Un jour, sans y penser, des retrouvailles (PV Zach/Alistair)

Zaccharie se balladait dans les rues de Londres, les mains furieusement enfoncées dans les poches. Comme à son habitude son esprit le torturait, et des milliers de questions lui asticotaient les nerfs. Comme d'habitude, il pensait trop. Il pensait à sa situation du moment, il pensait à sa soeur qui lui manquait terriblement, il pensait à tout. A rien.

Depuis combien de temps errait-il ainsi? Nul ne le savait. Même lui l'ignorait. Mais il aimait marcher, les mains dans les poches, les sourcils froncés, se mordant la lèvre. Il intriguait, et cela lui plaisait.

Il s'arrêta devant la vitrine d'une librairie, et se frottant le menton mal rasé de la main, il en regardait attentivement le contenu. Il s'approcha de la porte d'entrée, puis, il recula, pour coller son nez sur la vitre sale. ll essuya du revers de la manche un espace nécessaire à voir à l'interieur.

Non! C'est pas possible!

Cette pensée lui avait échappé, et il se rendit alors compte qu'il parlait tout seul. Zaccharie se frotta frénétiquement le crâne, en quète d'un indice qui lui permettrait de comprendre.

Ca ne peut être un miroir.

Il décolla son visage de la vitrine et attendit, la main fourrageant toujours dans la jungle de ses cheveux. La sonnette de la boutique retentit alors et sortit Zaccharie de ses pensées. Le jeune homme tourna la tête en direction du tintement discret et ce qu'il vit le fit tomber des nues. Il porta ses mains à son visage, comme pour se cacher, réprimant un cri.

Non. J'y crois pas...

La cause de sa surprise passa devant lui sans lui accorder la moindre attention. Zaccharie, vexé, l'interpela.

Al?

Alistair vagabondait d'un endroit à un autre sans but précis, à la recherche de quelque chose pour tromper son ennui.Car il s'ennuyait beaucoup le jeune Alistair...que faire d'autre lorsqu'à 28 ans on à y travail ni même éventuel plan d'avenir?
Son dernier projet en date, une nouvelle forme de galerie d'art, avait encore été un joli fiasco et contre toute attente, le pire s'était produit.Ses parents avaient finit par le mettre à la porte...Ah les ingrats!!
Ruminant ses sombres pensées tout en poursuivant son errance Londonnienne, le jeune homme prend le temps de s'arrêter de temps à autre devant une vitrine, y vérifiant la perfection de son allure.

Hum...il te reste au moins ça petit Mac Lean...

Ajustant pour la énième fois les maches de sa veste, il repart de sa démarche si assurée.La vitrine suivante retient pour une fois son attention pour autre chose que pour la netteté de l'image qu'elle peut lui renvoyer.Une librairie...voilà l'endroit idéal ou se perdre quelques temps...ce qu'il fit avec application durant toute l'heure suivante.
Malheureusement, chaque bonne chose à une fin, tout comme la patience du jeune homme et c'est à nouveau bougon qu'il ressort de l'échoppe, ne prettant même pas attention à l'étrange personnage qui semble hypnothisé par les lignes de ses paumes de mains au point d'y enfouir son visage.
Mais la voix qui l'interpelle, elle il ne peut l'ingnorer

Combien de fois devrais je te répeter de ne pas m'appeller comme ça...

Si le ton se veux sec, c'est un large sourire, qu'il ne peut s'empêcher de rendre un peu charmeur, qui étire les lèvres d'Alistaire lorsqu'il se retourne.

Zach!!Quel plaisir de te revoir.J'irais presque jusqu'à dire que tu m'as manqué.

Et d'accompagner cette charmante déclaration d'une bonne claque sur l'épaule de son jumeau.

Zaccharie n'en revenait pas, cela faisait alors 9 ans qu'il n'avait pas revu son frère, et la surprise était à son comble. Son frère n'avait pas changé. Toujours aussi pointilleux quant à son aspect, et toujours aussi railleur.

Alors qu'Alistair le mettait une bonne bourrade dans le dos, Zaccharie essayait de se remettre de sa surprise.

Franchement, je suis sur le c*l ! Jamais j'aurai pensé te revoir, et encore moins ici et maintenant. J'en reviens pas.

Il serra son frère dans ses bras et lui murmura à l'oreille:

Je suis super content de te revoir, moi aussi.

Zaccharie relâcha son étreinte et regarda son frère sous toutes les coutures, tournant auour de lui, comme pour l'examiner.

Tu n'as pas changé. Toujours aussi propre sur toi, comme on dit. Alors? Qu'est-ce que tu deviens?

Petit sourire insolent uniquement pour les beaux yeux de Zach, il à toujours eu horreur de ça.

Moi je n’aurais parié sur rien…le destin est une chose tellement capricieuse…et son meilleur ami le hasard...mais ça m’aurait étonné que plus jamais nos routes ne se recroisent…quand au lieu...ici ou ailleurs la surprise aurait été la même.

Oh contact rapproché. Pas du tout du goût d’Alistair ce genre de démonstration. Enfin il s’agirait de se montrer affectueux quand même. Un frère ce n’est pas n’importe qui. Heureusement que cela ne s’éternise pas plus que cela, il s’en serait voulu d’avoir à le repousser un peu brutalement.
Prenant la pose sous le regard observateur, voir inquisiteur, de son jumeau, il se laisse presque aller à rire.

Et non, je n’ai pas changé et oui je suis toujours aussi « propre sur moi ».Mais pourquoi ai je l’impression que ces mots sonnent comme une critique entre tes lèvres gentil Zach?

D’un bond, le plus fougueux des Mac Lean et à son tour en train de tourner autour de son double presque parfait.

Hum toi par contre…tu n’as pas changé non plus en fait. Enfin doux compagnons, quand apprendras tu à te soucier un tantinet de ton apparence?

Lui tapotant la joue d’une air presque sérieux, il se recule et s’appuie nonchalamment contre un mur.

L’aurais tu oublié?De nous deux tu as toujours été la fourmi et moi la cigale…alors je joue mon rôle à la perfection…mais j’attend toujours l’hiver…et toi industrieux insecte si cher à mon coeur, que deviens tu?

Etranges marques d’affections que tout ceci et pourtant, Alistair était bel et bien ravi de revoir son frère.

Une critique? Il ne croit pas si bien dire. Lui et sa tête dans les étoiles... Toujours aussi imbu de lui-même... mais bon, c'est mon frère, et qui plus est mon double.

Zaccharie le laissa tourner autour de lui, et esquissa un sourire ironique quant à la remarque de son frère au sujet de son apparence. Mais il ne pouvait le lui reprocher, ne l'avait-il pas fait lui-même? Cependant, cela l'exaspéra, dans le sens où il avait fait cela pour flatter son frère , et lui pour le rabaisser. Mais de cela, Zach en avait l'habitude.

Non mais, oh! Il attendait quoi! Je suis au chom', lui sort de chez papa maman, et je devrais être sapé comme lui? Pfiou! Le fils aimé...

Zaccharie fit une moue dégoutée, amère. Des souvenirs douloureux remontaient à la surface par le biais de ces retrouvailles. Et Zaccharie, bien qu'heureux de le retrouver, sentait une boule lui ronger le ventre, lui brûler les entrailles.

Entre dans son jeu, Zach, ça lui plaira.

Eh bien...la fourmi est à présent à la recherche d'une nouvelle tâche après quelques années de bons et loyaux services à la Tête de Sanglier. J'erre à la recherche de menus travaux, afin de survivre par moi-même. Sans aucun soutien de la part de qui que se soit. Et je m'en sors, du moins, pas trop mal. Je suis heureux. Dans ma « médiocrité ». Oui, heureux. Car ma vie est simple et dans un sens, sans aucune oeillère. En ce moment, je fais ce que je veux mais demain... Qui sait? Peut-être les étoiles parmis lesquelles se trouve ta tête pourraient-elles le dire?

Zaccharie leva la tête et contempla le ciel.

Comment peut-on passer sa vie à rêver...

Alistair dévisage son frère sans rien dire, le sourire insolent s’étant fait énigmatique.
Quelle étrange relation que la leur décidément…plus qu’heureux d’à nouveau pouvoir au moins pendant quelques temps recréer ce lien plus que fusionnelle qui les unissait et en même temps tellement révulsé par leurs personnalités respectives.
Baissant la tête qu’il à pour l’occasion revêtue de son plus beau masque triste, le presque étourdissant jeune homme reprend la parole.

Ouch…tu sais toujours trouver tes mots cruel Zach…mon amour propre s’en trouve presque affecté.

Se décollant lentement du mur, il revient tourner autour de son jumeau.

Huuuum ton mépris est tellement dense…je pourrais presque m’en faire un manteau…qui sait peut être qu’il me tiendrait chaud?Je sais que mon existence te paraît hautement inutile puisque tellement sujette au rêve…Comment, j’ai dit rêve et tu n’es pas encore couvert de boutons?

Arrangeant pour la énième fois sa veste, l’élégant du duo se plante face à son frère.
Derrière son sourire railleur ses traits ont légèrement changé, ils sembles presque…triste…mais cette impossible illusion s’envole avec le retour de la parole qui un moment lui avait été ôté.

Désolé, les étoiles qui doucement m’entourent n’ont rien à me dire à ton sujet. Elle ne savent déjà quoi dire sur le mien…hum peut être que cette recontre n’était pas un si heureux hasard que ça au final…

Lui tournant ostensiblement le dos, Alistair commence à s’éloigner une main négligeament posée sur le mur à la manière d’un enfant un peu perdu.

Mais si ça peut un peut te permettre de me rabaisser encore dans ton estime, il y au moins un point sur lequel nous sommes à égalités maintenant doux compagnon. Je tâche de survivre sans aucun soutient moi non plus…il semblerait que mes fantaisies ai finit par lasser…va donc savoir pourquoi...tu manques beaucoup à Wendy au passage…

Lui jette un petit regard par dessus son épaule, le visage à nouveau empreint de cette même fugitive émotion puis reprend son chemin…le nez en l’air…les yeux fermés…

Wendy?

Rien que ce nom lui faisait l'effet d'une bombe. Elle lui avait manqué. Terriblement. Le mot « cruel » ne l'atteignit même pas. Sa seule pensée fut tournée vers sa petite soeur.

Elle va bien? Elle aussi, me manque, tu dois t'en douter.

Le sourire ironique de Zaccharie revint après un vague moment de mélancolie, à la pensée de sa soeur. Le fait de savoir son frère au même rang que lui l'expérience en moins, le remplissait de joie.

Alors ainsi tu as quitté le nid parental? Je tombe des nues.

Il va enfin comprendre... Enfin... me fais pas beaucoup d'illusion...

Zaccharie le regarda s'éloigner, une seconde, deux. Et son coeur s'emballa. Le coeur reprennait le dessus sur la raison. La fraternité, et surtout la gemellité, semblait plus forte que la rancoeur. Il poussa un long soupir et lui dit:

Attends!

Alistair s'était arrêté mais en aucun cas ne s'était retourné.

Zaccharie le rattrapa et, arrivé à ses côtés, lui posa la main sur l 'épaule.

Tu fais quoi, dans l'immédiat? Et dans les prochains jours? L'année prochaine?

Zaccharie n'avait pas couru, mais son coeur battait la chamade et sa respiration était aletante.

Alistair s’arrête et ferme les yeux.

Bien sûr qu’elle va bien…tu la connais mieux que moi, tu sais qu’il n’y a pas grand chose qui la démonte. Au passage, tu ne sais pas ce que tu manques, elle devient de plus en plus jolie la sœurette…et encore, il n'y a que toi qu'elle jusge à la hauteur de ses sourires...si tu veux savoir, tu lui manque aussi. Je crois qu’elle espérait presque te voir revenir une fois moi hors course.

Plus blessé qu’il ne voudra jamais l’admettre, l’orgueilleux reprend sa route continuant à suivre le mur de sa main largement étalée, la tête revenue au milieu de toutes ses étoiles…celles que son presque double déteste tant.

Ah, je savais que ça te ferais plaisir…et oui, j’ai quitté le nid. Enfin quitté, disons qu’on m’a aidé à en tomber plus tôt. Il semblerait que s’en que je m’en rende compte, le beau merle que je croyait être s’est transformé en vilain coucou…mais bref, n’en parlons plus. L’oiseau quel qu’il soit à finit par se découvrire des ailes…prend soin de toi gentille fourmi.

Non décidément, le hasard ne fait pas toujours bien les choses. Doux rêveur qui un moment avait cru revenu le temps de l’enfance, le réveil est bien dur…les étoiles peuvent elle se décrocher si l’on y prend pas garde?

« Attends !!»

Pourquoi ce soudain refus de coopération de ses jambes?Il n’y aura jamais de place pour lui dans la vie de Zach. Tout comme il n’y a pas de place pour Zach dans la sienne bien sûr. Bien sûr…
Cette main sur son épaule…un sourire juste amicale sur ses lèvres fine, il plonge les yeux dans ceux de son jumeau.

Tu vas froisser ma veste enfin…

Comment bêtement prouver qu’on est ému…

Ah, tu as encore oublié, je suis la cigale qui n’a d’autre peur que l’arrivée de l’hiver doux compagnon…que sera ma vie dans les prochains jours je n’y songe encore même pas…quand à l‘année prochaine…utopique. Mais l’immédiat est un mot qui me plaît beaucoup plus.
Alors voyons…disons que dans l’immédiat je songeais à poursuivre ma balade et peut être à m’arrêter me rafraîchir quelque part…voyons si tu peut supporter mes étoiles jusque là…

Son plus beau clin d’œil, celui des vraiment très grandes occasions et il l’entraîne à sa suite.

Mais au fait, toi tu dois avoir une vague idées pour tes jours qui viennent et ton année prochaine?

"Tu vas froisser ma veste."

Blaireau... Toujours tes excès... Ta veste...

Tu veux que je te dise? Ta veste, je m'en cogne! Te souviens-tu de ce que disait le Renard, dans le livre de St Ex? On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux. Et donc, ce qu'on voit, c'est superficiel. J'aimerais que tu imprimes enfin ça. Mais je ne fais plus aucune illusion...

Zaccharie soupira longuement. Il ne changerait jamais. Et pas d'un cil. Son apparence, toujours son apparence!

Cigale chère à mon coeur, j'ai une proposition à te faire, bien que tu ne mérites pas forcément un quelconque soutien de ma part. Vois-tu, je suis passé du côté du Pastel, l'autre jour. C'est un café, près de Poudlard. Et j'ai remarqué qu'il était à céder. Mon expérience quant à la gérance d'un café est bien mince mais j'ai quelques notions. Cela te dirait-il de partager l'affaire avec moi?

Zaccharie s'était bien gardé de narrer à son frère ses retrouvailles avec Aléatha, connaissant par avance la réaction qu'il pouvait avoir. Ainsi, le jeune serpentard revenait pour "faire son trou", et ne comptait en aucun cas en parler à son frère.

Alistair marque un nouveau temps d’arrêt et regarde son si chaleureux frangin du coin de l’œil. Décidément, les vieilles habitudes ont la vie dures. Lui qui plus que n’importe quel autre devrait pouvoir le voir sans son masque. Tant pis. C’est que l’acteur est excellent autant poursuivre.

Comment pourrais je oublier ce bon vieux renard…mais tu sais bien que malheureusement je ne suis qu’une vilaine rose de mon côté.

Étrange comme le plus méprisant des deux n’est pas forcément celui qu’on croirait au premier abord. Drôle de sourire sur les lèvres d’un des duettistes Mac Lean. Encore de la tristesse?

Zaccharie, Zaccharie…jamais tu ne changeras toi non plus. Je te dis que je t’aime et tu n’est même pas foutu de l’entendre.

Mais au final tu n’es pas plus renard que moi hein!Nous sommes quittes donc. Parfait.

Abandonnant son frère sur place, le sémillant jeune homme s’élance sur l’extrême rebord du trottoir tel le funambule sur son filin.

Tu me surprend plus que jamais ami fourmi…oser t’associer avec la cigale que je suis alors que justement je ne le mérite pas?Te serais tu découvert le goût de l’aventure durant ces années de séparation?Car vois tu, je n’apprécierais que moyennement que ta seule motivation soit une éventuelle pitié à mon encontre…enfin…

Revenu sur ses pas en sautillant ( toujours très gamin malgré ses 28 ans ), Alistair prend délicatement le menton de son frère entre ses doigts et plante ses yeux dans les siens.

Bien…admettons que ce soit juste de l’amour fraternel, on ne sait jamais.

Il le relâche.

J’accepte ta proposition. Mon répertoire personnel ne comporte pas encore de café, l’expérience me tente. Et pour te remercier de tes largesses, je te promet d’essayer de faire attention à mes épines.

Passant sur les autres choses que son frère ne semble pas décider à lui dire, il l’entraîne à nouveau à travers les rues.

Le Pastel donc tu dis?N’existait pas de notre temps celui là…

Zaccharie se maintenait de coller une giffle à son frère. Bien qu'ils aient le même âge, Zaccharie avait toujours été le plus mature des deux. Et le comportement puéril de son frère le poussait à bout.

Oui, mais la rose, on en prends soin, déclara Zaccharie, amer. Quant au renard... on le chasse...

Le jeune serpentard regarda autour de lui, puis arrêta son regard sur la Tamise. L'eau. L'écoulement sans fin, ce cycle continu. Une des seules choses qui savait l'appaiser, le bruit de l'eau.

Un goût pour l'aventure? J'ai vécu pendant ces années d'initiation ce que jamais tu ne vivras de toute ta vie. Mais, chère cigale, tes arts sont bien différents des miens...Mais peut-être sont-ils complémentaires? La fourmi ne peut pas ignorer le désarroi de la cigale, les choses ont évolué depuis La Fontaine.

Zaccharie s'approcha de son frère et prit la tête de celui-ci entre ses mains.

Et ne me parle pas de pitié! Tu ne sais pas ce que c'est! siffla le jeune serpentard.

Le jeune homme resta longtemps ainsi, son regard de jade planté dans celui de son fère. Il se retenait vraiment de ne pas lui arracher les cheveux. Il n'avait jamais ressentis une telle colère envers lui. Dans leur jeunesse, Zaccharie avait appris à ne pas faire cas de ses railleries. Mais ses retrouvailles si inattendues le boulversaient, chamboulaient ses nouveaux plans de vie.
Puis il relâcha son étreinte.

Le Pastel, oui. Un café. C'est assez sympa. En fait, je venais faire un tour du côté de Poudlard, pour voir si ça avait changé. Et, j'ai découvert ce charmant petit coin. C'est un peu trop calme à mon goût, cependant. Et si nous reprenons l'affaire, nous pourrions en faire un endroit un peu plus "branché". Qu'en dis-tu?

Alistair sent monter la colère de son jumeau…que c’est agréable après tant d’année de voir que ses vieilles piques font toujours autant d’effet…mais que c’est dommage aussi que Zach n’ai toujours pas appris à voir au-delà.

Je connais beaucoup de sauvages qui ne recule pas devant l’idée de piétiner les fleurs…et puis les roses, on en fait des bouquets et on les laisse mourir dans des vases…le renard est libre lui…

Un compliment?Non…sûrement une erreur. Laissant ce qui semble être de la mélancolie brouiller son expression soigneusement travaillée le temps d’un soupir, le jeune homme au sommet de son art va se taquiner le vide sur le rebord du quai. La Tamise est elle froide en cette saison?

Mon petit Zach,tout comme je ne sais rien de toi, tu ne sais rien de ce qu’à été ma vie durant tes années d’errance…rien du tout…peut être y trouverais tu des choses susceptibles de me faire un tout petit peu remonter dans ton estime qui sait?

Alors que la puérile boutade suivante déjà était en préparation, Alistair surpris par le geste de son frère manque d’aller la tester auprès des poissons.
C’est sans aucun artifice cette fois que son regard soutient celui de son pseudo double. Mais l’autre ne remarquera rien, sa colère est tellement palpable…

Et si, figures toi que ton égoïste et narcissique de frangin à appris quelque chose pour une fois…mais tu t’en fout je présume…et puis frappe moi…je sens que ça te démange…je te dégoûte tellement…

Court instant de pause, l’ange est passé…l’acteur et de retour dans toute son insupportable splendeur…et le merle reprend son envol dès que l’occasion lui en est donnée.

Oui, si nous avons été fait jumeaux, ont peut raisonnablement penser que nous sommes quand même capable d’accomplir ne serait qu’un geste en accord l’un avec l’autre…décidément, le challenge me tente. Et puis je vois que tu as commencé à apprendre mon pitoyable language… « branché »…voilà un mot que je comprend. Décidément, je suis avec toi sur ce coup là.

Verra t-il la mélancolie qui tout au fond de ses yeux est revenue?Sûrement pas.Tant mieux, aucune chance de s’attacher alors.

Bien puisque voilà le tout premier pas franchit…quel est le suivant?

Le pas suivant? Et si je te poussais dans la Tamise? Non? Zacch, prends sur toi. Tu lui propose de vous associer, et tu n'es pas capable de garder ton calme en sa présence. Va falloir faire des efforts, mon vieux... Le mot d'ordre, dorénavant, est : Prends sur toi.

Le prochain pas? A toi de le réaliser. Il me semble que j'ai fait le premier. Je te propose cependant que nous marchions dans ces rues vides de sens pour nous et que tu me parles de ce que tu as vécu pendant mon absence, afin que j'en sache plus sur toi, et surtout que je ne te méprise plus.

Zaccharie le prit par le bras, au risque de froisser sa veste, une fois de plus tout en froisant son estime.

Le frapper. Ca ne m'est jamais venu à l'esprit, bien qu'il le mérite. Mais on m'a toujours dit de ne pas frapper les faibles et ceux qui ne savent pas se défendre.

Zaccharie émit un léger sourire à cette idée. Son frère avec un joli bleu sur sa peau si parfaite. Mais il secoua la tête, résolu à prendre sur lui. Définitivement.

Vas-y, raconte un peu...Je suis toute ouïe...

Zaccharie entraîna son frère au travers des rues de Londres à l'écoute de celui qui était son alter ego.

Persifler?Un art de vivre…et un bouclier de choix…

Ah, tu as beau dire, je maintiens que tu à appris l’amour du risques pendant toutes ces années…enfin…je suppose que le prochain pas nous mènera toi et moi du côté de ce fameux Pastel que moi aussi je me fasse mon idée. Bien que tu ai toute ma confiance doux camarade.

La haine de son jumeau est si palpable…pourquoi alors s’acharner quand même à rester à ses côtés?Pourquoi lui proposer cette association?Juste par pitié pour le charmant petit insecte chanteur qu’il est?Que tout cela est étrange…Zach se sentirait il investit d’une sorte de devoir envers ce pauvre Alistair si immature et hors du monde?
Souriant derechef à cette idée, le jeune homme se laisse entraîner à travers les rue par son taciturne compagnon.

Tu aimerais donc en apprendre plus sur moi hum…voilà qui étrangement me perturbe presque.Pourrais je donc trouver grâce à tes yeux?

Alistair c’est laissé prendre au piège par ses propre sentiments, il le réalise maintenant. Tellement désireux de ne plus lire que du dégoût dans les yeux de son frère, il s’était aventuré largement au delà de ses propres limites.

Tu t’es brûlé les ailes contre le soleil des émotions beau merle…va te sortir de la sans qu’il te déteste encore un peu plus…

Disons que pour le moment…

Oh et puis après tout, déteste moi donc beau double. J’ai vécu sans toi si longtemps, je saurais vivre avec ta haine quelque temps…

Mais que fais je de ma galanterie naturelle?A toi l’honneur cher Zach, que je sâche si ma vie vaut la peine que j’use ma salive à te la conter…et que j’en sache plus sur ces fameuses années « d’initation »…

Zaccharie s'attendait à ce revirement de situation et s'y était réparé.

Tu as toujours eu ce don pour détourner mes questions, Al. dit-il en lui donnant une claque d'apparence amicale dans le dos.

Eh bien... Ce que j'ai fait... Je doute que cela trouve un quelconque intérête à tes yeux. Mais puisque ta galanterie le suggère, je me soumets.

On sentait une légère pointe d'ironie dans la voix du jeune serpentard. Il savait pertinamment que ce qu'il allait raconter n'intéresserait pas son frère.

Encore son courage fuyant...

Pour commencer, j'ai passé 6 mois en Letonnie. L'Orthodoxie et ses adeptes recèlent des nombreuses surprises! L'ambre, notamment, possède une puissance extarordinaire! Mais la puissance, le pouvoir, ne sont pas là mes priorités. J'y ai aussi rencontré des gens fabuleux, ouverts d'esprit et excellents sorciers. La plupart ont été scolarisé à Durmstrang, et a qualité de leur magie s'en ressent.

Macha... Vladislav... mes amis... Si vous saviez à quel point votre présence me manque...

Mais ces deux personnes qui manquaient tant au coeur de Zaccharie avaient été plus que des amis. En effet, Vladislav avait été le mentor du jeune homme et son maître à Riga. Quant à Macha, son coeur saurait-il l'oublier un jour ? A l'évocation de ces souvenirs, le visage de Zaccharie s'était peu à peu refermé. Et, baissant la tête afin de le cacher, il ajouta.

Je doute que ceci t'intéresse, amie Cigale. Et laisse ma galanterie faire effet à son tour. Je veux que tu me parles de toi, de ce que tu as fait. Je vois bien, à ta mine si réjouie, que ce je te raconte te donne envie de vomir, et cela m'ennuierait que tu taches ta veste. Vas-y, je t'écoute.

Zaccharie préférait garder pour lui une partie de ce qu'il avait vécu Il ne servait à rien de noyer, dans une masse de détails, des moments de vie qui n'intéresserait que lui.

Alistair peu à peu perd son humeur joyeuse, ne lui reste plus que son arrogance et son insolence si insupportable. Devant tant de haine à peine contenue, à quoi bon poursuivre ses efforts? Il laisse à son si sympathique frangin le temps de cracher demi réponse et venin puis d’un bond se trouve devant lui, ses yeux profondément bleus rivés à ceux si verts de Zach.

Non tous compte fait, tu ne sauras rien…de toute façon ma vie de misérable cigale égoïste ne trouvera jamais grâce à tes yeux. Tout comme la tienne est censée me donner envie de vomir…

L’homme en cet instant en paraît presque mauvais.

Tu te prétend renard bel ami…« on ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux »…

Savante imitation de son jumeau puis celui qui quelques instants plutôt était encore le doux Alistair retrouve un visage fermé et dur qui le rend presque méconnaissable.

..mais tu es aussi aveugle que moi qui ne prétend pas être autre chose qu’une vilaine rose aux épines acérées comme seule protection contre les lions.
Je vais t’assener là une vérité qui sûrement va te paraître invraisemblable et produit de ma simple lâcheté mais si, ton histoire m’intéresse. Nous sommes différents toi et moi mais il est aussi rarement donné à deux être la possibilité d’autant se ressembler. Il faut croire que cela crée quand même certains liens.

Peu à peu, le rêveur retrouve son masque orné d’un parfait sourire irritant …mais ses yeux ont définitivement cessé de briller.

Une fois encore que tu le crois ou non, j’ai été heureux d’entendre ta voix tout à l’heure. Mais peut être n’aurais je pas du.

Il s’écarte lentement, ne quittant pas un seul instant son presque reflet des yeux.

Si ta proposition n’est qu’une démonstration de mansuétude ou pire de pitié à mon égard, je t’en prie surtout ne te sens pas obligé. Après tout à t-on déjà vu une fourmi aider une cigale?Cette association, la pauvre enfant, était probablement déjà morte avant même d’avoir vu le jour…prend soin de toi travailleuse fourmi…moi beau merle je reprend mon envol.

Et de se détourner avant que Zach n’ai ne serait ce qu’une vague occasion d’apercevoir la mélancolie qui de nouveau brouillait ses traits que toujours il aurait aimé voir parfait…mais aucun vernis ne peut résister indéfiniment…le pas aussi léger que possible, Alistair s’éloigne de sa sombre copie…

Tu as donc fait ton choix, mon ami. Tu ne veux donc pas nous laisser une chance. C'est sûr, ce n'est pas en restant sur nos différents du passé que nous pourrons vivre, ou survivre ensemble, main dans la main. Il faut que nous fassions un effort pour en faire table rase. Tu sais que je suis rancunier, Alistair. Et tu n'es pas sans savoir que j'ai souffert. Je ne doute pas que tu aies eu ta dose de souffrance. Peut-être aurais-tu voulu que Wendy t'admire, comme les autres. Mais, contrairement aux apparences, même une partie de moi t'admire. J'aime cette façon que tu as de pouvoir mépriser sans aucun remord. Ca me rend même fou de jalousie. J'aimerai tant pouvoir, comme toi, savoir ne pas tenir compte des autres. Cela ressemble à l'égoïsme, mais ça n'en est pas. c'est une forme d'indfférence, et surtout de force. Et pour ça je t'admire. Pour ça, je t'envie.

Pour Zaccharie, cette tirade valait aussi cher qu'une déclaration d'amour. Il n'en revient pas lui-même. Pas le temps de reprende son souffle. Le fait que son frère le rejette à ce point le torture, lui qui a tant besoin de ce contact humain.

Mais je ne vais pas te courir après. Tu feras toi-même ton choix. Je suis positivement heureux de t'avoir revu, mon frère. Et sache que tous les hiboux du monde connaisse mon adresse. Ainsi, ta décision prise, tu sauras où me trouver.

Put*in! Dis lui que tu l'aimes!

Stoppé en plein vol le beau merle, touché en plein cœur…les yeux fermés, il tend son visage vers le ciel à la recherche peut être du coup de main salvateur, celui qui l’aidera à continuer sa route coûte que coûte.
Mais le ciel parfaitement bleu semble presque se rire de ses mésaventures…aujourd’hui petit Mac Lean, il va te falloir te débrouiller seul…qu’elle pirouette vas tu utiliser?
Nouveau sourire. Celle que personne n’atten,celle qui va lui demander le plus d’efforts…en scène!!

Je n’ai jamais voulu qu’elle m’admire Zach. Jamais. Mais j’aurais aimé voir dans ses yeux lorsqu’elle me regardait la même lueur que lorsqu’elle te regardait toi. Pour ça j’ai longtemps été jaloux moi aussi…et puis…méfie toi de mes apparences, même moi je m’y laisse prendre souvent, en tout cas ne me les envie plus…elle sont tellement lourde parfois…
Il se tourne lentement vers son double immobile.

…elle en décrocherait presque ses étoiles qui t’énervent tellement…n’oublie pas belle fourmi, je suis juste une rose, et j’ai besoin d’épines pour me protéger.

Et d’un de ses bonds souple, il est à côté de son jumeau, un bras passé sur ses épaules, son visage si près de son oreille qu‘un public averti hurlerait au sosie de l‘acteur original.

Tu vois que nous nous ressemblons au final…aussi incapables l’un que l’autre d’exprimer nos sentiments lorsqu’ils deviennent un peu trop profonds. J’ai entendu ce que tu avais à me dire Zach. Maintenant à mon tour, écoute bien, je ne sais pas si j’arriverais à forcer mes lèvres à reformer ces mots un jour.

Il s’approche encore un peu et ferme les yeux.

Je t’aime gentille fourmi…malgré tout le reste…et quoi qu’il arrive…

Un ange passe…et repart déjà. Alistair de son côté à mystérieusement retrouvé sa place initiale plusieurs mètres plus loin.

Mais tu me connais, il va malheureusement falloir que je tente de sauver la face, et oui, on ne se refait pas…a moins que…oui, à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle.

D’un geste théâtral, il tend la main vers son vis à vis.

Disons que cette fois je serais prêt à consentir le statu quo serais tu tenté par l’idée?

T'as entendu? Il t'a bien dit : "Je t'aime!" T'as pas un calendrier, Zacch? Histoire qu'on note la date. Ca vaut le coup, là!
*La ferme, il a pas fini de causer!

Zaccharie n'en revenait pas. Son autre lui était-il donc si lunatique? Ou bien était-il devenu sensible? Il ne comprenait plus rien. Zaccharie avait senti la bombe exploser en lui à ces mots et il restait là, les bras ballants, les yeux exorbités, la bouche ouverte, comme celle d'un poisson hors de l'eau, ne sachant que dire.

Ainsi, tu veux qu'on mette la balle au centre, et qu'on reparte à zéro?

Ca sent le coup fourré à plein nez! Te laisse pas avoir, mon veux Zacch!
*Va te coucher, toi!

Que serait la fourmi aujourd'hui, sans solidarité? Sans fraternité? Car même ceux qui se donnent du mal, aiment aussi qu'on leur apporte un grain de folie. Veux-tu être mon grain de folie, Al?

Qu’il est à la fois gratifiant et terriblement dur de voir que l’on joue tellement bien son rôle que même les paroles les plus sincères ne sont pas prises au sérieux. Zach craint encore l’arnaque, ça se lit sur son visage. Mais qu’il peut la pauvre cigale?Elle aura dit ce qu’elle avait à dire…autant essayer de se convaincre que sa conscience un instant perturbée peut maintenant redevenir ce qu’elle n’aurait peut être jamais du cesser d’être.

Si semblables, si différents…la Lune et le Soleil…qui donc est la Lune?

Ses yeux qu’un instant il avait laissé se voiler retrouvent tout leur éclat et c’est débordant d’une vivacité plus puissante encore qu’il regarde son frère.

Tu as suivi ma pensé bel ami…qui ne fait d’ailleurs que reprendre la tienne, nous n’arriverons jamais à rien si nos différents passés se dressent constamment entre nous. Alors admettons que ces retrouvailles ne débutent que maintenant et avançons!

Voyant son frère décidément bien dubitatif devant sa pourtant évidente bonne fois, il prend les devant et serre sa main dans la sienne.

Et qu’elle raison aurait le grain de folie d’exister sans fourmi à perturber dans ses devoirs…je resterais ta cigale Zach.Nous avons une nouvelle fable à écrire toi et moi.

» Souvenirs d'Irlande... (PV Cerise/Zach)
» Retrouvailles
» Des retrouvailles hors du commun. {PV}