[RESIDENCE] Londres banlieue Coquette maisonnette (Pline et socrate)

Dans une rue de magnifiques résidences, devant un lourd portail de bois à coté de l'emcablure d'une porte elle aussi de bois, un gros écriteau indique:

"Consultations Passé présent futur, par le prophète Pline Pinine,
Prophète souvent absent, prendre rendez-vous par hibous.

Attention coq caractériel."

Les sorciers qui parfois passent dans la rue tournent souvent la tête intrigués vers l'imposant portail comme pour essayer de voir ce qui se passe au dela.
Au-dela...
Derrière la barrière, une allée bordée d'arbres tordus aux ages impropables, des plantes, d'autres lieux, d'autres horizons, des milliers de couleurs et d'odeurs, une étrange allée qui vous mène au perron fait d'un bois si blanc que l'on croit tout d'abord à du marbre.
Tout est du même matériau ici. La lourde porte, au beau milieu de laquelle trone un heurtoir en argent, impressionne et attire, elle ne s'ouvre que sous l'ordre de du maitre des lieux...des maitres des lieux.

Elle s'ouvre dans un grincement doux et grave et laisse passer un énorme coq blanc au regard intelligent. Le couloir d'oû est sortit l'animal est lumineux comme en plein soleil, toute la maison est ainsi. Les plafonds magiques changent au gré du temps et de l'humeur du maitre.
La villa n'est pas grande et pourtant elle semble spacieuse et presque vivante. La décoration est étonnante, des milliers d'objets étranges, fruits de nombreux voyages, agrémentent des meubles tordus venus d'autres temps.
Une forte impression d'intemporalité flotte dans les airs dans chaque pièce, un nouveau parfum est découvert, un nouveau paysage d'ailleurs.

L'antre de Pline est a son image...étrange, intriguant et mystérieux, un peu comique aussi.

Invité

Gala revenait de courses lorsqu'elle vit une pancarte avec le nom de son cousin indiquant ses services. Gala afficha un sourire joyeux et prit en note l'adresse indiquée pour aller lui rendre une petite visite surprise. Elle marcha aussi vite que ses petites jambes le lui permettait et arriva enfin après un long moment de marche et ayant prit un taxi , devant sa petite maisonnette.Elle regarde la barrière et retrouve la même affiche qu'elle avait vu sur la pancarte des publicités. Elle sourit et essaye d'attraper la poignet sur lequel elle n'a pas de mal. Son cousin fesait pratiquement la même taille qu'elle , sauf qu'elle était plus petite et que lui avait cette taille pour des raisons particulières. Surtout parce qu'il était resté ce petit garçon de neuf ans en taille et physique, bien qu'il atteignait deja plus de cent ans , tout comme elle. Elle ouvrit la grille et se dirigea vers sa petite maison où elle prit le heurtoir et frappa trois coups ferme à la porte. Patiemment devant, Gala observa le paysage autour de la maison de son cousin.

J'espèrrre qu'il est ici.

Du bruit derrière la porte, léger comme le tic tac d'une horloge. La porte s'ouvre dans un grincement et Socrate accueille l'hote par un joyeux caquètement ? Il lève la tête pour s'approcher de Gala et Pline apparait dans le couloir un grand sourire aux lèvres:

Gala ma chère cousine!! Comment allez-vous? votre installation dans votre manoir s'est-elle bien passée? voila longtemps que nous ne nous étions vu, quelle joie vraiment!
treize en si je ne me trompe pas, a Saloue si ma mémoire vieillissante ne me fait pas faux-bond... alors racontez-moi tout!

Il sourit, et prend les mains de sa cousine, la seule personne qu'il a toujours considérée comme sa seule famille et sa meilleure confidente.
Leur rencontre avait été un tas de hasards étonnants mais au vue deu don de l'enfant elle avait finit par arrivée au détour d'un chemin espagnole.
L'espagne Pline s'y était rendu quatre fois et avait passé en tout et pour tout 7 années de sa longue vie, c'est au deuxième voyage qu'il était venu rechercher sa cousine, il fut laborieux de la trouver mais c'était une grande recompense d'avoir rencontrer une femme aussi charmante et d'une intelligence de "taille" tout comme Pline.

Entrez entrez, vous prendrez bien un verre de vin, j'ai d'ailleurs un "eden de sourciers" dont vous me direz des nouvelles... venez venez...

Il s'enfonça suivit de son coq et de Gala dans la grande batisse pour déboucher dans un petit salon d'été remplis d'arbres aussi tordus et étranges que ceux de l'extérieur, ils allèrent s'asseoire dans de petits fauteuil pres d'une table ou deux verres et une bouteille apparurent aussitot.

Alors?

Pline s'était penché pour prendre la bouteille et regarda Gala attendant une reponse, tout en remplissant les deux magnifiques petites calices de cristal.

Invité

Gala était devant la porte à attendre que son cousin lui ouvre la porte lorsqu'elle entendit un caquètement et se retourna un sourire aux lèvres, elle observa un instant Socrate et son cousin fit irruption dans le couloir. Elle pénétra dans celui-ci pour s'avancer vers son cousin qui l'acceuillit jovialement. Elle l'embrassa quatres fois et le serra quelques peu contre elle. Cela fesait si longtemps qu'il ne s'était pas vus , bien trop longtemps au goût de Gala. Il était apparu lors de sa célébrité après l'invention de sa potion, elle avait alors 89 ans. Ils ne s'étaient donc pas revus depuis 20 ans.

Mon cherrrr cousin, que je suis heurrrreuse de vous rrrevoirrr. Oui, je suis enfin installée dans un magnifique Manoirrrr tout prrrès d'ici d'ailleurrrr. Mais je vois que vous êtes conforrrrtablement bien ici aussi.

Elle fit un sourire béat sur son visage très peu ridées pour une femme de son âge.

Pourrr êtrrre exact mon ami, cela fait 20 ans maintenant que nous avons perrrdus contact... Le temps passe si vite une fois la centaine atteinte. Oui, c'était à Saloue, j'y étais pourrr une rrreprrrésentation de ma potion...

Il lui prit les mains et l'emmena dans un salon remplis d'arbres ce qui mit Gala encore plus joyeuse qu'elle ne l'était. Pendant le trajet, elle lui raconta qu'elle n'avait fait que des représentations pour sa potion pendant ses vingts années et qu'elle en avait été lassée et c'est pourquoi elle était venue s'installer ici-même en Angleterre.

Un verrre de vin? C'est avec grrrand plaisirrr cher ami.

Gala s'installa dans un fauteil ou elle prit son élan pour sauter dedans. Une fois confortablement assise, elle regarda son cousin, il n'avait toujours pas changée et Gala avait toujours eu de l'affection pour lui, car il ressemblait à un enfant. Avec son intelligence et son savoir très impressionnant, Gala
adorait passer et discuter avec lui.

Eden de sourrrrciers? Mais c'est un excellent vin très cherrr, j'en ai entendu parrrler parrr des amis qui sont vignobles, et ils me l'ont conseillés. J'ai hâte de le goûter.

Gala attendit son verre pour goûter ce charmant vin, rien que l'odeur qui s'en achappait et la couleur des plus brillante, Gala s'en léchait les babines intérieurement.

Pline écoutait ce si magnifique accent de sa si tendre cousine, quel étrange tableau en vérité, tableau digne d'etre décrit par quelques lignes supplémentaires car imaginez, dans un salon d'été tellement remplit d'arbres multicolores venant de contrées lointaines et mystérieuses que l'on n'apercevait plus le plafond magique et dont les odeurs se mélangeaient pour créer un parfum envoutant et plein de secrets, Un petit bonhomme aux boucles blondes, à la bouille ronde et au regard si hors du temps, une petite grand-mère élégante pas plus haute que trois pomme, au sourire doux et aux yeux amoureux de la vie et un énorme coq au plumage de neige et aux pupilles noires si étrangement intelligente, tout trois assis dans de petits fauteuils douillets aux milles coussins colorés sirotant un vin d'espagne et parlant d'un autre temps.

Un passant sorcier ou moldu aurait vu ce tableau il n'aurait pu reellement y croire tant l'image était étonnante.
Pline sourit à cette idée et Socrate caqueta gaiement, le gamin gouta du bout des lèvres le vin et soupira d'aise:

Délicieux, je ne le regrette pas d'avoir depenser une fortune pour l'acquérir, exquis vraiment, il ne manque qu'une bonne cigarette au tabac de tombouctou pour que je sois le plus heureux des hommes!!!

Cela me fait plaisir de vous voir ma chère amie, 20 ans eh oui vous avez raison, j'aurais put revisiter beaucoup de pays durant ces 20 ans mais maintenant la vieillesse me gagne, pas physiquement non, mais mentalement... je suis plutot content, commencer a se plaindre de vieillesse a mon age est encourageant!

Il sourit malicieusement et sortit de sa poche sa si vieille blague a tabac en argent, elle était gravée d'un ciel étoilé au centre duquel apparraissait la constellation d'Orion la gravure était magique et changeait au gré du ciel et des saisons. Il ouvrit délicatement la blague et récupéra une feuille de papier dans laquelle il déposa un petit paquet de tabac, il roula sa cigarette avec une facilité déconcertante et la mit a la bouche. D'un geste du doigt il l'alluma et tira une bouffée qui dégagea un gros nuage blanc qui forma un court instant une petite fontaine au dessus de leurs têtes, Il sourit à son hotesse.

Invité

Gala assistait au magnifique spectacle, ce petit bout de femme ayant un vécue mémorable et inoubliable se posait pourtant une ou deux questions. Le caquètement de Socrate semblait joyeux? Gala aimait beaucoup se poser ce genre de question. Elle regarda son cousin goûter au vin et il soupire d'aise. Gala avait fait de même lorsqu'elle l'avait goûté, le moût de ce vin était exquis, et il n'avait ni le goût bouchonnés, ni les petits dépots au fond de la bouteille. Ce qui lui donnait un aspect clair et clairvoyant, ainsi qu'une saveur de vin goûteux. Gala avait autrefois, avec son époux, fait le tour de différentes caves à vin en France. Elle avait goûtée énormément de vin et y avait prit goût en dinant de succuleux repas dans les restaurants gastronomiques sur Paris.

Vous fumez toujourrrs cherrr ami? Quel dommage de vous accentuer ainsi votrrre santé.Malgrés votrrre age cherrr ami, vous pourrrriez vous prrréserrrvez un peu.

Gala eut tout de même un sourire amical face aux revendications qu'elle venait de faire. Elle avait été médecin, et les cancers, elle avait tentée d'en sauver plus d'un. Mais malheureusement, les soins effectuer à l'époque n'étaient pas suffisant.Gala sombra un instant dans ses pensées lointaines, en oubliant presque le temps. Elle prit une autre gorgée de ce vin goûteux.

Votrrre vieillesse? Cherrr ami, je suis cerrrtaine que vous pourrrriez rrrefairrre un footing dès demain...

Gala eut un petit rictus et reprenant son sérieux en sirotant son verre, elle se redressa sur le fauteuil.

Vous avez plus de vécus que n'imporrrte qui d'autrrre ici-même. Socrrrate a t-il apprrrécier les voyages différrrents durrrant ces vingts années?

Gala finit son verre et sentit ses petites pomettes prendre une teinte rosée, elle posa le verre sur la petite table devant elle et observa un instant son cousin avant de porter son regard dehors et de regarder le temps qu'il fesait. Les arbres dansaient au ryhtme musical qu'effectuait le vent. Gala sortit de son petit sac une photo quelque peu abîmée et déscendit du fauteuil pour s'apporcher de son cousin.

Vous rrrrappellez vous de la photo prrrise devant ce monument lorrrs de votrrre visite?

Pline eu un sourire malicieux lorsque sa cousine parla de sa vieillesse, il tira une seconde bouffée de tabac qui dessina cette fois la tour Effel d'une manière très précise. Il laissa se dissiper la fumée et tout en parlant prit son verre entre ses petits doigts:

La vieillesse ma chère n'est pas seulement une question de rides et de cheveux blancs malheureusement, ou heureusement d'ailleurs... enfin comme vous dites j'ai encore un bel avenir et assurément plein de rebondissements...

Il sourit comme pour lui-même les yeux dans le vague, perdu pendant quelques secondes dans ses pensées puis il secoua la tête et but une gorgée du si délicieux vin avant de répondre a son amie:

Oh je suis retourné en Afrique du sud ou je suis resté jusqu'a maintenant, enfin jusqu'a ce que je "décide" qu'il était temps d'aller dans un pays aux personnalités si intéressantes...Enfin l'Afrique était vraiment magnifique surtout ce pays du sud, c'est d'alleurs pour ça que j'y suis resté, j'ai renforcé mon apprentissage de l'ancienne magie ce fut très instructif.

Enfin il y a quelques semaines, mut par inspiration soudaine mes pas m'ont fait quitté l'Afrique et revenir dans la pluie de la Grande Bretagne.
Pour Socrate, j'avoue qu'il ne se fait pas a l'Angleterre heureusement que j'ai aménager la maison avec les plantes et les decorations que j'ai ramené de mes voyages sinon le pauvre déprimerait, il aimait tellement l'Afrique du sud...

Le gamin tourna sa bouille vers le petit coussin posé a ses pieds oû Sorcate était couché, la tête relevé, échangeant un long regard complice avec Pline.
Ce dernier but encore une gorgée de vin et regarda son amie:

Et vous chère cousine, vous semblez en pleine santé, qu'êtes-vous venue faire dans ce pays si pluvieux alors que l'Espagne en cette période est si pleine de chants et de secrets a découvrir?

Invité

Gala sirotait son verre tout en écoutant son cher cousin raconter ces histoires toujours aussi impressionnates et captivantes les unes que les autres. elle regardait aussi Socrate qui était sur un coussin a ses pieds et qui semblait en pleine forme, enfin en le regardant plus intensemment, elle remarqua qu'il n'était pas aussi heureux que lorsqu'elle l'avait rencontrée il y a quelques années. Les voyages devaient lui manquer. Gala eut un petit sourire et finit la dernière goutte de son vin, elle sentait ses joues chauffées et posa le verre doucement sur la petite table. Puis, son cousin eut finis sont récit et lui demanda pourquoi elle avait quittée son pays de joies, de fêtes.

Et bien, mon cherrr ami, un pays tel que l'Espagne devient lourrrd en conséquence pour une carrrcasse tel que la mienne. Et puis, je commençais à me lasser des interrrviews, des photos, des jourrrnées où je dois encorrre rrraconter pourrrquoi cette potion, comment cette potion... Brrref, j'ai voulu changer d'airrr, et puis, il fesait si chaud en Espagne que j'ai voulu choisirrr son opposé, et l'Angleterrrre m'est sauté au yeux. Je voulais y découvrrrirrrr ses secrrrets, alorrrrs j'ai fais bagages et je suis arrrrivée ici. Et je ne suis pas déçue, je viens de vous rrretrrrouver.

Gala eut un sourire joyeux en racontant sa petite histoire, elle sourit à son cher cousin, étant si heureuse de le retrouver, leur dernière rencontre avait été forte en émotion pour Gala, elle s'en souvenait comme-ci s'était hier.

Vous viendrrrez dans ma maison, elle n'est pas finis encorrre dans l'installation, je dois fairrre livrrrer des meubles encorrre. Je serrrais rrravie de vous rrrecevoirrr, vous et Socrrrate également.

Pline s'arrêta devant le gros portail de la belle maisonnée, il tourna lentement la tête vers la petite blondinette qui lui tenait la main et sourit tendrement:

Tu es prête jolie Cassie? Allons-y.

Il ouvrit la petite porte à coté du portail et entraina la gamine dans l'allée.
Une explosion de couleurs et de parfums les assaillient, on se serait crû au paradis, des arbres tordus sans age cotoyaient des jeune pousses fièrement dressés, milles fleurs venues de dizaines de pays différents se mélangeaient pour donner un tableau magnifique.
Pline observa un instant la réaction de la petite pendue à son bras, Socrate avait déjà ouvert la porte et les attendait sur le palier.
Les deux enfants le rejoignirent et pénétrèrent dans la maisons aux plafonds magiques. Des meubles étranges sur lesquels des objest aux usages inconnus tronent, on se croirait dans la maison du monde, une maison qui n'appartiendrait à aucun pays ou plutot à tous les pays.
Pline laisse un instant Cassie observer la maisonnette et profite pour sortir sa baguette et fait quelques gestes avec. Rien ne se passe et pourtant, à l'étage le robinet de la baignoire blanche s'est mis a déverser une eau chaude parfumée à la vanille, dans une chambre non loin de là, le placard s'est empli de vêtements d'enfants et des draps roses et jaunes ont recouverts le lit.
Le gamin tourne enfin la tête vers la petite et lui annonce, un sourire accueillant aux lèvres:

Te voici chez toi jusqu'a ce que ma compagnie te devienne insupportable tu peux rester vivre ici!....Bienvenue Jolie Cassie!

Cassie regarde, émerveillée, tout ce qui l'entoure. Trop curieuse d'observer de près les dizaines de plantes poussant dans le jardin, elle lâche le bras de son compagnon et court d'une fleur à l'autre, d'un arbre à l'autre, regardant tout, assimilant tout dans son cerveau pourtant encore pas bien grand. Elle s'arrête devant un rosier sombre, oscillant entre le bordeaux et le noir et le contemple ébahie. Elle aime beaucoup les roses, mais de cette couleur-là, elle n'en a jamais vu et c'est avec enthousiasme qu'elle en effleure les pétales soyeux.
Mais son attention ne reste que peu de temps sur ce plan de roses. Déjà, autre chose attire son regard un peu plus loin. Des lys a l'odeur insoutenable, des chênes centenaires, des arbres aux formes rigolotes, des iris sauvages aux couleurs bigarrées, des nénuphars roses posés sur un peu d'eau, des lilas mauves et blancs en fleurs... rien n'échappe aux yeux de la fillette à l'allure contemplative de ces adultes qui visitent un musée et s'arrêtent devant chaque toile de maître. Elle aurait devant les yeux un Botticelli, un Dali ou un Renoir que cela n'aurait pas plus de valeur pour elle !
Finalement, Cassie revient auprès de Pline, l'air satisfait de sa petite escapade dont elle réalise qu'il ne s'agit que d'un commencement quand elle voit Socrate, le coq, ouvrir tout seul la porte de la maison.

Haussant les épaules face à ce phénomène des plus originaux, Cassie, Pline et Pookie qu'elle a auparavant traîné partout dans le jardin, pénètrent à l'intérieur de la maisonnette.
Et là, à nouveau, Cassie semble émerveillée par l'hétéroclicité des objets qui s'offrent à son regard, même si les fleurs ont eu, pour sa part, un effet beaucoup plus féerique.

Levant Pookie à la hauteur de sa figure, elle hoche la tête en lui chuchotant :

Ca ira, Pook', faut pas avoir peur. Cette maison a l'air bien.

Pline sourit aux paroles de la petite fille, il la laisse un instant contempler le hall puis l'entraine à l'étage, lieu féérique. Les murs sont décorés de telle sorte que l'on se croirait dans une forêt aux fées, d'ailleurs ces fées ne sont-elle as réelle on dirait qu'elles volent autour des deux enfants.
Le blondinet ouvre la porte de la nouvelle chambre de Cassie.

Est-ce que cette chambre te convient jolie Cassie?

Un grand lit à baldaquin rose et or couvert de douillets coussins, des centaines de fleurs semblant crever le sol se penchant sur le lit et formant ainsi un cocon protecteur d'odeurs et de couleurs. De grosses peluches posées au pieds du lit sourient aux visiteurs et une douce musique se fait entendre, comme un chant de femme très lointain.

Ton bain est en train de couler, tu trouveras tout ce que tu veux dans la salle de bains au fond du couloir à droite, je te laisse explorer la maison comme tu le souhaites, je retourne en bas m'occuper de mes affaires mais si tu veux jouer tu peux venir me voir à n'importe quel moment du jour et de la nuit....

Il lui sourit et lui fait un clin d'oeil espiègle.

C'est parfait.

Cassie a l'impression de vivre un conte comme ceux que lui raconte grand-papa avant qu'elle s'endorme. Le lit à baldaquin, la forêt aux fées, les fleurs, la musique se transformant en voix mélodieuse qui chante rien que pour elle.
D'ailleurs, cette voix lui dit vaguement quelque chose mais elle n'arrive pas à l'associer avec un visage. C'est comme si elle a déjà entendu une voix du même genre, mais jamais vu la personne à qui elle appartient.
Une fois de plus, Cassie hausse les épaules, peu perturbée par cette idée. Une grande personne serait déjà en train de se tordre l'esprit dans tous les sens pour trouver à qui elle pense, Cassie, elle, a déjà trouvé d'autres sujets d'occupation !
Installée sur le lit, elle présente Pookie à ses nouveaux amis.
C'est à peine si elle entend Pline lui dire qu'il redescend tant elle s'amuse comme une folle.
Finalement, lorsque les peluches du baldaquin commencent toutes à s'endormir les unes après les autres, Cassie décide de prendre son bain et de se coucher elle aussi. La journée a été longue et la nuit dernière pas franchement la meilleure nuit qu'elle ait pu passer !
Une odeur de vanille arrive jusqu'à ses narines quand elle entre dans la salle de bain.
Pline ne lui a pas menti, l'eau rayonne de milles couleurs différentes, et des bulles s'envolent dans toute la pièce.
A la lumière des bougies, Cassie plonge dans la petite baignoire, juste assez grande pour elle.
Une fois lavée, peignée et enveloppée dans une douce chemise de nuit rose pâle, Cassie s'enfonce sous les couvertures du lit à Baldaquin, Pookie serré contre elle.

Bonne nuit !

Il lui semble entendre les peluches, Pookie, et la voix féminine qui chantait tout à l'heure lui répondre en écho.
Une dizaine de minutes plus tard, Cassie a sombré dans une profond sommeil envahi de fées et d'anges venus la sauver.

Un grand bâillement se trouve être la première prémisse du réveil de la jolie petite blondinette qu'est Cassie. Ce bâillement, accompagné d'un étirement, comme les chats le font si bien, et d'un frottement des yeux, fini par sortir entièrement la fillette du douillet sommeil où elle s'est plongée de nombreuses heures auparavant.
La maison est calme, le soleil passe à travers les rideaux de la fenêtre et lui annonce que la journée sera belle même si elle sait déjà que la fraîcheur sera au rendez-vous.
La voix enchanteresse n'a pas faibli depuis la veille et elle l'écoute avec bonheur et réconfort.

Tu sais Pook', c'est comme la voix d'un ange !

D'un bond, Cassie se retrouve à l'autre bout du lit. Elle prend Pookie dans ses bras et lui fait un câlin pour le réveiller lui aussi... Ce Pookie est vraiment un grand dormeur, il lui faut bien le double de temps que l'enfant pour émerger de ses rêves !
Cassie et Pookie entament alors une grande discussion, tous les deux allongés en travers du lit, à propos des songes qu'ils ont fait durant la nuit et des anges qu'ils ont rencontrés depuis que le mangemort les a enlevé !

Grand-papa aimerait ici, hein ?! Faudra lui montrer...

Bien sur, Cassie ne rajoute rien sur le fait qu'elle n'a pas la moindre idée de l'endroit où se trouve "grand-papa"... Pour le moment, c'est le moindre de ses soucis. Elle vient en effet de remarquer quelque chose.

Pook' ? Il est où le ruban, grand coquin ?

Un nouveau saut hors du lit permet à Cassie de se retrouver les deux pieds sur un sol bien chaud et confortable, mais elle n'a pas le temps d'en profiter. Elle cherche, cherche et cherche encore... Jusqu'à ce qu'elle soit obligée de se résoudre à admettre que Pookie a réellement perdu son ruban... Ce petit ruban que grand-papa a accroché à son cou le jour où il lui a offert l'ourson !
Cassie soupire puis hausse les épaules. Tant pis.. Elle finira bien par le retrouver. En attendant, elle a autre chose à vérifier :

Elle retourne Pookie et déboutonne la poche qu'il a derrière, au niveau des fesses (ça fait toujours beaucoup rire Cassie qui a l'impression de lui changer ses couches en faisant ça !)
Au fond de la poche, elle attrape un large bout de papier plié en quatre.

Ouf, on a pas perdu ça.

Cassie pose le papier sur le lit et le déplie.
Il s'agit d'une lettre à l'écriture étrangement féminine...

Les jours ont passé depuis que la petite blondinette a été recueillie par Pline et son "cotcot". Entre temps, elle a rencontré des tas de gens, tous plus passionnants les uns que les autres : d'abord, cette vilaine dame qu'elle a été obligée de mordre pour pouvoir s'enfuir, puis ce medicomage à qui elle a faussé compagnie dans un parc d'attraction, ensuite cette femme d'un certain âge, qui lui a payé un repas, toujours dans ce même parc... et enfin... un ange... son ange... la seule personne, de toutes celles-là, qu'elle espère vivement revoir, à qui elle rêve la nuit, à qui elle pense éveillée.

Si Cassie n'est qu'une enfant de 4 ans, son esprit n'en est pas moins particulièrement vif pour son âge... et elle sait des choses tout en ignorant d'où elle les connaît, comme s'il ne s'agissait que d'évidence...
Cette femme, cet ange, est la personne la plus importante qui soit pour elle, elles sont liées...à jamais...
Cassie ignore encore ce que cela veut dire, mais elle sait que personne, jamais, ne comptera comme son ange pour elle...

Pourtant, la fillette n'en a certainement pas fini avec les rencontres étranges... même si elle n'a qu'une vague idée de ce qui l'attend par la suite...

Elle se trouve dans sa chambre, seule. Pline l'a laissée pour aller travailler à la gazette. Le lit fleuri sent bon la lavande. Sur une étagère, dans son dos, sont entreposés quelques livres pour enfant qu'elle aime feuilleter... Mais aujourd'hui, elle préfère se contenter de jouer avec Pookie. De la poche de l'ourson, elle sort le parchemin chiffonné qui y est caché et fait semblant de savoir le lire.

Un rire... une larme... ce parchemin lui semble très triste, sans qu'elle soit capable de comprendre les mots inscrits dessus...

Un bruit derrière elle la ramène à la réalité... Un bruit ? Peut-être pas... Peut-être n'a-t-elle que rêvé...
Ou peut-être est-ce le souffle d'une toute légère brise, comme si quelque chose venait de se déplacer mystérieusement.

Cassie n'a pas peur. Elle sait ce qu'elle va trouver sur le sol avant même de se retourner. Doucement, sereinement, elle fait un tour sur elle-même et sourit en le voyant : un livre à la couverture de cuir reliée dans des teintes sombres...
Cassie s'approche et distingue plus clairement ce qu'elle s'attend déjà à apercevoir dessus : un blaireau jaune or, emblème de la maison de Poufsouffle.

Les petits doigts menus de Cassie effleurent le cuire... La sensation qui en ressort est étonnante et la fait trembler de la tête aux pieds... C'est comme si ce livre la connaît, comme s'il peut lui parler, comme s'ils ont un lien qui, depuis toujours, existe sans qu'elle en soit consciente jusqu'à maintenant... C'est comme si elle ne peut devenir entière qu'à ce moment précis, parce que le livre l'a enfin trouvée...

Une larme coule sur la joue de la petite blonde. Elle s'empare du livre et le sert dans ses bras tel un trésor.
Elle le ramène sur le lit où se trouvent encore Pookie et la lettre, si précieuse également...

Elle ne sait pas encore avec exactitude ce que cette découverte va engendrer...
Mais elle sait une chose :
Ce n'est que le commencement...

Le silence régnait dans la maisonnée.
Plus aucun caquètement impatient ne raisonnerait ici...plus jamais. Pline était entier à présent et Socrate n'avait plus de raison d'être.
Le coq avait eu une vie longue et complète en compagnie de son maitre, et l'avait terminé en se sacrifiant pour le sauver.
Une belle fin pour un être qui n'aurait jamais due être et qui pourtant avait vécu plus d'un siècle.
Malgré le deuil et la tristesse qui enserraient le cœur de Pline a présent, Socrate avait offert sa vie avec bonheur car il était depuis quelques temps las de continuer. Le vieux prophète le savait mais avait étrangement refusé de regarder ce chemin-ci alors qu'il s'ouvrait depuis longtemps loin devant lui.

Le horcruxe n'était plus et ce n'est pas le cœur d'un enfant que cette perte transperçait mais bien celui d'un vieillard.
Car la mort enfermée par la main d'Ellana dans l'enfant volé n'avait pas eu pour cible Socrate mais bien Pline et c'est bien lui qu'elle avait prise...La moitié d'âme disparut remplacée par son autre moitié. Socrate mourut et Pline revint à ce qu'il aurait toujours due être. Un vieux savant au visage plié d'années et de voyages.
A la fois toujours le même et bien différent, il serait à partir de maintenant le gardien d'un équilibre bien plus important.
Car peu de gens connaissent réellement le but de l'existence de ce prophète puissant ayant marqué son temps.

Depuis des années il prônait une neutralité qui était toute relative, prodiguant aux deux camps ses prophéties et évitant ainsi un choix qui ferait pencher une balance qui devait impérativement rester équilibrée. Mais tous ignorait que récemment cette fameuse balance avait dangereusement vacillée, et que l'un de ses cotés avaient pris plus de poids qu'il ne fallait.
Ce déséquilibre seul pline savait ce qu'il impliquait et il avait donc agit en conséquences....perdant ainsi ce compagnon de toujours, seul véritable ami qu'il avait jamais eu mais lui faisant aussi gagner l'amour d'un enfant qu'il élèverait comme un fils ou plus vraisemblablement un petit-fils. Car cela était une chose dont il était sur.... jamais le petit garçon ne se détournerait du sentier où Pline lui avait fait poser les pieds et ce, malgré les rencontres "familiales" qu'il ferait.

L'avenir ouvrait tellement de routes devant les pieds des gens sans que ceux-ci s'en rendent compte.
Mais l'avenir n'était pas dans l'esprit de Pline en cette soirée.
Le bébé dormait, paisiblement bercé par une étrange babiole ramené il y a longtemps d'un voyage. Et le vieillard posait la dernière pierre sur la petite tombe d'un compagnon qui manquerait pour toujours au prophète.

Sous le grand pin, bois si cher au cœur de Pline, Socrate reposait paisiblement à présent

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