Après une journée intensive de sport et d’entrainement en art martial, je fis un grand tour dans le château, histoire de me dégourdir les jambes. Les élèves me regardaient toujours de la même façon que cela en devenait irritant. Quelque chose n’allait pas et peu d’entre nous, pour les élèves et professeurs, avaient été épargner de cet étrange comportement contagieux.
Suite à cela, je pris un bon dîner, sans excès, dans la grande salle. Je mangeai silencieusement, comme toujours, pour ne pas trop me mêler à la communauté des sorciers. Je n’arrive pas à me faire à ce monde, j’aspire à autre chose. Puis, ayant assez des amusements de la salle, je me levai en silence sous le regard d’un grand nombre et je partis vers les salles communes de Poufsouffle.
J’aperçu les visages de Caleb et de Dakeyras, avant de partir. Eux aussi étaient tout aussi bavards que moi, les regards se croisèrent sans piper mot puis j’entamais mon chemin vers mes dortoirs.
Ma précédente rencontre avec Dakeyras m’avait quelque peu perturbé. A l’instar du moment lorsque j’eu reçu la lettre de mon père m’invitant à ne plus revenir à la maison et que je brisai un rocher d’un coup de poing, le sort que le gryffon m’avait lancé avait rebondi contre moi.
Une séance à la bibliothèque s’impose, je crois ..
Si je pouvais trouver la raison de ces faits étrange, cela m’arrangerait. En attendant, je me calais dans un coin d’ombre de la pièce, près de la cheminée et me mis en condition pour méditer. Position du lotus, main posé sur les genoux, paumes en l’air, dos bien droit, je fermais les yeux et me laissais bercer par la mélodie des crépitements du feu.
Un peu plus tard, une jeune fille entra resta dans la salle commune contrairement aux autres élèves qui, d’un pied ferme, avaient déjà tous entrepris leurs longue nuit de sommeil. Leurs gestes coordonnées me donnaient des frissons dans le dos.
Posée près d’une fenêtre, fixant l’immensité de l’univers, je me demandais sans cesse à quoi elle pouvait bien penser. De plus, tous les Poufsouffles avaient perturbés ma méditation alors autant utiliser mon temps autrement tout aussi intelligemment.
Lentement, je me levais de mon coin de pénombre et me dirigea vers elle. Bout de parchemin, encrier, plume, tout indiquait à l’écriture, ce qui me fis sourire. La calligraphie chinoise me manquait aussi. Mais le temps n’était pas venu à la nostalgie. Voyant qu’aucun mot n’était écrit sur le parchemin, je me permis de troubler sa concentration.
- Il est bien rare qu’une élève sois éveillé si tard quand la quasi intégralité de notre maison attende les bras de Morphée pour s’endormir.
J’attendis qu’elle revienne à la réalité puis demanda :
- Je peux me joindre à toi ?