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 Dans le jardin d'Eden, le point d'origine

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Caleb Roarch
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Caleb Roarch


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MessageSujet: Dans le jardin d'Eden, le point d'origine   Dans le jardin d'Eden, le point d'origine EmptyMar 3 Mai - 20:02

{Flash}

Il est midi à présent. Caleb attendait, se lassant du repas avec ses congénères Serpentard qui ne cessait de déblatéraient des ignominies à propos des Gryffondors. Bon soit, il adhérait à certaines idées, certains points de leurs discussions sans y participer. Il trouvait ça ennuyeux à la longue, même si l’énervement le prenait en pensant que ces exécrables Gryffondors parlaient sur les membres de sa maison, en les jurant de tous les noms, ne cessant d’inventer toutes sortes d’histoire moins crédibles les unes que les autres sur eux.

Il avait expressément l’envie de partir, de s’isoler, se retrouvant avec son amie la plus fidèle, sa meilleure amie, celle qui répondait présent à chaque fois qu’il en avait besoin, chaque fois qu’il abandonnait cet aspect social qui l’ennuyait terriblement. La solitude. Elle qui le comprenait, qui n’attendait rien de lui, qui était là, à ses côtés, près de lui. Sans prises de tête pour des broutilles incessantes et souvent aussi puérils qu’inutile. Il n’aimait pas les occupations de ceux de son âge, excepté Loélia, elle l’équilibrait un peu face aux gamineries dû à leur âge. Bien qu’il devrait participer à ces enfantillages, il s’y désintéressait totalement.

Mais au moment pour lui de partir, des choses vinrent traverser le toit, s’engouffrant par les dizaines d’ouvertures. Chouettes, hiboux, chauve-souris, et autres volatiles vinrent apporter colis en tout genre, et lettres. Caleb regardait autour de lui, il ne voyait qu’à peu près que des visages enjoués de recevoir un bien surement envoyé par leur famille respective. Il n’aimait pas ce moment, lui qui n’avait plus de famille, enfin si mais elle ne se souciait pas de lui.

S’en ai trop …

Il se leva la colère bouillonnant, enfonçant une assiette de hachis Parmentier à l’un de ses comparses Serpentard qui avait osé lui lancé une boutade sur le fait qu’il ne recevait rien. Quel crétin je vous jure …
Il arriva devant la grande porte, prêt à la franchir quand un hiboux hurla à plein poumons au-dessus de lui et laissa tomber un colis.
Aussi surpris soit-il, il ne s’attendait surement pas à recevoir un colis de quiconque, et se le reçut sur le crâne. D’un réflexe vif comme l’éclair, il le rattrapa dans sa chute.

Je crois que ce n’est pas mon jour … Si c’est l’un de ma maison qui essaye de se moquer, je sens que je vais torturer quelques élèves, ça me remontera le moral.

Il franchit la grande salle, tout en déballant le paquet. Il se fichait totalement d’où il allait, il gardait ses sourcils froncés, gardant un regard dur qui ne cachait qu’un enthousiasme, comme un enfant gâté, il voulut arracher le papier aussi vite qu’il put. Mais …

Il est diable bien emballer.


Humph !

Enfin ! Cela lui avait pris au moins vingt minutes à l’ouvrir. Mais le résultat était là, une boite avec un mot.

Spoiler:

Ainsi c’était elle ? Le cœur de Caleb se serra, comme si c’était l’un des plus beaux jours de sa vie, comment pouvait-elle pensé à lui ? Il se le demandait, il devait être détestable aux yeux d’un grand nombre d’élèves, mais pas pour elle apparemment, il serra tout d’abord le paquet contre sa poitrine avant de le déballer. Il était tout joyeux de savoir que quelqu’un en ce monde penser à lui.

{Flash}

Un souvenir du lundi de Pâques.
Plongeant un main dans sa poche, il serra le cadeau de Loélia, il ne comprenait pas pourquoi elle lui avait offert ça, mais même s’il ne trouvait pas d’utilité à ce cadeau, il était ému de l’attention qu’elle lui avait porté. Caleb se baladait dans le château aujourd’hui, il n’avait rien de spécial à faire, et ne se sentait pas d’humeur à rester dans les toilettes des filles à s’entrainer, et surtout à supporter les niaiseries de Mimi Geignarde.
Toujours la main enroulé autour de son cadeau, il pensait à elle, il en était amoureux, et ce bonheur le rendait heureux, qu’autant il le faisait souffrir …

Loélia, Loélia, Loélia …

Mais un bruit sourd vint perturber son moment, une porte se matérialisa.


Qu’est-ce que … ?

Il ne comprenait pas pourquoi cette porte était apparue. Jetant un regard autour de lui, il reconnut les couloirs du septième étage. Il ne s’était même pas rendu compte qu’il fût arrivé là. Et encore moins pourquoi elle s’était matérialisée.
Mais bon, d’un pas curieux, il ouvrit l’une des portes.

Mais oui, tu as pensé trois fois à Loélia, c’est qu’elle est surement dedans.

Il franchit cette porte.

Si beauté il y avait de plus parfaite, il fallait une preuve, la salle avait surement du prendre l’apparence de ce que voulait Loélia, et lui voulait juste trouver Loélia. Il était donc entré dans son désir. Et cette vision parfaite ? Loélia, allongé dans l’herbe, une fleur dans les cheveux, portant une robe de couleur verte qui lui allait à merveille. Un nouveau monde en couleur, Loélia allongé dans un jardin d’Eden.
Il avança vers elle, traversant un pont surplombant une rivière d’une eau qui avait l’air si transparente, si clair, si pur, pour enfin rejoindre Loélia. Elle avait les yeux fermés, peut-être dormait-elle ?
Elle était allongée sur son flanc gauche, imitant légèrement la position fœtal. Ne voulant pas la réveiller si elle dormait, il vint tout doucement s’allonger près d’elle, se rapprochant le plus possible tout en évitant le contact pour ne pas l’arracher de ses rêves.

Une question lui trottait dans la tête depuis le lundi de Pâques.


Pourquoi m’as-tu offert une vieille montre à gousset ?

Pensa-t-il tout haut. Non ! Pourvu qu’il ne l’ait pas réveillé ! Elle était si belle quand elle dormait, il avait envie de poser ses lèvres sur son front, mais même ça, il abandonna l’idée, de peur de la perturbé.


Dernière édition par Caleb Roarch le Jeu 5 Mai - 20:54, édité 1 fois
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Loélia Dannan
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MessageSujet: Re: Dans le jardin d'Eden, le point d'origine   Dans le jardin d'Eden, le point d'origine EmptyJeu 5 Mai - 18:16

Après ma mésaventure dans le parc avec Dakeyras, puis celle où je m’étais endormie dehors, surpris par un de mes rêves étranges et où je serais sûrement morte de froid sans l’intervention de Corwin, je décidé de renoncer quelques temps à mes escapades extérieures. Mais la nature me manquait. L’herbe. L’odeur des arbres. Le clapotis de l’eau sur les berges. Alors que je profitais d’une heure de creux dans mon emploi du temps à flânait près de la fenêtre, une idée me vient soudain.

Il existait ici une salle nommée « la salle sur demande » ou « salle va-et-vient » qui était capable d’exaucer tous les souhaits si on réussissait à en découvrir l’entrée. Je la savais dans le couloir du septième étage mais je n’avais encore jamais tenté d’y pénétré. Attrapant mes affaires, je me rendais d’un pas léger dans le couloir du septième étage et inspectai les murs. L’immense tapisserie représentant la stupide tentative de Barnabas le Follet d'apprendre à des trolls l'art de la danse ne fut pas bien difficile à trouver. Je passais trois fois devant le mur nu du côté opposé en pensant très fort à ce que je désirai. A savoir un lieu rempli de la nature qui me manquait mais où je ne craignais rien.

La porte apparue.


Je fus un instant stupéfaite de ma réussite puis, avec un sourire ravi, je poussais la porte. C’était magnifique. Un bonheur pour les sens. Presque immédiatement je pensais au jardin d’Eden décrit dans la Bible. L’herbe était verte et douce sous mes doigts, des parterres de fleurs magnifiques embaumés la salle et bourdonnés de vie, une rivière enjambé d’un magnifique pont en pierre s’écoulait paisiblement d’un bout à l’autre de la pièce. Je restais un moment ébahis par tant de beauté et de détails.


Puis un sentiment de bonheur et de bien être intense m’envahit et, jetant mes chaussures et ma besace dans un coin, je me mis à courir et à faire la roue dans l’herbe tendre. Je me laissais ensuite rouler dans l’herbe jusqu’au bord de la rivière. J’y plongeais un doigt. L’eau était si clair qu’on en percevait les galets polis et gris dans le fond. Elle était fraîche mais agréable. Un petit poisson rouge avec des nageoires si fines qu’elles semblaient pareil à du voile, vient frétiller tout près de moi. Je lui souris. Sereine. Voilà de quoi cette salle me remplissait. J’étais zen. Autant en profiter pour passer un moment agréable. Je retournai chercher ma besace et en sortis un roman que j’avais ramené de mes dernières vacances. Je lisais ma robe. Une magnifique robe Eva Franco que ma tante m’avait déniché dans une friperie. J’aimais beaucoup son style* madmenien. *


Je m’installais tranquillement dans l’herbe et repris ma lecture là où je l’avais laissé. J’aimais les romans de capes et d’épée, plein de magie et de princes ensorcelés. Celui là était le plus beau des romans. Et tout ce passage m’enchantait. Elle découvre le prince charmant mais elle ne l’apprend pas avant le chapitre trois. J’avisai une petite pâquerette non loin de moi. Je la cueilli délicatement puis la glissa entre quelques mèches de cheveux blonds. Je lu quelques pages puis me laissait retomber en arrière. L’herbe me fit un lit moelleux. Je contemplais les nuages. Certains étaient fantasques et bizarres mais je laissais mes pensées voguer vers eux. Tellement que je du m’endormir.

Un léger bruissement me sortit du sommeil sans rêves dans lequel je m’étais plongé. J’ouvris doucement les yeux pour ne pas me laisser éblouir par la lumière vive. Je ne distinguais d’abord qu’une masse informe noir près de moi. Je passai ma main devant mes yeux. Je n’avais pas eu peur de celui qui se trouvait près de moi parce que l’odeur de mon visiteur m’était si familière. Il était là. Mon miracle personnel. Je lui souris puis murmurait un bonjour de circonstance. Il y avait quelque chose dans son regard, d’un peu fragile et de léger comme un espoir. Il me regardait et je me sentais bien. Comme un oiseau, sur moi il avait posé sa main.

C’est vrai, qu’il n’avait rien d’un prince charmant. Mais en marge du temps, mon cœur s’éveillait en secret. C’était insensé. Qui aurait pu croire qu’on se serait plu ? Je me souvenais avec un pincement au cœur ce que j’avais ressenti quand j’avais cru le perdre. Un frisson me parcouru. Je ne voulais plus jamais le ressentir. Je tendis une main douce vers son visage et effleura sa peau douce et tiède. Scrutant son visage et son regard à la recherche de cette faille. Cette faille qui lui ferait dire ce qu’il ressentait tout au fond de lui. Je fus tenté de déposer un baiser sur ses lèvres mais je me retiens. Je voulais qu’il prenne l’initiative.
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Caleb Roarch
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MessageSujet: Re: Dans le jardin d'Eden, le point d'origine   Dans le jardin d'Eden, le point d'origine EmptyDim 8 Mai - 18:56

Ses mains, ses doigts, Caleb retenait son envie de lui effleurer la joue, juste histoire de sentir sa peau, la chaleur de son corps, lui susurrait des mots doux et de lui faire des bisous dans le cou. De plus, allongé dans cette forêt enchantée, elle rayonnait sous les éclats du soleil crépusculaire. D’ailleurs, d’où provenait la lumière du soleil ? En y repensant bien, c’était une salle close, coupé de l’extérieur, la lumière solaire ne passer pas. La salle sur demande créait-elle-même le soleil ? Du moins son reflet ? Une copie ?

Le résultat était le même malgré que les mystères de cette salle restait pour le moment inconnue, Loélia était belle sous la lumière du jour. Et lui préférait le voile ténébreux de la nuit. Comment une fille si belle pouvait-elle s’intéressait à lui ? Qu’avait-il d’envieux ? Et surtout qu’avait-il à lui offrir ? Il faisait partie d’une organisation voulant mettre à feu et à sang l’école de Poudlard, dernier refuge impénétrables pour tous sorciers en détresse. La vérité devrait un jour se révélé aux yeux de celle qui lui avait volé son cœur, mais pas tout de suite, le moment n’était pas opportun, et il ne voulait pas gâcher ce moment entre eux. De plus, elle dormait et sa beauté n’avait nul égal dans cette circonstance.

Adressant un bonjour de circonstance, Caleb sourit. Elle lui passait ses doigts dans ses cheveux puis venait lui effleurait la joue, l’envie de l’embrasser était si forte, si intense, qu’une seule pulsion de sa part suffirait à subvenir à ce désir brulant sa chair. Ça y est, il avança se tête vers la sienne, il voulait succomber à un désir trop puissant pour lui.
Mais, son élan fut vite interrompu. Il revit avant son accident sous la serre une image, Loélia dans les bras de Jinx. Le dégoût pris place à l’amour, et il se détacha de la main de Loélia. Abandonnant la même position fœtale que sa partenaire, il se mit sur le dos, regardant le ciel nuageux, inonder par des torrents de lumière céleste.
Sentant ses pensées s’obscurcirent au plus haut point, le ciel si lumineux devint tout à coup sombre, la lumière tarit faisant place à une nuit des plus noires. Des flammes commencèrent à s’embrasés au bout des branches des arbres si beau, et le sol en dessous de Caleb se transforma en roche noire.

Ses émotions prenaient le dessus et la salle, obéissant à la volonté la plus forte, le jardin d’Eden de Loélia laissait tout doucement place au monde apocalyptique de Caleb, où tous marcherait après la mort, dans cette terre désolé embrasé, défilant dans cette parade noire qu’est l’éternité enférique. Est-ce que cette salle reflétait la personnalité de ses occupants ? Une bonne question, il y avait tant de mystère …

Caleb observait le changement soudain, mais trop embrouillé par la vision de Loélia dans les bras de Jinx, il n’y prêta même pas attention, il s’en fichait totalement. Tout ce qu’il voulait c’était … Il ne le savait pas lui-même. Etre rassuré ? De quoi ? Qu’elle aille dans ses bras ? Après tout, elle faisait ce qu’elle voulait, il n’avait rien à dire, que ça le mette en colère au point d’arracher la tête de Jinx ou pas. Mais après son accident autour de la serre, il se sentait un peu faible, l’infirmière avait fait un formidable travail et il avait été sur pied très tôt. Mais y repensé lui faisait atrocement mal, certaines de ses cicatrices avaient disparus, mais c’était pour laisser la place à une nouvelle bien plus grande. Elle ne lui arborait pas une grande partie de la poitrine, mais les contours se voyaient très bien quand il était torse nue, les marques rouges dans son dos, à cause d’un fouet qui avait été créer pour être utilisé, avait pleinement remplie sa fonction quand il répondait de travers sans s’en rendre compte, un coup de couteau provoqué par un Mangemort, « ami » de son père, juste pour l’avoir soi-disant regardé de travers, Caleb était bien trop jeune pour avoir subi de telle choses, pourtant ses marques en sont la preuve. Chose que personne n’a encore vu.

Il ne parlait pas, toujours entrain de regarder le ciel, la haine primé sur tout en ce moment même en lui. L’air à présent devint glacial, annonciateur de mort, qu’est-ce qui pouvait donc bien reprendre le dessus maintenant ? Caleb n’avait aucune raison de vivre jusqu’à présent, deux envies, deux contradictions. D’un côté, voir le monde brulé grâce à lui, enfin purifier, et de l’autre, l’amour, Loélia. L’un comme l’autre ne pouvait s’accorder ensemble, et un jour, il faudra choisir.

Tu m’as trahi …

La réalité, il pensa, il n’avait pas envie de parler, il préférait attendre, voir si elle pensait à se reprocher quelque chose, ou si elle ne regrettait rien. Que ce soit un coup de frayeur de changer rien à la donne, elle s’était réfugié dans les bras d’un autre, et bien plus vieux en plus …
L’air tournoyait à présent, comme si un cyclone se préparé et que Caleb et Loélia se tenait dans son œil. Cette façon de changer, tout était si beau, la forêt, l’herbe délicate venant caresser les pieds, l’air chaud qui réconforter, le vent qui venait les rafraichir, et le soleil qui apporter sa touche de luminosité et de bien-être, tout cela pour arriver à son extrême inverse, un décor chaotique, ne refletant aucune alternative de survie, juste la mort et rien …

Loélia et sa pureté d’âme, tandis que Caleb avec sa noirceur la plus profonde. Deux personnalités si différentes, si distinctes, qui n’ont rien à voir l’un avec l’autre. Mais bon, ne dit-on pas que les contraires s’attirent ?

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Loélia Dannan
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MessageSujet: Re: Dans le jardin d'Eden, le point d'origine   Dans le jardin d'Eden, le point d'origine EmptyLun 9 Mai - 9:53

Caleb me sourit puis pencha légèrement la tête vers moi. Je ne le quittais pas des yeux. Plus juste aurait été dévoré, scruté...Non, dévorer du regard était le mot convenant parfaitement à la situation. Il fit alors une grimace et son regard changea du tout au tout. Quoi ? Qu’est ce que j’avais ? Un bout de la salade dans les dents ? Oh non, pitié, pas le coup de la salade, c’est humiliant. Cela expliquerait sans doute son air de dégout.

Il se recula un peu et se laissa tomber dans l’herbe, tandis que je me redressais. Caleb se mit en position fœtale puis se tourna sur le dos, regardant le ciel nuageux d’un air froid, distant et sombre comme s’il avait coupé court à toute communication avec le monde extérieur. Toute discussion avec moi. Je le fixais, incrédule. Un bout de salade n’expliquerait pas ce comportement hostile. Je me passais la main sur le front, essayant de me souvenir ce que j’avais pu faire ou dire pour le contrarier. Ne pas savoir pourquoi il se comportait ainsi avec moi me rendais malade. J’avais le cœur au bord des lèvres et envie de pleurer.

Et, étrangement, Caleb éveillait en moi une violence sourde. Je lui en voulais terriblement de me faire subir tout ça. Toute cette violence. J’avais envie de le secouer, de lui cracher des mots pleins de venin pour qu’il est une vision partielle de la souffrance qu’il m’infligeait et pourtant je ne dis rien. Je ne fis rien. Je ne pu même plus penser quand le ciel se mit à s’assombrir. Que se passait-il ? La lumière se disloquait et les ténèbres vinrent nous engloutir. Je me précipitais fébrilement vers ma sacoche, en sortit ma baguette et murmura le sort de lumière.


La salle devenait elle folle ? Quelqu’un de mauvais avait il pénétré en son sein à notre insu ? Je me redressais, tout les sens en éveil. Caleb ne bougeait pas d’un pouce. Il devait probablement ne même pas se rendre compte de ce qui se tramait, tellement son esprit semblait ailleurs. Quand les arbres prirent feu, je sentis la panique me gagner. L’herbe jaunit puis se clairsema pour enfin disparaître et ne laisser qu’un sol de roche noire. Un détail attira mon attention. Tout ceci émanait de Caleb. Il provoquait ces phénomènes. L’incompréhension fit place à la colère puis à la peine. Pourquoi faisait-il ça ? Pourquoi détruisait-il tout ? Qu’est ce que je lui avais fais pour qu’il me blesse de la sorte ?


Quand la température chuta, je compris. Caleb ne voulait pas mon bonheur. Il ne m’aimait pas. Tout ce qu’il voulait c’était quelqu’un à rendre aussi malheureux que les pierres pour qu’il ne se sente plus seul. Quelqu’un comme lui. Le problème, c’est que je n’étais pas ainsi. Je n’étais pas courageuse mais je savais lutter pour ma survie. Je ne le laisserais pas me noyer. Ni m’enfoncer. Je n’étais pas responsable de la haine qu’on lisait dans son regard. Caleb n’aimait personne. Il n’en était pas capable.

Cette vérité, qui me frappa de plein fouet, me coupa le souffle un instant puis fit éclater mon cœur, brisa mes côtes et inonda mon visage de larmes. Je me penchais en avant, la respiration douloureuse, lui tournant le dos. A chaque fois que je prenais une inspiration, un bruit de tissus se déchirant faisait écho dans ma poitrine. Fouillant dans ma sacoche, j’attrapais la lettre que j’avais écrite à Gabriel pour lui signaler les agissements renouvelés des serpents, après tout il était de sa famille. Il pouvait bien faire passer le message. Je lui jetai à la tête. Quand je me tournai vers lui, la douleur avait tout broyé. Mes os, mon cœur, mes pensées. Mais l’amour c’est comme un sparadrap. Si on le retire vite, on souffre moins. Caleb avait tourné la tête vers moi en recevant l’enveloppe dans la figure. Mon visage avait beau être barbouillé de larme et de suie, je ne le savais non pas moins déterminé. Malgré ma voie tremblante, je dis d’une manière claire, nette et sans bavures :


« Je ne sais pas ce que je t’ai fais. Et si jamais je t’ai fais quelque chose, cela ne mériterait sûrement pas que tu te comportes ainsi. La lettre est pour ton cousin. Merci de lui faire parvenir.

Je me tournais et me dirigeais vers la porte. Et ajoutais, après une ultime inspiration :


Je ne suis pas ton jouet, Caleb. J’ai un cœur et des sentiments que tu piétines à l’envie. Je ne veux plus que tu t’approches de moi. Laisse-moi tranquille. »

Restant un instant immobile pour trouver la volonté de ne pas me retourner, je marchais d’un pas vif, l’ouvris et la franchis sans un mot, puis la claqua derrière moi. Je m’adossais à un moment au mur d’en face. Perdue.

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Caleb Roarch
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MessageSujet: Re: Dans le jardin d'Eden, le point d'origine   Dans le jardin d'Eden, le point d'origine EmptyLun 9 Mai - 13:13

Je ne sais pas ce que je t’ai fait. Et si jamais je t’ai fait quelque chose, cela ne mériterait sûrement pas que tu te comportes ainsi. La lettre est pour ton cousin. Merci de lui faire parvenir.
Je ne suis pas ton jouet, Caleb. J’ai un cœur et des sentiments que tu piétines à l’envie. Je ne veux plus que tu t’approches de moi. Laisse-moi tranquille.


Caleb s’était lui aussi redressé, et il la regardait partir tant bien que mal vers la sortie. Regardant tout autour de lui, voyant le chaos, cette scène apocalyptique, son cœur se serra. Qu’avait-il fait ? Sa jalousie mal placé lui portait tort, car à présent, le visage de sa dulcinée avait cessait de l’irradier de bonheur, son visage fut engloutit sous les flots, les larmes. Les larmes dont-ils étés seul responsable. Il voulait lui attrapé la main, lui dire qu’elle n’avait pas à souffrir à cause de lui, car même s’il ne lui avouer pas, qu’il tenait désespérément à elle, et que pour rien au monde il ne voulait la perdre. Ces paroles sonnaient sincère dans son esprit, même s’il n’arrivait pas à l’extériorisé. Alors comme le niais qu’il était, il la regarda claqué la porte devant lui.

Le brouhaha incessant tournoyait autour de Caleb, Loélia partit, ma volonté de Caleb prenait entièrement le contrôle sur la salle sur demande, bien qu’il n’avait jamais souhaité détruire le jardin d’Eden de Loélia. Sa vision de la beauté était en tout point contraire à celle de Loélia, et elle ne lui convenait apparemment pas, d’ailleurs, elle ne devait pas correspondre à beaucoup de personne. Et malgré ça, il ne pouvait s’empêcher quelque chose qui ne l’avait jamais atteint jusqu’à présent, du regret … L’amour puis le regret, faisaient maintenant place à la souffrance, elle était partit …

Le long de ses joues se mis à couler des larmes …

Il posa ses yeux aux sols en marchant lui aussi vers la porte. Puis un signe, un espoir, son monde avait presque détruit le sien, oui presque, car au sol, à l’endroit où son regard se posa, une rose pourpre d’origine se tenait devant ce décor qui essayait de la ronger.
Caleb passa sa main gauche sur ses yeux, pour essuyait l’humidité qui l’empêcher de voir plus nettement, et non, il ne rêvait pas, une rose. De sa main droite, il s’en saisit, préférant la coupé lui-même plutôt que voir son monde détruire la dernière parcelle de celui appartenant à celle d’on-t-il s’était épris.
Regardant la rose comme s’il plongeait ses yeux dans ceux d’un autre, cette rose si belle changea de couleur, oubliant sa couleur rouge éclatante, elle fit place à une teinture bleutée nuitée au contact de Caleb. Elle n’avait en rien perdu de sa beauté, mais s’était adapté à son nouveau possesseur, enfin il avait trouvé le monde dans lequel pouvait éclore son cœur pour Loélia. Et tout en regardant cette rose, son cœur parla de lui-même en écoulant de nouvelles larmes contre les parois de son visage. Une fleur, un poème.


« Une triste apparence à nous s’impose
Et comme par obligation, tu me l’avoues
Se dit contraint aux liens qui nous unis, s’oppose
La douleur, le chagrin vint m’agripper le cou.

Partir d’ici, partir loin de tout, loin de moi,
Alors que chaque caressent que mes yeux posent
Objets, endroits, une rose, tout me réfèrent à toi
Excuses mes dires mais je ne me sens pas prose.

Depuis le berceau, je n’ai osé prononcer
Alors ouvre ton esprit, je vais t’écrire
Toutes syllabes arrivant à point nommé
Et qui dansent, chantent dans ma tête, m’inspire.

Un moment de nostalgie avant mes aveux
Te révéler ça, que mes plus beaux souvenirs
Sont avec toi, je ne me résous aux adieux
Et maintenant tu ne cesses de m’éblouir.

Je ne connais le moment où je pourrais dire
Les mots auxquels je pourrais enfin confier
Les paroles sincères qui feront rougir
Mon visage d’une écarlate passionnée.

Alors survient de mes ténèbres la lumière,
Des traits parfaits, la fleur parmi les plus sublimes
Me comble en tout point de son visage si clair
Je te dis « Je t’aime » avec tous ses synonymes. »


Voilà les mots qu’il voudrait qu’elle entende, les mots qui n’arrivaient pas à s’échapper quand elle était présente, qui pourrait la rendre heureuse, qui pourrait faire en sorte que plus jamais elle ne souffre de sa maladresse, de sa jalousie…

Je ne suis qu’un abruti …

Il courut à présent vers la sortie, il voulait la rattraper, enfin lui avouer ce qu’il ressentait. Pourvu qu’elle ne se soit pas enfuie. Son cœur s’emballait à chaque pas qu’il faisait en se rapprochant de Loélia, sa timidité reprendrait-elle le dessus ?
Il ouvrit la porte.

Elle n’était pas parti, elle était toujours là. Accroupis, adossé contre le mur, les mains contre son visage, son visage inondé de larmes. Cette vision lui déchira le cœur, il s’en voulait tellement…
Une nouvelle scène se produisit, un bis de leur rencontre à la bibliothèque. Il s’approcha lentement mais s’assurant qu’elle remarque sa présence. Elle écarta ses mains de son visage mais ne prononça point mots. Caleb se saisit de sa main droite pour l’aider à se relever, et de l’autre, le serpent offrit une rose à celle qui avait volé son cœur.

Il se demandait pourquoi ne l’avait-elle pas giflé, une réaction normale que toute fille aurait adoptée. Mais il s’en fichait, elle avait cessé de pleurer. Il se retourna vers la salle sur demande, et se demanda silencieusement dans sa tête :

Comment pouvons-nous être ensemble ? Trouver le bon accord ? S’harmoniser enfin ?

Et la porte s’ouvrit d’elle-même.
Il n’avait rien pensé de précis, et elle lui faisait l’honneur de la surprise. Pourvu que son monde ai disparu…

Et ils entrèrent tous deux, main dans la main.

Un nouveau monde, bien distinct, si différent mais pourtant si proche de celui d’avant, le jardin d’Eden avait réapparus, mais était bercé à présent non pas par le soleil, mais par la caresse de la lumière lunaire. Surplombant ce jardin, elle rayonnait sur la cascade qui n’était pas là tout à l’heure. Caleb emboita le pas, bien que lent, lui comme elle était absorbé par ce nouveau paysage qui accroisse sa beauté. Caleb prit la direction de la cascade où il franchit un pont, un pont qui amenait à un kiosque, qui se dressait au milieu de l’étang juste au pied de la cascade. Les fées étaient présentes, et leurs lumières donnaient une touche magique à ce nouveau décor. Magique, merveilleux, les deux tourtereaux regardaient tout autour d’eux, profitant de cette vision au maximum.

Et dans cette illusion, une musique vint enjoué le tout, se berçant aux oreilles de la belle et la bête, ils se regardèrent dans les yeux. Enfin ils avaient trouvés leur moment, moment qui n’appartenait qu’à eux. Intimité et amour sans fin.

Mon dieu, qu’allait-il faire ?
Il la saisit par la taille, et commença à flotter sur les rives de la musique en dansant. Et elle, pourquoi s’abandonnait-elle à cette grotesquerie ? N’était-elle pas en colère contre lui ?
Oubliant tout, ils tournoyaient la passion dans leurs yeux, le désir aux lèvres et enchanté par un amour réciproque. Il ne lui disait pas, mais le pensait. Il ne voulait pas lui dire, du moins il n’y arrivait pas.

Entrainante, dansant comme des feux follets, bougeant avec grâce, si magie il y avait, alors ils s’y retrouvaient baignés dedans. Attraction, les fées vinrent eux aussi imités leurs visiteurs, tournant en tous sens autour du kiosque, des dizaines de petites lumières vinrent les englobés. Jamais un tel évènement n’aurait effleurait l’esprit de Caleb sur sa potentiel existence, mais qu’importe, le vrai bonheur à portée de main.

La musique cessait tout doucement, ainsi que leurs mouvements. Ils étaient tous deux l’un devant l’autre, ses bras derrière sa taille, et les siens autour de son cou. Le silence prévôts, et n’avait nullement l’intention d’être interrompu, Caleb voulait lui dire les paroles qu’il avait tenu un peu plus tôt. Il s’avança doucement, prenant le courage pour les prononcer, et au moment pour lui de s’affirmer,

Il l’embrassa d’un désir ardent plus brulant que n’importe quels volcans.

Je t’aime …

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Loélia Dannan
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MessageSujet: Re: Dans le jardin d'Eden, le point d'origine   Dans le jardin d'Eden, le point d'origine EmptyLun 9 Mai - 19:38

Je me laissais glisser lentement, dos au mur. J’étais fatiguée. Fatiguée de tout ceci. J’eu soudain l’impression d’avoir cent ans. Et c’était mon premier amour. J’avais tellement peur de dire que c’était mon premier amour. Même à lui, je ne le disais pas. Je voudrais qu’il le sache, qu’il ne doute pas de mon amour pour lui, mais sans passer par les mots, la déclaration, toutes ces bêtises un peu mièvres et en même temps terrifiantes comme des promesses. Je ne voulais pas lui promettre de l’aimer, je voulais juste l’aimer. Toute la nuance était là.

J’étais inquiète car en dehors des grandes théories, on ne m’avait rien appris de concret sur l’amour. Je ne savais même pas comment réussir un baiser correct. Sur les lèvres, je veux dire. Je ne savais même pas jusqu’où allait. Suivre mes pieds ne me menait à rien. Je ne voulais pas lâcher ta main. Et je savais que tu ne voulais pas lâcher la mienne. Mais la vérité ne nous a pas épargnée. Elle nous a forcés. Elle m’a entrainée si fort que nos mains se sont séparées. Et c’était comme si je n’avais plus de main. Qu’on me l’avait arrachée et que tu l’avais gardé avec toi.

Et je voulais te manquer comme tu me manquais dans ce couloir parcourus de courants d’airs. Que je te manque à en crever, comme ne plus avoir d’air quand on est sous l’eau, que ce soit une tristesse atroce et tendre de me savoir loin, que cela te fasses pleurer des larmes infinies, que tu te pinces la peau de chagrin. C’était quoi ces âneries ? Pourquoi suis-je la seule à aimer à la folie ?


Je te préviens, mon amour, que nous ne sommes pas partis pour une histoire à la papa et maman, c’est le grand manège que je te prépare. Et tu ne t’en tireras pas avec une liasse de lettres mièvres que tu pourrais ficeler d’un large ruban de satin rose.


Je me cognais la tête contre le mur de pierre, puis la pris entre mes mains. Il était devant moi quand je rouvris mes yeux collés par les larmes. D’une main, il m’aida à me relever et de l’autre me tendit une rose magnifique. Comme au premier rendez vous. Je ne pouvais pas prononcer un mot. Je ne savais même plus si je rêvais ou si c’était réel.

Je le suivis en silence et sans résistance. Je ne pouvais pas aller contre le courant qui me portait vers lui aussi douloureux soit il. Parce que je l’aimais. Et qu’a part l’embrasser, le toucher, chanter dans sa bouche et l’écouter me parler pendant des heures, rien ne comptais pour moi désormais. Il n’y avait que lui. Que nous. Il n’y avait que le temps passé à rêver des moments où tu me tiendras dans tes bras, où ton visage se penchera vers le mien, et ta bouche qui me touchera.


Il m’invita à la suivre dans la salle. Je n’avais pas spécialement envie d’y retourner. Ce spectacle de désolation était tel qu’il me donnerait sans doute à nouveau envie de pleurer. La nature était tellement importante. Sans elle nous ne pourrions pas vivre. Et il l’avait réduit en cendre. Je marquais un temps d’arrêt avant de franchir le seuil de la porte. Le jardin était de nouveau là. Il brillait sous la lumière de la lune qui laissait trainer ses éclats d’argent dans tous les recoins de la salle.

Une cascade s’était rajoutée. Comme poussée là par les amas de roches que Caleb avait fait apparaître un peu plus tôt. Elle ruisselait d’une eau claire. Calme et apaisement revinrent en moi. Je pressai légèrement la main de Caleb dans la mienne. Je ne voulais plus qu’il m’occulte. Franchir le pont. Rejoindre les fées. Je jetai un coup d’œil à mon aimé et pour la première fois, il accrochait le sien. Il m’avait tout pour lui. Il pouvait faire ce qu’il voulait. Une musique vient bercer l’air tremblant du soir. Elle était douce, reposante, un peu mélancolique.


Caleb posa ses mains autours de ma taille et instinctivement je passais mes mains autours de son cou. Le contact de sa peau sur la mienne me fit frémir. J’avais un peu peur. Pas pour ce que l’on pourrait penser. J’avais peur parce que je voulais que ce moment soit collé dans son cerveau jusqu’à la saint glinglin. La Saint glinglin, il devait l’ignorer, ça voulait dire l’éternité. Si les mots sont trop forts, si les mots crèvent le cœur, est ce qu’ils peuvent le faire éclater, si fort que tu n’aurais plus de cœur et que tu m’oublierais ? J’avais peur de ça. Que tout éclate et qu’il ne reste plus rien.


Je me laissais emporter par la musique. Légère .Légère comme une plume. Notre slow fut long, lent, doux. Je savourais chaque moment passé dans ses bras. La musique était une onde qui nous portait toujours plus haut. Presque éthérée. J’avais l’impression que nos gestes et nos respirations pouvaient s’affiner jusqu'à devenir parfait, que le concept d’harmonie devenait possible.

Chaque mouvement, chaque pression de son corps contre le mien, me libérait du poids d’un souci, d’une rancœur… Et emplissait mon cœur d’une petite bulle de chaleur et mon ventre d’un petit papillon. La musique n’a durée que cinq minutes mais cela aurait pu durer trois siècles, j’étais déconnectée du monde et du temps. J’étais formidablement heureuse. La musique égrena quelques dernières notes puis se tu. Caleb cessa tout doucement de danser puis vient se mettre en face de moi. Le silence était d’or mais je n’avais rien à dire de plus beau, alors je me suis contrainte à me taire.

Il se pencha légèrement vers moi et posa ses lèvres contre les miennes. Le baiser devient d’un coup violent, impérieux. J’ai coincé ma tête sous son menton. Bien que nous ayons le même âge, il me dépassait d’une bonne tête. Je me suis plaqué contre son torse comme pour chercher à me fondre en lui. Refermant mes bras autours de lui, je songeais à tous les instants où je pensais l’avoir perdu à jamais. Ces instants ce sont enroulés autours de moi, menaçant de m’écraser sur leurs poids. J’étais incapable de vivre sans lui. J’ai porté sa main à mes lèvres, embrassant sa paume. Les mots étaient bien trop misérables pour ce que je voulais que tu entendes. Les mots étaient petits et compliqués alors que la vie avec toi était riche et intense. Je voulais plus. Mille fois plus.


Je me détachais alors de lui et le tirant par le bras, je l’entrainais avec moi dans la chute. L’herbe était à nouveau tendre et nous offrait un coussin moelleux. Je n’avais aucune idée de ce que je faisais. Ni si la morale ou l’éthique autorisait une jeune fille de douze ans et son amoureux d’en arriver là. Mais je n’en avais rien à faire. Rien de rien. Je me laissais guider par l’instinct.


Attrapant sa main, celle marquée du croissant, je lui posai le long de mon dos. Il effleura le tissu du bout des doigts, ne sachant apparemment pas quoi faire de cette nouvelle intimité. Je le guidais doucement, en silence. Je me tournais sur le dos, laissant sa main courir sur le tissu vert anis. Toujours plus prêt des boutons en nacre. Je voulais qu’il touche ma peau, qu’il la respire, qu’il s’enivre. Je voulais être électrisée sous ses caresses, sa douceur. Que les frissons de plaisirs ne cessent jamais.
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MessageSujet: Re: Dans le jardin d'Eden, le point d'origine   Dans le jardin d'Eden, le point d'origine EmptyJeu 12 Mai - 17:33

La musique s’était tut. Non, quelle complainte, juste approprié, pas par la signification des paroles, mais par sa douceur qu’elle exerçait sur eux, qu’elle venait bercer sous ses accords.
Ils dansaient, lui menant ce Slow, et elle le suivant, la tête posée contre son torse. A cet instant, il sut qu’elle serait sienne à jamais. Nul moment ne pouvait être si pur, si beau, si intime que celui-là. Sous cette lune argentée, il se jura de ne jamais lui faire de mal volontairement. Se pourrait-il que cette danse est une fin ? Pourquoi faire ? Il passait un vrai moment de bonheur avec celle qui avait su l’apprivoiser sans qu’il ne s’en rende compte Etais-ce cela cause d’un charme ? D’un quelconque maléfice ? Ou même d’un filtre d’amour ? Quand bien même ce soit une de ces trois raisons, le résultat restait le même, il l’aimait, et cela envers et contre tous.

La musique fini, Loélia l’invita à rejoindre un carré d’herbe volupté au touché. Somptueux, pareil à un coussin des plus doux, et aussi confortable qu’un matelas. Bref, ce nouveau jardin d’Eden nuitée avait tout d’un vrai petit nid douillet. La lumière de la lune était vraiment présente, pas de nuages venant l’énervé, un éclat vraiment lumineux accompagnés par un ciel étoilée des plus plaisants à voir. Loélia était allongé sur son dos. Arborant toujours gracieusement cette magnifique robe verte qui mettait tout son corps en valeur. D’un geste plein de tendresse, elle lui prit sa main gauche et vint la poser derrière son dos en prenant soin de la faire tout doucement glisser vers le bas.

Qu’es-tu entrain de faire tendre amour ?

Pensa-t-il.
Mais il s’en fichait. Car au contact de sa main avec une forme ronde, moelleuse, au bas de son dos, il fut saisi d’une irrésistible envie de l’embrasser. Envie qu’il assouvissait avec passion, avec mordant, de façon magistrale et torride à la fois. Il se fondait en elle, et elle se fondait en lui. Comme si deux corps, deux âmes fusionnaient, trouver enfin leur accord, leur harmonie. Se mêlant ainsi, si ardemment, si sauvagement, c’était trop intime, si plaisant, trop intime, si passionnée, beaucoup trop intime.

Se relevant, il lui dit d’une voie douce :


Détrompe toi, ce n’est pas que je n’ai pas envie, mais je … euh … je pense être trop jeune …

Un regard dans le sien, tendre mais évoquant la tristesse à la fois, Caleb eu peur de l’avoir froissé, vexé, dégouté … Ce qu’il ne voulait pas, il avait savourait chaque note de ses baisers, chaque caresses sur son corps, chaque goutte de parfum que sa peau dégageait. Il s’était abreuvé de son être et il était devenu tout chose.
Il voulait … Non il ne voulait pas… Il était tiraillé par son envie, découvrir ce nouveaux dilemme s’offrant avec délice à eux. Mais la raison s’imposa, et sut tarir ce trop-plein d’amour en Caleb. Sa raison, la peur. Qu’est-ce qu’il était entrain de faire d’ailleurs ? Cette chose réservait aux grands ? Cette chose que les enfants étaient toujours écartés des conversations quand elle était évoqué ? Pour leur « innocence » disaient-ils ? Enfin, toutes ces choses avaient dû être zappées pendant son enfance. Totalement inconnue au bataillon, et surtout de ce sujet. Bien qu’il n’eut aucun doute sur son existence, il n’était pas prêt à faire usage de cet art.

Il se rebuta contre lui, un air triste.


Ne m’en veut pas …

Si elle était en colère ? Vexée ? Triste ? Qu’importe, il ne voulait pas qu’elle le regarde avec mépris, suppliant de retourner près d’elle, de l’embrasser avec cette passion ardente qui le consumer, de la caresser comme s’il convoitait la chose qu’il désirait le plus au monde.
Non, il résista à cette tentation. Et pour se calmer les ardeurs, il se leva et commença à se déshabiller.
Il était en caleçon, un minimum de décence tout de même. Prenant la direction de la cascade, il lança un regard vers Loélia pour savoir si elle voulait le rejoindre. N’attendant pas sa réaction, il pénétra dans l’eau cristalline. Un premier abord plutôt glacé, mais qui finit par une température chaude et rassurante. Presque semblable à une source chaude, c’était véritablement reposant.
Prenant une grande inspiration, Caleb plongea. C’était si agréable de se sentir comme un poisson, glisser entre les cours d’eaux, un aspect de la liberté.
Il nageait au fond, il voyait tout assez distinctement, l’eau était limpide comme du cristal. Penchant sa tête vers le haut, il vit le visage de sa chère et tendre. Elle ne s’était pas déshabiller, n’avait-elle pas envie de se baigné ? De s’amuser ?
Aucune importance, elle le regardait il était bien. Prenant appuis sur ses jambes contre le sol, il traversa la petite étendue d’eau avec une vitesse folle. Quittant ce monde d’hydrogène, pour entrer avec fracas dans le monde d’oxygène, il ne prit même pas le temps de savoir si oui ou non elle voulait vraiment le rejoindre et lui saisit le bras lors de son saut et l’entraina vers lui dans sa chute, dans l’eau.


PLOUF

Il avait juste entendu Loélia émettre un son, très court, reflétant sa surprise ou son énervement. Et il engagea une nouvelle conversation faite de rire et de sourire sous la surface.

Un brouhaha de bulle se forma autour d’eux. Sortant tout d’eux leurs têtes de l’eau, Caleb explosa de rire en voyant la tête de Loélia. Puis cessant de rire, il la regarda dans les yeux, tendrement.

Que puis-je demander de plus ?


Que puis-je demander de plus ?

Pensa-t-il tout haut.
Adressant un « Oups » de circonstance, très gêné par cette déclaration, il se mit à rougir.


Tu sais, il faut que... En fait, je … Je …

Allez bordel, il n’y a pas meilleur moment.

Le voilà le moment opportun pour lui avouer enfin ses sentiments, prendrait-il son courage à deux mains ?
Prenant une bouffée de courage, il fallait bien un jour où l’autre lui montrer qu’il en avait dans le pantalon, et ceci dit sans aucun rapport avec les évènements précédents sur l’herbe quand tous deux étaient allongés.


Voilà. Loélia, Je ...

Allez bon sang !

Je …

Et merde …

Il n’y arrivait pas, il n’avait jamais fait de telle déclaration avant cela, il se dégonfla, il savait qu’elle était sienne, mais ne percevait toujours pas ce qu’était le vrai bonheur, et il n’y avait que par l’avouement de sentiments respectifs que cela passait. Une étape vraiment trop dure. Mais une infime partie de son être, vraiment infime pense que ce moment viendra, c’est une action non délimité dans le temps, mais ce moment viendra, Caleb en était certains, de toute façon, il n’y avait qu’elle à ses yeux, et il ne voulait personne d’autre pour rien au monde.

Puis un éclat vint lui soutirer son regard, la montre à gousset que Loélia lui avait offerte. Profitant de l’occasion pour se soutirer de son obligation sentimentale, il vint près du bord, là où il avait posé ses vêtements et prit cette montre.
La suspendant à Loélia, il réitéra sa toute première question :


Pourquoi m’as-tu offert une vieille montre à gousset ?

Oui bon, il avait évité son moment, il espérait juste qu’il allait y parvenir, car elle lui provoquait des battements d’ailes dans le ventre, une obsession dans sa tête. L’amour, l’Amour, toujours cette obsession complètement ridicule. Mais l’amour, n’est pas le sentiment le plus méprisable comme le plus beau de tous ?
L’amour, on ne dit pas que ce sont les femmes qui apprennent l’amour aux hommes ? Dans leurs cas, c’était vrai. Caleb sentait toutes ces nouvelles sensations en lui et appréciait chaque moment passé avec elle. Maintenant, il savait, l'amour a des ailes, et il se sentait flotté quand elle le regardait.

En réalité il se fichait de cette montre. Venant le rejoindre, il vint s’approché d’elle, ne sachant pas si elle le repousserait pour ne pas lui avouer, mais il prit ce risque. Il sentait chaque partie de son être réclamer le sien, comme si les deux ne faisaient qu’un, une symbiose totale. Et dans cette sensation si forte qui le transcendait, il lui dit avec un amour sans mesure près de l’oreille :


Je serais tes ailes …
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Loélia Dannan
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MessageSujet: Re: Dans le jardin d'Eden, le point d'origine   Dans le jardin d'Eden, le point d'origine EmptyVen 13 Mai - 9:13

Je pensais à mon amoureux de mon enfance. Il y avait eu les bisous et peut être un peu plus loin que les bisous mais pas vraiment de beaucoup. C’était la curiosité qui m’avait motivé à l’époque et non le désir. Avec l’oiseau de nuit c’était différent. Mon corps ressentait quelque chose. Quelque chose de plus fort, de plus brut, de plus intense, quelque chose que je n’avais jamais entrevue auparavant. J’avais envie de lui, c’était clair, douloureux, pressant mais je ne savais pas vraiment jusqu’où je voulais aller. Le sexe ? Non certainement pas. Absolument pas. Et puis c’était quoi, ça ? Ce jeu réservé aux grands ? Nous n’étions pas grands. Nous n’étions que des gamins.

Dans mes rêves les plus romantiques, j’élaborais des scénarios complexes, alternant rembobinage accéléré et avance rapide pour me repasser en boucle les meilleurs moments. Je m’étais déjà rejouer la scène de notre premier mainte et mainte fois, toujours plus parfaite. Mais je n’étais jamais allé plus loin. Quand Caleb se mit à m’embrasser, j’ai eu des frissons. Un trop-plein d’émotion. Qui débordait par les yeux. Des larmes de tristesse, de surprise ou d’amour. Je pleurais pour faire un petit peu de place. Mes pensées vagabondaient et ne trouvaient rien pour les arrêter.

Je me suis collée à lui, pleine de désir, hésitante, provocante, terrifiée. Une tempête grondait dans mon corps, trop forte, trop puissante. J’avais quitté mon propre corps. Je m’étais laissé partir, flotter au dessus des nuages. Caleb du prendre peur. La panique était compréhensible. Il me dit d’une voix douce, me caressant des yeux, qu’il en avait envie mais qu’il se sentait trop jeune.

Je le regardais une minute, surprise, ne sachant pas où il voulait en venir et quand enfin je compris, je rougis. Il ne s’agissait pas là de … de … Je me rassis incapable de formuler une pensée correcte, tellement j’étais gênée qu’il ai pu penser que je voulais … Je renonçais à le contredire. Quelque chose d’intime et d’insondable était née entre nous. Quelque chose que j’avais maintenant entre les doigts, dont je devais prendre soin. Je ne savais pas quoi en faire.

A sa supplication tendre, je me contentai d’hocher doucement la tête. Je ne lui en voulais pas. Il n’y avait aucune raison de le faire. Après tout, on avait le temps devant nous. Pourtant sur son visage, se peigné les contradictions qui l’animaient. Il ferma les yeux un instant et quand il les rouvrit, il semblait plus déterminé.

Se levant, il commença à se déshabiller. Mon cœur sursauta et piqua un véritable sprint dans ma poitrine. Je ne savais plus où regarder. Je voulais me détourner, ne pas avoir à subir les tiraillements dans mon ventre dès que mes yeux se posaient sur une partie de son corps pâle et fin. Musclé aussi. Mais je ne pouvais pas. J’étais obligé d’y revenir. Je le détaillais en silence pendant qu’il se dirigeait vers la cascade. Son dos, marqué de cicatrices fines et sinueuses, blanches et transparentes. Sa nuque, gracile. Le creux de ses reins. Ses jambes. Musclées et athlétiques. Il était sec mais taillé comme les statues de Grèce. Comme elles, poli, racé. Je ne me lassais pas de le regarder et une sorte de béatitude naïve et déplacée s’empara de moi, tout doucement. Le feu de mes joues cessa.

Avant de plonger, il me jeta un regard curieux. Je n’arrivais pas à me déclouer du sol. Et puis me mettre en sous vêtements devant lui était le comble de l’indécence. Une fois, qu’il fut dans l’eau, je me suis rapprochée du bord en marchant à quatre pattes pour les deux mètres qui nous séparaient. Je m’assis au bord de la cuvette et mis un doigt dans l’eau. Elle était fraiche. J’y trempais donc mes pieds.

M’amusant à faire des petites vaguelettes en les battants légèrement, je n’ai pas vu mon amour remonter comme une bombe à la surface, ni eu le temps de réagir quand il me saisit le bras pour me faire basculer dans l’eau avec lui. Je poussais un léger cri de surprise qui fut vite remplacé par des rires et des hoquets quand je remontais enfin à l’air libre. Mes cheveux s’étaient emmêlés, collés contre mes épaules, et je recrachais un instant l’eau que j’avais avalée sans faire exprès. Caleb éclata de rire et je le poussais d’un geste de mauvaise humeur feint. Ma robe, engorgée d’eau, pesait lourd et le tissu collait à ma peau comme du film étirable. Je battais énergiquement des jambes pour me maintenir à la surface.


Que puis-je demander de plus ?

Pardon ? Qu’avait il dit ? Le rouge colora ses joues d’un voile léger et il baissa les yeux. Se rapprochant de moi, je pu distinguer l’autre cicatrice qui courait sur son torse.

Tu sais, il faut que... En fait, je … Je …

Je le fixai patiemment. J’avais envie de le prendre dans mes bras. De lui chuchoter à l’oreille que c’était sans importance. Quoi qu’il ai à me dire, cela pouvait attendre. Je tendis une main vers sa poitrine et la posa à plat dessus. Son cœur battait à une vitesse démentielle. A mon contact, il sembla s’apaiser quelque peu. Puis je fis glisser mon doigt, sur sa cicatrice et d’étranges petits fourmillements se firent sentir dans ma paume. Je fronçais les sourcils. Comme des milliers de petits coups de jus.

Voilà. Loélia, Je ...Je …

Épuisée de me battre pour rester à flot, je m’agrippais alors à lui. A son cou. Et nicha ma tête au creux de son omoplate. Je voulais sentir les contours de son corps. Je passais doucement une main dans ses boucles brunes, puis descendit sur son torse, son ventre, autours de son nombril …

Il sembla perdre le fil de sa déclaration à cet instant précis. Me détachant légèrement de lui, et j’en fus blessée, il se dirigea vers le bord et tira de sa poche la montre à gousset que je lui avais envoyée. Je me hissais hors de la cuvette et essorai mes cheveux avant de répondre à sa question légitime. A savoir pourquoi je lui avais fais ce cadeau. Je pris un air relativement détaché. Je ne voulais pas lui montrer que j’étais vexé.


La montre à un rôle protecteur. Voilà pourquoi je te l’ai envoyé. L’association de trois pierres des treize serties autours du cadran aura un impact bénéfique sur toi. Ce n’est pas de la magie. Pas véritablement. Ce sont les propriétés naturelles des pierres conjuguaient entre elles qui apportent une aide.

Par exemple l’ambre supprime les angoisses, apporte l'harmonie et encourage nos tendances à l'auto-guérison. C’est une pierre solaire qui réchauffe l'ensemble du système énergétique. Elle permet aussi de soulager les douleurs au dos. Si tu la conjugues avec l’améthyste, qui est un support d’aide à la méditation et la concentration et qui supprimes insomnies et cauchemars ainsi qu’a l’aventurine qui procure force et sécurité intérieure et qui stimule la perception sensorielle, je pense que tu pourrais alors avoir un sommeil extrêmement réparateur, soulagent aux mieux les douleurs physiques et pourquoi pas t’aider à résoudre des problèmes.


Tout en déboutonnant ma robe pour la faire sécher, je lui tournais le dos. Si j’avais su, j’aurais pris une lingerie différente. J’adorais l’ensemble que je porté mais il faisait encore petite fille alors que j’aurais voulu être femme aux yeux de mon aimé. C’était un ampliforme en coton, relativement basique rehaussé de points pastel et d’une bordure en dentelles parme. La culotte était assortie.

J’attrapais une serviette en coton moelleux que la salle avait fait apparaître pour moi et l’enroulée autour de moi, prenant garde à bien cacher la tâche de naissance en forme de croissant de lune qui ornait le creux de mes reins. Toujours sans le regarder, je poursuivis :


Je pense, bien sûr, que l’action des pierres est différente en fonction de ton état d’esprit et physique du moment. Tu peux l’utiliser pour le plan physique ou le plant mental et intellectuel de manière séparée ou ensemble. Mais pour avoir des résultats probants, il faut que jamais elle ne te quitte. Quand je l’ai utilisée chez moi, j’avais associée l’hématite, le lapi-lazuli et l’obsidienne et c’est cela qui m’a permis de faire le choix de revenir à Poudlard. Près de toi.

Je lui jetai un petit coup d’œil entendu puis dit avec un léger sourire :


Et accessoirement, elle donne l’heure.

Il s’approcha de moi, tout doucement et me pris dans ses bras pour me murmurer à l’oreille :

Je serais tes ailes …

Il était là, contre moi, sa peau mouillée et glacée, je la sentais sous mes doigts. J’entrouvris la serviette moelleuse pour qu’il se blottisse contre moi, qu’il se réchauffe un peu. Ma peau chaude frissonna au contact de la sienne, si froide. Il était un petit peu tendu mais la douceur et la chaleur du avoir raison de lui car soudain je sentis tous ses muscles se détendre et il s’abandonna complètement contre moi. Je murmurai au creux de son oreille :

Et moi, je t’aime.
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