Une petite promenade [Libre]

Dans la campagne aux alentours de Londres, William se promenait, le ciel avait pour une fois, fait preuve de clémence et il ne pleuvait pas malgré les épais nuages gris menaçants.

C'est une agréable journée...une ballade me fera le plus grand bien

Depuis qu'il avait acheté sa baguette, il ne cessait de la sortir toutes les deux minutes et de la faire passer entre ses doigts comme un enfant à qui ont a offert un cadeau dont il avait toujours voulue. Au bout d'une énième admiration de sa baguette, il la rangea définitivement dans sa poche et pris sa guitare et, tout en marchant il chanta un petit air

Je ne suis qu'un vagabond oh oh oh
J'ai pas la prétention de sauver le monde
Il a pas besoin d'un type comme moi
Moi qui veut juste vivre de musique et d'écriture
Je me fiche bien de tout les soucis qui voilent l'imaginaire des gens
Je ne suis qu'un vagabond oh oh oh

Il ne chantait plus mais continuait de marcher en grattant de son instrument. Au fur et à mesure qu'il avançait, les nuages laissèrent passer quelques fugaces rayons de soleils qui illuminait la campagne d'une étrange clarté, baignant le tout dans une atmosphère mystérieuse mais aussi reposante. Le chant des oiseaux au loin résonnait aux oreilles de William et il prit plaisir à chanter une nouvelle fois

Je ne suis qu'un vagabond oh oh oh
Je ne veux pas vivre dans la routine et la banalité
Je souhaite que le monde s'ouvre sur de nouveaux horizons
Moi le vagabond qui dans l'obscurité, de par ma lanterne, te rend les idées plus claires
Moi qui remplace les mots par des notes
Je ne suis qu'un vagabond oh oh oh

A mesure qu'il chantait, il s'enfonçait un peu plus dans la campagne londonienne

Qu'il était bon de rentrer chez soi, pas le chez-soi londonien à la pollution difficile a supporter au quotidien...non le chez-soi de la nature, celui qui manquait le plus à la jeune dryade qu'était Cerise.

Peu de gens pour l'instant connaissait sa réelle nature et cela lui allait parfaitement, cela évitait les questions auxquelles elle aurait eu bien du mal à répondre. Aléatha le savait c'était pour elle le principal, le reste importait peu.

Ainsi en ce jour capricieux la jeune femme avait enfin prit le temps de sortir de Londres pour une balade à l'air pur...elle aurait aimé aller à Poudlard, c'était là-bas que l'attendait la forêt à laquelle elle était rattachée mais le travail qu'elle avait en ce moment au ministère l'empêchait de faire le voyage. Cela aurait été plus simple si l'école de sorcellerie avait été ouverte au transplanage mais voila ce n'était pas le cas et il fallait donc faire avec.

Cerise avait donc quitté la ville pour une balade qui ne l'éloignait pas trop de son petit appartement. Moyen de substitution plutot satisfaisant au manque de verdure qu'elle ressentait.
Elle était à présent en rase campagne, sur un petit chemin caillouteux et légèrement boueux, la douce musique du vent dans les arbres qui jalonnaient la route rythmait sa marche...
Quelque chose pourtant vint perturber les notes de la nature, des bruits de guitare qui se rapprochait...bientot accompagnés d'une voix aux accents bohême.

La jeune femme s'arrêta et tendit l'oreille tentant de localiser le son, elle ferma les yeux cherchant les vibrations. Elle finit par les rouvrir en se tournant vers la droite là ou le chemin bifurquait et elle trouva enfin la source du chant.

Un homme marchait une guitare a la main, profitant des quelques rayons de soleil qui daignaient percer la couche nuageuse.
La jeune femme sourit, eh bien elle ne s'attendait pas à trouver de la compagnie ici.

Elle resta immobile jusqu'a ce que l'inconnu arrive à sa hauteur:

Est-ce vous qui avez convaincu ce peureux soleil d'apparaitre par votre musique? ou dois-je remercier quelqu'un d'autre?

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