[Chaudron Baveur] Retour en ville (Libre)

Il faisait froid. C'était déjà le mois de décembre. J'avais retardé mon retour de Salt Lake City au maximum, mais m'était rendue à l'évidence. Mon père se faisait vieux et semblait malade pour le peu que je savais. Passer Noël avec lui, bien que l'ambiance soit incertaine, m'avait paru une bonne idée. Noël étant ma fête préférée, j'étais absolument disposée à passer sur sa froideur. Mais il fallait tout de même avouer que la fête ne serait plus la même. Lors de mon voyage, j'avais appris qu'Imelda, ma tante qui avait vécu avec nous depuis ma naissance, nous avait quitté. Elle faisait une excellente dinde au marrons. Il était peut-être temps pour moi de reprendre le flambeau.

Si seulement je connaissais sa recette...

C'était donc aujourd'hui que je faisait mon grand retour dans ma contrée natale. Je n'avais encore revu personne. Mais après tout, les gens avaient du m'oublier. J'avais passé tellement longtemps chez les Diaz. Enfin... Cela m'avait semblé si court. Mais trois ans tout de même...

Il m'avait fallu revenir d'abord à des lieux connus et à vrai dire, le Chemin de Traverses me sembla un bon premier compromis. On y rencontrais tant des sorciers de premier ordre que des personnages relativement étrange. Tant est qu'on puisse réellement parler d'étrangeté dans le monde magique.

Je m'arrêtais quelques instants au Chaudron Baveur, siroter un verre d'hydromel. On en trouvait peu aux Etats-Unis. Et le faire venir par poudre de cheminette n'était vraiment pas une bonne idée...

C'était la fin de journée et Marin avait décidé de s'accorder une pause. Après le coup de feu dû à ceux qui voulait faire nettoyer leurs vêtements pour être élégants à Noël, l'activité retombait. Elle ne tarderait pas à remonter avec la St Sylvestre et le nouvel an. Et surtout avec les résultats de beuveries et divers vomissements occasionnant tâches et autres traces étranges qui étaient du ressort de la famille Laveclair. Mais en attendant, Marin se dit qu'une bonne petite bière serait la bienvenue.

Il faisait frais en cette journée d'hiver et l'atmosphère du Chaudron Baveur le réchauffa rapidement. L'homme commanda.

Une bière s'il vous plait. Et une brune, pas de la pisse d'âne !, crut-il bon de préciser. Ces anglais avaient vraiment de drôle de goûts en matière de boisson.

Le serveur lui apporta sa commande, une belle pinte de brune bien mousseuse et bien forte. Le blanchisseur y trempa les lèvres et fit claquer sa langue de satisfaction. Elle avait du corps celle-là !

En temps normal, Marin prenait une table et s'asseyait tranquillement. Mais aujourd'hui il décida de rester au comptoir, un rêve secret de passer pour un habitué l'habitait, et observa tranquillement la salle. Et la salle l'observait aussi. Il fallait dire qu'il ne passait pas inaperçu avec sa peau blanche comme un linge, résultat d'un sort de blanchiment mal orienté.

Son regard tomba sur une jolie jeune fille qui semblait un peu perdue. Marin se prit à rêver qu'il était un séducteur et qu'il pouvait l'aborder. Mais il n'oserait jamais ! Il finirait probablement sa vie seul avec Willy. Ce qui lui importait c'était surtout de bien faire son travail. Et la vie lui réserverait peut-être quelques surprises !

Ni le vent, ni le froid, ni la neige ne empêcherait Vlad Tepes de sortir faire un petit tour dans ce bon vieux Chaudron Baveur. Il l'avait tant aime lorsqu'il était a Pourdlard, avec son atmosphère cosi, l'abondance de gens, des conversations, mais surtout le moyen de se mettre dans un coin et de regarder les gens.
C'est donc ce jour la que Vlad décida d'y refaire un tour. Il mit sa bonne veste en peau de centaure et sortit de chez lui.
Le transplanage faisait qu'il fut devant le Chaudron Baveur en quelques seconde.
Il prit le temps de regarder la façade du pub que seul les sorciers pouvaient voir.

C'est magnifique, voila un endroit qui restera toujours le même

Il ouvrit la porte et une clochette sonna, en même temps il bouscula une dame qui se tenait debout derrière la porte et parlait avec son amie. Vlad ne s'excusa pas et les protestations de la sorcière ne lui fit aucun effet.

Alors avec un grand sourire, il se dirigea vers bar pour y aller chercher a boire. Arrive au bar pas moyen d'avoir le barman. Il se faufila alors entre les personnes.

Bouge toi, tu as a boire alors bouge toi!!!!

Vlad l'avait dit a un homme qui se tenait devant le bar avec une biere brune en main. Il ne supportait pas que l'on se mettait au travers de son chemin.

5 minutes plus tard, il réussis a avoir le barman.

-Un verre de vin rouge sangue

-De vin rouge quoi?

-Ben oui idiot, ou lalala ca a bien changer depuis le temps finalement

Le barman le regarda bizarrement mais alla chercher le vers de vin et revint 2 minutes plus tard

-Voila monsieur. Dites vous êtes étranger?

-De Transylvanie, tenez les 12 mornilles que je vous dois

Vlad lanca la monnaie et laissa le barman et alla se trouver une table bien cache. Il scruta le pub, pratiquement toutes les tables étaient comble sauf une prise par une jeune fille mais Vlad voulait se mettre seul a une table. Il la vit, la table, s'y precipita et s'y assit tranquilement.

Quand il fut bien en place, son regard se posa sur la fille assise seule.

Mais que fait-elle la toute seule?

Delia était un peu fatiguée de son voyage. Il avait beau avoir été très court, il avait pas été pour le moins éprouvant. Et le froid n'avait à vrai dire rien arrangé. A cette idée, et malgré la chaleur ambiante, Delia frissonna. Puis elle sentit un regard posé sur elle. Elle leva discrètement les yeux pour apercevoir un homme d'une quarantaine d'année au regard indécis. Il semblait tout autant que Delia pensif. C'est alors que dans un tourbillon aussi rapide qu'improbable, un autre homme arriva jusqu'au bar ou était accoudé le premier et le dégagea purement et simplement de son chemin. Delia ne moucha pas. A quoi bon. Personne ici ne la connaissait encore. Et elle savait qu'en Angleterre, une femme n'agissait pas comme en Amérique. Il allait lui falloir apprendre à faire la différence entre la Yankee et la lady...

Cependant, elle se complu à penser qu'une femme, qu'elle soit américaine ou anglaise, n'aurait jamais agit de la sorte. Non pas que Delia déteste les hommes! Elle savait bien que les femmes avaient leurs propres défauts. Et pas des moindres...

Après un instant d'hésitation, Delia finit par faire signe au premier homme, celui qui avait été bousculé. Il semblait un peu terne et sa peau d'une blancheur immaculée renforçait ce sentiment.

Et voilà un acte de lady!

Elle fit également signe au barman, afin qu'il leur resserve à tous deux ce qu'il avaient déjà.

Elle sentait bien le regard du deuxième homme sur elle, c'est pourquoi elle tendit ostensiblement sa main au premier qui arrivait.

Delia Grey, enchantée.

HJ Un peu court mais faut que le RP avance, donc... HJ

Si sa peau avait pu se colorer, on aurait vu Marin rougir. Il venait de se faire bousculer par un homme mince aux cheveux bruns qui parlait avec un étrange accent. Le blanchisseur allait répliquer mais l'autre était déjà passé à autre chose. Marin se dit qu'il ferait mieux d'éviter un esclandre, avec la LOI qui trainait dans les parages on ne savait jamais. Non, il ne ferait rien pour le moment si ce n'est contenir son indignation.

A vrai dire, ses pensées se détournèrent rapidement quand la jolie jeune femme qui était attablée non loin de là lui fit signe de la rejoindre. Étonné, Marin regarda autour de lui pour vérifier qu'il ne se trompait pas puis s'avança, son verre à la main pour la rejoindre.

Il profita du court trajet pour la détailler. Elle était vraiment jolie. Mais elle était sans aucun doute trop jeune pour lui. Marin ne se faisait pas d'illusion sur son sex-appeal : il n'en avait jamais eu ! Bien sûr il avait conté fleurette à une ou deux des filles de la blanchisserie familiale quand il était apprenti, mais c'était plutôt parce qu'il était là pour combler un manque passager et non pas par intérêt réel envers sa personne.

"Delia Grey, enchantée."

Marin saisit la main qu'elle lui tendait et choisi de "se la jouer à la française", pour parler comme les jeunes. Le blanchisseur se pencha donc pour faire un baise-main dans le plus pur style français, ou du moins ce que les gens attendaient des français. Il réussit au passage à ne pas renverser son verre ce qui lui parut être bon signe.

Marin Laveclair, tout le plaisir est pour moi. Qu'est-ce qui vous amène dans les parages ?

En si charmante compagnie, Marin avait totalement chassé de ses pensées le malotru de tout à l'heure.

HJ : pas de soucis pour la longueur Wink

Le temps passa ou Vlad resta a sa table a regarder tout ce beau monde s'agiter dans le Chaudron Baveur. Cela amusait beaucoup Vlad, mais la personne qui l'intriguait le plus était cette jeune fille assise toute seule perdu dans ses pensées.
Mais au moment ou elle fit signe a quelqu'un, c'est comme ci Vlad sortait d'un rêve. Il regarda la personne qui fut au bar et qui bougea au signe de la jeune fille.

Cette tête me dit quelque chose?? J'ai déjà vu cette personne quelque part. En Transylvanie? non c'est pas la bas d'ailleurs il n'a rien d'un transylvanien. Mais ou? Poudlard? possible. Je ne vois pas d'autre endroit.

Vlad resta dans son coin et observa la scène. Sirota un peu de son vin, puis tout a coup

Mais oui suis-je bete, c'est celui qui bloquait le bar il y a 5 minutes mffffffff

Vlad eut un mini ricanement, comment avait-il pu être aussi bête. Mais tout ca n'avait aucune importance, mais il se demanda s'il connaissait beaucoup de monde au ministère? S'il pactisait avec lui, y aurait-il moyen de rentrer au ministère. Possible, en tout cas pour Vlad, la tenue de la personne faisait aucun doute qu'il devait être haut place.
Vlad croisa les jambes et reprit une gorgée de vin. Il déposa son verre, regarda l'autre table tout en restant silencieux. Il vit les deux personnes se serrer la main et faire connaissance.

Marin Laveclair, cela me dit rien du tout, mais bon c'est normal je suis parti pendant longtemps. Elle c'est Delia Grey. Il y avait un Grey dans ma classe a Poudlard, ca doit être de sa famille.

Vlad ne voulu pas rester en place, il fallait qu'il fasse connaissance avec ce Marin Laveclair. Vlad etait sur qu'il pourrait l'aider. Alors Vlad prit sa coupe de vin et se leva. Tout en se dirigeant vers la table ou se trouvait Marin et Delia.
Arrive près de Marin, Vlad fit semblant de trébucher et renversa du vin sur le sol.

Oups, désolé Monsieur, il n'y a rien qui est tombe sur vous, j'espère?

Vlad Devait continuer dans ce chemin. C'etait la meilleur facon de faire connaissance. Vlad prit alors sa baguette et lanca:

Evanesco

Le vin disparut du sol qui devint tout propre. Quelque personnes regardèrent dans leur direction mais retournerent vite vers leur occupation.

Delia eu tout le temps nécessaire pour détailler son invité. Il semblait très propre sur lui dans son complet. Très chic. Très anglais. Delia n'était plus vraiment habituée à ce genre de tenue, à ce genre d'attitude. L'Angleterre était définitivement devenue un autre monde pour elle. Elle jeta d'ailleurs un rapide coup d'œil à la clientèle du bar avant de Marin n'arrive à sa hauteur. Des sorciers et des sorcières, bien sur, mais Anglais. Delia eu un petit rire silencieux qui se transforma en sourire tandis qu'elle tendait sa main à Marin qui la baisa, très gentleman. Elle l'invita à s'asseoir, mais avant même qu'il n'ait eu le temps de bouger, le deuxième homme s'était approché d'eux dans le même cirque qu'à son arrivée. Il renversa son verre sur le sol.

Delia sentit nettement que cet homme, avec son accent étrange, n'avait pas réellement de remords. Sa mine se renfrogna et elle sortit sa baguette. Sa mère était une experte du nettoyage et la baguette connaissait sans doute la plupart des sorts qui s'y rapportait. Mais pas Delia. Cependant quand on est une jeune fille légèrement tête en l'air et que l'on est relativement seule à l'école, on apprend à se débrouiller.

Tergeo!

Le résultat ne fut sans doute pas miraculeux, toujours est-il que les plus grosses tâches disparurent. Delia lança un regard noir à Vlad.

Qu'est-ce qu'il veut celui là à la fin? D'abord il le bouscule, puis il se ramène là?

Delia lâcha un soupir à peine audible. Elle était réellement fatiguée et se sentait d'humeur susceptible et impulsive. Elle devait se calmer...

Deli, c'est l'Angleterre, tu es rentrée en Angleterre. On se détend. Respire... Oui... C'est bien, comme ça...

L'auto-relaxation marchait relativement bien sur Delia. Elle se rassit et remit un sourire sur sa mine renfrognée. De nouveau elle fit signe à Marin de s'asseoir près d'elle, et dans sa grande bonté s'adressa à Vlad.

Souhaiteriez-vous vous joindre à nous, Monsieur...?

Sans attendre sa réponse elle fit apporter un nouveau verre de vin par le barman. Elle avait appris chez les Diaz que le partage était la clé des bonnes relations. Et bien que cet homme à l'accent étrange avait le don de l'agacer, elle savait que les gens pouvait être différents de ce qu'ils se qu'il pouvaient paraitre.

J'ai quand même une drôle d'impression...

Souhaiteriez-vous vous joindre à nous, Monsieur...?

Cette phrase resonna dans la tete de Vlad, comme si une cloche venait juste de sonner a cote de lui. Vlad rangea donc sa baguette puis regarda Marin avec un grand sourir. Ensuite il se tourna vers Delia.

Tiens c'est elle qui m'invite a leur table, intéressant. Vlad continue de jouer ton jeu pour l'instant ca fonctionne a merveille

Vlad scruta la jeune fille pendant une seconde. Il était surpris puis reprit ses esprits.

Je vous remercie Madame..., Grey si je ne m'abuse. Je me présente Vlad Tepes, je viens de Transylvanie.

Vlad croisa son bras droit sur le ventre et salua Delia en courbant le dos. Vlad avait eut ce qu'il voulais, être assis a la même table que Marin Laveclair. Il sourit. Puis vit que Delia appela le barman pourqu'il lui apporte une coupe de vin.

De plus elle est genereuse qu'elle jeune fille bien élevée.Et bien mon petite Vlad,c'est ton jour aujourd'hui

Il se tourna vers Marin et tendit la main

Monsieur Laveclair je crois, bien le bonjour. Je suis desole d'avoir ecouter votre discution, c'etait maladroit de ma part

Vlad se retourna ressortit sa baguette et attira une chaise d'un geste du bras, puis se retourna vers Delia

En plus, d'etre une sorcière adroite, vous êtes généreuse. J'ai fait une très belle rencontre aujourd'hui.
Mais dites moi que faite vous dans la vie?

Je dois absolument me montrer courtois, deja que mon impulsivité de tout a l'heure ne joue pas en ma faveur, faut que je me ratrappe.

La discussion s'annonçait sympathique quand une sensation de mouillé fit sursauter Marin. Celui qui venait de le bousculer et avait failli lui renverser son vin sur lui.

Cet homme est véritablement horripilant !

Il allait répliquer par une remarque cinglante quand son interlocutrice invita l'homme à leur table. Marin s'était attendu à tout sauf à cela ! Il ne comprenait pas comment la jeune femme avait pu agir ainsi envers une personne aussi ouvertement désagréable. Enfin, il devait admettre bien à contre-cœur que son ton avait été plus courtois depuis quelque secondes mais tout de même !

Est-ce que tous les gens de votre pays ont cette maladresse et cette impolitesse qui vous caractérisent Monsieur Tepes ? La bonne éducation des Transylvaniens est pourtant réputée d'habitude

Marin ne se reconnut pas dans ces mots, lui qui était toujours calme et réfléchit, enfin quand on ne le poussait pas à bout, voilà qu'il devenait agressif. Ma foi, l'homme ne lui était pas sympathique et méritait bien quelques reproches.

Et il s'imagine que je vais lui serrer la main ! Non mais il se prend pour qui celui-là ?

A quelques distances de là, dans la boutique de Marin, une sorte de chat qui n'en était pas vraiment un, agita une oreille puis ouvrit deux yeux où brillaient une malice profonde. Il ressentait tous les mauvais sentiments qui passaient en Marin et s'en délectait.

Monsieur Laveclair, croyez bien que je suis vraiment désolé de vous avoir importuné. Je me confonds en excuse.

Que connais-t-il de la Transylvanie? Il ose me faire la morale. Reste calme, Vlad reste calme, cette personne pourrait t'aider a trouver un travail. Mad

Vlad se remit bien sur sa chaise, et fixa deux secondes Marin. Même s'il devait jouer la comédie, Vlad ne devait pas perdre son sang froid, se montrer plus faible que son interlocuteur, il en allait de son honneur.
Le barman arriva avec le vers de vin commande par Delia. Vlad lui fit un signe de tête pour le remercier et prit une gorgée.

S'il y a bien quelque chose qui reste on ici, c'est le vin. Il est delicieux

Vlad fit un grand sourir, et redéposa son verre dans un petit bruit sourd. Le chaudron baveur avait garder son ambiance d'autre fois, Vlad aimait ca.
Mais Vlad attendait de voir la réaction de Marin. Qu'allait-il faire?

Pour le savoir Vlad décida d'engranger la discution, le meilleur moyen d'effacer tout mal entendu.

Est-ce que l'un de vous saurait me dire ce qu'il c'est passer ces dernier 20 ans en Angleterre. Quand je suis parti de Poudlard, il y a bien longtemps, la situation s'annonçait mal, un certain Lord Quelque chose voulais prendre possession de Poudlard. Enfin après je suis repartit dans mon pays, et je n'ai plus eu de nouvelles.

C'est bien mon petit Vlad, continue comme ca, ta comédie fonctionne a merveille.

Delia était restée silencieuse durant l'échange entre les deux hommes mais elle n'en pensait pas moins. Mr Laveclair avait parfaitement raison : ce transylvanien était décidément bien impoli. La jeune femme aurait presque pu regretté de l'avoir invité à leur table. Elle conserva malgré tout son sourire. Si l'indélicatesse de son deuxième invité était avérée, le premier semblait de très bonne compagnie et Delia ne souhaitait pas lui faire mauvaise impression. Respiration intérieure et délia se remit dans la conversation.

Elle lança un regard étonné à Vlad alors qu'il tentait une approche plus que ridicule. En effet, jusqu'à Salt Lake City, qui n'était après tout que Salt Lake City, Delia avait pu ressentir l'ombre du Seigneur des Ténèbres. Et les Etats-Unis étaient théoriquement un peu plus éloigné de l'Angleterre que la Roumanie à priori... De plus, la Transylvanie possédant sa propre équipe de Quidditch, il aurait été étonnant que Vlad ne fut pas au courant des évènements de la dernière Coupe du Monde. Ceci dit, Delia étant d'un naturel curieux, elle décida de jouer le jeu de Vlad et pris un ton presque enfantin.

Quoi? On ne vous a pas encore expliqué?!

Elle baissa le ton, afin de rendre son récit crédible.

On ne peux pas vraiment en parler. Mais Il est très dangereux. Il paraît que même le Ministère ne sait plus quoi faire.

A vrai dire, Delia n'avait aucune idée là dessus. Rappelons qu'elle n'était en Angleterre que depuis une courte demi-heure. Cependant, elle voulait savoir où voulait en venir Vlad. Et en lui disant ceci, elle ne se donnait ni crédit ni importance. Autrement dit, elle était une quelconque anglaise insignifiante à qui on peut dire tout et n'importe quoi en sachant qu'elle n'y porte que peu d'intérêt et qu'elle l'oubliera d'ici quelques minutes.

En tous cas, il n'a pas pris possession de Poudlard. Il faut dire que le professeur Dumbledore l'avait bien protégé...

Delia jeta un regard de chaque côté de la table.

Mais qui sait... Il a peut-être des espions là-bas. Comme ici...

Delia se tut et fit signe à Vlad d'en faire autant, comme si mieux valait ne pas en dire plus.

Mais dites-moi, reprit la jeune femme, qu'est-ce qui vous ramène par ici Mr. Tepes?

Des excuses ! C'était déjà ça ! Mais Marin avait prit en grippe cet homme particulièrement peu avenant et n'avait pas vraiment envie de lui parler plus que cela. Après tout, un type capable d'insulter le premier inconnu et de venir s'incruster pour "taper la discut' " comme disaient les jeunes, était soit un parfait mufle soit un parfait imbécile. Marin penchait pour les deux solutions à la fois.

Le blanchisseur se contenta donc de hocher la tête pour accepter les excuses de l'autre, c'était toujours ça de pris, et attendit de voir comment la situation se déroulerait.

Il eut du mal à se retenir de rire devant les questions que posait Tepes. Pas au courant des actions du Seigneur des Ténèbres ! Rien que cela ! Le plus grand monstre de l'histoire du monde des sorciers et ce type n'en savait rien ! C'était vraiment comique. Marin eut d'ailleurs du mal à ne pas rire quand Delia commença à jouer à l'innocente, en bonne anglaise, son accent la trahissait, elle était forcément au courant et elle pensait probablement comme lui.

Marin eut pourtant un doute devant le ton employé par Delia. Peut-être était-elle réellement ce qu'elle semblait. Une innocente limité. Non, il espérait sincèrement se tromper. Mais la beauté n'allait pas toujours de pair avec l'intelligence c'était sûr. L'évocation d'éventuels espions mit Marin mal à l'aise. Il avait eu récemment maille à partir avec la LOI et il ne voulait pas en avoir en plus avec les Mangemorts.

Prudent, il jeta un coup d'oeil autour de lui. Personne ne les observait.

- C'est sûr, le ministère est trop occupé à chasser les innocents pour s'occuper des vrais problèmes

C'était sorti tout seul ! Son absence de pigmentation masqua le malaise que Marin ressentit après avoir dit ces mots. Lui qui voulait éviter de s'attirer des ennuis ! Il espérait sincèrement qu'aucun sbire du ministère ne l'ait entendu.

Vlad sentit le vent tourner, les deux interlocuteurs ne semblaient finalement pas se prendre a son jeu. Il ne lui disait pas tout, des choses restaient cachées, mais Vlad resta impassible, il devait tout savoir sur ce qui se passait en Angleterre. Si longtemps qu'il n'était plus venu et qu'il n'avait prit aucune nouvelle.
Vlad se remit bien sur sa chaise et répondit d'un ton calme.

Il n'a pas prit Poudlard, heureusement. Enfin avec Dumbledore a sa tête, rien ne peut arriver!

Vlad ne pensait pas ce qu'il venait de dire, tout ce qu'il voulait c'est que Poudlard devienne le berceau du mal, une école de magie noire. Restait alors la question du Ministère. Il n'avait pas l'air d'être très actif ces derniers temps.
Mais ou était passé le Ministère entreprenant d'avant?

Pfff rien que des lâches, des peureux!!! Ils ont peur de combattre, de la souffrance. Pfffff, je les méprise, je méprise ce Ministère.

Vlad eut une expression de dégoût, qu'il effaça au plus vite. Son jeu continuait, il ne devait pas l'oublier.

En tout cas, de mon temps, les mages noirs étaient la priorité du Ministère. Pas des petits brigands de pacotilles. Ils savaient ou était la menace.
Aujourd'hui, ils sont assis sur un coussin de velour et ne veulent pas en sortir. Enfin cela reste mon avis.

Vlad vida son verre d'une traite.

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