la balade de socrate

Eilane eut une sursaut de terreur. D'un bond, elle se releva du banc et brandit sa baguette, toujours prête à l'emploi, en direction du garçon.

Allez au diable !

Sa main libre se posa machinalement sur le tissu sous lequel était caché le pendentif, comme si elle voulait se rassurer et le savoir encore en sécurité.

Jamais vous ne l'aurez ! Vous comprenez ? Jamais ! Demandez-moi n'importe quoi d'autre, même mon âme si ça vous chante, mais cet objet, plutôt mourir que de vous le céder !

Son regard vert ambré se fit soudain plus glacial. Le côté angélique de son apparence devenait plus cruelle et démoniaque. Si jamais Eilane devait tuer pour sauver l'horcruxe, elle n'hésiterait pas ! Elle avait beau vouloir sauver son enfant, elle n'était pas prête à trahir Voldemort de la pire manière qui soit !

Et quand bien même vous l'obtiendriez, ce pendentif a été créé pour que je sois la seule à pouvoir le tenir entre les doigts... Il vous brûlerait vif en rien de temps et vous le savez !

Calmez-vous ma chère, j'ai dit "quand vous y renoncerez" si vous ne le faites pas de vous-même je ne me sentirais pas payé....QUand a savoir ce qu'il me ferais vous etes bien inapte à le dire, vos croyances et vos expériences vous disent qu'il me brulerait mais qui sait....
Maintenant j'aimerais que vous baissiez votre baguette, je ne suis pas votre ennemi je ne suis que l'ennemi de ceux qui me transforment en leurs craintes...

Pline se leva et donna une petite tape sur la tête de Socrate qui lui répondit par un étrange caquêtement rauque, le coq commença a chanter, une musique douce émana de lui qui emplit l'air, tournoyant autour de la vélane, une musique calme apaisante qui respirait la paix. Quand le chant s'arreta le coq et l'enfant avaient tous deux disparus, restait derrière eux comme pour prouvrer que tout avait été réel, un doux parfum d'amande douce.

Alors attendez-vous à ne jamais vous sentir payé !

Avant même qu'elle ait fini sa phrase, l'enfant et son coq avaient disparu. Eilane tenait toujours dans sa main sa baguette qu'elle brandissait à présent dans le vide. Elle se demanda alors si Pline avait entendu sa dernière remarque !

De toute façon, il peut toujours rêver s'il pense que je le lui donnerait un jour ! Et je ne fais pas que supposer les choses, le pendentif a été ensorcelé pour que j'en sois la seule et unique propriétaire... Comment pourrait-il réussir à contourner l'enchantement que Tom lui-même a fait ?

Eilane se rassit sur le banc où s'était trouvé Pline quelques instants plus tôt et replia ses genoux contre elle dans une attitude prostrée. Il allait falloir qu'elle rentre, elle était épuisée ! Et demain, elle irait au repaire. Elle devait s'entretenir avec Voldemort de toute urgence !

Après une bonne demie heure de réflexion, elle se leva enfin, et partit elle aussi dans la nuit noire où elle finit par transplaner, retournant dans son manoir.

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