Bureau du Directeur : Edward Numénor

Invité

Une chouette blanche arriva et y déposa une lettre à l'attention de Mr Numenor.

Citation :: Mr Numenor,

Je me nomme Teyla Miller, me voici revenue après huit ans de long voyage, vous comprendrez donc que je recherche un emploi, j'ai vu votre annonce demandant deux sorciers sans qualification, j'aimerais savoir si le poste est toujours libre et si un entretien serait accepté.

Bien à vous,

Teyla Miller

Le hibou attendit et il ne partirait que lorsqu'il aurait une personne lui avait ordonné Teyla.

Candice avait pris le large. Plus de trace d'elle en ces murs et tout semblait plus grisâtre. Il n'y avait plus cette petite odeur de lys, le parfum caractérisique de la jeune femme, dans le bureau du Departement de l'Education et de l'Emploi, et cela manquait terriblement à Edward. C'est avec ravissement qu'il prit connaissance d'une nouvelle candidature.

Eh bien, voilà enfin une bonne nouvelle.

D'un geste ample mais sans prétention, il déroula un parchemin neuf sur lequel il écrivit sa réponse.

Code:: Mademoiselle Miller,

J'ai bien pris connaissance de votre candidature et rien ne m'empêche de vous convier dans mes locaux pour faire plus ample connaissance autour d'une tasse de thé.
Disons, Vendredi prochain à 18h30.

Envoyez-moi un message de confirmation.

Bien à vous,
Edward Numénor.

Edward réenroula le parchemin et le cacheta à l'aide de la cire bleu caractéristique du Département. Délicatement, il plaça la missive dans le bec de la chouette qui attendait bravement une réponse.

Invité

Une fois que le hibou était rentré, Teyla avait directement pris la lettre et répondu avec un sourire, heureuse d'avoir enfin peut-être trouvé un emploi.

Citation :: Monsieur Numenor,

C'est avec plaisir que je vous confirme ce vendredi prochain à 18h30, en attendant de vous rencontrer, veuillez accepter mes meilleures salutations,

Teyla Miller

C'est ainsi que le vendredi suivant, Teyla se présenta en tenue correcte au Département de l'Education, elle dû demander à plusieurs personnes où se trouvait le bureau de Mr Numenor et lorsqu'elle y parvint, il était 18h25, elle toqua et attendit patiemment la réponse.

18h25 et déjà Teyla Miller se présentait au département de l'éducation. D'un simple mouvement de baguette, Edward ouvrit la porte et se leva pour saluer la nouvelle arrivante.

Mademoiselle Miller! Je vous attendais.

Il lui sourit et la pria de s'avancer pour prendre place dans l'un des deux confortables fauteuils céruléens.

Puis-je vous servir quelque chose à boire? Je vais opter pour un fond de liqueur d'orchidée. Me suivrez-vous?

Tout en sortant deux petits verres du buffet en acajou, il l'observait, cette jeune femme, à l'air fringante. Il ésperait que la suite de la rencontre allait lui révéler rapidement si elle était faite ou non pour travailler dans l'Education.

Bien! Parlez-moi un peu de vous. Ce qui vous motive pour désirer travailler avec moi.

Il retourna s'asseoir derrière son bureau massif et pointa sa baguette vers les fenêtres pour les ouvrir dans un lent mouvement et permettre ainsi à la douceur du climat d'automne de pénétrer dans la pièce.

Oui, parcque voyez-vous, on travaille avec moi, et non pas pour moi. Je suis bien le Directeur, mais je forme avec mes employés une équipe.

Il attendait ses réactions et ne se privait pas de décortiquer ses manières.

Invité

Teyla s'avança jusqu'au fauteuil le plus proche et s'y asseya de façon très respectueuse.

Oui, ce serait avec plaisir !

Elle n'avait jamais goûté de liqueur d'orchidée, mais il y avait une première fois à tout !

Et bien, que dire ... Ma vie n'a rien d'extraordinaire, j'ai fais toutes mes études à Poudlard et j'y suis très attachée, et lorsque j'ai vu votre annonce, j'ai tout de suite su que ce potse était fait pour moi, de plus, dans mes longs voyages, j'ai souvent effectué divers travails, de secrétaire à vice-présidente d'un célèbre club, bien sûr, un club n'est rien à un Département, mais comme je suis revenue de loin, j'ai besoin de m'accrocher à un travail que j'apprécierai, et je pense que ce poste me conviendrait ...

Elle s'arrêta, c'était la première fois qu'elle devait parler comme celà, jamais on ne lui avait demandé de parler d'elle, même pas lorsqu'elle avait été secrétaire et vice-présidente, enfin, elle espérait que cela lui conviendrait.
Elle était un peu stressée fallait dire, tous ces alentours étaient encore inconnus à ses yeux, et il fallait qu'elle s'y habitue ...

Si vous avez d'autres questions, je suis prête à vous répondre.

Elle n'avait plus rien à dire, du moins, presque, mais elle ne voulait pas trop insister sur le fait qu'elle adorait Poudlard et que ce Département était comme rattaché à Poudlard, ce qui signifierait que ce Département soit comme sa deuxième maison, là où elle travaillerait avec plaisir, pas comme certaines personnes qui ne pense qu'à l'argent, non elle, elle voulait travailler mais ce métier lui plaise, or, celui-là était fort intéressant, elle espérait l'obtenir...

Oui j'ai encore de très nombreuses questions...Mais il serait impoli de toutes vous les poser maintenant.

Il lui tendit un verre dans lequel il avait pris soin de verser la précieuse liqueur.

Je vous conseille d'y aller doucement. La prime douceur du breuvage fait rapidement place à une intense brûlure de la gorge si vous buvez sans savourer.

Cessons de parler alcool, cela n'a vraiment rien d'exaltant. Dites moi plutôt dans quelle maison avez-vous effectué votre scolarité à Poudlard? Pour ma part, j'étais un Serdaigle, mais pour des raisons familiales j'ai terminé mon cursus chez les PlumeNoir de Beauxbâtons.

Il entama un rapide rangement des dossiers éparpillés sur son bureau, et ce n'est qu'une fois le tout réorganisé qu'il reprit l'entretien.

Vous m'avez parlé d'un club dont vous avez été la vice-présidente, me trompe-je? Pouvez vous vous attardez un peu plus ce passage? De quel genre de club s'agit-il?
Je serais également très curieux de vous entendre me décrire quel sera votre travail dans mon Département. Que pensez-vous qu'il lui manque?

Invité

Teyla le remercia pour la liqueur et l'écouta attentivement jusqu'à ce que ça soit à elle de parler..

J'ai fait toutes mes études à Serdaigle, j'ai eu Effort Exceptionnel dans toutes les branches sauf celle de Potions, Acceptable et Métamorphose également Acceptable ...

Teyla s'arrêta, sa panique refesait surface et si elle ne la contrôlait pas, elle se mettrait à bégayer, ce qui n'était pas très bon pour un entretien ... Elle essaya de respirer et continua, la vois légèrement tremblante.

C'était un club de Défence contre les Forces du mal, pendant mon deuxième voyage, nous avions sans cesse des loup-garous qui nous attaquaient, mon amie Rognia a donc créée ce club et lorsqu'elle s'est fait attaquée, elle a du rester au lit, couchée, elle ne voulait pas céder son poste de Présidente, je lui ai donc proposée mon aide et elle a accepté, je ne faisais qu'entraîner les dix personnes qui nous suivaient à combattre des loups-garous et toutes autres choses au cas où, ce n'était donc pas très important, certes ...

Elle y était arrivée, juste sa voix tremblait, mais aucun bégaiement n'était survenu, elle souria malgré elle et réfléchit à la dernière question de Edward.

Et bien voyez-vous, comme je suis quand même partie huit ans, dans mon temps, il n'existait pas de Département de l'Education, j'ai une petite idée de ce que vous gérez, mais c'est un peu le total inconnu ...

Teyla rougit, elle ne savait pas qu'il fallait connaître le Département pour postuler, si elle devait connaître à nouveau Londres, Pré-Au-Lard et Poudlard par coeur, elle ne trouverait jamais d'emploi, c'était sûr et certain !

En ce qui concerne le manquement de certaines choses ici, je pense que rien ne manque, je suis sûre que vous êtes très qualifié et avez donc tout prévu !

Elle attendit d'autres questions, cette entretien, elle espérait que cela se termine positivement ...

Invité

Un petit hibou s'engouffra par la fenetre. La missive qu'il avait dans le bec etait certes importante selon la posteuse, mais il avait esperé le faire en d'autres circonstances... Il y avait un vent effroyable ce matin ! Et le soir n'avait rien changé à cela... Londres etait d'ailleurs plus grise que Pré-au-Lard.

Ma foi, tant qu'il pleut pas, pensa le vieil animal.

Il se dirigea directement vers l'ascenceur qu'un gros dadais de sorcier appelait. Puis, il s'approcha et appuya sur le bouton du Departement d'Education. Il attendit patiemment que la petite voix feminine annonce la bonne destination et que les portes s'ouvrent pour sortir en faisant bien attention à ce que les portes ne se referement pas sur les plumes de sa queue. Son precieux derriere etait tout de meme important à ses yeux !

Il tourna à droite, tapa à la porte, attendit que celle-ci s'ouvre pour aller deposer ce parchemin sur le bureau de son proprietaire :

Code:: Mon cher Edward,

Je regrette que nous n'ayons pas vraiment eu le temps de parler au Pastel's, le soir d'Halloween - votre accoutrement etait des plus reussis ! - Mais j'espere pourvoir me rattraper à present. Car j'ai certaines choses à vous dire et j'espere que vous repondrez positivement à la demande suivante :

Demain soir, aux alentours de neuf heures, j'aimerais vous rencontrer au Parc de Poudlard. Vous devez etre tenu au courant de certaines choses...

Votre devouée Candice.

La suite

Edward riait des mots de la jeune femme.

Non, je vous rassure, tout n'est pas parfait dans ce Département...

Et loin de là.

...Preuve en est, je recherche de nouvelles têtes pour m'insufler de nouvelles idées. Sans doute ne suis-je plus aussi fringant qu'à mon arrivée. Allez savoir.

Il se releva et avança jusqu'à la cage dans laquelle le couple de Geai bleu s'agitait. Délicatement il déposa une poignée de pétales dans le fond de celle-ci et la referma aussi vite.

Bien qu'elles semblent adorables, ces petites bêtes auraient tôt fait de s'échapper et de semer la pagaille. Il ne faut jamais se fier aux apparances mademoiselle Miller. Futile philosophie, mais pourtant si pertinante. De la même manière, n'imaginez pas malgrès l'ordre remarquable qui règne en ces murs, que mon service est aussi efficace qu'on le pense.

Il se rapprocha du buffet et lui proposa d'u simple geste de tête un nouveau verre de liqueur.

Je dois vous avouer que je ne comprends pas bien pourquoi vous vous intéressez à ce Département, alors que cela fait des années que vous co-dirigez une sorte de coterie violente.

Il restait songeur, la petite bouteille de liqueur à la main, et le regard perdu dans l'éblouissante splendeur du liquide qui perlait au goulot.

Un hibou, apres etre monté dans l'ascenseur, s'engouffre par la porte et depose un parchemin sur le bureau d'Edward avant de se placer pres du bureau en attendant que celui-ci reponde.

Citation :: Monsieur Numenor,

Mes respects.

Je m'apelle Thécla et je suis journaliste à la Gazette du Sorcier. Il se trouve que je suis en train d'élaborer une enquête sur Miss Clymox et Mrs Winterfell. Mais le nom du Ministère se trouve cité. Alors, j'ai eu l'idée de vous envoyer cet hibou en éspérant vivement que vous accepteriez de répondre à une ou deux questions.

Thécla A. Mathews

Il était très tard...18h15...L'heure pour Edward de faire un saut chez le tailleur.
Il s'apprêtait à refermer la porte de son bureau lorsqu'un petit hibou arriva derrière lui, une missive à son intention au bec.

Code:: Miss Mathews,

C'est toujours un plaisir pour moi d'accorder un peu de mon temps à une élève de Poudlard. Je serai donc ravi de répondre à vos questions. Faites les moi parvenir par Hibou.

Bien à vous,
Edward Numénor.

Il enroula le parchemin et le confia au hibou qui s'envola vers l'école.

La reponse arriva vite au chateau - c'etait un Hibou Expresse, cela va sans dire ! - et delivra le message à Angy. Celle-ci s'empressa de mettre un nouveau parchemin dans le bec du hibou et le lacha à la premiere fenetre qu'elle le trouva. Elle l'avait loué jusqu'à vingt heures et devait donc se depecher !

Citation :

Monsieur Numenor,

Je vous suis gré de m'avoir accordé cet immense service. Si je ne me presente pas moi-meme à votre porte c'est que je ne veux pas vous importuner.

En bref, voici mes questions. Elles sont attachées au sujet de Rikita Skooter, dont vous avez surement eu vent.

Citation :: A l'attention de Miss Mathews.

* Pourquoi, après le depart du Professeur Dumbledore, ce fut Miss Winterfell qui fut nommée alors que, hierarchiquement parlant, c'etait au Professeur Clymox d'assurer ce rôle, étant directrice adjointe ?

Tout simplement parcque cela a toujours été ainsi, ce n'est pas le Département de l'Education qui nomme le directeur de Poudlard. Mais ce droit revient au directeur sortant, si vous me permettez l'expresion. Et en l'occurence, Monsieur Dumbledore a préferé à l'époque nommer Miss Winterfell. Qui n'est pas moins performante cela dit en passant.

* Est-ce une idée du Professeur Dumbledore ?

Vous réferer à ma première réponse.

* De plus, comment percevez-vous, en tant que Ministre de l'Education, l'article de Rikita Skooter ?

Vous savez je suis un ardent défenseur de la liberté d'expression. Mais lorsque la presse, et la Gazette plus particulièrement, autorise la parution de tel tissu de mensonge, j'ai presque envie de faire enfermer le redacteur en chef...Heureusement pour Monsieur Pinine, je n'ai pas ce pouvoir.

Voilà je pense avoir répondu en toute franchise à vos questions, et je reste disponible si quelques autres restent en suspens...

Bien à vous,
Edward Numénor.

Thécla voulait remercier M Numenor. Et aussi stupide que cela puisse paraitre, elle lui envoya, toujours avec le même hibou express, un gros panier de chocolats, et une galette française enroulée dans une belle serviette propre.

Citation :: Merci bien, M Numenor, vous m'avez été d'une aide précieuse. Ceci dit, veuillez accepter ce simple présent...

Thécla Ange Mathews, fan

Noxis pouvait-elle imaginer un seul instant que son corbeau croiserait celui de la jeune journaliste qui l'avait interviewée quelques jours avant ? C'est pour une toute autre raison que professionnelle qu'il s'engouffre aujourd'hui dans le Ministère à la recherche de son destinataire, Edward Numenor. Cet homme qui jugeait aujourd'hui utile de la faire surveiller à son insu ...

Code:: Mon cher Edward,

Comme nous en avions convenu lors de notre dernière entrevue, j'ai le plaisir de vous inviter à venir visiter les pommeraies d'Ukraine. Nous serons finalement bien quatre convives et j'espère de tout coeur que vous vous entendrez avec mon amie.

Le temps radieux qui est prévu et l'air marin nous fera le plus grand bien à tous, effaçant de nos esprits pensées néfastes et ressentiments chez certains, rendant le moment propice à l'élaboration de grandes choses.

Je vous propose de rejoindre notre ami commun qui est déjà venu au manoir et vous amènera avec lui.

Bien à vous,

Noxis

Une soirée sinistre pour un vol de corbeau qui n'arrange pas les choses. Il y a des choses à régler. Cela se sent, le jeune employé s'active nerveusement. L'Ordre...Le Minisère...Tant de résponsabilités sur de si jeunes épaules.

Citation :: Alors je vous rejoindrai...

Edward.

Un message bref qui en disait long sur les doutes qu'il nourrissait à propos de la très secrète Clymox.
Plutôt que d'envoyer l'oiseau de malheur, il préfère confier la missive au couple de Geai, et c'est en les accompagnant sur le rebord de la fenêtre qu'il les regarde s'envoler vers l'école.

Les Geais bleus jubilaient. Il était temps pour eux de rallier la France: terre de leur naissance et lieu de tous les possibles.
D'un battement d'aile nerveux mais non pas moins majestueux, ils s'élancèrent du Ministère situé à Londres, pour pointer haut dans les cieux, et redescendre en flèche sur les bureaux de la capitale outre-manche.

La missive que portait l'un des oiseaux, était écrite de la main d'Edward, et était frappée du blason de son Département.

Citation :: Alors que le printemps s'avance à Paris, l'Hiver semble demeurer ici, en Grande-Bretagne.

Monsieur le Premier Ministre, il nous faut parler d'une affaire importante. Je suggère que nous nous rencontrions à Orléans. Je ne doute pas un instant que vous saurez retrouver le chemin qui mène jusqu'au domaine de ma matriarche. Une fois là-bas, nous aurons tout loisir de nous entretenir sans que rien ne vienne troubler notre discussion.

J'attends avec beaucoup d'impatience votre réponse,
Amicalement,

Edward Numénor,
Emissaire de Ministre de la Magie Britannique, Gabriel de Mornemarais,
& Directeur du Département de la Communication, de l'Education, et de l'Emploi.

Invité

Le temps semblait enfin vouloir s'éclaircir sur les toits du Ministère Londonien. Certes, il faisait toujours aussi froid et la pluie tombait toujours mais il est vrai que, d'une certaine manière, l'hiver était passé et - de temps en temps - un petit soleil timide saluait les passants de la Ville. Et puis, de toute façon, Kay aimait l'hiver. Là-bas, au Venezuela, il faisait plus souvent chaud qu'autre chose, alors la neige, la pluie, les nuages, elle adorait ça !

Cailin poussa la porte du Département, salua Flore et poussa s'installa à son petit bureau de responsable des Relations Interdépartementales. Oui, même avec autant de responsabilités - qu'elle découvrait de jour en jour - elle refusait de changer de bureau. Et puis, si elle le faisait, comment ferait-elle sans Flore pour répondre à ses questions toutes les cinq minutes, mmhh ? Kay saisit son mug - à l'effigie des Bizarr' Sisters - et plongea le nez dedans pur boire le reste de son café d'hier. Argh ! C'était fort, froid et dur mais ca avait l'avantage de vous réveiller d'un coup. Elle sourit enfin, ravie de voir cette brume s'envoler de sa tête et sortit son Manuel de Droit Moldu pour l'ouvrir à la page 1689. Elle devait encore potasser, en même temps qu'elle trierait les dossiers bleus qu'elle n'avait pas fini la veille.

Kay ? fit Flore en passant la tête par l'entrebaillement de la porte.

Oui, répondit Cailin.

Pourrais-tu distribuer tout ça, je te prie ?

Cailin soupira et regarda le courrier à distribuer. Oui, il y en avait un sacré paquet ce matin... Et c'était à elle de faire le Dispatching. Non, elle n'était pas secrétaire mais Flore avait d'autres soucis... Et il fallait s'entraider. Elle se leva alors à contre coeur et saisit le paquet pour faire le tour du Département.

Après avoir fini son tour, il lui restait bien trois lettres pour M le Directeur : Une lettre du Ministre, une lettre qui sentait bon le lilas et une lettre non signée. Elle savait bien qu'il n'était pas là pour le moment, aussi les lui glissa-t-elle dans un petit dossier bleu et les lui déposa sur son bureau.

La lettre non signée disait :

Citation :

Cher Edward,

Oui, je sais, cela fait un temps fou que je ne t'ai pas donné de mes nouvelles, mais je suis très occupée. Ceci dit, je n'ai guère cessé de penser à toi, et à mon Angleterre que j'adore. Si tu savais les milliers de lettres que je voulais t'envoyer ! A chaque fois que je saute dans un train, je t'en écris une. Ou deux... Mais je n'ai pas le courage de te les envoyer... Tu me connais, je ne suis pas très courageuse lorsqu'il s'agit de sentiments... Et j'ai beaucoup d'amitié envers toi pour que de simples lettres me satisfassent. Je préfere les mots. Sincères et bruts.

Mais revenons-en à mon voyage : Ah la France ! Ce pays que j'aime tant ! Tu ne peux pas savoir comme tout a changé ici, Edward ! Paris, les sorciers, les lumières, tout ! Je suis partie à Marseille pour y retrouver Demeter... Mais après maintes péripéties, je l'ai retrouvée en

Spoiler:

. Certes, là bas, les eaux sont plus froides mais les Ondines sont à l'abri. De Tu-Sais-Qui... D'ailleurs, elles sont decidées à aider le Ministère

Spoiler:

dans leur combat. J'ai reussi à les convaincre de rejoindre notre camp !

Enfin bref, à l'heure ou je t'écris ces lignes, je suis en partance pour New York. A la recherche de mon père... Je me souviens encore de la dernière phrase que tu m'a dite : "Tu ne peux pas courir jusqu'à la fin de tes jours après ton passé. Si tu ne sais rien de ton vécu, il y a peut-être une raison."

La raison est simple : On me l'a caché, ce passé. On m'a empêché de le vivre. Pour des raisons purement humaines : la peur, la lâcheté. De ma mère. Je te raconterai tout ça lorsque je reviendrai, cela va sans dire. Ah qu'il me tarde de te serrer dans mes bras, de te raconter tout ce que j'ai appris sur moi, sur mon passé, sur mes parents !

Ainsi s'achève ma lettre. Courte, truffée de n'importe quoi mais sincère. Car, comme je l'ai dit, je préfère te dire tout cela lorsque l'on se verra. On se reverra, n'est-ce pas ?

Candice (ou plutôt Elibatiz)

PS : Ah ! J'ai suivi ton conseil... Je ne suis plus aussi blonde qu'avant ! Tu verras mon Edward, tu verras !

HJ : les trucs en Spoiler... Disons que c'est une mesure au cas ou la lettre serait interceptée ! Very Happy

Citation :: Candice,

J'avoue n'avoir plus esperé recevoir de tes nouvelles. J'ai bien essayé à plusieurs reprises de te retrouver, savoir où tu vivais... Mais tu étais bien trop active et nomade pour pouvoir être reperé par les services de l'Ordre et du Ministère.

J'ai besoin de te revoir. Beaucoup de choses ont changé ici aussi. Je ne crois plus être le même, enfin je te laisserai constater ça par toi même. Je ne voudrais pas attiser ta curiosité inutilement.

En attendant de te revoir, et de te parler de ce dont tu sais,
Je t'embrasse.
Ton ami, Edward.

Un nouveau sourire, une nouvelle vie.
Et quoi de mieux qu'un nouveau départ pour être heureuse, se sentir vivre ?
Non, mieux : renaître. Des ses propres cendres, des restes de sa propre vie.

Un doux rayon de soleil pénétra la chambre miteuse au numéro 3 du Chaudron Baveur. Il rampa sur les meubles et leur poussière, puis sur la moquette aux nombreuses taches de café, thé, potions et autres, tout en ne manquant pas d'inonder la chambre d'une vive et belle lumière. Le rayon arriva enfin au lit, surmonta les plis de la couverture et caressa le bras d'une jeune fille. Celle-ci sourit à ce contact chaleureux et sortit la tête de dessous les draps : une touffe brune, suivie de près par un front jeune et pale, des yeux vert d'eau, un nez bronzé surmonté de légères taches de rousseur, des pommettes saillantes et enfin une bouche étirée en un large sourire. Candice Aurora Lupin avait bien changé depuis la dernière fois qu'elle était venue ici, au Chaudron Baveur. Oui, bien de choses avaient changés depuis. Cela ne faisait-il pas déjà deux ans ? Deux années ou elle avait disparu.

Et avant, qu'avait-elle fait de sa vie ? Rien... Ou presque. Elle avait été professeur, avait travaillé le SMS, pour l'OP, pour le Ministère. Mais surtout, elle avait rencontré Edward. Il était son patron, il était devenu son ami. Un confident, un conseiller. Et Elibatiz était décidée à lui rendre visite avant toute autre chose.

Une douche et un petit-déjeuner plus tard, Eli s'habilla - simplement, comme lors de sa scolarité à Poudlard - prit son sac, sa baguette et ferma les yeux pour se concentrer.

Et CRAC ! Elle disparut de la chambre en direction du Ministère.

En direction d'Edward.

Toc ! Toc ! Toc ! Trois coups secs et un noeud au ventre. Et s'il avait trop changé comme il l'avait dit dans sa lettre ? Ou s'il la trouvait trop changée - elle - à son goût - à lui ?

Laissons faire le temps, ma Candi-euh... Elibatiz. Arf ! Je n’arrive toujours pas à m'y faire ! Faisait la voix dans sa tête.

La porte s'ouvrit par enchantement et Eli passa la tête puis le reste de son corps à travers l'ouverture. Edward était là, comme avant, assis à son bureau, l'air sérieux - trop sérieux pour son age - les pensées perdues entre les lignes de la feuille qu'il avait sous les yeux.

La Gryffondor ressentit une vive émotion en le voyant. Il lui avait tellement manqué ! Elle était si contente qu'elle avait envie de lui sauter dessus et de le serrer contre elle. Mais elle se dit qu'elle n'était plus une enfant et qu'il aurait une crise cardiaque si elle faisait ça. Aussi se contenta-t-elle de sourire, de pousser la porte plus encore et d'articuler :

Oh ! Mais quel air grincheux en une aussi belle matinée !

Elle attendit qu'il lève les yeux vers elle pour lui faire un clin d'oeil.

Bonjour, Edward....

La petite voix se perdait et ne raisonnait pas outre mesure dans l'esprit occupé d'Edward. Il relevait la tête juste mécaniquement, et marquait un sentiment de surprise à la vue de cette petite brune sexy qui se tenait dans l'encadrure de sa porte.

Uh!

Comment Diable connait-elle mon prénom.

Je ne crois pas vous connaître? Avons-nous même été rien que présenté l'un à l'autre?

Il se lève, lui baise la main rien que par courtoisie, et plutôt que de tout de suite s'en défaire, il reste là, les narines collées au poignet de la jeune fille pour s'imprégner un peu plus encore de ce parfum qui lui manquait tant.

La fleur de Lis. Je constate avec satisfaction que vous aimez à vous parer des plus beaux effets. Un tel parfum ne se trouve pas nimporte où.

L'information ne fait pas deux tours dans sa petite tête d'employé du Ministère, qu'il se risque à croire en l'inimaginable.

C..Can-Dice? Est-ce toi?

Il laisse ses yeux glisser sur le corps frêle de la jeune fille, et grimace un signe de réprobation.

Non...Quel idiot je fais, j'ai cru un instant que vous étiez...une vieille amie, mais assurément j'ai dû me tromper. Pardonnez-moi, et dites moi plutôt que me vaut l'honneur d'une telle visite.

Il l'invite à s'installer dans le premier petit fauteuil de velours installé sur leur chemin, et lui propose aussi de lui servir un verre d'un de ses précieux alcools.

Vieille ? Il me trouve vieille ?

Eli prit un air déconcerté. Elle ne savait pas si Edward était sérieux ou s'il la faisait marcher. Elle opta pour la première option et décida de jouer le "jeu"...

Si "jeu" il y a...

Eh bien, cela dépend de sous quel nom vous me connaissez... Mais bon, je préfère laisser tomber le "vous", je te tutoie depuis tellement longtemps... que ça m'a l'air indécent !

Mais Edward ne sembla même pas faire attention à ce qu'elle dit. Il se leva, contourna son bureau et se montra très courtois... Peut-être un peu plus que d'habitude. Il était peut-être content de la voir.

Et soudain, la phrase qui (tue ?) révèle tout : "C..Can-dice ? Est-ce toi ?"

Il ne m'a vraiment pas reconnue ? Oh mon Dieu ! Comment serait-ce possible ?

Le temps d'avaler le choc, Edward en place une autre - de phrase - sans même lui laisser le temps de s'expliquer.

Définitivement, je ne suis plus Candice !

Elibatiz éclata de rire et alla s'installer devant le bureau de son hôte.

Eh bien... L'objet de ma visite est simple : J'avais envie de te revoir... Hum ! Cela fait si longtemps ! Presque deux ans...

Elle sourit d'un air malicieux : Elle a toujours adoré jouer.

Mais je suis contente de revenir ici.. J'ai passé, dans ce département, les plus belles années de ma vie !

Elle avait dit cela en parcourant la salle des yeux, ne laissant échapper aucun recoin. Ce bureau lui rappelait beaucoup de choses... Puis, elle baissa ses yeux et les fixa sur ceux d'Edward, essayant par tout les moyens de capturer son regard.

Comme elle faisait autrefois...

En tout cas, félicitations, j'ai appris que tu avais "hérité" du département de Will.

Elle sourit de nouveau mais, cette fois-ci, d'un air très fier. Il est vrai que cette visite ne se passait pas aussi conformément à ce qu'elle avait imaginé, mais elle en était néanmoins très contente. Quel plus grand plaisir que de retrouver Edward ?

Il ne comprenait guère. La jeune fille, aussi mignonne soit-elle ne lui rappelait pas même une simple connaissance, et pourtant celle-ci s'accordait le droit d'user du tutoiement.

Ce n'était pas qu'Edward se considérait trop important ou trop décoré pour pouvoir être traité de la sorte. Seulement il ne comprenait pas pourquoi l'étrangère se permettait pareille familiarité. Il ne supportait surtout pas l'idée qu'une femme ait souvenir de lui alors que lui demeurait incapable de resituer son petit minois.

Etait-elle une ancienne conquête revenue pour la gloire, ou était-elle simplement une quelconque amie d'enfance en manque de complicité? Il se disait que peut-être jamais vérité ne serait connue, surtout si elle s'avérait être une fille de joie à la recherche d'un dû qu'elle ne trouverait pas chez cet homme.

Non Edward n'était pas de ceux-là. Et puis quelle importance cela pouvait-il avoir? Le fait étant que la petite brune était bien là, debout dans sa petite guinguette noire, l'air un peu amusée.

Je ne pense pas avoir dit le moindre mot portant à moquerie et éclat de rire.

Il la regarda et censura un sourire malvenu dans la conversation. C'est alors qu'elle parla du Département, et de l'expérience qui en avait résulté pour elle. Comme une bouée jetée à la mer...Il est certain que cela réduisait nettement le nombre de personnes à envisager, mais ça n'aidait pas pour autant le jeune Numénor.

Que diable mademoiselle! J'ai passé l'âge. Vos parents vous ont bien donné un nom.

Il durcit son regard, alors qu'elle s'en amusait et tentait même de l'intimider. Elle se donna enfin la peine de parler et de dévoiler un élèment non négligeable: William.

Candice! Pourquoi tout ce cirque? Je ne t'aurais jamais cru capable de teindre le doux blond de tes cheveux pour devenir aussi sombre et brune que Noxis...

Il se mit à rire et l'enserra enfin contre lui.

Invité

Un aigle entra de facon majestueuse dans le bureau du ministre par une fenêtre restée ouverte. Il alla se poser sur le bureau pour y déposer une lettre.

Citation :: Cher Monsieur Le Ministre,

Je m'appelle Siegfried Waldmann. Je viens d'Allemagne où j'ai été durant 10 ans professeur de quidditch puis j'ai travaillé pendant 9 ans au service du ministère de la magie allemande en tant que diplomate en Angleterre. A la suite de récents évênements qui m'ont conduit à quitter mon pays natal, le ministère d'Allemagne m'a conseillé de m'adresser à vous afin de trouver un emploi.

Je vous remercie d'avance et vous souhaite une bonne journée.

Cordialement

S. Waldmann

Les Geais reprenaient leur course quotidienne et épuisante les menant aux quatre coins de la Grande-Bretagne.

N'est pas émissaire d'Edward Numénor qui veut.

Un petit air de satisfaction égoïste et le Directeur du Département regarde ses petits trublions s'envoler.

Citation :: A Monsieur Siegfried Waldmann.

Après avoir bien étudié votre cas avec ma conseillère, Mademoiselle Caylin Samara Jones, il nous est apparu avec évidence que le poste libre correspondant le mieux à vos anciennes activités est celui d'avocat pour le Département de la Justice.
Seulement je vous conseillerai d'attendre un peu avant de vous engager puisque élections obligent, il risque par le biais de réformes, d'avoir de nombreuses modifications aux seins des Départements, et donc d'avoir de nouvelles offres d'emploi sur le marché du travail.

Si vous avez d'autres questions, n'hésitez pas.
Bien à vous,

Edward Numénor.

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