Un mage Sylvain de visite à Poudlard [libre]

Il y a des choses qui n’ont aucune normalité, mais normal est il vraiment synonyme de naturel ? Ce n’était pourtant qu’une simple étendue d’eau, un petit recoin du lac caché de la vue des promeneurs. Qui aurait cru qu’ici même, d’à travers les branchages, une femme ferait son apparition et commencerait à parler avec un arbre ? Ebe était vêtue de vert, comme cela mettait son teint et ses yeux en valeur, et un grand capuchon rabattu sur sa tête abrité la majeur partie de ses longs cheveux roux, offrant à la vue de chacun le seul bas de son visage. Relevant sa cape pour ne pas la laisser trop traîner, Ebe enjamba un tronc puis reboutonna le haut de son corset marron aux manches vertes. La longue robe, une fois dans l’herbe, juste à l’entrée de la forêt, ne serait plus trop gênante. Elle s’assit alors lentement, regardant autour d’elle, cherchant quelque chose des yeux, caressant l’herbe fraîche de ses mains pâles.

Allez, montre moi le chemin.

L’herbe se mit alors à pousser miraculeusement autour d’Ebe, à l’exception d’une ligne courbe qui lui indiquait la route à suivre. Ne cherchant guère plus loin, la sorcière comprit qu’ici, la nature était loin d’être endormie, peut être la sorcière était elle enfin sur la bonne voix. Après quelques pas autour de l’eau, Ebe arriva devant l’arbre, sans doute le plus grand qui entourait le lac, dont les branchages trempaient dans l’eau la plus claire de toute l’étendue, si claire que l’on voyait les écailles des poissons y nageant briller au contact des rayons lunaires. C’était ici. Sans attendre elle retira son capuchon, puis bien rapidement elle exécuta une sorte de danse dans le vide avant de peindre un trait vert sur le tronc de l’arbre endormi. Du plus étrange possible, un visage sortit de l’écorce de l’arbre, tout de bois, pour venir à la rencontre du mage sylvain.

Tiagara.

Prononça Ebe du bout des lèvres en fixant le végétal qui l’analysait avec méfiance. Soudainement, un sourire se dessina sur les lèvres de l’arbre qui s’adressa à la sorcière dans une langue que seuls quelques sorciers liés à la nature pouvaient comprendre.

-Ebe ! Ca alors ! Ma vieille amie, voilà longtemps que vous ne m’avez pas rendu visite.

Oh mais je sais que vous n’étiez pas seul mon cher végétalien, d’ailleurs, sans vouloir me montrer trop impolie, c’est en partie la raison de ma venue …

-Ooooooh ! Ebe, tu cherches…

Iridal oui. J’ai du m’en référer aux autorités supérieures pour la retrouver. Ca n’a pas été facile, même si nous n’étions en fin de compte pas si éloignée l’une de l’autre. En fait, je voulais lui faire la surprise, j’ai reçu un courrier de mon fils m’annonçant qu’il souhaitait me présenter quelqu’un, et je me suis dit qu’en venant le voir, je pourrais transmettre le bonjour à une vieille amie.

-Eh bien, depuis ton départ, Elle ne vient plus vraiment me voir, je suis si loin de l’école …À une heure de marche environ, et je suis bien loin, tu le sais, des édifices sylvains de la forêt.

Oh oui j’en conviens, il me fallait seulement m’assurer qu’elle était bien ici. Merci Tiagara, tu es un véritable ami !

-Allons Ebe, c’est moi qui te remercie, la visite est si rare par ces temps obscurs.

Eh oui, je ressens aussi la colère des arbres, des animaux, quelque chose se prépare, mais ça ne concerne pas directement notre plan, mon instinct me dit que c’est plus …Enfin, je ne suis pas ici pour me battre, tu t’en doutes.

-Bien entendu, je suis ravi de t’avoir revue ma chère enfant.

Moi aussi mon vieil ami.

Et le visage disparut de nouveau. Ebe se posa lentement contre le tronc pour réfléchir quelque peu, comment allait elle expliquer à Iridal une si subite disparition ? En réalité il le faudrait bien, mais elle n’était pas encore prête à tout expliquer hélas. La sylve avait était très stricte quant au fait qu’Ebe ne devait expliquer en rien les raisons de sa disparition avant aujourd’hui …

La rouquine avait encore traîné après le cours de botanique. De toute manière, ses cours de la journée étaient terminés. Elle était restée aussi longtemps que possible dans les bâtiments vitrés, avant de se faire finalement jetée de force par une prof exaspérée qui voulait bien pouvoir fermé…

« A force de rester dans les serres, tu vas prendre racine Mia ! » Son oncle la taquinait toujours à cause de ça. Soit dit en passant, lui, passait sa vie sur un balai, et comme lui disait sa sœur –Donc la mère de Mia pour ceux qui suivent- « A force de rester dans les airs, ton cerveau sera rempli d’air !. »

Légèrement boudeuse, elle n’avait pas pris la direction du château, les lourdes portes en bois, la gracieuse structure de pierre, tout cela était pourtant bien accueillant, mais le plein air avait le dessus. Resserrant son écharpe autour de son cou, elle jeta un regard circulaire sur le parc. Où pouvait-elle bien aller ?

Le terrain de quidditch, justement, s’étalait sur sa gauche… Une équipe étaient visiblement en train de s’entraîner, on entendait les cris d’ici… « Le souaffle ! Lance le dans les buts abruti ! Pas sur Steven ! »… Mouais… à éviter si elle ne voulait pas se prendre un cognard en tant que spectatrice…

Son regard pivota un peu plus vers la droite… La foret interdite. Elle gloussa toute seule en murmurant un « certainement pas », ce n’était même pas la peine d’y penser, bien trop trouillarde !

Aïe !

Le professeur venait de sortir des serres d’un pas furieux, la bousculant au passage, elle n’avait pas bougé de l’entrée et obstruait donc le passage…

Heu désolée….

Elle m’a entendu rire seule ? Bon dépêche toi de bouger…

Chez le concierge ? Qu’est ce qu’il irait faire la bas… Bon aucune envie vers le devant, voyons voir derrière.
Le château ? Non, non ! Elle n’irait pas s’enfermer entre 4 murs… Mais derrière le château, une étendue d’eau paru délicieusement attirante pour la jeune fille. Le lac !

Décision prise, échappe serrée, elle trottina en direction de l’étendu d’eau, vers le plus grand arbre plus précisément, celui qu’elle affectionnait tant car ses longues branches qui retombaient sur l’eau, formaient une sorte de pont naturelle. Mais son petit coin était déjà occupé semblait-il, la rouquine entendait des voix, des brides de discussion émanant de la dérriére le tronc immense. Arrivant sur les lieux, elle avisa une femme seule, assise sur une souche, une femme toute aussi rousse qu’elle, mais bien plus âgée, peut être l’age de sa mère... Silence. Meleth la regardait avec étonnement avant de lancer le plus naturellement du monde.

Vous aussi vous parlez toute seule ?

Moi ?

Dit elle avec la plus grande assurance du monde.

Et qui vous dit qu’il y a cinq minutes encore, je n’étais pas en compagnie de quelqu’un ? Qui vous dit d’ailleurs que cette personne n’est plus là ?

Ebe afficha alors un grand sourire à la jeune fille. Elle avait préféré ne pas se venter d’avoir parlé à un arbre, pour certains sorciers, ce serait suspect. Ebe préféra alors afficher son sourire le plus radieux et s’avancer vers l’enfant à laquelle elle adresse un petit salut un peu curieux, peu ordinaire.

Je suis Ebe Silver, je suis venu me promener, je sais que je ne devrais pas être là, mais pour dire vrai je suis en visite, un vieil ami à qui je n’avais pas parlé depuis fort, fort, …Longtemps.

Dit elle tout en se tournant vers l’arbre, qui remué le branchage, comme cherchant à la déconcentrer. Une teinte rosâtre fit alors son appariation sur la peau blanche de la vieille rouquine. Comment expliquer à une enfant qu’elle avait connu l’ex directrice de Poudlard dans une sorte de secte il y a fort longtemps ? Elle s’en passerait bien à vrai dire, peut être même ne chercherait pas le moins du monde à se justifier. Alors qu’elle cogitait, des fleurs blanches sauvages poussaient de partout, jusqu’aux pieds de Meleth qui ne devait pas comprendre grand-chose.

Et vous jeune fille ? N’avez-vous pas cours à présent ? Avez-vous le droit d’être là ? Je suis étonnée de vous voir à vrai dire, je ne m’y attendais pas. J’ai toujours cru que cette zone du Lac était assez peu visitée pour y faire des rencontres …

Puis sans ajouter mot, Ebe fit volte face et se dirigea vers l’eau qu’elle toucha du bout des doigts. Elle était froide, horriblement fraîche même, mais la sorcière ne semblait pas perturbée pour autant, elle semblait même apprécier. Les poissons, qui nageaient éparpillés un peu partout ne tardèrent pas à venir tournoyer autour de la main d’Ebe, formant une spirale argentée à travers les nénuphars qui s’ouvrirent alors qu’il faisait nuit.

Iridal Winterfell est bien ici, à Poudlard ? N’est ce pas ?

Elle se sentit obligé de préciser.

Je suis une vieille amie, et en réalité j’aimerais avoir de ses nouvelles, seulement je dois avouer que je ne sais pas exactement comment la trouver, et puis, bien entendu, je ne devrais pas être là, mais c’était plus fort que moi. J’aime bien faire des surprises, des bonnes, assurément.

Puis voilà.
Ebe ne voyait pas quoi ajouter, après toutes ces questions, elle n’attendait plus que des réponses, bien entendu. Le silence prit alors place le temps que Meleth avale cette soudaine croissance de la nature autour d’elle et qu’elle se mette à parler.

La fillette hocha la tête vigoureusement. Avant de tourner cette même tête dans toutes les directions pour trouver où était l’inconnu. Elle prenait les dires de la femme pour une devinette, un jeu peut être. Pourtant, l’endroit est désespérément vide, en tout cas en apparence, Meleth en est sure.

Se moquait-elle ? La jeune rouquine jeta un coup d’œil suspicieux a cette femme. Elle était grande, bien plus qu’elle ou maman, et rousse, tout comme elle, sauf qu’elle avait les yeux verts. Ceux de Mia étaient foncés, et elle avait un visage en forme de cœur à tendance légèrement asiatique. La femme dégageait quelque chose de curieux, et elle la suivit du regard quand elle s’approcha. Accueillant d’un air étonné son salut.

Elle passa maladroitement une main dans la nuque et répondit par un petit geste de la main en marmonnant un « bonjour » malhabile. La femme étrange s'était présentée de sa propre initiative, Mia devait faire pareil ? Elle décida que oui, pour faire plus… « Adulte »

Moi c’est Meleth ! Heu Cenedril ! Meleth Cenedril ! Raté pour le coté mature…

Alors c’était une visiteuse ? Certainement pour un professeur, elle a dit que c’était un vieil ami. Lequel ? Ebe montrait l'arbre...

Elle est folle ?

Le vent bougea une branche de ce dernier, signe auquel Mia ne prêta guère grande attention, son regard fut attiré ailleurs. Des couleurs apparaissaient dans l’étendue verte à leur pieds. Non pas des couleurs, des fleurs, de nombreuses petites fleurs qui poussaient à une vitesse incroyable, avançant comme une vague sur les pieds de l’enfant. Cette dernière, effrayée et fascinée à la fois, recula par réflexe, pour éviter de marcher sur cette étrange apparition, ou peut être simplement par peur. Et alors qu’elle allait demander des explications à Ebe, cette dernière repris la discussion le plus naturellement du monde.

Heu je heu –Nouveau coup d’œil aux fleurs, regard interrogatif- Je sors de botanique, les cours sont finis et heu c’est vous qui faites ça ? –Elle pointait du doigt le parterre de fleur- J’aime bien ici justement parce qu’il n’y a pas grand monde en fait et…

La jeune femme était désormais prés de l’eau. Mia tendait le coup pour voir ce qu’elle était en train de faire maintenant, des fois qu’elle voudrait créer un raz de marée, on ne sait jamais. Mais non, visiblement, elle organiser un ballet sous marin…
Dépitée, la jeune fille arrêta simplement de parler, elle était bien trop étonnée par la tournure des événements pour tenir une discussion normale.

Mme Winterfell ? C’est elle votre vieil ami alors ?

Elle avait cru un instant qu’Ebe parlait de l’arbre, elle sourit d’aise à l’idée d’avoir compris au moins une chose. Et a vrai dire, juste une chose, cela lui suffisait. La jeune rouquine s’accommodait rapidement des situations étranges. Elle s’accroupit a la frontière du parterre de fleurs, et s’amusa a faire bouger les pétales nouvellement crées. La situation était acquise, certes, mais la curiosité était toujours bien présente.

C’est gentil à vous de lui faire une surprise ! Je suis nouvelle donc je sais pas trop comment on peut la voir… Vous êtes élémentaliste ?

Mais elle regretta sa question, il fallait être élémentaliste de plusieurs éléments pour réussir à créer de telles réactions, peut être même les 4 ! C’était impossible…

Moi ? Euh, oui, en effet, c’est moi qui fais cela. Je ne m’accommoderais jamais de si peu de fleurs dans ces herbes hautes ! Déjà petite j’en faisais pousser autant que je le pouvais ! Vous savez, la niaiserie des apprentis parfois …On s’évertue à jouer avec les petites bébêtes et les …Mais pourquoi je vous raconte cela moi ?

Bien entendu, la gamine ne pouvait absolument pas voir de quoi elle parlait. Et en réalité, peut être était ce mieux de la sorte ? Qui sait ? Cependant elle accepterait volontiers de lui fournir quelques explications, après tout, une jeune enfant devait bien accepter d’écouter une histoire …

Eh bien, gamine, pour dire vrai, je suis mage Sylvain, comme votre directrice ?

-elle espérait ne pas se tromper en disant cela, comme le temps avait passé depuis ses dernières nouvelles-

Et nous étions autrefois élèves, Iridal et moi.
Cela n’aura pas grande importance, mais j’ai du partir pour des raisons personnelles, et j’aurais souhaité avec toute l’humilité du monde lui passer un petit coucou. Mais j’attends le bon moment, et je ne sais si il est arrivé. Je me contente donc d’écouter ce que me dit la nature, elle ne ment jamais…

Puis sans rien ajouter elle cessa tout contact avec son élément, perdant de fait la joie qui l’habitait quelques minutes plus tôt. Elle ne pouvait pas encore prendre le risque de mener Iridal jusqu’à elle. Il fallait qu’elles parlent, oui, mais qu’elles parlent en privé, et de façon tellement sure qu’aucune oreille indiscrète ne puisse en acquérir bénéfice. La petite Meleth avait l’air si perturbée …

Dites moi donc ce qui trouble à ce point votre équilibre intérieur jeune fille ? N’aviez vous donc jamais vu une femme en symbiose avec son environnement ? Mais que vous apprennent les professeurs de nos jours ? Autrefois la magie Sylvaine se voyait tout un chapitre consacré ! Je suis étonnée de voir que visiblement, c’est une vertu oubliée … Peut être est-ce ainsi, je suis sans doute une relique du temps …

Diable, et ça passe si vite !

La jeune Mia n’est toujours pas rassurée. Pourtant le monde des sorciers ne manquent pas de dingues, elle devrait y être habituée, mais ce n’est jamais rassurant de se retrouver seule avec l’un d’entre eux… Enfin dingue… La rouquine y va un peu fort, il fort dire qu’elle est tellement trouillarde que même un gaucher est considéré comme suspect à ses yeux… Trouillarde, mais très influençable heureusement (et malheureusement quand il s’agit d’un mangemort lui proposant de venir visiter un parc d’attraction suuuuperr, mais ca c’est une autre histoire.) Pour l’heure, ce qui rassure Mia, ce sont toutes ses petites fleurs que son homologue roux fait apparaitre, et oui, il lui en faut peu.

Elle peut pas être méchante alors… Enfin elle dit des trucs bizarres quand même…

C’est sur que « apprenti », petites bébêtes et autres joyeuseté des mages sylvains lui étaient complètement inconnues…

Heu…

Elle aime les fleurs ! Pas méchante !

Ha vous êtes un mage sylvain ! Ca explique tout –Ajouta t-elle fièrement, même si vu sa méconnaissance dans ce domaine, cela ne lui apportait aucune précision…- La directrice aussi ? C’est vrai ? Ben ca alors….

Toujours accroupie devant le parterre de fleurs la jeune élève prêta une oreille attentive aux explications d’Ebe.

Ca doit être pratique d’avoir toujours un conseiller qui ne se trompe jamais…

La rouquine était envieuse, elle qui ne savait jamais quoi choisir. Et hors de question d’écouter les conseils idiots et kamikaze de son oncle ! Elle se rappelait encore de la fois ou il lui avait juré qu’un balai moldu pouvait voler aussi bien qu’un nimbus2000, et qu’elle avait sauté d’un toit avec ce dernier pour tester… 1 semaine à l’hôpital…

Ce qui me perturbe ? Mon oncle ? Hein ha !!! Secouant la tête pour se remettre les pensées en place et reprendre le fil de la discussion, la jeune fille s’explique. Ben… J’avais jamais vu de mage sylvain avant moi ! Ma mère arrive même pas à s’occuper d’un cactus, alors que vous, vous semblez commander aux plantes !

Mais les derniers mots d’Ebe la firent douter…

On n’a parlé de ca en cours ? Mince j’espère que ce n’est pas un que j’ai raté, et c’est une amie de la directrice ! Si elle apprend que je rate des cours…

Ho mais c’est sur que l’école nous apprend plus tout ca ! C’est bien dommage ! C’est tellement pratique maintenant les cours, heu pratique, enfin plus de théoriques, enfin je veux dire... C’est dans quel cours la magie sylvaine ?

Elle se mord la lèvre maladroitement, persuadée de ne pas être crédible, cela dit ce serait normal…

Mais heu, vous faites très jeune en tout cas !

Tentative de diversion..

(Hj : désolée pour le retard )

HJ Absolument aucun problème jeune fille ! Very Happy

HJ

Ebe adressa un léger sourire à Meleth.
Cette petite lui rappelait vaguement une ancienne collègue qu’elle surnommait peut être de façon un petit peu indiscrète tronche de bufflon, à cause de sa chevelure frisée et grasse qui sentait toujours la bouse de bœuf fraîche ! Bref, voilà qu’elle s’égarait encore ! Bien entendu, Meleth n’avait pas les cheveux aussi moches …Non non ! C’était juste que tronche de bufflon était une fille assez perdue, et toujours plutôt peu sure d’elle dans son attitude, ce qui autant le dire, n’était pas du tout le cas d’Ebe, qui était plutôt d’une confiance en elle et d’une impartialité à en faire tomber plus d’un dans une colère noire, en vue de cette manie qu’elle avait de ne pouvoir garder la moindre observation pour elle. Mais la franchise pouvait malheureusement souvent conduire à de nombreux problèmes.

Eh bien jeune fille !
Je ne suis que trop peu surprise, finalement, de voir que la nature est délaissée ! Tellement de monde la croit morte, et à tord ! Savez vous ce qu’est pour moi un mage sylvain avant toute chose ? Un berger de la nature ! Ce n’est pas elle qui est à notre service, mais nous qui sommes au sien. Je suis sure et certaine que tous ces enseignements à en tirer vous passionneraient tellement ! Il y a des apprentis, régulièrement, et je ne saurais guère étonnée de savoir qu’il y en a à Poudlard, avec Iridal non loin ! Vous devriez les rencontrer, je suis sur qu’ils pourraient vous faire part de plein de choses intéressantes sur le sujet.

Ebe se mit alors à avancer vers l’eau, à regarder son reflet, puis elle leva les yeux vers le ciel. Tout commençait à devenir calme, beaucoup trop calme, et les premiers hululements sortaient de la forêt lentement. Que faire à présent ? Tout était si étrange …Ebe avait une drôle de sensation de se retrouver ici de nouveau, elle y avait vécu tellement longtemps. Bien que peu émotive, la sorcière était tout de même très marquée par ses souvenirs.

Et sinon jeune fille ?
Comment se fait il que vous soyez seule à cette heure ? La nature peut être dangereuse à ces heures, vous savez ?

Et quoi de plus anormal surtout de venir par ici, en sachant qu’il faut vraiment traverser un tas de ronces pour atteindre les lieux ! Moi je peux les écarter, mais elle …

Ebe esclaffa un petit rire en imaginant Meleth batailler pour arriver jusque là, même si elle avait un peu de compassion pour la jeune fille. Il fallait avoir du courage pour dénicher des coins aussi rare que celui-ci, Ebe aimait bien la visible détermination et le courage de cette petite, même si dans ce cas là, il s’agissait peut être plus d’ignorance et d’innocence ?

» Une petite visite