Couloir Pourquoi utiliser une baguette ? [PV Atanys]

Dakeyras n’avait pas grand-chose à faire ce jour là, pour ne pas dire rien. Il cherchait donc une activité, mais rien ne lui vint. Il passa à la bibliothèque où il consulta un livre sur les flux magiques. C’était un ouvrage très théorique et il ne compris d’ailleurs pas le quart de ce qu’il lu. Mais ça lui permit de passer une petite heure. Il remit le livre en place et quitta la bibliothèque. Il airait maintenant sans but dans les couloirs du château, et visiblement il n’était pas le seul à s’ennuyer car il croisa nombre d’élèves. Il saluait ceux qu’ils connaissaient et découvrait le visage des nouveaux arrivants. Il en voyait certain qui baissait les yeux, soit ils avaient déjà subit les violences de certains élèves dont c’était le loisir principal, soit ils étaient timides. Le jeune gryffon se demandait si leurs parents les aurait quand même envoyé à Poudlard, s’ils avaient su ce qu’il s’y tramait. Car en effet, ce n’était pas les meilleurs conditions pour commencer une scolarité, surtout quand il n’y avait même plus de cours. Dakeyras ne comprenait d’ailleurs pas la stratégie du ministre, peut être était ce pour les rendre tous plus idiots ou faibles les uns que les autres dans le but de pouvoir les manipuler à sa guise.

Au bout d’un moment à se promener, il arriva dans un couloir dans l’aile sud de l’établissement. Il avança un peu, tout était normal, comme depuis le début de cette longue et pénible journée. Il ne se passait rien, rien ne tuait l’ennui. Puis soudain, un flot d’élève arriva vers lui en courant, ils semblaient fuir quelque chose, mais quoi ? Il attrapa l’un des élèves au passage, et lui posa alors la question.

Qu’est ce qui se passe par là, pourquoi est ce que vous courrez tous ?

Il y a une fille de serpentard là bas, elle a attrapé un élève pas le col avant de le soulever et de lui voler tous les bonbons qu’il avait dans ses poches. Elle lui hurlait dessus parce qu’il n’avait pas de tarte et qu’elle en voulait. Alors tout le monde s'enfuie.

L’élève n’était pas très âgé, surement en première année. La description qu’il venait de lui faire de la fille en question donnait une petite idée sur son identité au gryffon. Il continua quand même d’avancer dans le sens du « danger » pour s’en assurer. Après quelques mètres, il pu s’apercevoir qu’il s’agissait bien de celle à qui il avait pensé, Atanys Silver. Il ne la connaissait pas très bien et avait du mal à la cerner. Avec ce qu’il avait apprit lors d’une réunion de l’AD notamment, quand elle était arrivée pour hurler sur Jinx avant de repartir aussi vite. Il avait donc appris qu’elle était agent double. Mais la question était simple, partageait elle les convictions de l’AD ou celles de l’ADT ? Dakeyras aurait eu tendance à penser qu’elle soutenait l’armée de Dumbledore, mais elle avait l’air de prendre un malin plaisir à brutaliser les autres élèves. C’était donc difficile de connaître ce qu’elle pensait vraiment.
Il se contenta juste de la croiser en lui jetant un regard défiant.

Journée pourrie. Rien a manger et qui plus est les elfes de maison avaient barricadés la porte des cuisines avec des tonneaux de bieraubeurre. Fichues elfes va. Un jour ou l’autre il faudrait qu’elle s’en fasse un ragout en leur déchiquetant les pieds avec les dents et sans oublier de leur crever les yeux avec une petite cuillère. Cela allait certes prendre du temps mais bon…alors oui on se demande tous pourquoi elle n’avait pad tout simplement fait exploser les portes, mais tout simplement parce qu’elle avait la flemme et puis elle savait parfaitement ou trouver sa nourriture. Les couloirs regorger de nouveaux complètement débiles, si crédules, si…vulnérable, si…facile à traumatiser. Rien qu’a cette idée elle en avait la chaire de poule. De joie bien sur, n’allez pas tout confondre. Or donc voila l’affamée de service qui se glisse dans les couloirs tel un cobra à la recherche de sa blanche souris. Ne croyez pas qu’une brute choisie ses victimes au hasard, c’est un travail minutieux d’observation et de concentration. Tel un ninja invisible mais néanmoins mortel voila que la serpentarde ouvrait grand ses yeux, ses oreilles et ses narines pour capter le moindre bruit de mâchoire, le moindre crissement de papier. Tout était une question de patience.

Et la patience comme chacun le sait, ce n’est vraiment mais alors VRAIMENT pas son point fort. Aussi voilà qu’au bout d’à peine dix bonnes minutes a poireauter dans un couloir ordinaire Atanys avait attrapé le premier qui passait par là et l’avait secoué comme un prunier en lui hurlant dessus a tel point qu’il tremblait comme une feuille tout en se retenant de mouiller son pantalon tout beau tout propre. Fichu première année va. Autour d’elle un petit amas d’élèves s’étaient mis en crier et a se précipiter vers les escaliers les plus proches. Non mais je vous jure la jeunesse de nos jours, on hausse un peu la voix et elle détale, blaireaux va. Quand on sait ce qui se prépare et quand on voit des pauvres lavettes comme eux se baladaient en toute insouciance et qui plus est avec le sourire aux lèvres on a qu’une envie, les endurcir un peu. Et la préfète était un maitre a ce petit jeux.

-Bon tu vas les cracher ces bonbecs oui ? J’ai pas que ça a faire figure toi…

-Je vais le dire ! Lâche moi ! Je vais le dire aux profs !

-Rien à faire morveux. ABOULE LA BOUFFE !! Tu ne veux pas que je m’énerve pour te vrai crois moi. Non parce que si je m’énerve pour de vrai-je vais devoir te suspendre par les pieds, t’enlever tes vêtements, t’ouvrir le bide en deux, t’arracher les boyaux, les mixer avec du piments et du paprika, remettre le tout dans ton estomac et recoudre tout ça avant de t’agiter de bas en haut. Sans oublier le fait que je vais laisser ta plaie s’infecter jusqu’à ce qu’elle commence lentement a suinter et à se nécroser. Ou alors je te fais frire et je mange tes bijoux de famille. Au choix. Mais je trouve plus drôle la première option, non ? T’en dis quoi ?

Le pauvre. Pour un peu Ata l’aurait laissé tranquille et l’aurais reposé par terre. Mais…..non. Elle jeta un regard sur le côté et fut surprise de voir un petit griffon qui la regardait avec un drole d’air. Elle l’avait déjà vu, en particulier lors de cette réunion de L’AD. Bon faut dire qu’elle était passé en coup de vent. Bref. Elle haussa les épaule tout en continuant de secouer le gamin.

-Pffff, j’ai mal aux bras. Puisque tu ne veux pas te décider je vais t’aider à le faire. Allez hop un tour en haut pour voir si j'y suis !

Ce qui est dit est fait ! Voila que la serpy lève relâcha son étreinte et laisse tomber l’élève au sol, pas de chance pour lui cependant elle n’en avait pas fini avec lui. Ce qui n’empêcha pas sa victime de détaler comme un lièvre….

-Il court il court le p’tit père…le p’tit père de Poudlard. Et comme il n’a pas de tarte il volera jusqu’au plafond.

Levant la main droite et fixant le gamin Atanys le souleva dans les airs pour le projeter contre les hautes voutes de pierre. Un endroit parfait pour de la vermine dans son genre. Et pour ne pas être en reste, elle l’utilisait comme balai brosse, récurant les toiles d’araignées avec ses cheveux, insensible aux gémissements suppliants, continuant de siffloter avant de tourner de nouveau sa ravissante tête brune vers….euh….ha oui ! Dakeyras machin.

-Tu veux quelque chose blondinet? Je suis un peu occupé en ce moment tu vois. Pour un tour de manège fais la queue c’est chacun son tour. Et j’ai encore quelques élèves avant toi. SILENCE EN HAUT ! LES GRANDS PARLENT ! TU DESCENDRAS QUAND JE DIRAIS QUE LE PLAFOND EST PROPRE !

Lorsqu’elle souleva l’élève sans le toucher ni même utiliser sa baguette, Dakeyras resta interloqué quelques instants. Elle était télékinésiste, comme lui, mais elle était plus douée que lui car elle arrivait à soulever des choses lourdes avec facilité. L’élève était collé au plafond depuis déjà cinq bonnes minutes. Il pleurait et criait. Atanys s’amusait bien avec lui, il naviguait de gauche à droite et de bas en haut. Il ne poursuivie pas sa route alors comme il l’avait prévu au départ. Il se contenta de répondre à sa question.

Pour le tour de manège, ce serait avec plaisir, mais peut être que tu pourrais plutôt me montrer comment tu fais.

Elle avait surement tout ou partie des réponses qu’il cherchait. Elle pourrait surement l’aider à maîtriser son pouvoir. Elle pourrait lui montrer comment faire, lui donner des conseils. Mais il serait surement difficile de la convaincre. Il fallait trouver les bons arguments, la mettre dans de bonnes dispositions.

Moi aussi je suis télékinésiste, mais je ne suis pas aussi fort que toi, je n’arrive qu’à déplacer de petits objets de façon aléatoire. Et lorsque je le fais, j’ai l’impression que ma tête va exploser. Comment est ce que tu fais ?

Il jouait le tout pout le tout, soit elle acceptait de lui parler, soit elle l’envoyait paitre.

Tu dois trouver osé que je te demande ça, mais je me disais que peut être tu pourrais m’aider à maîtriser mon don.

C’était l’un des moyens contourné de continuer à apprendre et à s’améliorer. Les cours étaient suspendus, mais les élèves n’étaient pas des profs. Et elle était la seule autre élève à avoir ce pouvoir qu’il avait rencontré. Il savait qu’Elmound Silver était un grand télékinésiste, mais c’était l’un des profs et depuis peu l’un des directeurs de l’école. Il n’était pas simple, à cause de ces deux raisons, de s’entretenir avec lui et qu’il puisse lui consacrer du temps.

Je pense que tu devrais le faire descendre avant qu’il n’ai une fuite, si tu vois ce que je veux dire.

Dakeyras affichait un petit sourire en coin. Le pauvre élève venait d’entrer dans l’école de la vie, il découvrait que le monde n’était pas tout beau tout rose et que sans papa – maman, la vie n’était plus la même. Il venait d’en prendre pour sept ans, et ça ne faisait que commencer. Il devrait avoir du courage, du cran pour toujours se tenir debout. L’important pour le gryffon, c’était de faire face à ses adversaires, d’affronter les difficultés, de toujours se relever. C’était le seul moyen qui existait pour vivre et surtout pour survivre.

Est-ce que tu acceptes de m’aider ?

Elle l’avait vite fait analysé, droite gauche, haut bas, bas haut. Mouais. Pas un gringalet a proprement parler, il avait déjà du mérite pour avoir survécu dans cette école une année entière. Néanmoins…nan. Ce n’étais pas vraiment a ce genre d’élève qu’elle prêtait main forte. Pour la simple et bonne raison qu’elle ne prêtait JAMAIS main forte, sauf peut être quand elle avait quelque chose a gagner dans l’affaire. Or là elle avait beau se creuser la citrouille qui lui servait de tête elle ne voyait pas ce qu’un blondinet, qui plus est un griffy, pouvait lui apporter. Mais n’écartons pas trop vite cette possibilité. Apres tout on lui avait apprit a ne jamais se fier aux première apparences. Et si ça trouve il avait de la nourriture dans ses poches. Avec un demi sourire elle laissa retomber son bras le long de son corps, ce qui eut pour effet de faire faire un joli saut dans le vide au pauvre élève qu’elle avait complètement oublié pour le coup. Ha tête en l’air quand tu nous tiens…Pointant son doigt sur ce futur suicidaire elle le fit survoler le sol a une vitesse faramineuse avant de finalement ralentir sa course pour qu’il ait le temps de mouiller son pantalon avant que sa tête ne cogne gentiment contre le mur. Un problème de moins. Et un travail de plus pour les agents de nettoyage. De fait elle reporta toute son attention sur Dakeyras.

-Tu m’en dira tant. Un télékinésiste hein ? Tu peux pas aller voir daddy pour qu’il te file des cours plutôt que de me casser les pieds en m’empêchant de trouver a manger ?

Un bref coup d’œil sur une gamine qui savourait une barre chocolatée, un petit coup de poignet et hop ! Voila que la friandise se trouvait dans les mains experte de la préfète qui n’en vit qu’une seule bouchée. Décidément à quoi bon avoir une baguette alors que c’est tellement plus simple, et plus discret, de se servir des dons que la nature nous a si gentiment donné ? Ha la rouquine n’était pas vraiment contente. Voila qu’elle rappliquait en courant vers elle. Bah. C’était pas une boutonneuse qui allait lui mettre des bâtons dans les roues non ?

-Coucher panier ma grande.

Le sourire de la brunette s’élargit un peu plus, découvrant une rangée de dents blanches a faire pâlir un requin blanc. Un mouvement de bras et zou voila que cette peste était dans les airs, en train de flotter, sauf que dans ses rêves elle ne devait surement pas s’imaginer la tête en bas, la jupe tombant sur ses épaules et les jambes battant dans le vide. Ho la jolie culotte ornée de petites fraises bleues….

-Tu veux que je t’aide hein ? J’sais pas trop. J’ai pas l’habitude travailler et surtout d’aider les autres. Alors à moins que tu es quelque chose ou que tu puisse faire un truc susceptible de m’intéresser…je dis niet ! Niet, niet niet niet niet niet niet ! Et RE niet ! Et puis t’es un griffon…alors pour toi ce sera double tarif mon chou.

Pas faut pourtant d’avoir tenté un million de fois de choper le porte monnaie de sa grand-mère. Elle regardait le spectacle avec de grands yeux, on aurait dit une fillette qui venait de découvrir que les licornes existent et qu’on peu les toucher si on est assez cruche pour s’approcher d’un dada avec une corne au milieu du front et qui peut nous empaler en deux minutes. Gourdasse va. Faut dire aussi que les licornes n’appréciaient pas trop qu’on essaye de leur croquer la cuisse. Vilaine fille va. Et l’autre qui hurlait comme une vache. La ferme ! Rhooo, va faire un tour dehors. File comme une étoile et hop passe par-dessus la rambarde pour aller rouler dans les escaliers. Avec un peu de chance elle aurait seulement une ou deux côtés cassées ainsi qu’un trauma crânien et une fracture ouverte.

-J'attends. J'ai pas que ça à faire....Trois...Deux...Un...

Si je viens te voir toi et pas ton paternel, c’est pour la simple raison que les cours sont suspendus et que je suppose qu’il doit être occupé avec son nouveau poste de co-directeur de Poudlard.

Il observa la serpentard s’amuser avec la jeune fille. D’habitude, il aurait peut être protesté ou essayé de l’aider, mais il était de nature à savoir s’adapter à la situation, notamment quand il avait intérêt à le faire.
Il ne voyait pas trop ce qu’il pouvait faire pour elle, quel service il pourrait lui rendre. Il avait bien une petite idée, mais il n’était pas sur que cela convienne et que cela suffise à la décider. Mais il lui proposa quand même, après tout il fallait qu’il tente tout ce qu’il pouvait.

J’ai un camarade de maison qui a une grosse réserve de sucrerie et de friandises en tout genre sous son lit. Ses parents lui en envoient un colis tous les mois et je pense que ça ne lui ferais pas de mal de ralentir sa consommation. Je pourrais facilement t’en fournir.

Il la toisa, essayant de voir sur son visage si elle laissait transparaitre une quelconque réaction. Mais il ne réussi à rien déceler. Peut être s’était il trompé finalement, il pensait que c’était une addiction de la jeune fille, mais apparemment il avait visé à côté.

C’est tout ce que je peux te proposer, après si tu me demande un service, je pourrais peut être te le rendre. Je suis prêt à beaucoup de choses pour que tu m’aides. Enfin quand je dis beaucoup, je veux dire dans une certaine limite quand même.

Il savait qu’Atanys faisait partie des gens qu’il fallait savoir contenter pour qu’il soit d’humeur à donner de leur personne. Il attendait donc simplement sa réponse.

Dès le moment ou le gamin avait dit le mot sucre elle avait sourit. Il ne lui en fallait pas énormément pour la satisfaire. Quand on savait comment lui parler elle pouvait faire tout et n’importe quoi, même aider un griffon à maitriser ses pouvoirs. En général elle le faisait avec une certaine réticence, le seul à qui elle ne demandait jamais rien c’était Jimy. Mais il n’était pas ou plus là. Donc finalement…l’un dans l’autre…elle préférait prendre du bon temps a faire cracher tout ce qu’elle pouvait a des idiots crédules dans le genre du blondinet qui la regardait. Méfiance tout de même. Elle en avait connu des gens qui faisaient semblant d’être de parfaits abrutis mais qui sous leurs airs de gentils petits pouvaient se montrer les plus horribles de tous. Elle en savait quelque chose puisqu’elle le faisait aussi. C’est toujours mieux de ne pas se montrer sous son vrai jour dès le premier rencart, il en est de même dans la vie de tous les jours. Si tu veux survivre, attend patiemment ton heure en jouant les débiles et quand le moment de frapper vient, donne tout ce dont tu es capable.

-On va dire que c’est d’accord. Si tu me files les bonbons tous les mois et ce pendant toute l’année j’accepte de d’aider et de remplacer au pied lever mon cher paternel, bien trop occupé par son nouveau poste d’après ce que tu me dis. Faut dire que j’y fais pas vraiment attention non plus…la dernière fois que je l’ai vu c’était pendant la cérémonie de rentrée. Hum ça fais une paye que je lui ai pas parler au vieux…

Bon, comme bonne action il ne faudrait pas oublier d’aller saluer Elmound. Bon sang ! Deux bonnes actions prisent en une journée ? Elle était malade ou quoi ? Oui a tout les coups elle devait couver un mauvais rhume ou une toux…ou pire encore…un cancer du cerveau qui la pousse a être gentille et serviable. Non pitié ! Tout mais pas ça ! Hola hola Atanys calmons nous. Elle se tourna vers Dakeyras avec une petite mine d’enfant que l’on vient de prendre en train de faire une bêtise. Un coup d’œil à droite, personne. Un coup d’œil a gauche, personne non plus. Les petits et les grands avaient filés sans demander leurs restes, sans doute persuadés que ce courageux élève venait pour les sauver ou bien prendre une bonne dérouillée. Allez savoir ce qui se passe dans la tête de ces enfants. Ha la jeunesse de nos jours, pas une once de courage pour défendre les opprimés. Une bonne chose pour elle cela dit.

-Tu veux un coup de main c’est ça hein ? Je te montrerais ce que tu veux savoir, ça pourrait être marrant de t’aider. Mais je te préviens, je suis pas une prof gentille et patiente ! Si tu me gonfle je t’envois valser a travers une fenêtre et je te laisse pendre au bout d’une branche du Saule Cogneur c’est clair blondie ?

Oui elle en était capable, mais était il utile de le préciser, il devait bien sans douter un peu, rien qu’en parlant avec elle depuis ces dernières minutes. Enfin, un homme avertit en vaux deux comme le disent si bien les moldus et autres froussards. Allez savoir, peut être qu’il sera un élève appliqué et doué ? Atanys se souvenait encore de ses première fois, quand, en bonne autodidacte qu’elle était, elle avait apprit a maitriser son don toute seule, s’entrainant sur tout ce qui se trouvait par terre et ce dès qu’elle avait un moment de libre. Elle en avait bavé un peu, mais elle était d’une nature tenace, et si la mort n’avait pas put la retenir entre ses bras glacials ce n’était pas un jeune sorcier qui allait lui faire piquer une crise de nerf quand même ?

-Bon, ta première leçon…commence maintenant. On va rire un peu je crois. Enfin surtout moi, parce que pour le coup mon petit chou, toi tu vas peut être crier un peu. Attention ça risque de faire mal.

Joignant le geste a la parole Atanys propulsa Dakeyras contre le mur, le maintenant à vingt centimètres au dessus du sol, les pieds battants dans le vide. Un spectacle des plus comiques pour la préfète qui s’approcha du griffon avec un mauvais sourire aux lèvres.

-Pour ta gouverne mon petit, un pouvoir comme celui-ci ça se travaille des années pour en avoir une maitrise parfaite. Si je relâche ne serait ce qu’un peu mon attention je pourrais te broyer la cage thoracique ou enfoncer ta tête si fort dans le mur qu’elle exploserait comme lorsqu’on presse un grain de raisin. Tu vois le genre ? De la cervelle partout, des yeux qui giclent hors de tes orbites…Ha ça me donne faim tout ça ! Allez casse croute !

C’était plus pour lui faire peur qu’une menace réelle. Plongeant sa main dans l’une de ses poches elle en sortit une tarte qu’elle avala d’une traite avant de laisser retomber Dakeyras au sol. Elle ne l’aida pas se relever, se contentant juste de lui lancer un regard amusé. On allait bien rire…

Lorsque Dakeyras heurta le mur, il expira tout l’air qu’il avait dans les poumons sous le poids de l’impact. Il avait le souffle légèrement coupé et battait des jambes dans le vide. Elle le maintenait collé sur ce mur en pierre. Il fallait bien se douter que venant d’une serpentard, on ne pouvait pas en attendre moins. Elle s’amusait avec lui comme un joué. C’était l’un des prix à payer pour qu’elle l’aide. Les menaces qu’elle lui lança ensuite donnèrent un frisson au gryffon mais il se dit que c’était surement une manière à elle de lui faire comprendre qu’elle pouvait faire de lui ce qu’elle voulait.
Elle le laissa regagner le sol de manière toujours aussi brutal qu’il l’avait quitté plus tôt. Se relevant, il la fixa un instant pendant qu’elle s’empiffrait. Le terme était approprié, elle engouffrait les tartes dans le fond de sa bouche avec une rapidité impressionnante.
Elle affichait une mine réjouit, elle s’était sans doute bien amusé.

Je ne me suis pas trompé en venant te voir, tu es douée et je pense que tu peux m’aider à beaucoup progresser.
Ne t’en fais pas, je tâcherais d’être un bon élève. En général j’apprends vite.

Il la regardait lui aussi avec le sourire aux lèvres, la leçon s’annonçait mouvementée mais très enrichissante. C’était ça le plus important après tout, et puis un bleu par ci, un bleu par là, on s’en remet vite.

Je suis prêt à t’écouter et à faire ce que tu me dis. L’enseignement peut commencer.

Le leçon peut commencer hein ? Okay…le temps de finir sa tarte et elle pourrait enfin ouvrir la bouche. Un coup d’œil a droite, un coup d’œil a gauche…personne dans le couloir, faut dire qu’avec le barouf qu’elle y avait mit y a peu de chance que des élèves sains d’esprit y remettent les pieds. Il devait y avoir une pancarte : ATTENTION DANGER DROIT DEVANT, PIETONS EVITAIENT CE COULOIR ! Dans le cas contraire il faudrait qu’elle en pose un jour, ne serait ce que pour voir les réactions. Et puis bien sur qu’elle était douée, non mais que croyait il celui là ? Insolent petit blondinet ! Il mériterait une tape sur les fesses pour la peine. Ce qu’elle ne manqua pas de faire au passage, mais avec le bout de ses chaussures. Et pan ! Voila pour toi. Mais assez rigolé avec lui. Elle avait un cour a faire et il faut bien le dire, il était plaisant de se mettre dans la peau d’un prof, ne serait ce qu’une fois dans sa vie. Atanys s’amusait comme une petite folle et cela devait s’entendre avec ses petits rires nerveux et aigues qui s’échappaient de ses lèvres. Comme un professeur attentionnée, elle se laissa glisser sur l’un des banc qui se trouvaient par là avant de fixer Dakeyras dans le blanc des yeux. Oui la leçon pouvait véritablement commencée…quand a savoir s’il serait un bon élève…l’avenir nous le dira. Au pire elle pouvait toujours s’en servir de ballon de foot pour ses exercices a elle. Son sourire de requin blanc toujours collé a son visage elle poussa un soupir avant de prendre la parole, brisant ainsi le silence qui venait de s’établir.

-Dis toi bien que je ce que vais t’apprendre, je l’ai comprit plus ou moins toute seule. Elmound n’était disons…pas vraiment très présent. Peut être aussi que le fait d’avoir un parent maitrisant ce pouvoir est un petit plus pour celui ou celle qui veut développer ce don. Quoi qu’il en soit il faut être bien conscient que la télékinésie est une science oubliée. Elle consiste avant tout à déplacer des objets par la pensée, a exercer une attraction. Mais ça tout le monde le sait….a moins d’être stupide et ignorant.

Disant ces mots elle tendit la main et fit venir à elle un long bâton de bois sombre avec lequel elle s’amusa balayer le couloir avant de le lancer a toute vitesse contre le mur. Il se planta avec un craquement sec entre deux jointures de la pierre, parfaitement droit. Un dernier petit mouvement de main et le bâton vola en éclat, pulvérisé sur place. Les copaux de bois volèrent jusqu’au pied de la préfète qui ne cessait de regarder Dakeyras avec ce même sourire. Sa main plongeant dans l’une de ses poches pour en sortir une autre tarte qu’elle enfourna toute entière avant de refermer ses dents impitoyables sur elle.

-Avec des entraînement réguliers, je vais t'apprendre à habituer ton cerveau à cette utilisation. Nous n'utilisons que 10 % de ses capacités, il faut apprendre à se servir des 90 % restants. Mais tout le monde ne peut pas le faire, ces pauvres petites moldus magiciens qui déplacent des objets avec leur baguette magique sont bien loin d’atteindre un niveau égal au notre tout ce qu’ils savent faire ce ne sont qu’illusions. Maintenant je vais te proposer des exercices d'éveil intérieur pour éveiller ce sens enfoui au fond de toi. Je ne dis pas que ça va être simple, surtout pour une première fois. Et qui plus tu es un griffondor, donc quelqu’un de plus faible qu’un serpentard par définition. Ne crois pas pouvoir arriver a soulever des humains au dessus du sol d’ici une semaine. Ou alors c’est que je suis une excellente prof.

Elle leva les yeux au ciel avec un air dépité. Avant tout cela il faudrait déjà voir ce que le petit blond pouvait réaliser. Ne jamais mettre le pied en terre inconnue sans avoir préparé un bon plan. Bien que n’étant guère stratégique Atanys n’aimait pas les surprises et faisaient tout pour avoir a faire a elle le moins possible.

-On va te tester un peu mon chou a la crème. Je verrais si tu vaux bien la peine que je t’accorde de mon temps si précieux alors que je pourrais être dans les cuisines a botter les fesses des ses stupides elfes de maison. Je doute que tu possède un potentiel très important mais bon…il ne faut jamais juger les autres sur la première impression de faiblesse qu’il peuvent nous donner. As-tu ne serait-ce que la moindre notion de télékinésie ?

A tout les coups…elle avait hérité d’un boulet.

Le jeune garçon écouta attentivement les explications d’Atanys. Elle avait surement beaucoup de chose à lui apprendre et beaucoup de réponses à lui donner. Il ingurgita toutes les informations qu’elle lui donnait, faisant juste abstraction de ses petites attaques sur son appartenance à la maison gryffondor.
Lorsqu’elle fit une nouvelle démonstration avec le bout de bois qui fini par exploser en miettes, Dakeyras n’en revint pas. Elle avait propulsé le bâton avec une telle force que s’en était impressionnant. Et celui-ci avait explosé brutalement pour se répandre sur le sol. Il se demanda alors si lui aussi pourrait être capable de faire des choses comme celles là un jour. Jusqu’à maintenant, il n’avait soulevé que de petits objets pour les déplacer sur de très courte distance, mais jamais à une vitesse aussi folle et avec tant de facilité. La serpentard, elle, avait l’air de n’avoir besoin de faire aucun effort pour accomplir ce genre de prouesse.

Maintenant, elle voulait le tester. Surement pour voir d’où elle partait et par quoi elle devait commencer. Dakeyras réfléchit alors à ce qu’il pourrait faire pour lui montrer son niveau. Il ne savait pas quoi faire et scruta les alentours pour trouver un ou des objets à soulever par la force de son esprit. Il vit un banc qui restait libre, mais c’était un objet trop imposant pour lui. Il pensa également à la besace de son professeur contenant ces fameuses tartes, mais préféra ne rien en faire, de peur qu’elle ne se mette en rogne et qu’elle lui fasse subir le même sort qu’au bâton. Puis en pensant au bout de bois, il regarda les copaux qui trainaient aux pieds de la jeune fille. Et il eu une idée.

Alors, il se concentra sur les petits morceaux de bois. Ils se mirent à vibrer légèrement puis à tourner comme s’ils étaient balayés par un souffle de vent. Le jeune garçon se concentra de plus belle et les copaux se mirent à flotter dans l’air. Ils vinrent se mettre à la hauteur du visage du gryffondor et restèrent en lévitation quelques instants. Un picotement douloureux commença à se faire sentir dans le crâne de Dakeyras, mais il tint bon. Il voulait lui prouver sa bonne volonté et son savoir faire. Il ferma les yeux pour se concentrer uniquement sur son effort. Il visualisa le bâton, se souvenant de sa forme lorsqu’il était entier. Puis en rouvrant les yeux, il observa les débris tournoyer autour de lui s’assembler petit à petit tel un puzzle. Le bâton commença à se reformer par une des extrémités. Le reste continuait à virevolter autour du jeune gryffon. Les morceaux attendaient leur tour pour venir se ranger dans l’ordre.
Le simple picotement qui assaillait le cerveau de Dakeyras peu de temps avant s’était de plus en plus fort au fur et à mesure de sa prestation. La douleur s’intensifia encore et encore, jusqu’à devenir insupportable. A tel point qu’il ne fut pas capable de poursuivre. Il colla sa main droite sur sa tête en poussant un cri de souffrance. Il tomba à genoux au milieu des copaux retombés sur le sol au moment même où il avait cessé de se concentrer.

Ha ma tête ! J’ai affreusement mal ! Pourquoi est ce que j’ai mal comme ça à chaque fois que j’utilise ce pouvoir ?

Il se massa la tête pendant plusieurs minutes avant de se relever. Mais sa tête lui faisait toujours mal. Il ne comprenait pas pourquoi à chaque fois qu’il utilisait la télékinésie, il souffrait le martyr. Il espérait qu’Atanys avait une réponse à lui donner et si non, une solution pour que la douleur soit moins intense ou même inexistante.

La serpentarde était restée sans rien dire, regardant simplement ce blondinet faire son show. Chacun son tour y a pas de raison. Pour un débutant il commençait pas trop mal et dire vrai elle ne le croyais pas encore capable d’aller au delà de ce qu’il venait de lui montrer. Reconstituant le bâton sous ses yeux, Atanys observait surtout le visage concentré de Dakeyras. Son sourire de film d’horreur c’était finalement effacé et une fois n’est pas coutume elle avait pris un air des plus sérieux. Pas si boulet que ça au final, même si cela restait brouillon en fin de compte, mais elle ne pouvait pas critiquer. La première fois qu’elle avait tentait de soulever un objet elle avait littéralement perdu le contrôle et surtout elle y avait passé trop heure, trois heures a soupirer et a avoir mal a la tête. Une migraine atroce qu’elle avait trimballé pendant deux jours. Et nul doute que le griffon était en proie a la même douleur qu’elle, vu les grimaces qu’il faisait. Il restait tout de même fixé sur son objectif. Voulait il l’impressionner des le début ? Si tel était le cas il perdait son temps, rien ne la faisait jamais frissonner, sauf peut être la mort et encore c’était quelque chose de terriblement surfait de nos jours. Dakeyras lâcha finalement prise en poussant un cri de douleur, ben voila on était au bout de ses limites. Se relevant Atanys vint se placer devant lui et pencha sa jolie frimousse sur le côté avant de sortir une minuscule fiole d’une belle couler kaki de sa poche droite. Le liquide qui stagnait a l’intérieur ressemblait étrangement a un mélange d’eau de mucus de troll, et quand la préfète retira le bouchon une odeur rance s’en échappa par petites volutes violettes.

-Bois ça. C’est pas super bon, mais ça fera passer ton mal de crane en deux secondes. Fabrication maison et a base de…euh….non au final tu ne voudrais pas le savoir. Par contre rend moi la fiole quand t’a fini, ça coute cher ces petits machins et j’en ai pas des masses.

Elle poussa un soupir de découragement avant de s’éloigner de nouveau. Avec une petite moue elle attrapa son sac et enfoui son bras tout entier a l’intérieur. La petite main rencontra le bois familier de la table des cuisines et se balada un peu partout dessus pour finalement attraper, puis ressortir, ce qu’elle cherchait. Une tasse a café.

-Pour un début c’est pas si mal que ça tu sais. Et les maux de tête…ça passera avec le temps et la pratique, je me souviens la première fois j’ai carrément cru vomir mon p’tit déjeuner sur le tapis. Elmound n’aurait pas apprécier je pense. Le problème c’est que tu veux tout faire trop vite. Les jeunes de nos jours, aucune patience ! La télékinésie c’est pas le truc que l’on maitrise en claquant des doigts et en faisant léviter une gomme une heure par jour. Le plus simple c’est encore de commencer par des liquides. Moins lourd, même s’il est plus difficile de les retenir. Allons bon où j’ai put fourrer…

Posant sa tasse sur le sol, elle entreprit de fouiller a nouveau les profondeur infinies de son sac pour finalement en ressortir une bouteille de lait et un…pot de coulis de framboise ? Elle hausa les sourcils. Bof ça ferait toujours l’affaire. Elle envoya balader le reste un peu plus loin tandis que dans les airs la tasse se remplissait elle-même de bon lait bien froid. En espérant qu’il n’y ait aucun chat dans les environs elle fit virevolter la tasse juste devant le nez de Dakeyras.

-Grace a une onde télékinésique on est capable d’influencer les fluides et de créer des motifs a sa surface. Pour le balais de tout a l’heure tu t’es représenté la forme qu’il avait avant n’est-ce pas ? C’est la même chose pour le lait et le coulis. C’est juste plus simple et plus rapide. Les fluides sont bien plus légers et ne demandent donc pas autant d’effort que le bois, le métal, l’argent ou même les gens. Il suffit juste d’avoir assez de concentration pour faire apparaitre n’importe quelle image.

La technique c’est bien la pratique c’est mieux. Attrapant le récipient de porcelaine blanche au vol Atanys se mit a fixer la surface avant d’y ajouter le coulis. Au lieu de se mélanger, et de faire au passage un excellent lait a la framboise, les deux liquides se mirent a tournoyer doucement afin de reproduire un pentacle rouge baignant dans son lait au beau milieu de la tasse. Avec un petit rire Atanys pointa le bout de son doigt sur cette étrange et délicieuse figure qui se remit a bouger pour former une petite boule de coulis qu’elle souleva délicatement avant de la porter a sa bouche.

-Miam. Délicieux. La framboise est mon fruit préféré. Tu vois c’est bien plus simple. Mais il faut commencer petit et ne pas bruler les étapes. Quand tu saura faire ça à la perfection on pourra éventuellement passer a plus compliqué. Ce genre de petits exercice est parfait pour entrainer ton cerveau sans pour autant le forcer et le faire surchauffer jusqu’à l’implosion, après je dis pas que ce serait pas drôle de voir des bouts de cervelle partout dans le couloir mais bon si on peut éviter, j’ai déjà assez de soucis comme ça c’est derniers temps.

Dakeyras observa et écouta studieusement les explications et les instructions d’Atanys. Il était fasciné. Il n’aurait jamais pensé aux liquides de lui-même. C’est vrai qu’il pouvait constater que ça avait l’air plus simple qu’avec des matériaux lourds et solides. Mais ça avait aussi l’air instable.
Il voulu s’y essayer tout de suite, alors attrapant la tasse, qui continuait de flotter depuis la fin de la démonstration que lui avait fait la serpentard, il se concentra sur le pot de coulis où il restait un fond. Il souleva une masse de coulis qui était difforme. Il avait tenté de visualiser une sphère mais cela ressemblait plus à une tache flottante. Il senti aussitôt que les maux de tête ne venait pas aussi vite qu’avec le bâton précédemment. Et tant mieux car il avait encore le gout ignoble de la potion que lui avait donné la jeune femme. Il préféra ne pas y penser, se concentrant sur son exercice. D’un suivi des yeux, il approcha le coulis du lait et se concentrant sur la forme d’une spirale dans laquelle les deux liquides s’entremêlaient, il le fit descendre délicatement. Le lait se mit à tourner et le coulis se posa en un fin filet sur celui-ci, la forme prenait vie. Lorsqu’il eu fini de disposer le liquide fruité, il regarda le résultat, il trouvait ça plutôt satisfaisant, ça ne ressemblait pas exactement à ce à quoi il avait pensé mais ça s’en rapproché.

Les picotements dans son crâne qui annonçaient les migraines apparaissaient seulement et ils étaient toujours moins forts que d’habitude.
Voulant continuer à s’exercer, il imagina une nouvelle figure. Le lait se mit à tourbillonner et le coulis s’achemina vers le centre de la tasse. Lorsque les liquides se figèrent, le jus de fruit formé un cône au centre de la tasse et descendait jusqu’au fond, et le lait restait autour de celui-ci. En le manipulant, il comprit plus ou moins la complexité et l’instabilité des liquides et réussi à les contenir.

Il pensa qu’il pouvait arrêter là, il avait comprit le principe et il lui faudrait juste de la pratique pour maîtriser correctement cette technique. Comme sa formatrice avant lui, il souleva de nouveau le liquide rouge de la tasse. Cette fois ci, il réussi à former une sphère parfaite. Il approcha la boule du visage d’Atanys qui disait adorer la framboise. Peut être qu’elle voudrait aussi manger celle-ci. Souriant avec contentement, il relâcha quelque peu son attention. Puis il constata qu’il n’aurait pas du, car la sphère explosa violemment et le visage de la serpentard était tout moucheté de ce doux nectar à base de framboise. Le jeune garçon en reçu aussi quelques gouttes. L’expression sur son visage changea radicalement, même si au fond de lui il avait envie de rire, il savait qu’Atanys n’apprécierait pas et qu’elle risquait de le lui faire savoir.

Ho pardon, je suis désolé.

Sortant un mouchoir propre de sa poche, il lui tendit.

Tien j’ai ça si tu veux pour te nettoyer le visage. Je ne sais pas ce qui s’est passé, je sentais le liquide et je le maintenais mais tout d’un coup, il m’a échappé.

Dakeyras espérait juste qu’elle comprendrait qu’il n’avait pas fait exprès.

Ben tiens, elle aurait dut le voir venir ce coup là. Pourtant pour le moment le petit blondinet avait fait preuve d’une certaine facilité. Les liquides étaient ce par quoi elle avait commencé et elle avait mit un peu moins d’un mois avant de pouvoir réussir cet exercice à la perfection. Cela dit elle avait la chance d’avoir hérité du don puissant de son cher et tendre paternel et de la patience des Silver. Grand père et grand-mère devait être fier d’elle …ou pas allez savoir. Elle ne savait pas trop quoi penser d’eux, vu qu’elle ne les avait que très rarement vu. Quoi qu’il en soit elle observait avec une attention toute particulière les progrès de son jeune élève. Il semblait ne plus souffrir de ces mots de tête, où si c’était bien le cas il ne montrait aucun signe de sa douleur, tant mieux, elle avait horreur des pleurnichards. Il parvint tout de même à soulever le liquide qu’il approcha d’elle, sans doute un petit cadeau, une bonne attention qui se transforma en gag des plus utilisés aux cours de l’histoire.

Il aurait mieux valut qu’il garde sa concentration. Le visage ruisselant de coulis Atanys attrapa le mouchoir que lui tendait Dakeyras pour enlever le liquide sur son si charmant petit minois. Elle vit le fou-rire que ce dernier tentait d’étouffer. Allait il vraiment se mettre a rire devant elle ? Voulait il vraiment mourir si jeune ? Sans cesser de sourire elle le fixa avec un air angélique.

-Cela peut arriver parfois. C’est moins grave avec un coulis de framboise qu’avec une pierre ou un morceaux de mur. Moins dangereux et plus sucré. Ho tu en as aussi sur le visage, attend…

Sans lui demander son avis, ce qu’elle ne faisait jamais d’ailleurs, elle passa le mouchoir sur les quelques gouttes qui avaient giclées sur les joues et le nez de son compagnon. Ses grands yeux sombres se plongèrent dans ceux du griffon or et son sourire s’élargit encore un peu plus. Pour un peu elle ferrait presque…gentille ? Quelle sensation des plus étrange. Totalement inconnue ou presque il faut bien le dire. Se penchant vers Dakeyras elle posa sa main sur son épaule et rapprocha ses lèvres de son oreille, sa voix d’habitude si froide, se fit soudainement plus douce.

-Ne crois pas ce que tu vois. Tu pensais vraiment que j’allais passer ce genre de chose petite blondinet ?

Elle agita la main vers le haut et envoyant Dakeyras au plafond. Pendu par les pieds voila une position des plus surprenante pour quelqu’un qui n’a pas l’habitude de voir le monde d’en haut. Avec un rire cristallin elle s’amusa à le faire monter et descendre de plus en plus vite jusqu’à en avoir le tournis. Deux ou trois petits tours de grand huit et le revoilà au sol, ou plutôt allonger au sol. Elle posa son pied sur son ventre tout en continuant de sourire. Voila la vraie Atanys que chacun apprécie a sa juste valeur.

-Je te dirais bien de me lécher les bottes mais je n’en porte pas aujourd’hui. Tant pis. Dans tous les cas c’est un bon début, il faudra un peu de temps pour maitriser ton don mais tu as un certain potentiel de base. C’est une bonne chose pour toi parce que je n’aurais pas accepter de te côtoyer ni de t’aider si ce n’était pas le cas.

Elle relâcha la pression qu’elle exerçait sur le torse de son malheureux élève. C’était lui qui avait voulu cet entrainement après tout il allait devoir en assumer les lourdes conséquences. Ne supporte pas Atanys Silver Slent qui veut mon garçon !

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*Couloir* Pourquoi utiliser une baguette ? [PV Atanys]

Couloir Pourquoi utiliser une baguette ? [PV Atanys]