L'amitié... Plus important que tout? (PV)

Invité

Carrie avait vu ses battements de cœur accélérer, comment cela était il possible ? Comment Sabrina pouvait être aussi indifférente de la mort ? La jeune fille était morte de trouille, paralysée à l’idée que son amie saute pour de bon. La sorcière resta figée, impuissante, dans la crainte que si elle faisait un pas, la petite Sabrina se jetterait dans le vide sans attendre.
Elle aurait bien couru vers elle pour la reculer du bord, mais elle avait trop peur, aucun mot de sortait de sa bouche, elle était là tout simplement, les cheveux au vent, sans oser parler, en se regardant muette face à l’impressionnante situation.

Merlin si tu le peux, viens moi en aide je t’en conjure !

La jeune fille dévisagea Sabrina longuement, lorsque le contacte s’était établi entre les deux elle se sentait presque mourir de peine, de tristesse, elle ne savait plus quoi faire, quoi dire de nouveau, et le vide. Le sinistre gouffre de la mort et du suicide, la sorcière voyait presque ce nuage de tourments noir au dessus de la tête de Sabrina. Enfin bref, Carrie était retourné parmi les autres à présent et elle se trouvait là, en sanglot, avec l’envie de rattraper la petite sorcière pour la convaincre encore une fois, mais il n’y avait rien à faire tout semblait fini.

Non …

Sabrina s’effondra alors, le cœur lourd Carrie tomba à genoux, elle se traîna au sol à quatre pattes, tentant de vaincre sa peur du vide, elle saisit Sabrina après Mina par les vêtements et la traîna un peu moins près du bord, pour ne plus avoir cette vue horrible plongeante dans le vide. La jeune fille analysa Sabrina sous toutes les coutures, s’effondrant alors sur le corps de la jeune fille, se vidant de toutes ses larmes, de toute la peur qu’elle avait éprouvée. Tapant sur le sol pour se vider de sa peine et se défouler, elle se mit à hurler.

COMMENT TU AS PU ME FAIRE CA !
POURQUOI TU AS VOULU M’ABANDONNER TOI AUSSI !?
JE N’AI JAMAIS EU SI PEUR DE TOUTE MA VIE !

La sorcière se passa alors une main sur le visage pour essuyer ses larmes, elle se rendit compte que celles-ci étaient pleines de sang. Elle s’examina rapidement, ce n’était pas elle, mais Sabrina. La panique revint alors à grand pas, Carrie laissa échapper un petit cri d’horreur, Sabrina avait les cheveux imprégnés de sang. La sorcière se tourna vers les autres, la voix étouffée par les pleurs, prenant sa respiration de plus en plus rapidement, comme s’étouffant sur place.

Vo… Vous allez… la, la regarder mourir sans rien faire ?
Aidez moi, … Je vous en prie !

Carrie sortit sa baguette, mais le sort dont elle voulait user ne semblait pas vouloir sortir, elle avait tellement peur que se concentrer pour un simple lévi corpus était quelque chose d’énorme pour elle. La sorcière réussie finalement et le corps de Sabrina se mit à léviter, le T-shirt en sang, Carrie pris la main de Sabrina.

Si tu m’entends, tiens bon …

Invité

L’échange entre Carrie et Sabrina était plus émotionnel que verbal. Aucun mot échangé mais… Une infinité d’émotions. Une fois que la jeune fille aux cheveux pervenches fut éloignée de son amie, celle-ci les observa tous, certainement pour la dernière fois, pensa Alex. Mais non. C’était un discours tout autre qui s’échappait des lèvres de la Gryffondor. Elle s’excusait. Et… elle ne sautait pas ! L’instant d’après, elle était étendue sur le sol. Les réactions furent immédiates. Alex quant à lui, restait la bouche entrouverte, immobile, plus soulagé qu’autre chose. Pourquoi devrait-il lui en vouloir ? Il savait qu’elle était dans un cas similaire au sien, sinon pire. Ce devait être un véritable duel mental auquel celles qu’elle appellait « ses autres » devaient être ressorties vainqueurs. Quelques secondes plus tard, après quelques battements de cils hébétés, Alexandre rejoignit les autres. Carrie faisait léviter le corps à présent fragile de la jeune Cooper. Le Gryffondor se concentra puis dégainant sa baguette, il murmura, en pointant l’instrument sur sa camarde.

Calor !

Un rayon orangé s’échappa de la baguette d’ébène et vint envelopper le corps de la fillette, lui apportant de la chaleur. Décidé à venir en aide à Carrie, les sourcils froncés, preuve d’une concentration accrue, Alex jeta un nouveau sortilège, qui soutint un instant celui de la jeune Serdaigle.

Mobilicorpus !

Le corps de Sabrina s’éleva un peu plus dans les airs, devenant moins pesant. Et les deux élèves devancèrent les autres, descendant précautionneusement les collines rocheuses de Poudlard pour traverser le Parc. Prince, quant à lui, suivait son maître, agacé de ne pas être informé plus que cela et tortillant sa queue d’un air soucieux. Les reflets de son pelage doré chatoyaient aux rayons de l’astre couchant. Une fois dans le Hall, Carrie et Alex, à bout de force cherchèrent des yeux la porte menant à l’Infirmerie qui, à leur grand soulagement était ouverte. Une des apprenties infirmières était là, elle les guida, leur indiquant sur quel lit placer la Gryffondor inconsciente.

HJ : Désolé Carrie, je suis conscient que je fais un peu trop réagir ton personnage mais ça s’éternise trop. Dis-le moi si ça te gêne, j’éditerais. Wink

:HJ

Invité

HJ Ce n'est pas grave Alex je comprends HJ

Carrie n’en pouvait plus, elle tremblait de tous ses membres, fixant chacun des élèves présents avec une lueur d’espoir, l’un d’eux venait de sortir sa baguette, peut être le plus avenant.
La jeune fille lui sourit alors et elle essaya de sécher d’autres larmes, les mains toujours en sang, comme bientôt presque tout le reste du corps. Elle regardait à présent droit devant elle pour guider le corps de Sabrina le plus adroitement possible, sans la cogner nul part. Se tournant juste un instant vers Alex elle soupira, heureuse qu’il se soit levé pour l’aider.

Merci Merlin …
Tout va rentrer en ordre maintenant, je l’espère.

L’animal de compagnie d’Alex les suivait mais Carrie n’y prêtait pas attention, trop perdue dans ses songes, dans son deuil. Tout n’avait pas encore si bien fini que cela, Sabrina n’allait pas bien elle. La sorcière fixait son amie de temps à autres pour voir si elle donnait signe de vie, si elle bougeait ou autre, mais Sabrina semblait paisible, dormir comme une pierre, peut être était elle inconsciente ?

Il faut faire vite …

Carrie ne voulait pas donner d’ordre à Alex mais elle avait encore peur pour Sabrina. Quand enfin ils virent la porte de l’infirmerie et que Sabrina fut prise en charge, se fut le soulagement pour la sorcière, sentant la pression se dissoudre peu à peu dans la chaleur de son corps. La jeune fille s’avança vers Alex avec un air de gratitude.

Je ne sais comment te remercier Alex …Merci.

Puis pour ne pas qu’il voit qu’elle était toujours un peu retournée, elle partie dans un coin s’asseoir un peu, de dos à lui pour ne pas qu’il voit qu’elle pleurait un peu à nouveau, c’était un bon moyen d’évacuer tout ce qu’elle venait de vivre, aussi pourquoi s’arrêterait elle donc de pleurer ? La sorcière se plongea dans ses pensées en attendant que l’on la convoque de revenir voir Sabrina comme elle l’avait demandé. Frissonnante, elle mourrait de froid, les vêtements mouillés du liquide rouge, les mains égratignées par les cailloux de la falaise, mais tout ça ne la faisait plus souffrir.

Je n’ai jamais été aussi seule …

Eloïse s'était assise un peu en retrait, et elle regardait le "spectacle". Sabrina désespérée qui disait au revoir à chacun, puis l'adieu final, et le coup de théâtre ! Elle les avait tous mis en deuil à l'avance, et finalement ce n'était pour rien !

Alex et la fille aux cheveux bleus réagirent instantanément. Eloïse, quant à elle, percevait quelque chose d'étrange. Quelque chose qui l'empêchait de se lever et se précipiter pour soigner la fillette. Tout cela n'était pas normal. Et cet évanouissement n'était pas normal. Mais elle ne ressentait pas de danger immédiat. Elle avait déjà vu Sabrina mourir. Elle avait vu la vie lui échapper. Ici et maintenant, elle n'allait pas bien, elle avait besoin de soin, mais elle s'en sortirait bien. Physiquement bien.

Le temps de ses réflexions, ils étaient partis, ils n'étaient plus visibles, loin vers le château. Alors Eloïse resta là, sur place, interdite, jusqu'à ce que lentement quelques larmes coulent, suivis par de vrais torrents. Enfin Eloïse pleurait sa peur et sa colère, sa frustration, le déni, l'abandon, la solitude, la nouveauté, la peur, la peur, la peur...

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