Un festin de Luxe ruelles (pv Sabrina)

Regarde moi cette belle proie Abraxas...

Mais ce n'était pas la peine de faire remarquer au cobra la présence du félin... Abraxas l'avait déjà remarqué depuis un petit moment, affamé comme il était. En effet, le serpent n'avait pas mangé depuis quelques jours, et tout ce qu'il trouvait pour se satisfaire était des rats et des souris qui erraient dans les ruelles de Londres. Rien de bien bourratif. C'était certes suffisant pour Spartak, mais ce n'était en aucun cas un festin pour le cobra.

Vas-y... essaie de l'attraper sans mon aide. Petit conseil, faufile toi entre les sacs poubelles, il aura beauoup moins de chances de te voir.

Le serpent obéit à son maître, et il n'eut besoin que de quelques secondes pour planter ses crochets dans le flanc du chat. Le venin fit son travail, jusqu'à ce que le chat n'émette son dernier souffle. Le cobra commenca alors à avaler.

Abraxas, laisse-moi en un peu... Radin...

Le jeune Menphisz s'approcha du félin décédé, sortit un petit couteau de la poche de sa robe trouée et malodorante. Il se découpa une cuisse.

Tu peux avoir le reste.

Il alla ensuite s'accroupir, le dos contre un mur de la ruelle, pour entamer son repas. La nuit venait de tomber à peine quelques minutes auparavant. Il revenait du magasin de nécromancie, après avoir terminé sa journée de travail. Il se trouvait à présent à proximité du chemin de Traverse, dans une ruelle plutot mal famée. Pendant toute la journée, au magasin de nécromancie, il avait revu dans sa tête toutes les étapes de l'attaque qu'il allait entreprendre le lendemain avec l'Armée des Ténèbres. Une offensive qu'il attendait depuis des mois, et qu'il comptait mener à bien.
Des pas dans la ruelle détourna son attention de sa cuisse de chat. Des pas qui n'avaient pas préoccupé le cobra, trop occupé à avaler le reste du félin, mais qui avaient mis les sens du jeune Menphisz en alerte.

Invité

Je ne regarde pas vraiment où je vais. J'avance, tout simplement. Avant, je regardais où j'allais, et j'observais autour de moi au lieu de ne faire qu'avancer... Mais à présent que je me retrouve dans cette ruelle de Londres, les visions de la mort de mon père surgissent.
Cela fait si longtemps... J'ai oublié si vite... !

Papa, suicide, marcher...

- Quoi ? (Sélia)

Bah je sais pas non plus ! C'est pas ma faute si je me retrouve dans la ruelle où j'ai tué mon père !

- Huh, regarde devant toi...

Je lève le regard et quelques secondes plus tard, me plaque les mains devant la bouche.
Est-ce que c'est moi ou... Il y a un serpent qui est en train de manger devant mon nez ?
Je rêve ou... Il y a un jeune homme (plus âgé que moi, je précise) qui mange une cuisse de chat devant mon nez ?

- Ohh ! J'aime ! (Sofia)

- Dommage... ! J'ai pas pût voir le chat se faire tuer ! Ca devait être... (Sandra)

Ecoeurant !

- Super intéressant à voir ! (Sandra)

Je suis tellement choquée, que je ne remarque même pas que Sofia et Sandra viennent de prendre le contrôle.
Cela fait si longtemps, que je sursaute légèrement avant de demander, sous l'emprise de mes deux 'autres' :

Tu le manges cru ?

Quelle importance ?

- J'en sais rien... Mais vu que je pouvais pas lui demander de le retuer devant mes yeux pour me faire plaisir... (Sandra)

Mais tu es vraiment...

- Adorable ! (Sofia)

- Huh, j'ai l'impression qu'elle me pique ma place Sandra ! J'vais la frapper, pour lui montrer qu'on ne peut pas me piquer ma place dans le coeur de Sofia ! (Violet')

- Noooon ! (Emma)

Quoi ? Tu protèges Sandra ? Tu penses à quelqu'un d'autre qu'à toi-même ? Emma... Ca va ? ( )

- Non, évidemment que non que je ne pense pas à quelqu'un d'autre ! Juste, Violetina, Sofia n'en vaut pas la peine ! Si tu veux te battre pour quelqu'un, bats toi pour moi ! (Emma)

Je reprends le contrôle et vire cette lueur de "passion" de mes yeux à présent bleus.
Des fois... Je n'arrive pas à comprendre comment elles peuvent être attirées par ce genre de choses ! Mais parfois... Bah oui, je les comprends, finalement, c'est de moi que vient leur sadisme non ?

Salut... !

Dis-je, pour changer de sujet. Savoir de quelle manière il mange sa viande ne m'intéresse pas du tout ! Ce qui ne veut pas dire que le personnage en lui-même ne m'intéresse pas...

C'est vrai ! Il n'y a rien de plus normal que de manger un chat mort, vers 21 heures, ou plus tard même, avec un serpent à côté de soi !

- Et tu aimes l'anormal... Sab' ! Il y a un serpent à deux mètres de toi !

Et alors ?

Inconsciente ? Peut-être... Mais je ne crois pas. Juste... Anormale !

Il manquait un peu de sel, mais sa cuisse de chat était tout de même mangeable. Mais les quelques pas qu'il avait entendu l'avaient interrompu dans son repas. Il tourna sa tête à sa droite, là d'où les pas provenaient. Il essuya le sang qui entourait sa bouche à l'aide de sa manche, avant d'apercevoir une petite fille se diriger vers lui. La surprise fut plus que grande pour Spartak qui n'avait jamais vu auparavant une jeune sorcière se balader seule dans les ruelles de Londres... Elle s'approcha alors de lui, et d'une voix qui surpris le jeune Menphisz, elle lui demanda s'il mangeait sa cuisse crue. Le fourchelang esquissa un mince sourire à peine perceptible.

J'aime le goût.....sauvage que ca procure.

Il garda son regard sur la jeune fille, intrigué par celle-ci. A la fois si jeune et bizarre, il ne pouvait apercevoir correctement son visage, mais il avait l'impression qu'elle était intéréssée par son repas... Mais presqu'instantanément, elle changea, et se comporta alors comme une fille de son âge... Elle le salua. Spartak reporta alors son attention sur sa cuisse de chat et se remit à manger. Il continua comme si elle n'était pas là. Autant elle l'avait intéréssé en lui demandant s'il mangeait cru, autant elle l'avait désintéréssé en le saluant. Rituel banal qu'il exécrait.

À ce moment précis, il eut une idée pour faire peur à la jeune sorcière. Histoire de s'amuser un peu. Il releva sa tête et posa son regard sur Abraxas. Le cobra avait déjà avalé le chat, mais à présent il le digérait. Ce qui prenait généralement un très long moment avant qu'il n'aie digéré un gros morceau comme ce chat.

Approche toi d'elle... Même si tu ne te mets pas dans ta position d'attaque normale, elle ne s'en rendra pas compte.

Car forcément, c'était mission impossible pour le cobra de se dresser sur lui-même, plein comme il était. Mais le simple fait que le reptile s'approche de la gamine, en émettant son sifflement glacial, serait très certainement suffisant pour glacer le sang de la petite.
Abraxas obéit alors à son maître, et il se mit à ramper lentement vers Sabrina. Il sifflait, mais pas le même sifflement que Spartak connaissait. Forcément, le serpent n'avait aucunement faim et donc aucune motivation pour faire peur à la jeune Gryffondore. Mais le spectacle s'annoncait tout de même intéréssant...

Invité

Il aime le goût sauvage que ça procure. Mon Dieu, je suis tombée sur un taré !

Et il t'est jamais venu en tête de le cuire d'abord ?

Totalement le genre de questions normales que je pose.
Il ignore totalement mon "salut"... Trop banal pour lui ? C'est noté, la prochaine fois que je rencontre un jeune homme bizarre qui mange une cuisse de chat cru, je ne le salue pas.

Quelques secondes (ou même minutes) plus tard, quand Spartak eut fini de manger, il commence à parler d'une langue bizarre... Si on peut appeler cela une langue ! C'était plutôt un "sifflement" semblable à ceux que les serpents produisent.
Je reconnais la "langue" en question, ayant déjà entendu mon grand-père la parler il y a... Dix ans et demi à présent.
Oui, mes souvenirs sont encore bien présents ! Et puis, mon père aussi il parlait fourchelangue... Comment faire autrement ? Son père était Nécromencien.

- Le cobra Sab' ! Le cobra... ! (Sélia)

- Quoi ? Il va nous manger ? J'veux pas mourir moi, j'suis trop jeune pour mourir ! Surtout mangée par un cobra ! (Fiona)

- Muahahahahahaha, on va mourir mangées par un cobra ! (Luna)

Mais...

- On... On va mourir mangées par un cobra ! *Totalement effrayée* (Luna)

Mais non ! Il bouge pas le cobra ! Et pis je sais courir !

- Au contraire... Et puis, il sait remper lui ! Il est tellement long... Et doit être rapide ! (Sélia)

- Et toi, t'es terrifiée... ! (Maëva)

Au contraire ? Le cobra bouge ? Je jette un oeil vers le cobra, qui émet des sifflements toujours aussi étranges.
Je reste calme, toujours. Beaucoup trop calme, surtout si on sait que c'est la première fois que je vois un serpent.
Surtout si on sait que effectivement le serpent a commencé à bouger et que je m'en rends compte.

- Il faut avoir peur Sab' ! Tu dois obligatoirement avoir peur ! (Sélia)

Arrêtes de paniquer, si on panique...

- On n'arrivera à rien de bon, je sais. (Luna)

Exactement, c'est pour ça qu'il faut continuer à parler totalement normalement... D'ailleurs il vient de manger un chat !

- C'est vrai, il ne doit plus avoir faim. (Sélia)

- Je paniique ! (Luna)

Tu t'y connais en magie noire ?

Ma voix est calme, tout comme la moitié de moi l'est... Je préfère rester calme, j'ai des réponses à obtenir... Une seule en fait.
Si il ne me répond pas, je pourrais toujours chercher cette réponse autre part... Pas très loin d'ici d'ailleurs. Ne sommes-nous pas du côté "sombre" de Londres ?

- J'aime ! (Sofia)
On sait...

Hypnotisé par la lente progression de son reptile, Spartak ne daigne même plus honorer d’un regard le visage de la jeune fille devant lui. Entre ses doigts, la cuisse de chat délaissée laisse échapper quelques goûtes d’un liquide douteux qui viennent s’ajouter à l’aspect déjà effrayant du jeune homme.

Cuire? Pourquoi cuire? A-t-on déjà vu un serpent se faire du feu? Puis cette chose avait le sang chaud cela nous suffit amplement…

Fugace sourire effrayant de folie, lueur de joie cruelle aux creux des yeux sombres alors que malgré son manque de motivation Abraxas continue sa lente progression aiguillonné par de courts ordres en fourche langue.

Très bien tout beau…très bien…tourne lui un peu autour maintenant…qu’elle sente ce que ressent toute proie…qu’elle tremble devant nous…

Le calme apparent de la gamine commence en fait à légèrement lui taper sur les nerf même s’il se refusait à l’admettre. Pourquoi ne hurle-t-elle pas la perturbatrice? Pourquoi ne semblait elle pas ressentir cette terreur instinctive que tous éprouvait pourtant devant son Cobra?
Beaucoup trop de contrôle sur elle même.
Alors que la danse sifflante du serpent l’avait conduit aux portes d’un monde emplit seulement de ses pensées, elle vient encore l’interrompre.

« Tu t'y connais en magie noire ? »

Enfin ses yeux trouvent ceux de l’inconnue. Il lui offrirait presque un rire froid, sardonique et légèrement sifflant pour fêter cette question ridicule…

Si je m’y connais en magie noire?

Le serpentard s’autorise un vague sourire en coin tout sauf rassurant, plus intrigué encore.

Disons que cela se pourrait…mais qu’est ce qu’une si jolie petite sorcière comme toi pourrait bien avoir à faire avec la magie noire?

Abandonnant négligeament sa pièce de viande féline à ses pieds, il glisse les mains dans les replis sombres et crasseux de sa tenue à la recherche de sa baguette qu’il brandit l’air de rien vers la sorcière tout en se relevant aussi souplement que s’il n’était qu’une extension du reptile sifflant un peu plus loin.

Bien maintenant que tu as interrompu notre repas…que viens faire une enfant comme toi dans un quartiers comme celui-ci?Et pourquoi donc t’intéresser à la magie noire?

» Le balet des regrets [Sabrina Cooper - Michael Owlspell]

Un festin de Luxe *ruelles* (pv Sabrina)

Un festin de Luxe ruelles (pv Sabrina)