Une journée brumeuse... (PV Elizabeth Jonhson)

Cet après-midi, le soleil était caché par les nuages et le brouillard était partout.
Je m’ennuyais terriblement : je n’avais plus rien à faire.
Souvent quand je ne savais quoi faire je me dirigeais vers le parc, c’est ce que je fis aujourd’hui encore. Malgré le brouillard je me dirigeai sans peine jusqu’au banc où j’avais l’habitude d’aller.

Mais arrivée là bas, je vis qu’une personne y était déjà. Cette personne avait un carnet et un stylo à côté d’elle. C’était une élève de Serpentard. J’avais déjà remarquée qu’elle pouvait se montrer cruelle, et donc : mieux valait ne pas la déranger même si je savais me défendre toute seule. Mais au moment où j’allais tourner les talons, je la vis relever la tête. Jamais, au grand jamais, des personnes aussi insignifiantes comme moi, pour elle, ne l’avait vu écrire ou développer une passion, une chose est sûr c’est qu’elle aimait écrire, son carnet épais en était la preuve. Après m’être retournée, je descendis la pente rapidement pour aller de l’autre côté du parc.

Pitié qu’elle ne m’ait pas vue, pitié qu’elle ne m’ait pas vue !
Tais-toi ! Elle t’as vue et tu le sais très bien !

Voilà ce que je pensai tout de suite. Mais c’était peine perdue, elle m’avait reconnue. La vérité était là. En relevant la tête, elle m’avait vue et m’avait regardée droit dans les yeux. Et comme une première année, je fuyais! Je suis pitoyable des fois…
Je m’assis sur un autre banc, mais cette fois à l’autre bout du parc. Je pris mon propre carnet, celui où toutes mes pensées s’y trouvaient. Je sortis mon stylo pour immortaliser cette partie du parc. Quand je dessinais, j’oubliais tout, mes soucis, où je me trouvais et souvent je ne voyais pas le temps passer.
Au bout de quelques minutes, je sentis une présence mais je n’y prêtai aucune attention.

Elizabeth s'était réfugié dans le parc par cet après-midi brumeux, c'était le week-end et elle n'avait donc pas cours. Peu d'élèves se trouvaient dans le parc, sans doute étaient-ils en train de réviser, le fait de sortir était peut-être irraisonnabe pour eux, apeurés par la moindre petite goutte de pluie. Pour la jeune femme, le temps était parfait, il faisait sombre et le parc était désert. Elle avait donc sorti son carnet et sa plume rouge. Parfaitement assortie à toute sa tenue, robe, collants, écharpe, cape. Elle écrivait maintenant depuis deux heures, seule dans le parc. Les feuilles blanches de son carnet d'écriture commençaient à manquer cruellement.
Quand elle entendit des pas derrière elle, elle termina sa phrase, aspirée par les mots qu'elle écrivait, puis elle se retourna vivement. Elle découvrit derrière elle une fille du même âge. Elle avait de longs cheveux bruns et son visage affichait une expression pitoyable. La Serpentard porta instinctivement son regard sur l'insigne de maison de la nouvelle venue. Elle aperçut avec horreur le symbole de la maison de Griffondor. Elle fixa la fille avec un profond air de dégoût et la regarda s'éloigner en courant, comme l'aurait fait une gamine. Elle la suivit du regard jusqu'à ce qu'elle atteigne l'autre bout du parc. elle songea à se replonger dans ses écrits mais cette fille, aussi insignifiante soit elle l'avait surprise en train d'écrire. Elizabeth lui en voulait, elle détestait déjà cette fille, sans même avoir fait sa connaissance. Elle se leva, énervée. Elle s'arrêta derrière le jeune femme, attendant sa réaction.
Elle ne réagit pas ! Exaspérée, Elizabeth prit sèchement et froidement la parole :

Hé ? Tu as un problème ?

Elle observa le carnet dans les mains de la Griffondor. Elle était en train de dessiner, quelque chose, sans doute une partie du parc. Elle continua sur sa ligne, elle avait une furieuse envie de détruire cette fille sans importance.

Oh ! Mais quel beau gribouillis tu nous fais là !

Un rire cruelle et forcé suivit ses mots. Puis, en un instant, son sourire disparut et son expression redevint dure et impassible.

Hé ? Tu as un problème ?

Alice sursauta. Elle se retourna et vit la Serpentard derrière elle. Elle l’avait suivi et maintenant, elle était derrière elle. Son carnet ce trouvait toujours dans ses mains. La Serpentard y jeta un rapide coup d’œil et ricana.

Oh ! Mais quel beau gribouillis tu nous fais là !

Alice regarda son croquis, c’est vrai que pour l’instant cela ne ressemblai pas à grand-chose, mais ce n’était que le début ! Elle avait dessiné une partie du paysage avec des formes vagues pour après les préciser. Si on ne savait cela, on pouvait penser facilement que c’était un gribouillis. Elle haussa les épaules, tout le monde lui disait cela quand il voyait ses dessins au début. Cependant cette fois ci elle en avait marre des gens qui la prenait comme une moins que rien.
Elle se leva et fit face à son interlocuteur.

Ce n’ai pas un gribouillis, comme tu l’appelle si bien, mais le début d’un croquis. Cela sert à apporter de la précision pour après. Tout à l’heure je t’ai surprise, d’ailleurs je m’en excuse, mais je ne t’ai pas dérangée pour autant ! Et toi tu viens et te me prends pour une imbécile ! Si tu veux juger les gens, apprends déjà à les connaître !

D’où me vient une telle assurance ?! Qu’est ce qu’il m’arrive ?! Je n’aurais jamais dû lui parler comme je l’ai fait, elle ne va pas me lâcher et me chercher les noises jusqu’à la fin de ma vie !

Alice recula, effrayée et tomba à genoux, ses jambes ne la portaient plus.

Pardon ! J’aurais dû me taire ! Je ne sais pas ce qui m’a pris ! Mais j’en ai marre que l’on se moque de moi et là, c’est tombé sur toi. Je m’excuse ! S’il te plaît ne me frappe pas ! Je ne recommencerais pas, c’est promis !

Ce n’ai pas un gribouillis, comme tu l’appelle si bien, mais le début d’un croquis. Cela sert à apporter de la précision pour après. Tout à l’heure je t’ai surprise, d’ailleurs je m’en excuse, mais je ne t’ai pas dérangée pour autant ! Et toi tu viens et te me prends pour une imbécile ! Si tu veux juger les gens, apprends déjà à les connaître !

Elizabeth fut surprise par la réaction de la Griffondor. Elle avait réagit avec intelligence. La Serpentard fut impressionnée. Elle sortit sa baguette et la caressa doucement de l'autre main, comme un signe de menace. D'accord, elle était impressionnée mais il ne fallait pas exagérer, elle n'allait pas se laisser rabaisser ainsi. L'autre paniqua aussitôt et prononça vaguement ces paroles :

Pardon ! J’aurais dû me taire ! Je ne sais pas ce qui m’a pris ! Mais j’en ai marre que l’on se moque de moi et là, c’est tombé sur toi. Je m’excuse ! S’il te plaît ne me frappe pas ! Je ne recommencerais pas, c’est promis !

Elle tomba au sol. Elizabeth la regarda puis sourit vaguement.

Tu me plaît bien, tu sais...

En effet, le caractère de cette fille lui plaisait, la jeune Serpentard aimait être respectée et cette fille la craignait au plus point, c'était.. jouissif. Mais, cette demoiselle aux longs cheveux châtains se laissait bien trop marcher dessus... Elle avait de la haine au fond de son coeur mais n'osait pas l'exprimer. Elle ne comptait pas la frapper, elle avait envie de discuter, de plus, si cette fille avouait à toute l'école sa passion... elle ne savait pas ce qu'elle deviendrait... Elle ramassa le carnet que la Griffondor avait fait tomber dans sa chute et le tourna dans tous les sens, un air incrédule inscrit sur son visage.

Et bien ! Si, ça, ça devient un croquis, alors préviens moi ! Et sache que je ne t'ai point jugé mais que j'ai porté un jugement sur ce que tu considère comme de l'art. Et avant tout, je te signalerais qu'il est d'usage de se présenter, ce que j'ai d'ailleurs omis de faire en raison de tes braillements déplacés. Elizabeth Jonhson.

Elizabeth jeta le carnet au sol, son propre carnet encore dans ses mains, elle n'avait bien sûr pas voulu l'abandonné sur un banc. Elle regarda encore la jeune fille avec ce qui pouvait paraître comme un début de sourire mais repris son regard méprisant et s'empressa de rajouter, avant de perdre un total respect :

Mais surtout, ne t'avise plus de me parler comme tu l'as fais. Et par pitié, relève-toi, on dirait une pauvre gamine en train de couiner.

Alice n’aimait guère cette fille mais ne pouvais rien dire. Les son ne dépassaient pas sa bouche. Elle avait peur, pas de ce serpent mais des souvenirs qui l’accablait. Son père l’avait marquée à vie, chaque soir, c’était le même refrain, il la frappait avec une ceinture puis c’était avec ses poings… Et depuis Alice restait traumatisée et avait du mal à s’adapter avec les autres.

Tu me plaît bien, tu sais...

Alice releva la tête et regarda la fille aux cheveux rouges. Pour la première fois de sa vie, quelqu’un la regardait, mais la regardait vraiment. Soudain, le serpent prit son carnet et le tourna dans tous les sens, comme pour voir ce que cela représentait.

Et bien ! Si, ça, ça devient un croquis, alors préviens moi ! Et sache que je ne t'ai point jugé mais que j'ai porté un jugement sur ce que tu considère comme de l'art. Et avant tout, je te signalerais qu'il est d'usage de se présenter, ce que j'ai d'ailleurs omis de faire en raison de tes braillements déplacés. Elizabeth Jonhson.

Alice ébahie, continua de regarder son interlocutrice qui jeta son carnet par terre, à côté d’elle et sembla sourire mais ce fut pour reprendre son visage fermé et dur.

Mais surtout, ne t'avise plus de me parler comme tu l'as fais. Et par pitié, relève-toi, on dirait une pauvre gamine en train de couiner.

Alice se releva et sourit comme pour dire merci. Puis ce décida à parler.

Je m’appelle Alice Strange, enchantée. Je te donnerais ce croquis quand il sera fini, si tu veux. Excuse-moi si, comme tu le dis, je couine, c’est juste que j’ai eu une enfance difficile qui me marque encore et que je n’ai jamais vraiment parler à quelqu’un.

Alice regarda Elizabeth puis tourna la tête vers le reste du parc, le regard vague. Elle sourit de nouveau. Elle ne savait pas pourquoi, mais des souvenirs oubliés ressurgirent à cet instant.

*Flash Back*

Alice souffla ses bougies, à cet époque, elle ne savait pas compter, elle n’avait donc pas fait attention au nombre de morceaux de cire allumés. Elle se rappelait juste, d’avoir été fière d’être grande, et joyeuse. Ce jour là, il faisait beau, il n’y avait pas un nuage à l’horizon. Son père et sa mère se tenaient à côté d’elle, un sourire aux lèvres. Alice essayai de découper le gâteau, quand un homme arriva. Il tendit une enveloppe à son père, lui dit quelques mots, puis partit précipitamment. Quand son père eu fini de lire la lettre, il la tendit à sa femme, le regard vague. Sa mère regarda d’abord son mari, inquiète, puis quand elle eu finie elle commença à pleurer. Son père se mit dans une colère folle et commença à frapper la table du poing. Alice avait peur, très peur et se mit à pleurer, son père la regarda, comme si elle venait d’apparaître, puis la claqua. Alice avait mal et peur mais ne pleura plus. Elle alla se refugier dans les bras de sa mère. Ce qui exaspéra son père qui la dégagea de sa mère et frappa encore une fois. Alice couru dans sa chambre et se cacha sous son lit. Depuis ce jour, son père n’allait plus au travail, buvait beaucoup et la frappa tous les jours.

*Fin du Flash Back*

Elizabeth fut surprise, ça n'allait plus du tout, cette fille la prenait pour une confidente ! Non, ça n'allait pas du tout ! Mais d'un côté, Elizabeth comprenait ce que ressentait Alice. Son enfance avait été terrible elle aussi. Elle se rappelait de tout dans les moindres détails. Les enfants aux souvenirs heureux oubliait quasiment tout ou ne s'en rappelait que vaguement, elle le savait pertinemment mais en revanche, ceux, comme elle, qui avait souffert atrocement n'oubliaient jamais. Tous les moindres détails resteraient à jamais gravés dans son esprit et surtout dans son coeur. La Griffondor se refermaient sur elle alors que la Serpentard avait choisi la voie du mal et de la vengeance pour calmer sa peine. Elle repris sèchement la parole :

Et bien ne commence pas à me parler ! Je ne suis pas la bonne personne, tes histoires ne m'intéressent pas.

C'était faux, elle aurait bien voulu savoir ce qui tourmentait à ce point la jeune fille mais elle n'allait surtout pas l'admettre. Elle reprit le chemin du banc et dit sans même se retourner, encore froidement :

Enchantée.

Elle repartit et s'assit, reprit sa plume et son carnet et s'attela à ses écrits. Seulement, elle gribouilla quelques phrases qu'elle barra aussitôt, c'était nul et décevant de sa part.

Et voilà, à cause de cette garce, je n'arrive plus à écrire quoi que ce soit de valable !

Elle insultait les gens pour se prouver qu'elle ne leur portait aucun intérêt même, si parfois, elle en avait quand même un brin. Elle laissa glisser sa plume sur la page blanche et un trait d'encre vermeil s'y déposa, elle l'observa, sans mot dire. Le trait était parfait et délicat. Elle n'arriverait plus à écrire de l'après-midi qui ne touchait pourtant pas encore à sa fin. Elle commençait à franchement s'énerver. Elle sortit sa baguette et la contempla, elle était toujours aussi belle que le jour où elle l'avait trouvée... Elle la dégaina et regarda un rocher qui lui faisait face.

Confringo.

Murmura-t-elle. La roche éclata en plusieurs morceaux. Peu d'élèves auraient été capables de faire exploser un rocher d'une taille aussi imposante que celui-ci mais sur ce sort, Elizabeth avait beaucoup d'entrainement. Une fumée délicate et délicieuse s'échappa de l'endroit où le jeune femme avait exécuté le sort et quelques brins d'herbes y laissèrent leurs vies, carbonisés par l'impact de l'explosion. Elizabeth se rassit sur le banc, soulagée, elle ferma les yeux un instant puis les rouvrit délicatement pour observer tout ce qui l'entourait, des choses qu'elle avait l'habitude de voir en ce piètre endroit qu'était Poudlard.

Et bien ne commence pas à me parler ! Je ne suis pas la bonne personne, tes histoires ne m'intéressent pas.

Alice la regarda tristement, elle sentait qu’il y avait autre chose, mais quoi ?! On aurait dit qu’elle fuyait. Celle-ci la regarda partir et fut surprise quand Elizabeth ajouta :

Enchantée.

Elle la suivit du regard car elle savait que cette fille lui cachait quelque chose. Elle se leva et se dirigea discrètement jusqu’au banc, cette fois sans faire de bruit, Alice vit le serpent écrire quelques phrases, mais à chaque fois elle les rayait. Soudain, Elizabeth fit un trait sur la longueur de sa page blanche et resta là, à fixer son cahier. Et puis, comme réveillée d’un rêve, elle sorti sa baguette, la pointa sur le rocher où je m’étais cachée et murmura.

Confringo

Elle eu juste le temps de me cacher derrière le buisson d’à côté et le rocher explosa.
Il était temps, une seconde de plus et elle finissait éparpillée comme cette pierre.
Elle fut impressionnée, Elizabeth avait dû travailler dur pour avoir un sortilège presque parfait. Elle la vit fermer les yeux puis les rouvrir pour regarder autour d’elle. Alice était intriguée par cette fille, elle semblait dure et cruelle, alors que ici, elle la voyait vraiment très différente.

Finalement, on se ressemble, nous mettons toute les deux un masque pour nous protéger du monde extérieur.

Elle partit vers le banc où elle était, pour continuer mon croquis. En m’y mettant à fond, je le finit en quelques heures. Le résultat était splendide !

Alice déchira la feuille ou était dessiné cette partie du parc, puis avec sa baguette, l’enchanta, la feuille vola et se dirigea vers Elizabeth. Derrière la feuille, elle avait juste marqué :

Je te demande juste d’écrire une histoire inspirée de ce croquis…

Elizabeth était calmée et retrouva peu à peu l'inspiration dans l'heure qui suivit. Mais un papier volant vint la déranger, plongée dans ses écrits, elle ne l'avait pas vu arriver. Il se prit dans ses cheveux, elle le prit délicatement entre ses doigts puis déplia la feuille, dans l'espoir d'y trouver quelque chose d'intéressant qui lui ferait oublier sa précédente rencontre. Seulement, elle y trouva un croquis du parc.

Encore elle ! Bon, je dois admettre que c'est plutôt réussi...

Elle l'observa, ça ne ressemblait en rien à ce qu'elle avait vu tout à l'heure, cette fille était très douée même si la vipère n'avait goût de le reconnaître. A travers le pont, les feuilles et l'herbe parfaitement dessinées, elle aperçut une écriture? Elle retourna la feuille et y découvrit une phrase, une phrase idiote qu'elle n'aurait jamais voulu voir.

Spoiler:

Maintenant, il lui prenait l'envie d'écrire et l'inspiration venait à flots dans son esprit brisé. Seulement, elle se refusait à croire que c'était grâce au dessin de cette pauvre Griffondor, maintenant, la colère revenait mais l'inspiration restait. Elle écrivit, ne pouvant pas s'y résigner. Elle remplit une vingtaine de pages en une demi-heure mais se rendit compte qui si elle continuait ainsi, s'en était fini de son carnet. Elle s'arrêta. Se prenant eu jeu malgré elle, elle déchira les pages remplies à partir du croquis de son carnet. Elle les plia en forme de petits oisillons à l'aide de sa baguette, vingt petits oisillons s'envolèrent vers Alice, dans un chant merveilleux. Elizabeth les regarda partir mais garda le croquis, elle estimait qu'il lui revenait de droit. Elle le plia plusieurs fois jusqu'à ce qu'il soir assez petit pour rentrer dans la poche de sa robe rouge. Son carnet ne contenant plus aucunes feuilles, elle ne savait plus quoi faire de ses mains et surtout de son esprit pour s'occuper. Ses pensées noires revenaient en masses et il lui devenait insupportable d'entendre encore et encore la voix de cet homme, martelant dans sa tête.

Qu'est ce que tu fais là Jonhson ! La cave nous attend je crois...
Jonhson !!!!!!!!!!

Alice vit une vingtaine d’oisillons en papier, voler vers elle. Elle les regarda arriver, puis tendis son bras pour qu’ils puissent se poser dessus. Dès qu’ils touchèrent Alice, ils ne bougèrent plus. La jeune femme déplia les feuilles pliées en forme de volatile. Dedans, une écriture fine et appliquée noircissait presque le papier. Elle commença à lire les premières pages. Quand elle eue fini, elle comprit seulement que ces feuilles venaient d’Elizabeth.

Qu’est-ce qu’elle écrit bien ! Mais il ne lui restait plus beaucoup de pages sur son carnet, si elle a écrit tout cela, il ne lui en reste plus beaucoup ou plus du tout. Qu’est ce que je peux faire… Mais oui ! Mes anciens carnets que maman m’avait achetée le jour de mon anniversaire !

Alice rentra au château et se dirigea vers la salle commune des Griffondors. Après avoir ouvert la porte de sa chambre, elle fouilla dans son petit coffre. Toutes ses affaires tenaient dedans, car elle n’en avait pas beaucoup. Elle choisit un carnet d’un rouge pourpre, le mit dans sa poche et emprunta le même chemin mais en sens inverse. Elle alla directement au banc où était assise Elizabeth. Elle arriva tranquillement devant la Serpentard.

Euh… Elizabeth ? Puisque j’avais vu qu’il ne te restait plus beaucoup de page blanche tout à l’heure, alors j’ai pensé que te donner un de mes carnets ne t’obligerai pas à racheter un nouveau. Il ne doit pas te rester de pages blanches, non ? D’ailleurs, tes textes sont magnifiques ! Ils m’ont transportée !

Elizabeth vit la Griffondor partir en courant vers le château, elle espérait au moins qu'elle ait lu ses écrits. Quelques minutes plus tard, elle revint, un carnet rouge à la main. Et lui déclara :

Euh… Elizabeth ? Puisque j’avais vu qu’il ne te restait plus beaucoup de page blanche tout à l’heure, alors j’ai pensé que te donner un de mes carnets ne t’obligerai pas à racheter un nouveau. Il ne doit pas te rester de pages blanches, non ? D’ailleurs, tes textes sont magnifiques ! Ils m’ont transportée !

Elizabeth fut contente des compliments de Alice, on ne lui avait encore jamais rien dit à propos de ses textes puisqu'elle ne les avait jamais fait lire à personne. Une lueur de bonheur, à peine visible passa dans ses yeux tout comme une esquisse de sourire, lui aussi presque invisible. Mais son visage était toujours durcit et il le resterait sans doute pour longtemps. Elle n'avait pas envie d'être prise pur une amie, surtout par une Griffondor qui n'était aimé de personne même si elle ressentait de bon sentiment envers cette demoiselle. Elle répondit sèchement, une certaine fierté luisant tout de même dans sa voix :

Merci. Mais tu crois vraiment que je n'ai aucun carnet en réserve ?

Elle le va les yeux au ciel, attendant que Alice s'en aille. Ce qu'elle ne fit pas, elle restait plantée là. La Serpentard ne savait plus quoi faire, elle n'avait pas besoin de ce carnet et encore moins qu'on vienne lui parler GENTILLEMENT ! Elle continua donc sur le même ton :

Bon, qu'est ce que tu me veux ? Pourquoi tu restes plantée là ? Tu as problème ? Tu veux peut-être que je t'emmène à l’infirmerie ? Mais, tu es peut-être malade ? Pourquoi est-ce que tu viens me voir comme ça, que tu viens m'importuner avec ton croquis déb...

Elizabeth sentit le croquis en question dans la poche de sa robe et s'abstint de continuer. Cette fille ne méritait pas pareil traitement. Elle était la seule à se montrer gentille avec elle depuis... un certain temps. Elizabeth se sentit honteuse d'avoir été si méchante. Ce n'était pourtant pas dans ses habitudes de mesurer ses sarcasmes mais à l'accoutumée, elle pensait ce qu'elle disait. Mais là, ce n'était pas le cas. Son croquis n'était pas débile, il était magnifique. Elle n'avait pas de problème, elle n'était pas non plus malade, elle était juste gentille... Elle ne voulait pas montrer qu'elle était désolée mais elle ne voulait pas non plus se montrer gentille, elle était perdue. Elle continua sur un ton sec mais plus doux et posa sa main frêle et blafarde sur le bras de la Griffondor :

Je n'aurais pas dû dire ça. Ton croquis est... pas mal. Mais je n'ai pas besoin de ton carnet, j'en ai d'autres. Mais je repose toujours ma question. Pourquoi est-ce que ut restes plantée là, qu'est ce que tu veux ?

Alice écouta Elizabeth avec attention.

Merci. Mais tu crois vraiment que je n'ai aucun carnet en réserve ?

Bon, qu'est ce que tu me veux ? Pourquoi tu restes plantée là ? Tu as problème ? Tu veux peut-être que je t'emmène à l’infirmerie ? Mais, tu es peut-être malade ? Pourquoi est-ce que tu viens me voir comme ça, que tu viens m'importuner avec ton croquis déb...
Je n'aurais pas dû dire ça. Ton croquis est... pas mal. Mais je n'ai pas besoin de ton carnet, j'en ai d'autres. Mais je repose toujours ma question. Pourquoi est-ce que ut restes plantée là, qu'est ce que tu veux ?

Elle-même ne le savait pas. Pourquoi restait-elle ? Elle n’en avait aucune idée. Ou plutôt si, Elizabeth était la première personne qu’elle rencontrait qui lui ressemblait, en quelques sortes. Elles se cachaient toutes les deux derrière un masque qui semblait indestructible, qui donnait l’apparence de pouvoir protéger de tout. Mais comme toutes choses, il y avait une faille. Cette faille là, Alice venait de la trouver. Ce mur ne la protégeait plus, mais l’enfermait et elle se retrouvait coupé du monde extérieur. Et aujourd’hui elle se réveillait enfin et Alice voulait sortir, oui sortir de l’isolement qui l’avait protégée pendant tellement d’années.

Je ne sais pas. Je ne sais pas, pourquoi je suis encore là, peut être parce que je trouve que l’on se ressemble. Mais surtout ne le prends pas mal. Je ne sais pas non plus ce que je veux. Peut-être que l’on me respecte, ou peut-être pas. J’essaie toujours d’avoir de bonnes notes en cours, mais finalement je ne sais rien. Rien de cette vie, d’ailleurs, a t’elle un sens ? Pour les gens heureux, surement. Pour moi, en cet instant, je ne sais pas.

Alice souri à Elizabeth puis lui tourna le dos.

Je dois t’embêter avec mes pensées. Ne t’inquiètes pas, je m’en vais et je ne dérangerais plus. Si tu veux, je ferai comme si ne c’était rien passé. Je ne dirais rien à personne. Je sais à quel point il est difficile de montrer aux autres sa vraie personnalité. Au point d’en souffrir moi-même.

Une larme coula sur la joue d’Alice qui souriait toujours. Elle regarda encore une fois Elizabeth puis commença à partir d’un pas lent, mais tranquille.

Elizabeth sentait son coeur battre plus vite que jamais. Cette fille parlait avec tant d'intelligence, tout ce qu'elle disait était vrai, si vrai qu'Elizabeth pensait la même chose, tout le temps. Non, la vie n'a pas de sens, la vie n'est rien, juste un amas de cruauté et si on veut s'en sortir dans cette vie si dure, alors il est important de se montrer cruel à notre tour. Alice commençait à partir, faisant preuve d'un lenteur presque désapointante. Elizabeth s'exclama, sans même savoir pourquoi les mots sortaient de sa gorge, sans s'en rendre compte, elle s'exclama avec détresse :

Non ! Reste ! Ne t'en va pas !

Elle resta la bouche ouverte, meurtrie de honte. Ses joues rougissant un peu plus chaque seconde qui passait. Elle resta assise, sans ne plus dire un mot, ceux-ci ne lui venant plus. Elle était pourtant, à son habitude, si éloquente. Elle ferma la bouche, gênée et tétanisée. Son coeur lui criait d'aller vers la Griffondor et d'essuyer la larme qui perlait sur sa joue pour la consoler mais elle-même ne voulait pas, non, ce n'était pas elle ça. Elle resta donc assise, comme une idiote. Elle voulait aussi partir en courant avec son carnet et rentrer aux cachots, s'enfermer dans sa chambre et s'endormir pour effacer de sa mémoire tout ce qu'il venait de se passer. Mais, cela non plus, elle en était incapable, au fond d'elle, elle voulait vraiment que Alice reste et ce n'était pas pour partir. Elle ressentait pour cette fille un sentiment qu'elle ne connaissait pas. C'était étrange et certaines personnes auraient appelé ça de "l'amitié". Elle baissa la tête et griffonna quelques mots sur une des feuilles restantes de son carnet blanc. Elle n'arrivait pas à parler alors elle allait écrire. Elle se demandait sérieusement ce qu'il pouvait bien se passer en elle à cet instant. L'on pouvait maintenant lire à l'encre rouge : Au revoir et merci.
La Serpentard se leva et s'avança vers la Griffondor. Elle s'arrêta, plantée devant Alice et lui glissa le papier dans la main. Puis elle prit le chemin du château d'un pas nonchalant.

Non ! Reste ! Ne t'en va pas !

Alice se retourna et vit Elizabeth rougir :
Elle semblait gênée et honteuse d’avoir parlé. Elle se mit à écrire sur une feuille et se dirigea vers la Gryffondor. Elle lui glissa un mot dans sa main et parti en direction du château. Alice l’a suivi du regard quelques instants puis déplia la feuille du Serpent.

Spoiler:

Elle a encore du mal à s’exprimer…

Attends ! Euh…Oui, donc…Si un jour tu as besoin de parler… N’hésite pas, hein ?! Je sais que c’est dur au début… Euh, pour se confier, mais… Je ressens la même chose, enfin … Je crois… J’ai l’impression que… Euh… Nous avons eu un peu le même passé… Et, à deux… On pourrait se soutenir…

Ses réactions sont les mêmes que j’aurais eu si je ne m’étais pas raisonnée un peu. J’ai comme le sentiment qu’elle connaît tout se que j’ai ressentis dans le passé.

En tout cas, moi je serais souvent dans le parc… Alors… Enfin, tu dois surement me trouver… ridicule, mais… Hum, je m’explique mal et je suis maladroite. Et… Et voilà…

Alice regarda ses pieds et rougit. C’était la première fois qu’elle ce confiait et elle avait du mal à parler.

En tout cas… Merci.

Cette fois Alice se tut pour de bon. Elle avait envie d’être cent pieds sous terre car elle avait peur d’avoir blessée Elizabeth et redoutait sa réponse. Elle rougit encore plus et fit semblant d’être très intéressée par les brins d’herbes.

Elizabeth rabattit ses cheveux couleur sang sur son visage blafard, pour se cacher d'avoir laissé toute seule cette fille avec qui elle brûlait d'envie de discuter encore. Mais elle fut rappelée par la voix sans assurance d'Alice. Ce qu'elle disait était gentil, très gentil, vrai et gentil. La jeune femme fut touchée en plein coeur et quelques larmes ruisselèrent sur ses joues, elle les essuya avant de se retourner vers sa nouvelle amie. Elle baissait la tête et ce captivait pour l'architecture du sol. La vipère sourit, elle laissa sa froideur derrière elle mais laissa une touche de sarcsame à ses paroles. Elle s'approcha jusqu'à pouvoir sentir l'odeur de la Griffondor, elle leva son menton, et planta ses yeux dans les siens. Un murmure s'échappa de ses lèvres, tout comme un sourire sincère.

Dis-moi. Explique moi une chose. Pourquoi faut-il que tu te sentes obligée de te dégrader ou même de t'excuser après avoir prononcé de paroles si vraies. Tu es une fille vraie, véritable, en bref, tu es une fille bien et... pure. Mais réellement. C'est rare. Je n'hésiterai pas. Tu es une griffondor n'est-ce pas ? La maison du courage.

Elle prit un ton amusant et fit des tas de manières pour énoncer la phrase précédente avant de reprendre son sérieux et un ton presque maternel, bienveillant, un ton qu'elle n'avait jamais eu à utiliser avant. Un trait de sa voix qu'elle ne connaissait pas.

Tu vas donc me faire le plaisir d'avoir le courage d'exister. Tu n'es pas une vulgaire fille, tu m'entends ? Tu vas forcer les gens à te respecter à ta juste valeur et je t'y aiderai. Je ne sais pas ce que j'ai avec toi mais je t'aime... beaucoup. Je suis en train de me montrer gentille, je sais pas si tu réalises. Mais tu me touches, je te parles franchement, c'est pas du bluff ou autre chose, c'est juste de... l'amitié ? Tu es ma première amie, il va falloir que tu m'apprennes comment on fait pour ce genre de choses, enfin, si tu veux bien.

La jeune Serpentard se mit à rire légèrement, d'un joli rire qui n'avait plus éclaté depuis des années. Puis elle sourit, sincèrement. Elle prit la main tremblante d'Alice et l'emmena s'asseoir dans l'herbe.

Elle s’assit à côté d’Elizabeth. Elle était heureuse, oui heureuse. Elizabeth lui avait confirmée qu’elles étaient amies. Sa première amie. Alice bouillonnait mais ne savait pas comment réagir. Sa nouvelle amie lui avait demandée de lui « apprendre » l’amitié, mais elle-même n’en avait aucune idée. Ou plutôt si, elle avait observée tellement de personne qu’elle savait sans savoir réellement. Elle était gênée, aussi, parce qu’Elizabeth lui avait accordée sa confiance. Elle avait dit aussi à Alice, qu’elle l’aiderait à ce défendre contre les autres.

Mais j’en suis incapable ! Bon, après tout Elizabeth m’aidera…

Alice continua à bouillonner en elle-même. Pendant qu’elle restait impassible sur son visage. Elle avait prit cette habitude, de ne pas montrer ses sentiments.

Merci Elizabeth…Heu, tu sais ça me fait vraiment plaisir que tu me fasses confiance et que tu m’apprécie. Parce que, plus personne ne me parle à cause de mes bonnes notes en cours. Mais bon, je m’en fiche maintenant que je suis avec toi ! De quoi veux-tu parler ?

Alice interrogea Elizabeth du regard. Mais elle ne vit rien mis à part une nouvelle étincelle dans son regard encore bien froid.

Elizabeth regarda la Griffondor droit dans les yeux avant d'entendre sa question sur leur sujet de discussion, elle répondit sans hésiter d'une voix toujours froide mais plus douce qu'à l'accoutumée.

Hum... de toi.

Oui, elle voulait en savoir plus sur cette étrange jeune fille à l'allure de martyr, elle voulait découvrir pourquoi cet air de tristesse et lassitude était gravé sur son visage, tout comme sur le sien d'ailleurs. Elle voulait aussi lui apprendre que le regard des autres ne compte pas, qu'il est simplement illusoire et que s'en préoccuper ne voulait rien dire.

De quoi as-tu peur exactement ? Et au fait, je ne t'accorde pas mon confiance, je te l'accorderai peut-être. En attendant, il faut la gagner.

Elle fixa l'herbe et en arracha quelques brins pour occuper ses mains.

-Flash Back-

L'herbe était verte en ce jour d'été, lors d'une sortie organisée par l'orphelinat Bovaire, une petite tête blonde courait parmi les jeux de ce petit parc pour enfant. Cette petite tête blonde n'était autre que la jolie petite demoiselle demoiselle Jonhson. Elle courait mais ne riait pas comme les autres enfant autour d'elle. Elle courait, la peur arpentant le moindre de ses membres, un homme courant à sa suite, il avait le front dégarni et les cheveux gris. Il donnait l'impression de jouer, que cette course n'était qu'un jeu, sur son visage un grand sourire insufflant la confiance des passants, mais l'enfant semblai bel et bien terrorisée. Elle hurla avant de tomber, trébuchant sur un caillou. Il la porta avec ce qui ressemblait à de la tendresse animé d'un faux rire.

Allez, viens, on va soigner cette petite égratignure Jonhson ! Faut pas pleurer ma puce !

Elizabeth pleurait toutes les larmes de son corps, tentant de se s'échapper de son étreinte en hurlant de grandes protestations sans que personne ne réagissent, croyant à une crise d'enfant. Une fois loin des foules, il la jeta avec force de son 4X4 aux vitres teintées. Il y rentra à son tour et la martela de coups tous plus durs les uns que les autres en couvrant sa bouche de sa main presque aussi grande que son petit visage poupin pour l'empêcher de se manifester dans sa soufrance.

-Fin du flash Back-

Elizabeth cligna avec insistance, revenant à la réalité parmi ses souvenirs douloureux. Des brins d'herbes arrachés entre ses mains tremblantes.

[i]Alice prit les mains d’Elizabeth.

Mais… Tu trembles ? Qu’est ce qui ne va pas ? Tu étais perdue dans tes pensées et tu as commencé à trembler… Tu es sûre que sa va ? Tu as de la fièvre ?

Elle posa sa main sur son front mais il n’était pas brûlant. Elle reprit donc les mains encore tremblantes et regarda Elizabeth dans les yeux.

Tu veux parler ? Cela te fera peut-être du bien tu sais… Ou alors, on peut faire autre chose si tu veux.

Qu’est ce qu’il a du lui arriver pour qu’elle tremble comme ça.. ? C’est bizarre… Je suis pareil quand je repense à mon père quand il me battait. Peut être qu’elle a été traumatisée comme moi dans son enfance.

Pendant qu’Elizabeth se reprenait, Alice repensait au passé. Même si elle ne voulait pas, les images défilèrent dans sa tête. Ses images lui étaient douloureuses car elles lui rappelaient sa mère. La seule personne qui l’avait soutenue durant son enfance. Elle se rappela des phrases que sa mère lui disait quand elle pleurait après s’être fait battre.

Ne t’inquiète pas ma chérie, tout va s’arranger. Viens je vais t’apprendre à faire mon délicieux chocolat chaud ! Personne n’y résiste, pas même ton père ! Et puis ça remet toujours les gens de bonne humeur !

Cette dernière phrase résonna dans la tête d’Alice qui eu tout de suite une idée.

Ecoute Elizabeth, qu’est ce que tu dirais d’un chocolat chaud ? J’en avais préparé avant d’aller dans le par cet il doit être encore chaud, enfin je l’espère. Je peux aller en chercher si tu veux. C’est la recette de ma mère, et elle disait toujours que la bonne humeur revenait toujours après avoir bu une tasse. Et on pourra discuter ensemble autour d’une tasse, non ?[/i]

Elizabeth se leva, n'ayant aucune envie de refuser une boisson chaude, elle commençait à avoir légèrement froid. Elle se leva donc et tendit sa main pour aider Alice à se relever à son tour. Elle prit la parole avec sa voix neutre habituelle.

Discuter, tout dépend de ce que tu veux dire. Et je t'ai posé une question. De quoi as-tu peur exactement ?

Elle réalisa que boire du chocolat chaud nécessitait certaines autres choses essentielles.

Attends-moi, je reviens !

Elle courut rapidement vers les cuisines et chatouilla la poire du tableau qui dissimulait l'entrée. Elle s'engouffra à l'intérieur, sous le regard des elfes outrés. Ils commençaient à peine à l’interpeller et à s'énerver qu'elle était déjà repartie, une assiette de gâteaux secs à la main. Un vrai délice ces petites gourmandises. Ils en faisaient toujours et elle le savait très bien. Ce n'était pas la première fois qu'elle y goûtait dans ce genre de circonstances. Elle fit le retour en marchant, elle ne voulait sous aucun prétexte faire tomber les pâtisseries à terre. Elle revint dans le parc, un gâteau en bouche avant de tendre l'assiette à son amie. Le temps qu'il lui fallut pour avaler son délice, elle reprit la parole.

Sers-toi, ils sont délicieux.

Alice regarda Elizabeth s’en aller en courant vers le château. Elle se leva et prit sa baguette et par un sortilège, amena le chocolat chaud qu’elle avait préparée juste avant de partir dessiner dans le parc. La Gryffondor gouta un peu du breuvage, il était encore chaud. Elle en versa donc dans les deux tasses que son sortilège lui avait apporté. Elizabeth arrivait déjà.

Sers-toi, ils sont délicieux.

Alice sourit et pris un des quelques gâteaux que lui tendait Elizabeth. Puis lui présenta une tasse en souriant.

Tu en veux ? C’est la recette de chocolat chaud de ma mère. C’est elle qui faisaient les meilleurs. J’ai bien essayé de trouver sa recette après sa mort, mais ce n’ai pas concluant…

Elizabeth prit la tasse que son amie lui tendait entre ses mains froides. Elle la huma et décida que ce ne devait pas être mauvais. Elle y trempa ses lèvres avant d'y goûter par une gorgée qui sillonna sa gorge, la réchauffant de part en part. Elle avala en silence.

Pas concluant ? Moi, je trouve ça... pas mal. Vraiment pas mal.

Elle but la mixture que contenait sa tasse sans en laisser une goutte. Le soir commençait à tomber et la jeune vipère débutait le songe qu'il fallait qu'elles rentrent toutes deux. Qu'elles rentrent et qu'elles se reposent. Elle en particulier d'ailleurs. Aimer. C'était étrange mais vif et agréable. Bien que fatiguant. Elle leva la tête et s'exclama, bien décidée.

Je crois qu'il faudrait mieux qu'on rentre. Il commence à faire frais à cette heure-ci et je crois que je vais bien dormir cette nuit, je suis fatiguée. Rentrons, oui, rentrons.

Elle s'avança vers la grande porte qui conduisait un hall de cette école qu'elle ne pouvait plus supporter. Ses pas étaient lents, elle savait que Alice la suivait, à une même allure. Peut-être était-ce une allure d'amie ? Qui sait. Par cette journée brumeuse, la vipère se fut une amie. Une seule amie qu'elle était à présent décidée de garder, de protéger et d'aimer, l'unique.

Fin du Rp.

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» Dans un rayon de lune ( pour Elizabeth )