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 *Infirmerie* Le choix des deux femmes de sa vie [PV]

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Djaniah Lebrec
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Djaniah Lebrec


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MessageSujet: *Infirmerie* Le choix des deux femmes de sa vie [PV]   *Infirmerie* Le choix des deux femmes de sa vie [PV] EmptyMer 10 Aoû - 10:53

Assomée sous les calmants, elle dormait par intermitences depuis une semaine. Et même lorsqu'elle était éveillée, la préfète avait la sensation d'être droguée, de flotter dans une confusion faîte de blanc et de chaleur moîte, de pensées délirantes et de vives douleurs dans le corps meurtris. Et que ses yeux soient ouverts sur le monde déformé, ou fermés sur son coeur ravagé, une musique, toujours la même, retentissait avec insistance dans sa tête alourdie. Les mots lui parvenaient très clairement, mais ce n'était pas dans dans sa langue d'origine ni même sa langue d'adoption. Pas de breton, pas de français, pas d'anglais. Une autre langue, chantante, douce et pleine d'harmonie. Pour une oeuvre qui ne datait pas d'aujourd'hui. Doucement elle pouvait discerner deux voix. Deux voix de femmes. Cette musique était triste et tendre à la fois. On sentait avec elle l'emprunte de la douleur propre à la féminité, et une attitude contemplative. Nulle colère, nulle rage, nul cri d'injustice ou de vengeance, nul désir de changement. Ce morceau, connu et reconnu, semblait prôner le retour à la sérénité, l'apaisement des corps et des esprits pour laisser revenir lentement le goût à la vie, même à la vie blessée. Etait-ce ce message implicite qui allait de pair avec le morceau qui ne cessait de tourner en boucle? Un message venu d'on ne savait où pour la soutenir dans cette épreuve qui n'aurait jamais du la secouer à ce jeune âge. Qui n'aurait jamais du la secouer à n'importe quel âge.

Musique



Djaniah saisit son coussin dans une demie-conscience et le jeta à terre. Elle se retourna, en sueur, et tenta de se dépétrer de ses couvertures. Elle ne réussit qu'à s'enrouler davantage dans les draps blancs. Ses pieds moulinaient pour s'en défaire, sans succès. Elle se bascula de l'autre côté. Et ne bougea plus pendant près de deux heures, son visage collé au matelas. Elle avait été installé dans la petite pièce séparée de la partie centrale de l'infirmerie. La pièce pour les cas plus longs où plus dangereux. Elle n'était pas dangereuse, son état de risquait pas de se transmettre à quiconque. Mais il nécessitait le plus grand calme afin que son organisme se remette lentement. Une autre occupante dans la pièce avait été installée pour ne pas les séparer. Albus Dumbledore avait jugé important de les garder proche car la nouvelle venue était comme dans une convalescence de nouveau-né. Elle ne connaissait rien, elle avait besoin du seul repère qu'il lui avait été donné dans la personne de Djaniah Lebrec. Et Cassiopée passait aussi le plus large de son temps à dormir pour que son corps s'adapte au monde et que son énergie soit optimum.


Un soir, la porte s'ouvrit. L'action de la porte qui s'ouvre n'était pas suffisante pour réveiller Djaniah ou Cassiopée. Albus, Kunga Namdak et l'infirmière passaient régulièrement surveiller l'état des deux jeunes filles. Mais ce soir là ce n'était pas l'un de ces trois personnages qui venait s'asseoir un court moment près d'elles. Il était élève ici, jeune et discrêt. Il était aussi son frère, Lilian Lebrec. Il était entré aussi silencieusement qu'un souffle dans la pièce où reposait sa grande soeur et celle qu'elle avait enfanté grâce à la magie. Il tremblait, c'était la première fois qu'il tremblait. Son coeur battait si fort. Une émotion sans pareille malgré son âge réel si ancien. Le Céleste avait la gorge nouée. Voir Djaniah dans cet état lui laissait ressentir sa propre douleur. Il pouvait presque palper le mal qui l'étreignait, la tristesse qui l'accablait. Il pleurait la mort de Jimy Raven, cet adolescent qu'il avait trouvé si droit et fidèle à ses convictions pendant sa vie. Si vaillant et gentil. Il n'aurait pu espérer meilleur homme aux côtés de Djaniah, et la voir heureuse suffisait pour comprendre qu'il n'y avait aucun doute sur leur relation. Elle serait éternelle et aussi puissante qu'eux. Car puissants ils l'étaient à un point qu'ils ignoraient pourtant. Lilian était là depuis le début, ce début où les Hommes étaient nés. Et il ne se trompait pas. Il était revenu aussi pour ça, pour eux. Eux qui symbolisaient l'espoir de resourcer les plans élémentaires. Désormais l'espoir s'effritait. Avec la disparition de Jimy, non seulement la douleur étreignait tous les coeurs, mais le plan du feu refusait de s'ouvrir pour donner un peu de sa chaleur. Quand au plan élémentaire de l'eau, s'il ne s'était pas fermé, il s'était extrêmement affaiblit, suivant l'état de son élue. Mais Lilian savait que Djaniah allait bientôt rouvrir les yeux avec le discernement et le courage dont elle avait toujours fait preuve pour traverser les aléas de son existence. Il ne doutait pas qu'elle trouverait la force de se relever, de garder haut les yeux, pour continuer ceux pour quoi elle s'était battue jusqu'alors. Le plan de l'eau possédait en lui une force assez constante et fluide. Il n'était pas aussi extrême que celui du feu, pas aussi instable. L'eau était un flux, tantôt faible tantôt fort, mais un flux continu malgré tout, plein de vie et d'espoir. Et cela ne s'éteindrait jamais.

Lilian dirigea alors son regard vers Elle. L'étoile, la création parfaite d'une union improbable et inatendue, et pourtant évidente et naturelle. Il la découvrait pour la première fois et il en avait le souffle coupé. Comment aurait-il pu imaginer qu'elle verrait le jour sans aucune action biologique. Comment aurait-il pu imaginer que sa propre soeur lui offrirait le dernier élément de sa tryade. Loélia, Lilian et Cassiopée désormais, ils étaient au complet pour accomplir de grandes choses. Il s'approcha de son lit pour mieux la contempler. Comme tous les Célestes elle possédait une beauté inégalable. En elle bouillonnait une puissance particulière, une puissance rare et nouvelle. Elle serait une arme redoutable, une combattante de haut vol. Née par l'amour, elle en tirerait tous les bénéfices. Une défense naturelle élevée. Elle rassemblait en elle la lumière originelle, l'union de l'eau et du feu. Elle était cette élue que les Célestes attendaient sur Terre pour sauver leur peuple. Le Constellateur sentait aussi toutes les émotions qui s'entremêlaient en elle, la peur et le sentiment de perte, l'amour et la tristesse, l'injustice et la colère, la douceur et la fidélité. Elle était pleine des émotions humaines les plus puissantes, égales de ces possibilités magiques. Elle ressentait en écho avec Djaniah. Les émotions la rendraient fortes mais très vulnérables aussi. Lilian devra être très prudent avec elle, il le sait déjà. Car instable elle pourra l'être, elle le sera sans doute, à l'instar de son père.

Djaniah se remit à bouger et à gémir dans un sommeil. Lilian se détourna de Cassiopée pour retourner à son chevêt. Il posa sa main sur le front brûlant de sa soeur. Presque immédiatement il se sentit envahit d'une douleur intense. Il semblait récupérer une partie de sa douleur pour lui alléger sa peine. Mais cette douleur était intense et la prendre en charge tout autant. Il laissa néanmoins sa main. Sur Terre, s'il n'y avait qu'une personne à sauver, peut-être que Djaniah serait celle-là pour lui. Oh oui, il avait changé par le basculement du plan Céleste au plan Terrestre. Il avait appris les émotions humaines, il avait appris l'amour brut, l'amour pur. Djaniah s'était aussi son élue, sa création, sa fille, sa soeur, son amour, tout ça en quelque sorte. Et il ne lui avait jamais dit la vérité. Elle se mit à fredonner l'air principal de la musique qu'elle avait dans la tête. Le visage de Lilian se figea. Il reconnut aussitôt. Il manquait les instruments et la seconde voix mais c'était facilement reconnaissable.

Le Stabat Mater de Pergolèse écrit deux mois avant sa mort en 1736. Une oeuvre magnifique dont s'était éprise Ellem. Par tous les Célestes ma Djaniah comment peux-tu te souvenir de cette musique alors que tu n'as pas eu le temps de connaître ta véritable mère? Elle était si belle, comme toi, et comme Cassiopée. Elle la chantait sans cesse après l'avoir entendu une unique fois. Elle la chantait en te donnant la vie... Ellem... Ma dernière nymphe originelle...

Des larmes commencèrent à couler sur les joues du Céleste. Voilà qu'il pleurait, pour la première fois, entendant Djaniah fredonnait un air dont elle n'aurait pas du se souvenir. Et ses propres souvenirs à lui remontaient à la surface, cela datait de si longtemps. Il déposa un baiser sur son front et partit en larmes.



Deux jours passèrent encore. Mais avec l'intervention de Lilian à son chevêt, il sembla que Djaniah se remettait exceptionnellement vite de son état. La fièvre baissa jusqu'à disparaître tout à fait. Elle sortit de son demi-sommeil continuel, la musique sembla enfin s'arrêter. Elle l'entendait encore parfois, en sourdine. Elle retrouvait sa raison et sa vie. Elle retrouvait aussi la réalité de sa douleur de la perte de Jimy et la réalité de l'apparition de Cassiopée. Elle sentait dans son coeur qu'elle ne pouvait pas se laisser à souhaiter la mort. Jimy l'avait quitté, et aussi insupportable cela était-il, elle savait tout au fond qu'il l'avait fait pour qu'elle, elle ne perde jamais la vie et l'envie de vivre. Elle devait garder le cap et sauver ce qu'il restait à sauver. La naissance de Cassiopée avait une signification, à elle de découvrir laquelle. Elle devait reprendre le flambeau si Jimy l'avait décidé ainsi. La colère contre lui de l'avoir abandonné résonnait encore dans ses moments de désespoir, mais elle s'évertuait à se reprendre et ne pas sombrer dans la revendication d'une injustice. Elle devait avancer. Encore et toujours, mais vers, elle ne savait pas trop. Avancer malgré cette sensation de ne plus être entière, de ne plus être emplie. Comme si son corps avait tenu le choc mais que la mort de Jimy l'avait vidé de son essence originelle. Mais un fol espoir persistait, un fol espoir que quelque chose était encore à faire. Jamais elle n'abandonnerait. Jamais. Et c'est dans cet état d'esprit qu'elle se trouvait lorsqu'une nouvelle personne entra dans l'infirmerie.
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Erell Bowen
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MessageSujet: Re: *Infirmerie* Le choix des deux femmes de sa vie [PV]   *Infirmerie* Le choix des deux femmes de sa vie [PV] EmptyMer 10 Aoû - 14:13

Les gouttes tombent, régulières, fines et douces, sur le toit de l’école. Dehors, le vent est froid, et les nuages sont de sortie. La mine fatiguée, Erell est assise devant la fenêtre, elle observe la pluie. Nombreuses sont les gouttes qui ruissèlent sur le carreau, y créant des sillons. Le regard vague, la jeune fille pense. Il est temps, à présent. Il faut aller voir Djaniah Lebrec, maintenant.

Le menton posé sur ses genoux, Erell plonge dans ses souvenirs, se remémore chaque parole de Jimy, chaque chose qu’il faudra dire, sans flancher. Elle sait que ce sera dur, elle en a parfaitement conscience. Mais elle n’a pas peur, elle ne doute pas. Elle réussira la tâche qui lui a été confié. Ses pensées s’égarent, se perdent, prennent des chemins dangereux. Elle les laisse faire. Pour une fois depuis longtemps, Erell ne résiste pas, elle s’ouvre. Elle écoute, voit, entend tout ce qui lui à échapper depuis si longtemps. Elle est sereine. En un mouvement, elle se lève gracieusement, attirant les regards. Un sourire se pose sur ses traits, et elle se coule jusqu’à la porte de la salle commune, sans un mot, sans un regard pour personne.

D’un pas léger, presque inaudible, elle traverse les couloirs, le regard fixé sur un point invisible au loin. Les escaliers lui jouent des tours, elle s’en moque. Elle attend simplement, puis reprend sa marche silencieuse. Effacée, elle ne parle pas, ne regarde pas ses camarades. Seul son sourire répond à leurs questions. Est-elle folle ? Non. Elle profite du peu de temps qui lui reste. Les corridors restent silencieux à son passage, aucun tableau ne se manifeste. Ses pieds la portent, ils savent où ils doivent aller, ils savent où se passera la suite. La porte se dresse devant elle. D’un regard, elle l’effleure et d’un geste, elle l’ouvre. L’air serein qu’elle arbore se mue peu à peu en une mine plus sombre, un air qui collera mieux aux circonstances.

Erell balaye la salle blanche du regard. Tout est si froid ici. Elle l’a déjà repéré. Elle sait vers quel lit se diriger, à l‘écart. Elle est déjà venu, tard le soir, lorsque la demoiselle dormait. D’un pas lent, mesuré, la demi bretonne s’avance, le visage un peu moins serein qu’il y a quelques secondes. L’infirmière lève la tête de son ouvrage lorsqu’Erell passe devant son bureau. Elle la suit du regard et lorsque la jeune fille se trouve à quelques mètres de son but, la vieille femme lui adresse quelques mots secs. Lentement, Erell se retourne et lui répond une phrase douce, calme, un nouveau sourire pendu aux lèvres. L’infirmière acquiesce, visiblement à contre cœur, et d’un pas moins léger, la jeune fille reprend sa route. Elle passe sans bruit le pas de la porte et s’adosse un instant au cadre. Une boule dans la gorge, elle les contemple un vague instant. La peine, la douleur, une légère pointe de colère, et de la volonté tout ça se mêle, s’entremêle, s’associe pour ne former qu’une seule vague qui l’attrape, la secoue de l’intérieur. Pourtant, de l’extérieur, on ne perçoit pas le conflit intérieur qui l’agite. Puis la Gryffondor fait encore un pas en avant et s’arrête pour de bon, les yeux rivés sur Djaniah.


- Bonjour, mademoiselle Lebrec. Je suis Erell. Erell Bowen. Nous n’avons guère eu l’occasion de nous rencontrer auparavant, et j’ai conscience de venir à vous dans un moment … Douloureux. Bonjour à toi aussi, Cassiopée.


Elle se tient droite devant le lit de la préfète, elle n’a pas jeté un seul coup d’œil à l’autre lit dans la pièce, mais elle sait qui s’y trouve. Ses prunelles brunes ne reflètent rien. Il n’y a pas de peur dans sa voix, pas de doute. Elle vient lui délivrer le message qui lui a été confié par son amant, elle espère juste être écoutée. Erell n’ira pas par quatre chemins, mais elle ne sera pas brusque non plus, ou tout du moins, elle essayera de ne pas l’être. Glissant sa main dans la poche de son gilet rouge, elle caresse doucement du bout des doigts l’objet. Celui qu’elle a mit des heures à trouver dans la salle sur demande. L’objet qui a immortaliser leur amour.

- J’ai un message pour vous, mademoiselle Lebrec. Un message de Jimy.


Erell regarde la Serdaigle avec douceur. Ce n’est pas simple pour elle de venir dire quelque chose de la part d’un macchabé, et ça ne sera pas simple à attendre, elle le sait. Djaniah peut ne pas vouloir l’écouter tout de suite, ou même jamais, et à ce moment là, tout sera perdu. Ses doigts se referment avec délicatesse sur le galet. D’un geste lent, la jeune fille le tire de sa poche. Un minuscule sourire étire ses lèvres et elle se penche en avant pour déposer le galet sur le drap blanc qui recouvre son interlocutrice.

Erell l’a déjà tant fixé, ce galet. Il est magnifique. D’une forme ronde, il pourrait-être plutôt banal, si sa couleur n’était pas aussi curieuse. Il est blanc. Mais d’un blanc si parfait, si pur, qu’il luit d’une couleur argentée. Elle ignore d’où il peut provenir, tant elle n’a jamais vu de galet semblable à celui là. Mais le plus intéressant, ce sont les initiales. Leurs initiales, à Jimy et Djaniah. Gravés dans la pierre. Jusqu’à il y a quelques heures, elle ne savait pas avec quoi il avait bien pu gravé cela. Mais au fil de ses réflexions, elle a comprit. C’est du fusain. Jimy a utilisé son propre élément pour graver à jamais leur amour dans la pierre.


- Il … Ce galet a été ramassé par Jimy. J’ignore où et quand, mais il y a gravé vos initiales, de l’autre côté. Au fusain. Djaniah … J’ai des choses à vous dire, et je comprendrais tout à fait que vous ne me croyiez pas. Vous n’avez aucune raison de le faire hormis, peut-être, celle-ci. Jimy avait dissimulé ce galet, il m’a indiqué où trouver ce galet dans l’espoir qu’alors, vous soyez disposée à m’écouter.


Les dés sont lancés à présent, et Erell sent une pointe d’angoisse monter en elle. Si elle refuse de l’écouter, tout est perdu. Sans le retour à la vie de Jimy, ils n’ont strictement aucune chance. Son regard se glisse vers Cassiopée pour la première fois depuis qu’elle est rentré ici. Elle est magnifique. Elle est un subtile mélange de sa mère et son père. Une union parfaite. Oh, oui, maintenant elle comprend. Jamais personne ne la touchera, personne ne lui fera du mal. Ce serait criminel. Une lueur farouche née dans les yeux d’Erell avant de s’éteindre aussi vite qu’elle est apparue. Elle ne le permettrait pas. Son attention revient vers la jeune femme. Quelques secondes à peine viennent de s’écouler.

Erell attend. Simplement, sans bruit. Elle ne doute pas. Elle n’a pas confiance non plus. Elle attend juste. Le bon moment. Elle peut l’attendre longtemps si il le faut. Mais elle sait au fond d’elle que le bon moment approche, petit à petit, pas à pas.
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Djaniah Lebrec
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MessageSujet: Re: *Infirmerie* Le choix des deux femmes de sa vie [PV]   *Infirmerie* Le choix des deux femmes de sa vie [PV] EmptyVen 12 Aoû - 9:37

Djaniah l'avait laissé entrer, sans un mot, sans une expression sur son visage. Elle ne connaissait cette élève que de vue, n'ayant jamais eu l'occasion d'échanger avec elle. Elle faisait partie des Gryffondor mais n'avait pas rejoint les rangs de l'Armée de Dumbledore. Pendant la bataille à Pré au Lard, elle ne l'avait pas vu non plus. Et c'est pourquoi sa venue ici annonçait quelque chose de particulier. Elle l'écouta se présenter, elle l'écouta s'adresser à Cassiopée endormie. Elle ne répondit pas. Ce n'était pas par manque de courtoisie ou par volonté de ne pas communiquer avec le monde extérieur. En vérité, elle se sentait tellement loin de cette réalité, tellement loin du passé qu'une boule dans la gorge bloquait toute parole. Elle avait l'impression d'être encore dans un cauchemar dénué de sens, prisonnière et désarmée. Avec tout ce qui s'était passé, le temps de Poudlard, les préoccupations scolaires, les amitiés et les querelles paraissaient plus que dérisoires, irréelles et flouées. Hormis avec Cassiopée, elle n'avait pas reparlé depuis Pré au Lard.

Erell Bowen poursuivit donc ses mots sans entendre son interlocutrice, qui néanmoins la scrutait avec toute son attention. La préfète ne manquait pas un mot, pas un regard, pas un sourire. Elle écoutait non seulement le discours mais le corps de cette jeune fille qui venait à elle dans ce moment de non-retour. Lorsqu'elle prononça de prénom de Jimy, elle se mit à blanchir. Il sembla que son coeur rata un battement. Un message de Jimy. Ce n'était pas possible. Ce n'était simplement pas possible. Il était mort, et juste avant sa mort Djaniah l'avait vu. Alors s'il avait eu un message à lui faire parvenir, il le lui aurait dit directement. Il n'avait pas besoin de passer par elle. C'était incohérent, ridicule. Elle n'était rien pour lui, alors pourquoi s'adresser à elle plutôt qu'à celle qu'il aimait? Non cela n'avait aucun sens et cela n'en aurait jamais. Il n'avait pas pu s'adresser à elle. Elle mentait, elle inventait, elle était folle. Elle connaissait sans doute Jimy mais elle n'avait pas été proche de lui, sinon Djaniah l'aurait su. Ils n'étaient pas amis, ils n'étaient pas amants. Elle n'était rien. Elle n'était rien !

La colère et la jalousie vrombissait dans les veines de Djaniah. C'était une réaction totalement déconcertante, insensée et inattendue. Ce n'était absolument pas dans son caractère, et pourtant. Elle réagissait violemment. Si elle s'était sentie l'énergie, elle aurait voulu sauter du lit, l'attraper, la faire tomber, saisir sa tête et la taper contre le sol jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus parler. Qu'elle se taise, simplement qu'elle se taise. Que son mignon petit visage disparaisse, totalement déformé sous les coups qu'elle aurait donné. La rage, voilà ce qui résonnait sous le corps placide de la petite fille de l'eau. De la rage qui disparut comme une volute de fumée au moment où elle lui présenta cet objet.

Un galet, rond, poli par l'eau et aussi blanc qu'immaculé. Elle entendit de loin l'explication de la jeune fille, totalement captivée par cette vision. Jimy ne lui avait jamais montré cette pierre et pourtant il lui semblait la reconnaître. Il n'y avait qu'un seul endroit où elle avait vu des galets semblables à celui-ci par centaine. Et cet endroit, de très rares personnes y avaient déjà été. Djaniah tendit la main comme une enfant, à la fois émerveillée et apeurée. Ses doigts tremblèrent en s'en saisissant. Elle s'était presque préparée inconsciemment à ce que le contact la brûle. Mais la pierre était froide et sage. Pas de brûlure, pas de châleur. Elle l'approcha de son visage et pu lire les initiales inscrites au fusain. Elle ferma un instant les yeux en serrant la pierre. Des images lui revinrent naturellement. Ils venaient de tirer Lilian de la grotte où il était enfermé avec la pierre d'eau, Brocéliande les avait mis à l'épreuve dans son coeur le plu protégé au monde : Avalon. Et en retournant sur leurs pas, ils étaient à nouveau passé par le lac, ce lac à l'eau pure et transparente dans laquelle des centaines de galets blancs luisaient d'une couleur blanche et argentée. C'était là qu'il avait du le ramasser et le ramener en souvenir. Et le plus drôle peut-être, c'était que justement, de cette aventure il n'avait gardé aucun souvenir. Seule Djaniah avait conservé dans sa mémoire leur périple dangereux et initiatique. En retrouvant ce galet dans sa poche, alors il n'avait pas du savoir d'où il venait, et pourtant il l'avait choisit pour y graver leurs initiales. C'était beau. Et triste.

Quelques larmes coulèrent sur les joues de Djaniah. Elle n'avait pas repensé à Avalon depuis un moment. Elle ignorait pourquoi Jimy avait choisit Erell et pas quelqu'un d'autre mais la seule chose dont elle était sûre c'était que s'il l'avait désigné pour quelque chose, alors elle pourrait lui faire confiance. Pour une raison obscure Jimy avait planifié certaines choses et elle comprendrait au moment voulu. L'important maintenant c'était de lui faire confiance, comme elle lui avait toujours fait confiance pendant sa vie. Même dans la mort, elle le suivrait jusqu'au bout de sa volonté. Elle essuya les quelques larmes qui avaient roulé sur ses joues et replanta son regard bleu sombre dans les siens. Il était temps. Elle murmura, pour la première fois :


Je t'écoute.
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MessageSujet: Re: *Infirmerie* Le choix des deux femmes de sa vie [PV]   *Infirmerie* Le choix des deux femmes de sa vie [PV] EmptySam 13 Aoû - 16:12

Si il y a bien un sentiment, une émotion qui a encore une emprise forte sur elle, c’est bien la colère. Sauf qu’à ce moment, dans cet endroit reculé de l’infirmerie, l’émotion qui saisit Erell à la gorge, ce n’est pas de la colère. C’est pire encore. Son poing se ferme, ses mâchoires se crispent. Sous le coup de cette puissante vague dévastatrice, la jeune fille fait un pas en arrière. Elle s’immobilise et ferme les yeux. Son cœur bondit dans sa poitrine, son sang affut avec violence, elle tremble de rage.

Erell ! Erell ce n’est pas toi, ce n’est pas à toi qu’appartiennent ces émotions, calme toi !

Elle doute que Djaniah se rende compte de ce qu’elle provoque chez elle. En elle. Erell ne comprend pas. Pourquoi tant de colère ? Qu’a-t-elle dit ? Ou fait, pour provoquer cela ? L’incompréhension est grande, presque aussi importante que ce qui l’agite. Puis d’un coup, tout cesse. Le galet posé sur les genoux, Djaniah a fini son accès de rage. La mine déconfite, la Gryffondor cherche à ralentir son rythme cardiaque, qui s’est emballé de façon incroyable. Erell a chaud, plus chaud qu’à l’ordinaire encore. Ses mains doivent êtres brulantes, elle ne peut donc pas chercher le contact physique, comme poser une main sur celle de la préfète, à la fin de cette entrevue, comme elle avait souhaité le faire au début.

Sans un mot, Erell la regarde se déconnecter un instant du monde, de se qui l’entoure. Elle jette un coup d’œil au lit voisin, occupée par Cassiopée. Celle-ci dort profondément. Un élan de tendresse brille un fugace instant dans les yeux de la jeune fille puis elle repose ses prunelles sur la jeune femme qui est en face d’elle. En silence, elle écoute. Elle écoute le vide, pourrait-on dire. Elle écoute le moment qui arrive à grands pas. C’est à peine si elle l’entend, tant elle est concentrée sur le silence qui l’entoure. Contrairement à ses habitudes, elle ne sourit pas. Maintenant tout se joue, il n’y a plus de place pour l’incertitude, le questionnement. Le doute est banni pour les moments à venir.


D’un pas léger, Erell se dirige vers la fenêtre et observe ce qui s’y passe pendant un moment. La vue est surprenante. Magnifique. A l’image de Poudlard. A l’image d’un bâtiment que certains hommes veulent détruire. D’une caresse du regard sur le parc, elle dit au revoir à ses doutes. A sa peur. Lentement, la jeune fille se tourne et braque ses yeux sur Djaniah avant de soupirer. Elle va surement passer pour une folle. Mais peut-être est-ce déjà le cas, qui sait ?


- Mademoiselle Lebrec … Si je vous disais … Si je vous disais que vous pouvez faire renaître Jimy Raven, m’écouteriez vous ? Traitez moi de folle, si c’est-ce que vous pensez, mais écoutez moi, je vous en pris.


Un silence pesant s’installe sur la pièce. Les gouttes tombent plus fortes, plus violentes, elles s’écrasent sur la vitre avec fracas. Le ciel est sombre, l’orage gronde au dehors. Erell inspire doucement, et bascule la tête en arrière pour fixer un instant le plafond.

J’espère pour toi que tu sais ce que tu fais !

- La raison de ma venue peut vous paraitre incongrue, ça l’est pour moi aussi, sachez le. Mais j’ai fais une promesse. J’ai promis de venir vous voir, mademoiselle. Alors je suis là. Et je ne partirais que lorsque j’aurais dis ce qu’il fallait dire et que je sois sûre que le message est bien transmit. Alors je m’en irais, et vous pourrez réfléchir seule à mes paroles, si tel est votre souhait.


De cette façon, Erell est certaine d’être écoutée. Même si cela ne lui plait guère et que parler comme ça à quelqu’un en deuil la répugne. Se rapprochant avec calme de Djaniah, elle réfléchit à grande vitesse. Comment ? Comment lui dire ? Comment être assurée de ne pas faire de bavures, de ne pas oublier quelque chose ? Comment ne pas la brusquer, surtout ?

- Jimy m’avait confié quelques mots pour vous, et si certains sont obscurs pour moi, je pense qu’ils seront limpides pour vous. Mademoiselle, ceci n’est pas une blague ou autre farce dans le genre. Je suis on ne peut plus sérieuse. Êtes vous prête à m’écouter ?


Erell prie intérieurement pour que ce soit le cas. L’heure approche, et elle ne peut lui donner plus de temps pour examiner la situation, c’est impossible. Dans peu de temps, il lui faudra parler à l’Armée de Dumbledore, mais pour l’instant, sa priorité est de convaincre Djaniah de sa bonne parole et de la convaincre de l’écouter. D’un coup, elle se rend compte que des larmes dévalent les joues de la jeune femme. Depuis quand pleure-t-elle ?

- Non, ne pleurez pas ! Ne pleurez pas, je vous en pris … S’il vous plait, arrêtez de pleurer …


Sans même s’en rendre compte, Erell se précipite au chevet de la fille de l’eau et passe une main sur sa joue droite pour essuyer les larmes. Puis, se rendant compte de son geste, elle laisse un moment sa main en suspend, les yeux écarquillés, puis se recule précipitamment, horriblement gênée.

- Je suis désolée, je n’aurais jamais du … Pardonnez moi mademoiselle … Je suis vraiment terriblement désolée … Je n’aurais pas du me permettre …


Baissant la tête comme une enfant qui attend un sermon de ses parents, Erell déglutit difficilement. Sa peau lui avait semblé tellement froide sous ses doigts … Sa perception de la température n’était plus la même, mais tout de même … Elle lui avait semblée glaciale, gelée. Froide comme l’eau du ruisseau qui borde la maison de Bretagne. Erell risque un coup d’œil, puis rebaisse la tête immédiatement.

Pauvre sotte ! Pourquoi tu as fais ça ? Qui est-ce qui te l’a permit ? Fille stupide !
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Djaniah Lebrec
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MessageSujet: Re: *Infirmerie* Le choix des deux femmes de sa vie [PV]   *Infirmerie* Le choix des deux femmes de sa vie [PV] EmptyMer 17 Aoû - 10:19

"Maman, maman, des fois quand je m'endors, je ne sais plus qui je suis.
Je ne sais plus qui je suis...

Si tu m'aimes, si j'ai tords, à quoi je sers?
Juste, sers-moi fort..." *

Elle s'en souvenait si bien, depuis qu'elle était à l'infirmerie. Elle s'en souvenait de ces moments d'endormissement, lourds et étourdissants. Lourds et étourdissants à se poser mille et une questions, à se proposer mille et une réponses, et pas une seule de vraiment juste. Elle s'en souvenait de cette oppression au niveau de la poitrine et du tournis affreux qui l'etreignait dès qu'elle tentait de fermer les yeux pour s'endormir. Impossible de les garder fermés. Le tournis, d'abord lent, s'accélerait, de plus en plus, jusqu'à lui infliger une migraine insupportable. Et les larmes coulaient. Elles coulaient chaque soir. Jusqu'à tomber d'épuisement. Et se réveiller le lendemain, engourdie et fatiguée. Pour mieux recommencer. A quel âge cet étrange fonctionnement s'était-il achevé? Huit ans? Dix ans? En revanche, cela elle ne s'en souvenait plus. Tout comme elle ignorait pourquoi un jour, elle avait pu fermer les yeux sans subir ce calvaire. Parfois, dans des moments d'angoisse ou d'extrême fatigue, cela revenait sans prévenir, et repartait tout aussi vite. Le passé était loin d'être une page qu'on a définitivement tourné. Au contraire, il semblait s'être éteind, pour mieux réapparaître avec éclat à la moindre faiblesse. On ne guérissait jamais tout à fait de son passé. Il faudrait pour toute sa vie vivre avec.

Djaniah reporta son attention sur Erell. Sa place ne devait pas être facile à assumer, sa mission non plus. Elle paraissait si jeune et pourtant son regard n'avait rien d'enfantin. Ce qu'elle avait vécu dans le passé était indéchiffrable mais quoi que ce soit, cela semblait lui avoir offert une maturité et une sensibilité à fleur de peau. Elle était touchante dans sa gravité. Elle l'écouta, tout en ayant des larmes qui coulaient. Elle ne fronça même pas les sourcils en entendant cette phrase :

"Si je vous disais que vous pouvez faire renaître Jimy Raven, m’écouteriez vous ?"

Non elle ne la traiterait pas de folle. Mais son coeur se mit à battre plus fort. Alors son fol espoir qu'elle tentait de faire taire, de tuer, n'était pas si absurde? Au fond de son coeur, ce sentiment que rien n'était irréversible, n'était pas si faux? Si elle disait vrai, alors le bonheur pourrait renaître sur cette terre. Et même si ce n'était pas vrai, elle était prête à tout risquer pour essayer quand même. Elle donnerait sa vie pour le faire revenir s'il le fallait. Pour la plus petite chance de réussir, aussi infime fut-elle, elle franchirait vie et mort sans sourciller. Cela, elle en était sûre. Erell était peut-être folle, désormais, elles seraient au moins deux.

Tout à coup, Erell se rendit compte que Djaniah pleurait. Et sa réaction fut assez déconcertante. Etait-ce de la panique? De la honte? De la peur? Voir la jeune fille s'excuser comme si elle avait commis une grave faute eut pour effet de chasser les larmes de ses yeux. Un élan de tendresse vis à vis d'elle. Elle semblait alors si petite, si fragile, comme si un seul regard aurait pu la briser en mille éclats de verre. Elle avait reculé, le visage baissé, presque prête à se repentir. Mais qu'avait-elle fait de si terrible? Toucher autrui était-il un pêché? De quoi avait-elle peur?

Djaniah se releva un peu pour atteindre la main de la jeune fille et la tirer vers elle avec douceur. D'une façon maternelle elle l'incita à s'approcher jusqu'à s'asseoir sur son lit. Elle put alors prendre ses deux mains et, la regardant dans les yeux, lui murmurer ces paroles :


De quoi veux-tu t'excuser au juste? De me montrer de la gentillesse? De la compassion?
Je ne sais pas de quoi tu as peur, je ne sais pas pourquoi. Et peut-être n'ais-je pas à le savoir. Quoi qu'il en soit, relève-moi ce joli visage, regarde-moi dans les yeux et ne laisse pas faiblir cette flamme de courage et de volonté dans ton regard. Sois fière de ce que tu dois accomplir et ne doute pas. Tu as l'étoffe des gryffons, alors je t'écoute. Et va jusqu'au bout sans faiblir. Je serai là.



Et elle se tut pour laisser la jeune fille reprendre les rennes de leur échange.




*Mlle K
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MessageSujet: Re: *Infirmerie* Le choix des deux femmes de sa vie [PV]   *Infirmerie* Le choix des deux femmes de sa vie [PV] EmptyVen 19 Aoû - 20:50

Flash Back

- On ne cherche pas le contact avec les gens, ma fille. Retiens bien cela, les contacts physiques sont à proscrire pour les gens de nôtre rang. On se tient correctement avec les personnes qui ont plus d’affluence que nous, plus de pouvoir. Tu parles avec eux, tu te fais bien voir d‘eux, mais tu n’effleures pas, ou rien dans ce goût là. Suis-je clair ?

- Oui, Père. Pas de contacts. Jamais.

Fin du Flash Back

Mon père, toi qui m’a donné la vie, toi qui m’a presque élevé comme si j’étais un garçon … Toi qui a peur de moi … Toi que je hais, te serais-tu trompé ? Aurais-je suivis tes conseils en vain, même après tout ce que tu m’a apporté, malgré toi et malgré moi ? Mon père, dis moi … Toi qui m’a inculqué des codes qui ne s’appliquent pas ici … Toi qui ne voit rien, qui ne comprend pas tout ce que tu as détruit chez moi et autour de toi, toi qui ne perçoit en moi qu’un monstre, qu’une menace, ne voudrais-tu pas m’aider pour une fois ? Comment lui dire, lui expliquer ce comportement que j’ai avec elle ? Dis moi ce que je dois faire, mon père, aide moi une fois dans ta vie ! J’aurais pu te rendre fier, si fier tu sais, si tu m’avais aimé comme je t’aimais …

Implorer mentalement l’aide de son père la dégoute. Mais comment lui expliquer à elle, que les comportements qu’elle a enfui reviennent à grands pas lorsqu’elle est là ? Qui peut comprendre une telle chose ? Qui arriverait à concevoir une éducation pareille ? Quelque chose s’agite en elle, de la colère à l’état pur. Une colère brute, destructrice, mauvaise. Terriblement mauvaise. Qui étaient-ils, pour la priver de toutes ces choses qui font de l’enfance ce qu’est l’enfance ? Qui étaient-ils pour vouloir la garder cloîtrée entre quatre murs, qu’ils soient ceux d’un hôpital ou ceux d’une maison ? Qui sont-ils pour la traiter de monstre et la rejeter ? Elle les hais. De toute son âme, de tout son cœur. Comme elle les aime.

Djaniah la ramène à la dure réalité en saisissant ses doigts avec sa main si froide. Doucement, elle l’amène à se poser sur le lit et prend ses mains entre les siennes. Glacées. Oubliant les enseignements et valeurs de son géniteur, Erell abandonne ses mains à celles de la Serdaigle et se plonge dans ses yeux bleus. Ils lui rappellent l’océan. Elle adore l’océan, elle aime la mer, les lacs, les rivières … Elle aime l’eau sous toutes ses formes. Et c’est avec le feu qu’elle se retrouve pour un temps, à son plus grand amusement, si on peut le dire comme ça. Pendant un long moment, elle ne dit rien, les yeux clos. Puis, en un soupir les rouvrent et dégage ses mains pour attraper celles de la jeune femme et de les englober du mieux qu’elle peut dans les siennes.


- Vos mains sont si froides … Vous me semblez si fragile pour ce qu’il vous demande, ne vous en déplaise, miss Lebrec …

Un sourire pâle se pose sur ses lèvres et ses yeux s’illuminent un instant.


- Mais il a confiance en vous, alors je vais vous faire confiance aussi et vous livrer les derniers mots qu’on ai échangé. Pour le ramener, Djaniah, il vous faudra ignorer les frontières, sans peur monter les escaliers, et gagner les terres de son commencement. Il vous faut partir vite, mademoiselle, mais pas seule … Non, pas seule. Partez dans les plus bref délais avec celle qui …

Le doute reprend sa place. Celle qui n’ignore rien des plans ? Qu’est-ce que ce charabia là ? Djaniah comprendra-t-elle seulement ? Les plans ? Jimy disait être la clé vers un plan différent du leur. Les plans élémentaires, peut-être ? Tout s’embrouille dans son crâne, rien n’a plus de sens. Cela n’en avait pas avant non plus, mais maintenant qu’elle doit répété sans ciller, quelque chose lui échappe. Quelque chose d’important.


Non … Non ! Erell, concentre toi un peu, bon sang ! Celle qui n’ignore rien des plans et qui d’autre Erell ? Qui ?

- Celle qui n’ignore rien des plans … Et quelqu’un d’autre … Mais … Ça m’échappe … Je suis désolée, laissez moi quelques minutes …

Tu ne les as pas les minutes, ma fille, réfléchis plus vite, tu veux ! C’est un homme, c’est évident …

La pression monte, son cœur s’accélère. Ça ne lui revient pas. Il faut qu’elle fasse vite, sinon, peut-être, des minutes importantes vont-être perdues à causse d’elle ! Sa respiration se fait difficile, désordonnée, et l’angoisse pointe le bout de son nez. En proie à la panique, Erell plonge son regard angoissé dans les perles bleues sombres de son interlocutrice. Il faut qu’elle se calme, sinon il est clair qu’elle n’arrivera à rien. Mais comment se détendre dans un pareil moment ? James revient, Jimy n’est pas là, Djaniah n’attend que ses instructions, et elle est incapable de lui les fournir.


- Je … Je … Ça ne me revient pas, c’est un homme, j’en suis certaine mais …

Celle qui n’ignore rien des plans et … Un homme. Important. Du côté du bien. Réfléchis ! L’homme … Il l’aide … Il la guide … Mentor !


Un air triomphant s’installe sur ses traits de porcelaine et elle offre un magnifique sourire à la jeune fille de l’eau.

- Vous devrez partir dans les plus brefs délais avec la femme qui n’ignore rien des plans, et son mentor, protecteur, l’homme qui de toutes les terres, n’en connait aucune mieux que celle de Jimy Raven. Sur ses terres, son essence sera présente, et il vous faudra la suivre sa trace, sans ciller, grâce à votre cœur. Lorsque vous vous trouverez devant sa mort, mademoiselle, aucune de vos larmes ne sera de trop pour le ramener, d’accord ? N’ayez aucune honte à pleurer sa mort, lorsque vous serez là-bas. M’avez-vous comprise, Djaniah, ou dois-je répéter ? Je n’ai pas été très claire, j’en conviens. Je m’en excuse.

Tu vois, tu aurais pu être fier de moi. Je vais les sauver, je ne suis pas un monstre, une menace. Je me bats contre la menace. J’aide une jeune femme à faire revenir l’amour de sa vie … Et je suis un monstre à tes yeux, malgré cela. Je pourrais m’évertuer à essayer de te faire comprendre, que je n’y arriverais pas. Tu as peur de moi … Père, je t’aime autant que je te déteste, et mes actes et mes paroles n’y changent rien, je te fais honte, je te terrifie. Alors que je ne fais rien pour. J’essaye juste de faire le bien. Même si j’ai mal commencé, j’ai cherché à ma rattraper, et certaines personnes m’ont donné ma chance … Donnes m’en une, mon père, je t’en pris … Avant la fin, donnes moi une chance de te rendre fier de moi.
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MessageSujet: Re: *Infirmerie* Le choix des deux femmes de sa vie [PV]   *Infirmerie* Le choix des deux femmes de sa vie [PV] EmptyMer 7 Sep - 18:54

* FB *



Ses doigts d'enfants parcouraient lentement les touches noires et blanches du piano. Les notes chantaient doucement, d'un son cristallin et timide. La petite fille avait vu sa mère jouer du piano mais elle n'osait pas lui demander de lui apprendre. Elle aimait pourtant la musique que faisait cet instrument. Ce n'était pas un piano comme les autres. Ce n'était pas un piano récent. C'était un piano forte. Mais ça, elle ne le savait pas. Elle le regardait avec ses yeux émerveillés. Sa mère était sortie, et c'était seulement pour cette raison qu'elle s'en approchait, allant jusqu'à le toucher et lui faire sortir sa propre musique. Une musique babillante, syllabique, mais une musique malgré tout. Elle s'arrêta car quelqu'un se tenait dans l'encadrement de la porte. Une petite tête blonde, à la main un violon avec un archet, presque aussi grands que lui. Il n'avait même pas six ans et il s'entraînait déjà merveilleusement bien au violon. Sous son action, l'instrument semblait se mettre à chanter.

Continu, murmura son frère.

Mais il ne chante pas. Le piano ne chante pas avec moi. Alors qu'avec maman et avec toi, si.

Niah, ce n'est pas le piano qui doit chanter, c'est toi. Si tu chantes, il chantera avec toi.


La petite fille resta silencieuse. Son petit frère la regardait droit dans les yeux. Parfois il semblait tellement plus vieux qu'elle dans ses connaissances et dans ses conseils. Il reprit la parole.

Il ne suffit pas de rêver que tu y arrives. Tout n'est pas possible, mais ce n'est pas possible de ne pas tout essayer. C'est à toi de le faire.

Et il se mit à jouer du violon. C'était beau. Djaniah l'écouta sans dire un mot. Elle se promit de suivre les conseils de Lilian. Toujours tout essayer, aller au-delà des frontières, au delà des limites de la folie ou de la vie, au delà du raisonnable et du bien pensant. Au-delà, sur une terre inconnue, dangereuse et bienveillante, chaleureuse et froide, pleine d'amour et de mort. Au-delà.

* Fin du FB *



Djaniah sourit à Erell avec mélancolie. Elle l'écouta jusqu'au bout sans l'interrompre. C'était important qu'elle puisse aller jusqu'au bout. Puis elle prit le temps de bien réfléchir à ce qu'elle venait d'entendre. Elle se re-dit mentalement chaque phrase prononcée par la gryffondor. Enfin, elle parla.

J'irai au-delà des frontières avec ma fragilité et ma force.

"Celle qui n'ignore rien des plans"? Les plans élémentaires? Noxis? Non, c'est impossible, elle n'est plus là. Mais alors... Qui?

Djaniah réfléchit. Une figure si évidente qu'elle lui échappait. Bien-sûr, celle qui avait prit sa suite, celle qui veillait désormais sur elle. Kunga Namdak. Et voilà pourquoi Albus Dumbledore avait lié leurs mains ensemble. Elles étaient maintenant côte à côte pour une aventure bravant la fin.

Son mentor qui connait les terres de Jimy Raven. Le seul homme ayant été proche de Jimy Raven, orphelin, s'imposa sans difficulté. Le père d'Atanys Silver, Elmound, directeur de la maison de Serpentard. Ainsi donc Kunga, Elmound et Djaniah feraient route commune pour tenter de ramener Jimy? C'était insensé, et c'était pour ça qu'ils réussiraient.


J'ai compris. Mille merci à toi d'avoir été messagère d'un si bel espoir et d'un si fort message. Je ne sais encore quand, ni comment je parviendrais à retrouver les terres de Jimy mais j'ai foi en les deux personnes qui m'accompagneront.

Et toi, dis-moi, ton rôle ne se limite pas à me parler. Que t'a-t-il demandé d'autre? Tu n'es pas obligée de me répondre, mais je sens un grand poids sur tes épaules... Décharge-toi un peu en me parlant. Maintenant nous avons quelque chose en commun qui nous lie. Je serai là autant qu'il me sera possible de l'être.
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MessageSujet: Re: *Infirmerie* Le choix des deux femmes de sa vie [PV]   *Infirmerie* Le choix des deux femmes de sa vie [PV] EmptyVen 9 Sep - 16:21

Le plus vite possible sera le mieux, pour nous tous … Ne trainez pas en chemin, j’ai peur pour nous … Et pour vous aussi.

Doit-elle lui faire par de ses craintes, de la peur qui lui tord les entrailles en pensant à l’effort qu’elle va devoir fournir pour tous les mettre en sécurité ? Mourir ne la dérange pas, mais mourir en vain la répugne. Si elle doit rendre les armes, alors Jimy devra être de retour, sinon, les hordes de l’Armée des Ténèbres feront un massacre dans le rang du bien. Son cœur se sert et Erell ferme les yeux, sentant la nausée pointée le bout de son nez. Elle peut encore avoir peur maintenant, douter, mais elle ne pourra plus avoir peur devant son adversaire. Il faudra être droite et fière.


Fière ? Comment veux tu être fière ? Ils vont te descendre, te discréditer, ils vont te trainer dans la boue. Ils sont bons manipulateurs, ils … Non. Les membres de l’Armée de Dumbledore continueront de m’écouter, il le faut. Je hais devoir diriger, donner des ordres. Tu n’as pourtant pas le choix, il faudra les faire partir, ou les voir mourir. Je sais.

Inspirant profondément, elle rouvre les yeux et adresse un regard angoissé à la préfète de Serdaigle. Elle sert un peu plus forts ses doigts autours de ceux de Djaniah et avale sa salive avec difficulté. Elle n’a pas peur. Elle est terrifiée.

-J’ai peur. Je suis morte de peur. J’ai peur de ne pas réussir la tâche qui m’a été confiée par Jimy. Vous avez visé juste, le plus gros de mon devoir n’était pas de venir vous parler, mais de vous protéger. Vous tous. J’ai … J’ai été choisi comme Champion par Jimy pour tous vous défendre avant son retour. Il savait. Il savait que le premier combat contre l’ADT se ferait en son absence, et il a prévu quelqu’un pour vous défendre. Et ce quelqu’un, c’est moi … Mais j’ai peur, peur de faillir à cette tâche … J’ai peur de mourir et de les laisser seuls, sans protection … Alors je vous demande de faire vite. Plus vite vous irez, plus vite Jimy Raven sera de nouveau parmi nous. Je ne veux pas vous mettre la pression, mais ils ont besoin de Jimy, on a tous besoin de lui. En attendant, c’est à moi que revient la tâche de veiller sur les élèves, et …

Faisant la moue, Erell décide de lui montrer. A quoi bon expliquer par de vaines paroles si on peut exposer ? Elle remonte sa main droite au niveau de leurs visages et fait naitre au creux de sa paume une flamme, légère, vacillante. Toute petite et fragile. Peu à peu, la flammèche s’agrandit et elle se lance à l’assaut de sa main toute entière, puis remonte, petit à petit vers son coude. Mais Erell ne sent rien, aucune brûlure, juste une sensation de chaleur un peu plus importante, qu‘à l‘ordinaire. D’un mouvement, elle referme sa main et les flammes disparaissent. Mais pas le sourire doux graver sur les lèvres de la jeune Gryffondor. Erell contemple son poing fermé pendant quelques secondes encore, et ses prunelles brunes coulent vers Djaniah.

- On va dire que j’ai hérité de ses talents jusqu’à son retour. Puis tout lui reviendra, comme il se doit. Mais je suis déjà si lasse … Tellement fatiguée. Je suis terrorisée à l’idée de faillir … Que dirait-il de moi, si c’était le cas ? Qu’adviendrait-il de tous les élèves ? Je ne veux pas y penser, mais il le faut pourtant. Non ? Il faut que je pense à tout, tout le temps. Qui veillera sur vous si je ne suis plus apte à le faire ?

Oui, qui veillera sur elles, si elle-même ne peut plus le faire ? Jinx ? Oui, surement. Mais confier la sécurité de deux filles aussi importantes à Jinx, même si elle a toute sa confiance en lui, ou presque, c’est du suicide à l’état pur. Il ne comprend pas toujours tout ce qui n’est pas explicite, parfois, il lui manque quelque chose, une information, un détail qui change tout. Et elle ne peut pas lui remettre la tâche qui lui a été confié si elle n’a pas en lui une confiance aveugle. Un trace sa route dans son cerveau et, pour elle-même, elle acquiesce dans le vide. Oui, elle lui en toucherait de mot, au cas où.


- Je ne devrais pas vous parler de ça, vous avez assez de préoccupations de votre côté… Djaniah, je vous en pris, je vous en supplie même, ne tardez pas. Partez au plus vite, je vous en conjure. Il se peut que je ne tienne pas, et que plus personne ne soit là pour faire face, en votre absence.
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Djaniah Lebrec
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MessageSujet: Re: *Infirmerie* Le choix des deux femmes de sa vie [PV]   *Infirmerie* Le choix des deux femmes de sa vie [PV] EmptySam 10 Sep - 16:36

Elle ne s'était pas trompée, ce qui serrait le coeur de la jeune gryffondor se révélait être un poids terrible. Djaniah n'aurait jamais pu imaginer telle situation. Ainsi Jimy Raven avait planifié les choses jusqu'à nommer ce qu'elle appelait un "champion". Et cette personne n'était autre qu'Erell? Mais pourquoi elle? Elle possédait sans aucun doute de grandes qualités comme le courage, la fidélité jusque dans la mort. Mais elle était si jeune ! Elle paraissait si fragile malgré son regard droit. Elle n'avait même pas quinze ans et déjà Jimy lui demandait de mettre sa vie en jeu en son nom pour combattre le champion de l'ADT? C'était tout simplement insensé. Elle n'avait pas à vivre cela dès maintenant. Il y avait au sein de l'AD des membres bien plus puissants, plus murs et plus prêts mentalement à relever ce destin.

Les contradictions fusaient dans l'esprit de la Serdaigle. Elle regardait son interlocutrice avec des yeux inquiets. Une note d'incompréhension s'y lisait clairement. Elle ne comprenait pas le choix de Jimy. Pourtant, il devait bien y avoir une raison. Jusqu'à présent il ne s'était jamais trompé. Il fallait lui faire confiance. Mais pourquoi, pourquoi elle? Si frêle et si petite? Une si lourde tâche pour un visage d'enfant...


Tu es si jeune Erell... Pourquoi t'a-t-il imposé une si lourde fonction? J'ai du mal à le comprendre... Ce ne devrait pas être à toi de nous protéger mais à moi et aux autres plus vieux et plus expérimentés ! Attention, ne va pas croire que je te remets en question, je suis juste interloquée je crois. Erell, mais si Jimy a placé toute sa confiance en toi, s'il t'a donné cette mission, alors c'est que tu es pleinement capable de l'assumer. Il ne se trompe jamais sur la nature des gens et sur leurs capacités. S'il a sentit en toi que tu pouvais y arriver, alors tu y arriveras. Tu comprends?

Bien-sûr que tu as peur, il faudrait être totalement fou ou déjà mort pour ne pas avoir peur. Tu as compris les enjeux, tu as compris les conséquences possibles si tu échoues. Tu as compris que c'était ta vie qu'il te demandait de mettre en jeu, pour lui et pour nous. Ce n'est pas un petit sacrifice que tu as accepté. Le serment, l'allégeance que tu lui prêté te coûtera peut-être plus que tout ce que tu possèdes. C'est très beau...


Elle s'arrêta de parler un instant pour la regarder encore. Et si elle n'était pas prête? Et si Jimy l'avait condamné? Comment lui pardonner d'avoir mené une jeune fille dévouée à la mort? Pourvu qu'il ne se soit pas trompé.

La flamme apparut dans la main de la jeune fille. D'abord faible, elle prit de l'ampleur, incandescente et impétueuse. Le feu élémentaire. Le feu de Jimy. Entre ses mains, dans son corps. Ainsi, elle possède ses pouvoirs. Voilà qui est différent. Etonnant. Il ne l'a pas laissé sans rien. Avec sa puissance elle peut y arriver. Il lui faut juste la maîtriser en si peu de temps !


Ce feu est puissant. Il sera ton meilleur allié. Fais-lui confiance, met en lui toutes tes émotions et tes promesses ; il ne faiblira pas. Ecoute-moi bien. Si tu es terrorisée, tu échoueras. Si tu n'as pas peur, tu échoueras aussi. Il faut que tu apprennes à reconnaître tes émotions sans te laisser déborder par elles. Tu as le droit d'avoir peur, mais tu dois maîtriser cette peur. Tu dois t'accorder la confiance que Jimy t'a accordé. Tu as des convictions, bats-toi pour elles sans douter d'elles. J'ai foi en toi moi aussi. Tu n'échoueras pas.

Elle posa sa main sur celle qu'elle avait quelques instants plus tôt enflammé.

Je pars au plus vite. Je ne te laisserai pas seule. Je reviendrais, et quand Nous reviendrons, tu n'auras pas échoué.
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Erell Bowen
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MessageSujet: Re: *Infirmerie* Le choix des deux femmes de sa vie [PV]   *Infirmerie* Le choix des deux femmes de sa vie [PV] EmptyMer 14 Sep - 16:51

- C’est mon devoir, ma fonction parce que vous, votre devoir est bien plus important. Ce n’est pas à vous de veiller sur les élèves, parce que votre tache, est de ramener Jimy Raven parmi nous. Je crois que cela est déjà assez compliqué et dangereux pour qu’on ne vous rajoute pas une autre charge. Quand aux autres … Ils ne savent pas. Sans prétention, je sais ce qui m’attends, je sais à quoi me préparer. Comprenez bien, Jimy m’a offert la plus belle chose qu’il pouvait m’offrir. Une deuxième chance. C’est ma tâche car cela me permet de me racheter à mes yeux, et aux yeux des autres. J’ai fais de mauvais choix, mais il m’a accorder sa confiance et son devoir premier. J’en suis fière et j’irais jusqu’au bout, même si cela doit me couter tout ce que je possède.

Dans son corps, quelque chose s’agite. Dans son cœur, une certitude se brise, encore une autre. Elle a tant espérer, mais en vain. Il se pourrait qu’elle manque à sa promesse. Pas celle faite au défunt, non, celle-là, jamais elle n’y manquerait. Mais celle faite à Corwin. Celle de ne jamais le laisser tomber, de l’épauler dans ses actes et dans ses choix. A ce moment précis, leurs chemins divergent, et convergent vers une même destination finale. Une bataille. Une guerre.

Déchirement.

Choisir entre un ami et un devoir, entre un être humain et des centaines d’autres. La vie est faite de choix, qu’importe leur importance. Qu’ils soient minimes ou non, qu’ils semblent crucials pour la suite des événements ou non, tous ont leur répercussion. En acceptant la mission de l’enfant du feu, elle avait fait une croix sur sa promesse.

Elle s’égare, s’éloigne, se déconnecte du monde qui l’entoure. Elle s’en va, repart en arrière, se plonge dans ses souvenirs, elle ressasse le peu de convictions et de certitudes qui lui reste, repense à toutes celles qui ont volées en éclats, petit à petit, jour après jour. Décision après décision.

Ils ont détruit son rempart, son mur, ils ont brisé ses défenses, révélant la fille fragile qu’elle était en réalité. En détruisant ce mur, il avait comprit qui elle était. La jeune fille qui n’avait jamais trouvé réponse à ses questions. Et il s’en était servi, il l’avait convaincu, pour finir par la lâcher.

Tombée de haut, comme un oisillon qui tombe de son nid, elle avait réagit, en retard. Ses ailes n’avaient pas battues, le vent n’avait pas soufflé pour la porter. Elle s’était écrasée, des mètres plus bas, la laissant amochée et meurtrie dans son âme. Personne n’avait comprit, personne n’avait vu. Personne n’avait chercher à savoir. Comme elle les détestait ! Ils auraient pu l’aider, mais non, ils avaient préféré ne rien voir. Une unique âme avait voulue comprendre et savoir. Et en indiquant, elle s’était trompée. Mais pourquoi leur en vouloir ? La seule fautive, c’était elle. Elle qui avait trahie, elle qui n’avait pas su dire non, elle qui avait pactisé, elle et seulement elle. Seule responsable de sa situation.


Poussant un soupir à fendre l’âme d’un insensible, une boule au creux de l’estomac, Erell essaye de se convaincre qu’elle n’échouera pas. Il ne faut pas qu’elle échoue, tous ont foi en elle. Mais si …


- Soyez prudente. Je ne saurais tolérer qu’il vous arrive quelque chose en chemin …


Puis, dans un éclair de lucidité, une question logique arrive jusqu’à sa conscience. Sait-elle au moins qui seront ses compagnons durant ce long et dur voyage ?

- Mes indications vous ont-elles permises de trouver les deux personnes qui vous accompagneront, Miss Lebrec ?


D’un regard, elle embrasse le lit où est posé Cassiopée et la jeune Gryffondor se lève, dans l’optique de partir. Elle a délivré son message, la deuxième partie de sa mission est révolue. Cependant, il lui reste quelque chose à faire avant le départ imminent de Djaniah.


- Elle ressemble beaucoup à son père, je trouve. Mais il y a du vous en elle aussi, même endormie. Vous avez de la chance.

Un tout petit sourire timide apparait sur ses lèvres et dans un élan d’affection pour cette jeune femme déjà meurtrie par la vie, Erell se penche vers la jeune fille de l’eau et la sert dans ses bras un instant. Son corps est glacé, à l’opposé du sien. Jeune femme de l’eau et jeune fille du feu.


- Je suis fière d’être votre alliée, Djaniah. Très fière. J’ai foi en vous. Revenez vite, et revenez bien. Au revoir …

Sans un mot de plus, elle se dirige vers la porte, silencieuse. Au dernier instant, elle se retourne et adresse à la préfète un clin d’œil. L’avenir est incertain, mais Erell a confiance en Djaniah. Elle sait qu’elle fera tout pour ramener à temps le véritable et seul enfant du feu.

Alors sa tâche sera terminée, et elle sera enfin en paix avec elle-même. Mais pas tout de suite. Non, pas tout de suite. D'abord il lui faut trouver un moyen de la surveiller, même à distance. Veiller sur elle, même à des millier de kilomètres de distance.


Son pas léger ne résonne pas dans l'infirmerie et il ne résonnera pas non plus lorsqu'elle franchira la porte de la bibliothèque, réservant sa soirée aux manuscrits les plus anciens et les plus complexes de la magie.
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