Un cours singulièrement particulier [PV]

Les froides nuits d’hiver s’allongeaient, la neige, le vent, tout se déchainait ce samedi matin autour du château. Autant dire que personne ne comptait sortir aujourd’hui, sauf peut-être son fou de collègue professeur de vol. Il était encore tôt, et le soleil entrait difficilement dans le château, les éléments déchainés empêchant ses rayons d’atteindre le visage du professeur. Qu’y avait-il donc à faire de si important, pour voir, à peine sept heures passé, le jeune professeur scruter l’horizon de son bureau ? C’était le week-end, et rien ne présageait que, d’ici à peine une petite heure, il devait débarquer un élève qui avait accepté de prendre des cours particuliers. Et Axel aimait réfléchir, seul, avant de faire un cours.

Il n’avait pas l’habitude des cours particuliers, il fallait bien l’avouer, mais aucune anxiété n’avait envahi son cœur : il était professeur depuis quelques temps maintenant, et bien qu’encore jeune, il commençait à avoir une certaine expérience. Le cours en question serait, a priori, davantage tourné sur les sortilèges et enchantements, matière où Axel avait toujours excellé, mais qui néanmoins resté légèrement en-dessous de son don pour la métamorphose. Dehors, le temps était toujours aussi horrible, et Axel pouvait parfois apercevoir des joueurs sur le terrain de Quidditch. Courageux, pensa-t-il en s’imaginant l’horreur de l’entrainement par un temps pareil.

Le temps passa, alors, inexorablement. Axel n’avait pas bougé d’un pouce, le regard plongé dans le néant qui s’étendait sous lui derrière la fenêtre, lorsque l’aiguille de son horloge rejoignit le chiffre onze. Il restait cinq minutes avant l’arrivée de son élève, en théorie. Un léger mouvement de la tête et Axel se rendit compte que le temps était venu. Il s’éloigna donc de ses contemplations, et contourna son bureau, ce même bureau où, quelques mois plus tôt, il avait fait ce rêve étrange en compagnie de miss Lebrec, afin de s’assoir confortablement pour attendre son élève, monsieur Rowel. Un mouvement de baguette, et le cliquetis de la porte marqua l’ouverture de la serrure : i n’y avait plus qu’à patienter. Puis, au bout d’un moment, on frappa.

Entrez ! ditle jeune professeur en réponse aux quelques coups secs sur la porte.

HJ : Le cours comportera deux parties. Tout d'abord, nous aurons droit à une discussion théorique sur le principe de question-réponse. Ensuite, je te proposerai une application pratique. Attention, néanmoins : ceci est un cours, alors ne t'attends pas à réussir tout ce qu'il va s'y passer l Je t'expliquerai la procédure de la pratique quand nous y arriverons : en attendant, je te laisse profiter de ton entrée. Wink

Jinx s'était levé de très bonne humeur ce matin ; le fait d'avoir un cours particulier avec un professeur ( surtout avec le professeur Kalyll ) ; y était pour beaucoup . Comme chaque samedi , il s'était levé vers 5 heure ne faisant aucun bruit pour ne pas réveiller certains de ses amis qui venait a peine de se coucher, il courut ses 5 kilomètres autour du château puis prit une douche brulante . Un petit rituel qu'il ne manquerai pour rien au monde .

Petit déjeuner pris en quatrième vitesse , il fini par se présenter a huit heure tapante devant le bureau du professeur . Il toqua trois fois puis la voix du professeur se fit entendre .

Entrez !

Il ouvrit la porte , son cœur battait vite , il n'avait qu'une envie : commencer .

Bonjour professeur .

Sa voix était remplie de son assurance habituelle . Jinx avait beaucoup de respect pour son professeur de sortilège , respect dont beaucoup de personnes ne bénéficiaient pas .

Il attendais a présent que le professeur lui indique quoi faire . L'adolescent était surexcité mais ne le montrait nullement , du moins il l'espérait .

La porte s’ouvrit lentement, lassant voir dans l’encadrement de la porte le Gryffondor. Axel leva les yeux vers son horloge : huit heure pile. Ponctuel, pensa-t-il.

« Bonjour professeur. »

Bonjour Monsieur Rowel, installez-vous, répondit le professeur à son élève lorsque celui-ci entra, désignant un fauteuil devant son bureau. Je ne vais pas passer par quatre chemins : si j’ai accepté de vous prendre en cours particulier, c’est que je pense que vous avez du potentiel. Néanmoins, je préfère vous prévenir tout de suite, si vous n’avez pas la rigueur qui sied à mon enseignement, partez tout de suite. Si nous commençons ce cours, il vous sera demandé un travail long et difficile, et vous aurez sans doute à souffrir de l’échec… dans un premier temps. Je peux vous assurer cependant que si vous me faites confiance, vous pourrez apprendre avec moi bien plus que dans n’importe quel cours.

Le ton d’Axel fut sans doute assez dur, mais il voulait que tout soit clair. Il était un professeur exigeant, c’était connu, mais ces méthodes avaient eu leurs réussites. De plus, il n’était pas du genre à aimer perdre du temps, et ne faisait que ce qui méritait son attention. Jinx Rowel le méritait-il ? Il ne tarderait pas à le savoir… Pendant les deux prochaines heures, il allait tester son élève dans tous les sens, et il espérait beaucoup de la première partie de l’entretien : comment peut-on réussir en pratique si notre théorie n’est pas acquise ?

Bien, nous allons commencer par une mise à l’épreuve théorique. Je vais vous poser des questions, vous devez y répondre avec le plus de détail possible, spontanément. Voici la première : quelle est la différence entre un sortilège et un enchantement ?

HJ : ne réponds pas trop hâtivement ! N'hésite pas à fouiller un peu pour avoir des infos. Wink

Confortablement installé dans le fauteuil , Jinx attendit que le professeur prenne la parole.

Bien, nous allons commencer par une mise à l’épreuve théorique. Je vais vous poser des questions, vous devez y répondre avec le plus de détail possible, spontanément. Voici la première : quelle est la différence entre un sortilège et un enchantement ?

Ben voyons , c'est marrant mais je la sentais venir celle là ! Heureusement qu'un minimum de documentation ne fait pas de mal !

Lorsque le jeune Gryffondor ouvrit la bouche ; il s'exprima d'un ton clair , il ne bafouillait pas car il connaissait la réponse . Étant élève du professeur Kallyl , Jinx savait très bien que ce dernier attachait une attention toute particulière sur la partie théorique de ses cours , ce qui faisait pester l'adolescent qui préférait comme beaucoup la pratique ...

Un sortilège est un terme générique désignant une action magique . Celle-ci influe directement sur le "sujet" du sortilège en question tandis qu'un enchantement n'altère pas radicalement les propriétés du "sujet" mais modifie certaines de ses propriétés ou en ajoute d'autres .Ainsi , transformer une tasse en rat relève du sortilège tandis que faire danser une tasse relèverait plutôt de l'enchantement . Il existe toutefois une exception : la stupéfixion . La stupéfixion est un enchantement mais la quasi-totalité des sorcier la considère comme un sortilège .

Le Gryffondor était plutôt satisfait de sa réponse et fixât le professeur pendant quelques secondes avant que celui-ci ne daigne lui répondre . Merci la bibliothèque !

Mmh…

La réponse du jeune homme ne satisfit pas du tout Axel. Cette distinction, il l’apprenait à ces élèves de deuxième année, et tout élève après les BUSEs devaient avoir une plus grande connaissance. Ce n’était pas là très rigoureux, mais n’était-ce pas là une caractéristique profonde des Gryffondors ?

Votre réponse aurait été parfaite si vous étiez encore un jeune nouveau qui ne connaît rien de la magie. Mais j’attends plus d’un élève qui n’est pas loin de passer ses ASPICs ! Alors écoutez bien ce que je vais vous dire, car tout le monde à droit à l’erreur et à l’oubli. Mais à partir de ce cours, je veux que vous soyez capable de faire la différence entre les deux termes.

Il existe deux distinction entre les deux, et vous m’en avez développé une, la plus simple. Je vais vous développer la plus compliqué. Mais avant cela, nous allons faire une brin d’histoire de la magie. Car c’est important de bien la connaître pour pouvoir comprendre les sortilèges et les enchantements !
A l’origine, la magie était exclusivement composée d’enchantements. Les enchantements étaient de longues incantations personnelles, qui différaient d’un sorcier à un autre et qui pouvaient avoir d’innombrables effets. Toute la magie fonctionnait de la sorte, et chaque sorcier avait ses propres incantations. C’est pour cela que les sorciers rédigeaient chacun leur propre grimoire, notant leurs créations. Souvent, les enchantements, qui était particulièrement longs, se terminaient par une incantation plus courte, inventée, qui était le déclencheur final de la magie. Reculez-vous, s’il vous plaît, je vais vous faire un exemple.

Axel sortit sa baguette et la pointa vers le fond du bureau, vers sa bibliothèque personnelle. Avec des mouvements de baguettes précis, il commença son incantation.

Quand l’humain vacille face au danger
Quand sa force décroit et se tait
La flamme lui prête sa vaillance éternelle
Le torrent le protège par ses cours immortels
Ainsi vient la magie protectrice pour combattre le fléau
Que se lie la flamme avec les cours d’eau
Qu’elle forme sa sphère, son bouclier, son miroir

Tuere me.

Dès le dernier mot prononcé, une cage à moitié d’argent, à moitié transparente – mais d’un éclat rayonnant – se forma autour de la bibliothèque. Aucune magie ne pouvait traverser cette barrière magique, ou du moins aucune magie traditionnelle.

Voyez comme mon enchantement comportait deux parties : une incantation et un déclencheur. Et bien, même si ce n’est pas nécessaire, la plupart des enchantements avaient des déclencheurs de la sorte, qui permettait d’être plus efficace. Au fur et à mesure des époques et de la succession de générations de sorciers, ces déclencheurs eurent une existence à part entière : c’est ainsi que sont arrivés les sortilèges. En utilisant simplement les déclencheurs d’un enchantement, les sorciers parvenaient à avoir à peu près le même résultat, mais en beaucoup moins puissant. L’intérêt était avant tout la rapidité de l’incantation, mais aussi le fait qu’elle était toujours identique et moins personnelle, et pouvait donc facilement être enseigné. C’est là la première distinction entre les sortilèges et les enchantements.

Pour résumer, un sortilège a une incantation prédéfinie, qui permet seule de le réaliser, avec le geste adéquat. L’enchantement n’a aucune forme stable, et chaque chant est différent d’un enchanteur à un autre. L’effet du chant n’est donc jamais le même d’un sorcier à un autre, contrairement aux sortilèges.
Il faut ajouter qu’un enchantement associe magie et émotion, par opposition à la plupart des sortilèges qui s’en sont détaché. L’ enchantement est directement lié à l’enchanteur, et sera inspiré par la magie la plus profonde en lui. C'est de la magie à l'état brut, une magie moins contrôlée, et surtout moins contrôlable, mais qui peut être beaucoup plus puissante.

Vous vous demandez sûrement pourquoi vous avez cette distinction en mémoire, l’ayant appris de votre ancien professeur ou trouvé à la bibliothèque ? La distinction dont je vous est parlé n’est abordé qu’en cinquième année, car celle que vous avez développé est beaucoup plus simple. C’est une distinction académique que l’on fait dans le grand groupe des sortilèges, et non des enchantements, exclusivement pour le nom des sortilèges. Ainsi, on appelle académiquement sortilège un sortilège dont l’effet ne change pas les propriétés de l’objet, mais qui influe directement sur lui, comme par exemple le sortilège expelliramus. On appelle enchantement ce qui au contraire modifie ces propriétés, et vous avez raison, le sortilège de stupéfixion devrait être appelé enchantement de stupéfixion. J’ajoute qu’un maléfice change les propriétés de l’objet de façon négative. Néanmoins, vous devez comprendre que cette distinction se fait à l’intérieur même de la catégorie des sortilèges, et que les enchantements regroupent quelque chose de beaucoup plus global.

Est-ce clair désormais, ou avez-vous des questions ? Si vous n’en avez pas, j’aimerais qu’avec ce que vous venez de me dire, vous me disiez si on emplois dans la métamorphose des sortilèges, des enchantements, ou si l’on peut employer les deux. Si vous avez des questions, n’hésitez donc pas à me demander, je préfère y répondre tout de suite plutôt que de le voir dans votre réponse.

Le professeur lâcha un sourire. Il ne voulait jamais détruire ces élèves. Ce qu’il voulait avant tout, c’est qu’ils apprennent, il était là pour ça. En ce sens, ça ne le dérangeait pas de devoir expliquer les bases à Monsieur Rowel : ça le dérangerait néanmoins qu’après ce cours, s’il en ressort en ayant compris, il ne sache pas faire la distinction par manque de travail. Il pardonnait tout quand les élèves travaillaient et s’appliquaient, mais il ne supportait pas la fainéantise. Mais ce jeune homme ne semblait pas être de ces fainéants qui encombraient parfois la salle d’Axel par simple envie de dormir quelque part au chaud.

C'est moi ou je viens de me faire allumer en beauté ?

Malgré cette pensée amusante ; Jinx accueilli très mal la réflexion de son professeur . Et à ce stade là de la conversation, le Gryffondor se sentait perdre pieds . Lui qui n'avait jamais suivit correctement le cour d'Histoire de la Magie et qui était tout bonnement une véritable quiche en métamorphose devait à présent faire le lien entre ces deux matières ! Voilà qui risquait de le discréditer dans l'estime de son professeur ; mais bon ! que pouvait-il y faire ?

Aller mon gars , réfléchie! Bon , et si tu commençai par prévenir le professeur que tu vas dire une grosse bêtise ? - Ah ouai pas bête !

Jinx se racla la gorge puis pris la parole d'une voix hésitante, car le professeur attendait surement mieux de lui que ce qu'il allai produire sur la partie théorie .

Excusez-moi professeur mais je ne pense pas avoir compris toute les nuances entres un sortilège et un enchantement . Mais je vais tout de même essayer de répondre à votre question .

Puis l'adolescent mit en route son cerveau qui était resté jusqu'à ce moment en mode veille et commença à réfléchir à toute allure .

Eh bien, si j'ai bien compris, je pense que la métamorphose relève plus de l'enchantement que du sortilège ... car la métamorphose agi uniquement sur l'apparence du lanceur du sort . Il me semble savoir qu'un sorcier ne peut pas métamorphoser quelqu'un d'autre mais seulement lui même . Je crois aussi avoir lu que l'état psychique du sorcier pouvait influer sur sa magie et donc par conséquent sur sa métamorphose .

Jinx se sentais minable ... comme si il savait que sa réponse était stupide . Elle ne l'était peut être pas il sentait en son fort intérieur qu'il n'étais pas aussi bien informé qu'il le pensait . Au fond de lui même ; le Gryffondor se cognait la tête contre un mur pour son manque de connaissance . Il détestait avoir tort ou bien encore ne pas savoir . cela faisait partis des nombreuses choses qui le faisait monter sur ses grands chevaux en un quart de seconde .
Il attendis patiemment que son professeur analyse sa réponse qui n'avait l'air de le satisfaire qu'à moitié pour la seconde .

Imbécile va ! Tu penses que c'est comme ca que tu pourra vaincre des mangemorts ou même espéré savoir utiliser les sorts informulés convenablement . Non, et tu as raisons !

Le professeur interrompis le cour de ses pensés en déclarant sur un ton d'une banalité rarement entendu ...

A la réponse de son élève, Axel ne put s’empêcher d’avoir un léger soupir, pas de désespoir ou autre sentiment négatif, mais simplement parce qu’il se rendait compte que l’enseignement n’était plus ce qu’il était. Mais il avait bien l’intention d’y remédier.

Et bien, mon cher, je peux vous assurer une chose : nous avons un long chemin à faire. Long, mais pas impossible. Sortez votre baguette, jeune homme, nous allons passer à la pratique, car la compréhension théorique relève souvent de l’application pratique, et non du contraire. L’expérience, il n’y a rien de mieux que cela ! Je vous donnerai la réponse à ma question plus tard. Pour commencer, nous allons travailler les sortilèges et les enchantements de base, pour que vous puissiez en distinguer nettement les différences. Car « est vrai ce que je perçois fort clairement et distinctement », n’est-ce pas ? Avant de commencer, faisons un petit peu de place.

A ces mots, Axel fit quelques longs et amples mouvement de baguette à travers la pièce. Les meubles se soulevèrent alors pour se réfugier contre les murs, qui, en prise avec ceux-ci, se reculèrent petit à petit pour agrandir la salle.

Après avoir vu cela, il serait préférable de contester cette citation sur la vérité… Enfin, nous voilà en meilleure condition pour travailler.

Axel refit alors l’enchantement qu’il avait fait sur sa bibliothèque, mais cette-fois ci pour toute la pièce. Désormais, les deux hommes étaient dans une cage de lumière, des barrières magiques recouvrant tous les meubles et tous les murs.

Simple précaution, ajouta le professeur face au regard de son élève.

Bien, je vais vous laisser vous placer à quelques pas de moi, puisque nous avons maintenant de l’espace. Nous allons commencer par la première distinction entre sortilèges et enchantements, celle que vous semblez avoir retenu, ce qui devrait être le plus simple. Lancez donc un sortilège dont l’effet ne changera pas les propriétés de l’objet que vous visez. Un sortilège académiquement appelé sortilège, en soit. Vous pouvez me viser, bien entendu. Ensuite, lancez un sortilège académiquement appelé enchantement, qui modifie les propriétés de l’objet que vous visez.

Un sourire, et Axel se mit en position pour contrôler les sortilèges de son élève.

C’est quand vous voulez.

Le cœur du Gryffondor battait à cent à l'heure . Il avait d'abord eut le droit de se battre contre son professeur de défense contre les forces du mal, et voilà que maintenant ; son professeur de sortilège et métamorphose lui proposait de lui jeter des sorts. C'est le pied ! pensât-il .

Ok ; eh bien je vais commencer par un sortilège tous simple . Vous êtes prêt ?

Jinx n'attendit pas la réponse de son professeur et tonna de sa voix grave :

Expelliarmus !

Le filet de lumière partie à la vitesse d'une balle mais le professeur para son sortilège avec une telle aisance que Jinx en était presque jaloux. Mais Kallyl était enseignant; normal qu'il soit meilleur que lui ...

Et l'enchantement ; je dirai celui-ci :

Jinx releva sa baguette une nouvelle fois mais murmura cette fois le sortilège pour que le professeur n'entende pas : bah quoi ; on a le droit de s'amuser !

Crachelimace ...

De nombreux souvenir venaient de remonter dans la tête du jeune homme ... Il avait humilié de nombreux Serpentard avec cet enchantement assez sadique ; il faut le reconnaitre.

« Expelliarmus ! »

Axel stoppa le sortilège pas un simple charme du bouclier. Il était un peu déçu qu’il réutilise le même sortilège que dans l’explication théorique, mais cela valait mieux que faire n’importe quoi. Et puis l’important restait que le sortilège était plutôt bien réussi pour un élève.

« Crachelimace… »

Le second sortilège n’était pas très scolaire, loin de là ! Un crachelimace, l’un des sortilèges préférés des élèves. Personnellement, Axel n’avait jamais aimé l’employer, car son effet était pour le moins… ragoutant. Mais ce n’était pas le plus important, l’important était que Monsieur Rowel comprenne les différences fondamentales entre ce qu’on appelait dans les livres un sortilège et ce qu’on appelait un enchantement. Et si Axel partait de ce que l’élève savait, ce n’était que pour lui montrer qu’il ne savait pas encore grand-chose, ce qui n’allait pas tarder à changer, bien entendu.

Très bien, monsieur Rowel, très bien. J’aurais préféré que vous employiez un autre sortilège que celui dont nous avions parlé tout à l’heure, mais je préfère ça à un sortilège pris au hasard sans réfléchir. Dîtes-moi à présent, pour vérifier, pourquoi le premier est académiquement appelé « sortilège Expelliarmus » et le second « enchantement Crachelimace ».

Axel fit une pause, puis préféra dire tout de suite ce que devrait développer son élève après cette première question qui apparaissait pour Axel d’une simplicité remarquable. Il fallait aller plus loin.

Néanmoins, cette différence est loin d’être absolue, et ces deux incantation appartiennent à la même famille. Pourquoi ? Quelle est cette famille ? Qu’est-ce qui les unifie ? Réfléchissez bien, je vous que vous compreniez de vous-même ce qui différencie ces deux incantations, et ce qui les unifie pourtant. Nous en avons parlé tout à l’heure.

Jinx se stoppa et se mit à réfléchir intensément ... S'il voulait que son professeur remarque des progrès et continu ainsi ces cours ; Jinx devait fournir le meilleur de soi-même et être à la hauteur des espérances de son professeur. Puis des bribes de phrases remontèrent dans son esprit et le jeune homme déclara :

Eh bien ; ce sont tous les deux des déclencheurs qui à la base avaient aussi un chant. Ce sont donc des enchantement mais à différence de l'"expelliarmus" qui aurait du vous désarmé ; le "crachelimace" aurai influé sur votre corps et en aurai ainsi changer les propriétés ... A noter que l'enchantement "crachelimace" est totalement lié aux émotions. Car pour que l'enchantement du crachelimace soit puissant ; ce n'est pas la puissance du sorcier qui déterminera la force de l'enchantement mais a haine qu'il porte en lui à l'égard de son adversaire . Alors ; j'ai bon cette fois ?

Pour une fois, l'adolescent était plutôt satisfait de sa réponse. Il avait répondu à toutes les questions du professeur en le citant lui-même . Jinx attendait avec impatience le moment propice pour aborder le sujet des sortilèges informulés avec son professeur ... mais quand l'occasion se présenterait-elle ?

Ce n'est pas encore ça.Oubliez tout ce que vous savez, monsieur Rowel, oubliez tout ce que je vous ai dit. Seule votre raison doit être en jeu, seul votre entendement doit vous permettre d’accéder au savoir, seul l’expérience vous permettra l’amas de connaissance nécessaire à l’appréhension des sortilèges et enchantements. Fermez votre esprit à tout ce qui l’encombre, et réfléchissez.

Axel pointa alors sa baguette vers son élève, sans réel préavis, mais il le fit assez lentement pour que l’élève ne soit pas surpris.

Expelliarmus.

La baguette du jeune homme sauta de ses mains pour aller rouler par terre. Axel poursuivit alors sa tirade, la baguette encore pointé sur son élève.

Ce sortilège n’a eu aucun effet sur vous-même, il n’a pas altéré vos propriétés physiques ou psychiques. On l’appelle sortilège Expelliarmus.

Impedimenta.

Le sortilège entraîna une subite lenteur de son élève, qui réagissait d’un seul coup bien moins vite.

Finite. Vous voyez que ce sortilège-ci a influencé votre corps, il a altéré ses propriétés physiques. Néanmoins, il n’est pas un enchantement ! Il est un sortilège, tout comme le Crachelimace. C’est ce qui unifie vos deux incantations : elles sont deux toutes deux des sortilèges, donc courtes, à effet immédiat et universel. Sommes-nous d’accord ? Aucun des sortilèges faits ici n’est un enchantement, même celui qui a alterné vos propriétés.

Alors pourquoi ? Pourquoi appeler l’un sortilège et l’autre enchantement (l’Impedimenta est un maléfice, mais cette appellation est très proche de l’appellation enchantement) ? Vous voici face à l’académisme, face à l’incompétence ministérielle qui confond les notions. Mais vous ne pouvez pas les confondre. Ce qu’on appelle charme du bouclier, sortilège de stupéfixion, maléfice d’entrave, tous sont des sortilèges dont le nom varie selon les conventions. Quels sont ces conventions ? L’un des sortilèges n’altère pas les propriétés physiques ou psychique de l’objet. Accio ! Voyez comme là je ne fais qu’attirer l’objet sans le modifier. D’autres sortilèges altèrent les propriétés en bien, et on les appelle enchantements. Tendus Fructi ! Les fruits de la corbeille sur le bureau d’Axel, contre le mur, se virent soudainement donné une paire de jambes, et ils allèrent au milieu de la salle pour danser. Ici, j’ai modifié les fruits qui peuvent à présent physiquement réaliser une danse. On appelle donc ce sortilège un enchantement, mais il reste un sortilège, car il est une incantation courte à effet immédiat et universel. D’autres sortilèges altèrent les propriétés de l’objet en mal, comme le maléfice d’entrave que nous avons vu tout à l’heure. Ce qui différencie toutes ces incantations, c’est donc l’effet du sortilège qui détermine son nom académique, mais seulement académique. Ce qui les unifie, c’est qu’ils sont tous des déclencheurs. Êtes-vous d’accord ?

Il y a donc dans la famille des sortilèges trois sous-famille, délimité par les programmes ministériels : sortilèges, enchantements, maléfices. Comme ceci. Axel dessina dans les airs quelques traits qui s’assemblèrent alors pour former un schéma et quelques noms.

Un cours singulièrement particulier [PV] Sans_t12

Et à côté de cette famille des sortilèges, on peut placer la famille des enchantements, qui n’a rien à voir avec ce nom d’enchantement donné à certains sortilèges, continua Axel en entourant d’un fil magique le nom d’enchantement qui figurait dans son schéma. Et nous n’avons pas encore pratiqué ces enchantements. Avez-vous compris cette distinction entre sortilèges et enchantements qui se fait à l’intérieur même de la catégorie des sortilèges ?

Jinx était perdu. Perdu dans toutes ces distinctions académiques. Le jeune homme avait du mal à visualiser les différentes notions mais il arrivait à différencier les enchantement des sortilèges; et les maléfices des enchantements ... Tout avait une place dans ce grand puzzle qu'était la magie. Tout avait une place; tous représentaient un engrenage. Seul, ils ne valaient rien mais imbriqués les uns les autres dans une harmonie parfaite ; ils étaient invincibles : la magie est source de puissance.
Le Gryffondor ne parlait pas mais son cerveau et sa prise de conscience venait de prendre un virage à quatre-vingt-dix degrés. C'était comme si une porte longtemps verrouillée et dissimulé dans la brume épaisse qui encombrait son cerveau venait de se présenter à lui : comme si la brume avait disparu et aurait laissé place à cette même porte grande ouverte ...

Le jeune homme écarquilla les yeux d'étonnement : longtemps, la magie lui avait paru ambiguë mais cette fois, elle était claire comme de l'eau de roche.

Oui professeur : je comprend ...

Parfait. Cette distinction est la celle que j’appelle académique. Parallèlement, on peut voir la distinction magique. Qu’est-ce qu’un sortilège ? Vous l’avez sans doute compris, un sortilège est une incantation universelle à effet délimité et instantané. Par exemple, lorsque j’ai lancé les sortilèges Expelliarmus, Impedimenta ou encore Accio, l’effet fut immédiat, court, et chaque sorcier qui prononcera ces formules pourra avoir exactement le même résultat. La caractéristique fondamentale du sortilège est son aspect universel : l’incantation est a priori utilisable par tous, selon les degrés de difficulté. C’est la première catégorie magique : le Sortilège.

Parallèlement, il en existe une autre, l’Enchantement. A l’inverse de la catégorie des Sortilèges, les Enchantements sont caractérisés par une grande longueur des incantations, qui sont de plus très personnelles et non universelles. Aucun sorcier ne peut réaliser l’enchantement d’un autre, car chaque enchantement est lié à l’enchanteur. L’effet par contre est bien plus puissant qu’un simple sortilège, mais également bien plus difficile à réaliser. La plupart des sortilèges ont une équivalence en enchantement, avec plus de puissance magique. Par exemple, l’enchantement que j’ai réalisé tout à l’heure est le développement en puissance du sortilège Cambio. Bien entendu, on peut réaliser des enchantements qui n’ont aucun sortilège de référence. Il est important de ne pas confondre ces enchantements magiques avec ceux académiques. Je vais vous donner quelques exemples.

Voici un enchantement académique, qui appartient à la catégorie magique des sortilèges. J’ai juste besoin d’un cobaye… Axel attrapa un des fruits qui s’agitait encore, mit terme à son sortilège et le métamorphosa en un gros rat. Parfait. Petrificus totalus. Vous reconnaissez ici le sortilège qui est académiquement appelé enchantement parce qu’il altère les propriétés du sujet. On l’a vu, vous l’avez compris, passons à autre chose. Finite. Manminsi. La chouette ne fut plus pétrifié et repris sa forme originelle, un fruit. Axel le lança quelques mètres plus loin. Bien, maintenant, je vais créer un enchantement dont l’effet est similaire au sortilège d’attraction, mais en plus puissant. Voici le sortilège, vous le connaissez. Accio Pomme. Comme vous pouvez le voir, l’effet est immédiat, et la pomme vient lentement se placer sur ma main. Si vous réalisez ce sortilège, l’effet sera le même. Maintenant, je vais réaliser un enchantement. J’aurais juste besoin d’un peu plus de matière… Sur ces mots, Axel multiplia tous les objets présents dans son bureau qui était à l’intérieur de sa sphère de protection magique. Dès lors, une série de chaises, coupes, livres et autres vinrent remplir les lieux. Parfait…

Attirer comme l’aimant toute les énergies
Attirer comme l’amant les plus douces envies
Chaque objet en son sein cherche une moitié
Pendant quelques instants, celle-là je serai.
Que tous vers moi convergent comme en une perspective
Je serai point de fuite, gravité abusive.

Tous les objets dans la salle virent rapidement léviter autour d’Axel, comme attachés à lui par des liens invisibles. Après l’enchantement réussis, Axel arrêta son effet, car ce n’était pas très confortable d’avoir tous ces objets en lévitation autour de lui. Ils arrêta avec tous les effets de sa magie, et tout redevint dans l’ordre d’avant sa démonstration.

Cette enchantement est bien une catégorie magique, comme vous pouvez le voir, il diffère des sortilèges par son incantation et sa puissance. J’ai réalisé ce qu’on appelle un chant, à effet puissant et immédiat, mais qui ne dure pas longtemps. Les catégorie magique enchantement regroupe les chants, comme celui que je viens de réaliser, les charmes, qui sont plus complexes, et les ensorcèlements. On peut compléter le schéma de la sorte.

Axel agita sa baguette, et le les traits déjà en place se tassèrent pour faire place aux nouveaux arrivants. On pouvait lire désormais à côté du Sortilège une nouvelle catégorie, Enchantement.

Un cours singulièrement particulier [PV] Bis10

Saisissez-vous cette différence entre le Sortilège et l’Enchantement en tant que catégorie magique ? Pensez-vous pouvoir l’appliquer ?

Jinx était à présent sur de lui. Il savait faire la différence et s'endormirait bien moins bête que la veille.

Oui professeur; je pense pouvoir l'appliquer mais quelque chose m'échappe. Dans l'enchantement que vous venez de réaliser ; ou se trouve le déclencheur magique. Ou alors il n'y en a pas car je ne connais aucun sortilège ayant cet effet. ... normale puisque c'est un enchantement mais y'en a-t-il un ?

Le jeune homme pensai à ce que Kalyll pourrai bien lui faire faire en partie pratique . Mais comment vais-je pouvoir aborder les sortilèges informulés ...?

La question du jeune homme était très pertinente, Axel était content, car elle montrait qu’il commençait à réellement saisir les subtilités de la magie la plus basique.

Les déclencheurs ne sont pas nécessaires aux enchantements, c’est un bonus en quelque sorte. Il est vrai que si j’avais voulu améliorer la puissance du sortilège, j’aurais pu en employer un. Mais dans cette situation, c’eut été dangereux. Je vais rapidement vous expliquer le principe de réalisation d’un enchantement général, un chant, l’aspect le plus simple de cette magie.
Le lien entre l’enchanteur est le chant est primordial : puisque chaque chant est personnel, c’est ce lien qui en délimitera la puissance et l’efficacité. Réaliser un enchantement, c’est utiliser de la magie brut, les flux en notre corps et l’histoire de notre magie : en un mot, c’est lier émotions, sentiment, vécu en notre magie pour créer une incantation dont les mots mêmes ont une signification. Réaliser un chant, c’est chercher la magie la plus profonde en nous, enfuie. Si le sorcier met toute son âme dans son chant, celui-ci aura un pouvoir décuplé par rapport à un simple sortilège. Les incantations sont longues pour cette raison : elles permettent une progression dans les couches successives de notre magie, elle permet d’en atteindre les entrailles. Je sais qu’abstraitement, de la sorte, c’est difficile à concevoir, mais en vous entraînant, en pratiquant cette recherche, vous sentirez davantage de quoi je suis en train de parler. C’est par la poésie et l’harmonie des mots que vous pourrez l’atteindre. Pour qu’un chant soit efficace, il faut le ressentir, c’est très important, le rendre intime, et c’est vers ça que vous tendre, c’est cette difficulté que vous devez dépasser. Il faut ajouter que la gestuelle est tout aussi important que la parole. Les deux doivent être précis et personnels. Sur le contenu du chant, il est absolument nécessaire qu’il soit concret, que le chant dise l’effet qu’il doit donner, et ne reste pas dans l’abstraction. L’abstraction, c’est l’interprétation. L’interprétation magique, c’est l’instabilité, l’erreur, le danger, c’est faire un chant qu’on est pas capable de maîtriser.

Je tiens à précier quelque chose de très important : le chant doit être purement magique, surtout pour des sorciers inexpérimentés – et la plupart des adultes le sont toujours, je dois vous l’avouer. Il ne faut pas associer la magie et l’émotion du chant quelque chose de physique, comme la chair ou le sang.

Axel s’arrêta, il en avait beaucoup dit. Il ne voulait pas en dire trop, car il fallait que son élève puisse tout mémoriser.

Bien, à vous maintenant, vous allez me faire un sortilège, et un enchantement en rapport avec ce sortilège mais dont l’effet diffère légèrement, est plus personnel, plus puissant. Si vous avez besoin de quelque chose, je vous le donnerai.

Axel marqua une pause, hésitant un peu. Mais oui, il devait faire ces quelques précisions.

Pas d’enchantement sur la métamorphose, s’il-vous-plaît. Trop complexes pour le moment. Et pas de déclencheurs non plus, je préfère vous les enseigner plus précisément avant. Je tiens à préciser que tout enchantement qui ne concerne pas la magie basique est inutile : si vous voulez faire un enchantement sur un Incendio, c’est possible, mais ne vous attendez pas à ce que l’effet soit supérieur à un sortilège d’élémentaliste de feu. Ce serait illusoire. Impossible de réaliser un enchantement de magie sylvaine, de nécromancie ou autre : ces magies sont en dehors de toutes les catégories magiques dont nous venons de parler.

Jinx chercha quelques secondes dans son esprit un sortilège qu'il pourrai utiliser pour en faire un enchantement. C'est la charme du bouclier qui lui vint à l'esprit en premier.

Je pense que je vais me baser sur le charme du bouclier. Le professeur acquiesça et Jinx commença à chercher un poème qui pourrait bien illustrer le charme du bouclier. Il resta debout ; au milieu de la pièce de longues minutes sans rien dire puis il trouva. Au début ; cela lui était venu par bribes mais là, le poème était finit et Jinx était impatient de voir le résultat !

Dresse toi devant moi,
De la tête au pied.
Protège moi du combat ;
Pour ne pas être bléssé !

En fin de compte, l'incantation parut bien moins merveilleuse lorsque le Gryffondor l'eut terminer. Aussitot la dernière syllabe prononcée, le charme opéra et Jinx fut déçus : certes, le bouclier paraissait plus puissant que s'il n'avait prononcé que le déclencheur mais cela restait en tous point la même chose. Surement car Jinx n'y avait pas mis la gestuelle ce qui était tout aussi important que l'incantation ...

C’est un bon début, commenta Axel après l’enchantement de son élève. Celui-ci était loin d’être parfait, mais le plus important était que l’incantation avait eu un effet. L’effet n’est pas exceptionnelle, bien sûr, mais il y en a un, ce qui est déjà bien. Je pense que vous pouvez améliorer les deux aspects. Tout d’abord, l’incantation manque d’harmonie et d’aspect émotionnel. Ce n’est pas le meilleur mot pour qualifier ce qu’il faut faire, mais disons qu’il manque à votre enchantement quelque chose de personnel, un peu de vote âme, un peu de votre propre magie. Nous allons le travailler. En plus de cela, penser à vivre l’enchantement avec votre corps, la gestuel manquait, c’est normal, mais quand vous le travaillerez, laisser votre corps exprimer avec vous cet enchantement. Pour notre prochain cours, vous allez refaire cet enchantement, en essayant de l’améliorer. N’hésitez pas à l’allonger, cela vous permettra d’atteindre plus facilement la magie profonde en vous.

Pour vous aider à réaliser un enchantement, nous allons faire un exercice que vous pourrez refaire par vous-même. Il s’agit de visualiser la forme matérielle de votre magie. C’est ce qu’on appelle « Mantra ». C’est du même ordre que celui hindou ou bouddhiste, mais il y a de grande différences dans la pratique occidentale de cette magie. Prenez une posture confortable, debout, assis, allongé, comme vous le désirez. Quand vous serez bien installé, faites comme-ci vous alliez joindre vos mains, tout en laissant un espace de quelques centimètres. Comme je le fais. Axel, qui s’était assis en tailleur, dans sa façon habituelle de méditer, joignit les mains en une sorte de triangle, laissant un espace entre les deux. C’était comme si un fil invisible reliait les deux mains. Maintenant, tâcher de reposer votre esprit et de vous concentrer. Essayer de ressentir votre corps, et la magie qui l’habite. Je sais que c’est difficile, mais vous pouvez le faire. Prenez le temps qu’il faudra, autant de minutes que nécessaires. En réalité, un élève mettait souvent plus de vingt minutes à avoir un résultat, c’était loin des quelques secondes nécessaires au professeur, mais cet écart était tout à fait normal : Axel avait une longue expérience de ces magies. A un moment, vous allez pouvoir ressentir le flux magique qui parcours votre corps, à votre façon, chaleur, picotement, je ne sais quoi. Essayez à ce moment là de faire converger ces flux vers vos mains, essayer de le contrôler légèrement, vous ne le pourrez pas beaucoup, mais cela suffira. Et quand vous y parviendrez, voilà l’effet que cela pourra faire.

A ce moment là, une forme argenté apparut entre les doigts d’Axel. Celui-ci, en écartant les mains, l’agrandit. Puis, celle-ci s’agita dans tous les sens pour former une figure : c’était une sphère, mais une sphère absolument pas compacte. Au contraire, elle était faite spirales et d’espaces vides qui en faisait une boule presque décoratrice.

Voilà la représentation matérielle de ma magie, monsieur Rowel. Lorsque vous parviendrez à ce résultat, vous arriverez bien mieux à réaliser un enchantement, je vous le garantis.

Ce cours passait par tous les chemins. Mais c’était nécessaire pour former cet élève qui avait un potentiel, et qui pouvait avoir de bien meilleurs résultats que ce qu’il avait eu en cours. Axel écarta complètement les mains et la forme disparut.

A vous de jouer, maintenant. Seule la méditation vous aidera. Nous ferons une pause après cela, alors prenez tout le temps qu’il vous faudra.

Fascination, jalousie, surprise ... Autant de morts qui définissaient l'instant présent.
Fascination envers la sphère magique. Ensemble de spirale et de filaments : un spectacle magnifique.
Jalousie pour son professeur qui en fin de compte se révélait bien plus puissant que Jinx le pensait ...
Surprise car sans le vouloir , Jinx avait déjà adopter un posture similaire avant ... Lorsque qu'il était énervé, pensif ou tout simplement triste ; il se tenait comme ca, debout quelque part ou personne ne pourrait le trouver. Et il méditait ...

Sans plus de parole ; Jinx se mit droit comme une équerre. Les mains en triangle comme il avait vu son professeur le faire quelques secondes avant lui. A la différence que Jinx ne laissa que quelques millimètres en ses deux mains.

Il était ... paisible. Seule sa respiration marquai le temps. Il contrôlait le temps ... à sa manière. Un silence de mort pesait dans la pièce. Mais dans sa tête, tous n'était que bonheur! Il revivait ses anniversaires passés avec ses parents. Sa mère l'enlaçait d'amour et son père le taquinait. C'est le souvenir le plus marquant que Jinx gardait d'eux. Sa mère aimante et son père filou ... finalement, Jinx savait très bien d'ou lui venait son coté romantique ; d'ou lui venait se coté belliqueux, mesquin et drôle ... Bien que Jinx pensait le contraire, ses parents lui avait légués beaucoup plus de choses qu'il ne pensait. A cet instant, il eut une folle envie de rire et d'allumer sa pipe mais il se retint... D'autres souvenirs lui remontèrent à l'esprit mais un léger picotement au niveau du centre de la paume de sa main droite le tira de ses pensés. Il ouvrit ses yeux en grand mais pour regarder devant lui, un point fixe crére par lui-même pour ne pas se laisser distraire.
Puis le picotement s'accentua dans tous le milieu de la paume droite. Comme si une multitude d'étincelles électriques lui chatouillaient la paume. S'était très agréable. Puis les étincelles invisibles se dispersèrent le long de son majeur et sans le vouloir, Jinx joignit ses mains pour former un triangle équilatéral parfait.
Les étincelles continuaient leurs chemins et passèrent à présent dans son majeur gauche pour ensuite descendre dans son autre paume.

A présent, le Gryffondor sentait le concentré de magie se propager dans son pouce gauche qui s'était lié de lui-même à son pouce droit ... Puis les étincelles eurent fini le périmètre du triangle de sa main. Il sentait maintenant tout son potentiel magique dans ses mains , puis ses yeux se posèrent et il remarqua que de minuscule arc électrique se formaient dans ses mains.

Après quelques secondes de contemplation, il regarda son professeur qui le fixait d'un air étonner. Puis il regarda la pendule. Il avait mis plus de deux heures pour obtenir le résultat...

Puis ses yeux revinrent vers Kalyll et ne pu se retenir :

Yes ! J'ai réussie !

Puis il écarta doucement ses mains et vit les filaments se disperser quelques secondes et s'estomper en une brume magique qui dispersa au gré des courants d'air ...

Alors ?

Alors vous avez besoin d’une pause, monsieur Rowel. Il est presque midi, vous avez mis du temps pour parvenir à ce résultat. Mais ce dernier justifie ce temps. Votre mantra est très réussi, je ne pense pas avoir déjà eu un résultat pareil avec d’autres élèves, pour tout dire. Vous avez une grande capacité de méditations ! Pendant cette semaine, si vous trouvez le temps, n’hésitez pas à la travailler pour obtenir ce résultat de plus en plus rapidement. Entre dix et quinze minute serait un bon objectif.

Axel, qui, pour ne pas perturber la méditation de son élève, avait mit fin à ses chant silencieusement – il n’aurait peut-être pas tenu de toute façon – s’était réfugié derrière son bureau et travailler son cours. Lorsque le jeune homme eut les premiers effets visibles, il contourna une nouvelle fois son bureau pour s’appuyer contre lui devant son élève. Toutes ces meubles s’étaient remis en place, excepté autour de monsieur Rowel. Quand il eut finit son petit discours, il ne put s’empêcher de sourire à son élève.

Vous avez fait du bon travail ce matin. Du très bon, même. Votre appréhension théorique s’est très bien passé, avec un crochet par la pratique qui vous a permis de mieux la comprendre. Si vous le voulez, nous pourrons travailler uniquement votre pratique cet après-midi. Mais pour le moment, vous comme moi avons besoin de souffler un peu.

Pause, quelque peu hésitante, mais rien ne pouvait se lire sur le visage d’Axel qui était très doué pour masquer ses émotions.

Une petite curiosité m’interpelle. Je pense que si vous avez demander ces cours particulier, c’est parce que vous avez une idée derrière la tête. Puis-je savoir laquelle ?

Ah ; enfin il pourrait lui révéler et ainsi travailler ! Enfin ... Et Jinx n'avait même pas eut à amener le sujet lui-même. Décidément, les professeur avaient de nombreux talents cachés!

Eh bien regarder de vous-même, je pense que vous allez très vite comprendre.

Jinx sorti sa baguette et la pointa vers la corbeille de fruit puis pensa :

Accio Pomme !

La pomme s'éleva vers le jeune homme mais non pas pour qu'il la récupère mais pour qu'elle roule à ses pied. Le sortilège en était tellement amoindri que le Gryffondor ne savait même pas si son professeur allait comprendre.
Pour finir, il déclara ...

Je maitrise à moitié les sortilèges informulés ... pourriez-vous m'apprendre ?

Le ton était humble au possible et Jinx n'attendait que la réponse pour sauter de joie; ou de désespoir ! Si sa se trouvait , Kalyll ne les maitrisait pas complètement lui-même , qui sait ...

Axel pointa également sa baguette vers le fruit qui avait roulé sur le sol avec la grâce et la légèreté d’un pachyderme.

Accio Pomme.

Cette-fois ci, l’objet était plus une plume qu’un boulet qui serait tombé de son canon. Elle vint directement se poser dans la main droite du professeur.

Je pourrais, répondit-il alors simplement à l’interrogation de son élève.

Axel, qui était loin d’être dupe, se demandait bien ce que son élève pouvait réellement vouloir. A vrai dire, cela lui remémorait sa propre adolescence. N’avait-il pas réussis son premier sortilège informulé très jeune ? N’avait-il pas, dès qu’il en avait entendu parler, était fasciné par ce voile de la magie qu’il ne soupçonnait pas ? N’avait-il pas immédiatement voulu la maîtriser ? Peut-être que monsieur Rowel n’avait que ce genre d’envies… Mais quelque chose au fond d’Axel lui disait le contraire, un mauvais pressentiment, une intuition qui lui murmurait que son élève recherchait autre choses : les sortilèges informulés n’étaient pas une fin, mais un moyen. Le professeur aurait presque pu le parier.

Etrange fascination que cette magie, n’est-ce pas ?

Quand il y pensait, très peu de personnes étaient au courant des capacités d’Axel. Il n’en parlait jamais, et seuls des sorciers comme Albus Dumbledore devaient réellement connaître ce dont le professeur était capable. Il venait de montrer une partie de son pouvoir à son élève, bien décidé grâce à cela à apprendre plus précisément ce que ce-dernier comptait faire de sa magie. Habituellement suspicieux, Axel, en acceptant d’aider Monsieur Rowel avait posait une condition implicite : il surveillerait cet élève, et condamnerait tout écart.

Prouvez-moi que vous êtes capables de travail et de persévérance Monsieur Rowel, et je vous apprendrai les sortilèges informulés. Cet après-midi, nous allons travailler vos sortilèges. Si je constate votre sérieux, nous pourrons finir ce par un premier passage sur la magie informulée. Et si vous me montrez samedi prochain une amélioration dans votre enchantement, nous pourrons envisager cette étude plus sérieusement.

Axel ouvrit la porte de son bureau à son élève, avec toujours le même sourire aux lèvres.

A dans une heure ?

Après que le professeur lui eut rappeler qu'il était l'heure de passer à table, Jinx s'aperçut qu'il était littéralement entrain de mourir de fin. Il salua le professeur tout en le remerciant chaleureusement de l'aide qui lui apportait et qu'il lui apporterait et se dirigea presque en courant vers la salle à manger ou il ne restait que quelques élèves qui trainaient à finir leurs assiettes tout en papotant de ce qu'ils avaient reçu pour Noël.
Jinx s'était vu offrir une belle veste de cuir par un de ses ami et un rappeltout par une des ses anciennes conquêtes avec laquelle il avait gardé de bon contacts ...
C'est vrai que Jinx oubliait pas mal de choses et ce petit objet lui offrirait surement un point d'appui autre que sa mémoire dont il n'utilisait la plus grande parti que pour se remémorer toutes les formules qu'il apprenait ...
Il s'assit seul et se goinfra de bacon grillé accompagné de légumes vert. Il prit une paume et s'en alla après se festin. Il se dirigea dehors et s'assit à l'endroit ou il avait fait sa déclaration à Erell ... Endroit qu'il gardera toute sa vie en mémoire. Il alluma sa pipe et tira de petite bouffé qu'il gardait longtemps dans ses poumons. Il recevait à présent du tabac par un ancien ami moldu de son père qui était buraliste ...
Puis il reprit le chemin inverse tout en mangeant sa pomme. En arrivant dans la salle, il se rendit compte qu'il était en avance d'une dizaine de minutes ... Il était éreinté par la l'heure qu'il avait passé avec son professeur. Il jeta la pomme dans la poubelle de classe et vint se situer au milieu de la pièce. Le charme pour protéger les murs avait disparu mais les tables étaient toujours collées aux murs et le jeune homme disposait donc de tout l'espace qu'il souhaitait pour méditer.

Il se concentra et tout de suite sentit un grand mouvement d'apaisement s'installer en lui. Les mains en triangle ; et tranquillement, les petites étincelles prirent places dans ses paumes . Il distingua un mouvement dans la pièce et en déduisit que le professeur était entré et qu'il devait l'épier. Lorsque les petits arcs électriques avaient commencé à pointés le bout de leur nez, Jinx jugea qu'il était temps de mettre fin à l'exercice. Il regarda sa montre, il était une heure vingt ce qui indiquait qu'il avait du donc méditer trente minutes pour obtenir ce résultat. Belle performance ! pensât-il.
Puis il se retourna vers le professeur et demanda :

Alors, on commence par quoi ?

Le jeune homme sortit de la salle, Axel s’assit sur le coin de son bureau. Il se demanda ce que monsieur Rowel attendait, vers quoi il aspirait avec tant de force pour vouloir apprendre les sortilèges informulés. Comme chacun, monsieur Rowel portait en son sein une force mystérieuse, dangereuse peut-être. Qu’allait-il en faire ? Axel ne saurait le dire. Mais il se devait de former lui-même l’élève pour qu’il ne dérive pas vers des méandres inconnus, c’est tout ce qu’il savait. Axel sortit donc pour rejoindre la grande salle à la table des professeurs, où il retrouva quelques collègues. Il rejoignit sa salle qu’à une heure précise, et monsieur son élève était déjà présent, en position de méditation. Axel se mit donc dans un coin et attendit. Le sérieux de monsieur Rowel lui fit plaisir, et une telle application ne pouvait que témoigner de l’extrême volonté de celui-ci. Peut-être pouvait-il commencer à lui enseigner les sortilèges informulés, après-tout.
Il y a quelque chose à faire de celui-ci, pensa-t-il.
Après 20 bonnes minutes, ce qui était relativement court, la méditation commença à faire son effet. C’était un joli progrès, indéniablement. Le jeune homme s’arrêta là et se retourna vers Axel.

« Alors, on commence par quoi ? »

Les sortilèges. J’ai changé d’avis. Si vous vous débrouillez bien, je vais commencer dès aujourd’hui à vous enseigner les sortilèges informulés. Cela ne vous dispense pas de travailler votre enchantement, bien sûr. Une petite minute et je suis à vous.

Axel reprit ses longues incantations pour à nouveau protéger la salle et les meubles. Il ajouta une quelques sortilèges pour qu’aucun bruit ne sorte de la salle, que personne ne les dérange.

Bien. Je ne pense pas que la méditation ne vous suffise à avoir la concentration suffisante pour réaliser un sortilège informulé. Je suis persuadé que la réussite de ceux-ci dépend immédiatement de la réussite de vos sorts formulés. Je pense même que ce n’est qu’au cœur de l’action que vous allez réussir. La situation de combat exige une concentration extrême, concentration qui peut permettre d’avoir des déclics. C’est ainsi que vous apprendrez le mieux à mon sens. Dans une situation d’urgence, la réussite de vos sortilège sera témoin de votre concentration, et plus vous en réussirez à la suite sans vous déconcentrer, plus vous aurez de chance de réussir un sortilège informulé. En un mot, oui, vous allez vous battre en duel contre moi. Avec un peu de chance et beaucoup de travail, vous parviendrez peut-être à réussir un sortilège informulé cet après-midi.

Est-ce que cela vous va ?

Axel, qui avait toujours ça baguette en main, se mit face à son élève. Un sourire, et il prit position.

C’est quand vous voulez.

[HJ : petite explication de ce qui va se passer. La réussite de tes sortilèges dépendra d’un lancé de dés que j’effectuerai après chacun de tes rps. Tu devras dans tes rps te contenter de prononcer l’incantation sans dire si le sortilège réussis, c’est moi qui dirai si c'est le cas.
Si le lancé de dé donne : 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10 ou 11, tu réussis ton sortilège formulé
Si le lancé de dé donne 2, 3, ou 12, tu ne réussis pas ton sortilège formulé.

La partie intéressante : plus tu réussis de sortilège formulés en série, plus tu as de chance de réaliser un sortilège informulés.
Entre 1 et 3 sortilèges formulés réussis à la suite, tu peux réussir un sortilège informulé si les dés donne 2, 3, 7, 11 ou 12.
Pour 4 sortilèges formulés réussis à la suite, tu peux réussir un sortilège informulé si les dés donnent 2, 3, 4, 7, 11 ou 12
Pour 5 sortilèges formulés réussis à la suite, tu peux réussir un sortilège informulé si les dés donnent 2, 3, 4, 7, 10, 11 ou 12
Pour 6 sortilèges formulés réussis à la suite, tu peux réussir un sortilège informulé si les dés donnent 2, 3, 4, 5, 7, 10, 11 ou 12
Pour 7 sortilèges formulés réussis à la suite, tu peux réussir un sortilège informulé si les dés donnent 2, 3, 4, 5, 7, 9, 10, 11 ou 12

Si tu as des questions, pose les moi avant de poster ! Si je résume, plus tu réussis de sortilèges formulés à la suite (un seul rate et tu repars à zéro), plus tu as de chance de réussir un sortilège informulé. Voilà :)HJ]

Tout au long du récit de son professeur, le sourire de Jinx s'étira le long de sa bouche pour ne former à la fin qu'une longue banane d'un rose pâle. Les professeurs avaient la manie en ce moment de se battre en duel contre lui, et il adorait cela. Seulement, Jinx était sûr que le professeur Kalyll ne le laisserait pas gagner comme l'avait fait son collègue de défense contre les forces du ma : Mr Vimaire.
Il se mit donc en place à un quinzaine de mètres de son professeur et se mit en garde, main gauche tendu devant lui et bras droit au dessus de sa tête formant un angle droit parfait, preuve des innombrables séances d'entrainements.
Le jeune homme préférait (et de loin) ce genre d'apprentissage plutôt que les questions-réponses auxquels sont professeurs le soumettaient comme tous les autres à chaque cours ... Cela devenait barbant à la longue. Puis le Gryffondor prit une grande respiration et se concentra avec force sur l'effet de son sortilège.

Expelliarmus

S'était comme si Jinx avait vraiment prononcé la formule. Il était mime sûr d'avoir entendu sa voix résonner dans sa tête. Étais-ce son imagination ou son sort allait-il réellement marché ?

HJ: Ce système de lancer de dés marchera aussi pour les RPs en combats ?

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