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 * Infirmerie * Les caprices du destin.[ PV Winters]

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Loélia Dannan
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Loélia Dannan


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MessageSujet: * Infirmerie * Les caprices du destin.[ PV Winters]   * Infirmerie * Les caprices du destin.[ PV Winters] EmptyMer 11 Jan - 13:10

Bien, qu’il n’y ai plus cours, les membres de la Loi, soucieux de mâter toute embryon de rébellion, trouvaient des occupations plus ou moins ingrates à la majorité des élèves présents. Seuls les plus jeunes, sûrement par leur manque de connaissances magiques, ne s’acquittaient pas de ces tâches, pour la majorité pénible et ennuyeuse. En me rendant à l’infirmerie pour m’acquitter de la mienne, et oui malgré mon jeune âge, j’avais réussi à me mettre dans le collimateur d’un des représentants en m’entrainant stupidement aux sortilèges avec David, je me demandais qui seraient mes compagnons d’infortune.

Tout en tâchant de rester optimiste, après tout, je ne devais que faire l’inventaire de la salle de soin, tendis que David s’était retrouvé à nettoyer les sanitaires pour le mois à venir, j’espérais tout de même être chanceuse dans la désignation de mon binôme. Un travail long et fastidieux pouvait devenir un agréable moment de rire et d’échange si on tombait sous la bonne personne. Une pub moldue me revient en mémoire : Et la marmotte mets le chocolat dans le papier. Je levais les yeux au ciel.

Tu rencontreras des centaines voir des milliers de personnes dans ta vie et tu ne garderas même pas la moitié d'entre eux en grandissant, les personnes qui t'entourent, ils sont des coups de vent dans ta vie, le temps effacera leur visage, tu oublieras le son de leur voix comme tu oublies les paroles d'une chanson, tout comme tu te lasseras d'eux, le temps emporte tout. Alors arrêtes de te turlupiner pour une histoire de binôme qui ne durera qu’un mois ou deux.

Je passais tout de même dans les toilettes avant de me présenter, car mes tantes n’auraient certainement pas voulue que leur nièce face mauvaise impression. Bon. Du basique. Du basique chic. Robe trapèze en molleton rayée vert paradis et gris fumé, t-shirt manche longue du même gris que la robe, legging vert assorti et bottine en croûte de velours grise doublé en mouton. J’effectue rapidement une tresse cavalière que je maintiens en place avec une petite barrette en strass et passe un coup de baume à lèvre rose poudré. La première impression est toujours la meilleur disait Tante Margot.
Je rentrais dans l’infirmerie après quelques coups discrets. L’infirmière m’accueillie avec un sourire tenue, le genre de sourire que l’on fait par habitude et non parce qu’il y a une véritable raison d’être joyeux, en me tendant un calepin et un crayon en bois.


Ton collègue est déjà dans l’anti-chambre. Je vous dis bonne chance, je n’ai moi-même jamais eu le courage de m’atteler à ce travail rudimentaire.

Mon collègue. Il s’agissait donc d’un garçon. Me voilà au comble de la joie. Je saisi le carnet et son acolyte de graphite puis regagnait l’anti-chambre d’un pas lourd. Laissant mes yeux s’habituer à la faible lumière éclairant la pièce, je découvris alors des étagères surchargées et des placards pleins à craquer le long de la pièce et d’allées biscornues. Depuis combien de temps s’entassaient les grimoires, les potions, les ingrédients dégoûtants ? J’aurais donné très cher pour ne pas y fouiner plus d’une journée entière. Comme je reste sur le pas de la porte comme une bécasse, l’infirmière crois bon d’ajouter :

Les seuls choses que j’ai jamais rangées sont les plantes et les métaux. L’étagère du fond de l’allée B pour les premières, celle au début de l’allée A pour les seconds.

Soudain, un jeune homme sort de l’ombre, en pleine contemplation d’un ouvrage médical. En voilà un qui semblait absolument impatient de se mettre au travail. Heureusement que les pensées étaient insensible à l’ironie. C’était un Serdaigle. A peine plus vieux que moi. Pas beaucoup plus grand non plus. Je toussais un peu pour l’avertir de ma présence. Il leva brusquement la tête, apparemment surpris d’être pris en flagrant délit de fainéantise, avant de me fixer avec des yeux immenses et verts – superbes. Je ne pu réprimer un fou rire puis lui tendit la main en disant, un sourire malicieux sur les lèvres :

Bonjour, Monsieur. Je suis Loélia Dannan. Avec qui ai-je l’honneur de travailler durant cette exaltante mission ?
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Winters Givrenuit
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MessageSujet: Re: * Infirmerie * Les caprices du destin.[ PV Winters]   * Infirmerie * Les caprices du destin.[ PV Winters] EmptySam 14 Jan - 14:37

La plupart des sorciers considèrent les disciple de Serdaigle comme des élèves sages et réfléchis qui n'enfreignent pas les règlements et restent dans leur lit, la nuit. Je doit être une exception à la règle. Moi, je me balade dans les couloirs, la nuit. Je sais que je ne devrais pas et que j'enfreins une bonne dizaine d'articles du règlement, un comportement indigne d'un serdaigle, dirait certains. Je leurs répondrais que c'est faux. Car la qualité qui passe avant la sagesse, c'est la soif de savoir et d'apprendre. Sur ce point là, je ne vois pas trop ce qu'on pourrait me reprocher parce que si, toute les nuits, je quitte la chaleur douillette de mon lit, c'est pour me rendre à la bibliothèque. Dans la réserve, plus précisément car après avoir fouillé toutes les librairies du chemin de traverse, je savais que le seul endroit qui étancherait ma soif, était Poudlard. Sa bibliothèque, ou plutôt, sa réserve. Toute les nuits, la baguette à la main, je tourne les pages écornées des vieux livres rangés là.

Le plus silencieusement possible, je prend un gros livre tout en bas d'une étagères bancale et le pose sur une des nombreuses tables qui, la journée accueillent les élèves. Le silence qui règne la nuit dans la bibliothèque est différent de celui qui y est exigé dans la journée. C'est un silence de mort, a peine troublé par les bruits de la nuit, eux-même étouffés par les murs épais du château. Je tire une chaise vers la table et m'assied dessus, face au livre qui semble me toiser avec sévérité de ses lettres écaillées. "Anciennes Forces de la Magie". La Magie des Anciens, si dure à comprendre ou à expliquer. Pourtant ce livre l'explique remarquablement bien ses principes, dommage que son auteur sois inconnu. J'ouvre le précieux volumes à une de ses nombreuses pages et commence à lire, pendant quoi ? Des minutes, des heures ? Quand je le lis, j'oublie le reste. Le temps s'étend...devient malléable et s'arrêtes ? Ou bien est ce moi qui vis dans une bulle insensible au loi élémentaires de l'équilibre ? La seule chose dont je me rappelle c'est le grincement de la porte quand elle s'est ouverte.


Nox, murmurais je avant de glisser le livre sous ma veste. Partir d'ici, sans se faire prendre. En me penchant pour ne pas que l'on m'apercoive par dessus le tables, je contourne une étagère. J'entend le résonnement des pas sur le plancher, quel que soit cette personne, elle se dirige vers le fond de la salle. Je suis face à la porte je n'ai qu'à foncer et puis... Plus le temps de réfléchir. Je fonce. J'y suis presque.

Stop.

La vois avait retentie, dure et froide. Je me retourne tout doucement, mesurant pendant chaque seconde l'horreur de la situation. C'était Jinx Rowel, le concierge.

Il me semblait bien avoir entendu du bruit dans la bibliothèque. Qu'est ce que tu faisais là ?

Je ne répondis pas et me contentai de baisser la tête d'un air coupable, tentant désèspérement de retenir discrètement "Anciennes Forces de la Magie" qui glissait sous ma veste. Cette nuit a été choisie pour me porter malchance. Le livre glisse sous ma veste et s'écrase par terre avec un bruit sourd et mat. Le concierge se penche, ramasse le livre et, de nouveau debout, me foudroie du regard.

La nuit, dans les couloirs, avec un livre interdit aux élèves, je peut pas rester sans rien faire.

Il a l'air de pas avoir envie de me punir. Je pourrais sauter sur l'occasion, essayer de le convaincre que je suis innocent etc.. mais je reste cependant silencieux.

Tu iras à l'infirmerie demain, vers deux heure. Et, sur ces mots, il quitta la pièce, mon livre en mains. Je reste un moment là stupèfait puis, retourne vers le dortoir que je n'aurais jamais du quitter.


Maintenant plus le choix, j'allais devoir aller à l'infirmerie pour y faire ...quoi ? Le bonhomme n'avait pas été très clair sur ce dernier point. La seule chose qui était claire dans cette histoire c'est que mes chances de récupérer "Anciennes Forces de la Magie" étaient quasi nulles. Je devais aller à l'infirmerie si je voulais pouvoir le relire un jour. Tant qu'on ne me demande pas de vider les pots de chambres, je ferais n'importe quoi pour récupérer mon livre. Je me suis donc levé, habillé en pensant à l'infirmerie. J'ai mangé avec cette corvée inconnue dans la tête. Je me suis dirigé vers l'infirmerie en me demandant quelle serait cette corvée. J'ai poussé la porte de l'infirmerie en priant pour que tout les pots de chambre du monde disparaissent. L'infirmière arrive alors que j'ai à peine posé le pied à l'intérieur.

Ah voilà le premier, dit elle en me tendant un crayon et un calepin.

Le premier ? Il y a quelqu'un d'autre ?

Oui, dit elle. Une jeune fille de Poufsouffle. Mais elle n'est pas encore arrivée. C'est là-bas, précise elle en montrant du doigt une porte au fond de la salle.

Je m'y dirige d'un pas beaucoup plus léger. J'aurais un partenaire ! C'est l'occasion de faire une nouvelle rencontre et de sortir un peu de mon coin. Puis, arrivé devant la porte je m'arrête en regardant mon crayon et mon calepin et retourne près de l'infirmière. L'idée d'avoir un partenaire m'avait fait sortir toutes autres choses de la tête.

Excusez moi mais, en fait qu'est ce que je dois faire ?

On ne te l'a pas dis ? Bon c'est simple à comprendre, difficile à faire, il suffit de ranger, trier, faire l'inventaire de la salle de soins.

Je n'en croyais pas mes oreilles des rumeurs circulait sur le désordre légendaires de la salle de soins. On disait qu'elle n'était plus rangée depuis 1800 et que chaque année elle s'était enrichie de nouvelles affaires qui n'avait fait qu'augmenter le chaos qui y régnait. D'un pas moins assuré, je retourne près de la porte, pousse une grande inspiration et l'ouvre. Cette salle était incroyable. Les minces rayons de soleil qui parvenaient à percer les vitraux sombres éclairaient des étagères remplies de livres, de médicaments et d'autres choses recouverts d'une fine couche de poussière. Pleines à craquer, elles n'avaient pourtant pas empêché que des objets jonchent le sol, parfois les uns sur les autres, en équilibres instable. Une étagère en particulier attira mon attention elle était bourrée de livres - sûrement des ouvrages sur la médicomagie -. Je parcourus les titres en vitesse et mon coeur rata un battement. Le titre d'un des livres étaient :"Anciennes forces magiques". Je le saisis d'une main fébrile et l'ouvris à une de ses nombreuses pages.

"Les pouvoirs de la medicomagie. Même si la plupart s'obtiennent par l'étude, certains pouvoirs médicomagiques sont présents au plus profond du sorcier depuis sa naissance. Dons de la nature, celui qui en a la charge doit savoir la mener à bien. On notera entre autres le pouvoir de soigner par l'apposition des mains qui..."

C'était pas mon livre. Néanmoins ce volume dédié à la médicomagie était plus qu'interressant. Je continuai à le feuilleter quand une toux discrète retentit. Je levai la tête, les arguments du pourquoi je n'avais pas commencé à travailler déjà préparés. Mais ils étaient inutiles car ce n'était ni l'infirmière ni un membre de la L.O.I qui avait tousser pour m'avertir de sa présence, c'était ma compagne d'infortune qui s'avançait vers moi,un sourire malicieux aux lèvres.

Bonjour, Monsieur. Je suis Loélia Dannan. Avec qui ai-je l’honneur de travailler durant cette exaltante mission ?

Je ne put réprimer un sourire, le rangement allait paraître moins long avec quelqu'un à qui parler.

Enchanté, madame. Mon nom est Winters Givrenuit. Nous réussiront cette mission ou nous périront, mais l'anti-chambre de l'infirmerie devra être vaincue. D'ailleurs on devrait s'y mettre tout de suite.

C'est vrai que le rangement devrait prendre deux mois minimum. Le désordre qui y régnait aurait découragé n'importe qui. Mais maintenant, je ne suis plus seul, j'ai quelqu'un avec moi.






Dernière édition par Winters Givrenuit le Dim 22 Jan - 1:39, édité 6 fois
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Loélia Dannan
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MessageSujet: Re: * Infirmerie * Les caprices du destin.[ PV Winters]   * Infirmerie * Les caprices du destin.[ PV Winters] EmptySam 21 Jan - 11:12

Passant une main lasse sur mon visage, je fermais les yeux un instant, ne pouvant m’empêcher de sourire à sa déclaration. Quand je les rouvris, son aura me frappa, me faisant reculer d’un pas, ébahie. Elle était du vert le plus pâle que je n’ai jamais rencontré. Un vert amande, un vert tendre mais plus encore... Elle était tissée de filins dorés, des arabesques d’or la magnifiaient. Je fronçais un peu les sourcils. Seul un être d’exception ou une créature pouvait prétendre au doré. Il n’était pas céleste, cela était certain … Qu’importe.

Depuis mon retour d’Albanie avec David et Dakeyras, il était rare que je me sente seule. Il me suffisait de penser que j’avais des amis pour aller mieux. Je n’avais pas besoin de les voir ou de leur parler tous les jours. C’était comme d’autres choses : tant qu’il y a de l’aspirine dans la boite à pharmacie, je n’ai pas besoin d’en prendre. Tant que les toilettes étaient libres, je n’avais pas besoin de m’y rendre. Tant que le minimum vital était disponible, je n’avais pas de gros besoins.

Je réfléchissais à cela en classant les dossiers de suivi des élèves que Winters avait pris soin de me confier. Je ne le connaissais pas bien. J’avais du mal à me confier à lui. Je ne savais pas quoi lui dire, jusqu’où me confier mais les banalités d’usage m’énervaient. Il était poli, ne faisant pas étalage des longs silences que j’intercalais parfois entre deux de ses questions. Mais tout cela irait sûrement mieux quand je me serais habituée.

Je n’attendais pas des autres élèves leur sympathie ou leur amitié. Je l’observais à la dérobée, baissant vite les yeux s’il faisait mine de s’intéresser à mon cas. Le problème était très simple, lorsque l’on fixe quelqu’un, il finit par vous fixer aussi, or autant j’aimais observer, autant je détestais que l’on m’observe. Je ne voulais plus être cible des regards. Le seul qui en avait le droit faisait mine de ne plus me voir depuis presque un an maintenant. Mais Winters attisait ma curiosité. J’évitais de croiser le regard des autres depuis ma chute de la tour d’astronomie de peur de voir écrit céleste sur mon visage mais, visiblement, son côté mystérieux m’attirait autant que quiconque.

Posant les dossiers en A sur une pile bien nette, je me mis à le dévisager. Je voulais qu’il me regarde. Alors la vie reprendrait son cours normal. Mon regard s’attarda quelques minutes de trop. Il babillait de tout et de rien en classant des bocaux remplis de formol, s’extasiant sur telles choses dégoutante ou me glissant une explication sur l’utilité des yeux de crapauds. Tellement serein. Réprimant un sourire, j’inspirais l’odeur d’huile de lin et de poussière, une odeur qui devenait synonyme de bonheur. C’est vraiment idiot le désir, on désire ce que l’on n’a pas et une fois qu’on l’obtient, on ne le souhaite plus. Cruel paradoxe de la nature humaine.

Quel rapport entre le désir, pervers et vain, et l’amour, cruel et douloureux ? Ce n’était sans doute pas la même chose mais liés, forcément. Et Caleb ? Je le désirais c’est sûr. Mais encore ? Pourquoi persisté à l’aimer s’il ne voulait plus de moi ? La réponse s’était imposée avant que je puisse finir de me poser la question. Il avait été un temps où il m’aimait et où je l’aimais. Et ce temps là m’avait marquée à jamais. Aurais-je pu me détacher de Caleb si on ne me l’avait pas pris de force ? Aurais-je été capable de l’oublier plus facilement s’il ne m’avait pas été pris ? J’en faisais mon deuil désormais. Oui, je pensais à lui mais plus autant. Non, je n’étais pas tombé amoureuse d’un autre, mais …

Je passais le reste de l’heure à lui jeter des regards obliques. Avec un drôle de frémissement au creux du ventre. Peu importe qu’il ai une petite amie ou qu’il ne s’intéresse pas aux filles. Je voulais que son regard – si beau- s’attarde sur moi, qu’il cesse d’être mystérieux et devienne comme tous les autres. Je me sentis rougir quand il effleura ma main par inadvertance en voulant saisir un paquet de dossier. Je n’étais pas du genre à oublier et je posais une main sur mon cœur, là où le démon de Caleb avait tâché ma poitrine de marbrures noir à tout jamais. Je me sentis mal. Entre la nausée et le frémissement d’excitation. Et soudain, j’eu honte de mon petit jeu stupide, réalisant que mes pensées seraient dorénavant occupées par lui quelle que soit la façon dont il me regarderait, si jamais il posait vraiment ses yeux sur moi un jour, d’ailleurs.

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Winters Givrenuit
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MessageSujet: Re: * Infirmerie * Les caprices du destin.[ PV Winters]   * Infirmerie * Les caprices du destin.[ PV Winters] EmptySam 28 Jan - 20:19

On s'est tout de suite mis à ranger. Il n'y avait que ça a faire de toute façon et ça nous prendrait surement plusieurs semaines mais ce n'était rien. Rien car avec Loélia, j'ai l'impression de revivre. Sa présence m'inspire une paix comme je n'en ai jamais connue. Pourtant, celle-ci, j'ai l'impression de parler à une ombre. Elle là, bien sur, en face de moi, mais j'ai la sensation qu'elle m'échappe. Je me heurte à un mur invisible qui nous sépare. Invisible mais présent, comme si quelque chose nous empêchait de nous comprendre vraiment. Peu importe. Je préfère la connaitre et la comprendre, mur ou pas. Pouvoir tenir son coeur entre mes mains. J'ai toujours aimé parler, même si ça ne m'arrive pas souvent. Après tout, l'échange de banalités, ça sert à faire connaissance non ?

Et... pourquoi tu t'es retrouvé ici à trier des vieux dossiers pleins de poussières, lui demandais je en feuilletant un vieux recueil aux pages jaunies.

Elle se tourna vers moi, un sourire ironique sur le visage.

J'ai transformé un idiot de serpent en crapaud et j'ai malencontreusement oublié de lui rendre sa forme initiale.

Puis, surement à la vue de l'expression de mon visage, elle ajouta:

Non, je rigole, j'ai quelques soucis avec la politique éducative actuelle.

Ah ? Moi, c'est un peu la même chose. J'étais dans la bibliothèque un soir ou je n'aurais pas du y être et, évidemment je me suis fais prendre.

La discussion était lancée. Je continuai. Tout en rangeant, je lui parlai. De moi, de tout de rien. En lui glissant quelque mots sur ma famille, j'appris que elle aussi était née dans une famille de moldus mais qu'elle habitait chez ses tantes. Je n'ai pas osé lui demander pourquoi elle vivait chez ses tantes et pas chez ses parents. Peut être ont ils été tués par les mangemorts . A cette évocation une crainte s'empare de moi. Pas neuve, elle me tenaille l'esprit depuis longtemps. Il m'arrive fréquemment de me réveiller, en pleine nuit, après ce cauchemar ou je vois mes parents, morts. La marque des ténèbres planant au dessus de notre maison. Je m'inquiète pour eux bien sur, mais je peux même pas leur envoyer une lettre pour leur demander si tout va bien. Trop de risque. J'ai peur, tellement peur. Peur de cette guerre qui n'en finit pas. D'un geste sec, je pose le dossier sur l'étagère. L'amour est il une faiblesse ? C'est parce que nous aimons que nous avons peur pour nous proche. Devrions nous alors rester seuls...seul. Je connais bien la solitude. Je l'ai souvent fréquentée et, quand elle vous colle à la peau, elle ne vous lâche plus. Et d'ailleurs, pourquoi le ferait elle ? Je suis longtemps resté seul, sans que personne ne me remarque. Je savais que je n'avais aucun amis, personne à qui me confier personne avec qui partager une amitié, sincère, indestructible. Je l'ai toujours désiré intérieurement, je crois. Mais je n'ai jamais osé faire le pas, et les autres non plus, d'ailleurs. Pourtant, je ressens un véritable élan d'affection pour Loélia. Sa seule présence me comble de joie et quand, en lui tendant un dossier, j'effleure sa main, je ressens comme une brulure. Brulure qui vient et qui s'efface ne laissant qu'une marque invisible ancrée au plus profond de mon âme.

Le lendemain, j'ai attendu toute la journée. Toute la journée pour pouvoir enfin retourner à l'anti-chambre et la revoir. La revoir et lui reparler. La comprendre, essayer de briser ce mur de glace qui nous sépare. Quand, après avoir traversé l'infirmerie, je suis entré dans la salle, j'ai constaté qu'elle n'était pas encore arrivée. Je commençais a m'inquiéter, est ce qu'elle viendrait ? Peut être avait elle eu un empêchement ou...? Un bruit sourd vient interrompre mes pensées. Il vient du fond de la salle, un endroit ou je ne me suis encore jamais aventuré, il y fait trop sombre pour y voir quoi que se soit. Le bruit recommence a nouveau, irrégulier, comme si quelqu'un frappait contre le mur. Je m'y dirige lentement, essayant de faire le moins de bruit possible. Le faisceau de lumière de ma baguette éclaire d'abord les étagères, les tas de babioles entassés là. Puis, j'aperçois la source du bruit. C'est une commode à l'ancienne qui a du connaitre des jours meilleurs. Malgré la délicatesse de ses ornements, elle est fissurée à plusieurs endroits, il manque un des pied et plusieurs poignées. Mais le plus étonnant, c'est qu'elle bougeait. Oui, c'était elle qui, en se cognant contre le mur, produisait un choc sourd et bruyant. Que pouvait bien contenir cette commode ? Ma curiosité prend le dessus, après tout, on ne garderait pas quelque chose de dangereux à Poudlard. Je saisi une des poignées et tire le tiroir qui s'ouvre dans un grincement. Il s'en échappe alors une fumée noire et épaisse qui prend forme. Une forme humaine. Loélia. Elle s'avance vers moi, sans aucun bruit, même pas un souffle.

Pourquoi viens tu ici ? Sa voix était froide, sans vie.

Tu n'as toujours pas compris pourquoi j'étais si distante avec toi ? Je ne t'aime pas, tu me répugnes. Pourquoi quiconque aurait il envie de t'aimer ? Tu es seul, seul et pitoyable.

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Loélia Dannan
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MessageSujet: Re: * Infirmerie * Les caprices du destin.[ PV Winters]   * Infirmerie * Les caprices du destin.[ PV Winters] EmptyDim 29 Jan - 11:54

Je faisais les cents pas, complètement survoltée, devant le regard interrogateur de David et d’Héloïse. Je n’aimais pas être dans cet état. J’en avais oublié de manger et surtout j’avais demandé à Héloïse de me maquiller les yeux pour me rendre à l’infirmerie. De me maquiller les yeux ! David m’avait gentiment fait remarquer que cela m’allait très bien, les grands yeux de biche effarouchée, et que cela aurait été plus inquiétant que je continue de me négliger à cause d’une rupture amoureuse datant de nombreux mois.

Winters occupait mes pensées. Je m’étais renseigné, à droite, à gauche, l’air de rien- tout de moins je l’espérais- et appris que c’était un solitaire de 4 ème année, toujours le nez dans des bottins, qu’il passait la moitié de sa vie dans les serres et ne participait que rarement aux divers évènements organisés. Ce qui ne fit qu’accentuer son côté mystérieux. Lassé de mes va et vient fébriles, David me saisit par le bras et me força à m’asseoir en m’intiment de me calmer parce que j’avais plus l’air de devenir chèvre que d’une jeune fille mature et censée.

Je voulais juste me rappeler ce sentiment quand son regard c’était posé sur moi et que sa main avait effleuré la mienne. Cela avait été si bref. Je ne pouvais même pas le nommer. C’était un sentiment violent, brutal, douloureux … mais pas forgée de la même douleur que celle que Caleb m’inspirait... C’était en même temps exaltant, fort, merveilleux. Je savais que j’avais passé trop de temps dans un état d’angoisse passive, à attendre que quelque chose de plus douloureux encore ne vienne m’achever. Dans une vie pareille, arrêter d’avoir peur c’était déjà le bonheur. Cette angoisse qui me rongeait me laissait perplexe. D’où venait-elle ? Que craignais-je à ce point ? Pourtant, rien de terrible ne m’était arrivé. Ou alors n’avais je pas encore assez vécu pour comprendre. Vivais-je tout simplement ?

Je filais comme une bombe dans le dortoir et sortit toutes les lettres de sous la latte de bois. Je les avais tellement lu et relus que j’en connaissais le moindre mot, la moindre virgule, la moindre nuance possible, j’en avais tiré la moindre goûte d’émotion. Je les avais tellement tournées et retournées, vidées de leurs substances, que je m’étonnais qu’elles ne tombent pas en poussière. Je les lues encore une fois. Aucune n’avait perdue de sa force et chaque syllabe était un feu d’artifice dans ma tête. Un feu de désir, de plaisir, de souffrance, de douleur.

Pendant de longues nuits et de longs mois, je m’étais imaginé que je lui manquais. Ralenti, stop, retour en arrière, je me passais et repassais des films troublants, parfois indécent, imaginant ce qui pouvait arriver lorsque deux personnes qui se manquaient tant se retrouvaient enfin. J’avais beau être super coincée, inexpérimentée et surtout chaste, chaste et encore chaste, cela ne m’empêchait pas de rêver. Mais maintenant que Winters était entré dans ma vie, les rêves devenaient bien plus agréables quand ils avaient une chance de se réaliser. Je mis toutes les lettres dans une boîte métallique – une boîte métallique qui avait auparavant contenue les traditionnels biscuits au gingembre de Tante Ivy – puis me mit en marche en direction du lac.

Arrivée à bon port, emmitouflée dans mon manteau en drap de laine noire, je posais la boîte sur l’eau du lac, la regardant flottée un instant puis s’engouffrer à jamais dans les profondeurs vaseuses de ce dernier. Mon cœur se serra. Réajustant mon écharpe cerise, j’enfilais les moufles assorties et me dirigea d’un pas rapide vers le château, me sachant déjà en retard. La robe ne s’étant pas révélée d’une praticité à toute épreuve lors de la première cession, j’avais aujourd’hui opté pour un pull à manche courte en maille jersey bleu grisé sur un t-shirt tunique imprimé un pantalon en toile sarouel noir et des bottines lacées en cuir grises.

Je restais encore quelques minutes devant la porte de l’anti - chambre, mon cœur au bord de l’implosion, avec l’envie de tout lui raconter, car même si il était difficile de mettre des mots sur ce que je ressentais, tant c’était fort, intime et personnel, je savais que le lui dire ancrerait définitivement les évènements dans la réalité.

Quand il faut y aller, faut y aller. Pas la peine d’essayer d’y échapper. Faut foncer. Aller droit au cœur des choses. Sinon on risque de finir droit dans le mur et de rater complètement sa vie.

Tu n'as toujours pas compris pourquoi j'étais si distante avec toi ? Je ne t'aime pas, tu me répugnes. Pourquoi quiconque aurait-il envie de t'aimer ? Tu es seul, seul et pitoyable.

Quoi ? Qui avait dit ça ? Je rentais précipitamment dans la pièce et la scène qui se déroulait devant mes yeux me laissa un instant pantois. Winters se tenait devant moi. Un moi qui n’était pas moi. Une enveloppe. Un leurre. Mon cerveau se mit à fonctionner à plein régime, tachant de trouver une explication quand soudain mon alter ego glacé posa les yeux sur moi et se transforma … en une abomination. Une odeur de souffre me soulève le cœur. Je sens la peur, la vie m’envahir.

Non … murmurais-je atterrée.

Une forme vaguement humaine à la fois terriblement réelle et floue, recouverte d’une peau épaisse, de nuit, de flammes rouges. Des bras puissants, un visage fendu d’une large bouche. Des braises à la place des yeux et une paire de cornes de taureau. Il pousse un grognement à mi chemin entre le feulement d’un tigre et le rugissement d’un lion. Un bruit qui fit trembler les murs de la salle. Je deviens livide et sans mon sang quitter mon corps alors qu’il fait un pas vers moi, un sourire diabolique collait sur sa trogne démoniaque.

Si j’avais encore l’usage de mes cordes vocales, j’aurais imploré Winters de faire quelque chose mais je ne parviens qu’à émettre un pitoyable gémissement, alors qu’il est prostré dans un coin de la salle, sous le choc de l’apparition démoniaque. Ce dernier tend un bras vers moi. Je fonds en larmes et sors ma baguette de ma poche dans un risible effort d’intimidation. Je battis en retraite contre une étagère.

Winters, recouvrant ses esprits et luttant contre un légitime sentiment de terreur, brandit sa baguette également. Je dois avouer qu’il m’a épaté sur ce coup là. D’accord, il était pâle comme la mort qu’il ne devait pas tarder à être, mais il a suffisamment de courage pour défier un Démon. Pour ça, et pas que pour ça, il venait de gagner mon respect. Un jet de lumière jaillit de sa baguette, sans aucun effet sur la monstruosité. Qui se contente d’éclater d’un rire terrifiant. J’eu à peine le temps de le voir fondre sur moi, qu’il éclata dans un fracas de bulles de savon, avant de se nicher dans une commode, dont le bel aigle s’empressa de tourner la clef. Sans chercher à calmer les tremblements qui s’emparaient de mes membres, je me laissais retomber en arrière, contre l’étalage de la bibliothèque, qui tangua dangereusement sous mon poids.

Lorsque je relevai la tête, il ne reste plus que de l’épouvantard qu’un peu de brume soufrée, trop blanche pour appartenir à la lumière, qui s’effiloche comme à regret jusqu’à disparaitre totalement. Peu à peu, je réalisais que Winters se tenait à quelques mètres de moi et aussitôt je portais la main à mon visage pour essuyer les larmes qui y roulées. Frottant mes doigts humides sur le pantalon, je tâchais de mettre de l’ordre dans mes pensées, qui se bousculaient dans ma tête de manière si chaotique que je craignais qu’il ne les entende s’entrechoquer. Je m’efforçais de me calmer. Il attendait sans doute un remerciement. J’étais censée lui dire quelque chose, non ? Enfin, je pris pleinement conscience de ce que j’étais en train de vivre. J’étais avec Winters. Dans une anti- chambre déserte si on ne comptait pas les créatures qui s’y trouvaient. Brusquement gênée, je perdis tout mes moyens, et bafouillant une excuse, je pris la fuite.
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Winters Givrenuit
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MessageSujet: Re: * Infirmerie * Les caprices du destin.[ PV Winters]   * Infirmerie * Les caprices du destin.[ PV Winters] EmptyMer 8 Fév - 20:36

Dès les premiers mots prononcés, j'avais été comme pétrifié, j'étais terrifié. Car après tout, pourquoi se mentir ? J'avais peur, peur de cette vérité. Je serais donc condamné à rester seul ? Seul pour toujours ? C'était plus fort que moi, je senti une larme, une seule, me monter aux yeux et couler le long de ma joue, sans bruit. Une perle d'eau qui contenait toute ma douleur, toute ma tristesse. Car je n'avais nul besoin de fondre en larme. Celle-ci contenait à elle seule, mon malheur tout entier. J'étais là, seule une fois de plus, quand j'entendis un murmure derrière moi, celui de Loélia.

Mais c'était impossible, il ne pouvait exister deux "Loélia" au même endroit, l'idée même avait quelque chose d'absurde. Je regardai à nouveau devant moi pour vérifié que je n'avais pas rêvé. Mais ce qui se tenait devant moi n'avait à présent plus rien à voir avec Loélia, l'apparition qui était sortie de la commode s'était transformée en un monstre, un démon. Démon qui poussa un rugissement terrible. Il allait surement nous tuer tout les deux, les démons sont des créatures qu'on dit maléfiques et cruelles. Je n'en pouvait plus, c'était trop je sentais mon coeur battre la chamade et la sueur couler sur mon front pendant que je reculai désespérément vers un coin de la salle en tendant un bras désespéré vers Loélia, comme pour la supplier de me sauver. Elle aussi semblait terrifiée vu le murmure d'horreur qui sorti de sa bouche. D'un geste vif, elle prit alors sa baguette et se cacha derrière une des vielles étagères. Ma baguette ! Bien sûr, comment n'y avais je pas pensé plus tôt ? D'une main tremblante, je sortis la baguette d'acacia de la poche de mon jeans, essayant de réfléchir à la façons de neutraliser cette créatures qui semblait être sortie des enfers. On ne nous a jamais rien appris sur les démons en Défenses contre les Forces du Mal. Et, après tout qui pouvait se douter qu'une créature pareille était cachée dans l'école ? D'une voix faible, j'incante un sortilège visant à rendre le démon aveugle, sans succès. Le jet de lumière le traverse comme si il était...de la fumée ? Je réfléchis a toute vitesse, mais mon cerveau tourne au ralenti. Il a pris deux formes différentes, une quand j'étais seul et une autre quand Loélia est arrivée...se pourrait il qu'il s'agisse...?

La créature pousse un rire terrifiant, interrompant ma réflexion. Puis, fonce sur Loélia ! Je brandis ma baguette vers la créature en criant.

Ridiculus !

Le sortilège percute le monstre de plein fouet, le transformant en une multitude de bullle de savon qui filent vers le tiroir qu'elles n'auraient jamais du quitter. D'un geste vif, je tourne la clef positionnée dans la serrure, enfermant définitivement la monstruosité qui s'y cachait. Loélia, elle, n'a pas bougé, recroquevillée contre l'étagère qui menace de s'écrouler, elle sanglote sans bruit. Elle a l'air si faible, si faible. Je m'approche d'elle pour la rassurer, lui dire que tout est fini mais avant que j'ai pu prononcer un mot, elle se lève d'un bond et quitte l'antichambre en courant.

Je la regarde d'abord s'éloigner puis je cours à sa poursuite, traversant l'infirmerie en criant son nom sous le regard étonné de l'infirmière, j'arrive dans un des nombreux couloirs de l'école où plusieurs élèves sont rassemblés en cette fin de journée. Je m'arrête un instant pour la chercher du regard puis, en l'apercevant au détour d'un couloir, je reprend ma course. J'arrive alors devant la porte de la Grande Salle, vide. Loélia semble avoir disparu. Je tourne la tête dans tout les sens tentant désespérément de trouver un indice, quelque chose qui pourrait m'indiquer dans quelle direction elle est partie et je l'aperçois, dans l'entrevue de la porte qui mène vers le parc. Elle est assise là, sur les escaliers, insensible au froid mordant et à la neige qui tombe, elle pleure. Et sa douleur me fait mal. Je ne sais pas quoi faire, je n'ai jamais rassuré personne, mais je voulais pas la laisser là, seule. Seul comme moi je l'avais été, autrefois. Alors, sans bruit, je me suis assis ses cotés et je l'ai prise dans mes bras. Tout disparu, le mur de glace qui nous séparait avait enfin cédé, Poudlard pouvait s'effondrer là, sur le coup je m'en ficherais. Je ne voulais plus qu'elle, elle et sa présence, nous deux. Enfin réunis.
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Loélia Dannan
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MessageSujet: Re: * Infirmerie * Les caprices du destin.[ PV Winters]   * Infirmerie * Les caprices du destin.[ PV Winters] EmptyJeu 9 Fév - 17:19

Il existe une maladie très grave, pour ne pas dire mortelle, qu’on appelle l’endocardite. C’est une inflammation du cœur. Mon arrière grand-mère en était morte très jeune et, d’un coup, j’étais persuadée que j’allais finir comme elle. Toute à ma douleur et ma peur, je le sentais se gonfler et se contracter.

J’entendais la voix de Winters m’appelant et sa voix paraissait venir de si loin, de si loin... Je voulais m’arrêter, m’effondrer, ou mieux encore me relever mais ma tête ne voulait pas, mes yeux ne voulaient pas. La lumière vacillait et partait dans toutes les directions. Tout tournait, tout était flou. Paniquée, je réussis tout de même à me frayer un chemin parmi les groupes d’élèves qui jonchaient, de ci de là, mon chemin.

J’entendais les sons, les murmures, mais je ne comprenais rien à ce qu’ils disaient. Seuls les deux yeux incandescents me brûlaient la peau et marquaient mon esprit au fer rouge. Je sentais la tension des ailes dans mon dos. Je voulais courir, courir, je voulais l’air, je voulais le ciel. Je voulais m’envoler. Je continuais de courir. Droit devant. Mais je n’allais toujours pas assez vite. Les flocons tombaient doucement. J’étais plus rapide que les flocons. J’étais plus rapide que le vent. J’étais une Étoile. J’étais une Céleste.

Je sentais les flocons se mêler à mes larmes et je ne me souvenais même pas avoir franchis une porte. Je courus encore et encore et quand je n’ai plus pu courir, je me laissais tomber sur les escaliers. Je me laissais rattraper. Là, sous les trombes de neige, sur l’escalier verglacé, je laissai enfin les souvenirs me submerger, parce que je ne voulais plus lutter. Quand il s’assit à côté de moi, ma résistance fondit. J’ai eu l’impression de redevenir une petite fille de trois ans blottie là, dans les bras de sa mère. Son aura me faisait un tel bien. C’était comme … Comme reconnaître le parfum inoubliable et unique d’une personne aimé.

Je me mis à pleurer à gros sanglots et laissa mon nez couler comme une fontaine tandis qu’il faisait preuve d’une infinie patience. Il ne dit pas un mot avant, se contentant de passer une main apaisante dans mon dos. Une fois calmée, et voulant à tout pris éviter de recommencer à pleurer, je me concentrais sur ses mains, veinées. Des mains, très belles. Avec des doigts un peu fins, comme en rêverait tous les pianistes. Des mains d’artiste. Je me demandais s’il savait qu’il avait des mains d’artiste ? Non... Plutôt des mains qui guérissent. Oui, voilà des mains qui guérissent.

J’inclinais légèrement la tête pour le regarder longuement. S’imprégner de son visage. Je buvais du regard ses yeux, la ligne sombre qui les cernaient quelque peu, ses cheveux, sa bouche, son cou, son dos, son uniforme, même l’écusson qui ornait sa poitrine. Cela aurait été totalement déplacé si cela avait été notre première rencontre. Enfin, c’était assez déplacé quand même. Je tournais la tête en rougissant puis me mis à asticoter une petite peau morte à l’angle de mon pouce. Je me hissai à sa hauteur et l’embrassa sur la joue. Enfin, peu importe l’endroit, c’était un baiser d’amour, pas d’amitié. Mais ça pouvait peut être encore passé. Il eu l’air surpris mais je soutiens son regard quand il croisa le mien. Il me serra dans ses bras, plus fort, peut être plus fort qu’il ne l’aurait du. Je ne voulais plus qu’il me lâche. Je murmurais piteusement à son oreille :

Tu sais … je crois que j’ai cette maladie là... quand on a le cœur qui gonfle.

Eh bien, moi je trouve qu’il vaut mieux avoir un cœur gonflé qu’un cœur ratatiné.

C’était là que le temps suspendait son vol, que le silence se faisait dans la pièce et que tout passait en noir et blanc. Il flottait une sorte de nostalgie dans l’air même si rien encore n’était arrivé. Winters me regardait droit dans les yeux. C’était une question qui me tarabustait : comment pouvait-on dire autant de chose dans un seul regard ?

Tout cela n’avait aucun sens. Aucune importance comparée à ce qui se passait, sur cet escalier gelé. Mon cerveau m’envoyait des messages d’alarme. Je n’étais pas douée pour l’amour. J’aimais trop fort. L’angoisse montait, remplissant mon estomac d’acide. Je me faisais des nœuds à l’estomac. Chaque fois c’était pareil…Toujours perdante. Mais dans ce regard il y avait autre chose, l’impression qu’il fait partit des rares moments dans la vie où l’existence s’éclaire.

Ce soir là dans mon lit, je pensais à un garçon. Mais ce soir, bizarrement, ce n’était pas le même que d’habitude. Celui-ci était plus grand et plus large d’épaule. Et avec des yeux … si sincères. Quand il me regardait c’était comme si il pouvait tout voir en moi mais qu’il ne prenait que ce que j’étais prête à lui donner. Il n’était pas un Serpentard. Et il ne faisait partit d’aucun gang occulte a ma connaissance. Sans trop comprendre comment, en l’espace de quatre-vingt dix neuf secondes environ, je venais de lâcher le trapèze auquel je me cramponnais depuis des mois pour en attraper un autre qui volait dans la direction opposée.

Depuis quand étais-je une reine de la voltige ? Comment étais-je passé d’ermite émotionnellement déficient à trapéziste de haut vol ? Je me faisais un peu peur. Je ne savais pas si j’étais heureuse ou triste. Là haut, sur ma grande balançoire, les deux sentiments se confondaient en intensité. Avant je pleurais trois fois par an, depuis un an je pleurais trois fois avant même mon petit déjeuner. Étais ce vraiment un progrès ?

Incapable de dormir, je me rhabillais et au risque de me faire encore taper sur les doigts par Monsieur le Gouvernant Rowel, qui avait atteint le bas fond du tunnel depuis sa promotion en terme d’estime de soi et de suffisance, ceci dit en toute bonne foi, il avait du oublier en cours de route qu’il avait été élève lui aussi et pas un des plus sages. Je pris le chemin de la tour d’astronomie. J’y montais souvent les nuits d’insomnie pour méditer ou même quand le temps me le permettait de m’envoler. Alors que je venais de m’installer sur le bord de la rambarde en pierre, les pieds dans le vide, une ombre bougea furtivement dans l’obscurité. Privant mon cœur de deux ou trois battements.
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MessageSujet: Re: * Infirmerie * Les caprices du destin.[ PV Winters]   * Infirmerie * Les caprices du destin.[ PV Winters] EmptySam 3 Mar - 19:16

Petit thème musical Very Happy : https://www.youtube.com/watch?v=uCmoAuZgsnE

C'est bizarre l'amour. Ca vous fait faire des choses incroyables. Par exemple se promener dans les couloirs de Poudlard alors qu'on en a été puni il y a même pas deux jours. Mais tant pis, je ne pouvais pas dormir. Je pensais sans cesse à elle, à Loélia. Si fragile qu'elle semble blessée. Chaque fois que la vois, mon coeur bat plus vite. Je l'aime tant. Tellement que j'en ai mal. Que devait elle penser de moi ? Un garçon même incapable de lui avouer ses sentiments ? Est ce que je lui ai parlé ? A t on partagé la moindre chose si ce n'est cette douleur commune, ce sentiment profond d'abandon ?

Un soir d'automne, je devais avoir cinq ou six ans, j'avais trouvé un oiseau blessé dans le fond du jardin. Il avait une aile brisée et perdait flot de sang. J'étais triste. Triste parce que je savais qu'il était condamné à mourir. Alors j'ai pleuré et mes larme ont coulé le long de ma joue jusqu'à la blessure de l'oiseau qui très lentement, comme une fleur éclôt, s'est refermée. L'oiseau a légèrement remué les ailes puis, après quelques sautillement au creux de ma main s'est envolé dans la nuit qui tombait.

Léolia était cet oiseau si fragile et blessé qu'il fallait soigner à tout prix. Je devais réfléchir. Je regarde souvent le ciel quand je dois réfléchir, son immensité inspire à tant de sérénité. Impossible d'aller au parc : il serait impossible d'y accéder a cette heure. La tour d'astronomie alors ? Je montais l'escalier en colimaçon de la tour qui semblait être infini pour me retrouver en haut de celle-ci ou quelqu'un était déjà assis, les pieds dans le vide, sur le bord d'une fenêtre. Loélia.

Je me suis aussi assis à califourchon sur cette fenêtre. Elle a dut être surprise. Je l'ai vu tressaillir très légèrement. Je ne savais plus quoi dire. Aussi, ma voix était nouée par l'émotion quand je lui dit:

Tu sais, je n'ai jamais été très doué pour l'amour. Aimer n'est pas mon fort.

Pas de réponse.

Je suis toujours resté seul et cela me convenait très bien. Pourquoi attendre quelque chose des autres s'ils n'attendait rien de moi ?

Toujours pas de réponse.

Mais je tenais à te dire que tu es pour moi la personne la plus merveilleuse du monde. Je n'avais jamais parlé a personne, ou presque, ces dernières années. Mais la premières fois que je t'ai vue c'est comme si mon coeur se remettait à battre. Au même rythme que le tient. Tu es la meilleure chose qui me sois jamais arrivée et j'ai conscience que je parle peut être dans le vide mais... je t'aime Loélia et je t'aimerais à jamais.

Si elle n'avait pas prononcé un mot, le regard baigné de larme qu'elle m'adressa signifiait bien plus que tout les mots existant à ce jour. Alors sous ce ciel immense ou des milliers d'étoiles scintillaient je posai mes lèvers sur les siennes. Et l'embrassais.

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Loélia Dannan
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