Un peu de repos (rp pour qui veut =) )

Pline eu un petit sourire satisfait lorsqu'il remarqua le signe d'invitation de Gabriel, aucune surprise ne s'afficha sur son visage. Il leva le nez et s'avança tête haute entre les tables ne jetant pas un regard aux gens qui l'observaient maintenant avec méfiance. Son coq le suivait et émit un caquêtement comique lorsqu'ils arrivèrent à la table.
Le gamin blondinet, fit une révérence digne des plus grand seigneur tout en saluant ses hotes:

Je vous salue bien bas chers amis, et vous remercie de me laisser une place à votre table.

Il prit ensuite place sur une chaise, ayant préalablement posé son verre sur ladite table. Il grimpa prestement sur le fauteuil en s'aidant des genoux et se retrouva enfin sur son séant, le bord de table lui arrivant au niveau des épaules.
Son coq se coucha à ses pieds, la tête droite scrutant de ses petits yeux les voyageurs alentours.
Pline prit une gorgée de vin et plongea sa main dans sa poche. Il en sortit une magnifique blague à tabac en argent gravée et commença à se rouler une cigarette.

Gabriel l'a vu aussi. Son écoute attentive a fait long feu et, à la grande surprise de Noxis, le voilà qui l'invite à leur table. Pas que cette initiative la désole outre mesure : peut-être est-ce une de ses connaissances ? Après tout, elle n'a pas accès à son carnet mondain au point de savoir qui il fréquente ...

Le garçon, si tant est qu'on puisse le considérer comme tel, n'affiche d'ailleurs aucune surprise, comme s'il était tout à fait habituel pour lui d'entrer dans un bar avec un coq bruyant et se faire inviter à la table du Ministre de la Magie ...

Lorsqu'il prend la parole, tout doute quant au fait qu'il soit encore un enfant est envolé. Dans les cas de grande perplexité, le mieux n'est-il pas de faire appel à sa bonne éducation ? C'est le pli que prend alors Noxis, décidant elle aussi de considérer que la situation est parfaitement naturelle.

Bonjour à vous ! Je suis Noxis Clymox.

Elle lui tend la main par dessus la table, un sourire de bienvenue aux lèvres.

Pline relève la tête de sa besogne achevée et met sa cigarette dans sa bouche, il tend alors le bras au dessus de la table pour serrer la main de noxis de sa petite menotte.
Il demande alors:

La fumée vous dérange-t-elle sinon je m'abstiendrais de me laisser prendre par l'un de mes péchés mignons...
Ravie de vous connaitre miss Clymox, mon nom est Pline Pinine et monsieur?

Il se tourna vers le ministre, le regard faussement interrogateur. Son visage bordé de boucles blondes reflétait une grande confiance en lui et il ne semblait pas le moins du monde gêné, il semblait même parfaitement maitriser la situation.
Il reprit une grogée de xérès en soupirant d'aise.

Un bon verre de vin italien et une cigarette de tabac de Moldavie, voila les deux seules choses dont un homme à besoin pour être heureux!

Quand Pline se tourne vers lui et s'interroge sur son identité, Gabriel remarque son sourire discret et devine qu'il a affaire à un petit personnage beaucoup plus malin qu'il n'en a l'air.

Il le regarde dans les yeux, en le sondant, comme il aime à faire avec les personnes qu'il en connaît pas. C'est une chose que sa grand mère maternelle aimait pratiquer sur les personnes inconnues : elle les regardait longuement, sans méchanceté aucune et sans froideur et, après quelques moments de silence, entamait la conversation avec les personnes qu'elle avait analysé comme étant intéressantes.

Après quelques secondes et, une fois que Gabriel eut ce qu'il croyait savoir, il dit d'un ton amical.

Mon nom est Gabriel de Mornemarais, monsieur Pinine, faire votre connaissance est pour moi un réel plaisir.

Cependant, Gabriel ne put s'empêcher de toussoter, un nuage de fumée venant de lui emplir les narines.

Lorsque Pline allume sa cigarette, Noxis ferme les yeux et hume avec délice l'odeur du tabac.

Alors celui-là, je le reconnaîtrais entre mille ... Il vient de la région de Chişinău ... Ils ont encore des plantations où tout le travail se fait à la main, aucune machine moldue ni baguette n'est utilisée ...

Monsieur Pinine ...

Noxis hésite ... Il n'est pas dans ses habitudes de fumer, loin de là. Mais ce tabac éveille en elle tant de souvenirs heureux. Le manoir en Ukraine et les nombreux visiteurs. Dont Andrei Novak, un ami de sa grand-mère ... Il venait de Moldavie et fumait toujours ce tabac. C'est d'ailleurs dans le sien que Noxis et Nemesis se servaient allègrement, croyant naïvement qu'il ne remarquait rien. S'ensuivaient d'abominables séances de toussements et de crachotements. Mais quel plaisir partagé avec son amie ...

Ca ne se fait pas, sans doute, mais ... Puis-je vous demander de quoi me rouler une cigarette ?

Elle ne regarde pas dans la direction de Gabriel qui n'aime visiblement pas la fumée.

Pline eu le sourire ravi d'un enfant comblé, il regarda Noxis et de son regard clair puis plongea sa main dans sa poche de blouse d'écolier et en ressortit la blague à tabac incrustée qu'il tendit à la jeune femme:

Une fine connaisseuse, c'est si rare! Prenez! Prenez-donc chère amie!

La bouille du bambin se tourna alors vers le ministre, une lueur d'intelligence brillait dans ses yeux presque transparents, un fin sourire se dessina sur ses lèvres. Son regard devint vague un instant puis s'éclaircit à nouveau:

Gabriel de Mornemarais? eh bien cher ministre le plaisir est partagé!

Pline savait pertinement que Gabriel n'avait pas mentionné son poste et il avait fait exprès de laisser "échapper" cette remarque. Il prit une nouvelle grogée de Xérès et reporta son attention sur le ministre et sur cette femme qui l'accompagnait.
Il leva tout à coup les yeux aux ciel dans une attitude mais-ou-avais-je-la-tete et sortit sa baguette de sa cape. Une étrange baguette toute tordue qui se finissait par une racine nouée, il la pointa sur le nez de Gabriel et prononça doucement:

Non Oleat! Voila qui devrait satisfaire tout le monde, vous ne sentirez plus la fumée et je pourrais faire partager cette passion commune avec cette si charmante demoiselle! D'aillerus ma chère comment connaissez-vous ce si tendre tabac savez-vous qu'il est appelé le céleste?

Sous la chaise Socrate caqueta d'un air appréciateur sans lever la tête toutefois. Le gamin lui jeta un coup d'oeil en souriant avant de relever le nez qui dépassait a peine au dessus de la table.

Avec un grand sourire, Noxis tend la main et prend la blague à tabac. Elle se démène pendant un moment avant de parvenir à créer quelque chose qui ressemble encore moins que vaguement à une cigarette.

Je suis l'archétype de la fumeuse occasionnelle. Et c'est très bien comme ça ... Je n'ai jamais compris les gens qui fumaient cigarette sur cigarette : ça doit rester un plaisir ponctuel ...

Elle relève alors le nez dans un petit nuage de fumée, les larmes aux yeux et la gorge en feu. Juste à temps pour voir avec stupeur Pline pointer sa baguette sous le nez de Gabriel.

Un piège ! Ce type est certainement un métamor ... Seigneur, je deviens paranoïaque !

Elle prend une nouvelle bouffée qui la fait tousser avant de répondre d'une voix déjà plus rauque:

Le Célèste, en effet ! Oh, ne pensez pas que je sois une parfaite connaisseuse en matière de tabac, vous avez certainement dû le remarquer à ma façon de m'étrangler. Simplement, celui-ci éveille en moi de très vieux souvenirs. Il est produit non loin de mon pays natal, l'Ukraine, et des amis Moldaves en étaient friands, tout simplement. Mais ce n'est pas un produit que beaucoup de gens connaissent en dehors des Moldaves et des Russes ... Etes-vous originaire de là bas ?

Pline sourit à la jeune femme et tira lui aussi une longue bouffée de ce si odorant tabac, il recracha un nuage de fumée blanche. Lui ne toussait pas contrairement à Noxis qui semblait avoir toutes les peines à se retenir mais qui semblait toutefois fort apprécier cette pratique.
Il reprit ensuite une gorgée de vin et répondit enfin:

En vérité je ne suis pas du tout de ce coin-ci mais j'ai eu l'occasion d'être initié aux plaisirs du tabac par le grand mage Hérétien, malheureusement décédé... Il était ukrainien d'origine et je l'ai rencontré lors d'un petit voyage ...occasionnel.

La bouille du gamin prit un air rêveur. Il se remémorait cette étrange rencontre, s'était il y a longtemps et il savait que ses hotes ne manqueraient pas de s'étonner pour ce qui est de son age. Pline aimait raconter des anecdotes sur ses voyages sans s'étendre pour autant sur l'histoire de sa vie. Il était discret sur ce coté-là et très rare était ceux qui connaissaient la vérité sur sa vie tumultueuse.

Alors vous êtes Ukrainienne... Avez-vous vécu longtemps là-bas?

Les yeux d'enfant brillaient comme si il connaissait déjà la réponse à sa question et qu'il s'en amusait.

Hérétien dites-vous ? Je n'ai malheureusement aucun souvenir de première main le concernant, j'étais encore une enfant trop jeune lorsqu'il venait chez nous ! Mais je sais que ma grand-mère, Sylkaria Clymox, a eu la grande chance de le connaître personnellement lorsqu'il enseignait encore à l'académie de Kiev. Leur amour commun pour les arts, et plus particulièrement la peinture, les a mené tout naturellement à une amitié sincère et ses visites régulières.

Noxis est d'humeur bavarde, ce qui ne lui ressemble pourtant pas. Ce petit homme a un don, c'est indéniable ... Il parvient, par une simple parole d'apparence anodine, à la faire parler, elle qui est si secrète lorsqu'elle ne connaît pas les gens.

Et pour répondre à votre question, oui, je suis Ukrainienne de coeur et de sang, partiellement en tous cas. Mon grand-père maternel - ces mots sonnent comme une insulte - est écossais. J'ai toujours vécu avec ma mère et ma grand-mère non loin de Sebastopol. Sauf bien entendu lors de mes études à Poudlard et depuis quelques années où j'y suis revenue ...

Pline laissa parler Noxis d'un air intéressé et attentif, il ne la coupa pas et hochait la tête de manière adorable de temps en temps, lrosqu'elle s'arreta enfin, il lui sourit Socrate leva alors la tête vers son maitre et le gamin lui répondit par un regard appuyé, comme une communication muette.
Enfin sa bouille de blondinet se tourna encore une fois vers la jeune femme:

Et vous êtes revenue à Poudlard, en effet, mais pour y trouver quoi? Peut-etre des membres de votre famille inespérés et peu espérés?

Son sourire malicieux regarda attentivement Noxis, il savait de quoi il parlait, il connaissait son "sujet " par coeur. Mais sachant que ces questions la troubleraient et pour ne pas casser une si bonne compagnie il ajouta:

En tous les cas je vois que vous y avez trouvé de très bons amis; si je ne me trompe pas bien entendu....l'erreur est humaine...

Il jeta un oeil entendu à Gabriel et son regard se plongea dans les yeux de la femme. Un regard clair transparant, celui d'une personne qui a voyagé et connu bon nombre de secrets. Un regard qui vous lit et vous déchiffre avec un facilité déconcertante.

Y trouver quoi ? Des membres de ma famille ? Saurait-il des choses dont je ne suis pas au courant ?

Noxis reste interdite face à ces questions qui sonnent tout à fait comme des affirmations dans la bouche de l'énigmatique personnage.

Et mes amis ... C'est impossible ! Comment peut-il savoir ? Je n'ai jamais entendu parler de lui ... Il ne peut pas me connaître.

Lorsqu'il pose ses yeux clair sur elle, un frisson lui parcourt l'échine. Que lit-il en elle qui lui donne une telle certitude et, si elle n'y prend pas garde, un tel ascendant sur elle ? Sa nature reprend alors le dessus : la prudence et la réserve dont elle fait toujours preuve. Sa réponse consiste en un unique sourire alors que deux nouvelles questions s'inscrivent en lettres rouges dans son esprit.

Qui êtes-vous ? Quel danger représentez-vous pour moi ?

Ses pensées se reportent alors sur Gabriel qui est resté si silencieux pendant l'échange. Elle se demande également si il a suivi son questionnement intérieur et si lui aussi est intrigué par leur interlocuteur mystérieux.

Pline eu un petit rire d'enfant qui aurait pu paraitre adorable pour un gosse mais qui impressionnait lorsqu'on avait commencé une conversation avec ce gosse-ci. Il tira une bouffée blanche de sa cigarette qui s'amenuisait et la regarda un petit sourire fin apparut sur sa bouille rondelette:

La vie c'est comme une cigarette, si courte et si fragile et à la fois si forte, on ne sait jamais quel gout aura la prochaine bouffée...amer? douce? brulante?

Le gamin releva les yeux de sa contemplation et regarda la jeune femme. Cette discution était fort intéressante et ces deux individus rencontrés au "hasard" était passionnant ...remplis d'histoires tragiques mais aussi parfois heureuses.
Il eu un sourire franc pour Noxis, il avait remarque son changement d'attitude, réaction bien normal et peut être même espérée.

Quelle intéressante chose que la vie n'est-il pas?

Noxis continue à méditer sur ce que Pline a avancé à propos de l'idée de retrouver de la famille à Poudlard. Si son amitié pour Théodore et Gabriel, entre autres, n’est un secret pour personne, Noxis a toujours été très discrète sur sa famille. Elle vient de mentionner le nom de Sylkaria, il est vrai, mais peu de gens à Poudlard connaissent son passé. Son cœur fait un bond, comme s’il venait de rater un battement. Eryan. Forcément, il parle d’Eryan.

La vie est si courte ? Si fragile ? Seigneur ! C’est évident … La menace que nous savions venir un jour est là devant moi. Oh, ironie cruelle ! Faut-elle qu’elle vienne de cet être qui est à peine plus grand qu’Eryan ? En les voyant côte à cote, on pourrait même les imaginer compagnons de jeux !

Elle dépose bruyamment ses deux mains sur la table, fermant les yeux en un effort soutenu pour garder son calme et le contrôle d’elle-même. Sa voix finit par se faire entendre, très bas, à peine plus qu’un murmure.

C’est une menace ? Que lui voulez-vous ? Qu’attendez-vous de nous ?

Pline sourit doucement à la jeune femme, il reste d'un calme exaspérant comme si il s'attendait à cette réaction ou pire ... qu'il avait parlé en sachant qu'elle aurait cette réaction. Il la regarda un instant lutter contre sa colère avec un certains respect.
Socrate caqueta doucement et mélodieusement de manière étrangement apaisante. Pline le regarda un instant tendrement puis reporta a nouveau son regard si impressionnant et gênant sur Noxis:

Voila une femme décidée à protéger ceux qui lui sont chers n'est-ce pas?
Calmez-vous chère amie, je ne suis une menace pour personne ici et encore moins pour des personnes que je respecte et que, je dois bien l'avouer, j'admire ...
Mais vous avez raison de réagir ainsi cela vous évitera de bien tristes surprises...

Pline termina son verre de vin et fit un signe à Rosmerta de venir le lui reremplir, une fois que ce fut fait Pline regarda à nouveau ses hotes.
Les yeux du gamin devinrent vides d'expression pendant un instant puis il releva la tête et regarda la jeune femme en lui souriant aimablement:

L'ennemi semble dur a vaincre n'est-il pas...mais peut-être que ses plus fidèles serviteurs créeront la surprise de le trahir...

Noxis jette un regard en coin à Gabriel qui est toujours aussi silencieux : considère-t’il qu’il n’a pas voix à l’espèce de combat qui se déroule devant lui ? Ou écoute-t’il pour tenter d’y voir plus clair et abattre ses cartes au meilleur moment ? A moins qu’il ne sache quelque chose dont elle n’est pas au courant. Ce qui, il faut bien l’avouer, pourrait mettre Noxis dans une rage folle, elle qui continue à s’inquiéter de la menace que peut représenter le bonhomme.

Elle s’attend d’ailleurs au pire … Serait-il ici pour lui annoncer qu’ils ont enlevé son frère ou réservé un sort bien plus horrible encore à sa famille ? Sa réponse la stoppe net dans son élan créatif d’élucubrations abominables : il se défend de représenter la moindre menace pour elle et les siens. Tout en lui est énigme et mystère, sa dernière suggestion le confirme une fois de plus. Soudainement, Noxis n’est pas du tout certaine d’avoir parlé de la même chose que lui : faisait-il réellement allusion à son frère ? Et l’ennemi dont il parle est-il rellement celui auquel elle pense ? Si elle se sent à présent à moitié rassurée quant à la sécurité relative des siens, elle n’en reste pas moins méfiante.

Qui êtes-vous, Monsieur Pinine ?

Pline eu un sourire énigmatique et regarda la jeune femme dans les yeux, il aimait semer la confusion dans les esprits l'avenir n'en était que plus incertains ce qui avait le don de lui plaire:

La question est : qui aimeriez-vous que je sois?....
Je ne suis en vérité qu'un humble voyageur aux dons très demandés....
Ne vous inquiétez pas, celui pour qui vous craignez le plus de danger sera bientot sous votre protection...un avenir intéressant et plein de rebondissements!

Pline but une gorgée de xérès noir et sourit de la même manière, un voile mystérieux sur le visage.

Gabriel, depuis l'allumage des cigarettes, s'était contenté d'écouter ses deux compagnons.
Il avaitle regard allumé d'un éclat non habituel.
Ce petit monsieur aux airs enfantins l'enchantait de plus en plus, au fur et à mesure qu'il parlait.
Depuis le début, gabriel avait comprit la nature de ses dons et la couleur de son coeur.
Mais nul ne sait ce que cache les tréfonds d'un esprit, et cela Gabriel non plus ne pouvait le deviner.
Il fut donc intèressé, au début, du chemin que prenait la conversation mais n'eut pas l'air surprit pour autant.
Il se contentait d'un mince sourire, le regard toujours posé sur Pline, son verre à la main.

lorsqu'il sentit la conversation s'éteindre quelque peu entre Noxis et Pline, il regarda ce dernier il lui demanda, d'une voix où percait la curiosité mais aussi la réserve :

Je lis en vous, monsieur Pinine, que votre coeur n'est pas noir, je connais aussi vos dons. Mais je ne saurais affirmer à quel étendart vous vous ralliez.
J'aimerais cependant vous demander plus d'information sur vous même, car j'aimerais réellement vous connaître plus amplement, sans pour autant passer par mon bureau d'informations.
Disons que j'aimerais vous considérer comme une personne de confiance car des gens tel que vous, d'une sagesse et d'une finesse aussi exacerbées, ne courent plus les rues...

Pline sourit malicieusement, le ministre lui plaisait et depuis le temps qu'il voulait le rencontrer, il se trouvait comblé, ce haut personnage renfermait tant de secrets. Néanmoins il semblait très sur de lui et Pline en était fortement amusé. Il tira rêveusement une bouffée de fumée et fixa son regard bleu sur Gabriel. Le gamin garda un instant le silence puis prit la parole d'une voix mystérieuse:

Votre bureau d'informations aurait bien du mal à trouver beaucoup de choses sur moi, peut-être sur certaines choses que j'ai dites mais peu peuvent se vanter de me connaître réellement...
Pour ce qui est de l'étendard sous lequel je vogue eh bien le mien est formé uniquement d'un coq et d'un enfant et je ne souhaite voguer sous aucun autre....Après à vous de choisir si je suis digne de votre confiance?

Un sourire espiègle apparut sur la bouille du blondinet, il voulait voir la réaction de cet homme si influent et si plein de pouvoirs.

Gabriel plongea une fois encore son regard dans celui du vieil homme attablé en face de lui, ce vieil homme aux airs candides...
Il le regarda longuement, analysant lui même chaque mot de Plinne, chaque intonation mise avec soin sur chacun de ses mots.

Quand il eut finit, il prolongea encore le silence quelque peu, sachant le petit homme avide d'effet mystérieux et, profitant d'une bouffée de fumée le cachant, disparut.

Une demi-seconde plus tard, il réapparut derrière Plinne et lui susurra doucement à l'oreille tandis que celui-ci tressautait quelque peu.

Je pense que si vous aviez déjà voulu commettre du tort à la communauté magique, vous vous y seriez pris autrement, et le monde magique serait certainement quelque peu différent de celui d'aujourd'hui, je ne vous flatte pas, je constate.

Dit-il dans un sourire

Quant à ce qu'il en est de mon bureau d'investigation, il est néanmoins un rien plus performant que ce que vous semblez le penser, puisque je connaissais votre existence depuis quelque temps... Sans savoir pourtant tout ce que j'ai pu apprendre ce soir, je l'admets.

Pour ce qu'il est de ma confiance...

Il prit une profonde inspiration

J'aimerais pouvoir vous la donner sans crainte mais je ne peux agir de la sorte avec un tel pouvoir décisionnaire dans mes mains...

Il se remit devant son interlocuteur.

J'aimerais vraiment pouvoir vous croire sur paroles mais je ne le peux, ne pouvez vous pas m'aider, à combattre, pour le bien...? Pour des innocents...?

Pline sourit lorsque Gabriel réapparut derrière lui, ce que le ministre prit pour un tressautement fut le frisson de plaisir qui lui parcourut le corps, cette personne était vraiment intéressante, belle rencontre en vérité.

En effet, en effet, je ne suis pas ennemi du bien que vous représentez ... quant au fait que vous ayez entendu parler de moi, rien d'étonnant j'ai assez voyagé pour me faire un nom dans le monde des sorciers et même chez les moldus mais ceci est une autre histoire.

Pline s'enfonça dans son siège, il avait prit son verre à la main pour éviter de devoir se pencher pour l'attraper. Il sourit mystérieusement et plongea son regard dans les yeux de Gabriel. Regard transperçant qui n'impressionnerait pas cet homme d'expérience mais qui saurait le déstabiliser car il lisait ses secrets. Il relâcha son regard et tira une bouffée de sa cigarette puis bu une gorgée de son fabuleux xérès.

Pourquoi devrais-je vous aider? Voila la question que je me pose...question intéressante en effet. Je suis neutre et pense le rester encore longtemps sauf si des évènements me poussent a faire un choix...pour l'instant je n'ai pas a en faire et je considère qu'au vu de mon..."travail" je n'ai pas a choisir un camp comme on dit si vulgairement.

Gabriel, déstabilisé par le regard de Pline, l'est encore plus par sa réponse... Quel étrange petit homme...Comment peut-on rester neutre tandis que des innocents meurent chaques jours pour satisfaire les pulsions sadiques et révulsantes de lâches aux capuches noires...Pauvres larves en vérité, au besoin si répugnant de devoir se sentir aimées par un maître qui les hais...
Gabriel eut un frisson de dégoût mais ne le fit pas parraître, il continua à regarder Plinne et formula sa première pensée :

Monsieur Pinine, comment pouvez-vous concevoir un seul instant de rester neutre lorsque des familles entières se font torturer pendant des heures sous la hargne de bourreaux immondes et répugnants ?
Comment pouvez-vous rester les bras croisés alors que des orphelins aux séquelles indélébilles se retrouvent dans des orphelinat où il ne sentiront plus jamais la caresse d'une mère mais la morsure profonde, la brûlure lancinante d'un souvenir qu'ils n'effaceront pas : celui de leurs parents mourrant pour les protéger.
Comment pouvez-vous vous valoir d'être sage si l'attentisme fait partie de vos caractéristiques ?
Comment pouvez-vous rester si aveugle à la misère que créent derrière eux les serviteurs de Voldemort lorsque vous vous dites voyant....?

Gabriel prit une mine attristée

Le bien a parfois bien du mal à vaincre quand le mal a une telle ampleur...

Pline eu un sourire contrit, il hocha la tête et jeta un coup d'oeil a son coq qui leva ses yeux intelligents sur son maitre. Pline reporta alors son attention sur Gabriel, il le regarda d'une autre manière mais toujours d'un oeil sûr, le gamin savait que le ministre dirait quelque chose comme ça c'était dans sa nature et il n'aurait jamais accédé au rang oû il se trouvait si il avait eu des pensées différentes.

Je comprend tout a fait ce que vous voulez dire cher ami croyez-le ou non...et un détail en passant je ne me suis jamais considéré comme sage...qui l'est vraiment d'ailleurs? Je cherche justement le savoir . Je suis quelqu'un d'égoiste car contrairement a ce que vous pensé je ne veux pas rallier mon don a l'un ou l'autre camp car il en surviendrait des catastrophes que vous ne pourriez imaginer...mais comme je l'ai dit certains évènements, si ils se passent, m'obligeront à choisir....ne me croyez pas insensible quand je suis seulement détaché...ne pensez pas que je ne comprend pas l'horreur de cette guerre quand je peux lire la douleur des gens...

Pline avait parlé, expliqué, il appréciait cet homme droit au passé si terrible mais a la main si ferme, il avait été sincère sans que cela soit une justification. Il ressemblait à un enfant mais ses nombreuses années le faisait parlé sagement car il connaissaient plus de choses, plus de facteurs que quiconque.

Invité

Voila mainteant des heures que Sati avait quitté le domicile de sa logeuse Eléa. Des heures que la jeune fille marchait pour trouver le bar des trois balais. Des heures, appellons un chat un chat, qu'elle était completement perdue !

Arggg Dédale n'est pas mort, il a construit un nouveau labyrinthe et il s'appelle londres ! grogna t'elle en silence
Hmm.. Pas marrant Sati.. Enfin bon.. Qu'est ce qui leur prend aux gens du dehors de creer des villes si immenses et désordonnées ! A la prison au moins tout était carré, etroit, et surtout les humains ne pullulaient pas dans les couloirs !

La jeune fille avait silloné le Londres moldu et le Londres magique de long en large ! Ses pas cependant l'avaient guidée, elle en était convaincue, un peu plus loin sur le chemin du destin. Il y a une heure environ, elle a fait une rencontre pour le moins interessante café Pastels, vèrs lequel ses déhambulations l'avaient menée. Cette journée n'avait pas été totalement veine tout compte fait. Sati espérait bien revoir la jeune fille du bar, mais pour le moment, il lui tardait de retourner à l'appartement, d'autant plus qu'elle avait enfin eu l'occasion de tomber sur une carte de Londres fiable, et de reposer ses pieds sur le canapé douillet de sa colocataire qu'elle avait trouvé totalement à son gout, au grand damn de cette dernière. la jeune fille avait prit l'habitude de surnommer affectueusement sa logeuse "maitresse" en référence à son caractere impétueux autoritaire et dominateur

Le destin voulut que les déhembulations de Sati la menerent pile devant le bar des 3 balais. Elle s'y arreta net. Ses grands yeux roulerent dans leurs orbites, et elle émit un soupir offusqué.

Pfff ah ben voila le bar tiens ! elle lanca son bras droit en direction de celui ci d'un air désabusé.
Oui mais maintenant j' ai plus soif !!
pfff Et dire que je suis allée à l'autre bout de Londres ! Alors qu'il étaient à deux.. ou trois.. enfin pres de chez moi quoi ! Je sens que je ne m'y ferais jamais à ce monde exterieur, c'set moi qui vous le dit !

La jeune fille s'appreta à repartir lorsque quelque chose, ou plutot quelqun attira son regard.. En toute hate elle colla son nez frigorifié sur l'une des vitres du bar, effaca la buée qui l'obstruait et regarda à l'interieur

Mais C'est pas vrai ! C'est.. C'est le ministre de la magie !! .. Pas possible.. Mais oui c'est bien lui, Gabriel de.. euhh de Mornemarais ! Bon sang c'est lui qui m'as envoyé à Azkaban !

Sati hachait ses mots et donnait des coups dans le carreau, à l'aide de son indexe au long ongle noir et pointu..

Hmm... Quoique.. c'était il y a presque une dizaine d'années.. Si ca se trouve ce n'était même pas lui qui était au pouvoir à l'époque.. Par contre, c'est lui je pense qui m'a fait relacher il y a quelques jours ! Est ce que je devrait lui en vouloir pour ca ? Hmm... nan ce serait absurde !
Ces employers du ministere brrr ils me font froid dans le dos ! Ce sont eux qui ont enmené mon pere loin de moi il y a si longtemps ! Je leur en voudrait toujours pour ca.. Mais.. Je suis curieuse..Je me demande si seuls les proches du ministres peuvent s'assoire à sa table ou si n'importe qui peu y venir...

Apres avoir dit tout ce qu'elle avait à dire sur le ministre de la magie, Sati reporta son regard vers ses compagnons de table.
Cette femme.. Comme elle a l'air digne et puissante, je me demande si c'set une sang pur. Quoi qu'il en soit, elle doit sans doute etre quelqun d'important..Tres vite l'attention de la jeune fille se focalisa sur la troisieme personne qui était assise à cette table. Ses yeux s'écarquillerent et elle colla davantage son visage contre le carreau..

Qu'est ce que c'est que ca ?? Un.. Un enfant ? Et un poulet géant ? Elle resta ainsi à observer cet étrange duo. étrange et inquiétant cependant. Le sorcier était haut comme trois pommes, mais il avait quelque chose de vague et d'impalpable qui semblait crier "il n'est pas ce qu'il parrait etre" en effet, malgrés son jeune age, il semblait mur, vieux même et expérimenté. Quand à ce coq il était bien trop grand, et se tenait de maniere bien trop droite pour etre un animal ordinaire. Ses plumes étaient d'un blanc maculé. Ce qui lui donnait un air presque spectrale, fantomatique
Etrange.. Et ca ne me met pas tres à l'aise !

Sati continua de contempler ces 3 personnages mysterieux et puissants..

Bon allez...J'y vais ! Je suis trop curieuse il faut que je tente de parler avec ses créatures mysterieuses.. Je veux savoir ce que le ministre sais de mon emprisonnent.. Est ce qu'il en connait les raisons.. est ce que j'était au mauvais endroit au mauvais moment, ets ce à cause de mon..dont.. Et je veux en savoir plus sur cette femme puissante et sur ce duo étrange

La curiosité l'emportant sur la timidité, la jeune fille poussa la porte du bar et entra. Par chance il n'y avait pas beaucoup de monde au contoir. Elle s'y dirigea alors, entortillant comme à son acoutumée une de ses couettes. LOrsqu'elle arriva à sa hauteur, elle s'y acouda
Une bieraubeurre s'il vout plait demanda t'elle sur un ton oscillant. Elle attendit quelques minutes que la patronne veuille bien satisfaire sa demande tout en lancant des regards anxieux à la table du ministre, puis, lorsque sa choppine fut enfin entre ses mains, elle y plongea les levres, en but une gorgée pour se donner du courage et mit le cap sur la table autour de laquelle les 3 personnages puissants etaient assemblés.

Bon.. J'y arrive.. Maintenant, comment les aborder ? Ohh mais je sais ! Expérimentés commes ils sont ils doivent bien maitriser la légilimencie.. Ou en tout cas l'un d'entre eux doit la maitriser. Alors je vais passer à proximiter de leur table et je n'aurais qu'a... Penser très fort !!

Un petit sourire vint égayer le visage de Sati alors qu'elle avanca d'une démarche féline vers sa destination.

Alors qu'elle se trouvait à un metre à peine de la table du ministre, la jeune fille lanca un regard profond a ceux qui y étaient atablés, et pensa aussi fort que possible au fait qu'elle aimerais ce joindre à eux.

HJ Rahh, je ne suis pas legilimens !! Gab, Pline, vous me percevez vite fait la présence de Sati : depuis le temps que je me demande comment faire un RP avec elle !! HJ

Noxis, à présent bien silencieuse, observe l'échange entre les deux hommes. Si elle suit totalement le raisonnement de Gabriel et s'y rallie, elle ne peut cependant pas s'empêcher de ressentir une certaine forme de compassion vis à vis de Pline. Son don est un cadeau empoisonné. S'il dit vrai et qu'il n'est pas leur ennemi, il est peu probable qu'il puisse observer les monstruosités du monde en spectateur et ne rien ressentir. En tous cas, ça devait être ainsi lorsqu'il était plus jeune. Mais pour sa propre survie, il a probablement du prendre du recul en se rendant compte qu'il ne pouvait influencer le futur de chacun ...

Une forme de carapace nécessaire, un peu comme celle dont doivent se parer les médicomages qui cotoient la mort tous les jours et sont souvent impuissants ...

Oui, vraiment ce don est une arme empoisonnée, à double tranchant ...

Noxis cesse un instant de regarder ses deux compagnons, son regard voguant au hasard dans le bar, passant d'un client à un autre, se demandant qui est spectateur et qui est acteur dans ce combat acharné. Il s'arrête sur une jeune fille qui vient d'entrer et de prendre une bieraubeurre avant de se diriger grosso modo dans leur direction d'une démarche féline.

Serait-ce un jour propice aux rencontres ? On dirait qu'elle n'a pas stoppé sa route ici par hasard, ce n'est pas comme s'il manquait de tables libres ...

Elle observe à présent Sati de ses grands yeux verts, un sourire bienveillant aux lèvres et se demandant si les deux hommes ont remarqué sa présence.

Pline sourit à Gabriel, il n'est pas son ennemi et veut lui faire savoir. Son attention est soudain tirée par une jeune personne qui entre au bar, elle leur jète un coup d'oeil, le sourire du gamin s'élargit alors, ses yeux reprennent leur pétillement si annonciateur.

Eh bien plus tot que je l'avais vu mais c'est des plus intéressant!

Son regard suit la nouvelle venue qui leur jète un regard plus insistant cette fois. Pline n'est pas légilimens mais il sent l'envie de la jeune fille de se joindre à eux. Socrate sous la table relève soudain la tête, il suit le regard de son maitre et observe d'un oeil noir ou perce un intelligence peu naturelle puis avec un léger caquètement rauque il lève les yeux vers Pline.
La bouille du gamin s'illumine et il hèle la jeune fille:

Jeune miss! je pense qu'une place est libre a cette table, pourquoi ne pas venir nous y rejoindre?

Un sourire malicieux apparait tandis qu'il fait signe a Sati de s'asseoir. Il s'enfonce alors dans son fauteuil, le verre à la main, la clope au bec, observant la demoiselle de ses petits yeux clairs d'enfant.

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