Tourne les violons [libre]

Il était tard et Adam en avait conscience. Cependant cinq jours après son arrivée à Poudlard, le château lui donnait encore à certains moments l’impression d’étouffé. Normal pour quelqu’un qui avait passé les 730 dernières nuits dans une tente en pleine nature. La nature, parlons en. C’était dehors que Adam se trouvait le plus serein. Il aimait les plantes et les arbres. Il aimait les étudier ,en connaitre les différentes propriétés et surtout il aimait les travailler. Choisir, associer, mijoter... C’était tout un poème de préparé une potion. Toute en nuance et en subtilité. Néanmoins, ce n’était pas pour étudier une quelconque fleur qu’Adam se trouvait près du lac se soir là, bien que le parc de l’école était un éco-système absolument fascinant pour tout botaniste qui se respecte. Il voulait juste prendre une bonne bouffée d’air frais nocturne et éventuellement jouer un petit morceau de violon pour le plaisir. Depuis sa sortie avec Erell, il n’y avait pas touché.

Tout en cheminant sur les sentiers de terre battue, éclairé par la lanterne qu’il avait pris soin d’emmener, Adam observé le spectacle qu’offrait l’imposante bâtisse illuminée de toute part en cette heure tardive. Après vingt minutes de marche environ, le jeune Bulgare atteint l’endroit qu’il avait repéré quelques jours plus tôt. Le ponton de bois où été amarrées les barques qui conduisaient les élèves lors de leur première rentrée à l’école de magie. Il s’assit tout au bord, prenant garde tout de même de rester hors de portée des eaux sombres du lac qui brillaient de milles éclats d’argent sous les rayons de la lune. Adam posa la lanterne à côté de lui, jeta un coup d’œil aux alentours. Pas de doute, il était bien seul. Il ajusta son violon comme il se doit, serra les lèvres le temps de choisir l’air qui conviendrait à son humeur du soir, puis ce mis à jouer dans l’air frais de ce début d’avril.

*Thème joué par Adam*

Assise seule et illégalement en haut des arbres, le réflexion de Kurun fut soudainement interrompue par une mélodie... Décidément, le parc était très fréquenté ces derniers temps. A croire que le parc du château était le rendez-vous dispercé de tous les élèves...
N'osant descendre sans savoir qui était l'inconnu au violon mélodieux, elle se pencha pour tenter d'apercevoir une silhouette, une ombre, pouvant donner la moindre information...
Rien...
Ou rien qui ne renseigne plus sur la personne que la mélodie berçant l'air ici. Une faible lumière prêt du ponton...

- Anrev, renseigne moi sur qui il ou elle est... Soit discret mon beau...

Elle avait chuchoté, presque pensé ses paroles, caressant du bout des doigts l'oiseau posté à son côté, veilleur de sa funeste nuit. Et il s'envola, silencieux comme le vent hurlant, beau comme la lune pleurant cette nuit la beauté des étoiles... Elle avait cette sensation, cette impression qui ne la quittait plus depuis le début de la soirée, avant même que son corps fatigué ne la guide jusqu'ici : il allait se passer quelque chose de bon pour elle, et pour tous...

La nuit avança un peu... l'air de violon touchait à sa fin.
Puis la force.
Puis la colère.
Puis la fierté.
Voilà les notes qui envahirent l'air maintenant. Et cette rage, cette puissance, semblait séduire même les eaux sombres devant lequelles elle se tenait.
Elle se tut encore un peu, à l'écoute de ce message caché aux oreilles du monde.

L'oiseau revint furtivement se poser au bras blessé de sa maîtresse. Et, il ne suffit que d'un contact...

--(Flash)--

La flamme d'une lanterne fatiguée.
Une main sur un archer.
Un violon qui hurle son pouvoir.
Une cravatte rouge et dorée.
Un ciel étoilé.
Une étendue sombre et étincellante.
Une jeune femme suspendue au sommet d'un arbre.

--(Flash)--

Que lui arrivait-il ? Sa tête, prise dans un étau, lui hurlait et la harcelait d'images qu'elle ne comprenait pas.
Le ciel et le feuillage valsait autour d'elle.
Le contact des serres sur sa peau, les notes chatouillant ses oreilles et sa respiration lente l'aidèrent, petit à petit, à retrouver une vue convenable... La fraicheur de l'eau qu'elle gardait dans son sac l'aida également. Quel étrange poème que l'harmonie des images offertes ici...
Plantant les yeux dans le majestueux oiseau, Kurun sourie en croyant comprendre... ces tâches de couleur, prenant parfois sens, étaient ce qu'il se passait en bas, sur le ponton. Sans savoir réellement pourquoi, ni comment, elle avait vu la scène en contrebas dans l'obscurité de la nuit.
Elle s'empressa, malgré sa vision brouillée et ses membres tremblants, de confirmer sa théorie en descendant de son trône, libérant par la même le faucon. Mais, elle le savait, elle restait là. Si elle avait raison, il était Gryffondor. Peu de chances donc, qu'il lui arrive quoi que ce soit...

Et elle se posa, discrètement, finissant son vol à genoux sur le sol de verdure. Sa cape lui donnait un air qu'elle appréciait particulièrement.
Seul le vent, volage allié de cet instant, traître du silence posé la dénonça, faisant claquer sa cape, sur le rythme de la mélodie du moment.

Lorsqu’Adam jouait du violon, son corps exprimait toujours une intense concentration. Une ride creusait son front, ses lèvres blanchissaient, comme si son sang se concentré dans ses mains. C’était peut être le cas d’ailleurs, car après chaque morceau il se sentait lugubre et vidé, comme si son sang avait été remplacé par du goudron. Au lieu de se pencher simplement sur le violon, son corps semblait tout simplement s’épanouir et la musique s’en déployée comme une plante grimpante en fleur. Ses coups d’archet étaient amples, pleins d’audace, et le son rendait cette émotion dans la fraicheur de la nuit. Difficile de décrire l’expression du jeune Bulgare quand il jouait. Il semblait faire corps avec la musique. Ou heureux tout simplement.

Alors qu’il arrivait à la fin de son morceau, son instant de plénitude fus troubler par un légèrement bruissement d’ailes. Adam leva la tête s’attendant à voir un hibou, mais quelle ne fus pas sa surprise de voir qu’il s’agissait en fait d’un faucon. L’élégant oiseau passa au dessus de sa tête, effectua un gracieux cercle puis retourna d’où il venait, quelques arbres plus loin. Presque aussitôt Adam entendis un bruissement dans son dos, il se releva immédiatement sur la défensive. Il attrapa sa baguette et lui intima « Lumos ».

Il ne vit rien mais restait tendu, à l’affut du moindre bruit. Devant lui, la forêt était sombre et muette à ses questions et rien ne semblait plus troubler l’air calme et frais de la nuit. Alors qu’il se détendait, se maudissant d’être aussi sur ses gardes dans l’endroit le plus sûr de toute l’Angleterre, un léger éclat doré attira son attention dans les fourrés un peu plus loin en avant du sentier. Le jeune Bulgare se plaça immédiatement en position de défense et demanda d’une voix ferme et calme, dénuée de la moindre peur :

« Qui est là ? Montrez-vous et je vous assure que je ne vous ferrais rien. »

Adam se figea quêtant une réponse mais les seuls sont qui parvinrent à ses oreilles furent les battements sourds de son cœur et les clapotis de l’eau du lac.

« Tu deviens complètement déglingué mon pauvre ami. Tu ferrais bien d’aller te coucher. »

Il ramassa son violon et son archet, remis sa baguette dans sa poche mais alors qu’il rejoignait le sentier une silhouette apparue devant lui, mains levées en signe de paix. Une jeune fille de Gryffondor fit son apparition. De loin, il l’avait prise pour Erell mais ce n’était pas elle. Cependant, elle était tout aussi fière et jolie que sa consœur la myrtille. Adam fut un instant troublait par ses yeux magnifiques mais son instinct de survie repris rapidement le dessus car il dégaina sa baguette et lui dis à la jeune fille qui se trouvait à cinq mètres devant lui :

« Arrête-toi. Immédiatement. Ou je te jette un sors. Qui es-tu ? Que me veux-tu ? »

Elle n'avait pas été surprise par l'attitude défensive du jeune homme. Dans la nuit, nul ne ressemblait plus à un sorcier qu'un autre sorcier. Elle s'était faite silencieuse, ses pas effleurant à peine le sol humide de la nuit. Sa main droite s'élevait devant elle en signe de paix, comme pour apaiser la méfiance naissante de son interlocuteur.

- Je suis Kurun Aven... Nous nous sommes déjà croisés en cours quelque fois, Adam. Baisse ta baguette, je ne souhaite aucun mal...
Je me suis laissée bercer par tes notes.

Elle n'avait pas à redouter une quelquonque attaque, elle s'assura cependant que sa baguette était bien en place, à son côté, prête à la sortir... juste au cas où. Elle était si sûre d'elle qu'elle fit encore un pas en avant. Sa cape flottait dans le vent de plus en plus vif, tournoyant dans ses cheveux lâchés.
Anrev se posa sur l'épaule de la Gryffondor, qui lui adressa un regard reconnaissant.

- Tu veux bien jouer encore un peu ? Pour moi...

Ses lourdes réflexions avaient offert leurs places à des pensées plus poétiques, voyant même bourgeonner au creux de son oreille, des bribes de paroles aux sonorités nocturnes.
Elle s'approcha encore, d'un pas prudent, gardant en évidence ses mains vides.
Le garçon avait c'est air si peu commun : fiereté et méfiance, curiosité et crainte. La lumière de la lanterne n'éclairait que peu son visage, mais, la lune baignait à merveille les traits de son visage, un peu tendu en cet instant, comme si elle avait choisi d'inonder de lumière le personnage au bord du lac. Elle avait vu cela, parfois, dans de vieux livres religieux, lorsque les moldus étaient bénis des Dieux. Ce bain de lumière, divine, lunaire, aurai dû rassurer le jeune homme, mais, elle, restait dans l'ombre sécurisante.
Que pensait-il en cet instant ?
Marchant encore, elle se tenait maintenant à un mètre de lui, toujours sous la menace d'une baguette tremblotante.
Un sursaut de l'oiseau, puis un envol, la guida vers la place qu'elle avait à tenir. Lui en dévoilerai-t-elle une brève ligne ? Une poussière ?

Tout dépends de ce que vous faites maintenant Lockwood...

» C'est la fin... (libre...)
» - L'intrusion -(Libre)-
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