pause entre deux cours

Cerise et Aléatha se retrouvaient pour la deuxième fois dehors ensemble, la première fois s'étant finit sur un terrible cauchemard de Cerise.
Elle allèrent s'asseoir près du lac.
Cerise se déchaussa et alla se tremper un peu les pieds dans le lac, elle revint vite car, malgré la chaleur du soleil et la beauté du temps l'eau restait très froide.
Elle s'assit a coté d'Aléatha.
Elle se tortillait mal-a-l'aise. Elle ne savait pas comment lui avouer ce qu'elle savait.
Elle esquiva un peu en lui disant:

Au fait j'ai la nourriture d'Haplo si tu veux...

Elle se trouva stupide pourquoi n'arrivait-elle pas a lui dire?

Aléatha est appuyée contre un arbre, offrant son visage au soleil qui arrive tant bien que mal à la réchauffer. Elle observe Cerise.

Elle est folle, je suis certaine que l'eau est glacée !

Ce qui s'avère vrai lorsque Cerise revient vers elle, se tortillant dans tous les sens vraisemblablement pour se réchauffer.

Oh, merci pour la nourriture, il était temps j'arrive au bout de mon stock.

Euh je te la fait 35 gallions j'en ai fait un bon paquet.

Quelle idiote ...Allez lance-toi!
Cerise se tortilla encore plus et finalement après un long moment d'indécision: elle osa parler... enfin au moins commencer.

Aléatha? il faut que je t'avoue quelque chose...

Cerise avait peur de la réaction d'Aléatha, elle ignorait si elle le prendrait mal, et comme sa camarade était plutot de nature dominatrice, elle était quand même un peu effrayée.

Elle tend la main pour prendre le paquet que Cerise lui tend et le dépose à côté de son sac.

Bien, Haplo sera content ! Tu te sers sur mon compte bien entendu.

Elle relève la tête en souriant et remarque que Cerise a vraiment l'air mal à l'aise. Son sourire s'estompe lorsqu'elle parle de lui avouer quelque chose ...

Vas-y, je t'écoute : ça a l'air de te brûler les lèvres ...

Cerise évite le regard d'Aléatha et se décide:

Je sais ce qu'il y a entre toi et le professeur Speifer.

Elle souffla, ça y est elle l'avait dit mais maintenant elle attendait de voir la réaction d'Aléatha. Cerise savait que c'était plus fort entre eux qu'elle ne pouvait l'imaginer... enfin maintenant elle savait ce que cela faisait d'aimer, a en mourir, quelqu'un.

Elle fronce les sourcils en signe d'incompréhension.

Mais de quoi parles-tu ? De mes cours ?

J'aurais dû m'en douter ! La seule chose qui m'aurait fait plaisir dans toute cette histoire avec Radolphus, c'est qu'il réussisse son sortilège d'oubliette et qu'elle ne se souvienne pas de ce qu'elle a entendu ! Tant pis, le tout pour le tout, je nie en bloc !

Aléatha je sais que vous vous aimez , le professeur Speifer et toi.
Je le sais je t'ai entendu en parler a Radolphus dans le grand Hall, Radolphus m'a fait subir un sort d'oubliette mais je n'ai oublié que les passages qui parlait de lui, je me souviens très bien de comment tu parlais dU Pro.. de Naget.

Elle regardait maintenant Aléatha avec surprise, pourquoi niait-elle ainsi? Cerise ne voulait pas être une menace pour eux , bien au contraire.

Le regard qu'Aléatha lui lance est tout sauf amical.

Cerise, quand bien même ce serait vrai, pourquoi te le dirais-je ? Et qui te croirait ? Le Professeur Speifer me donne des cours particuliers, rien de plus. C'est ce qui est et c'est ce dont tout le monde est persuadé. Ca le restera, quoi que tu manigances.

Un rêve lui revient à l'esprit, celui où son père la réprimandait pour l'inexistence de sa vie sociale. Si il y avait eu une chance qu'elle et Cerise deviennent amies un jour, celle-ci vient de voler en éclat.

Mais j'entends que toi, tu l'appelles par son prénom ... Puis-je en déduire quelque chose d'intéressant ?

Cerise rougit et se sentit très mal, ce qu'elle redoutait venait d'arriver, comme elle s'en voulait, elle eut soudain très envie de pleurer.
Elle regarda Aléatha qui lui lançait un regard froid et elle balbutia:

Non, je voulais juste te dire que je le savais parce que je ne trouvais pas ça honnete vis-a-vis de toi, je ne voulais pas que tu le prenne mal, je ne compte pas le dire, c'est ta vie et je ne me sent pas le droit d'y intervenir bien sur...

Cerise se tut, leur amitié naissante venait d'être anéantit par sa stupidité.
Une larme coula le long de la joue de Cerise elle détourna le regard.

Elle ne se laisse pas émouvoir par les larmes de Cerise. Elle joue gros et elle le sait. Si leur relation venait à être connue, elle se fiche pas mal de se faire renvoyer de l'école. Mais elle ne veut pas que Naget ait des problèmes, sa carrière est en jeu.

Donne-moi une bonne raison de te croire, Cerise ? Pourquoi n'utiliserais-tu pas cette information croustillante à tes fins ? Pour me faire du tort, en faire au Professeur, te rendre plus brillante encore aux yeux de Clymox par exemple ?

Cerise regarda Aléatha, les yeux rouges.
Aléatha la blessait, donnait-elle vraiment l'impression d'être une fille qui veut briller pour les profs.
Cerise sentit sa colère monter, elle n'était pas comme ça, elle ne se serviarait jamais des autres a des fins personnelles, elle était d'ailleurs par moment un peu trop dévoué aux autres.
Elle répondit a Aléatha avec une colère qui la surpris elle-même, elle n'osait que très rarement parler ainsi a quelqu'un.

Alors c'est comme ça que tu me vois... comme quelqu'un de vil près a se servir des autres pour réussir, eh bien je suis désolée de te décevoir mais ça n'est pas le cas je déteste faire ça, et sache que si j'avais voulu me servir de votre relation au professeur Speifer et toi je l'aurais fait depuis longtemps!

Cerise se leva brusquement et essuya ses larmes de colère, elle prit ses affaires et commença a se diriger vers le chateau.

Aléatha la regarde partir et n'ajoute rien. Elle n'en a rien laissé paraître mais elle est tout à fait ébranlée par cette situation.

Je ne te connais pas, Cerise Owlspell, comment veux-tu que je sache ? Je ne peux pas prendre de risques, il ne s'agit pas que de moi dans cette histoire. Tu n'es pas désolée autant que moi, je crois que nous aurions pu nous entendre ...

Une fois Cerise hors de vue, elle ramène ses genoux entre ses bras et commence a se balancer d'avant en arrière, dans une vaine tentative de calmer les émotions qui l'envahissent.

Je sais que je t'ai blessée, je ne suis pas si insensible que tu le crois ... Me pardonneras-tu un jour ?

Naget boit un café dans la salle des professeurs. Après quelques gorgées, un profond sentiment de déception lui vient. Il se concentre rapidement sur l'esprit d'Aléatha et entend sa plainte. Il ne peut la laisser dans une telle détresse, et souhaite de toute façon en savoir plus.

Que se passe-t-il, Aléatha ? Je sens que quelque chose te perturbe. Que t'arrive-t-il ? Tout ne se passe pas bien ?

Elle cesse son mouvement de va et vient, son regard part dans le vide.

Oh, Naget, je viens d'être odieuse avec elle ... Mais je n'avais pas le choix ! Elle ... elle est arrivée avec toutes ses paroles, elle savait, je ne pouvais pas la laisser faire tu comprends ? Pour une fois, je ne le voulais vraiment pas ...

Il reçoit les pensées d'Aléatha et lui demande :

Je ne peux t'aider sans connaître toute l'histoire. De qui me parles-tu ? Que savait-elle, pourquoi ne pouvais-tu pas la laisser faire ? Essaie de te calmer, je sens ton agitation en moi, ce n'est pas bon d'être aussi énervée.

Mais j'essaye de me calmer ! Bien entendu que j'essaye ! Mais rien ne va ! Je voulais aller te voir pour t'en parler d'ailleurs. Ce ne sera pas nécessaire même si j'aime toujours te voir ...

Elle respire profondément et essaye d'ordonner un minimum ses pensées, afin que Naget s'y retrouve plus facilement.

Bon, je pensais à Cerise. Le soir où Clymox a annoncé que tu avais été attaqué, tu sais que j'ai eu une altercation devant la grande salle avec Radolphus. Il m'a avoué que c'était lui et qu'il savait pour nous, je ne sais toujours pas comment d'ailleurs. Mais là n'est pas la question. Cerise était là et elle a tout entendu. Radolphus lui a lancé un sort d'oubliette, c'est pour cela que je n'ai pas jugé utile de t'en parler. Mais le sort n'a effacé que ce qui concernait l'attaque, nullement ce qui nous concernait nous ...

Oh, Naget, j'ai été horrible avec elle. Je sais qu'elle est sensible et pourtant ... j'ai nié en bloc et j'ai prétendu qu'elle voulait utiliser ces "pseudo informations" pour nous nuire, juste pour se faire remarquer et bien voir des autres Professeurs ...

C'est à ton tour d'avoir manqué de me prévenir de quelque chose d'important.

Si Cerise est certaine, le fait que tu nies risque de ne rien changer.

Pendant quelques secondes, il coupe ses pensées de celles d'Aléatha.

Comment faire ? D'une part, elle sait, rien ne sert de nier. Seulement, avouer ouvertement reste dangereux. Et puis, ça a l'air de la perturber vraiment. Autant lui demander...

Le lien est rétablit.

Tu penses que l'on peut faire confiance à Cerise ? Quant à moi, je suis sûr qu'elle est du bon côté, ce qui est déjà un avantage non négligeable, et je sais que tu es gêné de t'être disputée avec elle. Si ça compte tant pour toi, on peut toujours la mettre dans la confidence, surtout si elle sait déjà. Je t'avoue que cete idée ne me plaît pas particulièrement, mais je crains que ce ne soit la seule solution.

Elle déteste être prise en faute.

Naget, quand aurais-je eu le temps de t'en parler de toute façon ? Je t'ai parlé de l'essentiel, de mon altercation avec Radolphus non ?

Et quant à savoir si on peut lui faire confiance, je n'en sais rien du tout. Ce n'est pas mon amie ! Tout au plus nous nous entendions bien pour les cours. Elle ne compte pas pour moi, en tous cas pas plus que ta sécurité. S'il n'y avait que moi, ça ferait longtemps que notre amour aurait éclaté au grand jour, tu le sais. Je ne vois pas l'intérêt de prendre un risque pareil en la mettant dans la confidence.

Et puis comment peux-tu être certain qu'elle est du bon côté comme tu dis ? Tu la connais ?

Naget ne peut pas le voir, mais la mine d'Aléatha s'est passablement assombrie : le terrain s'avère pour le moins dangereux.

Je ne la connais pas vraiment, non. Je l'ai croisée à l'Ordre. Si nous risquions quelque chose à lui apprendre, tu sais que je m'y opposerait immédiatement. Mais si elle est au courant... Je dis ça pour toi : tu avais l'air tellement déçue. Ca ne changera rien de lui avouer réellement. En tout cas, ceci porte le nombre de personnes dans la confidence à 3, si je me souviens bien : Mornemarais, Radolphus et Cerise.

Elle est ... Tu es en train de me dire que Cerise fait partie de l'Ordre ? Mais enfin Naget, c'est insensé !

Aléatha ne sait vraiment pas quoi penser. Une partie d'elle même est soumise à une tempête de sentiments : elle est à nouveau exclue d'une partie de la vie de Naget alors que Cerise en fait partie ... L'autre est soulagée, d'une certaine manière.

Tu crois vraiment que je devrais lui dire alors ? Je suis enfoncée dans ma solitude depuis tellement longtemps que je ne ne connais plus la définition du mot confiance ...

Invité

Anatoly Diustong marchait calmement dans le parc,accompagné par son Puma..Il aimait les longues promenades de nuit,la fraîcheur du vent et la clarté de la lune.Celle-ci se reflétait magnifiquement sur la surface calme du lac où l'eau se tortillait tel un serpend dansant au soleil....Anatoly alla trouvé un arbre,cet arbre était un des plus gigantesque que gardait précieusement Poudlard en ses murs..Anatoly s'assit à même le sol,sur un par terre de fleur légèrement fanées..
A ca faisait longtemps que je n'avais pas fait pareil promenade!Il était temps,la chaleur de la lune me manquait..Sa lumière est pareil au sourire de cette femme..Femme??Non déesse,à mes yeux..Pourtant elle ne me voit pas comme un homme mais comme un professeur..Je sais quel en veut à Radolphus pour ce qu'il a fait mais moi...je..je l'aime

C'est sûrement insensé, oui.

Je pense en effet que tu devrais lui avouer. Surtout si tu penses pouvoir sortir de la solitude de cette manière. Ce serait dommage que tu restes cloisonnée à cause de ça, vu ce que ça changera.

Je vais y réfléchir, je te le promets.

Mais là je vais devoir y aller, j'ai mon pire cours qui va bientôt commencer : le cours de duels est pour moi un véritable suplice. Tiens, tu me demandais hier pourquoi je n'aime pas Diustong. Ce type se croit tout permis, il s'imisce dans mes pensées et je déteste ça. Lors du dernier cours, le ton a un peu monté entre lui et moi. Je ne sais pas pourquoi il me déteste comme ça, je ne lui ai rien fait de particulier, je t'assure !

Il te déteste sans raison ? Ca arrive, hélas. Si il te déteste vraiment, tu devrais en effet te dépêcher : rien ne sert en plus d'arriver en retard. Bonne chance pour ton cours, j'espère qu'il n'ira jamais suffisament loin dans tes pensées pour tout découvrir...

Naget, je ne suis jamais en retard nulle part : on voit bien que tu ne connais pas les Quindiniar et leur sens de l'éducation ! Je me demande si on ne m'a pas appris l'étiquette avant de tenir une baguette ... Allez, j'y fonce, à bientôt mon petit Professeur ...

Aléatha a maintenant le visage beaucoup plus serein. Elle sait ce qu'elle ne va pas tarder à faire : même si elle émet des réserves quant à la réaction de Cerise, elle pense que la chance vaut d'être tentée. Souriante, elle rassemble ses affaires et se lève. Elle se met en route vers l'école lorsqu'elle apperçoit une silouhette adossée à un arbre. Quelle n'est pas sa stuppeur lorsqu'elle réalise qu'il sagit de ce même professeur dont elle vient d'évoquer son aversion. Elle regarde de gauche et de droite mais il n'y a pas moyen de passer ailleurs que devant lui et il est impossible qu'il ne la voit pas. Elle décide d'avancer.

Ah, c'est bien ma veine !

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