ? Tout le monde a le droit d'avoir un moment de faiblesse non ? Tout le monde a le droit de...

Partir...

On pouvait dire que les langues-de-plomb étaient plus que silencieux... Cela signifiait-il qu'ils buvaient littéralement les paroles de la semi-Vélane ou simplement que cette réunion ne les passionnait pas plus que ça et qu'ils étaient impatients, tous autant que possible, de quitter les lieux...

De partir ?

Eilane avait capté cette pensée dès que celle-ci avait été émise par David.

Il semble étrange... Je sais bien que personne n'apprécierait d'apprendre qu'une collègue est...

"morte ?"

Eilane avait été incapable de formuler elle-même le mot fatidique et l'entendre prononcé par la voix froide et cynique du pendentif lui donna l'impression d'avoir reçu un coup de poignard en plein coeur.
Elle était responsable... Elle n'avait certes pas eu le choix, mais sa culpabilité n'en restait pas moins grande...
Et cet assassinat avait, de plus, enchaîné sur la naissance de Cassandra... Tout ces souvenirs étaient largement suffisant pour déstabiliser la semi-Vélane qui du faire un immense effort pour empêcher ses mains de trembler.

Peut-être étaient-ils plus que de simples collègues ?

Cette fois, l'horcruxe s'était tu, mais elle savait qu'il jubilait sadiquement de l'avoir peut-être forcée à prendre, en plus de la vie d'Ania, l'amour qui l'unissait à quelqu'un d'autre.

Secouant la tête pour essayer d'évincer ces pensées, Eilane réalisa qu'elle était restée un long moment silencieuse et espéra que les autres langues-de-plomb ne prendraient cet instant de faiblesse que pour une simple attente durant laquelle elle leur permettait de compulser encore leurs plans !

Je suppose que, maintenant, vous saurez où trouver ces salles, reprit-elle, la gorge légèrement sèche, la voix légèrement tremblante.

Évitant le regard de Yeltaz dont elle savait qu'il verrait son trouble, elle garda les yeux rivés sur ses parchemins et continua de parler :

Aucune question ?

Venons-en alors au nouveau règlement (HJ/ ici /HJ). Comme vous pouvez le remarquer, il est, lui aussi, inscrit sur les parchemins que je vous ai fourni...
Il n'y aura qu'une utilité toute relative pour vous de le lire, puisque, en tant que langues-de-plomb, vous en avez déjà une certaine connaissance, mais je tiens à attirer tout de même votre attention dessus.

S'il présente notre département et votre travail, il explique aussi que nous sommes un département semi-indépendant et ce que cela signifie... Or, en ces temps de changements au sein du ministère, j'imagine qu'il est préférable que vous sachiez réellement ce qu'il en est...

Vous et vous seuls avez la possibilité de pénétrer dans les salles d'expériences... Vous pouvez bien entendu y amener quelqu'un, mais pas sans l'autorisation de la directrice du département, autrement dit moi-même, ou de son directeur adjoint...

Eilane tourna un regard réprobateur en direction d'Ellana. Pour une fois qu'elle pouvait la blâmer de quelque chose, elle n'allait certainement pas s'en priver, ayant bien trop de griefs à lui reprocher par rapport à sa vie privée !
Ellana aurait d'ailleurs bien du réaliser qu'une fillette de trois ou quatre an n'avait strictement rien à faire dans un endroit pareil !

Une fillette...

Eilane s'agrippa à la table devant elle comme si elle allait tomber.
Maintenant que ce souvenir revenait à sa mémoire, elle se rappelait avec un malaise profond du regard de la petite blonde... Un regard vert sombre qui ne l'avait pas marquée à l'époque et avec lequel elle n'avait fait aucun rapprochement jusque là...
Un vert sombre, pourtant, qu'elle avait vu une seconde fois, au fond d'un autre regard... Celui d'un nouveau-né...

Non... C'est impossible...

Refusant de croire à ce que son esprit avait voulu essayer de lui expliquer durant un instant, elle s'efforça de s'imaginer que seule l'envie fulgurante de retrouver Cassandra était à l'origine de cette drôle d'impression.
Le malaise disparut légèrement et elle put reprendre la parole, encore une fois.

Vous remarquerez aussi que nous avons mis en place de très puissante mesure de protection pour ce département... Autant dire qu'il est à peu près impossible de l'infiltrer ou de découvrir ce qui s'y passe...

Dans sa tête, Eilane entendit l'horcruxe ricaner... Mais, cette fois, elle jugea son rire totalement déplacé... Bien entendu, infiltrer le département des Mystères était plus que possible, elle en était même la meilleure preuve... Mais elle se retint de faire remarquer au pendentif que Voldemort en personne ne savait finalement pas grand chose de ce qui s'y passait alors que plusieurs de ses mangemorts y travaillaient !
Il faut dire que la clause de confidentialité du contrat des langues-de-plomb aidait bien à ce niveau...

Enfin, un fond de donation a été ouvert à Gringotts... N'importe quel sorcier aura ainsi la possibilité de nous faire un don et cet argent sera ensuite utilisé en achat de matériel ou en dépenses pour les langues-de-plomb de terrain...
Qui seront d'ailleurs le prochain point abordé !

N'hésitez pas à me poser des questions si vous en avez.

Eilane en était presque à espérer que ses employés se "réveilleraient" et l'interrogeraient ardemment, lui faisant oublier tout ces sentiments contradictoires qui la tiraillaient depuis le début de cette réunion...

Ellana demeura attentive à tout ce qui se passait.
Elle adorait son Job, oui intensément même ! Mais depuis peu elle avait pas vraiment fourni un travail d’une rare exception, bien que ses recherches soient les plus développées, et qu’elle avait déjà fait un rapport à Eilane, elle avait aussi commises quelques erreurs …Dont l’entrée d’une fillette dont les parents restaient d’ailleurs inconnus. Si on ose dire. Il lui fallait bien se manifester, mais elle ignorait alors même comment s’y prendre ? Ce n’était pas si évident de communiquer avec autant de sujets différents, et malgré tout ça, elle n’arrivait pas à se sentir concernée, trop occupée à chasser Théotime de ses pensées. Un scandale ! Oui ! Un véritable scandale ! Comment avait il put oser parler de ses sous vêtements en publique ?! Lorsqu’il revint, elle se plaça à ses côtés, et lui enfonça son crayon à papier dans la main avec discrétion, avant de lui murmurer deux ou trois mots à l’oreille.

Tu recommence et ta main sera un moindre mal tu peux me croire mon chéri …

Parfois ne valait il mieux pas la fermer ? Avec Ellana l’échange n’était pas souvent oral, il valait mieux se munir d’une armure dans ce cas. Mais le plus troublant n’était bien sur pas là, Eilane la fixait avec un regard de blâme, aussitôt Ellana lui souriait avec provocation, elle prenait plaisir à se montrer insolente. Aussi elle n’avait pas oublié que c’était elle maintenant le bras droit du maître …

Je me demande quel genre de mission je pourrais lui attribuer si elle s’amusait à me faire un coup vache … Nute nute nute ! Mauvaise tentation Ella ! Le maître pourrait ne pas apprécier, mais l’inverse est aussi valable non ?

Se précipitant, elle leva alors la main, sans vraiment trop savoir pourquoi en fait, ou si probablement, la sorcière voulait en envoyer un peu plus dans la face de son tendre et aimé amant, mais par où commencer ? Ah oui, c’est vrai …

Je voulais savoir s’il y avait une sanction pour les retards durant les heures de boulot ? Certains ici sont vraiment victime du laisser aller ! C’est évident que la ponctualité est une qualité rare de nos jours, le monde appartient donc à ceux qui se lèvent tôt.

Elle tourna alors le regard vers Théotime, un regard accusateur et plein de fourberie. Aussi lorsqu’elle reprit le silence, elle adressa à Eilane un nouveau sourire, qui avait cette fois valeur purement niaise, dans la mesure où il n’y avait rien de drôle. Ceux qui vivent du malheur des autres souriaient en l’absence de bonheur.

Invité

Que de choses révélées en si peu de temps. Sûrement était-ce une routine pour les autres langues-de-plomb, mais pour Robert qui venait d'intégrer ces rangs la veille, ca représentait un montant presqu'insurmontable d'informations.
Il regarda avec grande attention le parchemin qu'il y avait devant lui. Alros qu'Eilane parlait, Robert lisait attentivement ce qui était écrit devant lui. Même desfois il oublait d'écouter sa directrice, tellement il était absorbé par ce qui était écrit.

Il resta cependant bloqué sur un élément du règlement. Ce n'était pas un gros problème ou dérangement, mais il voulait tout de même avoir une réponse à sa question. Lorsqu'Eilane autorisa les langues-de-plomb à poser des questions, Robert leva la main pour prendre la parole, mais quelqu'un fut plus rapide que lui. Il s'agissait d'Ellana Silver, la sorcière que Robert avait connu, entre autres, par l'intermédiaire des élections ministérielles. Cependant, l'ancien Serdaigle ne se sentit aucunement visé par les propos du bras droit du Lord. Elle disait que certains se permettaient d'arriver en retard au travail, mais s'il y avait une chose qui caractérisait Robert, c'était la ponctualité. C'était, d'après lui, l'une des plus importantes vertues dans le but de se faire respecter et apprécier. Et ca lui avait toujours porté fruit jusqu'à présent.

Lorsque la réponse fut donnée, Robert prit la parole à son tour.

En lisant le règlement, je me suis posé une question. Vous dîtes qu'il y a un lien avec notre baguette qui nous permet de nous rendre dans les salles d'expériences, et que sans celles-ci, c'est impossible d'y entrer. Mais si jamais nous perdons notre baguette, ou si elle se fait détruire, comment devrons-nous faire ? Le temps que nous passerons sans baguette nous ne pourrons pas nous rendre dans les salle d'expériences ?

Car étant donné le travail de Robert, il était fort possible qu'il arrive quelque chose à sa baguette, sait-on jamais... Et dans ce cas-là, il voulait savoir quoi faire.

Mais à quoi jouait sa sylphide ? Un brin de fourberie chez elle suscitant chez lui un air de mélancolie. Elle voulait jouer au tennis ? Il lui renverrait la balle œil pour œil, dent pour dent.
Son faux sourire, ses fausses manières, ses fausses paroles, bref cette Ella là n’était pas celle qu’il avait connue.

Tu joues avec le feu Ella, et tu as intérêt d’avoir une bonne armure car cette fois il ne t’épargnera peut-être pas.

« Tu recommence et ta main sera un moindre mal tu peux me croire mon chéri … »

Moi aussi je t’aime ma chérie.

Et elle le dénigra en publique, une nouvelle fois, comme pour mieux l’écraser, lui prouver … lui prouver quoi ? Cependant, Théotime pensa qu’il n’était pas digne de lui de rester dans la passivité la plus totale. Ce petit jeu l’amusait en fin de compte et son couple ne serait pas plus compromis qu’il l’était :

…sur une échelle de 0 à 10 je suis à 0.5. Perdre encore un peu ne se ressentira pas… L’amour c’est comme la bourse, quand ça se casse la gueule, y’a toujours un moment ou ça va remonter.

Il prit le stylo qui lui avait fait tant de mal dix secondes auparavant, puis griffonna quelques mots sur la feuille devant lui, bien en vue pour interloquer sa chère et tendre.

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Si être en retard « sur le terrain » est sanctionné, alors être sur place et ne rien faire doit l’être aussi en théorie. Je me trompe Miss Snake ?

Il tourna alors à son tour un visage composé de tout autant de niaiserie de fourberie et d’accusation que sa princesse quelques instants auparavant.

…parce que le but c’est de travailler, pas de faire croire qu’on travaille, n’est ce pas Monsieur Yates, Miss Willows, et toi Ellanou ?

Un regard faussement interrogateur, la langue un peu sortie, comme pour mieux feindre l’incompréhension se dessina sur son visage.
Jeu Théotime, Ellana service à suivre.

De quoi avait elle envi, là sur le moment ?
La sorcière tira son arme de son fourreau, un instant, comme envoûté par son envie soudaine de tuer. Mais au lieu de ça, la sorcière se redressa, un air malsain, elle savait à présent bien ce qu’elle allait faire, se redressant brusquement, faisant un grand bruit lorsque sa chaise recula, elle gifla Théotime, devant toute l’assemblée. Puis prenant un air solennel, la sorcière s’apprêta à révéler à tout le monde l’objet de toute cette machination. Mais alors qu’elle allait ouvrir la bouche, elle se dit que de toute façon le sorcier n’en valait pas la peine.

Je suppose que tu es content, tout le monde est au courant maintenant que tu es un pauvre teckel en mal d’amour ! Tu veux peut être que je te trouve une famille ?

Un sourire mélancolique, la sorcière partit prendre place à l’autre bout de la salle. Il était vraiment idiot de balancer leurs histoires en publique, elle qui aspirait sans doute enfin à lui reparler en privé, elle n’en avait désormais plus la moindre envi. Pour l’heure elle était juste convaincu que c’était un pauvre petit enf**é de m**de qui s’imaginait tout permis sous prétexte qu’ils avaient déjà gardés les moutons ensembles.

Bah c’est fini ! Nada !
J’en ai assez de tes sornettes puantes et de tes caprices !

Ella était en fait tellement révoltée qu’elle ne trouva autre que quitter la pièce. Cela voulait peut être dire pour certain qu’elle avait perdu, mais bien au contraire, le jeune homme avait laissé filer bien plus qu’elle au travers de la porte de la salle de réunion.

Je vais lui trouver une mission sympa au fin fond de l’Alaska à cette petite pourriture !

Ella renvoya alors ses cheveux loin derrière elle, d’un air hautin. Il n’y avait pas de doute, elle l’aurait à un autre moment, il fallait juste être patient. La vengeance n’était il pas un plat qui se mange froid ? Et là où Ellana comptait retrouver Théotime, elle aurait tous les pouvoirs …Ou presque.

…Jeu blanc Ellana Silver. Il aurait pu tout imaginer, sauf cela. L’action. C’est vraiment ce qu’elle chérissait. Les mots ne suffisant plus aux circonstances, il fallait donc agir … physiquement. Et encore une fois, c’est lui qui en faisait les frais. L’avait-il vraiment cherché ? Telle était la question. Il plissa ses yeux rougeoyant pour ne pas les dévoiler au petit comité, tout en la regardant partir, en directions des diverses salles du département des mystères.
Il reprit ensuite le stylo à coté de lui, posément, conscient que tout les regards étaient braqués sur sa personne, pour mettre entre parenthèse sa phrase précédente, et noter dessous.

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Existeras-tu Ellana ? Ou te cacheras-tu derrière tes vérités ?

Partir ou rester ? Cruel dilemme pour homme blessé.

Attention Théotime Ronflet. Top 10 secondes.

…

Dong ! Alors ?
Je pars.

Il tira ensuite sa chaise avec le moins de bruit possible. Puis, il regarda chacun des membres de l’assemblée, de ses yeux redevenus azur, pour finalement fixer Eilane.

Je pense que vous comprenez la difficulté dans laquelle est ma position. Je vous ferais parvenir l’avancement de mes recherches en privé, ou par lettre, comme vous le voudrez.

Il se dirigea ensuite vers la porte, toujours le centre d’attraction de ses confrères, avant de se retourner une ultime fois.

Je suis désolé.

Puis, sa consistance disparu à pas feutrés, vers la salle de la mort, conscient que sa …, sa quoi ? il ne le savait pas, se trouvait à l’intérieur.