Elizabeth se trouvait à Nottingham en ce premier jour de vacances. Le train les avait ramenés hier soir et elle venait de passer sa première nuit dans un hôtel minable dont l'avantage était de ne pas coûter grand chose. C'était le seul qu'elle avait pu trouver, les autres étaient tous hors de prix. Seulement, elle avait un problème, elle ne pouvait se payer que deux semaines de logement dans cet hôtel si elle voulait se nourrir pendant le reste de ses vacances et pouvoir acheter ses fournitures pour la rentrée, il fallait qu'elle gagne de l'argent. Ses économies commençaient sérieusement à s'épuiser. Mais qui dit argent dit travail. Jusque là, le jeune femme n'avait jamais eu besoin de travailler, elle puisait dans l'héritage que lui avaient laissé ses parents, des gens qu'elle n'avait jamais connu. Elle vivait très convenablement avec ça, passant la majorité de l'année à Poudlard. Maintenant, il lui était vital de trouver un emploi. Elle n'y avait pas pensé avant, préférant reculer l'échéance à la dernière minute mais elle n'aurait pas dû. La plupart des petits boulots d'été étaient déjà pris. Elle décidé de sortir de l'hôtel pour se changer les idées et avec un peu de chance, dénicher une petite annonce pour un travail qui ne serait pas trop fatiguant. La Serpentard avait horreur de s'user à un travail auquel elle ne portait aucun intérêt, ce qui serait sans doute le cas. Elle marcha un moment dans des petites rues étroites et couvertes de pavés. Elle avait envie de courir et de s'enfuir de cette ville, de repartir dans son dortoir, dans son lit confortable et abandonné le matelas de l'hôtel, dur comme la pierre. Elle en avait mal au dos. elle regardait dans les vitrines si par hasard, il ne se trouvait pas une affiche indiquant un poste à pourvoir pour deux mois mais elle ne voyait rien, les vitres étaient translucides et aucun papier ne venait les entachés, passant une annonce inintéressante pour beaucoup de gens mais si intéressante pour Elizabeth.
La jeune femme entra dans une rue sombre, plus étroite que les autres, intéressée par une petite boulangerie devant laquelle il était écrit : "Cherche employé". Sans plus de détails.
Elizabeth entra et fit comprendre à la patronne, caricature de ce métier, qu'elle était intéressée par leur emploi et que pendant deux mois elle aurait la possibilité d'assumer son poste avec professionnalisme. Elle fut accepté, étant la seule candidature que possédait la boulangerie misérable. L'important était quelle avait trouve un salaire et qu'elle avait maintenant assez pour s'offrir deux mois dans cet hôtel tout aussi misérable. Pendant le reste de cet après-midi, la vieille boulangère lui expliqua comment son travail devrait être exécuté, il consistait simplement à saluer, servir te resaluer les clients. Quoique, des clients, elle doutait sérieusement qui puisse y en avoir. Elle sortit dans la ruelle, plutôt longue, la soirée était fraîche mais agréable. Elle eut un drôle de pressentiment, comme si elle était observée. Elle se mit à courir, par instinct. Mais elle entendit une voix masculine, qu'elle connaissait bien trop :
Alors, Jonhson, tu as peur ?
L'homme tant redouté la plaqua contre un mur et lui envoya un coup de poing en pleine figure. Elle tremblait, ses jambes la lâchèrent et seule la poigne de fer du bourreau la retint et lui permis de rester debout. Mais, cette fois, elle n'était plus une enfant, elle n'allait pas se laisser faire, elle lui cracha à la figure :
Je ne suis plus une enfant, vous n'avez plus rien à faire dans ma vie !
Elle le gifla et se dégagea. Elle courut dans les rues de Nottingham jusqu'à atteindre son hôtel, encore tremblante, elle ouvrit la grande porte puis arpenta les couloir avant de trouver sa petite chambre. Elle ouvrit la porte et la referma à clé derrière elle. Elle se blottit dans les draps de son lits, comme l'enfant qu'elle avait été. Pour la première fois depuis longtemps, elle se laissa aller et pleura toutes les larmes de son corps. Son visage pâle tait désormais blafard et ses mains fine serraient la couverture près d'elle, elle ne voulait plus, plus jamais revoir cet homme qui l'avait tant fait souffrir. C'était le seul être qui arrivait à lui faire ressentir une peur aussi poignante, elle n'avait pourtant pas peur de la mort. Mais il ravivait des souvenirs durs qu'elle n'avait encore jamais confiés à quiconque. Elle plongea sa tête dans un oreiller, ses sanglots durèrent une bonne partie de la nuit jusqu'à ce qu'elle se plonge dans des cauchemars atroces et douloureux. Demain, elle savait qu'elle aurait du mal à se lever et arpenter les rues de Nottingham jusqu'à son nouveau lieu de travail. Mais elle y arriverait, ce n'était pas le courage qui lui manquait. Elle savait aussi que la peur arpenterait son coeur tout au long de ses vacances.
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