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 *Cour pavée du château* Jamais, Ô grand jamais ... ( Pv Loélia )

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Caleb Roarch
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Caleb Roarch


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MessageSujet: *Cour pavée du château* Jamais, Ô grand jamais ... ( Pv Loélia )   *Cour pavée du château* Jamais, Ô grand jamais ... ( Pv Loélia ) EmptyMar 1 Nov - 22:32

C’était un soir pas comme les autres, ni une nuit comme les autres. Une nuit agité, une insomnie omniprésente, comme si quelque chose l’avait empêché de dormir, quelque chose qui l’avait maintenu éveillé. Il était fatigué. Comme tous les matins depuis l’affrontement avec Erell. James l’avait ainsi dit … sauvé ? Il ne savait pas exactement ce qu’il s’était passé, s’il était revenu pour l’aider contre cette chose qui était en lui, cette chose qui avait eu un pouvoir inimaginable lors de cette bataille entre l’ADT et l’AD. Qu’est-ce qu’il s’était passé d’ailleurs cette nuit-là ? Il avait perdu le contrôle de lui-même pour le céder à cette chose, ses membres tremblaient encore rien que d’y penser. C’était comme regarder à travers les yeux d’un autre, vivre en étant trainer comme un boulet derrière quelqu’un, comme un pantin, comme une vulgaire marionnette manié de ficelles invisible à l’œil nue.
Il avait de plus en plus peur, cette voix ne l’avait pas quitté, elle se manifestait même parfois dans son sommeil, quitte à entrer dans ses rêves, a l’engloutir dans les plus bas tréfonds de l’enfer, de lui infliger les pires tourments qu’ils puissent exister. Caleb avait par la suite réveillé un nombre incalculable de fois les autres élèves Serpentards qui dormaient dans la même pièce. Si bien qu’il se levait la nuit pour s’enfermer seul dans la Chambre des secrets, histoire de ne gêner personne par les hurlements qu’il faisait pendant son sommeil. Il n’y avait pas de remèdes à ses troubles que certains pourraient appelés d’ordre psychologique, juste des maux de têtes, moins violents que lorsqu’il était sous l’apparence de Gabriel, mais les maux restaient, une voix aussi toujours perdurait.

Il est 20h30. La cloche de l’école sonne la demi-heure, son anniversaire est bientôt fini. Personne, non personne ne lui a souhaiter. Son père s’il était encore en vie l’aurait surement insulté d’être une plaie pour lui, une tarre, un boulet, ou bien d’autre synonymes tous plus morbides les un que les autres. Mais au moins, quand il se déchainait plus ce jour ci que les autres, il savait que quelqu’un pensait à son anniversaire. Son père.
Aujourd’hui, c’est comme s’il passait innaperçu parmis tous les élèves. Bien entendu, les membres AD et ADT s’évitaient comme la peste, mais là, Caleb s’assit sur un banc dans la cour pavé du château. Il n’y avait pas de toit à cette cour, il y avait des fleurs, une fontaine au milieu, et rien d’autre. Les lumières des salles environnentes s’éteignaient une à une, les élèves allaient se coucher, les professeurs aussi. Et lui, son âme torturé, son corps épuisé et meurtri par la bataille, sa nostalgie prise d’assault, restait là, seul, sans personne.

Il observa les étoiles qui se dévoilaient à chacune leurs tours. Depuis combien de temps n’avait-il pas pris la peine de les regarder ? D’examiner la beauté qu’un ciel sombre pouvait dégagé ? De sentir le vent doux lui carresser le visage a tel point que le reste devenait si superficiel et secondaire à ses yeux ? Longtemps … Il le savait, il s’en voulait. Tout ça pour quoi ? Son obsession du pouvoir, cette chose à l’interieur de lui qu’il n’arrive pas à gérer, elle ne s’était pas manifester depuis un bon moment d’ailleurs, mais cela ne saurait tarder, elle reprend des forces, et Caleb devra de nouveau faire face à ce problème, et elle. Son ange, aux ailes d’une clarté lumineuse, à la teinte d’or sous le soleil. Loélia.

Déjà des mois qu’il pensait l’avoir vu pour la derniere fois. C’était va sans dire en dehors des cours. Jamais elle ne lui adresser la parole, jamais il n’avait eu l’occasion de faire un exposé ou exercice avec elle. Elle parlait avec l’un des professeurs pour le dissuader de se mettre avec Caleb pour un quelconque sujet d’exercice. Chaque tentative de lui parler se soldait par un echec cuisant, c’était devenu sans qu’il sache pourquoi, une peine perdue …

Il regarda à présent le sol, honteux. Et par-dessus ça, ses migraines recommencaient à rythme régulier, et ce soir, ses maux de têtes le prenaient a plus vives allures.

Joyeux anniversaire Caleb …

Mais quelque chose le fit remonter tout doucement la tête. Des bruits de pas émanant de derrière lui et une silhouette devant lui. Il ne regarda pas qui venait de derrière, il voyait distinctement la personne en face de lui. Lui-même mais en plus vieux, avec un visage des plus sombres et ténébreux. Avec des yeux ressemblant à deux globes qu’on aurait trempait dans de l’encre de Chine, et a des veines aussi corrompu que l’âme qui se présentait sous ce corps.


- Allons allons Caleb. Même après ce qui s’est passé, tu ne te disais quand même pas que tu étais débarrassé de moi tout de même.


Malheureusement non …


Pour Caleb, celui qui se dressait devant lui représentait le mal absolu. Son mal absolu, que seul lui pouvait entendre. Celui qui hante ses cauchemars, celui qui incarne ses plus grandes peurs. Ils avaient des pouvoirs que nuls autres n’avaient et chacun d’entre eux étaient maléfiques. L’illusion était l’un d’entre eux et ce mal s’en servait pour apparaitre devant lui, mais seul Caleb pouvait le voir, parler avec cette chose, cette immondice.
Caleb fixait son double maléfique avec une expression de visage torturé, faible, effrayé. Tandis que les pas derrière lui se faisaient entendre devant lui, ces bruits s’arrêtèrent net. Une fille devant lui. Il prononça juste une phrase, destiné à l’entité maléfique mais la jeune fille ne pouvait distinguer si elle lui était adressée vraiment.


- Je m’attendais à ce qu’un jour tu refasses surface …

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Loélia Dannan
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MessageSujet: Re: *Cour pavée du château* Jamais, Ô grand jamais ... ( Pv Loélia )   *Cour pavée du château* Jamais, Ô grand jamais ... ( Pv Loélia ) EmptyMer 2 Nov - 22:10

Jupe d’uniforme. Chemise blanche. Pull sans manche en maille irlandaise noire. La seule extravagance de ma tenue résidait dans une paire de ballerine grenat assortie à une longue écharpe et un bonnet en laine que Tante Margot avait pris soins de me tricoter pour les premiers frimas. L’été et les derniers événements m’avaient changé. Le premier m’avait fait gagner en centimètres et asséché mes traits, envolé le visage poupin de l’enfance. Les seconds avaient mis ce que Tante Ivy appelait des éclats de verres dans mon regard et un pli de maturité sur mon front.

Le diner tirait sur sa fin. Je n’avais avalé qu’un bol de bouillon et une tartine de fromage. Le retour d’Albanie avait été dur et l’appétit n’était pas au rendez vous. Je préférais laisser les jacasseries à mes compagnons de tablé pour me concentrer sur le croquis exigé du professeur d’astronomie. Il voulait savoir en quoi l’alignement de telles ou telles planètes étaient utiles à la réalisation de prophétie selon les anciens grecs. Il n’y avait qu’un seul moyen de le savoir et à mon sens, la météo du jour se prêtait bien à ce genre d’exercice. Le ciel était clair et inondé d’étoiles. Attrapant deux muffins au passage, je me rends d’un pas pressé vers la cours pavé du château. Croquis en équilibre sur un bras, pochette dans une main, muffins dans l’autre, je tentais d’empêcher mon écharpe de glisser à mes pieds et de ne pas me prendre les pieds dedans.

Exaspérée par le manque de coopération de mon matériel, je m’arrêtais de marcher un instant en poussant un soupir. Dans un subtil jeu de mains et de bras, je parviens à faire remonter la bretelle de ma sacoche en perdition sur mon épaule, remettre mon cache nez de tricot à sa place et à ne pas perdre les deux douceurs aux pommes et au beurre emportées du buffet. Soudain une voix s’éleva dans l’obscurité et rompie le fragile équilibre que je maintenais maintenant depuis plusieurs mois.

Caleb.

Indécise, entre partir ou rester, l’ignorer ou lui parler. Rester oui mais pour dire quoi ? Faire quoi ? Je le dévisageais un instant et l’ombre se disputant la lumière sur son visage, je me décide à rester. Prenant une profonde inspiration, je m’approchais tout doucement de lui, essayant de faire abstraction de son aura mortifiante. Son aura rouge et noire. Son aura qui bascula un instant dans le rose quand il croisa mon regard. Je me sentis défaillir. Son aura avait changé de couleur. Elle avait changé de couleur. Ce que j’attendais depuis si longtemps venait de se produire. Si furtivement. Si furtivement que l’instant d’après, je me persuadais l’avoir rêvé. Fourrant les feuilles parcheminées dans ma sacoche, je me mis à genou devant lui puis lui tendis un muffin, en soufflant :


Bon anniversaire, Monsieur Roarch.

Il y avait tellement d’autres choses à dire. Tellement d’autres choses à faire. Et la seule chose qui m’était venu spontanément c’était de me mettre à sa hauteur et de lui offrir un gâteau. C’était si puéril. Incapable de me résoudre à le toucher, je restais un moment les bras ballants, cherchant ce qu’il aurait mieux convenu de dire en pareilles circonstances. Cela faisait si longtemps que nous ne nous étions plus adressé la parole ni même regardé. La vérité aussi sotte soit elle c’est que je l’aimais encore et que cela me dévorait à petit feu. De plus en plus chaque jour. Et que je n’en voulais plus car je n’étais pas capable d’aimer autant sans rien recevoir en retour. La suite franchi mes lèvres dans un murmure sans même que je me rende compte de l’énorme bombe que je m’apprêtais à placer entre ses doigts :

Je sais que tu ne m'aimeras plus jamais, j'ai eu ma chance, je l'ai perdue. Seulement, je ne peux m'empêcher de croire que tu m'aimeras un jour à nouveau.
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Caleb Roarch
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MessageSujet: Re: *Cour pavée du château* Jamais, Ô grand jamais ... ( Pv Loélia )   *Cour pavée du château* Jamais, Ô grand jamais ... ( Pv Loélia ) EmptyJeu 3 Nov - 15:10

Le quiproquo, le plus parfait, le plus total. Elle pensait qu’il lui avait parlé, alors qu’il parlait à l’illusion qui émanait de son esprit, ou était-ce le contraire ? Il ne savait plus, il était perdu, faible, insignifiant, vulnérable. Il se refusait à penser le plus possible, de penser à des choses qui le tenait à cœur ou bien qui le tourmentait, de peur que le mal tapis en lui l’apprenne et s’en serve contre lui. C’était bien une vie qui tournait au cauchemar, vivre dans la peur, toujours, partout, au moindre petite chose, un oiseau qui vole, une feuille qui tombe, une porte qui claque. Etre sur le qui-vive tout le temps, c’est fatiguant, les cernes de Caleb en attestaient sans aucune contestation possible. De plus, partir à chaque nuit pour essayer de dormir dans la Chambre des secrets n’était pas de la meilleur idée du siècle. Il faisait froid là-bas, la protection qu’avait appliqué Atanys dans la Chambre ne l’aidait en rien à trouver un meilleur sommeil réparateur qu’il aurait pu trouver dans son lit au dortoir des Serpentards. Mais là-bas au moins, il y serait seul, il ne troublerait personne, le professeur Elmound Silver ou sa fille n’auraient pas à se lever chaque nuit pour voir à la hâte ce que se passait dans les chambres.

Ses cauchemars, horribles cauchemars, Gabriel y était à chaque fois, souriant avec sournoiserie, maniant ses rêves comme bon lui semblait, du moins c’est ce qu’il pensait, c’est ce qu’il devait penser, sachant que les seules choses que Gabriel lui montrait dans son sommeil était … L’enfer.

Ce qu’il y voyait, c’était à peine descriptible, comme si le mal qu’il connaissait si bien sur terre ne représentait rien d’autre qu’un dixième d’un excrément de chien, ce qu’il y voyait était tellement sordide, lui-même n’arrivait pas à imaginer de tels souffrance, et dieu sait combien il peut être créatif. Mais il ne comprenait pas le but, pourquoi l’entité lui montrait ces choses ? Il n’avait jamais imaginé pareille torture, l’enfer, quoi de plus affreux que de voir l’enfer ? Y vivre surement … Mais il n’était pas dupe, malgré que ses cauchemars deviennent enférique, il se disait qu’il devait s’habituer, de toute façon et quoiqu’il arrive, c’était là-bas qu’il résiderait un jour …

Et elle, elle qui à présent traversa l’illusion pour se mettre accroupi devant lui pour lui offrir un gâteau en lui souhaitant un bon anniversaire. Quelle piètre façon de s’excuser pour tout le mal qu’elle lui a occasionné, pour tous ces moments passés à se morfondre seul à se demander ce qu’il avait bien pu faire ou dire.

Et l’autre qui prend son pied en regardant la scène.


- Ah Ah Ah. Comme c’est touchant mon petit Caleb, ça en devient presque risible, écœurant de voir que tu t’es laissé bercé par cette chose horrible. Toi aussi tu es horrible, quoique depuis cette nuit un peu moins, ton âge peut-être ? Je n’aime pas les enfants. Je les exècre. Et elle surtout, sa nature même est à vomir, souillé jusqu’à la moelle. Du moins c’est assez drôle à te le faire croire.


Caleb écoutait l’entité parlait, comme il écoutait Loélia lui parlait en même temps. C’était comme suivre deux conversations et d’y répondre par des phrases ou des questions qui s’appliquent aux deux personnes devant lui.
Il saisit de sa main droite le muffin que lui tendait Loélia et baissa son visage vers la pâtisserie tendu. La première fois qu’un acte de générosité pur fut donné à Caleb le jour de son anniversaire, entre le soir de la fête du démon Samhain et le début de la Toussaint, fête des morts. Naissance peu conventionnelle pour un soir comme celle-là, naissance maudite, mais il en était ainsi depuis toujours. C’était écrit.
Les souvenirs se mélangeaient dans la tête de Caleb, son père qui le torturait encore et encore, l’enfermait dans la cave, s’amusait à lui déchirer la chair, le fouetter pour insolence sans qu’il ne prononça un traitre mot. Et là, un muffin offert. Comme si le monde s’amusait à être plus tortueux envers lui, encore un peu plus, juste pour le plaisir.

Il avait le muffin en main et il pressa sa main, fort, fort, jusqu’à réduire le muffin en miette dont celle-ci tombèrent par terre. Et il demanda les yeux pleins de larmes, pleines de haines :


- Pourquoi ?


Il releva la tête les yeux grand ouvert, comme s’il allait bondir vers Loélia ou l’entité pour commettre un meurtre.


- POURQUOI ?!!!!


Il ne savait si Loélia et l’entité se moquaient de lui, s’ils s’étaient donné le mot pour le rabaisser au plus bas. Un casse-tête éprouvant, il essayait de se concentrer sur une conversation précise, celle de Loélia, mais l’entité s’acharnait ardemment sur l’esprit de Caleb, à lui prodiguer des maux terribles de crâne.


- Mais parce que c’est amusant mon petit Caleb, tu ne trouves pas ? Allez, dis-moi que tu t’amuses bien avec moi, je suis sûr que je t’aurais manqué si je n’étais pas revenu.


Ainsi prononçait distinctement la bouche de Gabriel avec un sourire carnassier. Celui-ci s’était posté à la gauche de Loélia, plaçant une main sur la tête de la fille aux cheveux d’or. Brusquement, Caleb voyait Loélia déployer ses ailes puis les ailes d’un plumage radieux se transformant en ailes fait d’un tissu épidermique digne des chauves-souris. Il voyait l’aura de Loélia changeait, elle d’habitude si apaisante devenait si sombre et flamboyante. Il la regardait se muter en ange une fois encore, mais un ange venant de l’enfer …


- NON !


Dit-il en fermant les yeux. Il ne voulait plus voir ça, plus voir ça. Ses cauchemars de l’enfer lui suffisaient bien assez pour le voir apparaitre dans le monde réel. Alors il dit ce qu’il avait à dire les yeux toujours fermés, ses coudes sur ses genoux et ses mains contre ses yeux.


- J’étais très bien sans toi ! Pourquoi il a fallu que tu apparaisses comme ça ? Tu as gâché ma vie, tu en as fait un enfer dont je me serais bien passé. Pourquoi me tortures-tu à nouveau ?


Les larmes dépassaient des mains pour ruisseler le long de ses poignées et s’infiltrer dans les manches de sa chemise blanche d’écolier. Puis il murmura :


- Jamais … Ô grand jamais …


C’était un « jamais » pensé du plus profond de son être, pensé corps et âme, comme si la situation le rendait en symbiose avec ce mot. Jamais …

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Loélia Dannan
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MessageSujet: Re: *Cour pavée du château* Jamais, Ô grand jamais ... ( Pv Loélia )   *Cour pavée du château* Jamais, Ô grand jamais ... ( Pv Loélia ) EmptyJeu 3 Nov - 19:05

Le futile présent était retourné aux cendres. Je ne bougeais pas. Caleb déversa sur moi toute sa bile. Je ne bougeais pas. Il se mit à pleurer et je ne réagis pas plus. Parce qu’il avait raison. J’avais gâché sa vie et la mienne en même temps. Que je l’ai fais pour le préserver de ma future absence ne changeais rien. Il y avait cette chose en lui, cette chose que je sentais quand j’essayais de capter son regard pour l’apaiser.

Soudain, une vision de cauchemar me frappa l’estomac comme un coup de poing monstrueux. L’air me manqua un instant et je m’agrippais alors à la première chose à ma portée, sa main. Une falaise abrupte, effrayant de noirceur et veinée d’un bleu acide englobait son esprit. Un rideau obscur qui masquait chacune de ses pensées, chacun de ses souvenirs. Une terreur sans nom. Sous l’impact de ma découverte, je rompis le contact visuel et réussi, après avoir battu en retraite de quelques pas, dans un immense effort de volonté, à juguler ma peur.

C’était la chose la plus abjecte et la plus effrayante que j’ai eu l’occasion de rencontrer. Même le Grapcorne à côté faisait figure de chiot inoffensif. Quel en été la nature, je n’en n’avais aucune idée. Je ne pouvais m’empêcher de trembler imperceptiblement mais pour rien au monde, non rien, je n’aurais lâché le regard du jeune Serpent. Difficile il y a quelques instants, la vision de son esprit soumis à une telle abomination m’était désormais insoutenable. Il se dégageait de lui des ondes malveillantes qui firent naître en moi une vague de terreur absolue.

Je ne pu réprimer plus longtemps le poids des émotions accumulées. Je fondis en larmes et le martela de coup de poings, tout en lui assénant tout ce que je portais sur le cœur, depuis le jour où il était parti sans se retourner.


Parfois, je me dis que j'aurais préféré ne jamais t'avoir rencontré. Avoir appris à te connaître était la plus énorme bêtise de ma vie. J'aurais du baisser les yeux et poursuivre mon chemin. Je n'aurais peut-être pas eu à subir toute cette déception, toute cette souffrance, cette humiliation. Tu aurais été Monsieur Tout le Monde, j'aurais probablement rencontré quelqu'un de mieux, quelqu'un qui me méritait, quelqu'un qui aurait été capable de me rendre heureuse non pas un temps, mais pour toujours. Mais c'est trop tard.

Ma voix n’avait pas failli.

Et puis il y a des jours comme ça, ou malgré tout, je pleure de reconnaissance, je remercie le hasard de t'avoir mis sur mon chemin. Il y a des jours comme ça, où je me dis que ces "quelques temps" de bonheur avec toi ont été les plus beaux de toute ma vie, et que préférais des siècles de malheur plutôt que de ne jamais les avoir vécus. Mais tu es parti et j'ai mal.

Il avait encaissé les coups sans broncher, sûrement ne devais-je pas lui faire plus d’effet qu’un essaim de moustiques en colère. Il me dévisageait sans comprendre. Sans rien comprendre. Il semblait avoir perdu pieds. Déconnecté de la réalité. Comme si, moi, je n’étais pas capable de ressentir de telles choses en dépit de ma nature. Comme si c’était totalement absurde et inconcevable qu’il se fasse enguirlander par une fille. Surtout moi. Je me levais, furieuse, contre lui mais surtout contre moi. Quand je me plantais en fasse de lui, mains sur les hanches, mes yeux étaient à nouveau sec et ma voix ferme.


Être fort , c'est aimer quelqu'un en silence , c'est irradier de bonheur quand on est malheureux , essayer de pardonner à quelqu'un qui ne mérite pas le pardon , c'est attendre quand on ne croit pas au retour , rester calme dans les moments de désespoir , c'est montrer la joie quand on ne la ressent pas , sourire quand on souhaite pleurer , rendre quelqu'un heureux quand on a le cœur en morceaux , c'est se taire quand l'idéal serait de crier à tout son angoisse , c'est consoler quand on a besoin de réconfort , c'est avoir la foi bien que l'on ne croie pas .. Tu es faible.

Tu es faible. La méduse qui te colle au cerveau et à l’âme te rend faible. Un jour, tu la paieras.

Il s’était tendu et ses yeux étaient devenus aussi sombre et aussi noir que le ciel qui était au- dessus de nous. Sa main se crispait sur sa baguette et le coin de sa bouche frémissait de fureur. Je croisais les bras sous ma poitrine, le fusillant du regard. Il voulait me tuer ? Soit. Me torturer ? Soit. Le brouillard commençait à se lever, donnant une atmosphère anxiogène à cette discussion déjà tendue. Caleb ne bougeait pas. Il passa la main sur son visage comme pour rassembler ses pensées puis fermas les yeux dans une grimace douloureuse. Profitant un instant de son inattention, je m’avançais à nouveau vers lui, repoussa d’un revers de main la baguette qu’il pointait sur moi, pris son visage en conque entre mes mains et l’obligea à me regarder dans les yeux :


Lutte. Je sais que ce n’est pas toi. Lutte. Ne le laisse pas gagner. Je vais t’aider mais lutte, Caleb. Je t’en conjure.

Répriment un frisson et une grimace de dégoût, je m’enfonçais à nouveau dans son esprit et faisant usage de mon don, je lui sommais de s’apaiser. Non pas à Caleb mais bien à l’entité maléfique qui le possédait. Maintenant toute ma volonté dans cette inflexion, je lui ordonnais de cesser de le torturer. Aucune chose, ni aucun démon, et encore moins un de ses parasites ne pouvait contourner cette volonté.
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Caleb Roarch
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MessageSujet: Re: *Cour pavée du château* Jamais, Ô grand jamais ... ( Pv Loélia )   *Cour pavée du château* Jamais, Ô grand jamais ... ( Pv Loélia ) EmptySam 5 Nov - 8:35

Parfois, je me dis que j'aurais préféré ne jamais t'avoir rencontré. Avoir appris à te connaître était la plus énorme bêtise de ma vie. J'aurais du baisser les yeux et poursuivre mon chemin. Je n'aurais peut-être pas eu à subir toute cette déception, toute cette souffrance, cette humiliation. Tu aurais été Monsieur Tout le Monde, j'aurais probablement rencontré quelqu'un de mieux, quelqu'un qui me méritait, quelqu'un qui aurait été capable de me rendre heureuse non pas un temps, mais pour toujours. Mais c'est trop tard.
Être fort , c'est aimer quelqu'un en silence , c'est irradier de bonheur quand on est malheureux , essayer de pardonner à quelqu'un qui ne mérite pas le pardon , c'est attendre quand on ne croit pas au retour , rester calme dans les moments de désespoir , c'est montrer la joie quand on ne la ressent pas , sourire quand on souhaite pleurer , rendre quelqu'un heureux quand on a le cœur en morceaux , c'est se taire quand l'idéal serait de crier à tout son angoisse , c'est consoler quand on a besoin de réconfort , c'est avoir la foi bien que l'on ne croît pas .. Tu es faible.


- Tu es faible.


Annonça l’entité avec un sourire machiavélique en parfaite synchronisation avec Loélia, comme si c’était l’un des dix commandements, indéniable, inchangeable.
Comme cela irritait Caleb de les voir lui l’entasser comme un vulgaire excrément canin. Depuis qu’ils étaient arrivés, il n’avait pas cessé de caressé sa baguette de l’Ombre, prêt à en abuser, prêt à assouvir ses besoins primaires de violence et de haine. Mais le sadisme de l’entité ne devait pas avoir de limites qu’il continuait sur sa lancée.


- Tu sais qu’elle te ment Caleb ? Parce qu’elle n’est pas aussi forte émotionnellement et tu le sais n’est-ce pas ? Oui tu le sais, elle t’a toujours menti d’ailleurs. La seule chose qu’elle voulait en se rapprochant de toi, c’était des informations sur tes sommmmmmmmbres desseins.


C’était ignoble. Lui qui avait une image bien reçu sur le monde, sa morale, sur ses convictions, sa façon de percevoir ses idées, les personnes, tout venait d’être chambouler en un rien de temps. Quoi de plus horrible que le doute, le doute en une personne que vous aimez, le doute en une personne a qui vous avez confiance ?


- Mais mon petit Caleb, y a quand même un truc que je dois t’avouer, tu sais je t’aime bien quand même. Ton ancêtre Razal, lui ne m’intéressait pas, je l’ai juste entretenu deux millénaires, histoire de te trouver toi, puis à présent j’ai une question pour toi. Crois-tu tout ce que tu vois ? Ou n’est-ce pas le fruit de ton imagination ? Penses-tu réellement que tu es à Poudlard ? Que tu es assis en train de discuter avec un ange ? Vraiment tu es bien naïf .. Rien n’est vrai mon petit Caleb, ça ! Ça c’est la torture la plus sublime, faire croire à l’âme qu’il vit encore, qu’il vit et qu’il a de l’espoir, un espoir qui va se réduire en cendres et tu sais pourquoi ? Parce que tu n’es pas à Poudlard. Tu crois vraiment te réveiller chaque matin ? Ou bien t’endormir pour avoir un rêve meilleur que ce que tu vis réellement ?


L’entité se stoppa net avec un sourire.
Dans un élan de maladresse, Loélia s’agrippa à son visage, l’obligeant à la regarder elle au lieu de lui. Lui ordonnant d’agir au lieu de se laisser abattre. La réalité était bien plus complexe qu’a de simple ordre. Caleb n’avait pas la force de lutter, il ne l’avait plus depuis la bataille. Comment pouvait-elle le convaincre de lutter contre ce mal qui lui polluait l’âme ? Mais une autre question pouvait se soulever. Lui, un serpent, un Fourchelangue, comment pouvait-il résister au charme ? Il est aisé de charmer un serpent.

L’entité émit un petit rire envers la situation qu’essayait d’imposer Loélia. Il fit un clin d’œil à Caleb et dit :


- A la prochaine mon petit Caleb, il semblerait que ma présence dérange. Je te laisse un peu de répit pour que tu puisses discuter avec ta chèèèèère Loélia. Du moins, c’est ce que tu t’imagines Ah Ah Ah.


Et il disparut avec la plus malsaine des sérénités. Les illusions qu’ils avaient tissées s’en étaient allés avec lui, Loélia reprit peu à peu une apparence normale à ses yeux. La vérité ? Caleb ne la perçoit pas, l’entité, comme le croit Caleb, n’est pas parti de son plein gré mais bien à cause de Loélia. Elle n’avait fait que gagner un peu de temps avant que ce mal ressurgisse et frappe à nouveau, mais il se sentait moins lourd dans l’âme.
Maintenant, il pouvait se consacrer à une conversation à la fois. Il saisit les poignets de la jeune fille devant lui pour les dégager de sa tête avec un petit mouvement brusque. Il se souvenait très exactement des paroles qu’elle avait employées avant d’utiliser son charme. Mais rien ne concordait, pas une seule de ses paroles ne semblaient vrais, la situation était bel et bien différente de ce qu’elle voulait le faire croire.
Il se leva le regard emplis de colère, une colère étouffant le chagrin qui se cachait derrière.


- Est-ce que tu te moques de moi ? Tu te moques de moi ?! En quoi t’ai-je humilié ? Déçu ? Souffrir ? J’ai tout fait pour être quelqu’un de bien à tes yeux, te montrer la part de bon en moi et toi, tu as pris cette part de moi pour la pulvériser entre tes mains.


Aucune faiblesse dans ses mots, nul hésitation, car il savait qu’il avait raison.


- Qui, du jour au lendemain a cessé de me parler ? Qui, du jour au lendemain a cessé de me regarder ? Qui, du jour au lendemain n’a cessé de m’éviter ? TOI ! Et pour quoi ? Pour que des mois après tu me sortes que c’est de ma faute ?


Il reprit son calme. A quoi cela servait de s’énervé ainsi ? Il s’usait surement plus que nécessaire. Il fit trois pas en direction inverse de Loélia, histoire de lui tourner le dos et de profiter pleinement de la vue qui s’offrait à lui.


- Parfois tu devrais faire la part des choses et juger tes propres actes, ce n’est pas en rejetant la faute sur quelqu’un d’autre pour te persuader que ce n’est pas de la tienne qui t’aidera.



Dernière édition par Caleb Roarch le Sam 5 Nov - 16:50, édité 1 fois
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Loélia Dannan
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MessageSujet: Re: *Cour pavée du château* Jamais, Ô grand jamais ... ( Pv Loélia )   *Cour pavée du château* Jamais, Ô grand jamais ... ( Pv Loélia ) EmptySam 5 Nov - 11:17

Il me dépassait. Largement. Quelques mois auparavant, il était déjà une énigme pour moi mais je savais trouver ses failles pour lui intimer le respect. Maintenant, il n’en n’avait plu. Ni pour moi. Ni pour lui. De toute évidence, j’avais mal négocié notre séparation. Il m’en voulait, ça crevait les yeux. Mais ne dit on pas que si l’on veut partir, il faut le faire vite ? Comme lorsque l’on retire un sparadrap. Je restais là, à genoux sur les dalles de la cour, ne sachant à nouveau pas quoi faire. Le mieux serait sans doute de partir. Je me levais doucement et commençais à rassembler mes affaires, ne lui adressant plus un seul regard et me focalisant sur autre chose – un cantique chanté à voix haute dans sa tête fait des miracles, je vous le recommande - que ces maudites paroles.

Alors que je me penchais pour ramasser ma sacoche, une douleur sourde contracta ma poitrine, me faisant monter les larmes aux yeux. Suivie immédiatement par une nausée terrible. Le monde tangua un instant et je pris appuie au banc pour ne pas défaillir. Profitant qu’il ai le dos tourné, je relevais un peu mon pull pour savoir d’où me venait cette douleur soudaine et réprima un petit cri en voyant que les veines autours de mon cœur étaient devenues sombre. Il n’y avait pas de doute que ce qui le hantait était nocif pour moi. Je l’avais su des le moment où j’avais touché son esprit. Et il avait fallu que je fasse l’idiote, présumant de mes forces, pour combattre cette monstruosité... Tout ça pour quoi ? Pour qu’il enfonce le clou sur mes erreurs passées.

J’étais fatiguée et lasse. Rien de ce que je ne ferrais jamais ne comblera le fossé qui s’était creusé entre nous. Lui cracher au visage que je l’avais laissé tout seul parce que j’étais condamnée ne servirais à rien. Je ne voulais pas de ses remords, ni de sa pitié, mais j’avais dans l’ensemble l’impression que cela rééquilibrerais la balance. Si les points des douleurs infligés à l’autre étaient toujours en jeu. J’aurais aimé lui dire que tout va bien, que ma vie est parfaite et que je ne manque de rien. Pas même de lui. Des ses sourires, de ses yeux, de sa voix. J’aurais voulu lui dire que je l’ai oublié comme il faut. Que c’était juste mon devoir de l’aider. Que cela n’aurait rien changé si c’était quelqu’un d’autre. Qu’il ne compte plus pour moi. Qu’il est idiot. Que je le hais. J’aimerais lui dire à quel point il me fait souffrir. Que j’exagère sans doute mais c’est impossible. J’aime plus cette vie, je hais l’amour.

Tu vois, comme ça, ça serait le summum de l'hypocrisie, on pourrait presque dire de l'horreur, parce qu'on le ferait, par jeu, de s'arracher le cœur à pleines mains, avec une volonté terrifiante de souffrir plus que l'autre, de se mordre au cœur avec froideur comme si rien n'était vrai, ou plutôt comme si on aurait voulu que rien ne soit vrai tout en sachant qu'on ne pourra que crever si c'était un rêve.

Je passai machinalement la main sur ma poitrine douloureuse. Il était maintenant tard et j’aurais bien mieux fait de passer à l’infirmerie, ou mieux de réveiller Hector- qui lui ne poserais aucune question ou aucune accusation sur mes actions – pour demander une quelconque potion afin de passer une nuit complète. Mais non, comme toutes les nuits, je prendrais le chemin du balcon et la passerais en compagnie de Lucille Bell, la chatte de Léocadie qui m’avait pris en affection depuis notre retour d’Albanie.

Je m’approchais de lui en réprimant une grimace, ma respiration se faisait difficile, lui qui dominait la vue de sa stature comme le maître des lieux qui inspecte son domaine. Je pris sa main dans la mienne et s’il eu un mouvement de recul, je ne la lâchais pas pour autant. Il avait la main froide. Je souris tristement. Il avait toujours les mains froides surtout celle où trônait la cicatrice. A l’époque, il les posait sous mon pull dans mon dos pour les réchauffer. Tout en chassant vite fait les souvenirs au fond de ma mémoire, je passais doucement mon pouce sur la dite marque blanche. Quand je m’approchais de lui pour murmurer à son oreille, il se raidit comme un animal pris sous les phares d’une voiture :


Non, Caleb, je ne me moque pas de toi. Je ne pourrais pas te dire pourquoi je ne suis pas capable de t'oublier. Je ne pourrais vraiment pas. Tu as simplement ce petit quelque chose qui fait je suis incapable de te sortir de mes pensés et qui m'a fait tomber amoureuse de toi, et maintenant je ne peux pas t'oublier.

Je baissais la tête puis la releva en regardant les étoiles, histoire de contenir l’émotion qui me submergée. Ma voix se tinta d’un petit rire triste quand je repris :

C'est probablement ton sourire ou ta façon si spéciale de me regarder…

J’évitais de croiser son regard car je ne voulais pas qu’il songe que je le charmais à nouveau. Je me concentrais sur ses mains. Sur le rythme lent de sa respiration. Je le savais toujours en colère mais les nervures noires de son aura s’étaient dissipées quand j’avais contraint son démon à le laisser tranquille.

Je pourrais le répéter des milliers de fois ; je n'ai jamais aimé quelqu'un à se point là avant, si seulement tu pouvais comprendre… Ca me fait tellement mal de savoir qu'on ne sera jamais ensemble. Je ne peux pas croire que c'est ça qui devait arriver. Et pourtant... Pourtant … Ils me l’ont ordonné. Si celui en qui tu crois t’ordonnait de me laisser, je sais que tu l’aurais fais sans hésiter. N’est ce pas ? L’amour du fils de la Lune et de la fille du Soleil ne vaut rien contre les grandes marches qui dirigent le monde.

Je posais mon front contre le sien, il leva légèrement sa baguette vers moi mais d’une pression sur son poignet, je lui intimais de la baisser. Bien que je me fichais éperdument maintenant de ce qui pouvait m’arriver.

Le parasite qui est dans ton corps, dans ta tête … celui qui te pompe ton énergie, ta force vitale et morale, celui qui te soumet, te torture … celui qui te fait douter et perdre espoir, te laissera quelques temps de répits. Quelques jours, une semaine, deux tout au plus. J’espère que le temps que je t’ai imparti t’aidera à retrouver l’âme de combattant que tu avais autrefois, quand tu te fichais des autres et des qu’en dira t’on. Ne le laisse pas gagner.

Ma voix n’était qu’un murmure mais je savais que Caleb prenait acte et mesure de tout ce que je lui disais.

Je ne pourrais pas réitérer ce que j’ai fais ce soir car il m’empoisonne. Mais je suis sûre que tu peux maintenant te débrouiller sans moi. – je passais ma main sur son visage et scrutant son regard sans autant faire preuve de magie – je me suis trompée. Tu as toujours été fort. Bien plus que moi. Tellement plus que moi. Un vrai Prince au fond. Noir sans doute mais un prince.

Je me reculais. Il était temps de partir. Rester près de lui ne changeais rien à la réalité des choses. Il semblait à nouveau complètement perdu. Alors que je m’éloignais de quelques pas, je prenais lentement conscience que tout ceci avait le goût amer d’un adieu. Je luttais contre l’envie terrible de faire demi-tour et de le prendre dans mes bras. Un pas. Deux. Au troisième, la raison céda au reste. Je fis demi-tour et me jetais dans ses bras. Et quand je posais mes lèvres sur les siennes, tout fut consommer.
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MessageSujet: Re: *Cour pavée du château* Jamais, Ô grand jamais ... ( Pv Loélia )   *Cour pavée du château* Jamais, Ô grand jamais ... ( Pv Loélia ) EmptyJeu 10 Nov - 16:49

Il savait, il savait que trop bien que l’entité lui polluait l’âme, corrompais chacune de ses pensées. Mais des questions se posaient sans cesse dans la tête de Caleb, des questions qu’il chassait en vitesse de peur d’avoir les réponses. Il savait qu’il était fondamentalement mauvais, mais l’est-il parce qu’une chose maléfique sommeille en lui ou était-il lui-même ? Serait-il différent s’il n’y avait pas ce mal en lui ? Bon ? Gentil ? Beurk ! Une telle pensée le répugnait. Il en avait déjà trop vu dans sa courte et misérable existence pour se permettre d’être de nature bienfaisante. C’était un mot à bannir de son vocabulaire, et pourtant … Il l’avait toujours été avec Loélia, comme si elle le faisait transgresser tout ce à quoi il croyait, ses convictions, ses pensées.
Mais tout cela est fini.
Il avait toujours des sentiments pour elle, c’était évident, qui n’en aurait pas en sachant que sa petite-amie se révèle être un ange ? Mais il ne replongerait pas. Un être normalement constitué oui, mais la vérité, c’est qu’elle avait tout fait foiré. Tout ! Leurs relations, leurs amours, tout. Cette beauté que tout le monde semble vouloir acquérir, l’amour, cette chose presque miraculeuse qui pousse quelqu’un à risquer tout pour l’autre, le meilleur comme le pire, tout cela avait était réduit à néant par la fille qui était en face de lui.

Et il buvait ses paroles.

Il écoutait sourcils froncés, n’ayant rien d’autre dans le visage que de la haine et de la rancœur. Et elle qui se rapprochait de plus en plus jusqu’à coller son front contre le sien.

Attention à ce que tu fais.

Pensa-t-il en levant sa baguette de l’Ombre vers elle. Mais d’un geste, elle lui intima de la baisser, lui intima de lui faire confiance, mais comment le pouvait-il après tout ce qui s’était passé ? Après ce qu’elle avait fait ? Impossible, elle devait le savoir.
Puis elle fit mention de son mal qui le rongeait de l’intérieur, un autre mystère encore, pouvait-elle le remarquer parce qu’elle était un ange ? Il voulut lui demander mais elle prit la démarche de partir d’elle-même. Ses dernières paroles furent comme un claquement de fouet, comme couper le fil qui retenait l’épée de Damoclès, Caleb avait envie d’exploser.

Mais quelque chose qu’il n’avait pas envisager se produisit. Elle l’embrassa.

Ce fut comme un évènement qui relever de l’impossible, alors qu’elle lui avait fait part des sentiments qu’elle avait encore pour lui, lui ne montrait que du dédain à ses paroles, et elle avait tout de même posée ses lèvres contre les siennes. Il ne savait plus quoi penser, devait-il la repousser ? Ou bien lui faire part aussi des sentiments qu’il avait encore pour elle ?
Il resta bouche bée. Mais quand venu le moment pour lui de faire un choix face au sien, une douleur immense lui persécuta le crâne. Il se mit à genoux tellement la douleur était intense, il savait l’exacte origine de son mal être. L’entité. Il ne comprenait pas, mais il avait l’impression qu’elle avait un réel problème avec les personnes de onze ans et moins. Et ce contact fut comme la goutte qui fit déborder le vase.


- Ne me touche pas !


Dit-il sèchement en la repoussant.
Il n’avait pourtant pas réellement envie de la repousser, mais ce fut comme impensable qu’il ne le fasse pas après la douleur qu’elle venait de lui occasionner. Mais plutôt que d’expliquer son mal-être, il préféra débattre sur l’avis, la façon de penser de son ex-compagne.


- Je ne comprends rien à ce que tu me racontes. Qui te l’a ordonné ? Qui est la personne en laquelle je crois d’après toi ? De quel mal me parles-tu ?


Des questions, il l’assommait de questions, il le fallait, il le voulait, après être revenu tout ce temps, elle ne lui racontait que des bobards, soit elle répondait, soit elle partait. Se reculant avec précaution de deux pas en arrière, il fut à distance parfaite pour mener une conversation à bien. Du moins si elle se montrait coopérative, en ce cas c’est ce soir-là qu’il allait choisir si oui ou non il continuerait de la voir, de lui parler, mais dans les deux cas, qu’il la voit ou pas, il ne lui accorderait pas une seconde fois ses sentiments, oh que non, il ne recommencerait pas cette erreur, il ne recommencerait pas à souffrir.

Un prince noir … Un prince … Au destin noir également, la voie des Ombres est la seule voie possible, le chaos enchainera avec le salut de l’humanité, tous unis sous la même bannière …

C’était ainsi. Ce n’était pas juste une pensée, c’était une conviction, il en était convaincu, il suintait cette pensée de chaque fibre de son être. La seule voie possible. La voie des Ombres.
Mais jamais il n’en parlerait à Loélia, c’était bien trop risquée, c’était bien trop stupide, surtout après l’avoir aperçu par les yeux de Gabriel lors de la bataille. Non, c’était une raison évidente qu’il fallait qu’il se méfie d’elle, à contrecœur …


- Ou peut-être m’inventes-tu toutes ces choses pour sortir de notre histoire les mains propres ? C’est vrai qu’il serait aisée de me faire passer pour le mauvais, Serpentard, solitaire, ne sourit jamais, les rumeurs se font vite, c’est simple pour toi.
Mais rien de ce que tu ne me dis n’est plausible, rien n’est vrai. Et si ça l’est, je veux une explication et tout de suite.


Oui, tout de suite, car il avait pris une décision, après il sera trop tard pour lui dire, après il sera trop tard pour essayer de le récupérer, après le mot : « jamais » se dressera entre eux pour toujours. Il voulait juste prendre un peu de repos après cette maudite bataille et après, adviendra ce qu’il adviendra …

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Loélia Dannan
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MessageSujet: Re: *Cour pavée du château* Jamais, Ô grand jamais ... ( Pv Loélia )   *Cour pavée du château* Jamais, Ô grand jamais ... ( Pv Loélia ) EmptyLun 14 Nov - 15:19

Mais rien de ce que tu ne me dis n’est plausible, rien n’est vrai. Et si ça l’est, je veux une explication et tout de suite.

Je pris une profonde inspiration. Il se comportait vraiment comme un môme. Comme un enfant capricieux qui harcèle ses parents de questions dont ils n’ont pas les réponses. Avec le même ton impérieux et la même moue vindicative. Je réprimais une pointe d’agacement en fronçant les sourcils. Qu’il me repousse était une chose. Qu’il se comporte comme un parfait crétin en était une autre. S’il croyait m’impressionner, il se mettait le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Je le toisais d’un air décidé et affichant une parfaite indifférence je lui dis :

L’alliance. James Rayan, bien sûr. Le croque mitaine.

Sa naïveté au fond me faisait fondre. Peu de choses m’étaient inconnues dorénavant. Quant à lui, s’il posait de telles questions, c’est qu’il ignorait tout de nous. Les Célestes. Il avait des réponses à ses questions mais je n’étais pas certaine qu’elles lui soient d’une quelconque utilité. Et je savais pertinemment qu’en dire plus serait suicidaire quant aux projets de l’AD. Je l’avais vu à la bataille. Rien de tout ceci ne le regardait en vrai. Ces considérations étaient bien loin de nous. Et rien ne le ferrais jamais changer d’avis sur ma prétendue franchise. Je ne voyais donc pas l’intérêt de m’étaler sur ces sujets avec lui.

Bien sûr que je la voyais cette monstruosité dans son âme et dans sa tête qui lui déblatérait à longueurs de journée ses litanies perfides. Bien sûr que cela ma faisait mal de le savoir ainsi manipuler. Bien sûr que je savais qu’il avait été le bras droit de James Raven avant sa chute et que celui ci était comme un frère pour lui. Bien sur que je savais que Caleb avait des ambitions aussi noires que la nuit la plus sombre. Bien sûr que je savais qu’il y avait cette fêlure en lui. Cette chose qui faisait des gens normaux des personnes de sa trempe. Je savais tout ceci et je n’en n’avais guère fait étalage. Quelle importance cela avait il pour les autres de le savoir ? Quelle importance cela pouvait il avoir maintenant la rupture d’un couple de collégien ? Tout le monde s’en fichait. Royalement. Il n’y avait que Caleb Roarch et son égo pour penser que quelqu’un en avait cure. Et que cela m’empêcher de l’aimer. Moi, l’Ange.

Sortir de notre histoire les mains propres … Encore une idée bien masculine. J’émis un petit sifflement sarcastique puis croisant les bras sous ma poitrine, je lui dis d’un ton railleur :


Tu me connais bien mal, Roarch. Je n’ai jamais aimé la simplicité, sinon je ne serais pas là à t’écouter débiter de telles absurdités. Je ne serrais jamais sortie avec toi. Je ne me serais pas brûler quelques plumes pour te sauver. Tu es insultant de prétendre que j’essaye de m’en sortir les mains propres. Je n’ai jamais nié t’avoir demandé de partir et de me laisser tranquille dans le parc, seulement tu es tellement centré sur ton nombril que tu ne l’as même pas entendu. Tu n’écoute que ce que tu veux bien entendre. Ce qui t’arrange. Ce qui te conforte dans ton petit monde étriqué.

Ma voix avait monté d’un cran mais était toujours aussi ferme.

Tu veux que je te dise ? Si ça peut te soulager, je veux bien mettre un panneau dans la grande salle en disant que je t’ai largué ! C’est ce que tu veux ? Le pauvre petit Caleb Roarch s’est fait largué par la méchante Loélia Dannan. Je me suis accrochée parce que je pensais qu'on était différents. Et ça tu le savais. Tu le savais et avant que ton parasite te fasse perdre singulièrement l’esprit, tu n’en n’avais strictement rien à cirer.

Je tremblais de colère. Il m’accusait de tout ses maux alors qu’un croque mitaine se servait de lui comme d’un vulgaire pantin. Voilà qui était risible au fond. Mais plus jamais, oh non, ô grand jamais, il s’en sortirait de la sorte. J’eu un rire nerveux.

Mais on n’est jamais différents des autres et on ne l'a jamais été. On était pas plus beaux, pas plus amoureux. On était juste plus cons. Particulièrement moi. Pendant tout ce temps j'ai eu le cœur ouvert à tous tes mensonges et j'ai cru en chacun d'eux. Ils sont rentrés en moi, dans chaque parcelle de mon être. Ils ont su me mettre en confiance, ils ont su me faire croire en un bonheur qui n'a jamais existé. Et comme l'air que je respire ils m'ont fait vivre pendant des mois.

J'ai cru que j'étais forte et que tu étais seulement là pour me le montrer. J'ai cru que tu m'aimais et que je valais peut-être plus que ce que je ne veux bien le croire. J'ai cru que le monde était à nos pieds mais j'ai eu tort de croire qu'il existait un monde fait exprès pour nous. Je me sentais si légère que j'ai cru que je pouvais voler mais j'ai réalisé que sans toi je n'ai pas d'ailes. Cependant, tout cela te ferait trop plaisir aussi je ne m'arrêterai pas à ça. Je ne m'arrêterai pas à toi. Plus maintenant. Tu m’entends ? TU M’ENTENDS ?


Je tournais les talons et ôta mon pull ainsi que ma chemise en dépit de la froideur de la nuit. Ma peau pâle frissonna. Les veines autours de mon cœur étaient toujours aussi noires que de l’encre. Tout comme le croissant de lune au bas de mon dos. D’un claquement sec mes ailes s’ouvrirent, déposant sur les pavés usés, leur ombre subtile. Elles étaient toujours aussi imposante, si ce n’est plus encore qu’au début. Toujours de cette couleur rose et nacré sauf celles au niveau de mes omoplates qui avaient pris une couleur gris perle striée de noir. Elles ne brillaient plus. J’en saisi une dans mes doigts et elle s’effrita, tombant en poussière sur la terre froide. Une larme roula le long de ma joue. Je réitérais mon geste avec une autre plume grise. Poussière. Plume. Poussière. D’autres larmes. Caleb restait muet. Je m’approchais de lui d’un pas vif et lui colla la poussière dans la figure puis en montrant du doigt le poison qui m’empêchait de respirer depuis que je l’avais charmé, je lui criais :


ET ÇA ? EST-CE QUE TU CROIS QUE SI JE TE MENTAIS ET QUE JE NE T’AIMAIS PLUS, JE ME LE SERRAIS INFLIGÉE ? TU N’ES PAS IDIOT NI AVEUGLE, BON DIEU. OUVRE LES YEUX. LA SEULE CHOSE QUI TE POURRIE LA VIE ICI C’EST TOI-MÊME.

Ma voix se brisa et c’est la respiration sifflante que je repris :

Tu as devant toi la seule personne qui, selon toi, ne t’a jamais aimé sincèrement et qui pourtant s’empoisonne à petit feu pour ne pas te voir ainsi. Tu ne te rends même pas compte à quel point tu es blessant. Ou pire encore. Méprisant. Maintenant, il est trop tard. Tu as grillé les dernières cartouches, Caleb. Je suis venue m’excuser, te tendre la main, je suis venue t’expliquer, t’aider, me livrer, j’ai pris tous les risques pour toi et tu m’as repoussée. Tu as repoussé la seule personne qui a toujours veillé sur toi, même pendant son absence. Plus personne ne peut te sauver de ta bêtise hormis toi-même.


Je ramassais mon pull, faisant tomber quelques plumes argentées sur le sol, en ravalant mes larmes. Mes ailes recouvrirent ma peau en un long frémissement, dessinant les délicates arabesques sur mon dos couleur de neige. J’enfilais le pull, l’écharpe et le bonnet. J’attrapais ma sacoche et en retira un caban en laine tiré. J’ignorais complètement Caleb désormais … Car désormais … On ne nous verra plus ensemble. Désormais, mon cœur vivra sous les décombres de ce monde qui nous ressemblent et que le temps à dévasté. Ma voix ne dira plus « je t’aime ». Moi qui voulais être ton ombre, je ne serrais que l’ombre de moi-même. Et ces mots que je croyais les nôtres, tu les diras dans d’autres bras … Désormais, je garderais ma porte close. Désormais, on ne nous verras plus ensemble .
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MessageSujet: Re: *Cour pavée du château* Jamais, Ô grand jamais ... ( Pv Loélia )   *Cour pavée du château* Jamais, Ô grand jamais ... ( Pv Loélia ) EmptyJeu 24 Nov - 22:08

Rien, il n’y avait plus rien a faire. Il ne croyait pas malgré son envie à ce qu’elle disait. A quoi a qui la faute ? Le monstre collé à son esprit ? Jamais il ne pourrait le prouver ou le certifier. Alors il agissait en se demandant si ses propres réactions venaient de sa propre volonté. Etait-il corrompu ? Voilà ce qui déterminé Caleb, une énigme, une personne si petite et si jeune se posant milles et une question, et des questions sans réponses … Des questions auxquels Caleb n’avait pas très envie d’y répondre sur le moment. Là, il voulait partir, fuir, rester seule, méditer percher sur une branche d’un arbre ou bien dans la Chambre des secrets comme il prenait de plus en plus l’habitude. Mais elle, elle lui empêcher tout moyen d’échapper à son « spitch » à durée indéterminée …
Déployant ses ailes à la fin de son discours, elle prit aussi avec soin et vivacité ses effets personnels. Il avait enduré une fois de plus ses émotions, ses sautes d’humeurs. En d’autre temps il aurait réagis au quart de tour mais la vérité c’est qu’une bataille l’avait affaibli à tel point qu’il s’étonnait chaque matin à tenir sur ses jambes. Et grâce à James, même si ses méthodes étaient peu orthodoxes, il reconnaissait que la haine était un bien meilleur allié dans la vie face à l’amour qui nous rend faible. Il était blessant ? Méprisant ? C’est qu’il ne devait pas en être autrement. Pendant tout ce temps, ils avaient crus tous deux à cet amour interdit, à présent comme l’avait fait souligné son ancienne Juliette, d’autre personne ou chose, il ne savait pas, régissait leurs actes, leurs destinées et cela, malgré leurs volontés, malgré leurs sentiments …

Mais a qui ses sentiments étaient dédiés ? Il savait pertinemment que celle qu’il avait en face de lui serait surement parvenu à le rendre meilleur, à le rendre respectable, à faire de lui ce qu’il ne soupçonnait même pas d’être. Quelqu’un de bon. Mais le voulait-il vraiment ? Une vie passée, tournée vers la haine, la colère, la souffrance, le mal, le chaos. Non il était une cause perdue, il n’avait en fait jamais dû être l’idée d’une telle pensée, faire de lui quelqu’un de bien, c’était inconcevable … Mais quelque part, tout au fond de lui-même, le simple fait qu’elle l’ait envisagée sérieusement, il pensa :

Merci d’avoir essayé.

Il éprouvait de la culpabilité, il aurait bien voulu continuer son histoire, mais la vérité, c’est que depuis son combat contre Erell, il éprouvait des sentiments pour elle. C’est totalement absurde ! Mais c’est ainsi. Un effet secondaire du pouvoir flamboyant de James, cela avait fait naitre en lui une passion ardente envers son adversaire et ce malgré la présence même de Loélia, son ange à lui. Mais elle n’avait pu empêcher tout ça, les anges n’ont-ils pas tout pouvoir sur terre au nom de Dieu ? Si oui, elle n’avait rien fait pour empêcher cela. Et il l’avait pris pour une trahison. Quand elle finit de parler, il se mit perpendiculairement à côté d’elle et dit :


- Fais ce que tu veux désormais. Ça m’est égal.


Bien sûr qu’il ne le pensait qu’à moitié, mais dans ce monde, surtout pour lui, il ne pouvait s’encombrer de sentiments inutiles, des sentiments qui le freineront dans ses futures démarches au sein de l’ADT, surtout qu’elle faisait partis de l’AD. Si ce n’était pas le cas, que faisait-elle au rendez-vous à la bataille ?
Et il s’estimait heureux qu’elle ne l’ait pas remarqué, mais est-ce que son statut d’ange ne lui révélait pas qui il était vraiment ? Il savait qu’il avait malencontreusement révélé son identité à Dakeyras et Erell par ses paroles. Si oui, comment pouvait-elle espéré continuer avec un monstre ? Un monstre possédé par un autre monstre ? Ils étaient tous deux comme le jour et la nuit, deux âmes si contraire pour un amour à la fin précaire, non, un amour qui ne pouvait que se soldé par une séparation, des coups et des larmes. Mais Caleb ne pleurait pas, il se devait de se donner une certaine contenance vu les circonstances de la séparation. Même si tous deux n’étaient plus ensemble depuis quelque mois, ce soir était le grand soir, c’était le début de leurs fin à eux.

Il se tourna dos à elle à présent, le temps n’était plus propice au discours larmoyant mais à celui de partir. Mais il se retourna furtivement, ses lèvres se pincèrent, il avait envie de la serrer dans ses bras, de lui faire un bisou dans le coup et passer sa main dans ses cheveux. Il se surprit même à lever la main vers elle, mais non, il rattrapa sa main autonome par son autre main et se retourna.


- Il ne pouvait apparemment en être autrement de nous. Ne cherche pas à me revoir Loélia, cette fois ci, c’est moi qui te le demande. On s’est tout dit et il n’est plus nécessaire que l’on se fréquente.


Il avait envie de se flageller en ouvrant la bouche pour sortir ces horreurs mais c’était nécessaire. Leurs fins, même si c’était impensable, il s’agissait bien de leurs fins à eux. Alors décidé enfin à partir, il souffla un dernier mot à Loélia, juste pour clôturer leurs relations en bonne et due forme.

Je ne veux plus jamais, Ô grand jamais éprouvé des sentiments …


- Adieu …


Souffla-t-il avec déchirement, avec une dernière passion étouffé, avec un gout d’amertume sur le bout de la langue. Jamais plus il ne gouterait aux délices qu’étaient ses lèvres, et maintenant, ainsi commence le début du nouveau Caleb. Car au fond de lui, il commença à se jurer que plus rien ne viendra corrompre son jugement, plus rien ne l’arretera en dépit de son trop jeune âge. Il trouverait n’importe quel moyen et ce pour accomplir ses propres ambitions. Son père l’avait prévenu, il n’avait pas compris, maintenant oui. Et il consacrerait tous ses efforts jusqu’à perdre son âme pour transformer tout l’amour qu’il portait à cette ange en haine. L’amour rend faible et il ne voulait pas être faible. Mais c’était trop tôt, il aimait Loélia et pour cette raison, il quitta la scène pour se réfugier au seul endroit où personne ne le retrouvera, ou personne ne pourra entendre son mal être, son mal d’amour, sa souffrance.

La Chambre des Secrets.

Là-bas il se sentirait mieux, il pourrait s’extérioriser sans montrer à qui que ce soit ses émotions, et l’aura de détraqueur qu’avait instauré Atanys m’aiderait peut-être à lui ôter tout sentiment d’amour.
Et c’est devant la statue du grand Salazard qu’il s’allongea, regardant l’aura aspirait ses moments heureux avec Loélia, car il ne pensait à rien d’autre qu’a elle et tous les moments qu’il avait vécu avec elle.

Puis, après quelques heures passées dans la chambre, il voulut s’endormir. Mais une peur soudaine le piqua au vif. Il croyait avoir du répit pour plusieurs jours, mais quand le sommeil allait tomber, un rire affreux vrombit dans son crâne et dans tout son corps. Prit de panique, il se recroquevilla comme l’enfant qu’il était, impuissant, oui impuissant, car rien de ce qu’il ne pourrait faire ne lui permettra d’échapper aux horreurs qu’il allait voir pendant qu’il dormait, ce soir comme tous les autres soirs … Rien.


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Loélia Dannan
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