Fuir pour mourir... Tel est le destin (PV)

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Des bruits de pas de course. Un souffle saccadé. Deux billes glacier qui brillent d’une peur. Elle courrait, la jeune enfant, se retournant sans cesse pour tenter de fuir ses poursuivants. Elle avait peur, une peur qui ne la quittait plus depuis des mois. Peut-être des années ? Elle n’avait plus aucun repère du temps. Errant dans les rues de Londres Moldus, se cachant sous les ponts, dans les immeubles délabrés. Elle bifurqua dans une ruelle plus sombre que les autres, sans une parcelle de lumière, seule la lune laissant passer ses rayons. Elle continua de courir et entendit des cris.

"Elle est là ! On va la coincer !"

La jeune fille s’arrêta brusquement face à un mur. Elle était piégée. Elle tourna son regard en direction de la troupe de garçon qui venait vers elle. Elle soupira et baissa le regard, soumise.

"Alors ma belle, il serait tant de payer !"

Elle recula le plus possible pour se coller au mur, essayant de fuir comme elle pouvait. L’un des garçons s’avancèrent et pas instinct, la jeune fille sortit un bout de bois long et fin. Les trois garçons rigolèrent. Les yeux bleus brillèrent de colère et haine, une lumière rouge jaillit et l’un des garçons tomba au sol, stupéfixé. Elle savait qu’elle ne devrait pas utiliser la magie, elle pourrait être repérée, mais sa vie dépendait. Les deux garçons regardèrent la jeune fille et partirent en courant. Sedomina, les regarda et souffla. Elle sortit de la rue, laissant l’autre sur le sol. Elle se dirigea vers le centre ville pour se promener et espérer trouver de l’argent sur le sol ou en voler facilement pour manger.

Depuis fort longtemps, Mina avait fuit l’école ayant peur de se faire tuer par Lord Voldemort. Elle avait fuit dans le Londres Moldus, s’étaient coupés ses longs cheveux d’ébène et les avait teint d’une couleur auburn. Ainsi, elle espérait passer inaperçus. Sa trahison envers les Mangemorts devait voir fait le tour en peu de temps. Elle n’avait réussis aucune de ses missions, ayant déjà dessus le Seigneur des Ténèbres une fois, elle savait qu’elle n’aurait pas la vie sauve la deuxième. Ainsi, elle vivait à la rue, mendiant ou volant de l’argent pour se nourrir ou alors planer quelques temps en prenant des drogues. Elle devait beaucoup d’argent à une bande et c’est cette même bande qui était venu réclamer l’argent.

Elle soupira et pénétra dans une ruelle encore plus sombre et se colla contre un mur. Elle repensait à tout ce qu’elle avait perdus, l’amour de sa vie, sa sœur, son amie Maïa, son amie Sabrina. Elle avait perdue les seules choses qu’elle appréciait. Mais c’était une bonne punition pour n’avoir pas choisis, le camp qu’il fallait. Mina vivait dans la crainte d’être retrouvée, repérée, tuer. Ainsi, son regard glacier brillait toujours d’angoisse et parfois d’espoir d’être libérée.

Elle entendit un bruit de pas, quelqu’un marchait dans cette ruelle. Mina, les oreilles aux aguets, se releva et essaya de se cacher comme elle pouvait vers le mur. Espérant ne pas se faire repérer, Mina ferma les yeux, attendant que cette personne parte. Cependant…

La faucheuse était en route cette nuit et l'odeur délicieuse de la mort envahissait déjà ses narines.
Elle humait l'air, se délectant de ce qui allait advenir.

Une ruelle sombre, voila ce que la faucheuse avait choisi comme endroit pour faire voler sa faux en ce jour funeste. Et dans la ruelle, la plus exquise, la plus apeurée, la plus douce des créatures...
Une jeune fille aux cheveux auburns...
C'était tout ce qu'il fallait à la faucheuse pour continuer son oeuvre...
Dans sa main gauche pendait une tresse de mèches rousses comme le soleil couchant... Une tresse faite finement à l'aide de dizaine de cheveux différents, rendant sa teinte changeante au fil de sa longueur.

Ivy s'approcha de quelques mètres, cachée dans l'ombre qui était depuis longtemps devenue son amie. Dans sa main droite avait surgi une baguette magique qui se tendait en avant, vers le jeune victime...

Pauvre petit chaton effrayé... Il ne faut pas avoir peur de dame Mystère...

Elle fit encore quelques pas, et une lumière artificielle, envoyée par un réverbère dont la lueur tremblotait à cause d'une surcharge d'électricité, éclaira vaguement sa silhouette, faut ede pouvoir illuminer son visage.
Elle portait une longue cape noire et sa tête semblait s'enfoncer toute entière dans le capuchon qui finissait cet habit.
Tout au fond du capuchon luisaient deux yeux bleus d'une intensité troublante...
C'était tout ce qu'il était possible de voir de sa physionomie.

Le vent chante ce soir... L'entends-tu chanter, jolie petite chatte aux cheveux si soyeux ?

La main gauche à laquelle pendait toujours la tresse s'étendit à son tour en avant, vers le jeune fille qu'Ivy, à force d'avancer, commençait à rejoindre.

Tu es... toute seule. Pauvre petite enfant abandonnée de tous... Et le vent t'a attirée jusqu'à moi... là où tu ne peux pas t'enfuir...

Savait-elle seulement qu'elle avait jeté son dévolu sur une ancienne fidèle du maître, sur une traîtresse ? Ou avait-elle choisi par hasard celle qui serait sa prochaine victime ?
La faucheuse ne réfléchissait pas à ces choses-là... Seulement à comment elle allait s'amuser un peu avant que la fin ne vienne...
Et ce qu'elle préférait, avant même de prononcer des mots magiques, c'était faire transpirer la peur par chaque pore de la peau des jeunes rousses qu'elle assassinait...
C'était si extasiant !

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Mina essayait de faire petite mais la forme noire s’avançait dans sa direction, baguette tendue. Et puis, une voix l’éleva, s’adressant à elle. Elle était repérée, elle se colla au mur et se déplaça légèrement sur le côté, afin de se mettre le plus près de la lumière. Elle scruta le capuchon, essayant de mettre un nom et un visage à cette voix déjà entendue. Et ses yeux, ses deux billes si bleus, elle les connaissait… Mais Mina ne savait plus, ne se souvenait plus, tant d’oublie pour elle sur son passé. Elle recula et sortit sa baguette, seul objet de protection qu’elle possédait, bien qu’elle n’était guère douée en sort de défense. Si seulement elle avait été plus attentive en cours… Mina l’écouta parler, c’était une voix si excitée… Mais de quoi ? Que voulait-elle ? Mina porta son regard sur son autre main et remarqua plusieurs rubans de couleurs roux ou rouges. Que faisait-elle avec des rubans ? Mina leva son regard azur vers la Dame Mystère comme elle l’avait dit et sa voix, bien que tremblante, s’éleva :

Que voulez-vous ?

Sa voix trahissait sa peur, ce sentiment qui ne l’a quittait plus. Son cœur qui battait si vite, son sang qui se glaçait, ses yeux qui tournait dans tous les sens, ses tremblements… toutes ses sensations qui étaient encrés en elle depuis qu’elle avait quitté Poudlard, depuis qu’elle avait fui sa vie, depuis qu’elle avait trahie… Mina baissa un instant le regard, ressentant encore cette sensation de haine. Oui, elle se haïssait d’avoir perdu ses amis, d’avoir choisis ce camp, de n’être devenu qu’une jeune fille devant se cacher pour fuir la mort. Mais ce soir, elle ne la fuirait pas, du moins elle ne pourrait pas.
Mourir sans avoir dix huit ans, sans n’avoir vraiment vécu. Sans avoir connu l’amour familiale, et l’amour d’un petit ami. Spartak, si… Mais en une année, cela ne réparait pas les quatre ans de malheur avec Rufus. Son amitié avec Maïa avait été quelque chose de… magique ! Celle de Sabrina aussi, et Angy… Sa sœur, son repère…
Une larme coula sur la joue pâle de la fausse rousse. Elle l’essuya rapidement et essaya de sonder le regard de la Dame Mystère. Rien n’indiquait ses intentions. Mais Mina savait, Mina sentait, Mina périrait !

Qui êtes-vous ?

Dame Mystère ne suffisait pas à Mina, elle voulait en savoir plus. Cette femme lui était tellement connue. Peut-être était-ce enfin Voldemort qui envoyait un de ses sbires l’achever. Il avait mit tout de même plusieurs mois. Même si c’était la fin, Mina garderait la tête haute, son sang lui interdisait de pleurer, de supplier d’en finir…
Une Mangemorte ? Mina n’en avait connu que très peu. Seule Eilane restait celle qu’elle avait le plus appréciée, et puis elle l’avait sauvée. Elle avait aussi connue Eléa, la mère de Maïa…
Ses yeux se grossirent et elle recula… Serait-ce possible ?

Vous êtes… sa respiration s’accéléra. Eléa ?

Merlin...

Nt nt nt...

Le bruit que la faucheuse fit avec sa bouche en secouant la tête négativement était plus effrayant encore que sa présence.

Eléa n'est plus qu'un lointain souvenir du passé... Eléa est morte et la dame mystère est arrivée à sa place...

Ivy s'avança cette fois en pleine lumière et, gardant toujours en main sa tresse et sa baguette, leva les poignets, agrippa son capuchon et le retira en arrière.
Sa tête était marqué de dizaines de cicatrices repoussantes... Sa peau, autrefois presque parfaite, semblait avoir été brûlée en plusieurs endroits et l'une de ses paupières battait d'un tic désagréable, sans doute à cause de la blessure, apparemment récente, qui traversait de long en large son visage...
D'Eléa, seuls restaient les yeux, ce regard bleuté intense et troublant et quelques parcelles de beauté qu'il fallait chercher derrière les cicatrices...
Elle n'avait pas été encore atteinte totalement par la nécromancie qu'elle pratiquait, mais il ne faisait aucun doute que, chaque jour, cette magie plus sombre que son âme la rongeait aussi bien mentalement que physiquement, chaque jour elle prenait un peu de terrain et chaque jour la faucheuse devenait davantage Ivy Mistery et de moins en moins Eléa...

Dis bonjour à ta mort, petit chaton... Dis bonjour à "la faucheuse" !

Relâchant le capuchon qui finit de glisser sur ses épaules, Ivy brandit sa baguette face à Sedomina et, avec un sourire à vous glacer le sang, sembla se mettre à réfléchir à la meilleure façon de s'occuper de sa proie.

La jeune fille était une sorcière, chose peu courante parmi les victimes de la faucheuse... Il serait intéressant de savoir si elle se défendrait ou pas, si la peur l'emporterait avant la raison, la douleur avant la mort...

Se décidant finalement pour une première approche moins "magique", Ivy fit jaillir dans son autre main un couteau, la tresse qu'elle tenait toujours s'enroulant autour de celui-ci sans qu'elle y prenne garde.
A présent toute près de la jeune traîtresse, la faucheuse la fixa un court instant de ses yeux bleus intenses, sachant qu'elle avait déjà réussit à captiver toute son attention en lui ayant montrer son visage...

C'est le moment de souffrir, petite chatte apeurée...

La lame vint se planter brusquement dans le ventre de Sedomina et Ivy éclata d'un rire de démente.

La faucheuse frappe, la faucheuse prend... Qu'as-tu à me donner, petite fille terrifiée ?

Invité

Mina recula au fur et à mesure qu’Eléa avançait vers elle. Celle-ci exprimait la folie. Mina tremblait de plus en plus de peur, d’angoisse et ses mains étaient moites. La Dame enleva sa capuche et Mina laissa échapper un hoquet d’horreur. Autrefois, Eléa était belle, la peau parfaite, un visage de porcelaine, comme Maïa et aujourd’hui, c’était un monstre de cicatrice. Et c’était la mère de Maïa… Pourtant, son regard était le même que son amie, donc elle avait bien Eléa face à elle, ou du moins quelque chose qui avait été Eléa, comme l’avait dit la folle. Mina n’avait pas parlé depuis un moment, ses yeux parcourant le visage de « la faucheuse ». Alors là voilà, cette fameuse « faucheuse ». Mina en avait entendu parler partout, les Moldus ne parlait plus que d’elle. Et toutes ses proies étaient…

Merlin, je suis finie !

Oui, toutes les proies de la faucheuse était rousse et Mina, s’était teinté ses longs cheveux noirs en roux et court, afin de passer inconnus. Au moins, Eléa ne l’avait pas reconnus. Mais peut-être lui laisserait-elle la vie sauve si elle savait qui elle avait face à elle ?!

Non ! Vous ne pouvez pas me tuer ! Je…

Mina voulu dire quelque chose mais une douleur insupportable dans son abdomen l’en empêcha. Elle se recroquevilla sur son ventre, sa main posée là où la dague de la faucheuse était enfoncée. C’était si douloureux. Elle leva son regard azur et le planta dans les yeux d’Eléa. Elle pointa sa baguette et souffla difficilement :

Repulso

Bien que peu puissant de par la souffrance que ressentait Mina, son sort réussi à éloigner Eléa d’elle de deux mètres, emportant son poignard ensanglanté dans sa main. Mina posa sa main sur sa blessure et cracha du sang. Elle garda son autre baguette face à Eléa, pour se défendre si elle pouvait, mais c’était peine perdue. Elle avait trop mal, ses yeux se brouillaient de larme et sa respiration s’accélérait. Elle recula pour finir par se maintenir au mur. Ses cheveux auburn se collaient à son front en sueur. C’était peut-être une maie de la poignarder. Sa sœur, la faucheuse. Et pourtant, c’était pratiquement la même souffrance. Mina ferma les yeux, tenta de calmer sa respiration. Elle leva son regard glacier, une lueur de défi dans les yeux. Sa baguette toujours pointée.
Elle tenta de dire quelque chose mais seul un mot sortit de sa longue phrase coupée par sa souffrance :

...Maïa…

Mina laissa une larme de douleur coulée sur sa joue. Mina se laissa choir sur le sol, dos au mur. Ses jambes ne la portaient plus, elle avait le goût du sang métallique dans la bouche. Et cette blessure, qui lui brûlait le ventre. Elle déchira le bout de son pantalon et posa le tissu sur sa blessure, pour servir de compresse. Mais ça ne servirait à rien, plus rien ne peut servir… Elle leva son regard pour regarder la mort en face. Puisqu’elle ne pouvait plus se défendre, elle se devait de rester digne de son éducation.

La fureur meurtrière de la faucheuse ne put que s'amplifier par rapport aux quelques instincts de survie dont faisait preuve sa proie.

Bien, petit chaton, c'est très bien, tu sais te défendre... Mais ce ne sera pas suffisant ce soir... La faucheuse frappe et fait souffrir... La faucheuse frappe et fait mourir !

Rabattant son capuchon sur ses cheveux sombres, cachant ainsi son visage effrayant, elle brandit de nouveau sa baguette en direction de Sedomina, bien décidée à continuer son oeuvre jusqu'au bout.

Mais alors qu'elle commençait à prononcer son incantation, un nom fut murmuré par sa proie, un nom qui changerait peut-être la donne... ou peut-être pas...

Maïa...

Un regard bleu très clair apparut dans l'esprit d'Ivy. Et avec ce regard, des cheveux roux par centaines, ondulés, frisés, volant au gré du vent derrière un visage à la pâleur de porcelaine...

Maïa...

Ivy resserra sa main sur la tresse de cheveux roux qu'elle avait confectionnée à partir des mèches de ses victimes.

Maïa...

Elle se rapprocha à nouveau de Sedomina qui semblait souffrir le martyre à cause de la plaie ouverte qu'elle lui avait infligée...

Ma si jolie Maïa, chuchota Ivy, comme cela fait longtemps que je te cherchais...

Sa voix avait changé, elle semblait plus douce, plus calme, moins teintée de folie.
S'accroupissant auprès de Sedomina, elle posa sa main gauche sur le front de la jeune fille.

Je suis là, mon enfant, je suis là...

On aurait presque dit une mère parlant à sa fille. Dans sa main droite, sa baguette s'était relâchée, comme si elle n'avait plus de raison de lancer un sort...

Maman est là, petit chaton, et maman va te délivrer...

Tatinum Inferium Flambicos Nemensia

La voix était redevenue froide, effrayante, folle... Le peu de ce qui restait d'Eléa en Ivy avait déjà été évincé par son autre personnalité, celle créée par la nécromancie..."la faucheuse"...

Les mains d'Ivy gonflèrent, s'étirèrent, s'agrandirent, jusqu'à ressembler à des griffes acérées et putrides.
Se posant sur Sedomina, pour qui les dés étaient maintenant jetés, elle lui infligea la paralysie qui incombait au sort du touché d'inferis...

Tout sera vite fini ma petite, maman promet...

De ses yeux et de ses poignets perlèrent une dizaine de gouttes de sang qui semblèrent partirent se fondre sous sa lourde cape, dans la gueule de quelque chose qu'elle cachait à tout ceux qui la croisaient...

Invité

La voix froide, remplie de folie fut vite remplacée par une voix douce, maternelle et comme une caresse sur le cœur de Mina. Les larmes remontèrent à ses yeux et elle continuèrent de déferler les long des ses joues, et même si la douleur était toujours présente, une autre douleur avait prit place. Son amie Maïa avait une mère devenue folle et meurtrière. Sentant une main froide se poser sur son front en sueur, Mina ferma les yeux, essayant de trouver un peu de réconfort avant sa mort future. Car oui, Mina savait que maintenant tout était fini. Elle sentait le sang la quitté, le froid s’intensifié dans son cœur qui se serrait. Des milliers d’aiguilles qui se plantaient dans son corps.

Elle leva sa main pâle et la posa sur celle de « la faucheuse » et avec le peu de force qu’il lui restait, elle la repoussa. Bien que ce fût faible, cela suffit à ce que le contact soit rompu. Sentir la main de celle qui venait de la poignarder sur elle dégoûtait Mina, elle en avait la nausée mais la seule chose qui sortait de sa bouche, c’était du sang.
Mina, derrière ses yeux fermés, essayant de se former un monde où la souffrance n’était point là. Elle imaginait ce qu’elle serait si jamais elle n’avait suivit Rufus, si jamais elle n’avait accepté d’être Mangemort ici, si Maïa ne l’avait jamais abandonnée, si elle avait eu le courage de garder auprès d’elle sa sœur et unique sœur, Angy.

Mais tout ça n’existait que dans l’esprit de Mina, car en ouvrant ses yeux azur, la seule chose qu’elle pouvait ressentir, c’était le vide. Vidée de son sang, vidée de sentiments, vide de ses amies. Lorsqu’elle avait revue Sabrina pour la dernière fois, Mina en avait beaucoup souffert durant des jours, se demandant comme allait la petite Gryffondor depuis qu’elle n’était plus là. Si elle vivait bien. Car Mina avait sentit ce que serait sa vie si Sabrina avait sautée ce jour-là… Et puis, la séparation avec Maïa avait été la plus dure. Maïa avait représenté beaucoup de chose à elle seule… Mina avait espérée la revoir avant de mourir, une dernière fois, juste pour lui avouer que leur amitié avait compté. Mais en se cachant, elle ne l’avait jamais vu, c’est pourquoi elle lui avait écris un petit mot, juste quelques lignes mais grandement suffisant pour Sedomina.

La lettre ne la quittait plus, dans la poche de sa cape. Cape qui aujourd’hui, était imbibée de son sang. La lettre devait être tâchée mais elle ne pouvait plus bouger son bras, c’était trop douloureux. Puis, elle sentit quelque chose de froid lui posséder le corps, bloquant tous ses mouvements. Juste ses yeux pouvaient ciller, sinon plus rien ne bougeait, même sa poitrine ne se soulevait plus lors des faibles respirations. Ses paupières se faisaient lourdes mais elle luttait contre la fatigue, elle voulait affronter la mort, la regarder de face, ne plus avoir peur… Prendre la mort comme une délivrance, l’accueillir en souriant. Mais « la faucheuse » ne semblait pas vouloir la libérer maintenant, elle devait vouloir s’amuser. Et même si sa voix avait été si douce, Mina ressentait toute la folie meurtrière qu’elle dégageait et elle se demandait comme Eléa, qui avait été si belle, loin d’être aussi folle, avait pu devenir ainsi.

Mina leva son regard pour le poser dans les yeux si bleu et si familier d’Eléa. Bien qu’elle se l’était promise, Mina voulait supplier qu’elle en finisse. La douleur était de plus en plus insupportable, elle avait l’impression que le froid lui gelait sa blessure, que sa peau se gélifiait et c’était une sensation si horrible que les larmes coulaient toujours en abondances sur son visage. Et ses yeux azur exprimait d’une façon qu’elle espérait, toute son envie de mourir, d’être libérée de la souffrance et de rejoindre, là-haut, la liberté qu’elle n’avait plus depuis qu’elle avait tendu son bras gauche…

Ivy accueillit le regard implorant de Mina avec satisfaction. Elle aimait savoir que la douleur était trop intense pour être encore supportable, elle aimait avoir le dessus sur sa proie... C'était toujours ainsi qu'agissait "la faucheuse" et jamais il n'en serait autrement.

Ne crains rien, petit chaton, ne crains rien, tout sera bientôt fini, répétait-elle sans cesse en observant le sang s'éparpiller et la paralysie empêcher la rousse de se débattre.

Et alors qu'elle se mettait à fredonner un air qui aurait presque pu paraître gai, dans une ambiance moins sinistre, Ivy reposa la main gauche sur le front de Mina, laissant quelques instants leurs peaux à toutes deux en contact, infligeant de nouvelles blessures à sa proie, brûlant son derme et sa chair...

Elle releva sa main, contemplant son oeuvre, cherchant ce qu'il fallait y rajouter pour que le tableau soit parfait...
Mais parfait, la rousse l'était presque déjà... Il ne manquait plus que le coup fatal, que le souffle morbide, pour que la fresque représentant la folie meurtrière de la dame Mystère soient la plus belle possible.

Et maintenant, petite chatte, le coup de grâce... A moins que tu ne veuilles dire quelque chose à dame Mystère auparavant ?

Ivy ne savait même pas si Mina pouvait encore parler, entre la paralysie qui l'empêchait de bouger, et le sang de l'hémorragie qui s'évadait lentement de sa bouche, mais, la main droite, celle qui tenait la baguette, pendue dans les airs, elle attendit... Peut-être qu'un mot sortirait, ou peut-être pas... La faucheuse n'était pas pressée...

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Les larmes ne cessaient de couler sur ses joues rougis parle sang qui coulait de son front. La Dame Mystère venait de lui infliger une autre blessure qui brûlait l’épiderme de Mina. Elle sentait sa peau cuire et elle ne pouvait s’empêcher de hurler intérieurement. Son regard se brouillait mais cette douleur, plus cuisante que celle au ventre, lui faisait oublier un instant la désagréable sensation de perte de sang. Baissant son regard sur le sol, elle le voyait immaculée d’une couleur carmin, celle de son sang, son propre sang. Elle allait mourir et le regard si noir d’excitation de « la faucheuse » le prouvait.

Elle payait pour tous ses crimes, peut soient-ils. Elle payait pour son infidélité, pour sa trahison, pour elle. Mina n’était pas une amie loyale. Bien que ayant trahi sa sœur Angy, elle n’avait pas trahi Sabrina. Et Maïa… Elle avait trahi son amour, son bien-aimé, qu’aujourd’hui, elle ne verrait plus. Elle aurait tant aimé le voir débarquer là, voir Mina au sol à moitié morte et la sauvée des griffes de ce monstre qu’avait été autrefois, Eléa.

"Et maintenant, petite chatte, le coup de grâce... A moins que tu ne veuilles dire quelque chose à dame Mystère auparavant ?"

Mina releva ses deux perles bleutées dans le regard fou de « la faucheuse ».
Dire quelque chose. Qu’elle aurait aimée pouvoir s’exprimer et être sûre que d’autres personnes l’entendent que cette folle. Elle aurait aimée s’excuser pour tout, aimer sans en avoir peur, protéger les autres au lieu de SE protéger. Elle aurait aimée aidée Maïa, la soutenir. Elle aurait aimée aider Sabrina, la protéger. Elle aurait aimée parler une dernière fois à sa sœur Angy, la serrer contre elle et lui dire ce qu’elle n’avait jamais su lui dire. Elle aurait aimée embrasser Spartak une dernière fois, pour garder le goût de ses lèvres à jamais.

Mais son odeur, son goût, elle le connaissait par cœur. Et cette petite odeur qu’elle sentait, rendant son visage moins crispé par la douleur qu’à présent elle ne sentait plus. La douleur n’était que secondaire contrairement au visage de son aimé qui la regardait, lui souriant, lui soufflant ses mots d’amours. Lui faisait des caresses apaisantes sur ses joues, essayant ses larmes. Mais la triste réalité lui revint d’un seul coup, après qu’un coup de vent froid lui souleva sa cape. Un petit triangle blanc apparaissait dans sa poche intérieure. Mais Mina espérait que cette femme n’y ferait attention, qu’elle lui infligerait sa libération sans voir cette lettre, destinée à Maïa, son amie.

Elle sentit la douleur de son front augmentée ainsi que celle de son abdomen ou le sang continuait à couler à flot. Le goût de sa bouche n’était que métallique de part le sang qui coulait. Mina voulait fermer les yeux et dormir mais même la paralysie lui empêchant de fermer ses yeux. Elle était libre que de ses pupilles, ses paupières restaient grandes ouvertes, afin de voir la mort en face. Elle se l’était jurée plus haut, et bien que cela l’effrayait, par respect pour tout ceux qui ne sont plus de ce monde à cause de cette folle, elle devait garder ses yeux ouverts et affronter son regard jusqu’à la fin, jusqu’à la libération… Tandis qu’elle affronta son regard de folie meurtrière, une vague de douleur lui submergea et un souffle s’échappa de sa bouche, jusqu’à en devenir un mot :

Spartak

Spartak... ce nom ne lui disait rien.
La faucheuse haussa les épaules et brandit vigoureusement sa baguette magique en direction de la rousse. C'était le moment qu'elle préférait, le moment de profiter de la délicieuse once de terreur qui allait naître dans le regard de sa victime quand cette dernière comprendrait que, cette fois, la fin était réellement toute proche...

Tant pis... Le petit chaton n'a pas dit les mots magiques... Le petit chaton va regarder la mort en face, maintenant...

Mais Ivy rebaissa sa baguette, comme si elle changeait soudainement d'avis et décidait d'épargner Sedomina...

Non non non, le bois n'est pas pour les jolies rousses... Le bois est trop noble pour être souillé par le sang de la petite chatte.

Elle rangea alors sa baguette, laissant un dernier espoir à sa proie.
Mais l'espoir fut de courte durée. La faucheuse s'éloigna de quelques pas et ramassa un objet luisant qui traînait par terre, non loin de la rousse à l'agonie.

La lame du poignard, c'est bien mieux... As-tu déjà entendu le bruit d'une lame tranchant une gorge petit chaton ?

Et Ivy se désola car sa proie serait sûrement morte bien avant que le bruit n'ait fini sa douce et funèbre mélodie.

Dis adieu à la vie, jolie petite rousse...

Le poignard vola dans les airs et trancha la gorge de Sedomina sur toute sa longueur. Le sang se déversa par flot, gicla et souilla les mains, les poignets et même la robe d'Ivy.
Une larme coula au coin de son oeil droit tandis qu'elle emprisonnait entre ses bras le corps de sa victime fraîchement assassinée. Puis, serrant toujours Mina, elle se mit à se balancer légèrement, comme si elle voulait la bercer.

Là, là... Tu vois, tout est fini... Tout est fini ma petite... Maman ne te l'avait-elle pas promis ?

Ivy déposa ses lèvres sur le visage de Sedomina en un baiser à la fois maternel et dément. Le sang les colora et quelques gouttes coulèrent dans sa gorge, lui rappelant à quel point ce goût était âcre.
Il ne restait plus qu'un dernier acte avant de quitter les lieux... Un tout dernier et l'oeuvre de la faucheuse serait achevée pour de bon...

Ivy relâcha doucement Sedomina, nettoya son poignard, son visage, ses habits et ses mains, rangea son arme et reprit sa baguette magique.
Elle choisit avec soin quatre mèches rousses, et les coupa d'un geste preste à l'aide du bois tranchant de sa baguette.
Ces cheveux viendraient bientôt s'ajouter au chapelet roux tressé dont elle ne se séparait jamais.

Dors bien, petit chaton... Dors pour toujours.

Sa baguette toujours à la main, elle fit apparaître la touche finale et la déposa sur la poitrine de la jeune fille : un Lys blanc, strié de noir, entouré de lierre...

Puis, tout en rabattant un peu plus son capuchon sur son visage pour être sûre que personne ne la verrait, elle quitta les lieux, marchant dans les ruelles alentours, se fondant rapidement dans la foule, évoquant vaguement à quelques passants des bruits étranges qu'elle aurait entendu quelques rues plus haut, et, enfin, attendant, comme à son habitude, la découverte du corps et les premiers gyrophares moldus...
Ce ne fut que lorsque les policiers arrivèrent qu'elle transplana enfin dans un autre lieu, satisfaite de son travail...

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Un éclair d’espoir brilla dans les yeux de Mina lorsqu’elle vit la baguette s’affaisser. Peut-être aurait-elle la vie sauve ? Mais dans l’état dans lequel elle se trouvait en disait long sur sa vie future. Elle avait perdu trop de sang, et la douleur devenue insupportable. Donc, ses yeux se remplirent de regret. Elle préférait que « La faucheuse » en finisse au plus vite, comme ça, Mina ne souffrirait plus. Mais les dieux devaient être contre elle aujourd’hui. Puisque Eléa ramassa le poignard qui lui avait blessé l’abdomen quelques minutes plus tôt. Instantanément, elle contracta son ventre ce qui lui arracha un cri de douleur qui ne passa pas la barrière de paralysie. Elle aurait aimée s’enfuir, partir loin. Fuir….

Mais le destin en avait décidé autrement, il avait décidé que c’était la fin pour Mina. Voyant la folle s’approcher d’elle, poignard en main. Elle ne pouvait qu’écouter sa folie s’exprimer et Mina regrettait la belle Eléa. Est-ce que Maïa était au courant de ce qu’était devenue sa mère ?

Mina espérait que celle-ci ne saurait pas que sa mère venait de tuer… une amie ? Mina ne voulait que le bien de son amie. Etait-ce ça la fin ? Penser au bien être de ceux qu’on aime ?! Alors si c’était cela, Mina ne put réprimer un sourire intérieur certes, mais ses yeux pétillèrent un instant. Elle en oubliait le poignard, elle oubliait tout, juste ses amis, vivant et heureux devant ses yeux. Tout devint flou… noir.

Ainsi, le poignard c’était abattu le long du cou blanc de la Belle Serpentarde, tranchant sa peau où un liquide carmin s’en échappait à grand flot. Son tatouage au cou était déchiré en deux et Mina s’affaissa sur le sol, le liquide coulant sur la route déjà couverte du sang de sa blessure au ventre. Ainsi, le destin avait puni les fautes de Sedomina, elle payait pour sa vie, et n’était plus ici, aujourd’hui… La lettre pour Maïa, dans sa poche intérieure avait légèrement glissé de sa poche, devenant plus visible aux yeux de ceux, qui découvriraient le corps sans vie, de Sedomina.

HJ: Voilà, THE END avec ce personnage! Sad

Merci Ivy pour ce RP ^^ Et a bientôt, qui sait ?! Razz

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